D’BEGLEEDHEFT VUN DE FEIERLECHKEETEN ZU HAPPY BIRTHDAY! La brochure jubilaire avec des interviews et des commentaires de partenaires, collaborateurs et clients. L’HISTOIRE DE LA FONDATION EN TEXTE ET EN IMAGES PROGRAMM OP DER SÄIT 18 ! 30 JOER JUGEND- AN DROGENHËLLEF 03 Préface de Dr Claude WEYDERT, Président du conseil d’administration de la Fondation 05 07 Dépendances et stratégies Interview avec Dr Alain ORIGER, Coordinateur National Drogues 30 Joer Jugend- an Drogenhëllef Die Geschichte der Stiftung von Günter Biwersi, stellvertretender Direktor der Stiftung 11 par M. Jean-Nico PIERRE, Directeur de la Fondation Construire l’avenir EIS AARBECHT (DEEL 1) 13 Beratung : Der Ursprungsbereich zwischen inhaltlicher Beständigkeit und formaler Erneuerung 15 Kontakt : Die Arbeit im niedrigschwelligen Bereich 30 JOER - FEIERLECHKEETEN 18 Séance académique Programme du 14 octobre 2016 19 “All inclusive” - Drogenhilfe zwischen Versorgung und Verantwortung Vortrag am 11. November 2016 von Prof. Dr. Heino STÖVER EIS AARBECHT (DEEL 2) 21 Die Geschichte des Methadonprogramms 23 Les Niches : Quand une idée rencontre son public 26 “30 Joer Jugend- an Drogenhëllef” heißt 13 Jahre Service Parentalité 28 Le service médical 29 Accueil & Administratioun : De Support vun der Fondatioun 30 Interview mat enger fréierer Klientin 31 Enquête clients 2016 32 Interview avec la mère d’une fille toxicodépendante 34 Iwwert eis 35 Merci PRÉFACE Cette année, la Fondation jugend- an drogenhëllef fête ses trois décennies d’existence. Créée en 1986, l’association sans but lucratif a changé de statut en 1998 pour devenir une Fondation. Cette brochure vous présente l’évolution de la Fondation au cours des 30 dernières années et vous fournit une vue globale des différents services proposés actuellement aux personnes confrontées à la dépendance. Vous y trouverez des informations sur des pratiques qui ont fait leurs preuves en matière de prévention, thérapies, traitements d’entretien et aide à la survie. Notre approche globale s’adresse tant au corps qu’à l’esprit ainsi qu’à l’entourage du sujet dépendant. Jadis le développement de la Fondation a rapidement pris de la vitesse avec le plan de réduction des risques sanitaires pour lutter contre l’extension de la séropositivité au VIH et de l’hépatite C. Suite à l’engagement de son personnel et en étroite collaboration avec les responsables politiques, elle a su se développer, se régionaliser et diversifier son offre afin de prêter assistance à toute personne ayant un lien avec des assuétudes aux drogues illicites. La prise en charge pluridisciplinaire a permis de proposer aux clients une prise en charge globale, à la fois psychologique, sociale, éducative et médicale. L’enthousiasme, la motivation et la capacité d’adaptation des équipes ont toujours permis de garder le contact avec une clientèle qui continue de changer au cours des années. De même, les critères pour juger du succès d’une prise en charge ont considérablement évolués au cours des années. A force de combattre la dépendance on a fini par vivre avec. Responsabel fir den Inhalt Fondatioun jugend- an drogenhëllef Texter & Verbesserungen Invitéen & Mataarbechter Fondatioun jugend- an drogenhëllef Layout Robi DELVAUX Fondation jugend- an drogenhëllef Fotoen Säit 10 : “Mme la Ministre Lydia MUTSCH” Copyright : MSAN/Luc Deflorenne Säit 30 : “Graffiti - 02Apr11, Paris (France)” Philippe Leroyer : www.flickr.com/philippeleroyer creative commons licence (CC BY-NC-ND 2.0) Säit 33 : “Woman” Radek Szuban : www.flickr.com/photos/r4n creative commons licence (CC BY-NC 2.0) Évidemment, un tel anniversaire nous a donné l’occasion de faire le point et de mesurer le chemin parcouru. Maintenant, il faut continuer et préparer l’avenir, les 30 prochaines années. Les défis et le travail ne manquent pas. Je terminerai ce mot en remerciant tout le personnel de la Fondation, les membres du conseil d’administration et les responsables politiques avec leurs fonctionnaires compétents, pour leur dévouement, leur patience et leur confiance. Säit 34-35 : “Merci” Mike Willshaw : www.flickr.com/freakdog creative commons licence (CC BY-NC-ND 2.0) All aner Fotoen : Robi DELVAUX Fondation jugend- an drogenhëllef Drock (500 Stéck) Dr Claude WEYDERT Président du conseil d’administration de la Fondation jugend- an drogenhëllef 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 3 Nadine, future présidente d’association ENGAGEONS-NOUS AUJOURD’HUI POUR LES GÉNÉRATIONS FUTURES En agence, au 42 42-2000 ou sur bgl.lu BGL BNP PARIBAS S.A. (50, avenue J.F. Kennedy, L-2951 Luxembourg, R.C.S. Luxembourg : B6481) Communication Marketing Juillet 2016 IL N’Y A PAS DE RÊVES TROP GRANDS POUR NOS ENFANTS DANS UN MONDE QUI CHANGE DÉPENDANCES ET STRATÉGIES Interview avec Dr Alain ORIGER, Coordinateur National Drogues, dans le cadre de l’anniversaire des 30 ans de la Fondation jugend- an drogenhëllef 30 Joër Fondation jugend- an drogenhëllef (jdh) : Dr ORIGER, en 30 ans, la politique a-t-elle changé sa façon de voir ses objectifs par rapport aux drogues et aux dépendances ? Dr Alain ORIGER (ao) : Les produits psychoactifs, les façons de consommer ces derniers et les comportements addictifs non liés à la consommation de substances ont changé au cours des dernières décennies ; il est évident que nos réponses doivent constamment rendre compte de cette réalité mouvante. Aussi, l’état de connaissance en matière de produits psychoactifs, de comportements addictifs en général, tout comme de l’efficacité des traitements et des offres de prise en charge spécialisés a également évolué. Une stratégie actualisée de réponse au vaste champ d’action des addictions doit intégrer l’ensemble de ces mutations et approcher le phénomène dans sa globalité tout en mobilisant de façon optimisée les ressources disponibles. jdh : Quels résultats la politique luxembourgeoise a-t-elle atteint en matière de toxicomanie ? ao : Une structuration progressive des stratégies et actions en matière de réponse aux problèmes liés aux drogues et aux comportements addictifs a eu lieu au cours des dernières vingt années. Ceci s’est notamment traduit par l’élaboration et l’exécution de plans d’actions nationaux qui sont basés sur une stratégie globale qui ne se limite pas aux mésusages de drogues illicites, mais qui vise l’ensemble des addictions, soient Nous avons aujourd’hui à l’échelle nationale des offres de traitement et prise en charge diversifiées et accessibles.” elles liées à la consommation de drogues légales, illégales ou à d’autre comportements addictifs. Dans cette approche la con- lence de l’usage problématique de drogues s’est stabilisée au sultation de la société civile, c’est-à-dire des acteurs de terrain, cours des dernières 10 à 15 années et le taux de mortalité due constitue d’ailleurs un acquis précieux. à des surdoses de drogues illicites est en baisse depuis 10 ans. Nous avons aujourd’hui à l’échelle nationale des offres de Ceci dit, dans le domaine qui nous occupe il n’est pas permis de traitement et prise en charge diversifiées et accessibles. En stagner, car les diverses expressions de l’addiction ne le font matière de couverture des traitements de substitution, nous pas non plus. Un nombre important de défis actuels et futurs nous situons en première place au niveau de l’UE, la préva- restent à être affrontés. 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 5 jdh : Comment se situe le Luxembourg un concept abstrait, elle se nourrit de la venter, se développer, se diversifier et par rapport aux autres pays européens diversité des membres qui la composent se régionaliser. Les défis ne manqueront concernant sa politique en matière de mais cette même diversité peut égale- pas, et j’ai tenté d’en esquisser quelques- toxicomanie ? ment constituer un frein à son pouvoir uns. Je pense dans ce contexte égale- d’action. Nos plans d’actions nationaux ment à l’accessibilité accrue des jeunes ao : Je pense sincèrement que le s’appuient en partie sur la stratégie de et moins jeunes à une palette impres- Luxembourg, de par la diversité de ses l’UE mais la nuancent en intégrant les sionnante de produits psychoactifs à stratégies de réponse, se situe parmi les spécificités et besoins nationaux. statuts légaux divers par l’intermédiaire pays de l’UE qui n’ont pas peur d’innover d’Internet ou de divers cryptomarchés en la matière. Aussi, ces dernières dix Il y a également des dossiers, comme par ainsi qu’à l’infiltration et l’expansion de années la recherche au niveau national exemple le phénomène des nouvelles ces produits au niveau des marchés des s’est développée. Par ailleurs, nous étions drogues synthétiques, où nous assistons drogues ‘classiques’ actuelles avec des parmi les premiers pays qui ont soumis à une certaine polarisation des positions répercussions sanitaires et autres encore aussi bien la stratégie que les plans au niveau de l’UE, en partie en raison difficilement prévisibles. d’actions gouvernementaux en matière des situations épidémiologiques, légales de lutte contre les drogues et les addic- et réglementaires fort divergentes d’un Nous allons également déployer avec la tions à des évaluations externes pour pays à l’autre et où l’harmonisation euro- Fondation jugend- an drogenhëllef des objectiver leur impact et adapter ou péenne