DOSSIER DE PRESSE - Association Bourguignonne Culturelle

ABC 2013-2014 | licences spectacles n°2-1057746, n°3-1057747 | Illustration et conception graphique : Simon Lépine
Dossier de presse
www.apascontes.fr
03 80 30 98 99
RENAULT
Dijon
Li
rement
Vôtre
édito
Une nouvelle édition - la 14ème- est toujours une aventure artistique mais aussi humaine, de
toute une équipe, faite d’envies et de multiples rencontres.
à pas contés, grâce à ses forces vives, est en constante évolution quant à son espace
symbolique, ses actions et son environnement.
Nous poursuivons notre soutien inconditionnel à la création jeune public, avec 16 créations à
découvrir sur quelques 30 productions présentées sur Dijon et sa région. Tous les arts de la scène
seront représentés, avec pas moins de quatre compagnies en provenance de la belle province de
Québec, d’autres de Belgique, d’Italie, du Portugal et bon nombre de compagnies de l’Hexagone.
Vous retrouverez lors du week-end d’ouverture notre salon consacré au livre jeunesse avec de
nombreuses maisons d’édition indépendantes, passionnées et passionnantes.
Laissez-vous aussi emmener dans les salles obscures, en étroite collaboration avec Sylvie Duparc
du Cinéma Darcy, pour découvrir le meilleur des films d’animation à destination de la jeunesse.
Grégoire Solotareff, ou encore Tomi Ungerer seront de la partie, accompagnés de stars françaises
du grand écran qui prêteront leurs voix.
Fait marquant et symboliquement fort de cette édition : la Minoterie, pôle de création destiné à
la jeunesse, dirigé par Christian Duchange -que nous accueillons au Parvis Saint-Jean avec son
Peter Pan - sera le noyau central du Festival, témoin de l’investissement commun de la ville de
Dijon et de ses opérateurs culturels envers la création jeune public. Vous y retrouverez spectacles,
conférences, colloques, espaces professionnels, 14 présentations de projets artistiques, le tout
relié au centre-ville par la ligne T2 du tramway Divia. Une évolution. Une révolution.
Autour de ce noyau central, le festival rayonnera fortement avec ses partenaires, le Théâtre
Dijon Bourgogne-CDN, dans ses deux salles du Parvis Saint Jean et de la Salle Jacques Fornier, La
Vapeur, scène de musique actuelle, Itinéraires Singuliers à la Grande Orangerie, le Théâtre des
Feuillants, le Théâtre Mansart, le Théâtre de Fontaine d’Ouche ou encore la salle Henry Berger
du Conseil Général de la Côte d’Or. Nous prendrons aussi la poudre d’escampette pour aller vous
proposer des productions à Salives, Marsannay-la-Côte, Quetigny, Chenôve, Is-Sur-Tille, NuitsSaint-Georges et Saint-Seine l’Abbaye.
Tous les ingrédients de la réussite sont là. Nous vous attendons encore plus nombreux, publics
de tous âges pour vous enivrer de toutes nos propositions artistiques. Bon festival à tous !
présentation
Bienvenue au festival international jeune et tous publics à pas contés
Bienvenue à Dijon et en Côte d’Or du 15 au 27 février 2014…
Pour sa 14ème édition, le festival à pas contés, organisé par l’Association Bourguignonne
Culturelle - scène pluridisciplinaire, invitera tous les spectateurs, et cela dès la petite enfance,
à venir découvrir différents arts de la scène et à s’immerger dans l’univers du spectacle vivant.
Témoin de la vitalité de la production jeune public, 30 spectacles français et étrangers dont 16
créations seront présentés. Le théâtre québécois en particulier sera mis à l’honneur cette année :
un focus lui sera d’ailleurs consacré.
Expositions singulières de cabanes, salon du livre lors du premier week-end du festival, sélection
de films d’animation pour les enfants à partir de 2 ans… cette nouvelle édition du festival sera
celle qui continue de vouloir éveiller la curiosité, attirer l’attention sur la fabuleuse richesse des
propositions artistiques en direction de l’enfance et la jeunesse qu’elles concernent le spectacle
vivant, la littérature, les arts plastiques ou le cinéma.
Parce que la période de maturation d’un spectacle mérite parfois d’être accompagnée, 14
compagnies ou artistes français, italiens et canadiens viendront présenter des projets de spectacles
sous forme de présentation ou de lecture. Elles auront lieu du 18 au 21 février.
Cette édition sera placée sous le signe de L’Ombre, mystérieuse, effrayante ou attirante… ses
ambassadeurs seront Teatro Gioco Vita (La pietra e il bambino), la compagnie Sirènes (L’ombre) ou
le théâtre de la Renaissance (Fragments ou la vieille qui tricotait son ombre).
A son image, nous avons envie de vous inciter à aller sur des chemins non balisés. Nous avons
envie de vous dire : laissez-vous surprendre….
14ème édition du festival international jeune et tous publics A pas contés
• 30 spectacles à Dijon et hors les murs dont 16 créations – 95 représentations
9 spectacles petits (0 à 4 ans) – 46 représentations
11 spectacles moyens (de 5 à 7 ans) – 24 représentations
10 spectacles grands (8 ans et +) – 25 représentations
• 1 coproduction : Peter Pan – Compagnie L’Artifice
• Un festival international où sont invitées neuf compagnies étrangères venues de
Belgique, d’Italie, du Québec et du Portugal.
• 4 journées consacrées à des présentations de projets, une lecture et un débat axé
sur l’écriture contemporaine avec Labo07 organisé par le directeur du Pôle de création
jeune public à La Minoterie et de la Compagnie L’Artifice, Christian Duchange
• La 6ème édition du salon international du livre jeunesse du festival avec la mise à
l’honneur de 15 maisons d’édition indépendantes françaises et étrangères
• Et pour la première fois, une place réservée au 7ème art avec une programmation de
films d’animation pour tous à partir de 2 ans
• 16 lieux à Dijon et en Côte d’Or pour profiter du festival : La Minoterie – Pôle de création
jeune public, le Parvis Saint-Jean CDN, la salle Henry Berger - Conseil Général, la salle
Jacques Fornier – CDN, le Théâtre des Feuillants, le Théâtre de Fontaine d’Ouche, le
Théâtre Mansart, La Vapeur – SMAC, le cinéma Darcy et hors les murs à Chenôve, Is-surTille, Marsannay-la-Côte, Nuits-Saint-Georges, Quétigny, Saint-Seine l’Abbaye et Salives
Salon
hors
du livre les murs
Grands
Moyens
Petits
PROGRAMMATION
Spectacles
Âges
Compagnie
Concert-tôt ©
Ma forêt
Rumba sur la lune
Quoipaspeut
La belle escampette ©
Un nuage sur la terre
La pietra e il bambino ©
Le grand rOnd ©
Moi, Joséphina
6 mois
Ensemble Fa7 (France, Ile-de France)
6 mois / 4 ans Cie Charabia (France, Pays de la Loire)
2 ans
Cie Marizibill (France, Ile-de-France)
3 ans
Cie 4haut (Belgique)
3 ans
Claire Monot (France, Bourgogne)
3 - 6 ans
L’atelier du vent (France, Bourgogne)
3 - 7 ans
Teatro Gioco Vita (Italie)
3 - 7 ans
Cie La berlue (Belgique)
4 ans
Miriam de Sela (France, Bourgogne)
Genre
Dates
Récital lumineux
Cirque
24 au 26 fév.
18au 20 fév.
26 & 27 fév.
24 & 25 fév.
22 & 23 fév.
18 au 20 fév.
15 au 19 fév.
17 au 21 fév.
18 au 20 fév.
15 & 16 fév.
Performance vocale
Marionnettes
Théâtre
Théâtre et musique
Théatre
Théâtre d’ombre
Théâtre
Hitoires d’enfants à lire aux animaux © 5 ans
Cie Un caillou dans la fontaine
Théâtre
Ulysse et fils ©
5 ans
La générale électrique (France,
Th., marionnettes, machines 18 & 19 fév.
Un petit pas de deux ©
Sur la corde raide ©
Soupe nuage noir
Tiens-toi-droiT
Reprises de vollée !
Le plus court chemin…
5 ans
5 ans
5 ans
6 ans
6 ans
6 - 9 ans
Cie de Fakto (France, Rhône-Alpes)
Cie Arts et couleurs (Belgique)
Cie Caotica (Portugal)
Cie Manie (France, Bourgogne)
Les Volleyeurs (France, Bretagne)
Mathieu, François et les autres…
Danse
Gretel et Hansel ©
L’enfant étranger ©
6 - 10 ans
6 - 11 ans
Le Carrousel (Canada, Québec)
Cie ça vient de se poser (France,
Théâtre
Sonomondial P
Les mains de mon père
Fragments ou la vieille qui
tricotait… ©
L’ombre ©
Les signes
8 ans
8 ans
8 ans
Cie Grand véhicule (France, Bourgogne)
L’Arrière Scène (Canada, Québec)
Théâtre de la Renaissance (France,
Musique contemporaine
(France, PACA)
Bretagne)
(Canada, Québec)
21 au 23 fév.
