Le courrier du service diocésain DIACONAT ALSACE EDITORIAL Infos Numéro 46 MArS / Avril 2015 Par Bernard Krugler 5 0 AnS AprèS son rétablissement la place du diacre au sein de l'Eglise reste une posture encore et toujours à inventer. Si par notre ordination nous avons individuellement et collectivement accepté d'être configurés au Christ serviteur, l'exercice de cette mission passe nécessairement par nos engagements d'Eglise, nos engagements familiaux, nos engagements professionnels et associatifs dans la société civile… Dans la vie de tous les jours les choix à opérer au niveau de ces trois pôles d'insertion : l'Eglise, la famille et la société se font rarement sans quelques tensions… * Tensions entre tradition et ouverture. Né du constat que l'Eglise a besoin de rejoindre les hommes de ce temps, nous, diacres permanents, pour rester en cohérence avec le projet des pères conciliaires, nous devons garder et transmettre les gènes de l'aggiornamento de l'Eglise. Or il se trouve que selon les lieux et les personnes, cette orientation se heurte parfois à des pratiques liturgiques et/ou des expressions de la foi préconciliaires. Trouver notre juste place entre les bancs et l'autel, les mots de la foi compatible avec le rituel, requiert courage et humilité. Ce n'est pas la dalmatique qui fait le diacre…! * Tensions entre jugement et bienveillance. L'institution "famille", nous en sommes tous témoins, est, elle aussi, traversée par de profondes transformations. Pour rendre compte de ces réalités sociétales, beaucoup des gens d'Eglise, avec fatalisme souvent, dénoncent la cohabitation prénuptiale, la contraception, la multiplication des divorces… Positionnés au seuil de l'enclos du bercail, le rôle des diacres ne saurait se résoudre à juger, pénaliser les infractions, dénoncer les transgressions … Parce que la plupart d'entre nous sont à la fois clercs et hommes mariés, notre entourage attend de nous une parole courageuse, une parole innovante. N'est-ce pas par le dialogue que Jésus se fera connaître à la Samaritaine? Clairement notre posture nous conduit à nous associer à ceux qui cherchent à comprendre et à rejoindre les aspirations de la vie des couples en 2015. A l'initiative du pape François, osons prendre toute notre part dans la courageuse consultation sur ces questions avec discernement et "bien-veillance"… Sommaire * Tensions entre les valeurs affichées et les priorités réellement défendues par la société civile. Pas besoin d'être un "élu" pour Un Alsacien ordonné diacre observer que le fossé se creuse entre le triptyque des valeurs affi2 pour le diocèse de Saint Etienne chées de liberté, de fraternité, d'égalité et les priorités données aux 3 Structures du Service diocéssain moyens techniques et économiques. Dans ce contexte, rappelle le pape courageusement à Strasbourg, " l'être humain risque d'être réEchos de la session duit à un simple engrenage d'un mécanisme qui le traite à la manière 4 du CND à Paris d'un bien de consommation à utiliser, de sorte que lorsque la vie n'est plus utile au fonctionnement de ce mécanisme elle est éliminée sans 5 Naissance d’un groupe de prière trop de scrupule… c'est le cas des malades en fin de vie, des personnes âgées abandonnées et des enfants tués avant de naître." A Jahrestagung 2015 vrai dire, immergés de pied en cape dans cette culture du profit à 7 (Session nationale d’Allemagne) court terme, ajuster nos habitudes de citoyen-diacre-consommateur aux valeurs que nous prêchons, participe d'une "conversion" de long 8 Courrier des lecteurs terme. En guise de conclusion, individuellement et collectivement, je vous 8 Nominations invite, chers frères diacres, à faire nôtre cet autre extrait de message du pape au parlement européen: "Vous êtes appelés à une grande 8 Anniversaires mission [..] prendre soin de la fragilité des peuples et des personnes… (ce qui) signifie garder la mémoire et l'espérance ; prendre 8 Agenda soin signifie prendre en charge la personne présente…et être capable de l'oindre de dignité". Alsace Infos – Le courrier du Service Diocésain Directeur de la publication : Jean-Louis Vogelsberger - 9 Grand-rue 67360 WALBOURG – Tél. 03 88 90 27 02 Diaconat Alsace Infos n°46 - Mars / Avril 2015 Page 2 Un Alsacien ordonné diacre pour le diocèse de St Etienne L ’égLise de boën sur Lignon était prête ce dimanche 23 juin 2013 à accueillir la foule des grands jours pour un évènement exceptionnel : l’ordination d’un diacre permanent. Damien Muller, 44 ans, est né et a grandi en Alsace. Marié avec Myriam, ils ont trois enfants, Justine, Baptiste et Maxime. Il nous parle de son parcours : « Petit, j’étais enfant de