24h région Transports À Besançon, le tram « le moins cher de France » Le nouveau tramway de Besançon, présenté comme le « moins cher de France au kilomètre » et muni de rames adaptées à la taille d’une ville moyenne, a été inauguré samedi. Le maire de Besançon et président de la communauté d’agglomération de la ville, Jean-Louis Fousseret (PS), a coupé dans la matinée le ruban inaugural du nouveau tramway, avec six mois d’avance sur la date prévisionnelle. La nouvelle ligne emprunte un tracé de 14,5 km pour relier 31 stations, du nord-est au sudouest de la ville, en passant par la gare et l’hôpital. À terme, quelque 47 000 voyageurs par jour sont attendus, estime la Communauté d’agglomération du grand Besançon (CAGB). « Nous avons fait le tram le moins cher de France au kilomètre, avec des choses belles, solides et résistantes dans le temps », s’est réjoui JeanLouis Fousseret. Le tramway bisontin a, en effet, un coût de près de 17 M€ (millions d’euros) au kilomètre, pour un budget global d’environ 254 M€, selon la CAGB. En France, environ 25 tramways sont en service et le R Région 18, rue de Thann 68945 Mulhouse Cedex 09 Tél. 03.89.32.70.00 Fax : 03.89.32.70.85 Courriel : [email protected] Chef de service : Adrien Dentz ; adjointe : Anne Schoepf ; secrétaire : Nicole Bouisset. Journalistes : GÀ MULHOUSE Laurent Bodin, Olivier Brégeard, Hervé de Chalendar, Gilles Haubensack, Luc Marck, Élisabeth Schulthess. Magazine : Thierry Boillot, Ursula Laurent, Jean-François Sorbe. GÀ STRASBOURG (tél. 03.88.52.87.87) : Yolande Baldeweck, Alvezio Buonasorte, Geneviève Daune-Anglard. Question conso Commande « en exposition » M. D., de Strasbourg, se voit proposer du mobilier d’exposition suite à une commande de produits neufs. Question : « J’ai acheté en décembre dernier deux fauteuils. Ceux-ci n’étant pas disponibles, il fallait les commander. J’ai payé un acompte de 230,98 €. Hier, j’ai appris par téléphone que les fauteuils étaient ‘‘en expo’’ ! Je suis étonné car à leur arrivée, on devait m’appeler pour me dire que ma commande était là. Je ne souhaite pas des fauteuils mis en exposition. Que puis-je exiger ? » Réponse : Concernant l’exposition de vos fauteuils par le magasin, cette information n’étant que verbale, vous ne pouvez pas utiliser cet argument pour demander l’annulation de la vente. Pour ce qui est du délai de livraison, mettez en demeure le magasin de vous livrer les fauteuils à l’aide d’un courrier recommandé avec AR (accusé de réception). Rappelez les références de la commande, précisez que vous restez en attente de la livraison et demandez au magasin de vous livrer, par exemple, sous dix jours. Si lors de la livraison, vous constatez que les fauteuils sont abîmés, vous pourrez demander la réparation, l’échange voire le remboursement (en cas d’impossibilité de remplacement) dans le cadre de la garantie légale de conformité. FSOURCE Chambre de Consommation d’Alsace, tél. 03.89.33.39.79 (Haut-Rhin) et 03.88.15.42.42 (Bas-Rhin) ; site internet : www.cca.asso.fr Nucléaire Beznau I, en Suisse, est le plus ancien réacteur du monde Une rame offre 132 places, dont 38 places assises. Chacune a été baptisée du nom d’une personnalité de Franche-Comté, comme Victor Hugo, Louis Pasteur ou les frères Lumière. Photo Sébastien Bozon/AFP coût d’une ligne était jusqu’à présent estimé entre 20 et 30 millions d’euros du kilomètre. Ville moyenne de 117 000 habitants, Besançon a par ailleurs réalisé « le premier tram court de France », adapté à sa taille : ses 19 rames mesurent 24 m de long, contre environ 34 m pour les rames des autres villes françaises. Santé Le point sur la fibromyalgie L’association des fibromyalgiques d’Alsace (AFA) organise une réunion d’information sur la fibromyalgie samedi 13 septembre à Sélestat. Le sophrologue Jean-Michel Schlupp animera une conférence sur « stress, douleurs chroniques et sophrologie » avant un moment d’échange avec la salle. Qu’est-ce que le syndrome de fibromyalgie ? C’est une maladie chronique caractérisée par des douleurs musculaires et/ ou tendineuses, de la fatigue chronique, des troubles du sommeil et différents autres symptômes. Un dérèglement de la transmission de la douleur du probablement à un déséquilibre des neurotransmetteurs entraîne une sensibilité musculaire anormale, qui transforme toute zone sensible en source de douleurs. La fibromyalgie fait partie des 7 000 maladies dites rares ou orphelines, toutefois elle touche 2,4 % de la population, selon un rapport de la Haute autorité de la