22 & 23 fév.
Théâtre, cinéma, Musique 27 fév.
Cirque
24 au 26 fév.
Musique folk pop rock
27 fév.
Théâtre
19 & 20 fév.
Théâtre, marionnettes
18 & 19 fév.
25 & 26 fév.
Théâtre et musique
Bourgogne)
Rhône-Alpes)
18 & 19 fév.
21 & 22 fév.
Th., marionnettes et objets 25 & 26 fév.
Théâtre
8 ans
8 ans
Théâtre et ombres
Cie Sirènes (France, Nord Pas-de-Calais)
Mélimélo Fabrique (France, Champagne Théâtre
22 & 23 fév.
24 & 25 fév.
La cérémonie ©
Peter Pan ©
Un chien dans la tête ©
Appels entrants illimités
Rien dire
8 ans
9 ans
9 ans
14 ans
14 ans
Cie Pernette (France, Franche-Comté)
Cie L’Atrifice (France, Bourgogne)
Théâtre du Phare (France, Ile-de-France)
Théâtre le Clou (Canada, Québec)
Mélimélo Fabrique (France, Champagne
Danse
Théâtre
20 fév.
17 au 22 fév.
19 & 20 fév.
21 & 22 fév.
18 & 19 fév.
Je suis un ours
5 ans
Compagnie Les Os bleus
Théâtre , marionnettes
17 & 20 fév
Ardenne)
Théâtre
Théâtre , marionnettes
Théâtre
Ardenne)
(France, Bourgogne)
6ème édition du Salon international du livre jeunesse
Le salon accueillera cette année des maisons d’éditions indépendantes.
15 & 16 fév.
© Créations
P Première
PROGRAMMATION cinéMA
en partenariat avec le Cinéma Darcy
SELECTION DES FILMS
PETITS :
Le secret de la pierre de lune
(GEBEKA - sortie 12 février 2014 - Estonie)
Les trois brigands
(GEBEKA – Allemagne – d’après Tomi Ungerer)
MOYENS
Loulou l’incroyable secret
(DIAPHANA) sortie le 18 décembre 2013 – Film de Grégoire Solotareff )
Ma maman est en Amérique elle a rencontré Buffalo Bill
(GEBEKA - sortie 23 octobre 2013 – France -avec les voix de Marc Lavoine et
Julie Depardieu)
GRANDS
Tante Hilda !
(FOLIMAGE - sortie 12 février 2014 – avec les voix de Sabine Azema et Josiane
Balasko)
Corto Maltese - La cour secrète des arcanes
(GEBEKA – avec Richard Berry, Patrick Bouchitey, Marie Trintignant )
HEURES DE PROGRAMMATION : 10h - 14h - 16h
CONTACT pour les réservations :
Mme Nathalie Hercouët
Tél : 03 80 30 15 06
Mail : [email protected]
PRéSENTATIONS DE PROJETS
animées par Emile Lansman - Emile et Cie
MARDI 18 FEVRIER - Focus Québec
16h30 > Après grand c’est comment - Cie Manie (21)
16h45 > Jouez Monsieur Molière ! - Compagnie Mathieu, François et les autres (Qc)
17h > Nœuds papillon - Marie-Eve Huot (Qc)
17h15 > La constellation du chien - Compagnie O’Navio (87)
17h30 > Jouez, Monsieur Molière ! - Cie Mathieu François et les autres... (Qc)
17h45 > débat
MERCREDI 19 FEVRIER
17h30 > Petits Peut’on ? - Compagnie Tintinabule (21)
17h45 > L’oiseau lumière - L’atelier du vent (89)
18h > Le rien le pire le meilleur - Caribou’d cie (21)
18h15 > débat
JEUDI 20 FEVRIER
16h30 > Les mondes de Merry - Collectif RAS (21)
16h45 > Amour et Psyché - Segni d’infanzia (It.)
17h > L’oiseau bleu - La Tribu d’Essence (21)
17h15 > La Grande Horlogerie - Cie Anxo (21)
VENDREDI 21 FEVRIER
11h > le bruit des os qui craquent - Cie Tourneboulé (59)
11h15 > Du temps que les arbres parlaient - Cie en attendant (21)
LECTURE
JEUDI 20 FEVRIER
22h > La chambre rouge – Marion Chobert Salle J. Fornier – CDN
DéBAT
VENDREDI 21 FEVRIER
16 h > L’écriture contemporaine avec Labo07
diés à l’éducation artistique et culturelle
(EAC) pour accompagner les collectivités
territoriales. «Ce seront potentiellement 1 000
projets supplémentaires par an qui seront cofinancés, a-t-elle expliqué. Dès 2014, ces crédits
auront augmenté de 25% par rapport à 2012.»
L’Éducation artistique et culturelle serait
ainsi dotée de 4 millions de plus en 2014.
30% de ces nouveaux crédits (soit 1,2 M€)
seront affectés aux nouveaux territoires prio-
de professorat et d’éducation. Dès 2014, des
actions de formation continue seront ouvertes aux acteurs en charge de l’éducation
artistique et culturelle, à l’échelle régionale.
Laurent Bayle, directeur général de la Cité
de la musique, a également été chargé par
Aurélie Filippetti de faire des «recommandations» pour l’action des opérateurs d’État
et un projet sera mené sur le site de la Villette
(Philharmonie, Cité et EPPGHV). ❚
21 octobre
2 novemb
avec nota
ment
compagn
Bouffou Théâ
Arcosm, O’Na
ou encore S
www.
Appel à co
initiative
Une plaquette pour
une2013
saison départementale
PRESSE
V
D. R.
oici quelques saisons déjà que le Conseil général du Maineet-Loire réunit sur un seul et même outil l’ensemble des
programmations de spectacles en direction du jeune public.
Publié en septembre et largement diffusée, cette plaquette sert
de guide aux familles angevines. Près d’une trentaine de structures, des services culturels
des communautés de communes aux théâtres municipaux, en passant par l’EPCC – Le
Quai à Angers apportent leur contribution à la mise en œuvre de cette brochure. Celle-ci
s’est encore étoffée pour la saison 2013-14, avec un format plus grand, une présentation
détaillée de tous les spectacles, chacun d’entre eux étant assorti d’une photo et un grand
calendrier central pour repérer quelle production est visible à telle ou telle date. ❚
festival
À PAS CONTÉS – DIJON
Des inquiétudes sur les financements
P
hilippe Prost, directeur de l’Association bourguignonne culturelle (ABC)
à Dijon signalait, pendant le festival
mondial des théâtres de marionnettes de
Charleville-Mézières, d’importantes coupes
et baisses de subventions à la structure organisatrice du festival À pas contés. Contacté
par le Piccolo, il note que la subvention de
la DRAC Bourgogne est progressivement
passée de 100 000 € à 20 000 € pour 2012,
puis plus rien pour cette année. «Ces coupes
de l’état, ce sont pour nous un signal grave :
comment dans ce contexte retrouver un niveau
de reconnaissance pour des structures hors labels
comme la nôtre ?», interroge-t-il. Cela vient
s’ajouter à la baisse de 6% de la subvention
de la Région pour cette année, baisse commune à toutes les structures culturelles bourguignonnes. L’ABC qui dispose d’un budget
global d’1,3 million d’euros par an et compte
9 salariés prépare actuellement le 14e festival
À pas contés, du 17 au 28 février à Dijon,
dont le budget artistique devrait passer de
280 000 € pour 2013 à moins de 250 000 €.
L’association soutenue également par la
Ville de Dijon et le Département de Côted’Or travaille également à l’ouverture de la
Minoterie en décembre, pôle jeune public
de Dijon dirigé par Christian Duchange et
dont ABC est partenaire. ❚
Marie Be
Le Pors pré
d’un colloque
théâtre
et esthétique
qui se dé
à Grenob
Un app
a été lancé
de soumiss
au 15
marieb
lepors
Sabine R
communic
de Reim
du Théâtr
comme
aména
Chap
Le chapiteau
compagnie
vente. Cette
autopor
hauteur 4
places assi
130 pers
visible en st
le piccolo
Piccolo - N° 34 - octobre 2013
I octo
Marianne - février 2013
DIJON
LE BIEN PUBLIC
Mercredi 13
février 2013
Cahier
Local
07
CULTURE. La présentation du programme du festival À pas contés a été faite salle Devosge.
Trente-troisspectaclesàvenir
Les partenaires
d’À pas contés
ont tous salué
le travail réalisé
depuis treize ans
et la qualité
du festival.
L’ouverture officielle du fes­
tival À pas contés s’est te­
nue salle Devosge, lundi
s o i r, e n p r é s e n c e d ’ u n
public très nombreux.
U
n petit théâtre à l’italienne entre des
rideaux noirs, un
stand de dégustation de vins
du domaine Vincent Legou,
un buffet pour adultes et
un autre pour les enfants
venus en nombre, le décor
est planté pour lancer la
13e édition du festival À pas
contés, organisé par l’Association bourguignonne
culturelle (ABC), en partenariat avec la Ville de Dijon,
le conseil général, le conseil
régional et des partenaires
financiers.