chœur, puis scout dans ma jeunesse. A dix huit ans, j’ai commencé à aller à Lourdes dans le cadre des pèlerinages du Rosaire comme brancardier, en service adultes, puis après, auprès des jeunes. J’ai fait un break quand mes enfants étaient petits, mais depuis douze ans j’y retourne en service auprès des enfants handicapés. Je suis responsable des brancardiers du service par le biais des hospitaliers du Rosaire (famille dominicaine). Par mon métier et mes nombreux déplacements, je me suis moins impliqué durant quelques années, mais quand nous sommes arrivés sur la paroisse en 2000, j’ai pu m’investir dans la vie de la communauté : lectures à la messe, chants, groupe liturgique et le caté avec mes enfants. Les années caté ont été une vraie richesse. Maintenant, je m’investis à l’aumônerie de la cité scolaire de Boën où vont mes enfants. Je participe aux liturgies et je les accompagne lors de leurs voyages : Rome/Assises, le Mont saint Michel, et cette année, le Sud Ouest (Rocamadour, les Landes, le Pays Basque). Il y a aussi la grande aventure du Grenier du bonheur. Avec un groupe de parents, nous avons proposé des spectacles en chansons pour aider au financement des voyages des jeunes. » Son appel au diaconat est l’aboutissement d’un long cheminement où des rencontres et des évènements l’ont conduit à entrer en discernement : « Quand j’étais jeune, je voulais même être prêtre, mais comme je voulais aussi fonder une famille, ce n’était pas compatible ! Devenir diacre c’est d’abord un appel intérieur, des choses que l’on ressent profondément, qui te font te poser des questions et que tu confies à la prière. J’ai décidé d’en parler au père Philippe Brunel, alors curé de la paroisse Saint Vincent en Lignon. J’ai évoqué avec lui l’idée du diaconat et j’ai découvert qu’il y pensait également pour moi. Mais l’interpellation (la vraie dirais-je) a été celle de mon épouse Myriam qui m’a dit « pourquoi ne deviendrais-tu pas diacre ? ». Mais ça n’a pas tout de suite été le déclic. Beaucoup de choses et de gens m’ont amené à prendre cette décision, no- Diaconat Alsace Infos im Breisgau, traitait de nos structures respectives. Dans le numéro 45 du présent bulletin, nous avons présenté la tion de la famille. D’ailleurs si les enfants n’avaient pas accepté ma décision, je ne l’aurais pas fait. Mais ils m’ont dit : « si cela te rend heureux, cela nous rend heureux ! ». C’était super ! Nous avions aussi à nos côtés une équipe d’accompagnement composée de neuf personnes, un prêtre, un diacre et son épouse, et des laïcs, pour certains un peu plus loin de l’Église. Certains ont découvert la richesse d’un groupe d’adultes et comment réfléchir à sa foi au cœur de ce monde. Ce fut un lieu d’échanges très enrichissant avec des gens qui avancent en même temps que toi, avec qui tu partages tes joies mais aussi les moments un peu plus difficiles. A plusieurs reprises j’ai dit que la formation m’avait un peu déstabilisé. Intellectualiser la foi, c’est perdre un peu de cette foi qui vient du cœur. Oui, j’ai été déstabilisé, mais j’ai compris que cette Parole, il faut la remâcher pour la recevoir. On trouve ensuite une autre richesse à la Parole. J’ai compris que ce temps était nécessaire pour continuer d’avancer. Il y a des étapes à franchir. Il faut passer par là. C’est une richesse maintenant de lire un texte à la lumière de ce que j’ai reçu. » L’ordination de Damien, a été un temps fort pour cette paroisse du Forez. Durant la célébration, tous, paroissiens, parents et amis ont fait l’expérience de la profonde communion en Eglise mais également ont été portés par la fraternité et même la complicité autour de Mgr Dominique Lebrun, l’évêque de St Etienne. Nous souhaitons à Damien beaucoup de bonheur donné et reçu dans le cadre de sa mission auprès des jeunes. Jean-Louis VogeLsberger Page 3 Structures du Service diocésain du Diaconat e thème de la rencontre en 2014 L entre délégations de diacres de notre diocèse et ceux du diocèse de Freiburg tamment les paroles d’une paroissienne qui m’a dit, alors que j’entrais dans la période de discernement : « Il y a longtemps que je prie pour ça ! ». La véritable mise en route s’est faite au Foyer de Charité de Châteauneufde-Galaure, village où est née Marthe Robin, alors que j’effectuais là-bas un petit pèlerinage. Je voulais donner un sens à ma démarche et je voulais aller où est née Marthe Robin - une grande mystique de notre époque, également très proche de la Vierge Marie. Pour ma part, cette proximité de la Vierge, je la tiens de ma grand-mère qui avait pour elle une grande dévotion. Marie est devenue très familière au sein de ma famille. Cette proximité