NI_Aubert - public - DREAL Midi

Projet : Barrage d’Aubert
Titre : Création d'une membrane d'étanchéité sur le parement amont de la digue
d’Aubert – Notice d’impact environnemental
PRAGN-ETAN
ENV
00002
A
BPE
Canevas de Note Technique
ind K
IH
Résumé : Cette note décrit les impacts environnementaux des travaux à réaliser sur le barrage d'Aubert situé sur
l'aménagement de Pragnères en 2014 et 2015. Ce document est un des éléments du dossier d'exécution
transmis à l'administration. Cette note est associée à la description des travaux IH PRAGN-ETAN ENV 00001
A. La mise en œuvre des mesures de réduction des impacts permet la compatibilité avec les objectifs de
conservation du PNP, du site Natura 2000 « Néouvielle » et de la Réserve Naturelle de Néouvielle.
Objet de la révision :
Rédaction
nom / date
Vérification
sign.
ANNE SOPHIE
HESLER (SEGULA)
OTP
:
Classement
:
nom / date
Approbation
sign.
nom / date
VINCENT MATAIX
E112/AGGC13/IHPRAGN-ETAN
FLORENT PERROT
Note Technique
X
Compte Rendu
Note de calcul
Classification (Cf. procédure
Accessibilité
Confidentiel
Seul le destinataire du document peut en prendre connaissance
Catégorie 1
Restreint
Document ne pouvant sortir d’EDF sans lettre ou bordereau d'envoi du service émetteur
Catégorie 2
E.D.F.
Document interne non diffusable à l'extérieur sans l’accord du Chef de Service
Catégorie 3
Document public
Catégorie 4
Libre
sign.
X
IH.PRO.1600)
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Nbre Annexes :
Direction Production Ingénierie
Centre d’Ingénierie Hydraulique
Savoie Technolac
73373 Le Bourget du Lac CEDEX
Téléphone
Télécopie
+33 4 79 60 60 60
+33 4 79 60 61 61
www.edf.com
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Notice d’impact environnemental
LIEU DE CONSERVATION
Original papier
Original numérique
DIFFUSION PRINCIPALE INTERNE AU CIH
Destinataire
Laurent ZAMUNER
Guillaume FOURNIER
Département-service
GC TL
G & OS
DIFFUSION COMPLEMENTAIRE INTERNE AU CIH
Fonctions
Noms
DIFFUSION EXTERNE AU CIH
Destinataire
Y. GONGRA
A. VILLEMUR
D. LACABANNE
T. RICORDEAU
Organisme
UPSO
UPSO
GEH A&G
GU de PRAGNERES
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Notice d’impact environnemental
SOMMAIRE
1.
LOCALISATION DE L’AIRE D’ETUDE ............................................................................................ 5
2.
CONTRAINTES ENVIRONNEMENTALES ...................................................................................... 6
2.1
PARC NATIONAL DES PYRENEES .......................................................................................................... 6
2.2
RESERVE NATURELLE DU NEOUVIELLE .................................................................................................. 8
2.3
NATURA 2000.................................................................................................................................... 9
2.4
SITE CLASSE .................................................................................................................................... 12
3.
DESCRIPTION DU MILIEU NATUREL .......................................................................................... 13
3.1
HYDROGEOLOGIE ............................................................................................................................. 13
3.2
LA FLORE ET LES HABITATS NATURELS ................................................................................................ 14
3.2.1 Le versant en aval du barrage .............................................................................................. 15
I.1.1. Les Laquettes ...................................................................................................................... 16
I.1.2. Les milieux d’intérêt communautaire..................................................................................... 19
I.1.3. Les autres enjeux réglementaires ......................................................................................... 19
3.3
LA FAUNE ........................................................................................................................................ 20
4.
USAGES ....................................................................................................................................... 20
5.
IMPACT DU PHASAGE DES TRAVAUX ....................................................................................... 21
6.
EVALUATION DES INCIDENCES ................................................................................................. 22
6.1
INCIDENCES SUR LE MILIEU TERRESTRE .............................................................................................. 22
6.1.1 Incidences sur les habitats naturels et la flore....................................................................... 22
6.1.2 Incidences sur la faune sauvage .......................................................................................... 24
6.1.2.1 L’avifaune ....................................................................................................................... 24
6.1.2.2 Le Lézard de Bonnal (Iberolacerta bonnali) ..................................................................... 24
6.1.2.3 Les chiroptères................................................................................................................ 24
6.2
INCIDENCES SUR LE MILIEU AQUATIQUE ............................................................................................... 25
6.2.1 Incidences sur les habitats aquatiques ................................................................................. 25
6.2.2 Incidences sur la faune aquatique ........................................................................................ 25
6.3
INCIDENCES SUR LES USAGES ............................................................................................................ 26
6.4
INCIDENCES SUR LE PAYSAGE ............................................................................................................ 26
6.5
INCIDENCES AU TITRE DE NATURA 2000 ............................................................................................. 27
6.5.1 Incidences sur les habitats naturels d’intérêt communautaire................................................ 27
6.5.2 Incidences temporaires sur les espèces d’intérêt communautaire et leurs habitats................ 28
6.5.2.1 Le Lézard de Bonnal (cf paragraphe 6.1.2.2) ................................................................... 28
6.5.2.2 Le Desman des Pyrénées (cf paragraphe 6.2.2) .............................................................. 28
6.5.2.3 Les chiroptères (cf paragraphe 6.1.2.3) ........................................................................... 28
6.5.3 Impact sur Natura 2000 ....................................................................................................... 28
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7.
MESURES DE REDUCTION DES IMPACTS ................................................................................. 29
8.
CONCLUSION ............................................................................................................................... 29
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1.