a à lutter avec ses limites inhér- projets comme le traitement assisté à affiner nos réponses si nécessaire. entes. l’héroïne, une deuxième salle de consommation supervisée dans le sud du pays, De la prévention primaire à la prévention mais aussi des projets comme la prise des dommages et la réduction des ris- en charge de personnes dépendantes ques, nos réponses tentent d‘embarquer vieillissantes en fonction des besoins les personnes concernées là où elles se trouvent à des moments très variables et variés de leur existence et de leur condition, ce qui requiert un réseau et une offre de prise en charge bien développés, collaboratifs et synergétiques. Il y a entretemps des représentants d’autres Etats membres qui se rendent au Luxembourg pour mieux connaître notre approche et sa matérialisation au niveau national. Aussi, nos instruments Les dernières 30 années ont montré que la Fondation a su se réinventer, se développer, se diversifier et se régionaliser .” observés. L’expérience acquise au sein de la Fondation est une alliée précieuse pour le futur, et j’espère que nous allons pouvoir avancer ensemble sur cette même voie qui exigera de l’engagement, de la créativité, parfois de la patience, et souvent de la persévérance pour continuer à œuvrer au bénéfice des personnes concernées. de surveillance épidémiologique et la jdh : Merci Dr Alain ORIGER pour avoir collaboration efficace avec les services apporté ces réponses à nos questions. spécialisés nationaux nous permettent jdh : Comment voyez-vous le rôle de aujourd’hui de reconnaitre plus précoce- la Fondation jugend- an drogenhëllef ment les phénomènes émergents et ainsi comme agent sur le ter- une certaine proactivité en matière de rain ? Quel est d’après planification de mesures futures. vous son apport au cours des 30 dernières jdh : L’harmonisation des politiques euro- années ? péennes en matière de drogues pourraitelle constituer un objectif pour le Grand- ao : Duché de Luxembourg ? jugend- an drogen- ao : Nous sommes fort présents dans les enceintes de l’UE et internationales qui s’attachent aux problèmes liés aux drogues et aux addictions. L’UE n’est pas 6 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef La Fondation hëllef a et aura une raison d’être. Les dernières 30 années ont montré que la Fondation a su se réin- FIR MECH ASS D’JDH IWWERLIEWENSWICHTEG BIS HAUT AN HUET MIR OCH A VILLE SITUATIOUNE GEHOLLEF. Questionnaire Enquête Clients 2016 Kliente-Froebou Emfro 2016 DIE GESCHICHTE DER STIFTUNG VON GÜNTER BIWERSI, STELLVERTRETENDER DIREKTOR D ie folgende Zeitleiste zeigt zum einen markante Entwicklungspunkte Entwicklungspunkte der Fondation jugend- an drogenhëllef und zum anderen wichBereiche und tige Bereiche und Themen Themen, die den « Geist der Zeit » widerspiegeln. Trotz alledem gibt es manche Themen, die die Zeit überdauern. Bereits im Jahr 1983 lud der damals neugegründete « Elternkreis Drogenhilfe anoFamilienministerium : Gesundheitsministerium im Aufbau einer ersten Rahmen des Programms : Drogenberatungsstelle im « Lutte contre le Großherzogtum SIDA et la TOXICOMANIE » Beratungsstelle in Esch/Alzette personelle Verstärkung Eröffnung der Kontaktstelle mit Nachsorgehauses in Luxemburg-Merl 1990 programms in Luxemburg Sommer 1986 : Gründung eines 1989 Beginn des Methadon- 130 Klienten in 6 Monaten 1988 Start des Streetwork Esch Gründung der Beratungsstelle : 1987 26 Veranstaltungen 1986 Öffentlichkeitsarbeit : Geschichte der Stiftung wandern. Konvention mit dem Heroinkonsumenten ein. Auf den vier folgen Seiten können Sie durch 30 Jahre Konvention mit dem Methadon, Drogentote 62% Drogenabhängigen: Welche Rolle spielt die Familie ? » Hauptthemen : AIDS, Spitzentausch, nym » zu einer Konferenz mit dem Thema : « Heilung von 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 7 Minderjährige 1995 Abstinenzdogma wird mehr und mehr in Frage gestellt und durch neue « akzeptierende Angebote » erweitert. Schadensbegrenzung (harm reduction) : Spritzentausch / Methadonvergabe Quellen der Zeitungsauschnitte : Seite 7 (v.l.n.r.) : - Zusammenschnitt aus mehreren Zeitungen, 1990 - “Entstehung ...”, Halbjahresbericht der Stiftung, 1986 - “Jugend- und ...”, Tageblatt, 14. August 1986 Seite 8 (oben v.l.n.r.) : - “Bestrafen oder Helfen?”, Revue, 31. Mai 1995 - “Suchtberodung ...”, Le Quotidien, 22. Februar 1999 - “Fondation ...”, Luxemburger Wort, 21. September 2000 Seite 8 (unten v.l.n.r.) : - Tageblatt, 6. Mai 1995 - “Besuch ...”, Revue, 31. Mai 1995 - “Methadonprogramm”, Tageblatt, 4. August 1997 - “Mehr als ...”, Tageblatt, 1. Juni 1998 - “Répondre à ...”, Luxemburger Wort, 27. Juli 2000 - “Heroin ...”, Trierischer Volksfreund, 24. Juli 1999 Seite 9 (v. oben n. unten) : - “Zufrieden ...”, Luxemburger Wort, 10. Juli 2002 - “Jugend- an ...”, Tageblatt, 23. Januar 2003 Seite 10 (v. links oben im Uhrz.) : - “Betroffene ...”, Luxemburger Wort, 27. Oktober 2012 - “Les toxicomanes ...”, 5. Mai 2015 - “Immer ...” Luxemburger Wort, 31. März 2016 8 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef 1996 1997 1998 1999 2000 Rückfallprophylaxe, 1. Projekt von CANCRINI 1994 Toxikomanie nach 1993 Typologie der 1992 Arbeit im Netzwerk, 1991 Betreutes Wohnen zur Gründung einer Beratungsstelle für Service « Les Niches » Mitarbeit bei der Gründung des CePT Kontaktladens in zur Wiedereingliederung von Konsumenten in Zusammenarbeit mit der A.S.J. Luxemburg “Kontakt 25” Jongenheem (Solidarité Jeunes) und MSF Beginn des Projekts Vorarbeit und Eröffnung eines Vorarbeit und Zusammenarbeit mit Projekt HORIZON : Europäisches Projekt Parentalité im Methadonprogramm, “Distribution controlée d’Héroïne Résignation ou progrès ?“ domicile fixe » Sucht” 2001 2002 2003 2004 de Coordination des Services 20 Jahre Methadon-programm : Intervenants en Toxicomanie) 540 verschieden Patienten in 20 Jahren 2005 2006 Réflexions sur les interventions de 20 Jahre JDH Allgemeinarzt und la JDH en milieu Carcéral in Ettelbrück Eröffnung Beratungsstelle einem Psychiater rue d’Anvers in Luxemburg Jubiläumsjahr : Umzug des Hauptsitzes auf Hauptthemen : Kokain, Safer-use, Médical” mit einem dessen aktuelle Adresse 93, Anfang des “Service 2007 2008 2009 Pilotprojekt : Akupunktur nach dem NADA-Protokoll 2010 im Garten der JDH Trauma, suchtkranken Eltern aufwachsen, Gründung COCSIT (Comité Projekt Bildhaueratelier pour les clients « sans Konferenz : Kinder, die mit 11, rue St. Vincent in Esch/Alzette “Bindung, Teilnahme am ING-Marathon, Umzug der JDH Esch auf die aktuelle Adresse Entzug bei der JDH, Abri Stadt Luxemburg Cannabis, Ambulanter Konvention mit der « Service Parentalité » Beginn des Projekts Elternschaft Hauptthemen : 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 9 2012 2013 2014 Koordination des europäischen Projekts “Leonardo da Vinci” : « Sucht im Alter » Eröffnung der Wohngemeinschaft für alternde Konsumenten « VILLA ARMAND » in Esch/Alzette Kollaboration Maison de l’Europe / ING Marathon / Manternach 2015 2016 Koordination des europäischen « CASA MIA » in Esch/Alzette 2011 für aktuelle und werdende Mütter in Ettelbrück Eröffnung einer Wohngemeinschaft « Contact Nord » neuen Direktors Projekts “Sucht im Alter” neuen Kontaktstelle Einstellung eines in Luxemburg-Kirchberg Abschlusskonferenz des Eröffnung der Projekts “Erasmus+” : « Better Treatment for Aging Drug User » Gründungsmitglied des “Suchtverband Lëtzebuerg” (aus dem früheren COCSIT) Für die kommenden Monate und Jahre stehen weitere Herausforderungen an, wie die Umsetzung des Programms « TADIAM » (heroingestützte Behandlung), die Konkretisierung des Konsumraums mit angeschlossener « offenen Tür » und Beratung in Esch. Beides sind Themen, die seit über 10 Jahren « mehr oder weniger » brisant diskutiert wurden und jetzt « in naher Zukunft » umgesetzt werden sollen. Zudem müssen gemeinsame Strategien entwickelt werden, die geeignete Antworten auf die explosionsartige Ausbreitung von HIV innerhalb der Drogenszene – gerade im letzten Jahr – geben. Günter BIWERSI Stellvertretender Direktor der Fondation jugend- an drogenhëllef 10 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef CONSTRUIRE L’AVENIR PAR M. JEAN-NICO PIERRE, DIRECTEUR DE LA FONDATION. L’ avenir tel qu’il se présente à court et moyen terme est le fruit de réflexions, d’analyses et de visions de collaborateurs, d’administrateurs et de partenaires externes durant ces trente dernières années. Je leur dédie mon profond respect et ma gratitude. L’avenir proche sera marqué par plusieurs évènements majeurs, dont nous serons gestionnaires respectivement coordinateurs : L’ouverture fin 2016 des portes de la Maison de Substitution, dans laquelle notre personnel psycho-médico-social distribuera à notre clientèle les médicaments de substitution dont ils ont besoin. Le traitement à la diacétylmorphine sous forme de comprimés constituera un projet-pilote. Les patients du Programme de Substitution qui sont prévus d’être intégrés à ce programme se caractérisent par les aspects suivants : - La population cible est en premier lieu constituée d’usagers de drogue présentant un mauvais état des veines : l’effet positif de la participation au programme est la diminution de la propagation des maladies transmissibles par le sang ; - Les toxicomanes vieillissants (âgés de plus de 40 ans) ne veulent plus de