Publication

L a l e t t r e d ’ i n f o r m at i o n d e l’A s s o c i at i o n A u r o r e - N ° 9 7 : SEPTE M BRE 2 0 1 4
En bref…
BILLET
Une grande cause: sortir de la rue
Rebaptisés centres d’hébergement d’urgence,
les asiles de nuit, certes humanisés, existent
toujours. La remise à la rue des sans logis au
matin également.
Nous vivons dans un système à deux vitesses,
avec des dispositifs qui repoussent dans les
angles morts de la solidarité les moins aptes
à s’insérer : d’un côté l’urgence, ses budgets
étriqués, son accompagnement minimaliste
et de l’autre un hébergement d’insertion qui
propose toit, accompagnement de qualité,
mais qui, au nom d’une obligation de résultats,
sélectionne trop souvent son public.
L’hébergement de stabi« La lutte contre lisation mis en œuvre en
l’exclusion (...) 2007 - à savoir le fait que
grande cause de la les gens peuvent rester
dans un centre d’hébermandature.»
gement et non plus être «
remis à la rue » au matin est un progrès énorme mais pas généralisé.
Globalement, on reste dans des solutions provisoires, quand ailleurs en Europe on a admis
que le logement durable et accompagné
devait être privilégié.
Il faut donc que la lutte contre l’exclusion,
désignée grande cause de la mandature de
Mme Hidalgo, Maire de Paris, prône avant tout
la durabilité dans l’habitat, qu’il soit individuel
ou collectif. Il faut que des équipes mobiles et
pluridisciplinaires puissent proposer un accompagnement médico-social « dans les murs » et
« hors les murs » gradué et dégressif au fil de la
réinsertion des personnes.
Logements directs ou accompagnés, Louez
solidaire et Solibail, co-hébergement, mobilisation du foncier public en jachère, rachat
et transformation de bureaux…, toutes ces
solutions, alternatives ou non, doivent servir la
fluidité afin de libérer des places dans des hébergements de qualité; les centres d’hébergement retrouvant ainsi leur vocation de dernier
filet de sécurité.
éric Pliez,
Directeur général
Course La parisienne : des salariées aux couleurs d’Aurore
Pour cette 18ème édition de La parisienne, 21 salariées d’Aurore courront
aux côtés de 35 000 participantes. Emmenées par Françoise Mertz, directrice adjointe du pôle Urgence, qui a organisé la participation d’Aurore, les coureuses parcourront 6,7 km dans les rues de Paris. Depuis mai,
Rodrigue Cabarrus, chef de service du centre d’hébergement Maison
Blanche, assure les entraînements collectifs. La course, qui permet de
réunir des fonds pour la recherche médicale contre le cancer du sein,
aura lieu le 14 septembre prochain.
VIE INTERNE
Evénement : à la découverte de leurs Facettes
Qui a dit qu’être « inactif »
était synonyme d’oisiveté ?
Les membres du club Facettes
sont au contraire très occupés
par la préparation de l’événement qui viendra en aboutissement à une année de
travail. La dizaine d’artistes
Les membres du club Facettes
ont eux-mêmes créé leur logo.
et professionnels de la création, depuis quelques temps sans emploi, qui compose le groupe a décidé d’organiser un événement mettant en valeur leurs talents respectifs.
Il y a encore quelques mois, ces hommes et femmes se croisaient
dans les couloirs du service PRISM lors de leurs rendez-vous rSa avec
leur référent. Mirana, animatrice de l’atelier Emploi et ses collègues ont eu
l’idée d’organiser une rencontre réunissant toutes ces personnes au profil créatif, dans un esprit de mise en réseau. De ce premier rendez-vous
est née l’idée de mener ensemble un projet concret : « On avait besoin
de se sentir actifs », raconte Cécile.
Le projet devient le club Facettes, rapport à « nos différentes
compétences et les différentes facettes que l’on s’est découvertes grâce au projet », explique Karim, le coordinateur-bloggeur
du club. Au regard de leurs spécialités complémentaires, les membres
du club imaginent un « forum inversé » : plutôt que rencontrer
les entreprises lors de forums où ils n’ont souvent ni le temps
ni la possibilité de montrer leurs compétences, pourquoi
www.aurore.asso.fr l 34, boulevard de sébastopol - 75004 Paris l Téléphone : 01 73 00 02 30 l Télécopie : 01 73 00 02 31
Aurore.com - N° 97 : Sep tembre 2014
ne pas inviter les potentiels employeurs à découvrir leurs
travaux lors d’un événement ?