avec la Vierge s’est confirmée par les pèlerinages à Lourdes que j’ai effectués. Marie a été un chemin qui m’a fait découvrir son fils, et elle reste cette maman du ciel. Cela a donc été une longue maturation. » Damien évoque également les années de formation et surtout l’importance de la présence de l’épouse. Mais qui pourrait en douter ? « Myriam et moi avons toujours fondé notre couple sur le respect mutuel et la tolérance dans notre pratique religieuse. Nous n’avions pas eu le même parcours, nous ne vivions pas notre foi de la même manière, mais grâce à la formation, où des temps sont vécus avec les épouses, nous avons pu vivre notre foi ensemble, mais chacun à notre rythme. La place de l’épouse dans ce cheminement est indispensable, c’est d’ailleurs précisé dans le rituel de l’ordination du diaconat. Sans consentement de l’épouse, il n’y a pas d’ordination. Ce qui est normal car se préparer au diaconat bouleverse et change tellement de choses, que cela ne pourrait pas être possible s’il n’y avait pas accepta- n°46 - Mars / Avril 2015 structure du Diaconat permanent de Freiburg. A la demande de plusieurs d’entre-nous, et pour le profit des diacres récemment ordonnés, nous présentons ci-dessous, sous une forme synthétique, la structure de notre propre (1) Le Bureau du Diaconat Le Responsable diocésain est nommé par l’archevêque, il reçoit une lettre de mission. Il propose à l’archevêque qui les nomme, deux diacres délégués. Ceux-ci reçoivent une lettre de mission pour trois ans renouvelables. Le responsable diocésain nomme en plus un diacre conseiller. Le Bureau a une mission de réflexion et de proposition, mais aussi de mise en œuvre. Le Bureau est constitué actuellement par le P. Jean STAHL, responsable diocésain, les diacres délégués Bernard KRUGLER et Jean-Louis VOGELSBERGER, le diacre conseiller Francis BOLLINGER. Les missions du Bureau du Diaconat 1.1) En lien avec la Commission de Discernement et de formation Lui propose : des orientations et des mises en œuvre concernant les candidats au diaconat et leurs épouses (modalités d’appel, discernement, programmes de formation, intervenants, modes de fonctionnement, documents supports, …). Après amendement et accord de la Commission, le Bureau organise : Les formations (intendance, intervenants, documents, … Les rencontres (Information aux intéressés, accueil, invitations, rencontres personnelles en période de discernement et en formation initiale - 1/an) Les récollections (discernement et formation initiale) La constitution et le fonctionnement des groupes d’accompagnement La nomination des diacres délégués auprès des groupes d’accompagnement Le recueil des demandes des candidats Le Conseil d’appel avec l’archevêque (entrée en formation et ordination Les ordinations 1.2) En lien avec la Commission du Diaconat Il lui propose des orientations et des mises en œuvre concernant les diacres et leurs épouses notamment les : - Formations lors des rencontres départementales, intervenants, - Rencontres diverses, préparation des Conseils d’appel Service. A noter néanmoins, que certaines réalités (par exemple les Fraternités) peuvent s’écarter partiellement de la forme de principe général et que certains postes peuvent être temporairement encore à pourvoir. - Participations aux événements diocésains et nationaux - Ordres du jour des réunions, - Documents supports, plaquette, Diaconat Alsace Infos ) Après amendement et accord de la Commission, le Bureau organise les : - Formations (intendance, intervenants, documents, …) - Rencontres (fête du diaconat, départementales (2 x ½ journée), messe chrismale, visites fraternelles, la récollection (2j) - Actions particulières (Diaconia 2013) et actions de soutien auprès des diacres en difficultés 1.3) Le Bureau est chargé de la Communication par les : - Rédaction du bulletin bimensuel (5/an) « Diaconat Alsace Infos » (définition des thèmes, approbation des articles, … ) - Livret de présentation du diaconat, gestion du site diocésain - Vidéos d’information sur le ministère diaconal, contact avec les médias - Communication auprès des zones pastorales du diocèse et des Communautés Paroissiales - Rencontres provinciales (diocèses de l’est de la France), nationales et avec Freiburg in Breisgau - Les enquêtes, statistiques, archives - Participation de diacres délégués auprès des instances diocésaines (Presbytérium, Conseils Pastoraux …) (2) La Commission de discernement et de formation En plus du responsable diocésain et des deux diacres délégués, elle comprend 2 prêtres (nommés par l’archevêque), et, nommés par le Bureau pour 3 ans renouvelable une fois : 1 conseiller en