contact avec le milieu des toxicomanes : l’âge moyen des patients du Programme de Substitution s’élève à 42 ans. Le lancement fin 2016 du projet Erasmus+ « Better Treatment for Aging Drug User » avec des spécialistes européens, pour lequel la Fondation jugend- an drogenhëllef est coordinateur. Le projet a trois objectifs globaux et effectuera les activités suivantes : 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 11 1. L’évaluation des politiques et des services existants pour des toxicomanes vieillissants en Europe ; 2. Le développement des meilleures pratiques et de formation ; 3. La diffusion au niveau national et européen des conclusions. La mise en place d’un système d’activation sociale à partir de 2016 par nos services, pour nos clients, aura plusieurs objectifs : - la structuration du temps libre par des occupations socialement valorisantes qui sont à la mesure des leurs capacités individuelles, tant physiques que psychiques ; - des activités permettant aux clients de sortir de leur (grand) HAUT NACH HUN ECH EN HALT BEI IECH AN DÄR HUDD EMMER EN ROT FIR MECH WANN ECH EEN BRAUCH ! Questionnaire Enquête Clients 2016 Kliente-Froebou Emfro 2016 isolement et, si possible, de rencontrer la population générale (sortir enfin de leur entre- soi). introduction du changement, maintien de la continuité, transformation organisationnelle, réalités socio-économiques, stratégies et visions. Nos collaborateurs, nos administrateurs et nos parties prenantes sauront prendre ensemble les décisions nécessaires pour construire notre avenir. [La Fondation] devra effectuer le grand-écart entre introduction du changement, maintien de la continuité, transformation organisationnelle, réalités socio-économiques, stratégies et visions.” L’ouverture de la salle de consommation supervisée à Esch-sur-Alzette en 2018 permettra la décentralisation et le désengorgement de la concentration de toxicomanes sur le territoire de la ville de Luxembourg. La réalisation d’une Maison Kangourou, par le service Parentalité, prévue en 2018, sera spécialisée dans la problématique de femmes dépendantes de substances illicites, contrairement à des structures classiques de foyers pour femmes au Luxembourg. Il s’agira d’héberger toute mère avec son/ses enfant(s) ou toute future mère toxicomane qui est temporairement incapable de gérer seules certaines difficultés : physiques, psychologiques, sociales, financières, matérielles, éducatives, etc.. A ces nouvelles réalités, drogenhëllef la Fondation jugend- an devra effectuer le grand-écart entre 12 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef Jean-Nico PIERRE Directeur de la Fondation BERATUNG : DER URSPRUNGSBEREICH ZWISCHEN INHALTLICHER BESTÄNDIGKEIT UND FORMALER ERNEUERUNG D ie Beratungsstelle war im Jahr 1986 der Anfang der heutigen Angebotspalette welche die Fondation jugend- an drogenhëllef im Laufe der Jahre aufgebaut hat. Professionelle Hilfe sollte für die betroffenen Konsumenten und Abhängigen von einer “Droge” Lösungswege aufzeigen, wie ein Konsument mit seinem Konsum aufhören, oder sein Leben besser in den Griff bekommen kann. Was kann und soll das ZIEL einer Beratung sein ? Im Prinzip muss nach unserem Verständnis jede Form der Beratung von ihrem Grundsatz her ergebnisoffen sein. Der erste Schritt eines Gesprächs besteht immer darin, die vom Klienten geschilderte Problemlage nachvollziehen zu können, um in einem gemeinsamen Prozess zu möglichen Lösungswegen zu gelangen. Die definitive Entscheidung, welchen der herausgearbeiteten Im Rahmen seiner Entscheidungsfreiheit drückt der Klient Wege der Klient für sein Leben wählt bleibt ihm überlassen. seinen Willen zu einer Zusammenarbeit mit dem professionellen Berater aus oder entscheidet sich für einen anderen Weg. SIE SI FIR LEIT DO, DÉI SOSS EVENTUELL KEEN HUNN ODER AN ENGEM EMFELD SIN WOU KEE «VERSTEESDEMECH» ASS. Kommt es zu einer Kooperation, werden kurz-, mittel- und langfristige Ziele vereinbart, die während des Beratungsprozesses aber noch angepasst oder geändert werden können. „Reden hilft“ und „Beratungsarbeit ist immer Beziehungsarbeit“. So könnte man die Mission einer professionellen Beratung zusammenfassen. Im Laufe der Jahre hat sich die Herangehensweise des Berater- und Therapeutenteams in wesentlichen Linien Questionnaire Enquête Clients 2016 Kliente-Froebou Emfro 2016 nicht verändert. Auf der Basis eines respektvollen, wertschätzenden und diskreten Umgangs mit der vom Klienten präsentierten Situation entwickeln die Berater im Dialog mit der hilfesuchen- 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 13 den Person Strategien, die dieser Person mehr Klarheit und Fall ist von vorneherein gesichert, dass ein Klient einen fes- Selbstsicherheit in ihrer Entscheidungsfindung bringen sollen. ten Bezugstherapeuten bekommt. Es wird ein gemeinsames Arbeitsbündnis vereinbart, welches so lange Bestand hat, bis einer der beiden Seiten Bedenken äußert oder bis auf die offizielle Beendigung in beiderseitigem Einvernehmen. Gemeinsam ist allen Mitarbeitern eine respektvolle, nicht bewertende Grundhaltung gegenüber dem hilfesuchenden Menschen.” Dies tun die Berater und Beraterinnen, die alle eine langjährige Berufserfahrung vorweisen, verbunden mit zahlreichen Fortbildungen in verschiedenen Therapieformen. Gemeinsam ist allen Mitarbeitern - unabhängig von Weiter- und Fortbildung - eine respektvolle, nicht bewertende Grundhaltung gegenüber dem hilfesuchenden Menschen. Damit sind die wichtigsten Voraussetzungen zum Aufbau von gegenseitigem Vertrauen gegeben. Auf dieser Basis sind die Klienten zum größten Teil bereit ihre Problemlage offen darzulegen. Durch ein konstruktives Gespräch gelangen sie zu Wie sieht das Setting einer Beratung aus ? anderen Einschätzungen und Einsichten für ihre zukünftige Lebensplanung. In Bezug auf das Setting, also wo und mit wem die einzelnen Sitzungen stattfinden hat sich das Team über die Jahre immer Wer kann zur Beratung kommen ? wieder den Anfragen und Erfordernissen seitens der Klientel angepasst. In der Regel finden die Beratungssitzungen in unseren Die Beratungsstelle ist grundsätzlich offen für jeden Menschen, Räumlichkeiten in Luxemburg, Esch/Alzette oder Ettelbrück in der im Zusammenhang mit Drogenkonsum und/oder Abhängigkeit einem Zweiersetting Klient/Therapeut statt. Mittlerweile gibt eine Fragestellung hat oder auf der Suche nach der Lösung eines es jedoch verschiedene Entwicklungen, sowohl was den Ort Problems ist. Die anrufende oder anfragende Person wird bei uns als auch was die Zusammensetzung eines Gesprächs angeht. als einen Klienten behandelt, der ein Recht darauf hat, dass sein Im Folgenden gehe ich auf einige weitere Konstellationen von Anliegen wahr- und ernstgenommen wird. Wenn ein Bündnis zur Beratung ein : Zusammenarbeit gefunden ist, wird gemeinsam über die Form und das Setting dieser Zusammenarbeit entschieden. Aufsuchende Arbeit : Die Gespräche finden außerhalb der Beratungsstelle statt, z.B. in Kliniken, im Gefängnis oder in [LA JDH M’APPORTE] LE MOYEN DE M’EXPRIMER TOUT OUVERTEMENT ET TRAVAILLER CERTAINS PROBLÈMES. Gemeinsame Sitzungen finden zum überwiegenden Teil zwischen einem Therapeuten und einem Klienten statt. Auf jeden 14 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef Questionnaire Enquête Clients 2016 Kliente-Froebou Emfro 2016 anderen Institutionen. In begründeten Reflecting Team : Bei diesem Setting wird menarbeitet und Wert auf die Integration Ausnahmefällen ist ein Therapeut auch ein Therapiekollege in einer Beratung von jungen Kolleginnen und Kollegen bereit ein Beratungsgespräch an einem hinzugezogen um seine Meinung und legt. Allen gemeinsam ist eine offene neutralen Ort oder bei einem Klienten zu Einschätzung der Situation mitzuteilen und professionelle Arbeitshaltung. Somit Hause zu vereinbaren. und offene Feedbacks auszusprechen. können komplexe Situationen und Problemstellungen mit den Kollegen und Therapiebegleithund er Therapeutinnen : Eine unser- Familiensitzungen : In diesem Setting Kolleginnen im Rahmen einer Intervision hat einen sind immer mindestens zwei Therapeuten oder Supervision durchgesprochen und Therapiebegleithund in den Gesprächen in einem Gespräch dabei, sowie die die Qualität der Arbeit auf einem hohen mit den Klienten dabei. In den absolut Ursprungs- und/oder Patchwork Familie. Niveau gehalten werden. meisten Fällen wird die Anwesenheit des Abschließend Tieres von der Klientel als angenehm bis reichen, dass das Beratungsteam ein sehr unterstützend wahrgenommen, vor allem erfahrenes und beständiges Team ist, Günter BIWERSI von stark beziehungsgestörten Klienten. das schon seit etlichen Jahren zusam- Leiter der Beratungsstelle möchte ich herausst- KONTAKT DIE ARBEIT IM NIEDRIGSCHWELLIGEN BEREICH Im Jahre 2000 wurde die niedrigschwellige Anlaufstelle der weiter, in die 28, rue Fort Wedell und wurde entsprechend der Fondation jugend- an drogenhëllef in Luxemburg ins Leben Hausnummer auf Kontakt 28 umbenannt. In den folgenden gerufen. Sie befand sich zu diesem Zeitpunkt in der 25, rue Fort Jahren wurde die niedrigschwellige Anlaufstelle in Esch/Alzette Wedell im Bahnhofsviertel der Stadt Luxemburg und trug den (von 1990), an das Konzept des Kontakt 28 angegliedert. Im Namen Kontakt 25. 2006 zog die Anlaufstelle ein paar Häuser Jahre 2014 wurde in Ettelbrück der Contact Nord eröffnet. 