Après une année de préparation, leurs attentes sont multiples. Pour Karim, « réaliser un projet de cette envergure, ce
sera déjà une réussite ». « C’est l’occasion de montrer qu’on
n’est pas des assistés », témoigne un autre.
de théâtre viendra clore la journée.
Les membres du club espèrent vous voir nombreux.
Pour tous renseignements, contactez Karim : 06 10 22 82 76.
Le Club Facettes vous invite donc à découvrir, le
29 septembre prochain dès 14h30 à bord de la péniche « Le Petit Bain », les installations de luminaires, peintures et vidéos inédites. Une pièce
Héberger
SOIGNER
Insérer
Barbecue estival à la Maison
Husson
Les LHSS de Gagny primés par
la Fondation de France
Et pourquoi ne pas déjeuner
au restaurant d’application ?
Profitant d’un temps splendide,
l’équipe
du
centre
maternel
La Maison Husson, qui accueille et
héberge de jeunes ou futures mères
isolées et leurs enfants, a réuni
ses interlocuteurs de proximité autour
d’un barbecue mercredi 2 juillet.
étaient présents des responsables
du
service
petite
enfance
de la municipalité, de la protection
maternelle et infantile, du planning
familial, des crèches et multiaccueils, ainsi que la puéricultrice
départementale et le médecin
en charge du secteur pour le Conseil
général. Des particuliers ayant fait des
dons au service lors de son ouverture
se sont joints aux professionnels
et aux résidentes pour un moment
jugé très sympathique par tous les
participants. Armando Magallanes,
directeur du pôle hébergement, était
également présent.
Depuis plusieurs mois, les Lits
Halte Soins Santé (LHSS) de Gagny
qui accueillent et hébergent des
personnes sans domicile dont l’état
de santé nécessite des soins infirmiers,
ont entrepris une démarche de
gestion alternative de la douleur
physique et morale des usagers.
L’équipe s’apprête ainsi à suivre des
formations professionnelles qui
permettront d’organiser de nouveaux
ateliers (yoga, kinésithérapie...). Ayant
en 2013 remporté l’appel à projets
« Soigner, soulager, accompagner »
de la Fondation de France, les LHSS
viennent en outre d’être nommés
lauréats par la fondation. Un prix
décerné courant septembre et qui
contribuera à renforcer la formation
du personnel et l’aménagement de la
salle consacrée aux ateliers.
Chaque matin c’est le rituel. Les
jeunes en formation au plateau
technique métiers de la restauration
repassent à tour de rôle leur
chemise, afin d’être impeccables
pour les cours. Mais aujourd’hui,
ils s’appliquent davantage car le
restaurant, qui enseigne tant les
métiers du service que les rudiments
de la cuisine, est ouvert au public
le temps d’un service de midi. En
effet, deux jours par semaine, le
restaurant d’application accueille les
visiteurs gourmands et leur propose
de découvrir (à travers un menu
unique régulièrement renouvelé)
l’étendue des compétences des
jeunes. L’occasion pour ces derniers
de s’exercer avant le grand saut en
entreprise où ils passeront deux mois
sur les 10 prévus par la formation.
Pour connaître les jours d’ouverture
au public, contactez Olivier Orain, le
coordinateur : [email protected]
Une jeune mère et son enfant dans le hall
accueillant de la Maison Husson (Valenton).
Le projet des LHSS: éviter la prise de médicaments
et traiter la douleur de façon alternative.
Chaque jour, les jeunes se préparent
au service en salle.