« Une programmation faite de fragilité et stabilité,
constance, innovation et découverte, sédent arité et
aventure », précise Claude
Karoubi, président de
l’ABC, avant de céder la parole à ses invités partenaires. Tous saluent le travail
réalisé depuis treize ans, la
qualité du festival, le troisième de France, dont la notoriété s’accroît chaque année. « Occasion unique
pour ressentir sa première
expérience de spectateur,
l’émotion et le plaisir provoqués par le spectacle, pour
partager des moments créatifs et découvrir le monde »,
ce festival est, pour Françoi-
1
1 Des personnes
de tous les âges
étaient réunis
dans la salle
Devosge.
2 Les Rapporteuses
ont présenté Le Vilain
Grand Canard,
un tabloïd
grand format.
Photos Christian Guilleminot
2
se Tenenbaum, « un moment privilégié pour les jeunes spectateurs, leurs
familles, leurs camarades de
classe ou des centres de
loisirs ».
Une programmation
internationale
Dans un espace bien trop
petit pour accueillir tous les
ARCHITECTURE
participants, Philippe Prost,
directeur de l’ABC, a présenté la programmation riche et éclectique des trentetrois spectacles, dont dixsept créations, cent
quarante et une représentations dans vingt-deux lieux
différents du département,
cent vingt ateliers, un festival off, une exposition, la
5e édition du Salon du livre
de jeunesse, deux journées
consacrées aux professionnels, le tout représentant un
budget artistique de
250 000 €, employant vingthuit techniciens et deux
cents artistes régionaux, nationaux et internationaux,
avec des troupes venues de
Belgique, Italie, Roumanie,
Canada et Norvège. Lui succédant sur scène, le groupe
Les Rapporteuses saisit l’occasion de présenter le numéro 1 du Vilain Grand Canard, un tabloïd grand
format, « le seul quotidien
annuel des mondes merveilleux ». Elles sont malheureusement interrompues par des slogans venant
du couloir et l’arrivée d’une
trentaine de manifestants
(selon l’ABC), envahissant
le plateau, lutins et farfadets
en colère revendiquant, par
la voix de leur petit roi et des
pancartes virulentes, la gratuité des câlins et le droit
aux farces pour les farfadets,
aux cris de « le câlin, c’est
maintenant ! ». Les enfants,
représentés par les élèves du
collège Roland-Dorgelès de
Longvic, boostés par Les
Rapporteuses, venaient de
prendre le pouvoir.
INFO Programme
et réservations :
www.apascontés.fr ; ABC,
4, passage Darcy ;
tél. 03.80.30.98.99.
SORTIE
Le Bien Public - 13 février 2013
La Grande Famille du chien
propose une autre marche
La traditionnelle marche
mensuelle de La Grande Famille du chien, le label canidé,
se déroulera dimanche 24 fé-
Le rendez-vous est fixé à
15 heures, juste après le barrage, et la balade démarrera
tranquillement. Elle consiste-
38
ARTS&LOISIRS
FESTIVAL À PAS CONTÉS
Les facéties de Mademoiselle Odile
CRITIQUE
PAR LYDIE CHAMPRENAULT
CUISINE
AVEC SEB
nEN
Fricassée
de dinde au
champigno
Avec le chef Bruno
C’est dans le cadre du festival A pas contés, que Mademoiselle Odile a installé son
cabaret au Cellier de Clairvaux. Un cabaret tout en
douceur et malice qui reprend avec beaucoup de finesse les codes du genre, de
la magie au jonglage en passant par les claquettes et même un numéro de transformisme. L’intelligence du
spectacle réside dans l’habileté avec laquelle se succèdent les numéros enveloppés dans l’univers lumineux
et joyeux de Mademoiselle
Odile. On la suit du réveil au
coucher, dans sa baignoire,
dans sa garde-robe et même
lors d’une promenade sur la
Riviera où elle porte l’abatjour avec classe et élégance.
Dans ce spectacle, le corps
est pratiqué sous toutes ses
formes, tantôt grand ou petit, multiple ou morcelé ;
Mademoiselle Odile sait se
Ingrédients (pour 4 personnes) : 1 kg
morceaux, 1 gros oignon haché, 150 g
cuillerées à soupe de farine, 50 g de b
de volaille, 100 ml de crème fraîche, s
Odile enchaîne les numéros, se transforme, fait de la magie,
jongle et enchante son public. Photo Roxanne Gauthier
dévoiler juste assez pour
éveiller la curiosité et embarquer les enfants dans une atmosphère douce et pétillante comme des bulles de
savon. Elle est assistée par
Hector, un présentateur entièrement dévoué à son talent, qui triomphe dans l’art
du jonglage et l’entretien des
tournesols. Des fleurs qui
sont un peu le troisième personnage de ce spectacle : au
FESTIVAL À PAS CONTÉS
début petites, elles terminent
géantes. Un beau spectacle
qui, en maîtrisant l’art de la
suggestion et en laissant le
champ libre à l’imagination,
fait grandir les enfants.
Spectacle au cellier de Clair­
vaux : le 16 février à 10 et
15 heures, le 20 février à
15 heures. Réservations :
[email protected],
06.78.79.80.59. Tarif de 6 à 8 €.
Le Bien Public - 16 février
Il a dansé et chanté sur la Lune
Préparation : 10 mn Cuisson : 10 ou 2
Préparation
£ Dans une poêle ou casserol
et colorer légèrement les morc
assaisonnés.
2013
£ Ajouter l’oignon, le faire rev
£ Ajouter les champignons, m
bouillon.
£ Laisser cuire 15 à 20 minut
vérifiant que ça n’attache pas.
préparation mais cuisson 10 m
C’est dans le cadre du festival A pas contés, que Mademoiselle Odile a installé son
cabaret au Cellier de Clairvaux. Un cabaret tout en
douceur et malice qui reprend avec beaucoup de finesse les codes du genre, de
la magie au jonglage en passant par les claquettes et même un numéro de transformisme. L’intelligence du
spectacle réside dans l’habileté avec laquelle se succèdent les numéros enveloppés dans l’univers lumineux
et joyeux de Mademoiselle
Odile. On la suit du réveil au
coucher, dans sa baignoire,
dans sa garde-robe et même
lors d’une promenade sur la
Riviera où elle porte l’abatjour avec classe et élégance.
Dans ce spectacle, le corps
est pratiqué sous toutes ses
formes, tantôt grand ou petit, multiple ou morcelé ;
Mademoiselle Odile sait se
Ingrédients (pour 4 personnes) : 1 kg
morceaux, 1 gros oignon haché, 150 g
cuillerées à soupe de farine, 50 g de b
de volaille, 100 ml de crème fraîche, s
Odile enchaîne les numéros, se transforme, fait de la magie,
jongle et enchante son public. Photo Roxanne Gauthier
dévoiler juste assez pour
éveiller la curiosité et embarquer les enfants dans une atmosphère douce et pétillante comme des bulles de
savon. Elle est assistée par
Hector, un présentateur entièrement dévoué à son talent, qui triomphe dans l’art
du jonglage et l’entretien des
tournesols. Des fleurs qui
sont un peu le troisième personnage de ce spectacle : au
début petites, elles terminent
géantes. Un beau spectacle
qui, en maîtrisant l’art de la
suggestion et en laissant le
champ libre à l’imagination,
fait grandir les enfants.
Spectacle au cellier de Clair­
vaux : le 16 février à 10 et
15 heures, le 20 février à
15 heures. Réservations :
[email protected],
06.78.79.80.59. Tarif de 6 à 8 €.
FESTIVAL À PAS CONTÉS
Il a dansé et chanté sur la Lune
Préparation : 10 mn Cuisson : 10 ou 2
Préparation
£ Dans une poêle ou casserol
et colorer légèrement les morc
assaisonnés.
£ Ajouter l’oignon, le faire rev
£ Ajouter les champignons, m
bouillon.
£ Laisser cuire 15 à 20 minut
vérifiant que ça n’attache pas.
préparation mais cuisson 10 m
minute SEB.
£ Lorsque la cuisson est term
servir.
LA PETITE ASTUCE Rempl
l’agneau ou du poulet, ajouter les
pourquoi pas les épices de votre
RÉSULTATS D
Au­dessus du vibraphone flottent comme des âmes en suspension. Photo Roxanne Gauthier
CRITIQUE
PAR MAYALEN GAUTHIER
« Michel Morin, le petit
garçon de la Lune », s’ennuie ferme, et avoue même
qu’il « fait très froid dans sa
tête à l’école (le calcul mental, les devoirs…)». Alors il
s’échappe de ce terne monde pour se distraire, et la musique, la lumière, la couleur
explosent, son âme devient
lyrique, le son envahit l’espace et ricoche dans le
corps des spectateurs. Vi-
braphone, human beat-box,
soubassophone accompagnent, parfois en douceur et
parfois et façon beaucoup
plus rock, le texte et les mouvements de la comédienne,
tandis que la vitre d’un rétroprojecteur change sans
arrêt le décor.