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 15 Der niedrigschwellige, offene Bereich der Fondation jugend- zu den Mitarbeitern und bereichert das Vertrauen in eine an drogenhëllef hat zur Grundlage die akzeptanzorienti- Zusammenarbeit. erte Drogenarbeit. Dies hat den Vorteil, dass drogenabhängige Menschen ohne vorherige Terminvereinbarung und/ Menschen mit Drogenproblemen unterscheiden sich untere- oder Abstinenzmotivation, Hilfsangebote nutzen können. Die inander deutlich. Es gibt unterschiedliche und komplexe Niedrigschwelligkeit wird als Methode angesehen, die es ver- Entwicklungsläufe im Konsum von Drogen. Daher bieten nied- einfacht Hilfestellungen für drogenabhängige Menschen anzu- rigschwellige Einrichtungen in ihrem Akzeptanzansatz diverse bieten, die sich gerade oder seit einem längerem Zeitraum, in Angebote an, die sich an die oben genannte Komplexität orien- einer prekären Situation befinden und sich an eine übliche tieren. Damit hat der drogenabhängige Mensch eine Wahlfreiheit Beratungsstelle mit Terminvereinbarung nicht wenden kön- von Angeboten, die er selbstbestimmt annimmt und ihn frei nen. Sogenannte Kontaktläden befinden sich in der Regel in entscheiden lässt, welchen Weg er mit den Angeboten gehen der Nähe der Drogenszene. Im offenen Bereich der Drogenhilfe will, d.h. verbessert er seine Situation mit Drogenkonsum oder wird der Mensch als mündig angesehen. Er trifft seine eigenen strebt er eine Substitution oder sogar eine Abstinenz an. Diese Entscheidungen und übernimmt die Verantwortung für sein Vielfalt an Maßnahmen dient einerseits dem Abbau der „Opfer- Handeln selbst. Unsere Arbeit besteht aus einer offenen und und Klientenrolle“ und hat zur positiven Folge, dass der Nutzer liberalen Drogenerziehung, die notwendig ist, um einen selbst- selbstbestimmt seinen eigenen Weg definiert. kontrollierten und risikoärmeren Umgang mit Drogen unserer Klienten zu erreichen. Die Ziele der 3 Einrichtungen sind folgende : - Minimisierung von Risiken und körperlichen Schädigungen durch „safer-use“ und „safer-sex“ - Gesundheitsprävention - Verbesserung der Lebenssituation durch soziale Unterstützung - Überlebenshilfen Die Beziehungsarbeit ist das zentrale Handlungsinstrument in der akzeptanzorientierten Arbeit. Nach Herwig Lempp (2002) kann jegliche Hilfe den Klienten nur dann weiter bringen, „wenn es zuvor gelungen sei, die für eine gute Zusammenarbeit notwendige Beziehung herzustellen“ (Herwig-Lempp, Beziehungsarbeit ist lernbar. Systemische Ansätze in der sozialpädagogischen Familienhilfe, 2002, S. 42). Dadurch dass die Klienten so akz- Das wichtigste Ziel der niedrigschwelligen Einrichtung ist eptiert werden wie sie sind, ob ungewaschen oder gleich nach die Überlebenshilfe, die dem drogenabhängigen Menschen dem Konsum, wird ihnen ein gewisser Wohlfühlfaktor gestattet. die Möglichkeit gibt in der Szene ohne große Schädigungen Diese Akzeptanz gibt ihnen Sicherheit in ihrer Beziehung zu überleben. Die Kontaktläden, wie der Kontakt 28, Contact Esch und Contact Nord sind ein unverbindlicher Treffpunkt SI HËLLEFE MIR MENG PROBLEMER ZE MEESCHTEREN AM ALLDAG Questionnaire Enquête Clients 2016 Kliente-Froebou Emfro 2016 mit der Möglichkeit sich dort aufzuhalten und/oder Kontakt mit den Mitarbeitern herzustellen. Es können rein existentielle Bedürfnisse wie z.B. Nahrung und Hygiene befriedigt werden. Andererseits unterstützt der Spritzentausch den risikoärmeren Gebrauch von Drogen (harm-reduction). Die weiteren Angebote der drei Kontaktläden bestehen in der Stabilisierung der sozialen Situation des Drogenabhängigen, in dem er bei juristischen, finanziellen, gesundheitlichen und sozialen Problemen beraten und unterstützt wird. In der Mehrheit suchen Männer die Kontaktläden mit einer konkreten Anfrage auf. Die stärkste Altersgruppe liegt zwischen 25 bis 44 Jahren, wobei eine deutliche Verschiebung der 16 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef itet und durchgeführt werden. Im niedrigschwelligen Bereich WANN ET MIR MOL NET GUT GEET, SINN SE DO AN LAUSCHTERE MIR NO, A GEMEINSAM FANNEN MER OCH LÉISUNGEN. Questionnaire Enquête Clients 2016 Kliente-Froebou Emfro 2016 hat die Netzwerkarbeit eine hohe Priorität. Seit dem April 2016 wurde die oben genannte Adresse abgeschafft und die Fondation jugend- an drogenhëllef hat im Juni 2016 das Projekt „adresse de référence“ gestartet, um wie oben beschrieben weiterhin unseren Klienten die Möglichkeit zu geben, sich aus der Drogenszene zu befreien. Mit der „adresse de référence“ will der niedrigschwellige Bereich der Stiftung drogenabhängigen Menschen den Weg aus der Drogenszene erleichtern. Besonders wird den Menschen geholfen, die ohne Adresse im luxemburgischen Sozialsystem keinerlei Anrechte auf Sozialleistungen haben. Diese Adresse wird in der Regel für 6 Monate gewährt und soll innerhalb dieser Zeit den drogenabhängigen Menschen stabilisieren. Mehrheit der Klienten in die Altersgruppe ab 35 Jahren zu erkennen ist. Etwas mehr als die Hälfte der Klienten sind Neben dem niedrigschwelligen Bereich nehmen auch das Luxemburger, gefolgt von Portugiesen. Es fällt auch auf, dass Methadonprogramm sowie die Beratung an diesem Projekt teil. Oftmals vertrauen diese Menschen den Sozialarbeitern 23% der Klienten obdachlos (“SDF” = sans domicile fixe) sind. vorrübergehend die Verwaltung ihres Einkommens an, um Es gilt ein drogenabhängiger Mensch als obdachlos, wenn er die Miete und/oder anfallende Schulden zu bezahlen. Häufig entweder auf der Straße schläft oder in der Notschlafstelle fühlen sich diese Klienten nicht sicher im Umgang mit Geld. Abrigado übernachtet. Da es nur zwei Notschlafstellen im Lande Anderen Klienten werden Hilfestellungen für die Entgiftung gibt (Luxemburg und Esch/Alzette), erklärt sich die erhöhte bzw. eine Therapie gegeben. Diese Hilfestellungen bestehen in Anfrage (49%) in der Hauptstadt. Obdachlos ist in diesem der Regel in der Orientierung und Begleitung zu den entsprech- Falle gleichzusetzen mit „ohne Adresse sein“. In Luxemburg enden Einrichtungen und in Motivationsgesprächen seitens der hat ein Mensch ohne Adresse keinerlei Anrecht auf soziale Mitarbeiter. Unterstützung von seitens des Staates. Er steht ohne Geld und ohne Krankenkasse da. Zukünftige Projekte im niedrigschwelligen Bereich : “Contact ESCH“ : Ein grosses Projekt des Service “Bas-Seuil” ist die Eröffnung des Contact Esch in Esch/Alzette. Der Contact Esch wird neben einem Kontaktladen auch einen Drogenkonsumraum Besonders wird den Menschen geholfen, die ohne Adresse im luxemburgischen Sozialsystem keinerlei Anrechte auf Sozialleistungen haben.” betreiben. “EXCHANGE“ : Nachdem 2014 festgestellt wurde, dass sich weitaus mehr Drogenabhängige als in den Jahren zuvor, mit dem HIV-Virus angesteckt hatte, wurde eine Arbeitsgruppe „MOPUD“ gegründet. Diese Arbeitsgruppe setzt sich zusammen aus verschiedenen Einrichtungen : Fondation jugend- an drogenhëllef, Abrigado (CNDS), HIV-Berodung (Croix-Rouge) und dem Gesundheitsministerium. In einer Pilotphase soll ein Minibus an zwei Abenden in der Woche zwischen 17:00 und Mit einer fiktiven Adresse, früher der „5, Dernier Sol“, die in 21:00 Uhr an verschiedenen Standorten in der Stadt Luxemburg der Regel für 3 Monate erteilt wird, wird versucht, die Person stehen. Mit Hilfe dieser Massnahme sollen Drogenabhängige zu stabilisieren und ihr einen Zugang zur Krankenkasse zu erreicht werden, die nicht mehr zu den bestehenden Strukturen ermöglichen. Zusätzlich kann mit Hilfe dieser Adresse das oder Einrichtungen kommen. Die Pilotphase soll demnächst „revenu minimum garanti– RMG“ beantragt werden um eine starten. Wohnung/Zimmer zu finden. Nach Stabilisierung der existentiellen Bedürfnisse, können dann Weiterorientierungen zu höherschwelligen Bereichen der Fondation jugend- an drogen- Martina KAP hëllef oder anderen Einrichtungen in der Drogenhilfe vorbere- Abteilungsleiterin Kontakt 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 17 LE PROGRAMME DE LA SÉANCE ACADÉMIQUE DU 14 OCTOBRE 2016 Accueil au foyer du centre culturel à partir de 18h00. La partie officielle commencera à 19h00. CENTRE CULTUREL “TRAMSSCHAPP” 49, RUE ERMESINDE LUXEMBOURG-LIMPERTSBERG Mot de bienvenue par Dr Claude WEYDERT Président du conseil d’administration de la Fondation jugend- an drogenhëllef Allocution de Madame Lydie POLFER Bourgmestre de la Ville de Luxembourg Interlude musical : “The Right Time” de Karen Street, interprété par Sax4tett Discours de Monsieur Günter BIWERSI Directeur-adjoint de la Fondation jugend- an drogenhëllef Allocution de Madame Lydia MUTSCH Ministre de la Santé Interlude musical : “Pizzicato Polka” de Johann et Josef STRAUSS, arrangé par Dieter HOLZ, interprété par Sax4tett Discours de Monsieur Jean-Nico PIERRE Directeur de la Fondation jugend- an drogenhëllef e saxo quatuor d Le ax4tett” phones “S de : est composé prano LODEN, So Lynn G ER , Alto Esther WEB or INON, Tén Kevin MASS on yt ar ER , B André HE V Allocution de Monsieur Mars DI BARTOLOMEO Président de la Chambre des Députés Interlude musical : “Happy Birthday”, arrangé par Sam KOOB, interprété par Sax4tett Réception avec accompagnement musical 18 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef “ALL INCLUSIVE“ DROGENHILFE ZWISCHEN VERSORGUNG UND VERANTWORTUNG - 11. NOV. 