ABC 2013-2014 | licences spectacles n°2-1057746, n°3-1057747 | Illustration et conception graphique : Simon Lépine Dossier de presse www.apascontes.fr 03 80 30 98 99 RENAULT Dijon Li rement Vôtre édito Une nouvelle édition - la 14ème- est toujours une aventure artistique mais aussi humaine, de toute une équipe, faite d’envies et de multiples rencontres. à pas contés, grâce à ses forces vives, est en constante évolution quant à son espace symbolique, ses actions et son environnement. Nous poursuivons notre soutien inconditionnel à la création jeune public, avec 16 créations à découvrir sur quelques 30 productions présentées sur Dijon et sa région. Tous les arts de la scène seront représentés, avec pas moins de quatre compagnies en provenance de la belle province de Québec, d’autres de Belgique, d’Italie, du Portugal et bon nombre de compagnies de l’Hexagone. Vous retrouverez lors du week-end d’ouverture notre salon consacré au livre jeunesse avec de nombreuses maisons d’édition indépendantes, passionnées et passionnantes. Laissez-vous aussi emmener dans les salles obscures, en étroite collaboration avec Sylvie Duparc du Cinéma Darcy, pour découvrir le meilleur des films d’animation à destination de la jeunesse. Grégoire Solotareff, ou encore Tomi Ungerer seront de la partie, accompagnés de stars françaises du grand écran qui prêteront leurs voix. Fait marquant et symboliquement fort de cette édition : la Minoterie, pôle de création destiné à la jeunesse, dirigé par Christian Duchange -que nous accueillons au Parvis Saint-Jean avec son Peter Pan - sera le noyau central du Festival, témoin de l’investissement commun de la ville de Dijon et de ses opérateurs culturels envers la création jeune public. Vous y retrouverez spectacles, conférences, colloques, espaces professionnels, 14 présentations de projets artistiques, le tout relié au centre-ville par la ligne T2 du tramway Divia. Une évolution. Une révolution. Autour de ce noyau central, le festival rayonnera fortement avec ses partenaires, le Théâtre Dijon Bourgogne-CDN, dans ses deux salles du Parvis Saint Jean et de la Salle Jacques Fornier, La Vapeur, scène de musique actuelle, Itinéraires Singuliers à la Grande Orangerie, le Théâtre des Feuillants, le Théâtre Mansart, le Théâtre de Fontaine d’Ouche ou encore la salle Henry Berger du Conseil Général de la Côte d’Or. Nous prendrons aussi la poudre d’escampette pour aller vous proposer des productions à Salives, Marsannay-la-Côte, Quetigny, Chenôve, Is-Sur-Tille, NuitsSaint-Georges et Saint-Seine l’Abbaye. Tous les ingrédients de la réussite sont là. Nous vous attendons encore plus nombreux, publics de tous âges pour vous enivrer de toutes nos propositions artistiques. Bon festival à tous ! présentation Bienvenue au festival international jeune et tous publics à pas contés Bienvenue à Dijon et en Côte d’Or du 15 au 27 février 2014… Pour sa 14ème édition, le festival à pas contés, organisé par l’Association Bourguignonne Culturelle - scène pluridisciplinaire, invitera tous les spectateurs, et cela dès la petite enfance, à venir découvrir différents arts de la scène et à s’immerger dans l’univers du spectacle vivant. Témoin de la vitalité de la production jeune public, 30 spectacles français et étrangers dont 16 créations seront présentés. Le théâtre québécois en particulier sera mis à l’honneur cette année : un focus lui sera d’ailleurs consacré. Expositions singulières de cabanes, salon du livre lors du premier week-end du festival, sélection de films d’animation pour les enfants à partir de 2 ans… cette nouvelle édition du festival sera celle qui continue de vouloir éveiller la curiosité, attirer l’attention sur la fabuleuse richesse des propositions artistiques en direction de l’enfance et la jeunesse qu’elles concernent le spectacle vivant, la littérature, les arts plastiques ou le cinéma. Parce que la période de maturation d’un spectacle mérite parfois d’être accompagnée, 14 compagnies ou artistes français, italiens et canadiens viendront présenter des projets de spectacles sous forme de présentation ou de lecture. Elles auront lieu du 18 au 21 février. Cette édition sera placée sous le signe de L’Ombre, mystérieuse, effrayante ou attirante… ses ambassadeurs seront Teatro Gioco Vita (La pietra e il bambino), la compagnie Sirènes (L’ombre) ou le théâtre de la Renaissance (Fragments ou la vieille qui tricotait son ombre). A son image, nous avons envie de vous inciter à aller sur des chemins non balisés. Nous avons envie de vous dire : laissez-vous surprendre…. 14ème édition du festival international jeune et tous publics A pas contés • 30 spectacles à Dijon et hors les murs dont 16 créations – 95 représentations 9 spectacles petits (0 à 4 ans) – 46 représentations 11 spectacles moyens (de 5 à 7 ans) – 24 représentations 10 spectacles grands (8 ans et +) – 25 représentations • 1 coproduction : Peter Pan – Compagnie L’Artifice • Un festival international où sont invitées neuf compagnies étrangères venues de Belgique, d’Italie, du Québec et du Portugal. • 4 journées consacrées à des présentations de projets, une lecture et un débat axé sur l’écriture contemporaine avec Labo07 organisé par le directeur du Pôle de création jeune public à La Minoterie et de la Compagnie L’Artifice, Christian Duchange • La 6ème édition du salon international du livre jeunesse du festival avec la mise à l’honneur de 15 maisons d’édition indépendantes françaises et étrangères • Et pour la première fois, une place réservée au 7ème art avec une programmation de films d’animation pour tous à partir de 2 ans • 16 lieux à Dijon et en Côte d’Or pour profiter du festival : La Minoterie – Pôle de création jeune public, le Parvis Saint-Jean CDN, la salle Henry Berger - Conseil Général, la salle Jacques Fornier – CDN, le Théâtre des Feuillants, le Théâtre de Fontaine d’Ouche, le Théâtre Mansart, La Vapeur – SMAC, le cinéma Darcy et hors les murs à Chenôve, Is-surTille, Marsannay-la-Côte, Nuits-Saint-Georges, Quétigny, Saint-Seine l’Abbaye et Salives Salon hors du livre les murs Grands Moyens Petits PROGRAMMATION Spectacles Âges Compagnie Concert-tôt © Ma forêt Rumba sur la lune Quoipaspeut La belle escampette © Un nuage sur la terre La pietra e il bambino © Le grand rOnd © Moi, Joséphina 6 mois Ensemble Fa7 (France, Ile-de France) 6 mois / 4 ans Cie Charabia (France, Pays de la Loire) 2 ans Cie Marizibill (France, Ile-de-France) 3 ans Cie 4haut (Belgique) 3 ans Claire Monot (France, Bourgogne) 3 - 6 ans L’atelier du vent (France, Bourgogne) 3 - 7 ans Teatro Gioco Vita (Italie) 3 - 7 ans Cie La berlue (Belgique) 4 ans Miriam de Sela (France, Bourgogne) Genre Dates Récital lumineux Cirque 24 au 26 fév. 18au 20 fév. 26 & 27 fév. 24 & 25 fév. 22 & 23 fév. 18 au 20 fév. 15 au 19 fév. 17 au 21 fév. 18 au 20 fév. 15 & 16 fév. Performance vocale Marionnettes Théâtre Théâtre et musique Théatre Théâtre d’ombre Théâtre Hitoires d’enfants à lire aux animaux © 5 ans Cie Un caillou dans la fontaine Théâtre Ulysse et fils © 5 ans La générale électrique (France, Th., marionnettes, machines 18 & 19 fév. Un petit pas de deux © Sur la corde raide © Soupe nuage noir Tiens-toi-droiT Reprises de vollée ! Le plus court chemin… 5 ans 5 ans 5 ans 6 ans 6 ans 6 - 9 ans Cie de Fakto (France, Rhône-Alpes) Cie Arts et couleurs (Belgique) Cie Caotica (Portugal) Cie Manie (France, Bourgogne) Les Volleyeurs (France, Bretagne) Mathieu, François et les autres… Danse Gretel et Hansel © L’enfant étranger © 6 - 10 ans 6 - 11 ans Le Carrousel (Canada, Québec) Cie ça vient de se poser (France, Théâtre Sonomondial P Les mains de mon père Fragments ou la vieille qui tricotait… © L’ombre © Les signes 8 ans 8 ans 8 ans Cie Grand véhicule (France, Bourgogne) L’Arrière