LOCALISATION DE L’AIRE D’ETUDE
L’usine de Pragnères est située dans la vallée du GAVE de PAU à 7 km en amont de LUZ- SAINT
SAUVEUR (65) au sein du Groupe d’Exploitation Hydraulique ADOUR ET GAVES.
Cet aménagement est alimenté par deux chutes :
- la chute rive droite, turbinant les eaux des retenues de CAP DE LONG AUBERT (retenue normale à
2148,00 NGF) et ESCOUBOUS que les apports du massif du Néouvielle ; ces eaux sont collectées dans
une galerie d’environ 10 km, puis transitent dans la conduite forcée rive droite (1950 ml) jusqu’à la
galerie.
- la chute rive gauche, turbinant les eaux de la retenue d’OSSOUE et les apports des massifs du
Vignemale et de l’Ardiden ; ces eaux sont collectées dans une galerie d’environ 11 km, puis transitent
dans la conduite forcée RG jusqu’à l’usine.
Centrale de
Pragnères
Lac d’Aubert
Figure 1: Localisation de l'aménagement
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Lac d’Aumar
Retenue d’Aubert
Figure 2: Photo de la retenue lors des travaux de création de la membrane en 2010 (source:
géoportail)
Au premier janvier 2014, le débit réservé de l’ouvrage d’Aubert devra correspondre au 1/20e du module qui
est de 0,36m³/s, soit 18l/s.
Il sera délivré via l’aménagement de Cap de Long du 1/01 au 14/07. Du 15/07 au 14/09, il sera égal au débit
entrant. Le débit réservé de 18l/s sera délivré par la vanne de fond du 15/09 au 31/12.
2.
CONTRAINTES ENVIRONNEMENTALES
2.1
PARC NATIONAL DES PYRENEES
L’aire d’étude est située dans la zone d’adhésion du Parc National des Pyrénées.
Créé par décret du 23 mars 1967, le Parc National des Pyrénées a fait l’objet d’un nouveau décret (n° 2009406) le 15 avril 2009 pris pour l'adaptation de la délimitation et de la réglementation du parc national des
Pyrénées occidentales aux dispositions du code de l'environnement issues de la loi n°2006-436 du 14 avril
2006.
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Zone cœur du PNP
Zone d’adhésion du PNP
Figure 3: Localisation de l'aire d'étude par rapport au périmètre du Parc National des Pyrénées
Les objectifs de gestion du Parc en matière de protection du patrimoine naturel sont :
• Préserver par une gestion équilibrée les écosystèmes forestiers pyrénéens
• Reconnaître la contribution des peuplements forestiers hors sylviculture au patrimoine du territoire
• Atteindre et maintenir un bon état écologique des masses d'eau et préserver les zones humides et les
milieux aquatiques
• Soutenir une activité pastorale assurant un usage équilibré des pelouses et landes d'altitude
• Préserver les espèces et mener des actions spécifiques sur les espèces emblématiques, rares ou
menacées
• Renforcer les solidarités écologiques
• Préserver les souches autochtones
• Lutter contre les espèces envahissantes
• Préserver les équilibres entre les milieux naturels, les espèces sauvages et les activités humaines.
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2.2
RESERVE NATURELLE DU NEOUVIELLE
L’aire d’étude est située au sein de la Réserve Naturelle Nationale du Néouvielle. Cette réserve de 2300ha
est gérée par le Parc National des Pyrénées.
Figure 4: Localisation de l'aire d'étude par rapport à la Réserve Naturelle du Néouvielle
La réserve fait l’objet d’une réglementation spécifique pour permettre la conservation du site et des espèces
présentes :
Pour préserver le site, sont interdits :
- les chiens même tenus en laisse. Tolérance sur le parking d'Orédon,
- le dépôt d'ordures,
- les prélèvements de végétaux ou la destruction d'animaux,
- les feux,
- le camping (bivouac toléré aux aires d'Aubert et d'Orédon délimitées à cet effet),
- les campings-cars, caravanes, ou tout autre véhicule la nuit,
- le stationnement le long de la route pénétrant dans la réserve naturelle,
- la pêche dans le vallon d'Estibère et le gourg de Rabas,
- la pratique du V.T.T.
En été, à partir d'Orédon, la circulation automobile est remplacée par des navettes.
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2.3
NATURA 2000
FR7300929
Aire d’étude
Figure 5: Localisation du site FR7300929 – Néouvielle
Habitats naturels d’intérêt communautaire
%
SR(1)
couv.
Éboulis siliceux de l'étage montagnard à nival (Androsacetalia alpinae et Galeopsietalia ladani)
24 %
C
Pentes rocheuses siliceuses avec végétation chasmophytique
20 %
C
9430 : Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou
19 %
B
Landes alpines et boréales
16 %
C
6230 : Formations herbeuses à Nardus, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones
8%
C
Roches siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-Scleranthion ou du Sedo albi-Veronicion dillenii
3%
C
3110 : Eaux stagnantes, oligotrophes à mésotrophes avec végétation du Littorelletea uniflorae et/ou
1%
C
Pelouses pyrénéennes siliceuses à Festuca eskia
1%
B
Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin
1%
C
7110 : Tourbières hautes actives*
1%
C
Tourbières de transition et tremblantes
1%
C
Glaciers permanents
1%
B
calcaire)*
montagnardes (et des zones submontagnardes de l'Europe continentale)*
du Isoëto-Nanojuncetea
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Tourbières basses alcalines
1%
C
Rivières alpines avec végétation ripicole ligneuse à Salix elaeagnos
Éboulis ouest-méditerranéens et thermophiles
Landes sèches européennes
Espèces d’intérêt communautaire
Statut
PR(2)
Amphibiens et reptiles
Lacerta bonnali (Lacerta bonnali)
B
Mammifères
Barbastelle (Barbastella barbastellus)
Etape migratoire.