2016 CENTRE CULTUREL “ARISTON” Empfang ab 18 Uhr. Der Vortrag beginnt um 19 Uhr. 9, RUE PIERRE CLAUDE ESCH-SUR-ALZETTE Ansprache von Frau Vera SPAUTZ Bürgermeister der Stad Esch Vortrag von Prof. Dr. Heino STÖVER Umtrunk zum Abschluss mit musikalischer Begleitung Wissenschaftlicher Werdegang : Seit 2009 Geschäftsführender Direktor des Instituts für Suchtforschung der Fachhochschule Frankfurt am Main (ISFF). Studiengangsleiter des Masterstudiengangs „Suchttherapie und Sozialmanagement in der Suchthilfe“ Seit 2009 Professor an der Fachhochschule Frankfurt am Main (Fachbereich 4 „Soziale Arbeit und Gesundheit“), Schwerpunkt „Sozialwissenschaftliche Suchtforschung“ 2006 - 2007 Vertretungsprofessor mit dem Schwerpunkt Gesundheitsförderung und Prävention im Studiengang „Public Health“ an der Universität Bremen 2006 Außerplanmäßiger Professor 2003 Umhabilitation zum Fachgebiet„Erziehungswissenschaft mit dem Schwerpunkt Gesundheitsförderung und Gesundheitswissenschaften“ 2000 Habilitation an der Carl-von-Ossietzky-Universität Oldenburg 1992 Promotion an der Universität Bremen (Abschluss : Dr. rer. pol.) 1982 Diplomprüfung zum Sozialwissenschaftler. Studium der Sozialwissenschaften an den Universitäten Bremen, Edinburgh und Rotterdam Forschungsschwerpunkte : • Drogenhilfeangebote/-strukturen, Drogenpolitik • Gender-/Männerspezifischer Drogenkonsum und –hilfe • Evaluationen der Wirksamkeit von Hilfeangeboten (Akzeptanz, Inanspruchnahmeverhalten, Adhärenz) innerhalb des Justizvollzugs (international), der Arbeit gesundheitlich-sozialer Institutionen (z.B. Drogen-/Aids-Hilfeeinrichtungen, kommunale/ regionale und auch bundesweite Versorgungsstrukturen) • Entwicklung neuer Interventionskonzepte (z.B. Suchtberatung und –behandlung), sowie Methodenentwicklung (Stärkung von Sozialkompetenz mit Hilfe von peer-involvement/empowermentStrategien) • Planung von bedarfsgerechten Gesundheitsversorgungsstrategien und Praxisentwicklung (international vor allem im Bereich ‘Gesundheitsversorgung gefangener Menschen’) SAVE THE DATE ÜBER PROF. DR. HEINO STÖVER 54, Bd Napoléon 1er L-2210 Luxembourg Tél.: (352) 44 09 51 – 1 [email protected] www.fidcoserv.lu FIDUCIAIRE CONSEIL SERVICE Une approche différente de vos besoins Comptabilité, Conseils en Gestion, Gestions des Salaires, Conseils Fiscaux. DIE GESCHICHTE DES METHADONPROGRAMMS D as Methadonprogramm der Fondation jugend- an 1995 - 1997 drogenhëllef wurde 1989 ins Leben gerufen und Methadonprogramm immer weiter dezentralisiert. Das heisst, wird vom Gesundheitsministerium finanziert. Es bis 1995 war die Methadonverschreibung (durch einen an einem Während dieser Jahre wurde das war Teil eines neuen Projektes zur “Bekämpfung“ Nachmittag arbeitenden Arzt) bzw. die Methadonausgabe in der HIV-Ausbreitung sowie der Drogenproblematik in Luxemburg. den Büros der Fondation jugend- an drogenhëllef in Luxemburg Hier einige Eckdaten und ihre Bedeutung: zentralisiert. Das Gesundheitsministerium erlaubte nun jedem in Luxemburg niedergelassenen Arzt, unter der Einhaltung ver- Juli 1987 Ausarbeitung eines ersten Konzeptes schiedener Bedingungen, (Unterschreibung einer Vereinbarung, Bewilligung) Januar 1989 Festlegung eines Rahmenkonzeptes zur die Methadonverschreibung (und anderer Medikamente) zur Heroinsubstitution. Substitution von Heroin mit Methadon in Luxemburg. Auch die Ausgabe von Methadon beschränkte sich nicht mehr April 1989 Aufnahme des ersten Klienten. Beginn der auf die städtischen Büros der Stiftung. Allen in Luxemburg Pilotphase. Die Klientenzahl war auf 15 Teilnehmer beschränkt, tätigen Apotheken wurde erlaubt an der Methadonvergabe was natürlich nicht ausreichte um der Nachfrage zu genügen. teilzunehmen. So konnte die Zahl der am Programm teilnehmenden Klienten im Laufe des Jahres 1995, mit Unterstützung Januar 1992 Ende der Pilotphase. Erhöhung der Klientenzahl auf 25. Auf der von der Stiftung geführten Warteliste des Gesundheitsministeriums, auf 100 Klienten weiter erhöht werden. warteten zeitweilig über hundert Klienten auf ihre Aufnahme ins Programm. Manche Klienten mussten ein Jahr und länger bis zu ihrer Aufnahme warten. Während dieser langen Wartezeit verstarben leider einige der Klienten. 1994 Im Laufe des Jahres starben bis Dezember sehr viel mehr Menschen an einer Überdosis als in einem vergleichbaren Zeitraum der vergangenen Jahre üblich. Deshalb gab das Gesundheitsministerium grünes Licht um die Zahl der am Methadonprogramm teilnehmenden Klienten, noch vor Jahresende, von 25 auf 50, zu erhöhen. D’JDH HUET MÄR EN NEIT LIEWEN ERMÉIGLECHT. OUNI IECH WÄR ECH NET CLEAN. Questionnaire Enquête Clients 2016 Kliente-Froebou Emfro 2016 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 21 als 1000 verschiedene Klienten (pro Jahr) Methadon oder ein [LA JDH M’APPORTE] UNE STABILITÉ AVEC MON TRAITEMENT DE SUBSTITUTION ET UN SUPPORT MORAL. anderes Medikament welches zur Opiatsubstitution zugelassen ist (Subutex, Suboxone, usw.), verschreiben. Landesweit gibt es 68 Apotheken, welche ein Substitutionsmittel ausgeben können. Dies bedeutet, dass sich seit der Gründung des Programms viel verändert hat. Questionnaire Enquête Clients 2016 Kliente-Froebou Emfro 2016 1998- 2000 Der vorläufige Höhepunkt der Klientenzahl (innerhalb der Stiftung) wurde im Laufe des Jahres 1998 mit landesweit 186 Teilnehmern erreicht. Im Dezember 2000 wurden in unseren städtischen Büros Methadon an 64 Klienten ausgegeben. Somit war die Aufnahmekapazität des Methadonprogramms Luxemburg weit überschritten und die Realisierung einer zweiten Ausgabestelle in Esch/Alzette drängte sich auf, zumal ein Hatten wir über Jahre hinweg der so das Methadonverschreibung Januar 2002 heute nur noch zu einem Bruchteil (ungefähr 10%) an der erhielt die Substitution von Heroin mit Methadon und anderen Medikamenten eine legale Basis. Dieser Umstand erweiterte die Zahl der am nationalen Programms teilnehmenden Ärzte wesentlich. Von jetzt an wurden immer mehr Klienten substituiert ohne zeitgleich mit der Dienststelle der Fondation jugend- an drogenhëllef in Kontakt treten zu müssen. Ausgabe, Monopol Grossteil der Klienten aus dem Süden des Landes kam. Änderung des Drogengesetzes. Hierdurch und das ist Substitutionsprogramm der Fondation jugend- an drogenhëllef Opiatsubstitution in Luxemburg beteiligt. Sehr schnell hat sich das vernetzte Arbeiten mit Ärzten, Apotheken, sowie anderen Sozialinstitutionen und Krankenhäusern sehr bewährt. Aus der Arbeit des Programms heraus erwuchsen unter anderem das Projekt “Parentalité“ und das Projekt “Les Niches” (betreutes Wohnen). Beides sind heute eigenständig arbeitende Abteilungen der Stiftung. Da wir heute nur noch einen Teil der nationalen Opiatsubstitution darstellen sind natürlich auch unsere Teilnehmerzahlen zurück- Während den 27 Jahren Bestehen des Substitutionprogramms wurde es von 720 verschiedenen Klienten durchlaufen.” gegangen. Heute können etwa 40 Klienten in Luxemburg und etwa 25 Klienten in Esch/Alzette gleichzeitig von uns versorgt werden. Die geringere Teilnehmerzahl erlaubt uns auch unsere Arbeitsintensität und damit die Qualität der Arbeit mit dem Klienten zu verbessern. Die Fluktuation der Programmteilnehmer ist von Jahr zu Jahr leicht unterschiedlich. Die Multidiziplinarität des Methadonteams besteht seit Beginn 2003 Eröffnung der zweiten Methadonausgabestelle der in Esch/Alzette. Da im Laufe der Jahre nicht nur Methadon, bis heute weiter. Dazu gehören Psychiater, Allgemeinmediziner, Sozialarbeiter, Psychologen und Paramediziner. sondern auch andere Medikamente (wie z.B. Subutex) zur Opiatsubstitution verabreicht wurden, kam es zu einer Umbenennung des Programms in „Substitutionsprogramm“. 1989 -2016 Während den 27 Jahren Bestehen des Programms wurde es von 720 verschiedenen Klienten durchlaufen. Heute gibt es 148 Ärzte, welche landesweit an mehr 22 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef André DAMJANOVIC Krankenpfleger des Substitutionsprogramms LES NICHES QUAND UNE IDÉE RENCONTRE SON PUBLIC chose d’autre dans fonction de la situation individuelle de un environnement chaque personne ou de chaque famille, il paisible et rassurant. nous importait dès le départ de proposer est durant le printemps L’idée d’une offre de service par le loge- des réponses individualisées, tant que de l’année 2000 qu’est ment naquit finalement assez naturel- faire se peut. Nous ne voulions pas avoir née l’idée de compléter lement, avec tout de suite les précieux un modèle standard de prise en charge, la gamme de services de soutiens du Ministère de la Santé et au client à s’y adapter. Notre leitmotiv la Fondation jugend- an drogenhëllef par assez vite ensuite celui de la Ville de était dès le départ : « c’est au concept à une offre de logements encadrés, accom- Luxembourg. Il est évident que sans s’adapter au client et non le contraire ». pagnés. Ce n’est pas que la demande de aides la meilleure des idées serait restée Une prise en charge d’une mère céliba- la part de nos clients pour des logements longtemps un vœu pieux. Nous avons eu taire avec un nourrisson ne sera pas la convenables n’ait pas existé auparavant, la chance que tel ne fut pas le cas. même que celle d’un toxicomane vieil- C’ que du contraire. Nous avions essayé lissant. des solutions intermédiaires telles que Dans les travaux préparatoires