Scène (Canada, Québec) Théâtre de la Renaissance (France, Musique contemporaine (France, PACA) Bretagne) (Canada, Québec) 21 au 23 fév. 22 & 23 fév. Théâtre, cinéma, Musique 27 fév. Cirque 24 au 26 fév. Musique folk pop rock 27 fév. Théâtre 19 & 20 fév. Théâtre, marionnettes 18 & 19 fév. 25 & 26 fév. Théâtre et musique Bourgogne) Rhône-Alpes) 18 & 19 fév. 21 & 22 fév. Th., marionnettes et objets 25 & 26 fév. Théâtre 8 ans 8 ans Théâtre et ombres Cie Sirènes (France, Nord Pas-de-Calais) Mélimélo Fabrique (France, Champagne Théâtre 22 & 23 fév. 24 & 25 fév. La cérémonie © Peter Pan © Un chien dans la tête © Appels entrants illimités Rien dire 8 ans 9 ans 9 ans 14 ans 14 ans Cie Pernette (France, Franche-Comté) Cie L’Atrifice (France, Bourgogne) Théâtre du Phare (France, Ile-de-France) Théâtre le Clou (Canada, Québec) Mélimélo Fabrique (France, Champagne Danse Théâtre 20 fév. 17 au 22 fév. 19 & 20 fév. 21 & 22 fév. 18 & 19 fév. Je suis un ours 5 ans Compagnie Les Os bleus Théâtre , marionnettes 17 & 20 fév Ardenne) Théâtre Théâtre , marionnettes Théâtre Ardenne) (France, Bourgogne) 6ème édition du Salon international du livre jeunesse Le salon accueillera cette année des maisons d’éditions indépendantes. 15 & 16 fév. © Créations P Première PROGRAMMATION cinéMA en partenariat avec le Cinéma Darcy SELECTION DES FILMS PETITS : Le secret de la pierre de lune (GEBEKA - sortie 12 février 2014 - Estonie) Les trois brigands (GEBEKA – Allemagne – d’après Tomi Ungerer) MOYENS Loulou l’incroyable secret (DIAPHANA) sortie le 18 décembre 2013 – Film de Grégoire Solotareff ) Ma maman est en Amérique elle a rencontré Buffalo Bill (GEBEKA - sortie 23 octobre 2013 – France -avec les voix de Marc Lavoine et Julie Depardieu) GRANDS Tante Hilda ! (FOLIMAGE - sortie 12 février 2014 – avec les voix de Sabine Azema et Josiane Balasko) Corto Maltese - La cour secrète des arcanes (GEBEKA – avec Richard Berry, Patrick Bouchitey, Marie Trintignant ) HEURES DE PROGRAMMATION : 10h - 14h - 16h CONTACT pour les réservations : Mme Nathalie Hercouët Tél : 03 80 30 15 06 Mail : [email protected] PRéSENTATIONS DE PROJETS animées par Emile Lansman - Emile et Cie MARDI 18 FEVRIER - Focus Québec 16h30 > Après grand c’est comment - Cie Manie (21) 16h45 > Jouez Monsieur Molière ! - Compagnie Mathieu, François et les autres (Qc) 17h > Nœuds papillon - Marie-Eve Huot (Qc) 17h15 > La constellation du chien - Compagnie O’Navio (87) 17h30 > Jouez, Monsieur Molière ! - Cie Mathieu François et les autres... (Qc) 17h45 > débat MERCREDI 19 FEVRIER 17h30 > Petits Peut’on ? - Compagnie Tintinabule (21) 17h45 > L’oiseau lumière - L’atelier du vent (89) 18h > Le rien le pire le meilleur - Caribou’d cie (21) 18h15 > débat JEUDI 20 FEVRIER 16h30 > Les mondes de Merry - Collectif RAS (21) 16h45 > Amour et Psyché - Segni d’infanzia (It.) 17h > L’oiseau bleu - La Tribu d’Essence (21) 17h15 > La Grande Horlogerie - Cie Anxo (21) VENDREDI 21 FEVRIER 11h > le bruit des os qui craquent - Cie Tourneboulé (59) 11h15 > Du temps que les arbres parlaient - Cie en attendant (21) LECTURE JEUDI 20 FEVRIER 22h > La chambre rouge – Marion Chobert Salle J. Fornier – CDN DéBAT VENDREDI 21 FEVRIER 16 h > L’écriture contemporaine avec Labo07 diés à l’éducation artistique et culturelle (EAC) pour accompagner les collectivités territoriales. «Ce seront potentiellement 1 000 projets supplémentaires par an qui seront cofinancés, a-t-elle expliqué. Dès 2014, ces crédits auront augmenté de 25% par rapport à 2012.» L’Éducation artistique et culturelle serait ainsi dotée de 4 millions de plus en 2014. 30% de ces nouveaux crédits (soit 1,2 M€) seront affectés aux nouveaux territoires prio- de professorat et d’éducation. Dès 2014, des actions de formation continue seront ouvertes aux acteurs en charge de l’éducation artistique et culturelle, à l’échelle régionale. Laurent Bayle, directeur général de la Cité de la musique, a également été chargé par Aurélie Filippetti de faire des «recommandations» pour l’action des opérateurs d’État et un projet sera mené sur le site de la Villette (Philharmonie, Cité et EPPGHV). ❚ 21 octobre 2 novemb avec nota ment compagn Bouffou Théâ Arcosm, O’Na ou encore S www. Appel à co initiative Une plaquette pour une2013 saison départementale PRESSE V D. R. oici quelques saisons déjà que le Conseil général du Maineet-Loire réunit sur un seul et même outil l’ensemble des programmations de spectacles en direction du jeune public. Publié en septembre et largement diffusée, cette plaquette sert de guide aux familles angevines. Près d’une trentaine de structures, des services culturels des communautés de communes aux théâtres municipaux, en passant par l’EPCC – Le Quai à Angers apportent leur contribution à la mise en œuvre de cette brochure. Celle-ci s’est encore étoffée pour la saison 2013-14, avec un format plus grand, une présentation détaillée de tous les spectacles, chacun d’entre eux étant assorti d’une photo et un grand calendrier central pour repérer quelle production est visible à telle ou telle date. ❚ festival À PAS CONTÉS – DIJON Des inquiétudes sur les financements P hilippe Prost, directeur de l’Association bourguignonne culturelle (ABC) à Dijon signalait, pendant le festival mondial des théâtres de marionnettes de Charleville-Mézières, d’importantes coupes et baisses de subventions à la structure organisatrice du festival À pas contés. Contacté par le Piccolo, il note que la subvention de la DRAC Bourgogne est progressivement passée de 100 000 € à 20 000 € pour 2012, puis plus rien pour cette année. «Ces coupes de l’état, ce sont pour nous un signal grave : comment dans ce contexte retrouver un niveau de reconnaissance pour des structures hors labels comme la nôtre ?», interroge-t-il. Cela vient s’ajouter à la baisse de 6% de la subvention de la Région pour cette année, baisse commune à toutes les structures culturelles bourguignonnes. L’ABC qui dispose d’un budget global d’1,3 million d’euros par an et compte 9 salariés prépare actuellement le 14e festival À pas contés, du 17 au 28 février à Dijon, dont le budget artistique devrait passer de 280 000 € pour 2013 à moins de 250 000 €. L’association soutenue également par la Ville de Dijon et le Département de Côted’Or travaille également à l’ouverture de la Minoterie en décembre, pôle jeune public de Dijon dirigé par Christian Duchange et dont ABC est partenaire. ❚ Marie Be Le Pors pré d’un colloque théâtre et esthétique qui se dé à Grenob Un app a été lancé de soumiss au 15 marieb lepors Sabine R communic de Reim du Théâtr comme aména Chap Le chapiteau compagnie vente. Cette autopor hauteur 4 places assi 130 pers visible en st le piccolo Piccolo - N° 34 - octobre 2013 I octo Marianne - février 2013 DIJON LE BIEN PUBLIC Mercredi 13 février 2013 Cahier Local 07 CULTURE. La présentation du programme du festival À pas contés a été faite salle Devosge. Trente-troisspectaclesàvenir Les partenaires d’À pas contés ont tous salué le travail réalisé depuis treize ans et la qualité du festival. L’ouverture officielle du fes tival À pas contés s’est te nue salle Devosge, lundi s o i r, e n p r é s e n c e d ’ u n public très nombreux. U n petit théâtre à l’italienne entre des rideaux noirs, un stand de dégustation de vins du domaine Vincent Legou, un buffet pour adultes et un autre pour les enfants venus en nombre, le décor est planté pour lancer la 13e édition du festival À pas contés, organisé par l’Association bourguignonne culturelle (ABC), en partenariat avec la Ville de Dijon, le conseil général, le conseil régional et des partenaires financiers. « Une programmation faite de fragilité et stabilité, constance, innovation et découverte, sédent arité et aventure », précise Claude Karoubi, président de l’ABC, avant de céder la parole à ses invités partenaires. Tous saluent le travail réalisé depuis treize ans, la qualité du festival, le troisième de France, dont la notoriété s’accroît chaque année. « Occasion unique pour ressentir sa première expérience de spectateur, l’émotion et le plaisir provoqués par le spectacle, pour partager des moments créatifs et découvrir le monde », ce festival est, pour Françoi- 1 1 Des personnes de tous les âges étaient réunis dans la salle Devosge. 