happy birthday! - Jugend

D’BEGLEEDHEFT VUN DE FEIERLECHKEETEN ZU
HAPPY
BIRTHDAY!
La brochure jubilaire
avec des interviews et des
commentaires de partenaires,
collaborateurs et clients.
L’HISTOIRE DE LA
FONDATION EN TEXTE
ET EN IMAGES
PROGRAMM OP DER SÄIT 18 !
30 JOER JUGEND- AN DROGENHËLLEF
03 Préface
de Dr Claude WEYDERT, Président du conseil d’administration
de la Fondation
05 07
Dépendances et stratégies
Interview avec Dr Alain ORIGER, Coordinateur National Drogues
30 Joer Jugend- an Drogenhëllef
Die Geschichte der Stiftung
von Günter Biwersi, stellvertretender Direktor der Stiftung
11
par M. Jean-Nico PIERRE, Directeur de la Fondation
Construire l’avenir
EIS AARBECHT (DEEL 1)
13 Beratung : Der Ursprungsbereich
zwischen inhaltlicher Beständigkeit und
formaler Erneuerung
15 Kontakt : Die Arbeit im niedrigschwelligen Bereich
30 JOER - FEIERLECHKEETEN
18 Séance académique
Programme du 14 octobre 2016
19 “All inclusive” - Drogenhilfe zwischen Versorgung
und Verantwortung
Vortrag am 11. November 2016 von Prof. Dr. Heino STÖVER
EIS AARBECHT (DEEL 2)
21
Die Geschichte des Methadonprogramms
23
Les Niches : Quand une idée rencontre son public
26 “30 Joer Jugend- an Drogenhëllef” heißt 13 Jahre
Service Parentalité
28 Le service médical
29 Accueil & Administratioun : De Support vun der
Fondatioun
30 Interview mat enger fréierer Klientin
31 Enquête clients 2016
32 Interview avec la mère d’une fille toxicodépendante
34 Iwwert eis
35 Merci
PRÉFACE
Cette année, la Fondation jugend- an drogenhëllef fête ses trois décennies d’existence.
Créée en 1986, l’association sans but lucratif
a changé de statut en 1998 pour devenir
une Fondation. Cette brochure vous présente
l’évolution de la Fondation au cours des 30
dernières années et vous fournit une vue globale des différents services proposés actuellement aux personnes confrontées à la dépendance. Vous y trouverez des informations sur
des pratiques qui ont fait leurs preuves en matière de prévention,
thérapies, traitements d’entretien et aide à la survie. Notre approche
globale s’adresse tant au corps qu’à l’esprit ainsi qu’à l’entourage du
sujet dépendant.
Jadis le développement de la Fondation a rapidement pris de la
vitesse avec le plan de réduction des risques sanitaires pour lutter
contre l’extension de la séropositivité au VIH et de l’hépatite C. Suite
à l’engagement de son personnel et en étroite collaboration avec les
responsables politiques, elle a su se développer, se régionaliser et
diversifier son offre afin de prêter assistance à toute personne ayant
un lien avec des assuétudes aux drogues illicites. La prise en charge
pluridisciplinaire a permis de proposer aux clients une prise en
charge globale, à la fois psychologique, sociale, éducative et médicale. L’enthousiasme, la motivation et la capacité d’adaptation des
équipes ont toujours permis de garder le contact avec une clientèle
qui continue de changer au cours des années. De même, les critères
pour juger du succès d’une prise en charge ont considérablement
évolués au cours des années. A force de combattre la dépendance on
a fini par vivre avec.
Responsabel fir den Inhalt
Fondatioun jugend- an drogenhëllef
Texter & Verbesserungen
Invitéen & Mataarbechter
Fondatioun jugend- an drogenhëllef
Layout
Robi DELVAUX
Fondation jugend- an drogenhëllef
Fotoen
Säit 10 : “Mme la Ministre Lydia MUTSCH”
Copyright : MSAN/Luc Deflorenne
Säit 30 : “Graffiti - 02Apr11, Paris (France)”
Philippe Leroyer :
www.flickr.com/philippeleroyer
creative commons licence (CC BY-NC-ND 2.0)
Säit 33 : “Woman”
Radek Szuban : www.flickr.com/photos/r4n
creative commons licence (CC BY-NC 2.0)
Évidemment, un tel anniversaire nous a donné l’occasion de faire le
point et de mesurer le chemin parcouru. Maintenant, il faut continuer
et préparer l’avenir, les 30 prochaines années. Les défis et le travail
ne manquent pas.