nous avi- avances pour cautions locatives et/ ons conclu que chaque client présentait ou un aspect spécifique quant à sa problé- collaboration avec l’association Wunnengshëllef. matique de logement ; qui n’avait jamais vécu seul, qui ne savait pas gérer un bud- Mais il fallait se rendre à l’évidence get, qui avait besoin d’un accompagne- que ces mesures étaient insuffisantes et ment médical régulier voire intensif, qui que nous avions l’impression de laisser avait juste besoin d’une visite de temps nos clients au milieu du gué. Nous leur en temps. Nous avions évoqué le principe offrions par différentes mesures certains de problématiques de niches. Et déjà le outils d’une réintégration sociale (aide nom était donné, d’abord nom provisoire à la survie, substitution, consultations pendant la phase exploratrice, le nom de médicales et psychologiques, aides à « Niches » est finalement resté et a fini la parentalité, etc.), mais il manquait le par s’imposer. dernier maillon de la chaîne, à savoir celui d’un logement décent et digne, leur Si nous partons du principe qu’il y a des permettant de recommencer quelque problématiques de logement diverses en 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 23 L’idée de base est que la Fondation jugend- an drogenhëllef prend en location des biens immobiliers auprès de propriétaires privés ou d’opérateurs publics pour ensuite les mettre à disposition des clients via un contrat d’hébergement. Ce principe de base et les exigences qui en découlent ne signifient certainement pas que la permissivité, le manque de règles et d’objectifs sont de règle. Que du contraire. Il n’y en a pas beaucoup, pas trop, mais elles sont clairement définies et rappelées régulièrement. En voici les principales : - Pas de consommation problématique de psychotropes : exiger l’abstinence aurait été une hypocrisie qui nous aurait bloqués dans notre travail - Accepter un suivi social : en fonction du moment et de la situation, il sera adapté respectivement assoupli. Le refus de suivi social pourra amener à la fin de la mise à la disposition du logement - Paiement du loyer : il faut que les loyers soient honorés. Si cela Deux points restent à relever : parmi les personnes héber- s’avère difficile pour le client, une gestion financière sera exigée. gées, mais aussi de manière plus générale dans l’ensemble de la population prise en charge par la Fondation jugend- an Par ailleurs, nous avons opté de travailler sur le long terme, le drogenhëllef, nous constatons l’émergence d’un nouveau type très long terme. C’est ainsi que la mise à disposition des loge- de population, celle des toxicomanes vieillissants. Il s’agit de ments n’est pas limitée dans le temps. Nous voulons éviter à « rescapés » âgés de 40 ans et plus, avec des caractéristiques nos clients bénéficiaires un inutile stress et nous sommes bien psychologiques et physiologiques correspondant à celles de conscients que (pratiquement) tous ne retrouveraient pas un personnes de 65 ans et plus dans la population générale. Il logement décent sur le premier marché locatif. va sans dire que ces personnes ont/auront besoin de prises en charge spécifiques, encore à créer. Avec un recul de maintenant plus de 15 ans, nous pouvons affirmer que de l’idée quelque peu idéaliste (“offrir un loge- Un deuxième chantier sur lequel nous serons amenés à tra- ment convenable à une population à la réputation difficile”) est vailler : celui de la nécessité de trouver une occupation qui née une offre de service qui héberge actuellement quelque 70 soit utile, valorisante et adaptée aux capacités de la population adultes et une quinzaine d’enfants, sans que, tout au long de ces avec laquelle nous sommes amenés à travailler. Il est en effet nombreuses années, d’incidents majeurs aient été à déplorer. parfaitement illusoire d’espérer intégrer notre clientèle sur le Que du contraire, en général les enfants restent avec leur(s) premier marché du travail, voire même durablement sur le deux- parent(s), l’état de santé des clients reste au moins stable, voire ième marché du travail. Or la plupart d’entre eux aspirent à avoir s’améliore et les séjours en prison sont quasiment inexistants. une occupation qui donne du sens à leur vie. Si les ressources humaines pour l’encadrement de qualité pouvaient augmenter de manière considérable, nous pourrions Conclusion : sans aucun doute doubler la capacité d’encadrement. Ce n’est certainement pas la demande qui manque. Si pour le premier thème abordé, à savoir celui des logements encadrés, nous pouvons affirmer que sans aucun doute l’idée a EMMER MÉI LEIT FROEN HËLLEF. MAM SELWESCHTE PERSONAL ASS DAT SECHERLECH NET EINFACH WOUBÄI VILL AAL KLIENTEN OP DER STRECK BLÉIWEN. Questionnaire Enquête Clients 2016 Kliente-Froebou Emfro 2016 24 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef rencontré son public, pour les deux autres (toxicomanes vieillissants et occupation), nous nous permettons d’avancer que les idées sont en train de se peaufiner afin de rencontrer leur(s) public(s) qui parfois met un peu de temps à se manifester ou à apparaître clairement. Hervé HICK Chef de service des Niches www.eglux.lu réalisations clé en mains et transformations E.G.LUX S.A. 2 RUE DE LA GARE L-6910 ROODT-SUR-SYRE 26 78 70 72 SEPTIMMO S.A. 2 RUE DE LA GARE L-6910 ROODT-SUR-SYRE 26 78 76 53 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 25 “30 JOER JUGEND- AN DROGENHËLLEF” HEISST 13 JAHRE SERVICE PARENTALITÉ Geschichte: Der „Service Parentalité“ ist 2003 aus dem Methadonprogramm Es wurde klar, dass ein Dienst benötigt würde, der sich um diese Klientelgruppe kümmern und [...] den Fokus aufs Kind setzen musste. heraus entstanden. Durch die kontrollierte Abgabe von Methadon wurden immer mehr drogenkonsumierende Frauen schwanger, denn durch die regelmäßige Einnahme kam es wieder zur Regelblutung und durch die bessere gesundheitliche Versorgung in der Drogenhilfe zu Schwangerschaften. Es wurde klar, dass ein Dienst benötigt würde, der sich um diese Klientelgruppe kümmern und, im Gegensatz zur klassischen Drogenhilfe, den Fokus aufs Kind setzen musste. Anfangs haben 2 Psychologen in Teilzeit die neue Abteilung ins Leben gerufen und die Arbeitsweise der „Parentalité“ entwickelt. W ir haben eine Mutter gefragt, was sie mit dem Service Parentalité verbindet, sie sagte zu uns folgendes: „Puh, euch zu beschreiben ist schwer, ich würde sagen, durch euch haben meine Kinder und ich die Chance bekommen zusammen zu bleiben, obwohl ich Methadon geholt habe und nicht so viel Geld hatte und keine Arbeit. Ihr seid zu uns nach Hause gekommen und habt uns unterstützt. Vorher hatten wir „Junkie-Mütter“ doch nie eine Chance und unsere Kinder waren sofort nach der Geburt weg.“ Zielgruppe: - Schwangere drogenkonsumierende Frauen sowie deren Partner - Alleinerziehende Frauen mit ihren Kindern, die eine aktuelle Drogenerfahrung oder Drogenvergangenheit haben. - Familien mit einem/oder beiden Elternteilen, die eine aktuelle Drogenerfahrung oder Drogenvergangenheit haben. - Eltern, bei denen die Kinder nicht aufwachsen können und Unterstützung brauchen, um Besuchskontakte zu pflegen und eventuell eine Rückführung zu begleiten und zu unterstützen. WAT D’JDH MIR BRUECHT HUET? DASS MENG KANNER KONNTEN BEI MIR OPWUESSEN! Arbeitsweisen: - Co-Intervention : zwei Mitarbeiter arbeiten gemeinsam an einem Fall, damit eine gute Arbeitsaufteilung geschehen und die Verantwortung geteilt werden kann. Es geht immer wieder um das Kindeswohl und deshalb ist die Beobachtung und Beurteilung der Kinder das Wichtigste in unserer Arbeit („vier Augen sehen mehr als 2“). - Hausbesuche und aufsuchende Arbeit : die Beobachtung Questionnaire Enquête Clients 2016 Kliente-Froebou Emfro 2016 26 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef und Unterstützung der Familien kann am besten in ihrem Lebensumfeld erfolgen. Das größte Ziel unserer Arbeit ist [...] die nötige Unterstützung zu geben, um ein Leben ohne ständige professionelle Begleitung erreichen zu können.” Seit Jahren verfügen wir über diesen Personalschlüssel. Wir merken allerdings, dass eine Unterstützung von mindestens einem Posten mehr als sinnvoll wäre, denn gerade die Arbeit mit Kindern stellt uns immer wieder vor viel Verantwortung und vor neue Herausforderungen. Es ist uns nicht möglich, einer Schwangeren oder einem Kind zu sagen, es gebe keine Kapazitäten mehr und sie müssten auf eine Warteliste, bis wir wieder - Begleitung : in Krankenhäusern, zu Frauen-/Kinderärzten, usw. Platz für neue Fälle haben. Was macht die auf der Straße lebende - Netzwerkarbeit : intern in der Fondation jugend- an drogen- Schwangere und wer hat ein „Auge“ auf das Kind, das möglichen hëllef mit den anderen Abteilungen und extern, beispielsweise Gefahren zu Hause ausgesetzt ist, während dieser 3 Monate bis mit Jugendschutz, Hebammen, Diensten der Entbindungskliniken, wir wieder Platz für Neuaufnahmen haben ? Kindergärten, Schule, Kinderheime, Diensten der Pflegefamilienbegleitung, etc. Das größte Ziel unserer Arbeit ist, unseren Familien die nötige - Signs of Safety : eine neue Arbeitsmethode die wir seit 2015 Unterstützung zu geben, um ein Leben ohne ständige professio- anwenden. Bei diesem Ansatz geht es darum, die Sicherheit nelle Begleitung erreichen zu können. der Kinder noch mehr in den Vordergrund zu rücken. Es werden Risiken und Gefährdungen fürs Kind eingeschätzt und dagegen die Sicherheiten gestellt, die eine Familie bieten kann. Ziel ist es Team Parentalité diese Methode grundsätzlich zu benutzen, um das Wohlergehen der Kinder gewährleisten zu können. - Klärung der sozialen Situation : beispielsweise : Unterstützung bei der Wohnungssuche, Sozialhilfeanträge, etc. - Unterstützung und Förderung der Bindung zwischen Mutter/ Vater und Kind. Aktuelle Situation vom Service Parenatalité: Wir arbeiten im Durchschnitt mit 50 Familiensituationen, wobei der Arbeitsaufwand sehr unterschiedlich sein kann. Beispielsweise ist die Betreuung einer jungen Mutter mit Säugling anfangs sehr hoch, mit Hausbesuchen bis zu mehrmals wöchentlich bis hin zu ET ASS ENG ARRICHTUNG WOU ECH D’GEFILL HUNN DASS EE MIR NOLAUSCHTERT. Questionnaire Enquête Clients 2016 Kliente-Froebou Emfro 2016 einer Familie, wo die Kinder schon 6 und 8 sind und wir alle 6 Wochen einen Besuch abstatten. 