Desman des Pyrénées (Galemys pyrenaicus)
C
B
Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus)
Etape migratoire.
C
Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii)
Etape migratoire.
C
Plantes
Androsace des Pyrénées (Androsace pyrenaica)
B
Buxbaumie verte (Buxbaumia viridis)
B
Orthotric de Roger (Orthotrichum rogeri)
A
(2)
Population relative : taille et densité de la population de l'espèce présente sur le site par rapport aux populations
présentes sur le territoire national (en %). A=site remarquable pour cette espèce (15 à 100%); B=site très important pour
cette espèce (2 à 15%); C=site important pour cette espèce (inférieur à 2%); D=espèce présente mais non significative.
*
Habitats ou espèces prioritaires (en gras) : habitats ou espèces en danger de disparition sur le territoire européen
des Etats membres et pour la conservation desquels l'Union européenne porte une responsabilité particulière.
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Figure 6: Cartographie des habitats naturels d’intérêt communautaire
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Les habitats d’intérêt communautaire prioritaires présents aux abords de l’aire d’étude sont :
4060 : Landes alpines et boréales
8110 : Eboulis siliceux de l’étage montagnard à nival
7230 : Tourbières basses alcalines
6140 : Pelouses pyrénéennes siliceuses à Festuca eskia
6230 : Formations herbeuses à Nardus, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones montagnardes (et
des zones submontagnardes de l'Europe continentale)*
9430 : Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)*
3130 : Eaux stagnantes oligotrophes à mésotrophes avec végétation des Litorelleta uniflorae et/ou
des Isoeta-Nanojuncetea
Les espèces d’intérêt communautaire présentes sur l’aire d’étude:
Desman des Pyrénées (Galemys Pyrenaicus)
Lézard des Pyrénées (Lacerta Bonnali)
2.4
SITE CLASSE
Site classé de l’Oule Pichaleye et ses
abords
Le site de l’Oule-Pichaleye et ses abords, a été classé le 16/03/1981 (classement initial le 20/12/1951).
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3.
DESCRIPTION DU MILIEU NATUREL
3.1
HYDROGEOLOGIE
L’aire d’étude est située au niveau de la masse d’eau souterraine FRFG049 « terrains plissés du bassin
versant Garonne ». C’est une nappe affleurante à écoulement libre.
Figure 7: Hydrogéologie au niveau de l'aire d'étude
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3.2
LA FLORE ET LES HABITATS NATURELS
Le barrage d’Aubert est un ouvrage construit au début du XXème siècle pour surélever le lac glaciaire
d’Aubert à des fins agricoles puis hydroélectriques (1973). Cette retenue recueille l’ensemble des eaux d’un
vaste bassin versant granitique comprenant les versants orientaux abrupts de la crête d’Espade et du Pic du
Néouvielle (ou d’Aubert) : il s’agit donc d’eaux oligotrophes pauvres en calcaire (CCB1 22.11) qui
constituent avec ses éventuels herbiers aquatiques un milieu d’intérêt communautaire (UE2 3110).
Figure 8 : Lac d’Aubert et ses eaux oligotrophes d’intérêt communautaire.
Figure 9: Parement aval du barrage revégétalisé (non d’intérêt communautaire).
1
Tous les milieux présents en Europe ont été décrits dans une typologie nommée CORINE Biotopes qui attribue à chacun un code
unique : Code CORINE Biotopes ou CCB. Il est rappelé ici pour pouvoir accéder à des descriptions plus complètes via la littérature
scientifique sur le sujet.
2
En Europe, certaines formations végétales sont en forte régression et forment ce que l’on appelle des habitats naturels d’intérêt
communautaire. Une typologie (EUR 27) décrit ces habitats naturels et les rattache à la typologie CORINE Biotopes utilisée
précédemment pour décrire les milieux présents dans l’aire d’étude. Cette codification UE est la base des inventaires réalisés dans le
cadre de Natura 2000.
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A notre connaissance, le corps du barrage n’abrite aucune chauve-souris dans son réseau de galeries de
visite. Barrage poids constitué de terre, sable et gros éléments d’origine glaciaire, son parement aval a été
revégétalisé. Cette formation végétale d’origine anthropique n’est pas d’intérêt communautaire (CCB 87.2).
Complètement artificiel, son perré de protection amont est constitué de blocs de pierre non jointoyés qui
offrent un habitat de substitution à l’une des trois espèces de l’annexe I de la directive « Habitats »
recensées dans le site Natura 2000 du « Néouvielle » : le Lézard montagnard des Pyrénées (Iberolacerta
bonnali - UE 1995). Bien qu’il ressemble à s’y méprendre au Lézard des murailles (Podarcis muralis) présent
aussi sur le barrage, mais à gorge immaculée, il est endémique des Pyrénées, ne vit qu’entre 1.600 m et
2.720 m d’altitude et n’est connu que depuis la vallée d’Ossau à celle du Louron.
3.2.1
LE VERSANT EN AVAL DU BARRAGE
Le ruisseau des Laquettes (CCB 24.11)
En aval du barrage, on trouve une mosaïque de milieux où serpente le ruisseau des Laquettes que
fréquente le Desman des Pyrénées, Galemys pyrenaicus (UE 1301).
La nardaie pyrénéo-alpine mésophile (CCB 36.311 / UE 62303)
Deux habitats d’intérêt communautaire dominent cette mosaïque : une pelouse acidophile mésophile et une
pineraie lâche. La pelouse mésophile est dominée par une petite herbe fine, le Nard raide (Nardus stricta).