2 Les Rapporteuses ont présenté Le Vilain Grand Canard, un tabloïd grand format. Photos Christian Guilleminot 2 se Tenenbaum, « un moment privilégié pour les jeunes spectateurs, leurs familles, leurs camarades de classe ou des centres de loisirs ». Une programmation internationale Dans un espace bien trop petit pour accueillir tous les ARCHITECTURE participants, Philippe Prost, directeur de l’ABC, a présenté la programmation riche et éclectique des trentetrois spectacles, dont dixsept créations, cent quarante et une représentations dans vingt-deux lieux différents du département, cent vingt ateliers, un festival off, une exposition, la 5e édition du Salon du livre de jeunesse, deux journées consacrées aux professionnels, le tout représentant un budget artistique de 250 000 €, employant vingthuit techniciens et deux cents artistes régionaux, nationaux et internationaux, avec des troupes venues de Belgique, Italie, Roumanie, Canada et Norvège. Lui succédant sur scène, le groupe Les Rapporteuses saisit l’occasion de présenter le numéro 1 du Vilain Grand Canard, un tabloïd grand format, « le seul quotidien annuel des mondes merveilleux ». Elles sont malheureusement interrompues par des slogans venant du couloir et l’arrivée d’une trentaine de manifestants (selon l’ABC), envahissant le plateau, lutins et farfadets en colère revendiquant, par la voix de leur petit roi et des pancartes virulentes, la gratuité des câlins et le droit aux farces pour les farfadets, aux cris de « le câlin, c’est maintenant ! ». Les enfants, représentés par les élèves du collège Roland-Dorgelès de Longvic, boostés par Les Rapporteuses, venaient de prendre le pouvoir. INFO Programme et réservations : www.apascontés.fr ; ABC, 4, passage Darcy ; tél. 03.80.30.98.99. SORTIE Le Bien Public - 13 février 2013 La Grande Famille du chien propose une autre marche La traditionnelle marche mensuelle de La Grande Famille du chien, le label canidé, se déroulera dimanche 24 fé- Le rendez-vous est fixé à 15 heures, juste après le barrage, et la balade démarrera tranquillement. Elle consiste- 38 ARTS&LOISIRS FESTIVAL À PAS CONTÉS Les facéties de Mademoiselle Odile CRITIQUE PAR LYDIE CHAMPRENAULT CUISINE AVEC SEB nEN Fricassée de dinde au champigno Avec le chef Bruno C’est dans le cadre du festival A pas contés, que Mademoiselle Odile a installé son cabaret au Cellier de Clairvaux. Un cabaret tout en douceur et malice qui reprend avec beaucoup de finesse les codes du genre, de la magie au jonglage en passant par les claquettes et même un numéro de transformisme. L’intelligence du spectacle réside dans l’habileté avec laquelle se succèdent les numéros enveloppés dans l’univers lumineux et joyeux de Mademoiselle Odile. On la suit du réveil au coucher, dans sa baignoire, dans sa garde-robe et même lors d’une promenade sur la Riviera où elle porte l’abatjour avec classe et élégance. Dans ce spectacle, le corps est pratiqué sous toutes ses formes, tantôt grand ou petit, multiple ou morcelé ; Mademoiselle Odile sait se Ingrédients (pour 4 personnes) : 1 kg morceaux, 1 gros oignon haché, 150 g cuillerées à soupe de farine, 50 g de b de volaille, 100 ml de crème fraîche, s Odile enchaîne les numéros, se transforme, fait de la magie, jongle et enchante son public. Photo Roxanne Gauthier dévoiler juste assez pour éveiller la curiosité et embarquer les enfants dans une atmosphère douce et pétillante comme des bulles de savon. Elle est assistée par Hector, un présentateur entièrement dévoué à son talent, qui triomphe dans l’art du jonglage et l’entretien des tournesols. Des fleurs qui sont un peu le troisième personnage de ce spectacle : au FESTIVAL À PAS CONTÉS début petites, elles terminent géantes. Un beau spectacle qui, en maîtrisant l’art de la suggestion et en laissant le champ libre à l’imagination, fait grandir les enfants. Spectacle au cellier de Clair vaux : le 16 février à 10 et 15 heures, le 20 février à 15 heures. Réservations : [email protected], 06.78.79.80.59. Tarif de 6 à 8 €. Le Bien Public - 16 février Il a dansé et chanté sur la Lune Préparation : 10 mn Cuisson : 10 ou 2 Préparation £ Dans une poêle ou casserol et colorer légèrement les morc assaisonnés. 2013 £ Ajouter l’oignon, le faire rev £ Ajouter les champignons, m bouillon. £ Laisser cuire 15 à 20 minut vérifiant que ça n’attache pas. préparation mais cuisson 10 m C’est dans le cadre du festival A pas contés, que Mademoiselle Odile a installé son cabaret au Cellier de Clairvaux. Un cabaret tout en douceur et malice qui reprend avec beaucoup de finesse les codes du genre, de la magie au jonglage en passant par les claquettes et même un numéro de transformisme. L’intelligence du spectacle réside dans l’habileté avec laquelle se succèdent les numéros enveloppés dans l’univers lumineux et joyeux de Mademoiselle Odile. On la suit du réveil au coucher, dans sa baignoire, dans sa garde-robe et même lors d’une promenade sur la Riviera où elle porte l’abatjour avec classe et élégance. Dans ce spectacle, le corps est pratiqué sous toutes ses formes, tantôt grand ou petit, multiple ou morcelé ; Mademoiselle Odile sait se Ingrédients (pour 4 personnes) : 1 kg morceaux, 1 gros oignon haché, 150 g cuillerées à soupe de farine, 50 g de b de volaille, 100 ml de crème fraîche, s Odile enchaîne les numéros, se transforme, fait de la magie, jongle et enchante son public. Photo Roxanne Gauthier dévoiler juste assez pour éveiller la curiosité et embarquer les enfants dans une atmosphère douce et pétillante comme des bulles de savon. Elle est assistée par Hector, un présentateur entièrement dévoué à son talent, qui triomphe dans l’art du jonglage et l’entretien des tournesols. Des fleurs qui sont un peu le troisième personnage de ce spectacle : au début petites, elles terminent géantes. Un beau spectacle qui, en maîtrisant l’art de la suggestion et en laissant le champ libre à l’imagination, fait grandir les enfants. Spectacle au cellier de Clair vaux : le 16 février à 10 et 15 heures, le 20 février à 15 heures. Réservations : [email protected], 06.78.79.80.59. Tarif de 6 à 8 €. FESTIVAL À PAS CONTÉS Il a dansé et chanté sur la Lune Préparation : 10 mn Cuisson : 10 ou 2 Préparation £ Dans une poêle ou casserol et colorer légèrement les morc assaisonnés. £ Ajouter l’oignon, le faire rev £ Ajouter les champignons, m bouillon. £ Laisser cuire 15 à 20 minut vérifiant que ça n’attache pas. préparation mais cuisson 10 m minute SEB. £ Lorsque la cuisson est term servir. LA PETITE ASTUCE Rempl l’agneau ou du poulet, ajouter les pourquoi pas les épices de votre RÉSULTATS D Audessus du vibraphone flottent comme des âmes en suspension. Photo Roxanne Gauthier CRITIQUE PAR MAYALEN GAUTHIER « Michel Morin, le petit garçon de la Lune », s’ennuie ferme, et avoue même qu’il « fait très froid dans sa tête à l’école (le calcul mental, les devoirs…)». Alors il s’échappe de ce terne monde pour se distraire, et la musique, la lumière, la couleur explosent, son âme devient lyrique, le son envahit l’espace et ricoche dans le corps des spectateurs. Vi- braphone, human beat-box, soubassophone accompagnent, parfois en douceur et parfois et façon beaucoup plus rock, le texte et les mouvements de la comédienne, tandis que la vitre d’un rétroprojecteur