santé. Elle reste orpheline tant au niveau des recherches médicales – ce qui MARDI 2 SEPTEMBRE 2014 31 entraîne une méconnaissance du corps médical – qu’au niveau social, puisque non reconnue comme « maladie » à part entière par le ministère de la Santé. Pas de marqueur biologique Le diagnostic se fait actuellement par exclusion d’autres sources de douleurs musculaires, en l’absence de marqueur biologique, bien que les IRM fonctionnels permettent de visualiser des zones du cerveau plus sensibles à la douleur. L’AFA regroupe actuellement 230 personnes et organise régulièrement des réunions d’information ; elle est en contact régulier avec les intervenants médicaux et sociaux de la région. La transmission des informations approuvées et l’accueil téléphonique sont un soutien important lorsque le diagnostic est donné, sans solution « miracle ». FY ALLER Samedi 13 septembre à 14 h 30, salle CCA, 2 place de Lattre-de-Tassigny à Sélestat. Inscription souhaitée au 03.89.48.57.22 (de 14 h à 17 h) ; courriel : [email protected] Distinctions Le Mérite agricole dans le Bas-Rhin Voici la liste des Bas-Rhinois nommés ou promus dans l’ordre du Mérite agricole (promotion du 14 juillet dernier, arrêté du 31 juillet) : Commandeur : Jean Maegey, PDG de la Société de participation des scieurs, des exploitants forestiers et transporteurs. Chevaliers : Désiré Burst, membre de l’Association des apiculteurs du canton de Villé ; Sandrine Cuny, technicienne de gestion à l’Agence de services et de paiement ; Yves Dietrich, viticulteur ; Christiane Ehrhardt, membre de la Société d’aviculture de Molsheim ; Claude Freyermuth, vice-président du Syndicat régional des courtiers en vins et spiritueux d’Alsace ; Marie-Hélène Gerber, chargée de mission auprès de Coop de France Alsace ; Lucien Goettelmann, ancien exploitant agricole ; Jean-Christophe Haas, responsable de la promotion commerciale chez Kuhn SA ; Albert Hoch, membre de sociétés d’arboriculture et avicole ; PierreHenri Lenormand, responsable d’exploitation agricole ; Thierry Schwartz, chef de cuisine, restaurateur à Obernai ; Élisabeth Schweickert, trésorière du Syndicat avicole de Woerth et environs ; Marianne Sturm, secrétaire du Syndicat avicole de Woerth et environs ; Bernard Wentz, professeur de lycée professionnel agricole ; Christian Wollenschlaeger, chef d’exploitation agricole. « J’ai voulu balayer l’idée qu’une ville moyenne ne peut pas avoir de tram, seul mode de transport écologique et silencieux », a expliqué le maire, qui a misé sur un tramway « plus court pour déplacer moins de personnes, mais modulable si besoin ». Pour la construction de ce tram- way, le constructeur espagnol CAF (Construcciones y Auxiliar de Ferrocariles), quatrième groupe mondial dans la construction de matériel ferroviaire, a accepté de se lancer dans la réalisation de rames moins longues. Il a été préféré à Alstom Transports, qui a pourtant deux sites en FrancheComté, à Belfort et Ornans. Théâtre Imbroglio à la tête du TNS : Brochen toujours directrice, Nordey pas encore Le directeur désigné du Théâtre national de Strasbourg (TNS), Stanislas Nordey, n’a toujours pas été officiellement nommé, un différend opposant la directrice sortante, Julie Brochen, au ministère de la Culture. « Julie Brochen ne s’accroche pas à son poste, mais elle veut négocier une sortie par le haut », et notamment sécuriser le financement de sa troupe, La Compagnie du Jeu, a confié, hier à l’AFP, Me Patrick Caillet, son avocat. « C’est une situation un peu compliquée », a convenu Antoine Mory, administrateur du TNS : alors que Stanislas Nordey est arrivé à Strasbourg cet été, « sa nomination n’est toujours pas effective et juridiquement, c’est Mme Brochen qui reste directrice ». En juin 2013, la ministre de la Culture de l’époque, Aurélie Filippetti, avait décidé de ne reconduire Julie Brochen à la tête du TNS que pour une année au lieu des trois ans habituels. Et en juin 2014, le ministère annonçait avoir sélectionné le projet du comédien et metteur en scène Stanislas Nordey. Mais le décret officialisant cette nomination n’a pas été publié durant l’été et un différend est apparu : « La ministre a exigé une lettre de démission immédiate avant de négocier le montant et la durée de la subvention » à laquelle pouvait prétendre la compagnie de Julie Brochen, a raconté Me Caillet. Cette dernière ne demande pas d’indemnités de réparation, « mais une subvention de trois ans pour sa compagnie [de l’ordre de 200 000 € annuels], comme c’est l’usage quand un