De très nombreuses espèces se trouvent dans cet habitat naturel, d’où son intérêt communautaire
prioritaire : le Plantain des Alpes (Plantago alpina), la Tormentille (Potentilla erecta), la Renoncule des
Pyrénées (Ranunculus pyrenaeus), le Trèfle des Alpes (Trifolium alpinum), le Pied-de-chat (Antennaria
dioica), le Gispet (Festuca eskia), la Gentiane acaule (Gentiana acaulis var. acaulis), la Jasione pérenne
(Jasione laevis), le Sélin des Pyrénées (Epikeros pyrenaeus), le Lotier des Alpes (Lotus alpinus), la Laîche
toujours verte (Carex sempervirens subsp. pseudotristis), l’Euphraise naine (Euphrasia minima), la Luzule
penchée (Luzula nutans), le Fenouil des montagnes (Meum athamanticum), la Pédiculaire des Pyrénées
(Pedicularis pyrenaica), la Véronique des rochers (Veronica fruticans), la Campanule de Scheuchzer
(Campanula scheuchzeri)… pour les plus caractéristiques de l’habitat mais encore beaucoup d’autres
pourraient être listées dont certaines proviennent des groupements végétaux décrits ci-après.
On trouvera aussi dans la nardaie quelques lambeaux de gispetière à la composition floristique très proche
mais dominés par le Gispet (CCB 36.314 / UE 6230).
La pineraie à Rhododendron (CCB 42.413 x 31.42 / UE 9430 x 40604)
Le second groupement végétal qui participe à la mosaïque d’habitats naturels sur le versant en aval du
barrage d’Aubert est un boisement très lâche de Pin à crochets (Pinus mugo subsp. uncinata). C’est un
habitat naturel d’intérêt communautaire qui occupe préférentiellement les ombrées des Pyrénées sur des
sols siliceux, ou sur des sols décalcifiés dans les chaînes calcaires, dans les parties plus humides et
enneigées de l'étage subalpin, avec un sous-bois constitué par la lande à Rhododendron ferru-gineux
(Rhododendron ferrugineum) qui abrite la Myrtille (Vaccinium myrtillus), l’Homogyne des Alpes (Homogyne
alpina), l’Oxalis petite-Oseille (Oxalis acetosella), Genévrier nain (Juniperus sibirica), la Callune (Calluna
vulgaris), le Gaillet nain (Galium pumilum), le Gaillet du printemps (Cruciata glabra), la Piloselle (Hieracium
3
4
UE 6230* : « Formations herbeuses à Nardus, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones montagnardes ».
UE 9430 x 4060 : « Forêts à Pinus uncinata subalpines et montagnardes » et « Landes alpines et boréales ».
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pilosella), Mélampyre des prés (Melampyrum pratense), le Dryoptéris de la Chartreuse (Dryopteris
carthusiana), l’Airelle à petites feuilles (Vaccinium uliginosum subsp. microphyllum) ou encore la Solidage
Verge-d’or (Solidago virgaurea). Cette mosaïque s’installe souvent des coulées de blocs (CCB 61.12 / UE
81105) sous lesquels de nombreuses fougères s’abritent :
Notons aussi, qu’en rive droite du ruisseau des Laquettes, on trouve ça et là dans cette mosaïque d’habitats
naturels d’intérêt communautaire, sous les touffes de Rhododendron ferrugineux, le Lycopode des Alpes
(Diphasiastrum alpinum), plante protégée en France au niveau national (JORF, 1995)6.
Les petites zones tourbeuses (UE 7230)
Enfin, par endroit, où l’eau stagne dans des replats, se développent des bas-marais alcalins ponctuels (CCB
54.24) avec quelques plages de trichophoraie à Scirpe cespiteux (Trichophorum cespitosum) (CCB 54.452).
Ces formations végétales sont le plus souvent en continuité des berges du ruisseau. Parfois elles sont
dominées par la Linaigrette à feuilles étroites (Eriophorum angustifolium) (CCB 54.46). Seuls les bas-marais
alcalins sont d’intérêt communautaire (UE 72307).
I.1.1.
LES LAQUETTES
Plus en aval encore, une succession de plans d’eau occupe le fond de vallon. Comme dans le lac d’Aubert,
ce sont des eaux oligotrophes pauvres en calcaire (CCB 22.11).
Figure 10: Bas-marais à Linaigrette et, en arrière-plan de la gispetière.
5
CCB 61.12 - « Eboulis siliceux des montagnes nordiques » / UE 8110 – « Eboulis siliceux de l'étage montagnard à nival
(Androsacetalia alpinae et Galeopsietalia ladani) ».
6
Station découverte par le Parc National des Pyrénées (secteur d’Aure) au cours de l’été 2000 et confirmée par nos soins lors de notre
expertise de 2013.
7
UE 7230 : « Tourbières basses alcalines ».
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Figure 11: Lycopode des Alpes, Diphasiastrum alpinum – espèce protégée en France.
Figure 12: Mosaïque de lande à Rhododendron, de nardaie, de trichophoraie et de pineraie lâche.
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Figure 13: Coulée de blocs et, en arrière-plan, pineraie à Rhododendron ferruginéeux.
On y trouve différentes communautés flottantes des eaux peu profondes (CCB 22.432) ou des groupements
de grands Potamots (CCB 22.421) ou encore des ceintures à Laîche à bec (Carex rostrata) (CCB 53.214)8
qui ne relèvent pas de la directive « Habitats ».
En revanche, certains de ces plans d’eau abritent des herbiers aquatiques flottants de Rubanier à
feuilles étroites (Sparganium angustifolium)9 et/ou des tapis d’Isoète des lacs (Isoetes lacustris)10, tous
deux d’intérêt communautaire (UE 313011).