change sans arrêt le décor. La compagnie D’un instant à l’autre a réussi son pari avec ce célèbre texte de Jacques Prévert : prix jeune talent du conseil général de Côte-d’Or en 2012, cet Opéra de la Lune entraîne son public dans un véritable feu d’artifice, où l’ampleur de la musique enveloppe la comédienne, telle une bulle qui irait grossissant jusqu’à éclater. Sur la Lune, Michel Morin savoure chaque note de l’opéra, laisse la joie guider ses mouvements, de plus en plus déliés. Habile message de rébellion face à l’ordre établi et aux us formatés, l’Opéra de la Lune rabiboche aussi les enfants mal aimés et mal lotis dans leur famille avec la vie et l’espoir. Le Bien Public - 16 février 2013 34 ARTS&LOISIRS FESTIVAL À PAS CONTÉS La fillette et le songe de la vieille dame CRITIQUE CUISINE DE DANY nLA Cake au piment et au Noilly Prat PAR LYDIE CHAMPRENAULT Le Théâtre de l’Eclaircie et la metteuse en scène Claire Simard présentent leur dernière création dans le cadre du festival A Pas Contés, Dans ma maison de papier, j’ai des poèmes sur le feu de Philippe Dorin, la compagnie apprécie l’auteur puisqu’elle a déjà créé En attendant le petit Poucet. Un texte minimal qui puise, comme souvent chez Dorin, à la mémoire collective des contes de fées et où les répliques se limitent souvent à deux ou trois mots. Une petite fille commence par inventorier l’espace comme si elle inventait le monde par ses seuls mots, elle se transforme en vieille dame, puis elle revient dialoguer avec elle. Ensemble, elles essayent d’apprivoiser la nuit avec son cortège de peur et d’angoisse. Il y a aussi l’auteur qui, du haut de sa tour, essaie de trouver lui aussi le chemin de création, Préparation : 15 minutes. Cuisson : 3 4 personnes) : 2 œufs, 3 cuillères à s beurre, 100 g de farine, 1 cuillère à ca 50 g de pistaches hachées, 1 piment Entre la petite fille et la vieille dame s’ouvre un dialogue apaisant, qui les mènera vers leur destin. Photo Didier Taberlet un petit monde se construit alors sous nos yeux et on ne sait plus si c’est la petite fille qui devient vieille ou la vieille qui devient fillette, et l’homme pourrait revenir pour prendre la vie de la dame. Une belle proposition FESTIVAL À PAS CONTÉS scénique qui traite de la mort et de la perte sans détour ,mais par les moyens ludiques du théâtre. Et comme toujours chez Dorin, la distinction jeune ou tout public ne résiste pas longtemps à la poésie. Préparation £ Préchauffezlefourth.6 (180°). £ Faitesfondrelebeurre danslevinauxmicro-ondes. £ Fouettezlesœufsavecle beurrefondudanslevin. Ajoutezlafarine,lalevure, lespistaches,leparmesanet lepiment.Salez,poivrez. Mélangez.Enfournezpour 35minutes. £ Laissezrefroidiravantde démouleretdetrancher. CONTACT Ecrivez à Dany à « public, 7, bd ChanoineKir, 21000 bienpublic.fr. Blog : epicetoutlacu Le Bien Public - 19 février 2013 Le chant silencieux de la petite sirène RÉSULTATS Le Théâtre de l’Eclaircie et la metteuse en scène Claire Simard présentent leur dernière création dans le cadre du festival A Pas Contés, Dans ma maison de papier, j’ai des poèmes sur le feu de Philippe Dorin, la compagnie apprécie l’auteur puisqu’elle a déjà créé En attendant le petit Poucet. Un texte minimal qui puise, comme souvent chez Dorin, à la mémoire collective des contes de fées et où les répliques se limitent souvent à deux ou trois mots. Une petite fille commence par inventorier l’espace comme si elle inventait le monde par ses seuls mots, elle se transforme en vieille dame, puis elle revient dialoguer avec elle. Ensemble, elles essayent d’apprivoiser la nuit avec son cortège de peur et d’angoisse. Il y a aussi l’auteur qui, du haut de sa tour, essaie de trouver lui aussi le chemin de création, Préparation : 15 minutes. Cuisson : 3 4 personnes) : 2 œufs, 3 cuillères à s beurre, 100 g de farine, 1 cuillère à ca 50 g de pistaches hachées, 1 piment Entre la petite fille et la vieille dame s’ouvre un dialogue apaisant, qui les mènera vers leur destin. Photo Didier Taberlet un petit monde se construit alors sous nos yeux et on ne sait plus si c’est la petite fille qui devient vieille ou la vieille qui devient fillette, et l’homme pourrait revenir pour prendre la vie de la dame. Une belle proposition scénique qui traite de la mort et de la perte sans détour ,mais par les moyens ludiques du théâtre. Et comme toujours chez Dorin, la distinction jeune ou tout public ne résiste pas longtemps à la poésie. Préparation £ Préchauffezlefourth.6 (180°). £ Faitesfondrelebeurre danslevinauxmicro-ondes. £ Fouettezlesœufsavecle beurrefondudanslevin. Ajoutezlafarine,lalevure, lespistaches,leparmesanet lepiment.Salez,poivrez. Mélangez.Enfournezpour 35minutes. £ Laissezrefroidiravantde démouleretdetrancher. CONTACT Ecrivez à Dany à « public, 7, bd ChanoineKir, 21000 bienpublic.fr. Blog : epicetoutlacu FESTIVAL À PAS CONTÉS Le chant silencieux de la petite sirène Une mise en scène originale plonge le public au fond du royaume des sirènes. Photo Roxanne Gauthier CRITIQUE PAR MAYALEN GAUTHIER Envoûtantes, ces Petites Sirènes signées du Bourguignon Alexis Moati. Le public de “grands” ne s’y est pas trompé, qui est resté figé, muet devant tant de poésie. La scène est jonchée d’une véritable mer de vêtements multicolores, que les sirènes agiteront à tour de bras comme autant de vagues. Çà et là sont disposés des aquariums em- plis d’eau, telles des bulles posées à la surface de l’eau… La petite sirène, qui vit au fond des mers avec son père, le Roi des Ondins, ses cinq sœurs et sa grand-mère, tombe amoureuse d’un jeune prince qu’elle sauve d’un naufrage. Premier amour, premiers émois, ainsi débute pour elle une série de sacrifices sur l’autel de l’amour, où la violence des mots n’a d’égale que celle des sentiments. Sur une excellente bande- son, de Lou Reed aux Stones, la petite sirène va faire une mue très douloureuse pour conquérir le cœur du prince. Séparée des siens, elle troque sa voix ensorcelante pour “une jolie paire de jambes”, souffre mille morts à chaque pas, mais l’amour qui la meut est l’image même de l’abnégation. Jusqu’au bout du conte, jusqu’au bout d’elle-même, la petite sirène choisit le prince, envers et contre tous. Un conte qui fait grandir. Le Bien Public - 19 février 2013 RÉSULTATS 30 ARTS&LOISIRS CUISINE AVEC SEB nEN FESTIVAL À PAS CONTÉS Soupe au p pois chiche légumes, ex Poésie à roulettes Avec le chef Bruno Ingrédients (pour 4 à 6 personnes) : •2 filets de volaille avec la peau (150g •1 cuillerée à soupe de fond de volaill •1 oignon moyen épluché •1,5 litre d’eau •3 gousses d’ail épluchées et écrasée •Sel, poivre, thym et laurier •1 cuillerée à café de cumin en poudre •300 g de pois chiches déjà cuits •200 g de carottes épluchées •Herbes hachées au choix (basilic, co Un spectacle sans paroles, plein de poésie et de bonne humeur. Photo Roxanne Gauthier CRITIQUE PAR LYDIE CHAMPRENAULT Le Théâtre des Monstres a présenté dans le cadre du festival A pas contés, sa dernière création Terre à Terre. Fidèle à son esthétique de théâtre sans parole, Terre à Terre est un petit bijou de bonheur et de bonne humeur. On suit les aventures quotidiennes de quatre habitants, de deux drôles d’immeubles à roulettes. Chacun s’affaire dans son joli intérieur coloré, on voit apparaître des bustes, des mains, des pieds et soudain des visages, tout se met en place très vite, les immeubles se déplacent, des fils sont tendus, ils seront les liens indispensables à l’échange entre les locataires. Se construit sous nos yeux une belle tranche de vie, le public est très vite embarqué dans ce monde miniature, où l’on fait de la balançoire, de la corde à sauter, il y a même une poupée Barbie qui fait de la tyrolienne sur un écrase-patate. Un repas se prépare et tout est propice