Je terminerai ce mot en remerciant tout le personnel de la Fondation,
les membres du conseil d’administration et les responsables politiques avec leurs fonctionnaires compétents, pour leur dévouement,
leur patience et leur confiance.
Säit 34-35 : “Merci”
Mike Willshaw : www.flickr.com/freakdog
creative commons licence (CC BY-NC-ND 2.0)
All aner Fotoen :
Robi DELVAUX
Fondation jugend- an drogenhëllef
Drock
(500 Stéck)
Dr Claude WEYDERT
Président du conseil d’administration
de la Fondation jugend- an drogenhëllef
30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 3
Nadine,
future présidente d’association
ENGAGEONS-NOUS AUJOURD’HUI
POUR LES GÉNÉRATIONS FUTURES
En agence, au 42 42-2000 ou sur bgl.lu
BGL BNP PARIBAS S.A. (50, avenue J.F. Kennedy, L-2951 Luxembourg, R.C.S. Luxembourg : B6481) Communication Marketing Juillet 2016
IL N’Y A PAS DE RÊVES TROP
GRANDS POUR NOS ENFANTS
DANS UN MONDE QUI CHANGE
DÉPENDANCES ET
STRATÉGIES
Interview avec Dr Alain ORIGER,
Coordinateur National Drogues, dans le
cadre de l’anniversaire des 30 ans de
la Fondation jugend- an drogenhëllef
30 Joër Fondation jugend- an drogenhëllef (jdh) : Dr ORIGER,
en 30 ans, la politique a-t-elle changé sa façon de voir ses
objectifs par rapport aux drogues et aux dépendances ?
Dr Alain ORIGER (ao) : Les produits psychoactifs, les façons de
consommer ces derniers et les comportements addictifs non
liés à la consommation de substances ont changé au cours des
dernières décennies ; il est évident que nos réponses doivent
constamment rendre compte de cette réalité mouvante. Aussi,
l’état de connaissance en matière de produits psychoactifs, de
comportements addictifs en général, tout comme de l’efficacité
des traitements et des offres de prise en charge spécialisés a
également évolué. Une stratégie actualisée de réponse au vaste
champ d’action des addictions doit intégrer l’ensemble de ces
mutations et approcher le phénomène dans sa globalité tout
en mobilisant de façon optimisée les ressources disponibles.
jdh : Quels résultats la politique luxembourgeoise a-t-elle
atteint en matière de toxicomanie ?
ao : Une structuration progressive des stratégies et actions
en matière de réponse aux problèmes liés aux drogues et
aux comportements addictifs a eu lieu au cours des dernières
vingt années. Ceci s’est notamment traduit par l’élaboration
et l’exécution de plans d’actions nationaux qui sont basés sur
une stratégie globale qui ne se limite pas aux mésusages de
drogues illicites, mais qui vise l’ensemble des addictions, soient
Nous avons aujourd’hui à
l’échelle nationale des offres de
traitement et prise en charge
diversifiées et accessibles.”
elles liées à la consommation de drogues légales, illégales ou
à d’autre comportements addictifs. Dans cette approche la con-
lence de l’usage problématique de drogues s’est stabilisée au
sultation de la société civile, c’est-à-dire des acteurs de terrain,
cours des dernières 10 à 15 années et le taux de mortalité due
constitue d’ailleurs un acquis précieux.
à des surdoses de drogues illicites est en baisse depuis 10 ans.
Nous avons aujourd’hui à l’échelle nationale des offres de
Ceci dit, dans le domaine qui nous occupe il n’est pas permis de
traitement et prise en charge diversifiées et accessibles. En
stagner, car les diverses expressions de l’addiction ne le font
matière de couverture des traitements de substitution, nous
pas non plus. Un nombre important de défis actuels et futurs
nous situons en première place au niveau de l’UE, la préva-
restent à être affrontés.