L’Isoète des lacs est par ailleurs une espèce protégée sur tout notre territoire national (JORF, 1995). A ce
propos, les Laquettes hébergent une autre plante rare protégée au niveau régional (JORF, 2005), la
Subulaire aquatique (Subularia aquatica). C’est l’unique station connue dans les Hautes-Pyrénées.
Autour des Laquettes, on trouve des bas-marais à Laîche noire (Carex nigra)12 ou à Linaigrette à feuilles
étroites (Eriophorum angustifolium)13, et comme plus haut, de la nardaie et de la trichophoraie (cf. § I.2.2.).
8
CCB 53.214 – « Cariçaies à Carex rostrata et à Carex vesicaria ».
CCB 22.3114 : « Communautés flottantes de Sparganium ».
10
CCB 22.3113 – « Gazons d'Isoètes euro-sibériens ».
11
UE 3110 - Eaux stagnantes, oligotrophes à mésotrophes avec végétation des Littorelletea uniflorae et/ou des Isoeto-Nanojuncetea.
12
CCB 54.424 – « Bas-marais acides pyrénéens à Laîche noire ».
13
CCB 54.46 – « Bas-marais à Eriophorum angustifolium ».
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I.1.2.
LES MILIEUX D’INTERET COMMUNAUTAIRE
En conclusion de ce descriptif de la zone d’étude, les milieux d’intérêt communautaire sont (cf. carte de
localisation des enjeux page suivante) :
• l’ensemble des plans d’eau (et une partie de leurs herbiers aquatiques associés) – UE
311014,
• la mosaïque de nardaie, gispetière et bas-marais alcalin – UE 6230, 6140 & 723015,
• et celle de la lande à Rhododendron ferrugineux et de la pineraie à Pin à crochets – UE
4060 & 943016 à laquelle se mêlent des coulées de blocs (UE 8110).
S’ajoutent à ces premiers enjeux d’intérêt communautaire, les habitats d’espèces :
• le ruisseau des Laquettes, habitat du Desman des Pyrénées – UE 130117,
• et le parement du barrage d’Aubert, habitat de substitution du Lézard montagnard des
Pyrénées - UE 199518.
Ces éléments constituent ce sur quoi porte l’intérêt communautaire du site Natura 2000 FR7300929 du «
Néouvielle » sur la zone susceptible d’être impactée par le projet porté par EDF au barrage d’Aubert. C’est
donc sur ces habitats naturels et ces espèces que doit être évalué si le projet a, ou non, des effets notables,
temporaires ou permanents. C’est l’objet du prochain chapitre.
I.1.3.
LES AUTRES ENJEUX REGLEMENTAIRES
S’ajoutent aux enjeux d’intérêt communautaire les autres enjeux naturalistes à portée réglementaire
(protection nationale et régionale) :
•
le Lycopode des Alpes (Diphasiastrum alpinum), caché sous les touffes de Rhododendron
ferrugineux,
•
l’Isoète des lacs (Isoëtes lacustris) et la Subulaire aquatique (Subularia aquatica),
présents plus en aval dans les Laquettes.
14
UE 3130 : « Eaux stagnantes, oligotrophes à mésotrophes avec végétation des Littorelletea uniflorae et/ou des Isoeto-Nanojuncetea
».
15
UE 6230, 6140 & 7230 : UE 6230 « Formations herbeuses à Nardus, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones
montagnardes », UE 6140 « Pelouses pyrénéennes siliceuses à Festuca eskia » et UE 7230 « Tourbières basses alcalines ».
16
UE 4060 & 9430 : UE 4060 « Landes alpines et boréales » et UE 9430 « Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata ».
17
UE 1301 : « Desman des Pyrénées, Galemys pyrenaicus ».
18
UE 1995 : « Lézard montagnard des Pyrénées, Lacerta bonnali ».
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3.3
LA FAUNE
Une cartographie des zones de nidification des rapaces a été réalisée par le PNP afin de mettre en place les
Zones de Sensibilité Majeure (ZSM). Aucun survol d’hélicoptère n’est autorisé du 1er Novembre au 15 Aout.
En cas d’échec de la reproduction, la contrainte peut être levée au 1er Avril.
Il n’existe pas de ZSM au niveau du Lac d’Aubert.
4.
Lac d’Aubert
USAGES
Le GR10 est le sentier de grande randonnée qui permet de réaliser la traversée des Pyrénées. Celui-ci
Lac de Cap
Long de substitution permet de longer les
passe entre la retenue d’AubertZSM
et le lac d’Aumar.
Un de
itinéraire
Laquettes à l’aval du barrage d’Aubert, et de rejoindre le refuge présent en rive gauche du barrage.
Une aire de bivouac autorisée est présente au bord du lac d'Aubert. Le "bivouac" ne doit être installé
qu’après 19 h et démonté avant 9h le lendemain.
La pêche à la Truite fario et l’Omble chevalier est pratiquée sur les grands lacs (Aumar-Aubert), les
Laquettes et leurs émissaires. Elle est encadrée par la Fédération Départementale de Pêche et de
Protection des Milieux Aquatiques (FDPPMA), ainsi que la société de pêche locale.
Deux captages d’eau sont présents au sein de la Réserve et permettent l’approvisionnement en eau potable
des centres d’accueil (points d’eau, sanitaires) d’Orédon (captage au niveau des passades d’Aumar) et
d’Aubert (captage au niveau d’Aumar). Ces captages ne bénéficient pas encore de périmètre de protection
(prévu en 2013 pour le captage d’Aubert). Des problèmes de potabilité ont déjà été enregistrés, en
particulier sur Aubert, ayant pour conséquence l’interdiction d’utilisation des eaux du captage (jusqu’ à mise
en conformité).
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Notice d’impact environnemental
5.
IMPACT DU PHASAGE DES TRAVAUX
Les travaux sont décrits dans la note associée IH PRAGN-ETAN ENV 00001 A.