au jeu, jonglage avec FESTIVAL À PAS CONTÉS Et toi, t’es tout seul ? CRITIQUE PAR MAYALEN GAUTHIER des légumes, des ustensiles de cuisines. On est à l’affût de chaque petit événement qui, passé au crible de la compagnie, devient un moment poétique et drôle, le tout porté par une musique jouée en direct. On assiste à une belle histoire d’amour naissante autour d’une soupière et sous les regards voyeurs et attentionnés des deux autres habitantes. Beaucoup de poésie et de simplicité dans ce spectacle, qui ouvre les portes de l’imaginaire des petits et des grands. Le Bien Public - 20 février Préparation : 5 mn Cuisson : 15 à 20 Préparation £ Trancher les oignons, râper avec un fresh express Mouline £ Mettre les oignons, l’ail, le t fond de volaille (en option), le filets de volaille dans une cass £ Faire cuire 15 à 20 minutes £ Enlever les filets de volaille morceaux. £ Les remettre dans la cassero faire cuire 5 minutes. £ Avant de sevir, vérifier l’ass 2013 herbes fraiches. LA PETITE ASTUCE Vous p morceaux de légumes, dans cette avec du pain complet. Ingrédients (pour 4 à 6 personnes) : •2 filets de volaille avec la peau (150g •1 cuillerée à soupe de fond de volaill •1 oignon moyen épluché •1,5 litre d’eau •3 gousses d’ail épluchées et écrasée •Sel, poivre, thym et laurier •1 cuillerée à café de cumin en poudre •300 g de pois chiches déjà cuits •200 g de carottes épluchées •Herbes hachées au choix (basilic, co Un spectacle sans paroles, plein de poésie et de bonne humeur. Photo Roxanne Gauthier CRITIQUE PAR LYDIE CHAMPRENAULT Le Théâtre des Monstres a présenté dans le cadre du festival A pas contés, sa dernière création Terre à Terre. Fidèle à son esthétique de théâtre sans parole, Terre à Terre est un petit bijou de bonheur et de bonne humeur. On suit les aventures quotidiennes de quatre habitants, de deux drôles d’immeubles à roulettes. Chacun s’affaire dans son joli intérieur coloré, on voit apparaître des bustes, des mains, des pieds et soudain des visages, tout se met en place très vite, les immeubles se déplacent, des fils sont tendus, ils seront les liens indispensables à l’échange entre les locataires. Se construit sous nos yeux une belle tranche de vie, le public est très vite embarqué dans ce monde miniature, où l’on fait de la balançoire, de la corde à sauter, il y a même une poupée Barbie qui fait de la tyrolienne sur un écrase-patate. Un repas se prépare et tout est propice au jeu, jonglage avec des légumes, des ustensiles de cuisines. On est à l’affût de chaque petit événement qui, passé au crible de la compagnie, devient un moment poétique et drôle, le tout porté par une musique jouée en direct. On assiste à une belle histoire d’amour naissante autour d’une soupière et sous les regards voyeurs et attentionnés des deux autres habitantes. Beaucoup de poésie et de simplicité dans ce spectacle, qui ouvre les portes de l’imaginaire des petits et des grands. FESTIVAL À PAS CONTÉS Et toi, t’es tout seul ? Préparation £ Trancher les oignons, râper avec un fresh express Mouline £ Mettre les oignons, l’ail, le t fond de volaille (en option), le filets de volaille dans une cass £ Faire cuire 15 à 20 minutes £ Enlever les filets de volaille morceaux. £ Les remettre dans la cassero faire cuire 5 minutes. £ Avant de sevir, vérifier l’ass herbes fraiches. LA PETITE ASTUCE Vous p morceaux de légumes, dans cette avec du pain complet. CRITIQUE PAR MAYALEN GAUTHIER Voilà une drôle de question, très philosophique, à poser à des enfants à partir de 5 ans : « Est-ce qu’on est seul dans la vie, ou pas ? » Fleur, une petite fille lapin de 7 ans, a donc atteint l’âge de raison et se pose cette question. Ni son papa, ni sa maman, ni son frère ne lui donnent de réponse satisfaisante, et c’est avec courage qu’elle décide d’affronter la forêt, en face de sa maison, pour la traverser et obtenir une réponse. Sur son chemin se trouve un ours, âgé de 7 ans lui aussi, qui va l’accompagner dans sa traversée… et dans sa quête. Un troisième personnage joue du violon et hante la scène, qui joue tour à tour le narrateur, la forêt, et ses différents occupants. La mise en scène est très drôle, très fraîche, fausse- Préparation : 5 mn Cuisson : 15 à 20 RÉSULTATS D L’Ours et Fleur deviennent très amis et partagent, au cœur de la forêt, leurs peurs et leurs espoirs. Photo Didier Taberlet ment naïve ; on retrouve à la fois l’espièglerie et l’insouciance d’enfants de 7 ans, et leur gravité face à des questions qui les dépassent. Les nombreuses cabrioles de Fleur et l’Ours suscitent les ri- res des enfants, qui découvrent, en même temps que Fleur, qu’être seul dans la vie, c’est d’abord un choix, puis une façon de voir les choses. Quant à Fleur, elle n’a pas fini de se poser des questions ! Le Bien Public - 20 février 2013 30 ARTS&LOISIRS RÉSULTATS FESTIVAL À PAS CONTÉS Sur le fil de la philosophie CRITIQUE PAR LYDIE CHAMPRENAULT Blanche est née un jour par hasard, d’un papa et d’une maman qui s’aimaient trop pour penser à l’avenir, elle est seule, et n’a pas de p r énom . El l e r encontre Jean-Pierre, un philosophe qu’elle presse de questions et qui devient sa “marraine”. Vo i l à p o u r l ’ h i s t o i r e d e Comment Moi Je, de la Compagnie Tourneboulé, qui à travers ce spectacle invite les enfants à découvrir la philosophie. Le projet est ambitieux et totalement réussi, « qui suisje », « comment comprendre le monde qui m’entoure », autant de questions posées dans le spectacle, qui s’articule autour d’un arbre, d’où sont tendus des fils, comme la pensée qui se déroule, s’enroule et s’emmêle tout au long de l’initiation au monde de Blanche. Au fur et à mesure de ses découvertes, c’est un univers plastique et musical terriblement beau qui entre en scène, on retrouve les symboles du conte, avec des allusions à des contes connus des enfants. Blanche croise la route du loup, des sept nains de Blanche-Neige ou encore Alice Blanche dévide sa pelote, tel le Petit Poucet, pour trouver son chemin dans l’existence. Photo Didier Taberlet au pays des merveilles. Tout un monde se déploie sous nos yeux, une écriture visuelle émouvante qui touche les enfants mais aussi les adultes. Un spectacle uni- versel qui résonne encore longtemps dans l’esprit du public, et l’on regrette déjà de quitter cette petite poupée de chiffon si juste et attachante. ICI L’ONDE Aventure et curiosité musicaleLe Bien Public - 21 février 2013 CRITIQUE PAR LYDIE CHAMPRENAULT Prose Collection, pour un résultat étonnant et amusant. On se prend au jeu des surprenant, tout en tension libérée. La troisième pièce, sans doute la plus connue, ARTS&L LE BIEN PUBLIC Vendredi 22 février 2013 CUISINE DE DANY nLA FESTIVAL À PAS CONTÉS Réel ou virtuel ? Galettes de po CRITIQUE Préparation : 20 minutes. Cuiss 4 personnes) : 900 g de potiron 3 cuillères à soupe de farine, 1 saumon fumé, œufs de saumon PAR JULIETTE SOULAT Philippe Prost, directeur de l’ABC, voulait, pour sa première édition du festival A pas contés, offrir une part belle aux créateurs alliant création théâtrale jeune public et nouvelles technologies. Aucun homme n’est une île se fond à merveille dans ce cadre en mettant en scène sur écrans géants un comédien de chair et d’os, Julien Romelard qui incarne Jacques, et Oscar, personnage virtuel. Fabrice Melquiot, auteur, écrit ici un texte qui n’est pas sans rappeler L’invention de Morel d’Adolfo Bioy Casares où un homme se croyant seul sur une île découvre qu’il y vit entouré d’hologrammes. Jacques, adolescent de 13 ans, semble naufragé sur une île, seulement accompagné par la présence silencieuse d’Oscar, visage omnipotent qui l’observe se Le théâtre de la Renaissance signe là un spectacle très contemporain. Photo Didier Taberlet débattre dans un monde dont il