La compagnie D’un instant à l’autre a réussi son pari avec ce célèbre texte de
Jacques Prévert : prix jeune
talent du conseil général de
Côte-d’Or en 2012, cet Opéra de la Lune entraîne son
public dans un véritable feu
d’artifice, où l’ampleur de la
musique enveloppe la comédienne, telle une bulle
qui irait grossissant jusqu’à
éclater. Sur la Lune, Michel
Morin savoure chaque note
de l’opéra, laisse la joie guider ses mouvements, de plus
en plus déliés. Habile message de rébellion face à l’ordre établi et aux us formatés,
l’Opéra de la Lune rabiboche aussi les enfants mal
aimés et mal lotis dans leur
famille avec la vie et l’espoir.
Le Bien Public - 16 février 2013
34
ARTS&LOISIRS
FESTIVAL À PAS CONTÉS
La fillette et le songe de la vieille dame
CRITIQUE
CUISINE
DE DANY
nLA
Cake au piment
et au Noilly Prat
PAR LYDIE CHAMPRENAULT
Le Théâtre de l’Eclaircie et
la metteuse en scène Claire
Simard présentent leur dernière création dans le cadre
du festival A Pas Contés,
Dans ma maison de papier,
j’ai des poèmes sur le feu de
Philippe Dorin, la compagnie apprécie l’auteur puisqu’elle a déjà créé En attendant le petit Poucet. Un
texte minimal qui puise,
comme souvent chez Dorin,
à la mémoire collective des
contes de fées et où les répliques se limitent souvent à
deux ou trois mots.
Une petite fille commence
par inventorier l’espace
comme si elle inventait le
monde par ses seuls mots, elle se transforme en vieille
dame, puis elle revient dialoguer avec elle. Ensemble, elles essayent d’apprivoiser la
nuit avec son cortège de
peur et d’angoisse. Il y a aussi l’auteur qui, du haut de sa
tour, essaie de trouver lui
aussi le chemin de création,
Préparation : 15 minutes. Cuisson : 3
4 personnes) : 2 œufs, 3 cuillères à s
beurre, 100 g de farine, 1 cuillère à ca
50 g de pistaches hachées, 1 piment
Entre la petite fille et la vieille dame s’ouvre un dialogue
apaisant, qui les mènera vers leur destin. Photo Didier Taberlet
un petit monde se construit
alors sous nos yeux et on ne
sait plus si c’est la petite fille
qui devient vieille ou la
vieille qui devient fillette, et
l’homme pourrait revenir
pour prendre la vie de la dame. Une belle proposition
FESTIVAL À PAS CONTÉS
scénique qui traite de la
mort et de la perte sans détour ,mais par les moyens ludiques du théâtre. Et comme toujours chez Dorin, la
distinction jeune ou tout public ne résiste pas longtemps
à la poésie.
Préparation
£ Préchauffezlefourth.6
(180°).
£ Faitesfondrelebeurre
danslevinauxmicro-ondes.
£ Fouettezlesœufsavecle
beurrefondudanslevin.
Ajoutezlafarine,lalevure,
lespistaches,leparmesanet
lepiment.Salez,poivrez.
Mélangez.Enfournezpour
35minutes.
£ Laissezrefroidiravantde
démouleretdetrancher.
CONTACT Ecrivez à Dany à «
public, 7, bd Chanoine­Kir, 21000
bienpublic.fr. Blog : epicetoutlacu
Le Bien Public - 19 février 2013
Le chant silencieux de la petite sirène
RÉSULTATS
Le Théâtre de l’Eclaircie et
la metteuse en scène Claire
Simard présentent leur dernière création dans le cadre
du festival A Pas Contés,
Dans ma maison de papier,
j’ai des poèmes sur le feu de
Philippe Dorin, la compagnie apprécie l’auteur puisqu’elle a déjà créé En attendant le petit Poucet. Un
texte minimal qui puise,
comme souvent chez Dorin,
à la mémoire collective des
contes de fées et où les répliques se limitent souvent à
deux ou trois mots.
Une petite fille commence
par inventorier l’espace
comme si elle inventait le
monde par ses seuls mots, elle se transforme en vieille
dame, puis elle revient dialoguer avec elle. Ensemble, elles essayent d’apprivoiser la
nuit avec son cortège de
peur et d’angoisse. Il y a aussi l’auteur qui, du haut de sa
tour, essaie de trouver lui
aussi le chemin de création,
Préparation : 15 minutes. Cuisson : 3
4 personnes) : 2 œufs, 3 cuillères à s
beurre, 100 g de farine, 1 cuillère à ca
50 g de pistaches hachées, 1 piment
Entre la petite fille et la vieille dame s’ouvre un dialogue
apaisant, qui les mènera vers leur destin. Photo Didier Taberlet
un petit monde se construit
alors sous nos yeux et on ne
sait plus si c’est la petite fille
qui devient vieille ou la
vieille qui devient fillette, et
l’homme pourrait revenir
pour prendre la vie de la dame. Une belle proposition
scénique qui traite de la
mort et de la perte sans détour ,mais par les moyens ludiques du théâtre. Et comme toujours chez Dorin, la
distinction jeune ou tout public ne résiste pas longtemps
à la poésie.
Préparation
£ Préchauffezlefourth.6
(180°).
£ Faitesfondrelebeurre
danslevinauxmicro-ondes.
£ Fouettezlesœufsavecle
beurrefondudanslevin.
Ajoutezlafarine,lalevure,
lespistaches,leparmesanet
lepiment.Salez,poivrez.
Mélangez.Enfournezpour
35minutes.
£ Laissezrefroidiravantde
démouleretdetrancher.
CONTACT Ecrivez à Dany à «
public, 7, bd Chanoine­Kir, 21000
bienpublic.fr. Blog : epicetoutlacu
FESTIVAL À PAS CONTÉS
Le chant silencieux de la petite sirène
Une mise en scène originale plonge le public au fond du royaume des sirènes. Photo Roxanne Gauthier
CRITIQUE
PAR MAYALEN GAUTHIER
Envoûtantes, ces Petites Sirènes signées du Bourguignon Alexis Moati. Le public
de “grands” ne s’y est pas
trompé, qui est resté figé,
muet devant tant de poésie.
La scène est jonchée d’une véritable mer de vêtements multicolores, que les sirènes agiteront à tour de bras comme
autant de vagues. Çà et là sont
disposés des aquariums em-
plis d’eau, telles des bulles posées à la surface de l’eau…
La petite sirène, qui vit au
fond des mers avec son père,
le Roi des Ondins, ses cinq
sœurs et sa grand-mère, tombe amoureuse d’un jeune
prince qu’elle sauve d’un naufrage. Premier amour, premiers émois, ainsi débute
pour elle une série de sacrifices sur l’autel de l’amour, où
la violence des mots n’a d’égale que celle des sentiments.
Sur une excellente bande-
son, de Lou Reed aux Stones,
la petite sirène va faire une
mue très douloureuse pour
conquérir le cœur du prince.
Séparée des siens, elle troque sa voix ensorcelante pour
“une jolie paire de jambes”,
souffre mille morts à chaque
pas, mais l’amour qui la meut
est l’image même de l’abnégation. Jusqu’au bout du conte,
jusqu’au bout d’elle-même, la
petite sirène choisit le prince,
envers et contre tous. Un conte qui fait grandir.
Le Bien Public - 19 février 2013
RÉSULTATS
30
ARTS&LOISIRS
CUISINE
AVEC SEB
nEN
FESTIVAL À PAS CONTÉS
Soupe au p
pois chiche
légumes, ex
Poésie à roulettes
Avec le chef Bruno
Ingrédients (pour 4 à 6 personnes) :
•2 filets de volaille avec la peau (150g
•1 cuillerée à soupe de fond de volaill
•1 oignon moyen épluché
•1,5 litre d’eau
•3 gousses d’ail épluchées et écrasée
•Sel, poivre, thym et laurier
•1 cuillerée à café de cumin en poudre
•300 g de pois chiches déjà cuits
•200 g de carottes épluchées
•Herbes hachées au choix (basilic, co
Un spectacle sans paroles, plein de poésie et de bonne humeur. Photo Roxanne Gauthier
CRITIQUE
PAR LYDIE CHAMPRENAULT
Le Théâtre des Monstres a
présenté dans le cadre du festival A pas contés, sa dernière création Terre à Terre. Fidèle à son esthétique de théâtre
sans parole, Terre à Terre est
un petit bijou de bonheur et
de bonne humeur. On suit les
aventures quotidiennes de
quatre habitants, de deux
drôles d’immeubles à roulettes. Chacun s’affaire dans
son joli intérieur coloré, on
voit apparaître des bustes,
des mains, des pieds et soudain des visages, tout se met
en place très vite, les immeubles se déplacent, des fils sont
tendus, ils seront les liens indispensables à l’échange entre les locataires. Se construit
sous nos yeux une belle tranche de vie, le public est très vite embarqué dans ce monde
miniature, où l’on fait de la
balançoire, de la corde à sauter, il y a même une poupée
Barbie qui fait de la tyrolienne sur un écrase-patate. Un
repas se prépare et tout est
propice au jeu, jonglage avec
FESTIVAL À PAS CONTÉS
Et toi, t’es tout seul ?
