Quel avenir pour la tour de séchage des lances ?

Metz Métropole
Vendredi 14 Novembre 2014
L’IDÉE DE SORTIE
le 19 novembre
LE SONDAGE
Kristoff K. Roll à Metz
Photo Droits réservés
COMMERCE
Le Théâtre du Saulcy, à Metz, propose,
mercredi 19 novembre, à 20h,
la Bohemia electronica… nunca duerme,
le nouveau spectacle de théâtre sonore
du duo français Kristoff K. Roll,
formé en 1990.
De leurs vrais noms
Carole Rieussec et Jean-Kristoff Camps,
ils sont, dans cette pièce,
des magiciens musiciens
qui font naître des mondes
à partir de la matière sonore.
Tout se transforme continuellement,
l’architecture, les objets, les êtres.
Réservations conseillées.
Tarifs : 12, 8 et 5 €.
Contact : 03 87 31 56 13 ou theatre
[email protected].
rue des clercs
Metz : Nespresso ouvre
le 4 décembre
La boutique Nespresso, rue des Clercs, accueillera
ses premiers clients le jeudi 4 décembre.
La façade a été rénovée ; l’intérieur, métamorphosé.
1
L’HOMME DU JOUR
Une consultation avait eu lieu
pendant les municipales.
Photo Archives RL/Maury GOLINI
URBANISME
Photo Gilles WIRTZ
Construite en 1962, la tour de séchage des lances appartient au paysage urbain messin.
Toutefois, son état est tel qu’elle n’est plus utilisée par les secours depuis 2012. Explications.
O
La cour arrière est devenue un espace éclairé
par une belle verrière. Photo Gilles WIRTZ
rès attendu sur la place mesT
sine, Nespresso a pris le temps
de bien faire les choses. Le bel
hôtel particulier de 850 m², rue
des Clerc, est, depuis de longs
mois, masqué par les travaux de
rénovation. Le voile se lève peu à
peu sur la pierre de Jaumont nettoyée, sur les sculptures du linteau remises en valeur. À l’arrière,
le grand cerisier a été abattu au
printemps dernier, afin de poser
une verrière.
La boutique Nespresso, qui
ouvrira ses portes jeudi 4 décembre, déclinera son concept qui
aujourd’hui fait école.
Il s’agit d’installer la vente d’un
produit de grande consommation
dans un univers de luxe et de
communauté sociologique de
consommateurs, traités comme
CULTURE
les membres d’un club.
Un espace dégustation sera
installé, dans un esprit de découverte sensorielle et gustative.
Pour l’aménagement de sa boutique messine, Nespresso a fait
appel aux mêmes architectes italiens que pour le relooking de la
boutique des Champs-Élysées.
Aldo Parisotto et Massimo Formenton, dans leur étude, à Milan,
travaillent sur des univers chaleureux et ultracontemporains, avec
des lignes droites et pures.
« What else ? » Nespresso est
une filiale du groupe Nestlé, la
société a donc son siège à Lausanne. La première application
brevetée de la machine à capsules
remonte à 1970.
C. B.
place des charrons
Bientôt une nouvelle
scène de stand-up
Une nouvelle scène ouverte se prépare sur la place des Charrons,
élargissant l’offre des cafés-théâtres de la ville de Metz. Le Azar Art
Café ne servira pas d’alcool. Une question de religion ? « Pas du tout »,
réplique Ahmed Kasmi, le patron du futur établissement. « Mais je n’ai
pas envie de gérer une clientèle alcoolisée. »
Pour l’instant, les travaux vont bon train. La déco sera contemporaine et orientale, avec un espace scénique dédié. Le rêve d’Ahmed, ce
serait de monter une sorte d’Azar Café Comédie Club, scène ouverte
au stand-up, avec des humoristes, des prestidigitateurs, mais aussi à la
poésie, à la chanson. « L’idée, c’est de moduler le lieu », explique-t-il.
Il a même prévu de pouvoir privatiser une partie de la salle, et
d’organiser des rencontres job ou stage-dating.