30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 5
jdh : Comment se situe le Luxembourg
un concept abstrait, elle se nourrit de la
venter, se développer, se diversifier et
par rapport aux autres pays européens
diversité des membres qui la composent
se régionaliser. Les défis ne manqueront
concernant sa politique en matière de
mais cette même diversité peut égale-
pas, et j’ai tenté d’en esquisser quelques-
toxicomanie ?
ment constituer un frein à son pouvoir
uns. Je pense dans ce contexte égale-
d’action. Nos plans d’actions nationaux
ment à l’accessibilité accrue des jeunes
ao : Je pense sincèrement que le
s’appuient en partie sur la stratégie de
et moins jeunes à une palette impres-
Luxembourg, de par la diversité de ses
l’UE mais la nuancent en intégrant les
sionnante de produits psychoactifs à
stratégies de réponse, se situe parmi les
spécificités et besoins nationaux.
statuts légaux divers par l’intermédiaire
pays de l’UE qui n’ont pas peur d’innover
d’Internet ou de divers cryptomarchés
en la matière. Aussi, ces dernières dix
Il y a également des dossiers, comme par
ainsi qu’à l’infiltration et l’expansion de
années la recherche au niveau national
exemple le phénomène des nouvelles
ces produits au niveau des marchés des
s’est développée. Par ailleurs, nous étions
drogues synthétiques, où nous assistons
drogues ‘classiques’ actuelles avec des
parmi les premiers pays qui ont soumis
à une certaine polarisation des positions
répercussions sanitaires et autres encore
aussi bien la stratégie que les plans
au niveau de l’UE, en partie en raison
difficilement prévisibles.
d’actions gouvernementaux en matière
des situations épidémiologiques, légales
de lutte contre les drogues et les addic-
et réglementaires fort divergentes d’un
Nous allons également déployer avec la
tions à des évaluations externes pour
pays à l’autre et où l’harmonisation euro-
Fondation jugend- an drogenhëllef des
objectiver leur impact et adapter ou
péenne a à lutter avec ses limites inhér-
projets comme le traitement assisté à
affiner nos réponses si nécessaire.
entes.
l’héroïne, une deuxième salle de consommation supervisée dans le sud du pays,
De la prévention primaire à la prévention
mais aussi des projets comme la prise
des dommages et la réduction des ris-
en charge de personnes dépendantes
ques, nos réponses tentent d‘embarquer
vieillissantes en fonction des besoins
les personnes concernées là où elles se
trouvent à des moments très variables et
variés de leur existence et de leur condition, ce qui requiert un réseau et une
offre de prise en charge bien développés,
collaboratifs et synergétiques.
Il y
a entretemps des représentants
d’autres Etats membres qui se rendent
au Luxembourg pour mieux connaître
notre approche et sa matérialisation au
niveau national. Aussi, nos instruments
Les dernières 30
années ont montré
que la Fondation a
su se réinventer, se
développer, se
diversifier et se
régionaliser .”
observés.
L’expérience acquise au sein de la
Fondation est une alliée précieuse pour
le futur, et j’espère que nous allons pouvoir avancer ensemble sur cette même
voie qui exigera de l’engagement, de la
créativité, parfois de la patience, et souvent de la persévérance pour continuer
à œuvrer au bénéfice des personnes
concernées.
de surveillance épidémiologique et la
jdh : Merci Dr Alain ORIGER pour avoir
collaboration efficace avec les services
apporté ces réponses à nos questions.
spécialisés nationaux nous permettent
jdh : Comment voyez-vous le rôle de
aujourd’hui de reconnaitre plus précoce-
la Fondation jugend- an drogenhëllef
ment les phénomènes émergents et ainsi
comme agent sur le ter-
une certaine proactivité en matière de
rain ? Quel est d’après
planification de mesures futures.
vous son apport au
cours des 30 dernières
jdh : L’harmonisation des politiques euro-
années ?
péennes en matière de drogues pourraitelle constituer un objectif pour le Grand-
ao :
Duché de Luxembourg ?
jugend- an drogen-
ao : Nous sommes fort présents dans
les enceintes de l’UE et internationales
qui s’attachent aux problèmes liés aux
drogues et aux addictions. L’UE n’est pas
6 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef
La
Fondation
hëllef a et aura une
raison
d’être.