discernement, 1 diacre conseiller, 2 épouses de diacres. Les membres de la Commission de discernement et de formation sont actuellement : P. Jean STAHL, P. Sébastien SCHMITT, P. Alain DONIU, Christine SCHIFFLI, Marc GLASSER, Joseph KAPFER, Bernard KRUGLER, Jean-Louis VOGELSBERGER, (des nominations complémentaires sont en cours) Les missions de la Commission de discernement et de formation sont : Sur la base des propositions du Bureau relatives aux candi- Diaconat Alsace Infos n°46 - Mars / Avril 2015 dats au diaconat et à leurs épouses, étudier, définir et valider les orientations et les mises en œuvre relatives aux : - Cheminements et discernements notamment au travers des relectures personnelles avec les candidats et leurs épouses - Formations, Intervenants externes, - Modes de fonctionnement, documents, communication, - Rencontres avec les délégués des groupes d’accompagnement (3) Commission du Diaconat En plus du responsable diocésain et des deux diacres délégués, elle comprend trois diacres (les délégués élus par les diacres du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et le trésorier de la caisse de solidarité), et, nommés par le Bureau pour 3 ans renouvelable une fois, 2 diacres conseillers, 2 épouses. Les membres de la Commission du Diaconat sont : P. Jean STAHL, Christine MARTZ, Francis BOLLINGER, Bernard KRUGLER, Richard MARTZ, Jean-Louis VOGELSBERGER, Hubert WISCHNEWSKI. (Des nominations complémentaires sont en cours) Page 4 André Dangel continuera à gérer la caisse de solidarité sans participer à la Commission. A noter par ailleurs, les diacres délégués par la commission auprès des instances diocésaines : au Presbyterium : Richard MARTZ au Conseil Diocésain de la Pastorale: Philippe HEBERLE et Laurent SCHNEIDER à la commission de la pastorale liturgique et sacramentelle : Jean-Paul NOTELET Les missions de la Commission du Diaconat sont : Sur la base des propositions du Bureau relatives aux diacres et à leurs épouses, étudier, définir et valider les orientations et les mises en œuvre relatives aux : - Formations et intervenants, - Thèmes et organisation des rencontres départementales, récollection, Fête du diaconat, fraternités diaconales, documents, enquêtes et synthèses, - Visites fraternelles de tous les diacres, - Rencontres avec les délégués de la Province de l’Est … >> Voir aussi sur le site Internet du Diocèse de Strasbourg, rubrique VOCATIONS/Diacres permanents << Echos de la session du CND à Paris C eTTe SeSSION organisée le 16 janvier par la Commission Nationale du Diaconat se proposait de poser des jalons pour la formation des diacres. D’une part il s’agissait d’énoncer quelques principes concernant la formation à la liturgie. C’était le programme de la matinée avec le Père Jacques Rideau du diocèse de Luçon. Le Père Rideau a contribué à la rédaction du guide pastoral « Le ministère liturgique des diacres » édité en 2013. D’autre part, l’après midi, Nathalie Deledalle, formatrice en entreprise dans le domaine de la transmission des compétences, et épouse de diacre, nous a fait profiter de son expérience en nous donnant quelques règles de base en vue du recrutement de formateurs pour la formation des diacres. Le diacre dans la liturgie (Père Jacques Rideau) Le but de toute formation à la liturgie est de permettre au diacre comme à tout ministre d’assurer le service et de bien le vivre. Il lui faut pour cela intégrer trois dimensions qui sont : • La formation pratique : qu’est-ce qu’il y a à faire ? Comment le faire ? Comment bien le faire ? • Avoir la compréhension du « faire », c'est-à-dire des rites et de leur ordonnancement. • L’action liturgique est expression de la foi et transmission de la foi. Ces trois aspects sont nécessaires pour bien vivre et bien célébrer la liturgie qui est relation entre Dieu et son peuple. Ainsi, s’arrêter d’emblée sur les différents ministères pour en spécifier les différences mène à une impasse, à une ecclésiologie du « pouvoir » alors que le grand travail du Concile Vatican II était de promouvoir une ecclésiologie de « communion ». Dans une formation à la liturgie cette approche-là est fondamentale mais n’est pas du tout spontanée. « La liturgie est une épiphanie de l’Eglise ». Ce n’est pas une épiphanie du pouvoir. Elle est mystère de la communion des hommes avec leur Dieu. Elle n’est pas « représentation » mais avant tout « relation » en actes, gestes, paroles. Pour comprendre la liturgie il importe donc de partir de l’assemblée. Le Père CONGAR disait : « L’assemblée est la structure intégrale de la liturgie ». Tous les ministres font partie intégrante de l’assemblée où chacun fait totalement et