Aurore.com - N° 97 : Sep tembre 2014
INFOS GéNéRALES
Election CHSCT
L’élection des nouveaux membres du
CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité
et des Conditions de Travail) aura lieu
la première quinzaine d’octobre. Six
candidats (deux agents de maîtrise/
cadres et quatre ouvriers/salariés) seront
élus par le collège désignatif composé
des membres du Comité d’Entreprise
et des délégués du personnel. Tous les
salariés de l’association peuvent briguer
ce mandat qui consiste en la protection de
la santé et de la sécurité des travailleurs,
ainsi qu’en l’amélioration de leurs
conditions de travail (les représentants
du CHSCT faisant l’intermédiaire entre
salariés et direction sur ces questions).
Pour déposer votre candidature,
contactez le secrétaire du CE, Ollivier
Guido : o-guido-secretaire-ce@laposte.
net. Les dates définitives vous seront
communiquées par note.
Soleillet et étoile du matin.
Le partenariat se développe donc avec
la Justice et la convention signée augure
d’une diversification des financements
des centres d’hébergement spécialisés.
Visite d’une délégation uruguayenne
Les Uruguayens Luis Yarzabal, président
du Comité scientifique consultatif, Luis
Gallo, sénateur, Amalia Laborde, médecin
addictologue et Julio Calzada, secrétaire
général de la SND (Secretaria Nacional
de Drogas), sociologue, étaient en visite
en France du 1er au 3 septembre. Ils sont
allés à la rencontre de professionnels
français et suisses, afin d’échanger autour
de la légalisation encadrée du cannabis,
récemment votée en Uruguay. à cette
occasion, la délégation a notamment
visité la Communauté Thérapeutique
Partenariat renforcé entre
Aurore et le Ministère de la
justice
Pour la première fois, le SPIP (Service
Pénitentiaire d’Insertion et de Probation)
va financer des placements extérieurs
(aménagement de peine comprenant
la semi-liberté et le placement sous
surveillance électronique) vers les CHRS
d’Aubervilliers d’Aurore. Durant cette
visite, à l’initiative d’Aurore et en
partenariat avec la Fédération Addiction
et le GREA (Groupement Roman
d’Etudes des Addictions), s’est tenue une
conférence de presse. Une centaine de
personnes a ensuite participé à la réunion
publique du soir qui a permis d’expliquer
plus en détails la mise en place de cette loi
autorisant et encadrant la consommation
et la production de cannabis.
Aurore accueille la Nuit Blanche
à l’occasion de la 13ème édition de la
Nuit Blanche, des artistes investiront
l’une des cours de l’ancien hôpital SaintVincent de Paul, dont l’un des bâtiments
accueille depuis quelques mois le centre
d’hébergement L’Oratoire géré par
Aurore. Les 25 personnes accueillies
pourront observer depuis leur chambre
les jeux de lumière qui draperont la
statue de Saint-Vincent de Paul, dressée
au milieu de la cour. Pour connaître
le parcours de la Grande Randonnée
Artistique de la Nuit Blanche et passer
par Aurore, le samedi 4 octobre prochain,
rendez-vous sur le site de la Mairie de
Paris : www.paris.fr
La Mairie du 11ème accueillait la réunion publique.
Partenariat
Aurore Bénévoles et Citoyens
Plus de 120 personnes sont à ce jour
engagées bénévolement aux côtés des
professionnels. Aurore développe et
valorise leur participation. Il s’agit à la fois
d’un atout pour accompagner un retour à
la citoyenneté des personnes accueillies
et d’une occasion pour Aurore de s’ouvrir
sur l’extérieur.
Les
bénévoles
remplissent
des
missions diverses au sein des services:
soutien scolaire, animation d’ateliers,
participation aux collectes alimentaires
pour l’épicerie solidaire, soins de bienêtre, traduction, aide au fonctionnement
administratif…
C’est donc pour contribuer au
développement des
projets, à la
reconnaissance et à la représentativité
d’Aurore, à travers le bénévolat, que
l’association Aurore Bénévoles et
Citoyens a été créée par Aurore en avril
2012.
Le développement de la vie associative est
un axe stratégique pour Aurore, qui vient
en complément du professionnalisme
reconnu de ses équipes.
Cette association offre un espace dédié
au bénévolat et à l’engagement citoyen.
Pour cela, elle accueille et accompagne
les bénévoles dès le premier contact
et tout au long de leur engagement.