Les
dernières 30 années
ont montré que la
Fondation a su se réin-
FIR MECH ASS D’JDH
IWWERLIEWENSWICHTEG BIS HAUT AN
HUET MIR OCH A VILLE
SITUATIOUNE GEHOLLEF.
Questionnaire Enquête Clients 2016
Kliente-Froebou Emfro 2016
DIE GESCHICHTE
DER STIFTUNG
VON GÜNTER BIWERSI, STELLVERTRETENDER DIREKTOR
D
ie folgende Zeitleiste zeigt zum einen markante
Entwicklungspunkte
Entwicklungspunkte
der
Fondation
jugend- an drogenhëllef und zum anderen wichBereiche und
tige Bereiche
und Themen
Themen, die den « Geist
der Zeit » widerspiegeln. Trotz alledem gibt es manche
Themen, die die Zeit überdauern. Bereits im Jahr 1983 lud
der damals neugegründete « Elternkreis Drogenhilfe anoFamilienministerium :
Gesundheitsministerium im
Aufbau einer ersten
Rahmen des Programms :
Drogenberatungsstelle im
« Lutte contre le
Großherzogtum
SIDA et la TOXICOMANIE »
Beratungsstelle in Esch/Alzette
personelle
Verstärkung
Eröffnung der Kontaktstelle mit
Nachsorgehauses in Luxemburg-Merl
1990
programms in Luxemburg
Sommer 1986 : Gründung eines
1989
Beginn des Methadon-
130 Klienten in 6 Monaten
1988
Start des Streetwork Esch
Gründung der Beratungsstelle :
1987
26 Veranstaltungen
1986
Öffentlichkeitsarbeit :
Geschichte der Stiftung wandern.
Konvention mit dem
Heroinkonsumenten
ein. Auf den vier folgen Seiten können Sie durch 30 Jahre
Konvention mit dem
Methadon, Drogentote 62%
Drogenabhängigen: Welche Rolle spielt die Familie ? »
Hauptthemen : AIDS, Spitzentausch,
nym » zu einer Konferenz mit dem Thema : « Heilung von
30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 7
Minderjährige
1995
Abstinenzdogma wird mehr und mehr in Frage gestellt und durch
neue « akzeptierende Angebote » erweitert. Schadensbegrenzung
(harm reduction) : Spritzentausch / Methadonvergabe
Quellen der Zeitungsauschnitte :
Seite 7 (v.l.n.r.) :
- Zusammenschnitt aus mehreren Zeitungen, 1990
- “Entstehung ...”, Halbjahresbericht der Stiftung, 1986
- “Jugend- und ...”, Tageblatt, 14. August 1986
Seite 8 (oben v.l.n.r.) :
- “Bestrafen oder Helfen?”, Revue, 31. Mai 1995
- “Suchtberodung ...”, Le Quotidien, 22. Februar 1999
- “Fondation ...”, Luxemburger Wort, 21. September 2000
Seite 8 (unten v.l.n.r.) :
- Tageblatt, 6. Mai 1995
- “Besuch ...”, Revue, 31. Mai 1995
- “Methadonprogramm”, Tageblatt, 4. August 1997
- “Mehr als ...”, Tageblatt, 1. Juni 1998
- “Répondre à ...”, Luxemburger Wort, 27. Juli 2000
- “Heroin ...”, Trierischer Volksfreund, 24. Juli 1999
Seite 9 (v. oben n. unten) :
- “Zufrieden ...”, Luxemburger Wort, 10. Juli 2002
- “Jugend- an ...”, Tageblatt, 23. Januar 2003
Seite 10 (v. links oben im Uhrz.) :
- “Betroffene ...”, Luxemburger Wort, 27. Oktober 2012
- “Les toxicomanes ...”, 5. Mai 2015
- “Immer ...” Luxemburger Wort, 31. März 2016
8 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef
1996
1997
1998
1999
2000
Rückfallprophylaxe, 1. Projekt von
CANCRINI
1994
Toxikomanie nach
1993
Typologie der
1992
Arbeit im Netzwerk,
1991
Betreutes Wohnen
zur Gründung einer Beratungsstelle für
Service « Les Niches »
Mitarbeit bei der
Gründung des CePT
Kontaktladens in
zur Wiedereingliederung von Konsumenten in Zusammenarbeit mit der A.S.J.