Le Azar Café devrait ouvrir à la fin de l’année, peut-être début 2015
si les travaux prennent du retard.
Qui est
Pingusson ?
Architecte en chef de la
reconstruction de la Sarre
(de 1945 à 1950), puis de la
Moselle (de 1946 à 1957),
Georges-Henri Pingusson
(1894-1978) a participé aux
plans d’urbanisme de nombreuses villes comme Sarrebruck, Metz, Sarreguemines
et Briey. En Lorraine, il a
réalisé un grand nombre de
logements mais aussi d’églises comme Saint-Martin, à
Corny-sur-Moselle, SaintMaximin, à Boust, SaintPierre, à Metz-Borny, ou
celle de la Nativité de la
Vierge, à Fleur y. Sans
oublier l’école maternelle et
élémentaire de Briey.
Il a participé à l’Union des
artistes modernes (UAM)
aux côtés de Robert MalletStevens, Tony Garnier, Le
Corbusier, Auguste Perret,
Marcel Lods, André Lurçat,
Jean Prouvé…
La tour de séchage des lances,
située dans la cour de la caserne de Metz,
fait partie intégrante
du paysage urbain.
Photo Gilles WIRTZ
Les piliers de la tour tels
qu’ils étaient en 2012. Photo DR
centre de secours de Metz. La d’exercices que l’on ne pratique
Commission régionale du patri- presque plus dans des lieux habimoine et des sites s’est prononcée tés, mais plus souvent en milieu
contre l’attribunaturel »,
tion du label. »
explique ce
« Pas seulement
De leur côté,
secouriste
pour le séchage
les sapeursmessin et
des lances, aussi pour
pompiers mesmembre du
des manœuvres »
sins déplorent
Groupe de
vivement cette
reconnaissituation. « Haute de plus de 40 sance et d’intervention en milieu
mètres, cette tour servait, à une périlleux (Grimp). « Nous avons
époque, pour sécher nos lances, des difficultés pour nous exercer
mais pas seulement ! Ses balcons aux interventions en hauteur et
et échelles servaient à s’entraîner apprécier le danger, confie cet
à différentes manœuvres de autre pompier. C’est pourtant
secourisme et d’incendie. Autant l’entraînement de base des
sapeurs-pompiers ! Il aurait peutêtre été plus simple de traiter la
ferraille, rebétonner et fibrer
autour pour éviter que ça ne
casse à nouveau. Mais, maintenant, c’est trop tard. De gros
blocs ont cassé et l’eau s’est infiltrée dans la maçonnerie. »
Contacté, le colonel Bernard
Franoz, directeur du Sdis, n’ a pas
souhaité s’exprimer sur le sujet.
Jean-Marie Blanchet, président
du conseil d’administration du
Sdis, lui, évoque deux problèmes. « Nous n’avons pas le budget, au Sdis, qui nous permette
d’entreprendre les travaux de
cette tour. De plus, elle ne sert
plus depuis plusieurs années
puisque nous n’avons plus besoin
de suspendre les lances pour les
sécher. Alors, pourquoi engager
des travaux, sans doute coûteux,
sur une tour qu’opérationnellement, on n’utilise plus ? » Et le
président d’annoncer que les travaux ont été estimés à 200 000 €.
Pour mémoire, « la contribution
annuelle de Metz-Métropole au
financement du Sdis est de plus
de 8.5 M€ », nous avait indiqué
Jean-Luc Bohl.
Delphine DEMATTE.
Les murs à la même époque,
en 2012. Photo DR
du côté des archives
C. B.
sur l’agenda
Aujourd’hui
• À partir de 10h : une journée de
mobilisation est prévue pour le droit
des Italiens en France, devant le Consulat général d’Italie, à Metz.
• De 10h à 16h : sur l’aire de Metz
Saint-Privat (A4), le groupe Sanef
mène une opération de sensibilisation
sur la conduite sur autoroute par
Photo Archives RL
temps hivernal.
• De 14h à 18h : à l’occasion de ses 30 ans, la Banque
alimentaire de Moselle ouvre les portes de ses locaux, sur la ZI
des Deux-Fontaines, à Metz.