L’association est également à leur
écoute et à celle des professionnels de
l’association. Elle réunit également des
personnes d’autres horizons, intéressés
par Aurore : partenaires, personnes
accueillies, salariés… et met en place
des temps de rencontre, d’échanges,
des formations, et peut être support de
recherche, veille ou conseil. Aurore étant
présente dans 10 départements, son
action peut se décliner sur les territoires
par la constitution de comités locaux, et
notamment par la tenue de « laboratoires
d’idées », qui ont pour but de réfléchir à
l’évolution de l’activité locale d’Aurore.
Depuis quelques mois, Isabelle Escoffier
assure la coordination d’Aurore Bénévoles
et Citoyens au sein de l’association. Pour
échanger sur le bénévolat à Aurore, elle
ouvre les portes de son bureau tous
les mercredis, pour les « Rencontres
bénévolat », de 17h30 à 19h30, au 26 bis
rue de Saint-Petersbourg, 75008 Paris.
Pour tous renseignements :
[email protected], 06 84 38 66 72.
Une bénévole anime un atelier manucure
à la Maison Coeur de Femmes.
Presse retrouvez reportages et interviews sur www.aurorE.asso.fr/blog
Le + Nouvel observateur - 10 août 2014
Depuis 3 mois en partenariat avec le
Nouvel Observateur, Aurore a publié en
août le témoignage de Tharushi, installée
depuis juillet à Aurillac dans le cadre
d’un programme innovant de logement
social. Retrouvez également l’article sur
le site d’Aurore.
TF1 - 1er septembre 2014
à l’occasion de l’augmentation du rSa, TF1
a rencontré Eric Pliez, directeur général
d’Aurore, et M. Vaillant, bénéficiaire du
rSa accompagné par PRISM. Un reportage
qui met l’accent sur l’importance de
l’accompagnement.
Retrouvez tous les articles presse dans
la rubrique Actualités d’Aurore
... ET DANS La rubrique Actualités
D’AURORE :
• Visite d’une délégation uruguayenne en
France.
face aux addictions,
Des structures sur mesure
L’AGENDA du
directeur général
VIE INterne
9 septembre :
• Comité d’entreprise
11 septembre :
• Rencontre avec les organisations syndicales
16 septembre :
• Réunion du CHSCT
23 septembre :
• Rencontre avec l’équipe de l’EDI Cap Sourire
Vie associative
22 septembre :
• Réunion du Conseil d’Administration
RENCONTRES partenaires
8 septembre :
• Rencontre avec Sylvie Ceyrac, maire adjointe
du 15ème arrondissement
10 septembre :
• Rencontre avec le Conseil Régional d’Ile-deFrance afin de participer à l’élaboration du
schéma régional hébergement-logement
16 septembre
• Réunion à la mairie du 14ème à propos du site
de Saint-Vincent de Paul
• Séminaire du SIAO Paris
25 septembre :
• Rencontre à l’Assemblée Nationale avec
Véronique Massonneau, députée en charge
d’un rapport sur la grande exclusion
Evénement
18 septembre :
• Participation à la conférence de presse de la
Mairie de Paris sur la grande exclusion
24 septembre:
• Participation à une table ronde du congrès de
l’Union sociale pour l’habitat
25 et 26 septembre :
• Séminaire du Groupe National des Directeurs
généraux d’Associations du secteur social et
médico-social à Lille
Papier écologique
Créé en 2010, le Projet CRACK répond
à un double problème : la sur-exclusion
du public de crackers et l’exaspération
des habitants du quartier de Stalingrad
où se concentrait un nombre important
de consommateurs. 14 places d’hôtel,
situées à l’écart du lieu de consommation,
sont depuis lors occupées par les plus
désocialisés des consommateurs de crack
du quartier. PHASE, construit en
partenariat avec le service La Terrasse de
l’Hôpital Maison Blanche, a vu le jour en
2011, suite à un appel à projets de la Mairie
L’hébergement est étroitement lié à la démarche de soin. de Paris. La structure propose à des
consommateurs actifs atteints d’hépatite
C d’intégrer une structure offrant de bonnes conditions pour engager un traitement et en
supporter les éventuels effets secondaires, somatiques et psychiques. L’objectif est avant
tout de permettre à ces grands exclus d’accéder à des soins qui peuvent changer leur vie.