Luxemburg “Kontakt 25”
Jongenheem (Solidarité Jeunes) und MSF
Beginn des Projekts
Vorarbeit und
Eröffnung eines
Vorarbeit und Zusammenarbeit mit
Projekt HORIZON : Europäisches Projekt
Parentalité im Methadonprogramm,
“Distribution controlée d’Héroïne Résignation ou progrès ?“
domicile fixe »
Sucht”
2001
2002
2003
2004
de Coordination des Services
20 Jahre Methadon-programm :
Intervenants en Toxicomanie)
540 verschieden Patienten in 20 Jahren
2005
2006
Réflexions sur les interventions de
20 Jahre JDH
Allgemeinarzt und
la JDH en milieu Carcéral
in Ettelbrück
Eröffnung Beratungsstelle
einem Psychiater
rue d’Anvers in Luxemburg
Jubiläumsjahr :
Umzug des Hauptsitzes auf
Hauptthemen : Kokain, Safer-use,
Médical” mit einem
dessen aktuelle Adresse 93,
Anfang des “Service
2007
2008
2009
Pilotprojekt : Akupunktur
nach dem NADA-Protokoll
2010
im Garten der JDH
Trauma,
suchtkranken Eltern aufwachsen, Gründung COCSIT (Comité
Projekt Bildhaueratelier
pour les clients « sans
Konferenz : Kinder, die mit
11, rue St. Vincent in Esch/Alzette
“Bindung,
Teilnahme am ING-Marathon,
Umzug der JDH Esch auf die aktuelle Adresse
Entzug bei der JDH, Abri
Stadt Luxemburg
Cannabis, Ambulanter
Konvention mit der
« Service Parentalité »
Beginn des Projekts Elternschaft
Hauptthemen :
30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 9
2012
2013
2014
Koordination des europäischen Projekts
“Leonardo da Vinci” : « Sucht im Alter »
Eröffnung der Wohngemeinschaft für alternde
Konsumenten « VILLA ARMAND » in Esch/Alzette
Kollaboration Maison de l’Europe /
ING Marathon / Manternach
2015
2016
Koordination des europäischen
« CASA MIA » in Esch/Alzette
2011
für aktuelle und werdende Mütter
in Ettelbrück
Eröffnung einer Wohngemeinschaft
« Contact Nord »
neuen Direktors
Projekts “Sucht im Alter”
neuen Kontaktstelle
Einstellung eines
in Luxemburg-Kirchberg
Abschlusskonferenz des
Eröffnung der
Projekts “Erasmus+” : « Better
Treatment for Aging Drug User »
Gründungsmitglied des “Suchtverband Lëtzebuerg”
(aus dem früheren COCSIT)
Für die kommenden Monate und Jahre stehen weitere
Herausforderungen
an,
wie die Umsetzung des Programms
« TADIAM » (heroingestützte Behandlung), die Konkretisierung
des Konsumraums mit angeschlossener « offenen Tür » und
Beratung in Esch. Beides sind Themen, die seit über 10 Jahren
« mehr oder weniger » brisant diskutiert wurden und jetzt
« in naher Zukunft » umgesetzt werden sollen. Zudem müssen gemeinsame Strategien entwickelt werden, die geeignete
Antworten auf die explosionsartige Ausbreitung von HIV innerhalb der Drogenszene – gerade im letzten Jahr – geben.
Günter BIWERSI
Stellvertretender Direktor der
Fondation jugend- an drogenhëllef
10 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef
CONSTRUIRE
L’AVENIR
PAR
M. JEAN-NICO PIERRE,
DIRECTEUR DE LA FONDATION.
L’
avenir tel qu’il se présente à court et moyen terme est le
fruit de réflexions, d’analyses et de visions de collaborateurs, d’administrateurs et de partenaires externes durant
ces trente dernières années. Je leur dédie mon profond
respect et ma gratitude.
L’avenir proche sera marqué par plusieurs évènements majeurs, dont
nous serons gestionnaires respectivement coordinateurs : L’ouverture
fin 2016 des portes de la Maison de Substitution, dans laquelle notre
personnel psycho-médico-social distribuera à notre clientèle les médicaments de substitution dont ils ont besoin.