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 27 SERVICE LE MÉDICAL L e service médical de Les médecins généralistes inter- la Fondation jugend- an viennent dans la substitution du drogenhëllef se compose sujet dépendant, travaillent étroite- actuellement trois ment ensemble avec les services « médecins travaillant mi-temps, dont de Programme méthadone » d’Esch- deux médecins généralistes et un sur-Alzette et de Luxembourg et psychiatre spécialisé en addictologie. s’impliqueront également dans le Leurs activités se répartissent sur futur programme de substitution par les sites d’Esch-sur-Alzette et de la diacétylmorphine de la Fondation Ville de Luxembourg. Chaque méde- jugend- an drogenhëllef. Les médecins cin offre environ 1000 consultations offrent une aide au sevrage, peu- à l’étranger, il organise également par an et une centaine de clients vent faire des examens somatiques, les séjours stationnaires des sujets reçoivent un traitement substitutif. dépistent et traitent un certain désireux de faire un sevrage ou en Les contacts avec les autres services nombre de pathologies associées à état de crise. de la Fondation sont réguliers et l’usage de drogues (dont notamment les médecins participent à diverses les infections virales) et guident les Une addiction est évolutive et insta- réunions d’équipe des autres ser- clients de la Fondation vers des ble. Tout comme le fumeur de tabac, vices, régulièrement ou en cas de structures hospitalières ou ambula- qui est parfois prêt, parfois non, nécessité, ainsi qu’aux supervisions toires de soins appropriées. les usagers de substances illicites internes. Dans la majorité des cas, les sont dans des stades motivation- sujets traités ont été adressé vers nos Le psychiatre intervient dans le cadre nels différents, allant du consom- médecins par les différents services des « diagnostics doubles » (dépen- mateur actif au sujet momentané- de la Fondation, l’approche visée dance + autre trouble psychique) ment abstinent (sous substitution ou étant celle d’une prise en charge plu- souvent présentés par nos sujets, non). Les rechutes sont périodiques ridisciplinaire du client. et il peut proposer une pharmaco- et l’abstinence n’est pas un but en et une psychothérapie. De part son soit. La fin du traitement n’est pas contact étroit avec les services psy- d’emblée à apercevoir, et il faut chiatriques et les structures spé- accepter la dépendance comme une cialisées en addictologie du pays et maladie chronique récurrente, sans La fin du traitement n’est pas d’emblée à apercevoir, et il faut accepter la dépendance comme une maladie chronique récurrente. espérer une « guérison » [LA JDH C’EST UNE] AIDE POUR LES GENS QUI PRENNENT DE LA DROGUE ET POUR LES GENS QUI ONT BESOIN D’UN SUIVI APRÈS AVOIR LAISSÉ LA DROGUE. ni d’arriver à un sevrage définitif. Les médecins de la Fondation jugend- an drogenhëllef travaillent donc dans une logique de réduction des risques associés à la consommation de substances, risques personnels (phy- Questionnaire Enquête Clients 2016 Kliente-Froebou Emfro 2016 siques, psychiques et sociaux) et risques pour autrui. Ils peuvent aider 28 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef dans la prévention de la rechute dans le cas d’une absti- Les médecins font donc partie intégrante de la prise en nence totale, offrir des sevrages en ambulatoire et organ- charge du sujet dépendant. De part leur disponibilité et de iser des cures de désintoxication (au Luxembourg et à part la prescription récurrente de produits de substitution, l’étranger). ils suivent l’évolution du toxicomane d’une façon proche et soutenue, réussissent à établir une relation de confiance En accompagnant le client dépendant, les médecins de la avec lui et peuvent viser une approche globale de sa santé. Fondation aident à réduire significativement sa consommation et évitent que sa vie ne se détériore davantage. La santé du toxicomane se retrouve améliorée, ce qui Dr Esther WEBER, Dr Nawal BENZERGA conduira un certain nombre sur le chemin de l’abstinence Médecins généralistes et d’autres à réduire les aléas de santé associés à leur Dr Jean-Marc CLOOS consommation. Psychiatre - Addictologue ACCUEIL & ADMINISTRATION DE SUPPORT VUN DER FONDATIOUN E t ass elo e Joer hir dass fir déi Hand voll Mataarbechter aus dem administrative Beräich, déi bis ewell ënnert der Leedung vun der Direktioun stoungen, en eegene Service gegrënnt ginn ass. Dëst hat folgend Ursaachen : Als éischt kennen eis zwee Direkteren hir Zäit an Energie elo op aner Dossier’en asetzen, an als zweet erméiglecht dat déi zwee Beräicher zesummen ze geréieren an eng méi enk Kollaboratioun ze bidden. Dëst ënnersträicht awer och d’Wichtegkeet vun dësem neien Service “Accueil & Administration”, deen eng ënnerstëtzend Funktioun fir aner Servicer vun der Fondation jugend- an drogenhëllef duerstellt. Den Accueil gëtt op zwee Sitte garantéiert, zu Lëtzebuerg an zu Esch/Uelzecht a besteet aus 3 Sekretärinnen. Hei ginn d’Klienten an d’Visiteuren orientéiert an informéiert, Rendez-vous’en organiséiert, de Courrier an de Stock geréiert. Ma och d’Uriff op eis Telefonszentral ginn hei entgéintgeholl. An der Administratioun ginn d’Bicher vun der Fondatioun gehalen an d’Flux’en vun de Bankkonten a Keesse kontrolléiert, dorënner falen och d’Gestiounen d’Personal, d’Technik vun de Gebailechkeeten, d’Informatik an d’Telefonnen. Hei ginn och d’Relatiounen zu de Fournisseur’en vun der Fondatioun geréiert. vun eise Klienten. Zesumme mat der Direktioun an den anere Servicer ginn hei d’Ausgaben an d’Subventiounen aus de Konventioune kontrolléiert an d’Joresbudget’e realiséiert. Dernieft verwalt d’Administratioun och nach Robi DELVAUX Chef de service Accueil & Administration 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 29 INTERVIEW MAT ENGER FRÉIERER KLIENTIN 30 Joër Fondation jugend- an drogenhëllef (jdh) : Annette*, ziel eis weg. e besschen iwwert däi Parcours. Annette M.* (am) : Also ugefaangen hunn ech mat 23 Joer Zigaretten ze fëmmen. Dunn esou am Joer 1995 war ech vill mat Kollegen déi gekifft a gekokst hunn. Ech selwer hunn näischt konsuméiert awer mat mengem Kolleg Gras a Shit verkaaft. Dat ass dunn esou weidergelaf e puer Joer, awer elo weider näischt Dramatesches. Well weider keng Ënnerstëtzung vu menger Famill do war hunn ech vill Leit frequentéiert déi guer net gutt fir mech waren, an sou géint 1999 hunn ech mat mengem deemolege Frënd ugefaange mat Koks fëmmen an no e puer Méint Héroïn blowen. Well kee vun eis geschafft huet hu mir eis mat klengen Dealereien iwwer Waasser gehale bis mir gepëtzt gi sinn an ech dunn 4 Joer Prisong krut. No zwee Joer Prisong sinn ech eraus komm an hunn dunn de Papp vu mengem Meedche kenne geléiert a sinn och a Kontakt komm mat der Fondation jugend- an drogenhëllef an hat Gespréicher mat Professionelle vun der Fondatioun. Am Prisong hat ech vill Gespréicher mat engem Therapeut. Mam Papp vu mengem Meedchen hunn ech ugefaangen ze sprëtzen, asw. Hien war scho Joren an der Szene. No 2 Joer Bezéiung sinn ech schwanger ginn an hu mech vun him getrennt. an deen hat näischt mat Drogen ze dinn an eng Mordsgedold mat mir. No der Gebuert vu mengem éischte Jong hunn ech nach dräi Méint Methadon geholl a si vun do un clean, dat heescht keng Drogen a keen Alkohol. De klengen huet och kee Sevrage gemaach, mäin éischt Kand jo. Gehollef huet mir meng Famill, dat heescht mäin Mann a meng Kanner, ouni si wär ech elo net do wou ech sinn, an e gudde Kontakt mat verschidde Persounen aus der Fondation jugend- an drogenhëllef waren eng grouss Ënnerstëtzung an Hëllef! Nach eng Kéier villmools Merci!! jdh : Villmools Merci, Annette*, dass du esou léif wars eis op e puer Froen ze äntweren. Et war net einfach fir dech no esou laanger Zäit nees deng Vergaangenheet en Revue ze passéieren. Mir wënschen dir an denger Famill alles Guddes fir är gemeinsam Zukunft. Gehollef huet mir meng Famill, [...] ouni si wär ech elo net do wou ech sinn [...]” jdh : Wat huet dir gehollef de Wee ze goen deens du haut ageschloen hues? am : Ech sinn an de Methadonprogramm, an de Projet Parentalité an de Projet Niches komm. Ech hunn dat duerchgezunn, mat vill Rendez-vous’en a Gespréicher, krut eng Wunneng, asw. Den Interview gouf vun der Madame Carmella KLESTADT gefouert. * Fir d’Anonymitéit ze