uniquement ce qu’il a à faire. Ainsi, que fait l’évêque lorsque le diacre proclame l’Evangile ? Il écoute comme toute l’assemblée. Le ministère diaconal s’articule avec ceux des prêtres et de l’évêque pour signifier le don du Christ. Dans toute formation à la liturgie il ne s’agit pas de transmettre exclusivement ce qu’il faut faire mais encore la manière de faire : attitudes, façons de parler, mouvements, regards. Vatican II nous demande de trouver la « noble simplicité ». Cela veut dire être en présence et habiter simplement ce que l’on fait sans focaliser sur soi-même. Repères pour une formation des diacres (Nathalie Deledalle) La formation des adultes, des diacres, requiert de la part des intervenants de l’expérience et des compétences ; autrement dit un savoir, un savoir être et un savoir faire. Le savoir est ce qu’il y a de plus facile à déterminer de sorte que madame Deledalle a surtout développé les deux autres compétences : savoir être et savoir faire. Dans le domaine du savoir être, un intervenant doit : •pouvoir appréhender les différences (niveau d’études, culture générale, motivation, génération) de son auditoire, •connaître les grands principes de l’andragogie (pédagogie pour les adultes) à savoir qu’un adulte apprend s’il perçoit et accepte les objectifs de la formation, que l’adulte refuse d’être infantilisé, qu’il apprend s’il se sent libre, •connaître les principes fondamentaux de la communication : dans une formation le message verbal (les mots) compte pour 7%, le para-verbal (le ton, le flux de la parole) pour 38% et le nonverbal (regards, gestuelle, expression du visage, vêtement) pour 55% ; le stagiaire peut en général utiliser dans la vie de tous les jours 10% de ce que le formateur pense avoir dit. Dans le cadre du savoir-faire il faut inclure en amont de l’intervention une préparation minutieuse de celle-ci en allant voir le formateur pour mettre au point le projet de formation (objectif, Diaconat Alsace Infos n°46 - Mars / Avril 2015 enjeu). C’est ensuite à l’intervenant d’apporter tout son savoir faire : •démarrer fort (la première impression est celle qui reste). •progression pédagogique cohérente et pertinente •employer diverses méthodes pédago- giques et les alterner. Il est enfin impératif de procéder à une évaluation de la formation elle-même et du formateur. Page 5 diaconat permanent, concluait cette journée en soulignant qu’il est important que les responsables de formation siègent dans la commission de discernement. Après cela, Mgr François Blondel, évêque de Viviers et référent pour le Jean-Louis VogeLsberger Naissance d’un groupe de prière Témoignage d’Albert Misslen diacre NDLR : Le groupe charismatique de prière du « Cœur de Jésus » de Cernay (68) est connu régionalement, dans notre diocèse, les diocèses voisins, en Suisse et en Pays de Bade, mais aussi dans le reste de la France. C’est le groupe le plus ancien de notre région et l’un des premiers de France. Né en 1972, il rassemble encore aujourd’hui, chaque lundi soir, de 150 à 200 fidèles. Le groupe propose deux fois par an, une soirée de prière pour les malades. Environ 800 personnes, parfois venues par bus, y participent. L’enseignement de la soirée du 22 septembre de cette année a été donné par Mgr Christian Kratz. A l’origine de ce groupe de prière, il y a le Renouveau charismatique et une conversion… En 1972, Albert Misslen gérait un réseau commercial pour une société spécialisée dans la fabrication de composants industriels et grands publics. Son activité l’amenant à être le plus souvent en déplacement, ils avaient convenu, son épouse Madeleine et lui, que c’était exclusivement elle qui organisait leurs congés. Madeleine & Albert en 2007 (l’année précédant le décès de Madeleine) La Rédaction : « Albert comment est né le groupe de prière charismatique de Cernay ? » Albert : « Avant de penser à un groupe de prière, il fallait que je sache que le Renouveau charismatique existe. En 1972, Madeleine bien plus mystique que moi, m’annonce que nous irons passer notre semaine de vacances à Troussures (Oise), où le Père Caffarel, qui avait découvert le Renouveau Charismatique aux Etats-Unis, avait fondé une « école de prière » ! (l’un des premiers groupes charismatiques de prière en France). Le matin de notre arrivée, on nous annonce une retraite en silence. Très peu pour moi, il faut dire que j’étais à l’époque plutôt un chrétien par tradition ! J’ai dit à Madeleine que j’irai déjeuner en ville à midi et que, vu l’imposition du silence, je profiterai de la semaine pour, à partir du lendemain, visiter quelques clients de la région et enfin, que je reviendrai la chercher samedi ! Mais, au cours de la prière de la soirée, la prophétie d’une femme donnait des détails de la vie d’un homme dans lesquels je me suis reconnu, car j’étais seul à les connaître ! Piqué au vif et intrigué, j’ai suivi entièrement la retraite. » « Et ce fut le début d’une véritable conversion ? » Albert : « Oui, on pourrait le dire ainsi. Mais ce ne fut qu’en revenant de la deuxième retraite à Troussures que nous avons décidé Madeleine et moi, de proposer à quelques amis de se retrouver chez nous les lundis soir pour prier. Nous nous retrouvâmes à cinqsix, puis dix, puis en quelques mois à vingt cinq. Là, notre salon n’était plus suffisant et la Sœur Anne-Auguste (des sœurs de Ribeauvillé) nous proposa de nous retrouver dans une de ses salles de classes. Mais, au bout d’un an, avec les nouveaux arrivants, nous fûmes cinquante et la salle de classe fut également trop petite. » « Comment le groupe en est-il arrivé à se retrouver, comme encore au- jourd’hui, à l’église du St-Esprit de Cernay ? » Albert : « D’une façon un peu inattendue. A l’époque, un couple d’amis se moquait allègrement de notre « Batclub » (en alsacien : club de prière). Ce couple était à cette époque assez éloigné de la foi. Un soir le mari me dit que nous devrions quand même « officialiser » l’existence de notre « club » auprès de l’Eglise catholique et nous réunir dans une église, pas dans une école ! En fait, je n’avais pas osé en parler à notre curé, car celui-ci était plutôt de tendance progressiste et le « charismatique » n’était pas dans son style. J’ai donc dit au mari d’aller lui-même en parler au curé. Et il y est allé ! Le curé, d’entrée réticent, finit par lui donner son accord pour que le groupe se réunisse à l’église St-Etienne en été et dans la chapelle sous le presbytère en hiver, tout en disant « si ce truc vient de l’Esprit-Saint, il durera, sinon il s’arrêtera automatiquement ». Le groupe de prière se réunit donc cette année là à l’église St-Etienne, mais en hiver, il ne tenait que difficilement dans la chapelle sous le presbytère. C’est vers la fin des années 70 que le curé nous autorisa à prier tous les lundis soir à l’église du St-Esprit, chauffée en hiver. Nous étions alors régulièrement plus d’une centaine de fidèles à nous retrouver, puis vers 1984 environ 230. » « Madeleine et toi étiez les "Berger et Bergère" du groupe de prière ? » Albert : « Nous l’avons été jusqu’en Diaconat Alsace Infos n°46 - Mars / Avril 2015 Groupe de prière du Cœur de Jésus à l’église du St-Esprit de Cernay, les lundis soir 1985, année où nous nous sommes retirés laissant à Sœur Thiebaut (sœur de Ribeauvillé) la responsabilité de Bergère. Elle le resta jusqu’à sa retraite professionnelle. « Ce furent ensuite ta sœur Jeanne et ton beau-frère Marcel qui devinrent la Bergère et le Berger du groupe. Et ce dernier a continué à se développer. » Albert : « C’est exact. A la fin des années 80, plus de 300 fidèles se retrouvaient chaque lundi soir pendant 2 heures à louer Dieu, intercéder et laisser éclater leur joie de croire en un Dieu Amour. » Actuellement, c’est Marie-Thérése, ma nièce et filleule qui anime les soirées de prière avec beaucoup de talents ». « Albert, tu as été ordonné diacre permanent en 1990, quand as-tu commencé ton cheminement ? » Albert : « Au début des années 80, je voulais m’engager au service de l’Eglise de façon plus concrète. En 1981, les quatre premiers diacres venaient d’être ordonnés dans notre diocèse. Me sentant appelé à un tel ministère, mais encore incertain, j’en ai parlé à Marthe Robin lors d’une retraite à Château Neuf de Galaure. Elle m’a confirmé dans cet appel. Alors en 1982, à l’occasion de ma participation au Congrès charismatique international de Strasbourg, j’ai rencontré le vi- Page 6 caire épiscopal de Strasbourg auquel on m’avait demandé de présenter ma candidature au diaconat. Quand il a su que je venais du rassemblement charismatique, auquel participaient des protestants, des évangéliques et des pentecôtistes, il fut "on ne peut plus" réservé à mon sujet ! Par la suite ma formation diaconale a commencé avec le Père Wolfram à Ottrott et j’ai été ordonné en 1990, à 62 ans. J’ai pris ma retraite professionnelle trois mois après mon ordination. » « Ta lettre de mission te nommait aumônier de l’hôpital de Thann ? » Albert : « C’est exact, comme aumônier dépendant directement du responsable diocésain des aumôniers d’hôpitaux (AH) et comme responsable de la SEM (Service de l’Evangile auprès des Malades) des trois doyennés de Thann, Cernay et Masevaux. Mais, rapidement, j’ai laissé cette dernière mission à mon confrère Jean-Claude Ducottet de Masevaux, car