directeur de scène publique quitte ses fonctions », a souligné l’avocat. Arrivée à la tête du TNS en 2008, Julie Brochen n’est pas parvenue à enrayer le recul des entrées payantes – passées de quelque 62 000 en 2008-2009 à 45 760 la saison dernière – ainsi que des abonnements, qui ont notamment chuté de 10 % entre 2009 et 2014. Par une action menée devant la centrale nucléaire de Beznau, à Döttingen, dans le canton suisse d’Argovie, plusieurs dirigeants des Verts suisses ont réclamé l’arrêt des deux réacteurs du site. Beznau I est le plus ancien réacteur nucléaire du monde : hier, il a passé le cap des 45 ans, âge limite que les Verts veulent fixer au niveau légal à travers une initiative. La centrale nucléaire de Beznau « fait courir un risque inacceptable aux êtres humains et à l’environnement », écrivent les Verts suisses. Le réacteur Beznau I a été mis en service le 1er septembre 1969. Beznau II a été inauguré deux ans plus tard. Les deux réacteurs argoviens, situés au bord de l’Aar, et la centrale bernoise de Mühleberg ne pourront « jamais être remis au niveau technique correspondant aux exigences de sécurité actuelles », estime le parti écologiste. Des membres dirigeants des Verts, dont le conseiller national vaudois Christian van Singer et ses collègues zurichois Bastien Girod et Balthasar Glättli, ont manifesté hier devant la centrale de Beznau, pancartes en main. En forme de flèche pointant sur le site nucléaire de l’exploitant Axpo, les pancartes affichaient le slogan « Débranchez Beznau maintenant ! ». Dans une initiative populaire déposée en novembre 2012, les Verts réclament la fermeture immédiate de toute centrale nucléaire ayant atteint l’âge de 45 ans. La commission de l’énergie du Conseil national ne souhaite toutefois pas limiter le nombre d’années d’exploitation des centrales. Elle a proposé, la semaine dernière, de leur imposer des conditions d’exploitation une fois les 40 ans atteints. Hier, l’alliance Non au nucléaire a elle aussi réitéré son exigence de débrancher la plus ancienne centrale nucléaire de Suisse, dont le niveau de sécurité empire, selon elle. Explosion à Rosny « Un drame de plus » pour les victimes de la Rue de la Martre Plus de 24 heures après l’explosion qui a soufflé un bâtiment à Rosny-sous-Bois, entraînant la mort de huit personnes (L’Alsace d’hier), l’Association des victimes de la rue de la Martre à Mulhouse a tenu à apporter son soutien aux familles des victimes. « Un drame de plus ! À quand la fin ?, s’interroge-t-elle dans un communiqué. C’est avec une grande émotion que nous suivons les actualités sur cet événement tragique, dû apparemment à une fuite de gaz. Nous soutenons les familles des victimes qui sont en train de vivre les mêmes moments de souffrance. Nous sommes de tout cœur avec eux, alors que nous sommes en pleine préparation de la manifestation commémorative du 10e anniversaire du drame de la rue de la Martre… » Et d’ajouter : « Nous tenons une nouvelle fois à tirer la sonnette d’alarme, en interpellant les élus et les autorités publiques. Nous constatons que la cause principale de ce type de drame est, en amont, des travaux de remplacement de conduites de toute sorte. Il faut plus de contrôles lors du commencement des travaux et des sanctions pour que plus jamais ces drames n’arrivent. » Vendanges Les pinots auxerrois pour commencer le crémant La récolte des pinots auxerrois a débuté dès jeudi dernier à Sigolsheim et hier matin dans les secteurs tout aussi précoces du vignoble d’Ingersheim. Il s’agit de pré-vendanges dérogatoires, puisque l’Association des viticulteurs, lors de sa dernière assemblée générale, a choisi la date du 3 septembre pour l’ouverture officielle du ban des vendanges pour le crémant. Dans les parcelles traditionnellement précoces, les auxerrois affichent des degrés d’alcool potentiel autour de 10°, suffisants pour élaborer des effervescents. Pour Pierre Sibille, œnologue à la cave Jean Geiler à Ingersheim, « l’état sanitaire de ces pinots est bon », même si ça et là des foyers de pourriture se sont déclarés. Pas de quoi inquiéter, pour l’heure, la profession, qui redoute tout de même le scénario catastrophique de 2006 où le couple pluie-chaleur s’était manifesté courant septembre, réduisant à néant le travail de nombreux viticulteurs. Hier matin, les premiers vendangeurs ont fait leur apparition dans le secteur d’Ingersheim, où les pinots auxerrois sont toujours très précoces. Photo Dominique Gutekunst
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