CRITIQUE
PAR MAYALEN GAUTHIER
des légumes, des ustensiles
de cuisines. On est à l’affût de
chaque petit événement qui,
passé au crible de la compagnie, devient un moment
poétique et drôle, le tout porté par une musique jouée en
direct. On assiste à une belle
histoire d’amour naissante
autour d’une soupière et sous
les regards voyeurs et attentionnés des deux autres habitantes. Beaucoup de poésie
et de simplicité dans ce spectacle, qui ouvre les portes de
l’imaginaire des petits et des
grands.
Le Bien Public - 20 février
Préparation : 5 mn Cuisson : 15 à 20
Préparation
£ Trancher les oignons, râper
avec un fresh express Mouline
£ Mettre les oignons, l’ail, le t
fond de volaille (en option), le
filets de volaille dans une cass
£ Faire cuire 15 à 20 minutes
£ Enlever les filets de volaille
morceaux.
£ Les remettre dans la cassero
faire cuire 5 minutes.
£ Avant de sevir, vérifier l’ass
2013
herbes fraiches.
LA PETITE ASTUCE Vous p
morceaux de légumes, dans cette
avec du pain complet.
Ingrédients (pour 4 à 6 personnes) :
•2 filets de volaille avec la peau (150g
•1 cuillerée à soupe de fond de volaill
•1 oignon moyen épluché
•1,5 litre d’eau
•3 gousses d’ail épluchées et écrasée
•Sel, poivre, thym et laurier
•1 cuillerée à café de cumin en poudre
•300 g de pois chiches déjà cuits
•200 g de carottes épluchées
•Herbes hachées au choix (basilic, co
Un spectacle sans paroles, plein de poésie et de bonne humeur. Photo Roxanne Gauthier
CRITIQUE
PAR LYDIE CHAMPRENAULT
Le Théâtre des Monstres a
présenté dans le cadre du festival A pas contés, sa dernière création Terre à Terre. Fidèle à son esthétique de théâtre
sans parole, Terre à Terre est
un petit bijou de bonheur et
de bonne humeur. On suit les
aventures quotidiennes de
quatre habitants, de deux
drôles d’immeubles à roulettes. Chacun s’affaire dans
son joli intérieur coloré, on
voit apparaître des bustes,
des mains, des pieds et soudain des visages, tout se met
en place très vite, les immeubles se déplacent, des fils sont
tendus, ils seront les liens indispensables à l’échange entre les locataires. Se construit
sous nos yeux une belle tranche de vie, le public est très vite embarqué dans ce monde
miniature, où l’on fait de la
balançoire, de la corde à sauter, il y a même une poupée
Barbie qui fait de la tyrolienne sur un écrase-patate. Un
repas se prépare et tout est
propice au jeu, jonglage avec
des légumes, des ustensiles
de cuisines. On est à l’affût de
chaque petit événement qui,
passé au crible de la compagnie, devient un moment
poétique et drôle, le tout porté par une musique jouée en
direct. On assiste à une belle
histoire d’amour naissante
autour d’une soupière et sous
les regards voyeurs et attentionnés des deux autres habitantes. Beaucoup de poésie
et de simplicité dans ce spectacle, qui ouvre les portes de
l’imaginaire des petits et des
grands.
FESTIVAL À PAS CONTÉS
Et toi, t’es tout seul ?
Préparation
£ Trancher les oignons, râper
avec un fresh express Mouline
£ Mettre les oignons, l’ail, le t
fond de volaille (en option), le
filets de volaille dans une cass
£ Faire cuire 15 à 20 minutes
£ Enlever les filets de volaille
morceaux.
£ Les remettre dans la cassero
faire cuire 5 minutes.
£ Avant de sevir, vérifier l’ass
herbes fraiches.
LA PETITE ASTUCE Vous p
morceaux de légumes, dans cette
avec du pain complet.
CRITIQUE
PAR MAYALEN GAUTHIER
Voilà une drôle de question,
très philosophique, à poser à
des enfants à partir de 5 ans :
« Est-ce qu’on est seul dans la
vie, ou pas ? »
Fleur, une petite fille lapin
de 7 ans, a donc atteint l’âge
de raison et se pose cette question. Ni son papa, ni sa maman, ni son frère ne lui donnent de réponse satisfaisante,
et c’est avec courage qu’elle
décide d’affronter la forêt, en
face de sa maison, pour la traverser et obtenir une réponse.
Sur son chemin se trouve un
ours, âgé de 7 ans lui aussi, qui
va l’accompagner dans sa traversée… et dans sa quête. Un
troisième personnage joue du
violon et hante la scène, qui
joue tour à tour le narrateur,
la forêt, et ses différents occupants. La mise en scène est
très drôle, très fraîche, fausse-
Préparation : 5 mn Cuisson : 15 à 20
RÉSULTATS D
L’Ours et Fleur deviennent très amis et partagent, au cœur de
la forêt, leurs peurs et leurs espoirs. Photo Didier Taberlet
ment naïve ; on retrouve à la
fois l’espièglerie et l’insouciance d’enfants de 7 ans, et
leur gravité face à des questions qui les dépassent. Les
nombreuses cabrioles de
Fleur et l’Ours suscitent les ri-
res des enfants, qui découvrent, en même temps que
Fleur, qu’être seul dans la vie,
c’est d’abord un choix, puis
une façon de voir les choses.
Quant à Fleur, elle n’a pas fini
de se poser des questions !
Le Bien Public - 20 février 2013
30
ARTS&LOISIRS
RÉSULTATS
FESTIVAL À PAS CONTÉS
Sur le fil de la philosophie
CRITIQUE
PAR LYDIE CHAMPRENAULT
Blanche est née un jour
par hasard, d’un papa et
d’une maman qui s’aimaient
trop pour penser à l’avenir,
elle est seule, et n’a pas de
p r énom . El l e r encontre
Jean-Pierre, un philosophe
qu’elle presse de questions
et qui devient sa “marraine”.
Vo i l à p o u r l ’ h i s t o i r e d e
Comment Moi Je, de la Compagnie Tourneboulé, qui à
travers ce spectacle invite
les enfants à découvrir la
philosophie.
Le projet est ambitieux et
totalement réussi, « qui suisje », « comment comprendre le monde qui m’entoure », autant de questions
posées dans le spectacle, qui
s’articule autour d’un arbre,
d’où sont tendus des fils,
comme la pensée qui se déroule, s’enroule et s’emmêle
tout au long de l’initiation
au monde de Blanche.
Au fur et à mesure de ses
découvertes, c’est un univers plastique et musical terriblement beau qui entre en
scène, on retrouve les symboles du conte, avec des allusions à des contes connus
des enfants.
Blanche croise la route du
loup, des sept nains de Blanche-Neige ou encore Alice
Blanche dévide sa pelote, tel le Petit Poucet, pour trouver son
chemin dans l’existence. Photo Didier Taberlet
au pays des merveilles. Tout
un monde se déploie sous
nos yeux, une écriture visuelle émouvante qui touche les enfants mais aussi les
adultes. Un spectacle uni-
versel qui résonne encore
longtemps dans l’esprit du
public, et l’on regrette déjà
de quitter cette petite poupée de chiffon si juste et attachante.
ICI L’ONDE
Aventure et curiosité musicaleLe Bien Public - 21 février 2013
CRITIQUE
PAR LYDIE CHAMPRENAULT
Prose Collection, pour un
résultat étonnant et amusant. On se prend au jeu des
surprenant, tout en tension
libérée. La troisième pièce,
sans doute la plus connue,
ARTS&L
LE BIEN PUBLIC
Vendredi 22
février 2013
CUISINE
DE DANY
nLA
FESTIVAL À PAS CONTÉS
Réel ou virtuel ?
Galettes de po
CRITIQUE
Préparation : 20 minutes. Cuiss
4 personnes) : 900 g de potiron
3 cuillères à soupe de farine, 1
saumon fumé, œufs de saumon
PAR JULIETTE SOULAT
Philippe Prost, directeur de
l’ABC, voulait, pour sa première édition du festival A
pas contés, offrir une part
belle aux créateurs alliant
création théâtrale jeune public et nouvelles technologies. Aucun homme n’est
une île se fond à merveille
dans ce cadre en mettant en
scène sur écrans géants un
comédien de chair et d’os, Julien Romelard qui incarne
Jacques, et Oscar, personnage virtuel.