l’aumônerie de Thann me prenait à plein temps. J’ai rempli cette mission d’aumônier d’hôpital pendant 20 ans, jusqu’en 2010, année de mes 80 ans. » « Merci Albert pour ton témoignage » Recueilli par Francis BOLLINGER Le « Renouveau charismatique » est un courant spirituel apparu au sein des églises évangéliques, méthodiste, épiscopalienne, et catholique romaine durant la fin des années 1960, et plus tard au sein des églises orthodoxes. Il entend redonner vigueur aux charismes, ou « dons du Saint Esprit », rapportés par le Nouveau Testament dans le récit de la Pentecôte. Le Renouveau charismatique est caractérisé notamment par le « baptême dans l'Esprit » et par le développement de « dons spirituels » de guérison, de prophétie et de glossolalie. Né aux Etats-Unis, ce courant arriva en France en 1972. Le Renouveau charismatique a donné naissance à de très nombreux groupes de prières et Communautés Nouvelles. Jahrestagung 2015 (Session nationale annuelle) Du 13 au 15 janvier 2015 à Hildesheim Francis BOLLINGER L E thèmE de la Conférence annuelle des délégations diaconales diocésaines d’Allemagne était cette année « La liberté pour le service ». Chaque année (voir dans le DAI n° 45, l’article sur le Diaconat permanent du diocèse de Freiburg) les délégations des 26 diocèses se rencontrent dans un diocèse différent. Chaque délégation est composée en principe du Dé- légué diocésain, du diacre porte-parole (élu par ses pairs pour quatre ans) et de l’accompagnateur spirituel diocésain (prêtre ou diacre spécialement formé à cette mission). Cette année la Conférence a rassemblé environ 86 participants dont quelques invités. Le mardi 15 janvier après-midi, cinq accompagnateurs spirituels ont donné aux participants chacun une « impul- sion »dont nous rapportons ci-dessous la synthèse de deux d’entre-elles. Après l’Eucharistie présidée par Mgr Norbert Trelle, la soirée fut consacrée à la présentation du diocèse hôte. Le mercredi, après les Laudes et une « impulsion »basée sur Lc10, 38-42, fut bordé le thème principal de la rencontre « la liberté pour le service ». Dans l’après-midi, des ateliers de réflexions Diaconat Alsace Infos n°46 - Mars / Avril 2015 Page 7 diocèses. Au cours de cette AG, ont été élus les nouveaux responsables nationaux du diaconat d’Allemagne. Peter Hoefner, responsable régional des diacres de Freiburg et dont le deuxième mandat national de quatre ans arrivait à échéance, n’a pas souhaité se représenter.« C’est beaucoup de travail » a-t-il confié en aparté. La prochaine rencontre nationale aura lieu à Bamberg. ImpuLsIons Quelques accompagnateurs spirituels ont donné chacun un thème de réflexion au cours de la rencontre. Nous en publions deux qui alimenteront aussi nos méditations. et d’échanges abordèrent différents aspects spirituels ou pastoraux du la vie du diacre. Après les vêpres en fin d’après-midi, la soirée fut l’occasion d’une visite « spirituelle » de la cathédrale de Hildesheim. Le jeudi fut consacré aux rencontres spécifiques entre accompagnateurs spirituels d’une part et membres de l’Assemblée générale des représentants (« porte-parole ») des diacres des Construire ses formes de vie «Le lieu où tu te tiens est une terre sainte» (Ex3,5c) Dieu nous parle dans notre vie quotidienne. Il nous rencontre dans les réalités que nous vivons : Là où je suis, là où j’habite, dans mon mode de vie, la terre est sainte. Là Dieu est présent; dans le mariage et la famille, dans le célibat ou le veuvage, au travail ou dans mes loisirs, en vacances ou dans mes engagements bénévoles. C’est dans nos lieux de vie qu’il nous appelle à dire : « Me voici » et à vivre encore et encore en Sa présence. « C’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être» (Ac 17,28) Chacune des facettes de ma vie doit être construite. C’est par elles, que je réponds à Dieu qui m’interpelle et veut pour moi une vie en abondance (cf. Jn 10,10). La vie que je mène, est le reflet de ma spiritualité, de ma vie vivifiée par l’Esprit de Dieu. Comment dans mon mariage se construisent/s’épanouissent nos vies d’homme et de femme? Qu’est-ce qui imprègne et soutient notre vie de famille? Comment mes collègues de travail réalisent-ils que je suis chrétien et diacre? Qui sont mes amis? Quand, où et comment suis-je en intimité avec le Christ, « Toi et moi » ? Comment mes rencontres avec le Christ me permettentelles de construire mes rencontres avec les personnes que je rencontre ? Comment est-ce que j’entretiens les sources et les oasis de ma vie? Etude biblique de Luc 10, 38-42 TroIs ThèmEs dE réfLExIons : « 38 Chemin faisant, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. 