Le traitement à la diacétylmorphine sous forme
de comprimés constituera un projet-pilote. Les
patients du Programme de Substitution qui sont
prévus d’être intégrés à ce programme se caractérisent par les aspects suivants :
- La population cible est en premier lieu constituée
d’usagers de drogue présentant un mauvais état
des veines : l’effet positif de la participation au
programme est la diminution de la propagation des maladies
transmissibles par le sang ;
- Les toxicomanes vieillissants (âgés de plus de 40 ans) ne
veulent plus de contact avec le milieu des toxicomanes : l’âge
moyen des patients du Programme de Substitution s’élève à
42 ans.
Le lancement fin 2016 du projet Erasmus+ « Better Treatment
for Aging Drug User » avec des spécialistes européens, pour
lequel la Fondation jugend- an drogenhëllef est coordinateur.
Le projet a trois objectifs globaux et effectuera les activités
suivantes :
30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 11
1. L’évaluation des politiques et des services existants pour des
toxicomanes vieillissants en Europe ;
2. Le développement des meilleures pratiques et de formation ;
3. La diffusion au niveau national et européen des conclusions.
La mise en place d’un système d’activation sociale à partir
de 2016 par nos services, pour nos clients, aura plusieurs
objectifs :
- la structuration du temps libre par des occupations socialement valorisantes qui sont à la mesure des leurs capacités
individuelles, tant physiques que psychiques ;
- des activités permettant aux clients de sortir de leur (grand)
HAUT NACH HUN
ECH EN HALT BEI
IECH AN DÄR HUDD
EMMER EN ROT FIR
MECH WANN ECH
EEN BRAUCH !
Questionnaire Enquête Clients 2016
Kliente-Froebou Emfro 2016
isolement et, si possible, de rencontrer la population générale
(sortir enfin de leur entre- soi).
introduction du changement, maintien de la continuité, transformation organisationnelle, réalités socio-économiques, stratégies et visions. Nos collaborateurs, nos administrateurs et
nos parties prenantes sauront prendre ensemble les décisions
nécessaires pour construire notre avenir.
[La Fondation] devra effectuer le
grand-écart entre introduction
du changement, maintien de
la continuité, transformation
organisationnelle, réalités
socio-économiques, stratégies et visions.”
L’ouverture de la salle de consommation supervisée à
Esch-sur-Alzette en 2018 permettra la décentralisation
et le désengorgement de la concentration de toxicomanes sur le territoire de la ville de Luxembourg.
La réalisation d’une Maison Kangourou, par le service Parentalité, prévue en 2018, sera spécialisée
dans la problématique de femmes dépendantes de
substances illicites, contrairement à des structures
classiques de foyers pour femmes au Luxembourg. Il
s’agira d’héberger toute mère avec son/ses enfant(s)
ou toute future mère toxicomane qui est temporairement incapable de gérer seules certaines difficultés :
physiques, psychologiques, sociales, financières, matérielles, éducatives, etc..
A ces nouvelles réalités,
drogenhëllef
la Fondation jugend- an
devra effectuer le grand-écart entre
12 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef
Jean-Nico PIERRE
Directeur de la Fondation
BERATUNG :
DER URSPRUNGSBEREICH ZWISCHEN
INHALTLICHER BESTÄNDIGKEIT UND
FORMALER ERNEUERUNG
D
ie Beratungsstelle war im
Jahr 1986 der Anfang der
heutigen
Angebotspalette
welche die Fondation jugend-
an drogenhëllef im Laufe der Jahre aufgebaut hat. Professionelle Hilfe sollte für die
betroffenen Konsumenten und Abhängigen
von einer “Droge” Lösungswege aufzeigen,
wie ein Konsument mit seinem Konsum aufhören, oder sein Leben besser in den Griff
bekommen kann.
Was kann und soll das ZIEL einer Beratung
sein ?
Im Prinzip muss nach unserem Verständnis
jede Form der Beratung von ihrem Grundsatz
her ergebnisoffen sein. Der erste Schritt eines
Gesprächs besteht immer darin, die vom
Klienten geschilderte Problemlage nachvollziehen zu können, um in einem gemeinsamen Prozess zu möglichen Lösungswegen
zu gelangen.