ne reconnaît rien. Le spectacle, dans son entièreté, pourrait se définir comme une mise en abîme infinie, habile et talentueuse, sur l’ambiguïté du virtuel. Le monde dépeint sur le plateau nous est à la fois étranger et familier. Fabrice Melquiot et Roland Auzet (metteur en scène) interrogent notre rapport à la réalité, et donc au virtuel, avec une intelligence MUSIQUE notable, en créant un espacetemps poétique, celui de la représentation, où toutes les suppositions deviennent possibles. Qui, de l’homme ou de la machine, invente qui ? Qui manipule qui ? Qui dépend de qui ? En donnant une réponse possible, dont on se demande si elle relève de la science-fiction, Melquiot et Auzet soulèvent des questions d’une contemporanéité effrayante. PAR LYDIE CHAMPRENAULT CONTACT Ecrivez à Dan public, 7, bd ChanoineKir, 2 bienpublic.fr. Blog : epiceto Le Bien Public - 22 février 2013 BEAUNE Trois jours de concerts pour Sabotage CRITIQUE Préparation £ Epluchez et lavez le potiron et coupez-le en morceaux. £ Faites cuire 8 à 10 minutes à la vapeur. £ Lavez, séchez la courgette et coupez-la en rondelles à la mandoline Cuisez-les 3 minutes à la vapeur. £ Ecrasez les morceaux de potiron au presse-puré et mélangez avec les œuf la farine, le curry, sel et poivre. Ajoutez les rondelles de courgette. £ Faites fondre le beurre dans une grande poêle et déposez des petits tas de préparation. £ Tassez un peu et faites éraillée du prolixe François qui reviendra à Dijon en quai la soirée étant complète depuis plusieurs jours. Le Pass du fes Le festival international d PRESSE 2012 Le Journal du palais - 13 février 2012 AR LE BIEN PUBLIC Mercredi 22 février 2012 A pas contés, c’est parti ! Le festival international jeu ne et tous publics A pas contés a été officiellement lancé lundi soir par l’équipe de l’Association bourgui gnonne culturelle. C e festival résulte, pour le président de l’ABC Claude Karoubi, « d’une démarche volontariste en direction du jeune public », et il n’hésite pas à souligner qu’il s’agit là de « l’un des points forts de la programmation de l’ABC ». Et pour cause : A pas contés, c’est « un héritage » que reçoit le nouveau directeur de l’ABC, Philippe Prost, un bel héritage de « 30 specta- n LA C DE D FESTIVAL Lys Martagon, 14 ans, pose un regard optimiste sur les choses... Photo DR QUELQUES PLACES DISPONIBLES £ La Scaphandrière – Le théâtre du Phare/Olivier Letellier Vendredi 24 février à 20 heures – Théâtre des Feuillants £ Lys Martagon – Les Veilleurs Vendredi 24 et samedi 25 février à 20 heures – Parvis SaintJean cles, dont 13 créations parmi lesquelles 4 coproductions, 120 ateliers, 130 professionnels sur deux jours, 6 compagnies étrangères, 7 compagnies bourguignonnes, 18 000 places sur 12 jours en 20 lieux ». Voilà résumé, de façon comptable, un festival qui émerveille les petits, éblouit les moyens, enchante les grands, fait rêver et grandir, réfléchir et rire, comprendre et s’interroger… Et comme il faut bien compter, les places d’A pas contés sont prises d’assaut, mais il en reste quelques-unes à saisir pour bien commencer les vacances. Le Bien Public - 17 février 2012 Dimanche 26 février à 17 heures Lundi 27 février à 10 heures & 14 h 30 Mardi 28 février à 20 heures – Théâtre des Feuillants £ Tout contre Léo – Compagnie du Dagor Jeudi 1er mars à 10 heures & 14 h 30 – Théâtre des Feuillants Cake a Préparation : personnes) : cassonade, 5 ½ sachet de Préparatio £ Préchau (150°). £ Épluche les pomme £ Coupez rondelles f mandoline en morcea £ Placez c dans le mix avec les œ farine, la le e dU vengeUr honte y ue tirée es d’un e épo- désir de vengeance naît d’une blessure. Tous ces personnages, emportés dans la spirale de la violence, sont monstrueux et profondément humains. Il faut accepter notre part de monstruosité, pour aires de tribuée rge élis somubile, la nations nent le nger la eprend la transcender. L’obsession de la pureté mène ici au meurtre. Vendice se révèle un criminel sadique, raconte Jean-François Auguste, comédien et metteur en scène. Carnage et monstruosité « La violence s’exerce par la brutalité physique mais plus encore dans les relations humaines, par les rapports de soumission, en particulier à l’encontre des femmes. Les rôles féminins sont luxure, nt purœuvres lantes, eur qui ce et le é. « Ce d’ailleurs portés par des hommes, ce qui évoque la période élisabéthaine mais apporte aussi une distance nécessaire face à la misogynie qui entoure cette pièce. » Sur le plateau nu, jonché de « vanités » contemporaines, les acteurs s’engagent /////////// choc aussi des contradictions qui perturbent les êtres. Une matière théâtrale féconde, proche d’un A. Santi étrange onirisme. osée de dont la st invaurants : ecluses e d’une des jeu, ce qui s homfigures encher able au Virginie ugosité, mpagnie crée ici ouscuvisible/ etc), le La violence rôde sur la scène. de tout leur corps dans le jeu, pour faire entendre le concret des mots et la complexité des êtres. « Toute la tragédie s’articule sur la monstration du corps dans son opacité terrestre, dans sa folie meurtrière et suicidaire. Ainsi les figures du corps s’inscrivent d’emblée à l’intérieur d’une méditation sur la mort et sur l’identité d’un corps promis à La Tragédie du vengeur, de Thomas Middleton, traduction de Jean Jourdheuil et Jean-François Peyret, mise en scène de Jean-François Auguste. Du 1er au 9 février 2012, du lundi au mercredi à 19h30, du jeudi au samedi à 20h30, relâche dimanche, au Nouveau Théâtre d’Angers, Tél. 02 41 22 20 20 et www.nta-angers.fr la destruction. » Suivant les traces de Middleton, Jean-François Auguste et sa bande s’enfoncent au cœur des plus obscurs replis de l’âme, à nos risques et périls… Du 11 au 14 février, à 20h45 sauf dimanche 17h, relâche lundi, à La Ferme du Buisson, allée de la ferme, Noisiel, 77448 Marne-la-Vallée, Tél. 01 64 62 77 77 et www.lafermedubuisson.com Gwénola David Boy !, la compagnie Olivier Letellier met en scène La Scaphandrière (à partir de 10 ans), un texte de Hinterland, de Virginie Barreteau, mise en scène Alain Batis, les 16 et 1er février à 20h30 au Théâtre Jacques Prévert, 134 av. Anatole France, 93600 Aulnay-sous-Bois. Tél. 01 48 68 00 22. FESTIVAL RÉGION à pas conTés ////// Festival jeune public /////////////////////////////////////////// douzième édition d’un feStivAl Jeune puBlic de grAnde quAlité à diJon, pour goûter leS BienfAitS de lA Scène. Organisé par l’Association Bourguignonne Culturelle, programmé principalement à Dijon et dans d’autres villes de Côte d’Or, le festival international jeune et tous publics joliment nommé A Pas © Éric Marynower ’un eAu, icent et © D. R. sCène jean-françois auguste dévoile les s ParadoXes d’une entrePrise qui entend Ces. Daniel Danis, l’histoire d’un frère et d’une sœur face à un lac dangereux. A voir aussi Tours et Détours par la cie Emilie Valantin, La Peur du loup par la cie Pernette, et bien d’autres spectacles encore, sensibles, inventifs et attirants. A. Santi A Pas Contés, 12e Festival international jeune et tous Lys Martagon par la compagnie Les Veilleurs (à partir de 8 ans). publics à Dijon. Tél. 03 80 30 98 99. les enfants trouvent ici une belle matière artistique, vivante et foisonnante, une matière à goûter, appré- haïm, à la lUmière d’Un violon cier et admirer. Parmi les coproductions, Piccoli Sentimenti d’Alain Moreau (à partir de 2 ans et demi) par le Tof Théâtre et le Teatro delle Briciole, donne vie à un monde miniature bricolé, fragile et loufoque, habité par une marionnette grande comme la main qui invite à s’émerveiller des toutes petites choses. Otto par le O’Navio Théâtre et contés a su au fil du temps mettre en œuvre une programmation de grande qualité, consolider son Alban Coulaud (à partir de 7 ans) se définit