Qu’est-ce qui caractérise le public que vous recevez dans vos structures ?
Caroline Richard : Avant d’entrer dans le dispositif, les personnes qu’on accueille restaient
parfois 24h/24 sur la place Stalingrad, enchainant une dose de crack après une autre. On
a fait le pari d’héberger sans condition les plus cassés, fatigués, ceux avec qui les liens
aux autres étaient rompus.
C’est un public dont les stigmates des problématiques de rue et de consommation sont
très visibles (peau, mains, pieds, dents abîmés) mais qui peuvent se rendre invisibles
dans l’accompagnement: si on ne maintient pas activement le lien, on risque de passer à
côté d’eux. C’est pourquoi nous leur posons comme unique condition à l’hébergement une
rencontre hebdomadaire avec l’équipe. On les laisse s’installer, se reposer. Après, en fonction
de la personne, on construit du lien, et on envisage un projet.
Haykel Dahak : A PHASE, les personnes accueillies actuellement ne consomment pas de crack
mais plutôt de l’héroïne (mais beaucoup sont poly-consommateurs). On constate que
chez tous ces usagers de produits psychoactifs, il y a une ou des blessures très profondes
qui poussent la personne à mettre sa vie entre parenthèses. On ne leur demande pas
non plus d’arrêter le produit, mais presque automatiquement la consommation réduit.
Dans la rue, le produit leur sert à tenir ; lorsqu’ils (re)trouvent la stabilité d’un hébergement,
ils n’ont plus autant besoin de s’anesthésier avec le produit. Ils se réveillent alors, parfois
après 30 ans de produits.
Vous avez 3 à 4 années d’expérience sur ces dispositifs innovants. Quels sont vos constats?
Caroline : Globalement, les gens restent dans nos structures alors qu’ils ne tenaient nulle
part avant. C’est déjà un grand pas. Ils ne ressentaient plus rien, ils étaient de passage
dans leur vie et finalement cet hébergement permet de faire naître des envies, souvent
avec l’aide de l’équipe. L’équipe doit avoir une formidable envie de « donner envie ».
Haykel : Je suis d’accord, l’équipe est centrale. Comme c’est nouveau pour les salariés aussi,
ils doivent être prêts à adapter leur façon de travailler, apprendre à connaître le public.
On commence à bien le connaître maintenant. On sait qu’on ne verra pas les résultats tout
de suite. Il ne faut pas attendre trop et trop vite, mais donner envie, oui.
Quelles sont les perspectives pour vos projets ?
Caroline : Notre projet est fragile. C’est le côté
expérimental qui veut ça : on a la liberté d’inventer,
à PHASE, en 2013, sur 10
mais pas l’assurance de pouvoir poursuivre. Sauf que la
résidents, 6 sont sous
vie de gens est en jeu. On a donc besoin de savoir si les
traitement.
financeurs vont suivre et, pour le moment, on attend leur
réponse.
Pour le projet MILDT, 4
Haykel : Nos structures sont en réalité des palliatifs
des 14 hébergés sont
au manque de places dans les services de type ACT.
également sortis (prison,
Si la pression n’était pas si grande, nos publics y auraient
solution personnelle, ou
structure). 2 personnes sont leur place. Dans un monde – presque - idéal, les places
seraient en nombre suffisant pour éviter les sélections
décédées.
et nous n’aurions pas besoin de créer de structures
pour les exclus parmi les exclus.
www.aurore.asso.fr l communication l
bureaux du siege 34, bd de sebastopol 75004 paris - 01 73 00 02 30
Maquette : Eric Elzière - réalisation : Association Aurore - Imprimé en France - SEPTEMBRE 2014
Il y a trois ans et quatre ans, le pôle Addictions Santé-précarité
lançait deux expérimentations destinées à un public usager de
drogues actifs, particulièrement désocialisé et pour lequel les
solutions classiques avaient été mises en échec. Ces services
s’intitulent PHASE et Projet CRACK (porté par le dispositif MIJAOS).
Leurs responsables respectifs, Haykel Dahak et Caroline Richard, ont
répondu à nos questions.