En 2014, afin de réaliser les travaux, la retenue sera abaissée grâce à la prise d’eau selon deux phases :
Maintien de la cote au niveau du lac naturel à 2135m NGF du 12/05/14 au 14/09/14
- Etanchement du parement amont au moyen d’une membrane étanche (5000 m²), de façon identique
aux travaux de 2010.
- Remise en état du dispositif de fuite dans la galerie de drainage du barrage.
Abaissement à la cote 2105m NGF avec restitution du QR=18L/s par pompage ou report sur Cap de
Long, du 15/09/14 au 31/10/14
- Expertise de la galerie d’Aubert/Cap de Long et du bouchon.
- Reprise du radier aval de la Vanne de fond.
Pour ces travaux, une base vie (400-500m²) sera mise en place à Cap de Long, et les installations de
chantier seront installées en pied amont du barrage, dans la retenue abaissée. La piste utilisée en 2010 sera
réutilisée et prolongée jusqu’à la rive droite.
En 2015, seront réalisées sans contrainte de cote, les reconnaissances géotechniques (carottages et SPT :
Standard Penetration Test), au pied aval de la digue avec la création d’une piste en pied de digue.
Installation de la
base vie nocturne
En pied aval du barrage, une seconde piste sera créée jusqu’à l’évacuateur de crue afin de réaliser des
sondages sur la digue. La largeur de la piste sera d’environ 3m de large.
Les travaux se dérouleront du 12/05 au 31/10/2014 et du 15/08/2015 au 15/10/2015.
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Installations de chantier
en 2014
Piste d’accès à
restaurer en 2014
Piste d’accès
créer en 2015
à
Figure 14: Localisation des accès et installations de chantier
6.
EVALUATION DES INCIDENCES
6.1
INCIDENCES SUR LE MILIEU TERRESTRE
6.1.1
INCIDENCES SUR LES HABITATS NATURELS ET LA FLORE
Les trois espèces protégées citées dans le site Natura 2000 (Androsace des Pyrénées, Buxbaumie
verte, Orthotric de Roger) n’ont pas été observées sur l’aire d’étude. Les espèces protégées présentes sur le
site sont la Subulaire aquatique et le Lycopode des Alpes. Ces espèces sont présentes en dehors des
emprises de travaux et ne seront donc pas détruites.
La piste d’accès amont du barrage, est située au sein de la retenue d’Aubert. La retenue étant généralement
en eau (RN = 2 148m NGF), aucun habitat d’intérêt communautaire n’est présent dans cette zone. De plus
cette piste est déjà existante et a été utilisée pour les travaux de 2010. L’incidence de l’utilisation de cette
piste sur les habitats naturels d’intérêt communautaire est donc nulle.
La base vie qui sera installée à Cap de long sera mise en place au niveau du Parking du refuge. L’emprise
de cette base vie sur le milieu naturel est donc nulle.
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Figure 15: Base vie installée au niveau du refuge de Cap de Long
Figure 16: Vue de l'aval du parement du barrage, et de la piste existante.
Les opérations de réfection du réseau de drainage, ainsi que les travaux de mise en place du système
d’auscultation par DTG auront lieu à l’intérieur de la galerie du barrage, en milieu confiné. Ils n’auront ainsi
aucune incidence sur l’environnement naturel.
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6.1.2
INCIDENCES SUR LA FAUNE SAUVAGE
6.1.2.1
L’avifaune
La période des travaux coïncide avec la période de reproduction de l’avifaune. Toutefois étant donné la
faible emprise sur le milieu naturel, il est peu probable que le chantier impacte une zone de nidification. Le
chantier sera générateur de bruit, susceptible de déranger l’avifaune présente à proximité du barrage.
Toutefois ces travaux étant cantonnés aux abords du barrage, l’impact sera limité dans l’espace, et les
oiseaux dérangés pourront se replier dans des zones refuges disponibles à proximité.
En cas de nidification des rapaces, des héliportages répétés et des survols des zones de nidification
peuvent entrainer un échec de la reproduction. Les héliportages destinés aux travaux d’expertise de la
galerie seront réalisés après le 15/08. A cette date, la saison de reproduction sera terminée et l’impact des
héliportages sera bien moindre. Dans ce but, les héliportages font l’objet d’une demande
d’autorisation. Ils seront regroupés et limités au maximum. Ils seront soumis aux conditions de
survol de la Réserve et feront l’objet d’une concertation préalable avec le Parc. L’impact de ces
travaux sur l’avifaune sera faible et temporaire.
6.1.2.2
Le Lézard de Bonnal (Iberolacerta bonnali)
La période des travaux coïncide avec la reprise d’activité du Lézard. Ainsi les activités dues au chantier sur
le parement du barrage permettront au lézard de fuir la zone et de trouver refuge à proximité (éboulis
siliceux alpins, falaises siliceuses…). La dépose des pierres du perré sur le couronnement sera réalisée bloc
par bloc, afin de limiter le risque d’écrasement d’individus.
Le perré amont sera restauré suite aux travaux de réfection de l’étanchéité du parement amont. Les
anfractuosités entre les blocs du perré forment un habitat de substitution d’hibernation pour le Lézard
montagnard pyrénéen. Les blocs constituent des points chauds qui lui permettent de faire sa
thermorégulation avant de partir en chasse pendant laquelle il se nourrit exclusivement d’arthropodes :
araignées, myriapodes (chilopodes et diplopodes) et insectes (orthoptères, coléoptères, hémiptères,
hyménoptères, lépidoptères). La restauration du perré sera réalisée de manière à recréer un habitat
favorable au Lézard. Ainsi les blocs du perré seront non-jointoyés, pour recréer l’habitat à
l’identique, et le rendre favorable pour le lézard.