comme l’autobiographie d’un ours en peluche au temps rayonnement et tisser de multiples partenariats. Les professionnels comme le public, de plus en plus nombreux, devront choisir parmi les quelque 30 spectacles proposés, dont 13 créations et 4 coproductions par l’ABC. De 10 mois à 11 ans, terrifiant de la seconde guerre mondiale, depuis les rafles de la Gestapo jusqu’en Amérique. Lys Martagon par la compagnie Les Veilleurs (à partir de 8 ans) montre comment une jeune fille de 14 ans habille le monde réel de son imaginaire. Après Oh //// VOUS CHERCHEZ UN JOB éTUDIANT, éCRIVEZ-NOUS SUR [email protected] //// ////// Gérald Garutti //////////////////////////////////////////////////// un hommAge théâtrAl et muSicAl Au deStin extrAordinAire du violoniSte hAïm lipSky, né à lodz en 1922, reScApé d’AuSchwitz. Avec Anouk grinBerg comme récitAnte. Après une enfance à Lodz en Pologne, Haïm Lipsky a subi le basculement dans l’horreur et la folie meurtrière nazie. Il a survécu par miracle et par la musique, musicien dans l’orchestre du La terrasse - février 2012 AR LE BIEN PUBLIC Jeudi 23 février 2012 À PAS CONTÉS. Parvis Saint-Jean, Dijon Otto ou la symbolique de l’ours en peluche CRITIQUE PAR DENIS MESSELET C’est dur la vie, lorsqu’on est un ours en peluche fabriqué dans les ateliers de l’Allemagne nazie, offert en cadeau d’anniversaire à un jeune garçon juif, puis ballotté au gré de l’Histoire entre les bombardements et les rafles pour se retrouver, 70 ans plus tard dans les rayons d’un prêteur sur gage new-yorkais. Miracle de l’innocence ou volonté supérieure, Otto l’ours finira par retrouver les bras de David, son légitime propriétaire. On imagine aisément tout ce qu’une telle aventure comporte de leçons, de morales, et de lectures : symbolique, allégorique, analytique… Un symbole La Compagnie O’navio, avec Otto, autobiographie d’un ours en peluche, offre une vision saisissante et inédite des thèmes éternels du Bien et du Mal. Grâce à un astucieux système de marionnettes grandeur nature et un décor modulable, La compagnie O’navio reprend dans son spectacle les thèmes éternels du bien et du mal. Photo Roxanne Gauthier ils évoquent avec brio la période nazie et ses abominables conséquences, utilis ant l’ours Otto comme acteur, témoin, et finalement lien entre les générations, les nations, les religions. L’ours Otto apparaît, au bout du compte, en symbole de réconciliation, de rédemption et de pardon. C’est un spectacle superbe, malgré son apparente noirceur, auquel ont pu assister les jeunes spectateurs d’A pas contés, mais on doit se poser la question : s’agissant d’un spectacle classé “moyens”, c’est-à-dire à partir de7 ans, les plus jeunes ont-ils compris les différents messages ? On peut en douter, attendu que le spect acle est quasiment muet, et qu’il faut un léger temps d’adaptation pour bien différencier les personnages des marionnettistes. Ces réserves émises, Otto n’en demeure pas moins un spectacle de haute tenue et à l’évident intérêt pédagogique. A condition qu’il soit explicité par les parents ou les enseignants. Bien Public - 23 février 2012 À PAS CONTÉS. Salle Henry-Berger,LeDijon Retour aux sources de l’enfance 34 ARTS & LOISIRS À PAS CONTÉS TDB. Salle Jacqu Très haut de gamme « Bienve dans not Un spectacle complet et réjouissant. Photo Roxanne Gauthier CRITIQUE PAR DENIS MESSELET Quelle réussite que ce Haut de gamme, venu de Norvège jusqu’àlasalleDevosge,offrir aux spectateurs médusés d’A pascontésunvoyageàtravers l’œuvre de Moussorski, une découverte dansée, mimée, jouée, un dialogue entre une danseuse et une pianiste, prétexte à faire entrer les jeunes spectateurs dans lemonde fabuleux de la musique classique. Loin des approches didactiques et rébarbatives, Haut de gammeintroduitavechumour etémotionuneœuvremusicale, la mettant à portée immédiate des jeunes esprits, par la grâceetlamagied’unedanseuseunpeuloufoqueetd’unepianiste quelque peu hautaine, mais terriblement efficace. Sasha (formidable GuandalineSagliocco),promènel’assistancedansLestableauxd’une exposition,œuvremajeurede Moussorski, utilisant une baguette de chef qui ressemble fort à une baguette magique. Déclenchant un son qui se t ra n sf o rm e e n i m a g e su r l’écran, jouant du theremin, instrumentavidedecaresseset d’effleurements,guidantlavirtuose russe au piano, Sasha guide l’oreille du spectateur vers la beauté et l’émotion, avec une grande précision et enyprenantunvifplaisir.Plaisiretmusiqueclassique,l’associationsefaitévidentepourles jeunes oreilles, et le spectacle prend une dimension quasi magique, la danseuse, entraînéeparsapassion,laisselibre coursàsesdébordements. Cependant,laleçondemusique continue, et l’œuvre de Moussorskisedéroule,jusqu’à laversionrockdeKeithEmerson, une manière de montrer que la musique se passe fort biend’étiquettes. Dans la lignée du Quatuor, Guendaline Sagliocco offre unesuperbeapprocheludique delamusiqueclassique,immédiatementcompriseparlesenfants, dans un spectacle completetréjouissant,etvraiment haut de gamme. On en redemande. Le Bien Public - 24 février 2012 À PAS CONTÉS La danse macabre des homm A guichets fermés, ou pres que, encore ce soir, Le Nerf un texte écrit et mis en scè ne par Guillaume Malvoisin (d’après Jack Gelber). L umière glauque, sale Murs dont penden quelques lambeau proprets. Détritus et vieux pa piers – propres – au sol. De hors, le brouhaha du monde Enversdudécordevant.Leca mé. Le boxeur. Le dealer. L putedésabuséeetvengeresse L’alcoolo philosophe. L clown,bouffondusiècle.Con finés dans un réduit où l’on manque d’air, arrière-sall d’un cinéma, cagibi symboli que où les hommes vibrion nent et se cognent les uns le pourtant les disques d’or de l’autre côté du Rhin ? De même que le rap français ne dépasse que très rarement les frontières de l’Hexagone, le très typé Scroobius Pip était à Dijon pour tenter une intrusion chez ses voisins continentaux. Côté son, la réussite est au rendez-vous : une flow de marathonien, souvent rageur, saturé juste ce qu’il faut, cadencé avec précision sur les riffs fusion d’un duo guitare batterie, le tout sou- tenu par une bande-son informatique pour l’ambiance. Le groupe revient finalement aux origines d’un hip-hop “culturophage” qui pioche avec appétit dans la marmite musicale. La comparaison avec les groupes qui ont propulsé le style fusion sur le devant de la scène il y a une vingtaine d’années s’arrête là, la crew relevant tout de même plus Roots Manuva que des Rage Against the Machine. Mais là où le trio surprend, c’est dans cette tendance impudique à lorgner sur les meilleurs gènes de la musique, en imposant des rythmes parfois très “club”, pour un résultat des plus fédérateur, car s’il cogne dur il n’en reste pas moins dansant, fort d’un groove plutôt sympathique. Soutenus bruyamment par un premier rang qui n’a pas ménagé ses efforts, Les Pip ont marqué un point, celui de l’originalité. FESTIVAL À PAS CONTÉS La Scaphandrière, ou l’amour non dit INTERVIEW PAR DENIS MESSELET Etrange spectacle, que cette Scaphandrière, jouée et racontée par un Julien Frégé seul sur la scène des Feuillants. Etrange et inclassable par son propos, par le langage employé, par le mode récitatif utilisé par le comédien lui-même doté d’un accent et d’un idiome indéfinissables, quoique sentant fort le Québec. Pour être étonnante, la Scaphandrière n’en est pas moins fascinante, et l’on est suspendu pendant une heure au récit des aventures de Pierre-Aimé et Philomène, jusqu’à un inattendu happy end. Il faut dire que dès le début, c’est une histoire plutôt noire que celle de cette famille vivant près d’un lac – appelé loque – de la pêche des perles, soutenue par un rêve commun à tous les pêcheurs, trouver la perle rou- Julien Frégé, seul sur la scène des