Fabrice Melquiot, auteur,
écrit ici un texte qui n’est pas
sans rappeler L’invention de
Morel d’Adolfo Bioy Casares
où un homme se croyant
seul sur une île découvre
qu’il y vit entouré d’hologrammes. Jacques, adolescent de 13 ans, semble naufragé sur une île, seulement
accompagné par la présence
silencieuse d’Oscar, visage
omnipotent qui l’observe se
Le théâtre de la Renaissance signe là un spectacle très
contemporain. Photo Didier Taberlet
débattre dans un monde
dont il ne reconnaît rien.
Le spectacle, dans son entièreté, pourrait se définir
comme une mise en abîme
infinie, habile et talentueuse,
sur l’ambiguïté du virtuel. Le
monde dépeint sur le plateau
nous est à la fois étranger et
familier. Fabrice Melquiot et
Roland Auzet (metteur en
scène) interrogent notre rapport à la réalité, et donc au
virtuel, avec une intelligence
MUSIQUE
notable, en créant un espacetemps poétique, celui de la
représentation, où toutes les
suppositions deviennent
possibles. Qui, de l’homme
ou de la machine, invente
qui ? Qui manipule qui ?
Qui dépend de qui ? En donnant une réponse possible,
dont on se demande si elle
relève de la science-fiction,
Melquiot et Auzet soulèvent
des questions d’une contemporanéité effrayante.
PAR LYDIE CHAMPRENAULT
CONTACT Ecrivez à Dan
public, 7, bd Chanoine­Kir, 2
bienpublic.fr. Blog : epiceto
Le Bien Public - 22 février 2013
BEAUNE
Trois jours de concerts pour Sabotage
CRITIQUE
Préparation
£ Epluchez et lavez le
potiron et coupez-le en
morceaux.
£ Faites cuire 8 à
10 minutes à la vapeur.
£ Lavez, séchez la
courgette et coupez-la en
rondelles à la mandoline
Cuisez-les 3 minutes à la
vapeur.
£ Ecrasez les morceaux
de potiron au presse-puré
et mélangez avec les œuf
la farine, le curry, sel et
poivre. Ajoutez les
rondelles de courgette.
£ Faites fondre le beurre
dans une grande poêle et
déposez des petits tas de
préparation.
£ Tassez un peu et faites
éraillée du prolixe François
qui reviendra à Dijon en
quai la soirée étant complète depuis plusieurs jours.
Le Pass du fes
Le festival international d
PRESSE 2012
Le Journal du palais - 13 février 2012
AR
LE BIEN PUBLIC
Mercredi 22
février 2012
A pas contés, c’est parti !
Le festival international jeu­
ne et tous publics A pas
contés a été officiellement
lancé lundi soir par l’équipe
de l’Association bourgui­
gnonne culturelle.
C
e festival résulte,
pour le président de
l’ABC Claude Karoubi, « d’une démarche volontariste en direction du jeune
public », et il n’hésite pas à
souligner qu’il s’agit là de
« l’un des points forts de la
programmation de l’ABC ».
Et pour cause : A pas contés, c’est « un héritage » que
reçoit le nouveau directeur
de l’ABC, Philippe Prost, un
bel héritage de « 30 specta-
n
LA C
DE D
FESTIVAL
Lys Martagon, 14 ans, pose
un regard optimiste sur les
choses... Photo DR
QUELQUES PLACES DISPONIBLES
£ La Scaphandrière – Le théâtre du
Phare/Olivier Letellier
Vendredi 24 février à 20 heures – Théâtre
des Feuillants
£ Lys Martagon – Les Veilleurs
Vendredi 24 et samedi 25 février à
20 heures – Parvis Saint­Jean
cles, dont 13 créations parmi lesquelles 4 coproductions, 120 ateliers, 130
professionnels sur deux
jours, 6 compagnies étrangères, 7 compagnies bourguignonnes, 18 000 places
sur 12 jours en 20 lieux ».
Voilà résumé, de façon
comptable, un festival qui
émerveille les petits, éblouit
les moyens, enchante les
grands, fait rêver et grandir,
réfléchir et rire, comprendre et s’interroger… Et comme il faut bien compter, les
places d’A pas contés sont
prises d’assaut, mais il en
reste quelques-unes à saisir
pour bien commencer les
vacances.
Le Bien Public - 17 février 2012
Dimanche 26 février à 17 heures
Lundi 27 février à 10 heures & 14 h 30
Mardi 28 février à 20 heures – Théâtre des
Feuillants
£ Tout contre Léo – Compagnie du Dagor
Jeudi 1er mars à 10 heures & 14 h 30 –
Théâtre des Feuillants
Cake a
Préparation :
personnes) :
cassonade, 5
½ sachet de
Préparatio
£ Préchau
(150°).
£ Épluche
les pomme
£ Coupez
rondelles f
mandoline
en morcea
£ Placez c
dans le mix
avec les œ
farine, la le
e dU vengeUr
honte y
ue tirée
es d’un
e épo-
désir de vengeance naît d’une blessure. Tous ces
personnages, emportés dans la spirale de la violence, sont monstrueux et profondément humains.
Il faut accepter notre part de monstruosité, pour
aires de
tribuée
rge élis somubile, la
nations
nent le
nger la
eprend
la transcender. L’obsession de la pureté mène ici
au meurtre. Vendice se révèle un criminel sadique, raconte Jean-François Auguste, comédien
et metteur en scène.
Carnage
et monstruosité
« La violence s’exerce par la brutalité physique
mais plus encore dans les relations humaines,
par les rapports de soumission, en particulier à
l’encontre des femmes. Les rôles féminins sont
luxure,
nt purœuvres
lantes,
eur qui
ce et le
é. « Ce
d’ailleurs portés par des hommes, ce qui évoque la période élisabéthaine mais apporte aussi
une distance nécessaire face à la misogynie qui
entoure cette pièce. » Sur le plateau nu, jonché de
« vanités » contemporaines, les acteurs s’engagent
///////////
choc aussi des contradictions qui perturbent les
êtres. Une matière théâtrale féconde, proche d’un
A. Santi
étrange onirisme.
osée de
dont la
st invaurants :
ecluses
e d’une
des jeu, ce qui
s homfigures
encher
able au
Virginie
ugosité,
mpagnie
crée ici
ouscuvisible/
etc), le
La violence rôde sur la scène.
de tout leur corps dans le jeu, pour faire entendre
le concret des mots et la complexité des êtres.
« Toute la tragédie s’articule sur la monstration
du corps dans son opacité terrestre, dans sa folie
meurtrière et suicidaire. Ainsi les figures du corps
s’inscrivent d’emblée à l’intérieur d’une méditation
sur la mort et sur l’identité d’un corps promis à
La Tragédie du vengeur, de Thomas Middleton,
traduction de Jean Jourdheuil et Jean-François
Peyret, mise en scène de Jean-François Auguste.
Du 1er au 9 février 2012, du lundi au mercredi à
19h30, du jeudi au samedi à 20h30,
relâche dimanche, au Nouveau Théâtre d’Angers,
Tél. 02 41 22 20 20 et www.nta-angers.fr
la destruction. » Suivant les traces de Middleton,
Jean-François Auguste et sa bande s’enfoncent
au cœur des plus obscurs replis de l’âme, à nos
risques et périls…
Du 11 au 14 février, à 20h45 sauf dimanche 17h,
relâche lundi, à La Ferme du Buisson,
allée de la ferme, Noisiel, 77448 Marne-la-Vallée,
Tél. 01 64 62 77 77 et
www.lafermedubuisson.com
Gwénola David
Boy !, la compagnie Olivier Letellier met en scène
La Scaphandrière (à partir de 10 ans), un texte de
Hinterland, de Virginie Barreteau, mise en scène
Alain Batis, les 16 et 1er février à 20h30 au Théâtre
Jacques Prévert, 134 av. Anatole France, 93600
Aulnay-sous-Bois. Tél. 01 48 68 00 22.
FESTIVAL RÉGION
à pas conTés
////// Festival jeune public ///////////////////////////////////////////
douzième édition d’un feStivAl Jeune
puBlic de grAnde quAlité à diJon,
pour goûter leS BienfAitS de lA Scène.
Organisé par l’Association Bourguignonne Culturelle, programmé principalement à Dijon et dans
d’autres villes de Côte d’Or, le festival international jeune et tous publics joliment nommé A Pas
© Éric Marynower
’un
eAu,
icent et
© D. R.
sCène jean-françois auguste dévoile les
s ParadoXes d’une entrePrise qui entend
Ces.
Daniel Danis, l’histoire d’un frère et d’une sœur face
à un lac dangereux. A voir aussi Tours et Détours
par la cie Emilie Valantin, La Peur du loup par la
cie Pernette, et bien d’autres spectacles encore,
sensibles, inventifs et attirants.