39 Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. 40 Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service… » - Quelles attitudes, quelles valeurs et idéaux expriment les acteurs de la scène décrite. - En quelle personne, ou éventuellement en quelles personnes est-ce que je me reconnais ? ----- « … Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service (diaconie) ? Dis-lui donc de m’aider. » - Le récit s’anime avec l’interpellation de Marthe. - Quelle est la motivation de celle-ci et que veut-elle ? - Dans quelle mesure trouvez-vous l’intervention de Marthe (pas) compréhensible/justifiée ? ----- Suite en page 8... Diaconat Alsace Infos n°46 - Mars / Avril 2015 Page 8 « 41 Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. 42 Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. » - Jésus a le dernier mot et celui-ci ne s’adresse pas à Marie, comme souhaité par Marthe, mais à Marthe elle-même. Quels situations opposées sont désignées par Jésus ? - Dans quelle mesure comprenez-vous cette réponse de Jésus comme une (non) critique ? Echanges en petits groupes : Et nous aujourd’hui ? - Quel aspects d’une ou de la spiritualité diaconale découvrez-vous dans ce petit récit ? - Quels suggestions, indications, avertissements recueillez-vous ? - Quand vous pensez à votre action diaconale concrète, quand et comment êtes-vous (plus) « Marthe » et quand et comment êtes-vous (plus) Marie ? Courrier des lecteurs Dans cette nouvelle rubrique, nous ouvrons à nos lecteurs la possibilité de partager à tous, leurs opinions personnelles. Vous trouverez ci-dessous quelques extraits d’un article proposé à un journal régional par Luc Glavesevic, mais non retenu par ledit journal. … Des associations remettent en cause l'enseignement de la religion par des intervenants ou des professeurs payés par l’Éducation nationale. Je m'interroge? En quoi l'enseignement de la religion, fait ombrage, où est un obstacle à la laïcité, laïcité à laquelle je suis moi-même très attaché, puisqu'elle est garante de l'expression de toutes les religions… Je crois que l'enseignement de la religion dans les écoles, collèges, et lycées, que cette religion soit catholique, protestante, juive ou même musulmane, doit être proposé, et non imposé et dispensé par des intervenants ou des pro- fesseurs qui sont aussi témoins de leur foi. Cet enseignement ne peut être que structurant et offrira, des bases saines et solides qui permettront à nos jeunes de faire preuve de discernement dans leur vie future, dans leurs rapports, dans leurs relations avec l'autre, ou lorsque dans des cas extrêmes, ils seront tentés de sombrer dans l'extrémisme. … en Alsace … le dialogue interreligieux se vit pleinement, … catholiques, protestants, juifs et musulmans cohabitent fraternellement et cela dans le respect des convictions de l'autre…. NOMINATIONS Ont été publiées dans « L’Eglise en Alsace » de janvier 2015 les nominations de : MM. Bernard KRUGLER et Jean-Louis VOGELSBERGER nommés diacres délégués, adjoints au responsable du Service diocésain du Diaconat permanent. M. Philippe WASSER nommé aumônier de la P.P.H (Pastorale des Personnes Handicapées). Anniversaires Nous présentons nos meilleurs vœux de bonne santé et de Nouvelle année à nos anciens dont l’anniversaire tombe en mars : BALL Alfred né le 03/03/1935 auprès de Jean-Marie Schiffli, Tél. 03 88 50 62 39 ou courriel : [email protected] ? Célébration des 50 ans du rétablissement du Diaconat permanent : Samedi 20 juin 2015 de 9h à 18h30 à Strasbourg (voir ci-dessous) ? La Fête du Diaconat est annulée, (prévue initialement au Centre Culturel St-Thomas le 3 octobre 2015). Elle est remplacée par la rencontre du 20 juin 2015 avec les diacres des diocèses de la Province Est et des diacres des diocèses voisins d’Allemagne Le bulletin de Diaconat Alsace Infos (DAI) peut vous être envoyé sous forme numérique (pdf) par mail (courriel). Vous évitez ainsi au Service du Diaconat, de vous envoyer un tirage papier. Adressez vos demandes à André Dangel : Tél. : 03.89.81.61.02 ou courriel : [email protected] Impression : ? Recollection des Diacres à Oberbronn : Couvent d’Oberbronn 25-26 avril 2015 ? Rencontres départementales des diacres et de leurs épouses : Pour le Haut-Rhin : samedi 9 mai 2015 à 9 h à la Maison St-Michel Issenheim. Inscriptions pour le repas avant le 2 mai 2015 auprès d’Hubert WISCHNEWSKI, 9 rue des violettes 68510 GEISPITZEN Tél. 03 89 81 63 01 ou courriel : [email protected] Pour le Bas-Rhin : samedi 7 mars 2015 à 9 h Saint Thomas Strasbourg Inscriptions pour le repas avant le 25 février 2015 Wittenheim Agenda
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