Les incidences du chantier sur le lézard et son habitat seront donc faibles et temporaires.
6.1.2.3
Les chiroptères
Les chiroptères ne sont, à notre connaissance, pas présents sur le barrage. De plus, étant donné leur
écologie, il est peu probable qu’ils colonisent le barrage. La Barbastelle est une espèce forestière dont le
gîte estival est contre le bois, qu’il soit lié à l’homme (charpentes) ou naturel dans les écorces d’arbres
vivants ou morts. Le Murin de Bechstein est une espèce arboricole qui choisira comme gîte d’été des cavités
naturelles de toutes essences en forêt, dans les parcs urbains ou dans les vergers. Le Murin à oreilles échancrées est
également une espèce forestière. Le mâle estive seul dans une cavité arboricole, alors que les nurseries préfèreront
trouver refuge sous des combles.
Il est possible que ces espèces fréquentent l’aire d’étude la nuit pour la chasse, mais cette activité ne sera pas dérangée
par le chantier qui sera interrompu durant la nuit.
Les incidences du chantier sur les chiroptères seront donc nulles.
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6.2
INCIDENCES SUR LE MILIEU AQUATIQUE
6.2.1
INCIDENCES SUR LES HABITATS AQUATIQUES
L’abaissement de la retenue à 2135m NGF permettra de restituer le débit entrant par la vanne d’agriculture
située à 2134m NGF. Ceci permettra de maintenir une alimentation du ruisseau des Laquettes durant la
période de travaux.
Lors de l’abaissement à 2105m NGF, la vanne d’agriculture ne pourra plus restituer le débit réservé, puisque
le niveau de la retenue sera inférieur au seuil de cette vanne. Un système de pompage sera mis en place
afin de délivrer le débit réservé durant cette période de travaux (environ 3 semaines). Le débit réservé
(18L/s) sera donc délivré par la vanne de fond via ce pompage.
L’arrêté préfectoral concernant la délivrance des débits réservés 2014 prévoit de reporter ce débit réservé
sur Cap de Long du 01/01 au 14/07, de délivrer le débit entrant du 15/07 au 15/09, et de délivrer 18l/s par la
vanne de fond du 15/09 au 31/12. Le débit réservé sera donc maintenu du 15/07 au 31/12, et le cours d’eau
des Laquettes restera alimenté. Avant le 15/07, le débit réservé d’Aubert sera reporté sur Cap de Long. Le
débit circulant dans le cours d’eau est donc à cette période dépendant des apports De plus les apports
naturels durant cette période, devraient permettre de maintenir un débit dans le cours d’eau. L’alimentation
habituelle de ce cours d’eau ne sera donc pas modifiée.
L’hydrogéologie du site montre une masse d’eau souterraine affleurante à écoulement libre. Il est donc très
probable que les Laquettes soient majoritairement alimentées par cette nappe. Durant les travaux de
réfection du radier aval Vanne de fond, un système de dérivation du débit de fuite sera mis en place,
afin d’éviter les écoulements sur la zone de travail. De plus, un système de filtre/décantation sera
également mis en place à l’aval du poste de travail, permettant de contenir les rejets accidentels
provenant du bétonnage du radier.
6.2.2
INCIDENCES SUR LA FAUNE AQUATIQUE
L’abaissement de la retenue à 2105m NGF peut provoquer la formation de poches d’eau temporaires,
pouvant entrainer la destruction de poissons. Une pêche de sauvegarde sera programmée si nécessaire
et si possible sans risque, afin de déplacer les poissons présents dans ces flaques pour les remettre
dans le lac principal ou dans Aumar.
Le maintien du débit réservé (QR = Qentrant du 15/07 au 14/09, et QR= 18l/s du 15/09 au 31/12) durant
toute la durée des travaux permettra de maintenir le ruisseau des Laquettes attractif pour le Desman des
Pyrénées et l’Euprocte des Pyrénées.
Avant le 15/07, le débit réservé d’Aubert sera reporté sur Cap de Long. Le débit circulant dans le cours
d’eau est donc à cette période dépendant des apports naturels et des fuites provenant du barrage. La
membrane ne sera pas encore mise en place, donc les fuites du barrage ne seront pas réduites. De plus les
apports naturels durant cette période devraient permettre de maintenir un débit dans le cours d’eau.
L’alimentation habituelle de ce cours d’eau ne sera donc pas modifiée.
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6.3
INCIDENCES SUR LES USAGES
Le chantier ayant lieu durant la période estivale, il est susceptible d’entrainer un dérangement pour les
randonneurs, notamment concernant la zone de bivouac en pied de barrage. Une information est à mettre
en place en liaison avec le Parc afin de prévenir les randonneurs des éventuels désagréments, et des zones
de bivouac disponibles.
L’abaissement de la retenue d’Aubert rendra plus difficile l’accès au plan d’eau pour les pêcheurs. Les plans
d’eau à proximité leurs permettront toutefois de pêcher dans le même environnement.
6.4
INCIDENCES SUR LE PAYSAGE
Conformément aux dispositions prises en 2010, le
prolongement des travaux de 2010 et ce, jusqu'au
effet de conserver l’aspect visuel antérieur à la
photographie ci-dessous prise après les travaux de
parement en pierre sera reconstitué sous la RN dans le
couronnement de l'ouvrage. Cette disposition permet en
mise en place de la membrane, comme le montre la
2011.
Ainsi, en période de fréquentation où le niveau du lac est maintenu, de fin juin à fin septembre, son aspect
n’est pas modifié.
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6.5
INCIDENCES AU TITRE DE NATURA 2000
6.5.1
INCIDENCES SUR LES HABITATS NATURELS D’INTERET COMMUNAUTAIRE
Les seuls travaux pouvant avoir une incidence sur les habitats sont les aménagements des accès à l’aval du
barrage pour les sondages géotechniques.