A. Santi
A Pas Contés, 12e Festival international jeune et tous
Lys Martagon par la compagnie Les Veilleurs (à partir
de 8 ans).
publics à Dijon. Tél. 03 80 30 98 99.
les enfants trouvent ici une belle matière artistique,
vivante et foisonnante, une matière à goûter, appré-
haïm,
à la lUmière
d’Un violon
cier et admirer. Parmi les coproductions, Piccoli
Sentimenti d’Alain Moreau (à partir de 2 ans et
demi) par le Tof Théâtre et le Teatro delle Briciole,
donne vie à un monde miniature bricolé, fragile
et loufoque, habité par une marionnette grande
comme la main qui invite à s’émerveiller des toutes petites choses. Otto par le O’Navio Théâtre et
contés a su au fil du temps mettre en œuvre une
programmation de grande qualité, consolider son
Alban Coulaud (à partir de 7 ans) se définit comme
l’autobiographie d’un ours en peluche au temps
rayonnement et tisser de multiples partenariats.
Les professionnels comme le public, de plus en
plus nombreux, devront choisir parmi les quelque
30 spectacles proposés, dont 13 créations et 4
coproductions par l’ABC. De 10 mois à 11 ans,
terrifiant de la seconde guerre mondiale, depuis
les rafles de la Gestapo jusqu’en Amérique. Lys
Martagon par la compagnie Les Veilleurs (à partir
de 8 ans) montre comment une jeune fille de 14 ans
habille le monde réel de son imaginaire. Après Oh
//// VOUS CHERCHEZ UN JOB éTUDIANT, éCRIVEZ-NOUS SUR [email protected] ////
////// Gérald Garutti ////////////////////////////////////////////////////
un hommAge théâtrAl et muSicAl
Au deStin extrAordinAire du
violoniSte hAïm lipSky, né à lodz
en 1922, reScApé d’AuSchwitz. Avec
Anouk grinBerg comme récitAnte.
Après une enfance à Lodz en Pologne, Haïm
Lipsky a subi le basculement dans l’horreur et
la folie meurtrière nazie. Il a survécu par miracle
et par la musique, musicien dans l’orchestre du
La terrasse - février 2012
AR
LE BIEN PUBLIC
Jeudi 23
février 2012
À PAS CONTÉS. Parvis Saint-Jean, Dijon
Otto ou la symbolique de l’ours en peluche
CRITIQUE
PAR DENIS MESSELET
C’est dur la vie, lorsqu’on
est un ours en peluche fabriqué dans les ateliers de
l’Allemagne nazie, offert en
cadeau d’anniversaire à un
jeune garçon juif, puis ballotté au gré de l’Histoire entre les bombardements et
les rafles pour se retrouver,
70 ans plus tard dans les
rayons d’un prêteur sur gage new-yorkais.
Miracle de l’innocence ou
volonté supérieure, Otto
l’ours finira par retrouver
les bras de David, son légitime propriétaire. On imagine aisément tout ce
qu’une telle aventure comporte de leçons, de morales, et de lectures : symbolique, allégorique,
analytique…
Un symbole
La Compagnie O’navio,
avec Otto, autobiographie
d’un ours en peluche, offre
une vision saisissante et
inédite des thèmes éternels
du Bien et du Mal. Grâce à
un astucieux système de
marionnettes grandeur nature et un décor modulable,
La compagnie O’navio reprend dans son spectacle les thèmes
éternels du bien et du mal. Photo Roxanne Gauthier
ils évoquent avec brio la période nazie et ses abominables conséquences, utilis ant l’ours Otto comme
acteur, témoin, et finalement lien entre les générations, les nations, les religions. L’ours Otto apparaît,
au bout du compte, en symbole de réconciliation, de
rédemption et de pardon.
C’est un spectacle superbe, malgré son apparente
noirceur, auquel ont pu assister les jeunes spectateurs
d’A pas contés, mais on doit
se poser la question : s’agissant d’un spectacle classé
“moyens”, c’est-à-dire à partir de7 ans, les plus jeunes
ont-ils compris les différents messages ? On peut
en douter, attendu que le
spect acle est quasiment
muet, et qu’il faut un léger
temps d’adaptation pour
bien différencier les personnages des marionnettistes.
Ces réserves émises, Otto
n’en demeure pas moins un
spectacle de haute tenue et
à l’évident intérêt pédagogique. A condition qu’il soit
explicité par les parents ou
les enseignants.
Bien Public - 23 février 2012
À PAS CONTÉS. Salle Henry-Berger,LeDijon
Retour aux sources de l’enfance
34
ARTS & LOISIRS
À PAS CONTÉS
TDB. Salle Jacqu
Très haut de gamme
« Bienve
dans not
Un spectacle complet et réjouissant. Photo Roxanne Gauthier
CRITIQUE
PAR DENIS MESSELET
Quelle réussite que ce Haut
de gamme, venu de Norvège
jusqu’àlasalleDevosge,offrir
aux spectateurs médusés d’A
pascontésunvoyageàtravers
l’œuvre de Moussorski, une
découverte dansée, mimée,
jouée, un dialogue entre une
danseuse et une pianiste, prétexte à faire entrer les jeunes
spectateurs dans lemonde fabuleux de la musique classique.
Loin des approches didactiques et rébarbatives, Haut de
gammeintroduitavechumour
etémotionuneœuvremusicale, la mettant à portée immédiate des jeunes esprits, par la
grâceetlamagied’unedanseuseunpeuloufoqueetd’unepianiste quelque peu hautaine,
mais terriblement efficace.
Sasha (formidable GuandalineSagliocco),promènel’assistancedansLestableauxd’une
exposition,œuvremajeurede
Moussorski, utilisant une baguette de chef qui ressemble
fort à une baguette magique.
Déclenchant un son qui se
t ra n sf o rm e e n i m a g e su r
l’écran, jouant du theremin,
instrumentavidedecaresseset
d’effleurements,guidantlavirtuose russe au piano, Sasha
guide l’oreille du spectateur
vers la beauté et l’émotion,
avec une grande précision et
enyprenantunvifplaisir.Plaisiretmusiqueclassique,l’associationsefaitévidentepourles
jeunes oreilles, et le spectacle
prend une dimension quasi
magique, la danseuse, entraînéeparsapassion,laisselibre
coursàsesdébordements.
Cependant,laleçondemusique continue, et l’œuvre de
Moussorskisedéroule,jusqu’à
laversionrockdeKeithEmerson, une manière de montrer
que la musique se passe fort
biend’étiquettes.
Dans la lignée du Quatuor,
Guendaline Sagliocco offre
unesuperbeapprocheludique
delamusiqueclassique,immédiatementcompriseparlesenfants, dans un spectacle completetréjouissant,etvraiment
haut de gamme. On en redemande.
Le Bien Public - 24 février 2012
À PAS CONTÉS
La danse macabre des homm
A guichets fermés, ou pres
que, encore ce soir, Le Nerf
un texte écrit et mis en scè
ne par Guillaume Malvoisin
(d’après Jack Gelber).
L
umière glauque, sale
Murs dont penden
quelques lambeau
proprets. Détritus et vieux pa
piers – propres – au sol. De
hors, le brouhaha du monde
Enversdudécordevant.Leca
mé. Le boxeur. Le dealer. L
putedésabuséeetvengeresse
L’alcoolo philosophe. L
clown,bouffondusiècle.Con
finés dans un réduit où l’on
manque d’air, arrière-sall
d’un cinéma, cagibi symboli
que où les hommes vibrion
nent et se cognent les uns le
pourtant les disques d’or de
l’autre côté du Rhin ? De
même que le rap français ne
dépasse que très rarement
les frontières de l’Hexagone, le très typé Scroobius
Pip était à Dijon pour tenter
une intrusion chez ses voisins continentaux.
Côté son, la réussite est au
rendez-vous : une flow de
marathonien, souvent rageur, saturé juste ce qu’il
faut, cadencé avec précision
sur les riffs fusion d’un duo
guitare batterie, le tout sou-
tenu par une bande-son informatique pour l’ambiance. Le groupe revient
finalement aux origines
d’un hip-hop “culturophage” qui pioche avec appétit
dans la marmite musicale.
La comparaison avec les
groupes qui ont propulsé le
style fusion sur le devant de
la scène il y a une vingtaine
d’années s’arrête là, la crew
relevant tout de même plus
Roots Manuva que des Rage
Against the Machine.
Mais là où le trio surprend,
c’est dans cette tendance
impudique à lorgner sur les
meilleurs gènes de la musique, en imposant des rythmes parfois très “club”, pour
un résultat des plus fédérateur, car s’il cogne dur il n’en
reste pas moins dansant,
fort d’un groove plutôt sympathique. Soutenus bruyamment par un premier rang
qui n’a pas ménagé ses efforts, Les Pip ont marqué un
point, celui de l’originalité.
FESTIVAL À PAS CONTÉS
La Scaphandrière, ou l’amour non dit
INTERVIEW
PAR DENIS MESSELET
Etrange spectacle, que cette Scaphandrière, jouée et
racontée par un Julien Frégé
seul sur la scène des
Feuillants. Etrange et inclassable par son propos, par le
langage employé, par le mode récitatif utilisé par le comédien lui-même doté d’un
accent et d’un idiome indéfinissables, quoique sentant
fort le Québec.