garantéieren gouf den Numm vun der Klientin ersat. [LA JDH M’APPORTE] LA CONFIANCE EN MOI, LE BONHEUR D’ÊTRE CLEAN; POUVOIR OFFRIR LE MEILLEUR À MON ENFANT. Mat vill “des hauts et bas” ass et ëmmer weider a besser gaang ! Dunn hunn ech de Papp vu menge Jonge kennegeléiert 30 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef Questionnaire Enquête Clients 2016 Kliente-Froebou Emfro 2016 ENQUÊTE CLIENTS 2016 Nous vous êtes certainement demandé d’où provenaient a) Quelle fonction a pour vous la Fondation jugend- an les citations de clients que vous trouvez sur la majeure drogenhëllef ? partie des pages dans cette brochure ? Elles proviennent b) Qu’est-ce que la Fondation jugend- an drogenhëllef vous d’une enquête clients que nous avons effectuée en sep- apporte-t-elle ? tembre 2016. Durant ce mois, nous avons distribué des c) Que pourriez-vous dire à la Fondation jugend- an drogen- questionnaires à nos clients, portant 3 questions : hëllef ? Ils ont pu y répondre de façon anonyme. Nous avons récolté les réponses de plus de 30 clientes et clients différents. La plupart apprécient surtout le relationnel, l’écoute et le support moral. Certaints mettent l’accent sur l’aide à l’intégration sociale ou la stabilité qu’ils obtiennent. D’autres réclament une plus grande discretion, des horaires étendus (surtout le weekend) ou tout simplement plus de personnel à leur écoute. Tout au long de cette brochure, nous vous invitons à retrouver une sélection plus ou moins représentative de leurs déclarations. À cette occasion, nous souhaitons également remercier tous nos clients pour leur francs retours que nous apprécions vivement. L’équipe d’organisation des festivités “30 Joer jugend- an drogenhëllef” INTERVIEW AVEC LA MÈRE D’UNE FILLE TOXICODÉPENDANTE 30 Joër Fondation jugend- an drogenhëllef (jdh) : Madame L.*, d’être comprise. Avoir un endroit où on peut aller dans les comment êtes-vous entrée en contact avec la Fondation jugend- moments difficiles et sentir qu’on n’est pas seule. Savoir aussi an drogenhëllef ? que notre enfant a un endroit où il est aidé et traité avec respect. Madame L.* (ml) : Ma fille a pris des drogues. Elle est allée faire jdh : Comment réagit l’entourage ? un sevrage à 20 ans et le médecin l’a orientée vers la Fondation jugend- an drogenhëllef. Au début, ma fille y est allée seule et ml : On essaie tout d’abord de camoufler le problème. J’ai préve- ensuite, elle m’a motivée d’y aller aussi. Il y avait un blocage nu le père de ma fille, mais il s’est retiré ; il ne s’est occupé de entre nous ; on n’arrivait plus à se parler. Ma fille voulait me rien. Je n’ai parlé à personne d’autre de la famille. Je ne voulais protéger en ne me disant pas ce qu’elle faisait. J’avais beaucoup pas être une charge pour eux. Ma fille s’est retirée des membres de questions : comment me conduire avec ma fille, comment lui de la famille. Quand on les rencontrait, ils étaient plutôt mal à parler. Je me sentais coupable de ce qui lui arrivait et je voulais l’aise. Ils savaient et je savais qu’ils savaient, mais on n’en parlait savoir si j’agissais bien. Le médecin m’avait dit de mettre ma pas. Au travail, je devais fonctionner. Je n’ai rien dit sauf à mon fille à la porte, mais je ne pouvais pas le faire. A la Fondation, ils patron qui m’a toujours donné congé quand j’en avais besoin. ne m’ont pas dit que je devais le faire, mais que je pouvais agir Mon partenaire me soutenait, mais on n’en parlait pas trop. Il selon mes sentiments, évidemment jusqu’à mes propres limites fallait vivre aussi ! Je ferais pareil maintenant si c’était à refaire. et de lui dire que j’avais besoin d’elle. J’ai fait des entretiens individuels pour avoir des conseils, du soutien et pour ne pas jdh : Qu’est-ce que la Fondation jugend- an drogenhëllef vous devenir co-dépendante. a apporté ? ml : Elle m’a apporté un grand soutien. Elle m’a aidée à voir ce qui était juste ou faux, quand je ne savais plus ; elle m’a donné du courage et a évité que je ne me sente trop seule. C’était mon On a besoin [...] d’un endroit où on peut parler de tout, de ce qu’on ressent, de ce qu’on pense, de ce qu’on redoute.” jdh : De quoi a besoin une mère d’un enfant qui consomme des drogues ? ml : On a besoin d’un soutien de personnes neutres et professi- ancre de secours! Elle m’a également permis de mettre un cadre à ma fille : pas de drogues à la maison, pas d’inconnus. J’ai pu SÄIT ECH BEI DER JDH SIN, HUN ECH PLUS OU MOINS EN BESSEREN EQUILIBER AM LIEWEN. onnelles ; d’un endroit où on peut parler de tout, de ce qu’on ressent, de ce qu’on pense, de ce qu’on redoute. On a besoin d’une personne qui sait écouter et chez laquelle on a l’impression 32 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef Questionnaire Enquête Clients 2016 Kliente-Froebou Emfro 2016 jdh : Qu’auriez-vous encore aimé avoir viennent pas toujours. Mon sentiment de comme aide ou comme soutien ? culpabilité m’a donné de l’énergie pour soutenir ma fille. Même si un enfant con- ml : Non, rien. Je voulais préserver mon cocon. J’ai souvent refoulé ma peur. Ne pas y penser tout le temps. Fonctionner aussi pour ma fille. Je voulais juste que ma fille guérisse ! somme des drogues, il faut partager des moments positifs avec lui-même s’il est intoxiqué. J’ai pu entreprendre des choses avec ma fille. Plus tard, on repense à ces bons moments passés ensemble et cela fait du bien. Il faut éviter de ne considérer son enfant que comme un consommateur. Le con- Je dirais aux parents d’être là pour leurs enfants, de les écouter et de les soutenir.” trôler constamment n’apporte rien, car souvent on sait qu’il consomme. Lui dire également qu’on l’aime et qu’on est là pour lui. jdh : Merci Madame L.* pour cet entretien. L’interview a été réalisée par Madame Ariane MOYSE. * Pour garantir l’anonymat, les noms ont été remplacés. jdh : Que pourriez-vous suggérer aux autres parents ? ramener les seringues usées de ma fille à la Fondation. Cela m’a rassuré de savoir que ma fille était entre de bonnes mains. Quand elle a décidé d’entrer au ml : Je dirais aux parents d’être là pour leurs enfants, de les écouter programme méthadone de la Fondation et de les soutenir s’ils jugend- an drogenhëllef, c’était un grand sont de bonnes per- soulagement pour elle et pour moi. Avant sonnes. Que les par- elle a fait plusieurs sevrages à domicile ents aient une place ou à l’hôpital et des thérapies station- pour en parler et aient naires, mais elle a toujours rechuté. Le des réponses à leurs programme méthadone lui a donné plus questions même si les de stabilité et a évité les hauts et les bas. réponses ne leur con- LA JDH M’A AIDÉ DANS PLEIN DE DOMAINES : SEVRAGE, APPARTEMENT, GROSSESSE, PSYCHOLOGIQUEMENT. Questionnaire Enquête Clients 2016 Kliente-Froebou Emfro 2016 IWWERT EIS De Verwaltungsrot vun der Fondation jugend- an drogenhëllef setzt sech, op den 1. Oktober 2016, wéi folgend zesummen : President Dr. Claude WEYDERT Dr. Yves LAMMER Vize-President Trésorier Nicolas RITTER SekretärinGitta ROSE Memberen Andrée BRAUN Thérèse MICHAELIS Jean-Paul NILLES Catherine THINNES D’Fondation jugend- an drogenhëllef zielt, op den 1. Oktober 2016, folgend Mataarbechter : Freddy ANDRÉ, Psycholog Anne DUPONT, Assistante sociale Jean-Nico PIERRE, Direkter Dr. Nawal BENZERGA, Generalistin Laura GANSEN, Bénévole Philippe PINÇON, psychiatr. Infirmier Katja BERG, Assistante sociale Serge GRISSIUS, Assistant social Cathy REUTER, Éducatrice graduée Günter BIWERSI, Pädagog a Bia HARIZI, Aide-Comptable Dr. Anne-Laure RICARD, Generalistin Hervé HICK, Assistant social Martine RIES, Assistante sociale Susanne BRÜNNET, Assistante sociale Martina KAP, Psychologin Marie-Anne ROESGEN, Pédiatr. Infirmière Anja CHRISTEN, Assistante sociale Carmella KLESTADT, Psychologin Peggy RUWET, Assistante sociale Dr. Jean-Marc CLOOS, Psychiater Giselle LAFONTAINE, Assistante sociale Birgit SCHULLIGEN, Comptable André DAMJANOVIC, Infirmier Robert LAMBORELLE, Psycholog Peter SCHUMANN, Pädagog Gaby DAMJANOVIC, Psychologin Michelle LIMPACH, Sekretärin Sandra SEYLER, Infirmière Jo DEHENAIN, Infirmier Luis LOURENÇO, Aidant social Julia STEGMANN, Pädagogin Robi DELVAUX, Admin. Mataarbechter Nadia LUCAS, Assistante sociale Cécile TEUTSCH, Éducatrice graduée Dietmar DENZEL, Pädagog Pascale MICHELY, Aide-Comptable Pol THOMÉ, Assistant social Sonia DIAS RAMA, Éducatrice graduée Ariane MOYSE, Psychologin Déborah TOKARZ, Assistante sociale Zoran DIMITRIJEVIC, Techniker Catherine NEISIUS, Sekretärin Dr. Esther WEBER, Generalistin stellvertriedenden Direkter 34 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef MERCI un eis Partner a Sponsoren, an all déi, déi eis 30 Joer Feierlechkeeten erméiglechen E ganz spezielle Merci fir déi PATRONAGE grouss dem Ënnerstëtzung gëllt Gesondheetsministère, deen de Patronage vun eise Feierlechkeeten iwwerholl huet. PARTNER M. Jacques CUVELIER ÉIERECOMITÉ STREFF CACTUS S.A. DONATEUR’EN DE BUEDEMLEËR S.à.r.l Dr Michel WELTER MAT DER FRËNDLECHER ËNNERSTËTZUNG VUN 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 35 Avoir plus de moments précieux en famille Open : vous couvrez tous les besoins de votre famille avec un seul abonnement et une facture unique. Conditions en shop et sur orange.lu Open Mobile + Fixe + Internet + TV
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