L’emprise de la piste reste toutefois limitée à une largeur d’environ 3m, et une longueur d’environ 350ml, soit
environ 1400m² (0,14 ha), et nécessitera le remaniement d’environ 150m³ de matériaux. Le tracé de cette
piste suivra le sentier présent actuellement en pied de barrage, afin de limiter les incidences sur les milieux
naturels.
La piste d’accès à créer à l’aval du barrage impactera les habitats d’intérêt communautaire suivants :
•
6230 : Formations herbeuses à Nardus, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones
montagnardes*
•
9430 : Forêts à Pinus uncinata subalpines et montagnardes*
•
4060 : Landes alpines et boréales
•
8110 : Eboulis siliceux de l’étage montagnard à nival
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Notice d’impact environnemental
Sur le site Natura 2000 « Néouvielle » dont il est question :
•
l’habitat 6230 représente environ 500ha (8% de la superficie du site),
•
l’habitat 9430 représente environ 1176ha (19% de la superficie du site) ;
•
l’habitat 4060 représente environ 990ha (16% de la superficie) ;
•
l’habitat 8110 représente 1485ha (24% de la superficie du site).
Au regard des superficies impactées (0.14ha), l’incidence de ces travaux sera donc faible sur les habitats
naturels d’intérêt communautaire (<0.01%).
Une remise en état après travaux sera réalisée afin de favoriser la cicatrisation naturelle du site.
6.5.2
INCIDENCES TEMPORAIRES SUR LES ESPECES D’INTERET COMMUNAUTAIRE ET LEURS
HABITATS
6.5.2.1
Le Lézard de Bonnal (cf paragraphe 6.1.2.2)
La période des travaux coïncide avec la reprise d’activité du Lézard. Ainsi les activités dues au chantier sur
le parement du barrage permettront au lézard de fuir la zone et de trouver refuge à proximité (éboulis
siliceux alpins, falaises siliceuses…). Les travaux sur le perré amont du barrage seront mis en œuvre afin de
limiter le risque d’écrasement d’individus. A la fin des travaux, la reconstruction du perré à l’identique
permettra de rendre l’habitat disponible pour le lézard.
Les incidences du chantier sur le lézard et son habitat seront donc faibles et temporaires.
6.5.2.2
Le Desman des Pyrénées (cf paragraphe 6.2.2)
Les mesures mises en œuvre afin de maintenir le débit réservé durant le chantier permettront de maintenir
l’alimentation du ruisseau des Laquettes. De plus la mise en place de filtres/bassins de rétention
permettra d’éviter toute pollution du cours d’eau durant la durée des travaux.
L’impact sur cette espèce et son habitat sera donc nul.
6.5.2.3
Les chiroptères (cf paragraphe 6.1.2.3)
Les travaux ne vont pas nécessiter de défrichements, et n’impacteront donc pas l’habitat des chauves-souris
présentes sur le site Natura 2000.
Il est possible que ces espèces fréquentent l’aire d’étude la nuit pour la chasse, mais cette activité ne sera pas dérangée
par le chantier qui sera interrompu durant la nuit.
Les incidences du chantier sur les chiroptères seront donc nulles.
6.5.3
IMPACT SUR NATURA 2000
Les travaux prévus sur le barrage d’Aubert ne sont pas de nature à remettre en cause les objectifs de
gestion du site Natura 2000 Néouvielle.
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Notice d’impact environnemental
7.
8.
MESURES DE REDUCTION DES IMPACTS
•
Une pêche électrique sera organisée si nécessaire et si possible d’un point de vue sécurité, en
concertation avec la fédération de pêche, avant l’abaissement à 2105m NGF afin de sauver les
éventuels poissons emprisonnés.
•
Le perré amont sera retiré afin de préserver les lézards des montagnes et reconstruit à l’identique
dans la partie supérieure, sans rejointoiement, afin de garder l’attractivité du site pour le lézard.
•
Une remise en état du site post travaux sera réalisée, notamment en pied de barrage au niveau de
la piste d’accès créée.
•
Des bacs de rétention et des filtres seront mis en place durant les travaux de réfection du radier de
la vanne de fond.
•
Des pompes seront installées afin de maintenir le débit réservé de 18l/s durant l’abaissement de la
retenue à 2105m NGF.
•
Mise à disposition des kits de dépollution adaptés : La zone de chantier disposera de plusieurs kits
de dépollution qui permettront d’isoler toute fuite éventuelle d’hydrocarbure (barrage flottant,
floculant absorbant d’hydrocarbures…). Une information sera faite durant la réunion
d’enclenchement du chantier pour expliquer les bonnes pratiques d’utilisation.
•
Mise en place des rétentions adéquates : Les engins seront équipés de rétention propre y compris
pour leur ravitaillement. De même les hydrocarbures (quantité limitée à une consommation
hebdomadaire) seront stockés sur bacs de rétention, dans un container double enveloppe
spécifique, fermé à clés et cadenassé.
•
Mise en place de bennes pour les différents types de déchets avec organisation du tri sélectif sur le
chantier. Les déchets seront évacués et retraités dans les filières adaptées.
CONCLUSION
La mise en œuvre des mesures de réduction des impacts permet de réduire les incidences potentielles des
travaux sur l’environnement.
Seul le bruit du chantier pourrait engendrer un dérangement temporaire de la faune commune présente à
proximité, sans toutefois remettre en cause le bon déroulement de son cycle biologique.
Ce projet est donc compatible avec les objectifs de conservation du Parc National des Pyrénées, du site
Natura 2000 « Néouvielle » et de la Réserve Naturelle de Néouvielle.
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