Pour être étonnante, la
Scaphandrière n’en est pas
moins fascinante, et l’on est
suspendu pendant une heure au récit des aventures de
Pierre-Aimé et Philomène,
jusqu’à un inattendu happy
end. Il faut dire que dès le
début, c’est une histoire plutôt noire que celle de cette
famille vivant près d’un lac –
appelé loque – de la pêche
des perles, soutenue par un
rêve commun à tous les pêcheurs, trouver la perle rou-
Julien Frégé, seul sur la scène
des Feuillants. Ph. Didier Taberlet
ge qui fera leur fortune. Pierre-Julien trace, avec des
mots souvent très durs, le
portrait de sa famille, laquelle entretient des rapports houleux ; aidé par son
album photo, Pierre se souvient des différentes phases
de la crise d’adolescence de
sa sœur aînée, Philomène,
des douleurs de son père et
des colères de sa mère.
Le tout remarquablement
raconté, avec pour seul décor un lit de fer et des images projetées sur différents
supports, l’écran, le lit, le
corps du comédien, symboles du monde extérieur.
Lorsque, après la mort des
parents, vaincus l’un et
l’autre par la loque, Philomène se laisse à son tour séduire par l’attrait des perles
rouges, jusqu’à en rester prisonnière d’une huitre géante, Pierre construit, en une
seule nuit, la Scaphandrière
qui sauvera la vie de sa
sœur.
Laquelle sœur s auvera
Pierre de la noyade, nous livrant au bout du compte
une clé de l’histoire : malgré
la misère, le désespoir, l’envie, les désaccords, le frère
et la sœur s’aimaient, de même que toute la famille, mais
sans doute étaient-ils tous
trop fiers pour l’avouer…
Le Bien Public - 25 février 2012
Le publi
nombreux j
une certain
face à la m
poraine en
de Brice Pa
lier. Et po
quiconque
concert de
musique es
ble.
Brice Pau
cette synth
plexité d
(brillamme
l’après-con
médiateté d
té narrative
peut se per
thétise par
fait sien un
dans l’écrit
des Larmes
monodram
clair où l’in
la démence
chair, pren
R
spectacle, Julien Lanaud.
Le spectateur se retrouve
plongé dans l’univers des
cartoons américains. De bricole et bidouille, il est beaucoup question dans le spectacle, qui regorge d’effets
faussement spectaculaires
mais terriblement efficaces.
Des fleurs qui dansent, des
souris qui tournoient, des tiroirs récalcitrants et une
soucoupe volante pour une
plongée immédiate dans un
Rosie Rose est pleine de malice et de facéties. Ph. Roxanne Gauthier
épisode de la Quatrième Dimension. Un bel hommage
aux années 30, à Radio Paris et à la BBC, la radio crachotant un jazz doucereux
et nostalgique. Une poésie
pleine de délicatesse avec
des ombrelles qui s’envolent
toutes seules et des hula-
hoop qui tournent. Rosie
Rose est aussi une jongleuse
talentueuse passant des balles aux chapeaux, mais le
personnage et sa fiction restent ici plus important que la
performance circassienne.
Un beau moment d’humour
et de légèreté féminine.
À PAS CONTÉS
L’opéra sur des platines
CRITIQUE
PAR MAYALEN GAUTHIER
Le pari était osé, le Théâtre
pour deux mains l’a tenu.
Quelle belle idée d’offrir
l’opéra aux enfants, non pas
sur un plateau mais sur des
platines ! Opéra Vinyle est
une création, et également
une véritable bouffée d’air
frais pour les petits dès trois
ans.
Une initiation, diraient
d’aucuns, car les 45 minutes
de spectacle sur 33 tours font
le tour de l’opéra, et entraînent la centaine de très jeunes spectateurs dans le monde envoûtant des sopranos,
mezzos, barytons et basses.
Ici, le barbier est forcément
de Séville et veut séduire la
bohème Carmen ; les sillons
de Rossini et Bizet nous mènent jusqu’au Japon, où Madama Butterfly se désole. La
scénographie permet la simultanéité des scènes : cinq
platines reçoivent tour à tour
vinyles et marionnettes, et
tandis que la musique bat son
Opéra Vinyle, un voyage dans l’univers lyrique où les
marionnettes de P. Vergnault ne cessent de surprendre. D. Taberlet
plein, le décor est projeté à
l’arrière en ombres chinoises
sur un écran-décor. Le marionnettiste, Pascal Vergnault, s’amuse beaucoup à
mettre en place ce dramma
giocoso, un opéra joyeux
composé d’une intrigue sentimentale et qui se conclut par
un final joyeux. Une fois l’orchestre installé – pas d’opéra
sans orchestre ! —, les personnages prennent vie sur leur
mini-estrade personnelle.
Leurs émotions sont rythmées par les instruments, joie
du hautbois, tendresse et tristesse des violons, éclats des
percussions qui ne savent cacher les éclats de rire enfantins, force des cuivres, le lyrisme est à son acmé.
Ainsi tournent, tournent,
tournent les vinyles, en une
ronde folle pour attraper
l’amour. Et ça marche !
Le Bien Public - 26 février 2012
C’est véritablement au violon que Yann Tiersen a conquis le public dijonnais. Photo Roxanne Gauthier
CRITIQUE
PAR JOACHIM CARRASCO
Ya n n T i e r s e n é t a i t l e
temps d’une soirée à Dijon,
venu présenter son dernier
opus Dust Lane au public
de La Vapeur.
Il n’est bien sûr pas venu
seul, une scène bien occupée, comme la salle qui affich a i t c o m p l e t q u e l q u e s
heures avant le début du
concert.
Dans un décor réduit à
son plus strict appareil, il
présente un set sans temps
mort, ses compositions
s’enchaînant les unes après
les autres sans pause, conférant à l’ensemble de la
soirée une atmosphère très
cinématographique. Le
PRESSE 2011
groupe s’exécute sur un modèle electro, où d’étranges
nappes sonores remplacent
parfois toute autre forme de
communication.
Le public est attentif, plus
comme lors d’un concert de
musique classique que
d’une soirée rock, et les applaudissements, bien que
sincères, s’intercalent difficilement dans cette pièce
musicale aussi consistante
que précise. Tiersen ne s’est
j amais présenté comme
une bête de scène, lui qui
lorgnait davantage sur une
carrière de compositeur. Sa
timidité sur les planches
l’invite à ne perdre aucune
seconde, et c’est la musique
qui s’exprime, dans le difficile langage instrumental.
Si ses titres pop rock sont
bien dans l’air du temps,
avec des claviers vintage et
des gammes minimalistes,
c’est véritablement lorsqu’il
s’arme de son violon qu’il
récolte le plus d’applaudissements, démontrant qu’il
est bel et bien un virtuose et
un expérimentateur éclairé.
Pour ces raisons probablement, et pour couper
quelque peu avec le succès
d’un certain film, il ne propose pratiquement que des
titres “neufs”… Il offre tout
de même en rappel une petite variation sur un thème
d’Amélie Poulain, une histoire ancienne, mais qui
continue de faire son petit
effet !
ÉCOLEChampagny
Les membre
gny repren
Champagny
visite perme
et le logeme
me Nature e
à 18 heure
18 heures e
rifs : 4 € (adu
ce de tourism
DOCUM
Des pays, d
Le docume
15 h 25 sur
ture des anc
roger sur l’a
sociétés.
R
MOLIÈRES
A pas contés : des talents récompensés
Découvreurs de talents…
les organisateurs du festival A pas contés – l’Associa tion Bo u rgu i gno nne
Culturelle – méritent ce titre.
Deux spectacles programmés durant le festival dijonnais cette année, et dont les
projets ont été présentés
lors de l’édition 2010, se
sont illustrés lors de la
25 e Nuit des Molières, le
17 avril, dans la catégorie
jeune public.
En effet, les spectacles Y
es-tu ? de la Cie s’appelle reviens (Alice Laloy) et VY
hommage a
re… En Cô
fleur de mo
bert Joseph
(Semur-en
de Michèle Nguyen, Alberto Garcia Sanchez, Collectif Travaux Publics, ont été
nominés pour cette prestigieuse distinction. Un célèbre trophée décerné à VY.
Un bon feeling
On peut dire que ce festival dijonnais a du feeling.
Le TNG de Lyon, dirigé par
Nino d’Introna, présent en
2010 avec Jojo au bord du
monde, était également en
lice cette année avec son
nouveau spectacle Terre.
Puis, rappelons que La Cie
s’appelle reviens a reçu le
Molière jeune public 2009
pour 86 cm, spectacle présenté quelques mois auparavant lors du festival dijonnais.
En 2005, la compagnie
bourguignonne de L’artifice (Christian Duchange) a
été récompensée par le Molière, pour son spectacle
Lettre d’amour de 0 à 10
créé pour A pas contés cette année-là.
Et ce n’est pas fini… Oh
boy (Molière 2010) et La
mer en pointillés (Molière
2007) ont été plébiscités en
février dernier.
Le Bien Public - 23 avril 2011
Le Journal du Palais - 7 février 2011
PRESSE 2010
Le Journal du Palais - 18 janvier 2010