• À 18h et 20h30 : dans le cadre de Novembre de l’égalité, les
expositions Écrire ensemble l’égalité par la convergence des
écritures et De la Marche de 83 à Convergence 84 seront
inaugurées et suivies d’un débat avec Samia Chala, réalisatrice du
film Les Marcheurs : chronique des années beurs.
Archéologue
et historien,
Mohamed
Bekada,
dit
« Becket »,
effectue
un Tour
de France
à pied
pour alerter
le ministère
de la Culture
sur des
chefs-d’œuvre
en péril.
Il a été reçu
à Metz,
à l’hôtel
de ville,
mercredi soir.
à la caserne des sapeurs-pompiers de metz
Quel avenir pour la tour
de séchage des lances ?
n la dit classée. Mais il
n’en est rien selon JeanLuc Bohl, président de
Metz-Métropole. Seule certitude : la tour de séchage des
lances du centre de secours principal de Metz est bien l’œuvre de
l’architecte Georges-Henri Pingusson !
Une réalisation qui tombe
aujourd’hui en décrépitude. Au
point qu’une note de service
interdit son accès depuis 2012.
Une clôture grillagée matérialise
cette interdiction et protège de la
chute de blocs de béton. Une
situation regrettable pour les
sapeurs-pompiers messins qui
avaient l’habitude de s’y entraîner.
Des représentants de la CGT et
de la CFDT ont récemment rencontré Jean-Luc Bohl, président
de Metz-Métropole, pour le sensibiliser à cette situation.
En effet, la tour et l’ensemble
du bâti de la caserne, construits
au début des années 60, appartiennent à la communauté
d’agglomération. Et sont mis à la
disposition du Service départemental d’incendie et de secours
(Sdis) en tant qu’établissement
public.
« La caserne était gérée par
l’agglomération messine qui a
précédé Metz-Métropole, explique Hélène Kissel, directeur
général des services à Metz-Métropole. Dans le cadre de la
départementalisation, opérée en
janvier 2001, le Sdis assume
l’intégralité des droits et obligations du propriétaire relatifs aux
biens immeubles mis à sa disposition. Et ce, pour assurer le bon
entretien et toutes les réparations
nécessaires sur les bâtiments qui
lui ont été confiés. » Le Sdis doit,
donc, assumer ses responsabilités et entretenir le bâti.
Évoquant le bâtiment, œuvre
de l’architecte Georges-Henri
Pingusson, Jean-Luc Bohl précise : « La Drac de Lorraine avait
décidé, début 2014, de se prononcer contre l’attribution Patrimoine du XXe siècle pour tout le
12
mohamed bekada
Faut-il un centre
des congrès à Metz ?
Lundi, Metz-Métropole débat
sur le futur centre des congrès.
L’équipement, d’un coût annoncé
de 70 M€, est très critiqué
de divers côtés, pour sa taille
comme pour son emplacement,
entre la gare SNCF et Pompidou.
Ses défenseurs mettent en avant
la nécessité d’un tel centre
pour le commerce et les services.
Le Républicain Lorrain organise,
jusqu’à dimanche midi,
un sondage sur le site internet
www.republicain-lorrain.fr.
Son résultat, purement indicatif,
sera à découvrir sur notre site
et, lundi, dans notre édition papier.
THI
Photo Droits réservés
La caserne
de sapeurs-pompiers
Feraudy, à Metz,
avec sa tour
de séchage de lances,
en 1976.
Cette tour,
dont les parois
sont en béton armé vibré,
mesure sept mètres de long
sur cinq mètres de large
et 41 m de haut.
Elle est toujours surmontée
d’une antenne radio.
Grâce à un procédé spécial
utilisant
des coffrets glissants ,
l’entreprise
s’était fixé
comme challenge
de la construire
en dix jours seulement.
Cette technique,
mise au point
par une société parisienne,
permettait la réalisation
de plus de quatre mètres
de hauteur de parois
par vingt-quatre heures.