Feuillants. Ph. Didier Taberlet ge qui fera leur fortune. Pierre-Julien trace, avec des mots souvent très durs, le portrait de sa famille, laquelle entretient des rapports houleux ; aidé par son album photo, Pierre se souvient des différentes phases de la crise d’adolescence de sa sœur aînée, Philomène, des douleurs de son père et des colères de sa mère. Le tout remarquablement raconté, avec pour seul décor un lit de fer et des images projetées sur différents supports, l’écran, le lit, le corps du comédien, symboles du monde extérieur. Lorsque, après la mort des parents, vaincus l’un et l’autre par la loque, Philomène se laisse à son tour séduire par l’attrait des perles rouges, jusqu’à en rester prisonnière d’une huitre géante, Pierre construit, en une seule nuit, la Scaphandrière qui sauvera la vie de sa sœur. Laquelle sœur s auvera Pierre de la noyade, nous livrant au bout du compte une clé de l’histoire : malgré la misère, le désespoir, l’envie, les désaccords, le frère et la sœur s’aimaient, de même que toute la famille, mais sans doute étaient-ils tous trop fiers pour l’avouer… Le Bien Public - 25 février 2012 Le publi nombreux j une certain face à la m poraine en de Brice Pa lier. Et po quiconque concert de musique es ble. Brice Pau cette synth plexité d (brillamme l’après-con médiateté d té narrative peut se per thétise par fait sien un dans l’écrit des Larmes monodram clair où l’in la démence chair, pren R spectacle, Julien Lanaud. Le spectateur se retrouve plongé dans l’univers des cartoons américains. De bricole et bidouille, il est beaucoup question dans le spectacle, qui regorge d’effets faussement spectaculaires mais terriblement efficaces. Des fleurs qui dansent, des souris qui tournoient, des tiroirs récalcitrants et une soucoupe volante pour une plongée immédiate dans un Rosie Rose est pleine de malice et de facéties. Ph. Roxanne Gauthier épisode de la Quatrième Dimension. Un bel hommage aux années 30, à Radio Paris et à la BBC, la radio crachotant un jazz doucereux et nostalgique. Une poésie pleine de délicatesse avec des ombrelles qui s’envolent toutes seules et des hula- hoop qui tournent. Rosie Rose est aussi une jongleuse talentueuse passant des balles aux chapeaux, mais le personnage et sa fiction restent ici plus important que la performance circassienne. Un beau moment d’humour et de légèreté féminine. À PAS CONTÉS L’opéra sur des platines CRITIQUE PAR MAYALEN GAUTHIER Le pari était osé, le Théâtre pour deux mains l’a tenu. Quelle belle idée d’offrir l’opéra aux enfants, non pas sur un plateau mais sur des platines ! Opéra Vinyle est une création, et également une véritable bouffée d’air frais pour les petits dès trois ans. Une initiation, diraient d’aucuns, car les 45 minutes de spectacle sur 33 tours font le tour de l’opéra, et entraînent la centaine de très jeunes spectateurs dans le monde envoûtant des sopranos, mezzos, barytons et basses. Ici, le barbier est forcément de Séville et veut séduire la bohème Carmen ; les sillons de Rossini et Bizet nous mènent jusqu’au Japon, où Madama Butterfly se désole. La scénographie permet la simultanéité des scènes : cinq platines reçoivent tour à tour vinyles et marionnettes, et tandis que la musique bat son Opéra Vinyle, un voyage dans l’univers lyrique où les marionnettes de P. Vergnault ne cessent de surprendre. D. Taberlet plein, le décor est projeté à l’arrière en ombres chinoises sur un écran-décor. Le marionnettiste, Pascal Vergnault, s’amuse beaucoup à mettre en place ce dramma giocoso, un opéra joyeux composé d’une intrigue sentimentale et qui se conclut par un final joyeux. Une fois l’orchestre installé – pas d’opéra sans orchestre ! —, les personnages prennent vie sur leur mini-estrade personnelle. Leurs émotions sont rythmées par les instruments, joie du hautbois, tendresse et tristesse des violons, éclats des percussions qui ne savent cacher les éclats de rire enfantins, force des cuivres, le lyrisme est à son acmé. Ainsi tournent, tournent, tournent les vinyles, en une ronde folle pour attraper l’amour. Et ça marche ! Le Bien Public - 26 février 2012 C’est véritablement au violon que Yann Tiersen a conquis le public dijonnais. Photo Roxanne Gauthier CRITIQUE PAR JOACHIM CARRASCO Ya n n T i e r s e n é t a i t l e temps d’une soirée à Dijon, venu présenter son dernier opus Dust Lane au public de La Vapeur. Il n’est bien sûr pas venu seul, une scène bien occupée, comme la salle qui affich a i t c o m p l e t q u e l q u e s heures avant le début du concert. Dans un décor réduit à son plus strict appareil, il présente un set sans temps mort, ses compositions s’enchaînant les unes après les autres sans pause, conférant à l’ensemble de la soirée une atmosphère très cinématographique. Le PRESSE 2011 groupe s’exécute sur un modèle electro, où d’étranges nappes sonores remplacent parfois toute autre forme de communication. Le public est attentif, plus comme lors d’un concert de musique classique que d’une soirée rock, et les applaudissements, bien que sincères, s’intercalent difficilement dans cette pièce musicale aussi consistante que précise. Tiersen ne s’est j amais présenté comme une bête de scène, lui qui lorgnait davantage sur une carrière de compositeur. Sa timidité sur les planches l’invite à ne perdre aucune seconde, et c’est la musique qui s’exprime, dans le difficile langage instrumental. Si ses titres pop rock sont bien dans l’air du temps, avec des claviers vintage et des gammes minimalistes, c’est véritablement lorsqu’il s’arme de son violon qu’il récolte le plus d’applaudissements, démontrant qu’il est bel et bien un virtuose et un expérimentateur éclairé. Pour ces raisons probablement, et pour couper quelque peu avec le succès d’un certain film, il ne propose pratiquement que des titres “neufs”… Il offre tout de même en rappel une petite variation sur un thème d’Amélie Poulain, une histoire ancienne, mais qui continue de faire son petit effet ! ÉCOLEChampagny Les membre gny repren Champagny visite perme et le logeme me Nature e à 18 heure 18 heures e rifs : 4 € (adu ce de tourism DOCUM Des pays, d Le docume 15 h 25 sur ture des anc roger sur l’a sociétés. R MOLIÈRES A pas contés : des talents récompensés Découvreurs de talents… les organisateurs du festival A pas contés – l’Associa tion Bo u rgu i gno nne Culturelle – méritent ce titre. Deux spectacles programmés durant le festival dijonnais cette année, et dont les projets ont été présentés lors de l’édition 2010, se sont illustrés lors de la 25 e Nuit des Molières, le 17 avril, dans la catégorie jeune public. En effet, les spectacles Y es-tu ? de la Cie s’appelle reviens (Alice Laloy) et VY hommage a re… En Cô fleur de mo bert Joseph (Semur-en de Michèle Nguyen, Alberto Garcia Sanchez, Collectif Travaux Publics, ont été nominés pour cette prestigieuse distinction. Un célèbre trophée décerné à VY. Un bon feeling On peut dire que ce festival dijonnais a du feeling. Le TNG de Lyon, dirigé par Nino d’Introna, présent en 2010 avec Jojo au bord du monde, était également en lice cette année avec son nouveau spectacle Terre. Puis, rappelons que La Cie s’appelle reviens a reçu le Molière jeune public 2009 pour 86 cm, spectacle présenté quelques mois auparavant lors du festival dijonnais. En 2005, la compagnie bourguignonne de L’artifice (Christian Duchange) a été récompensée par le Molière, pour son spectacle Lettre d’amour de 0 à 10 créé pour A pas contés cette année-là. Et ce n’est pas fini… Oh boy (Molière 2010) et La mer en pointillés (Molière 2007) ont été plébiscités en février dernier. Le Bien Public - 23 avril 2011 Le Journal du Palais - 7 février 2011 PRESSE 2010 Le Journal du Palais - 18 janvier 2010
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