Die definitive Entscheidung, welchen der herausgearbeiteten
Im Rahmen seiner Entscheidungsfreiheit drückt der Klient
Wege der Klient für sein Leben wählt bleibt ihm überlassen.
seinen Willen zu einer Zusammenarbeit mit dem professionellen Berater aus oder entscheidet sich für einen anderen Weg.
SIE SI FIR LEIT DO, DÉI
SOSS EVENTUELL KEEN
HUNN ODER AN ENGEM
EMFELD SIN WOU KEE
«VERSTEESDEMECH»
ASS.
Kommt es zu einer Kooperation, werden kurz-, mittel- und langfristige Ziele vereinbart, die während des Beratungsprozesses
aber noch angepasst oder geändert werden können.
„Reden hilft“ und „Beratungsarbeit ist immer Beziehungsarbeit“.
So könnte man die Mission einer professionellen Beratung zusammenfassen. Im Laufe der Jahre hat sich die Herangehensweise
des Berater- und Therapeutenteams in wesentlichen Linien
Questionnaire Enquête Clients 2016
Kliente-Froebou Emfro 2016
nicht verändert. Auf der Basis eines respektvollen, wertschätzenden und diskreten Umgangs mit der vom Klienten präsentierten
Situation entwickeln die Berater im Dialog mit der hilfesuchen-
30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 13
den Person Strategien, die dieser Person mehr Klarheit und
Fall ist von vorneherein gesichert, dass ein Klient einen fes-
Selbstsicherheit in ihrer Entscheidungsfindung bringen sollen.
ten Bezugstherapeuten bekommt. Es wird ein gemeinsames
Arbeitsbündnis vereinbart, welches so lange Bestand hat, bis
einer der beiden Seiten Bedenken äußert oder bis auf die offizielle Beendigung in beiderseitigem Einvernehmen.
Gemeinsam ist allen Mitarbeitern
eine respektvolle, nicht bewertende Grundhaltung gegenüber
dem hilfesuchenden Menschen.”
Dies tun die Berater und Beraterinnen, die alle eine langjährige Berufserfahrung vorweisen, verbunden mit zahlreichen
Fortbildungen in verschiedenen Therapieformen. Gemeinsam
ist allen Mitarbeitern - unabhängig von Weiter- und Fortbildung
- eine respektvolle, nicht bewertende Grundhaltung gegenüber
dem hilfesuchenden Menschen.
Damit sind die wichtigsten Voraussetzungen zum Aufbau von
gegenseitigem Vertrauen gegeben. Auf dieser Basis sind die
Klienten zum größten Teil bereit ihre Problemlage offen darzulegen. Durch ein konstruktives Gespräch gelangen sie
zu
Wie sieht das Setting einer Beratung aus ?
anderen Einschätzungen und Einsichten für ihre zukünftige
Lebensplanung.
In Bezug auf das Setting, also wo und mit wem die einzelnen
Sitzungen stattfinden hat sich das Team über die Jahre immer
Wer kann zur Beratung kommen ?
wieder den Anfragen und Erfordernissen seitens der Klientel
angepasst. In der Regel finden die Beratungssitzungen in unseren
Die Beratungsstelle ist grundsätzlich offen für jeden Menschen,
Räumlichkeiten in Luxemburg, Esch/Alzette oder Ettelbrück in
der im Zusammenhang mit Drogenkonsum und/oder Abhängigkeit
einem Zweiersetting Klient/Therapeut statt. Mittlerweile gibt
eine Fragestellung hat oder auf der Suche nach der Lösung eines
es jedoch verschiedene Entwicklungen, sowohl was den Ort
Problems ist. Die anrufende oder anfragende Person wird bei uns
als auch was die Zusammensetzung eines Gesprächs angeht.
als einen Klienten behandelt, der ein Recht darauf hat, dass sein
Im Folgenden gehe ich auf einige weitere Konstellationen von
Anliegen wahr- und ernstgenommen wird. Wenn ein Bündnis zur
Beratung ein :
Zusammenarbeit gefunden ist, wird gemeinsam über die Form
und das Setting dieser Zusammenarbeit entschieden.
Aufsuchende Arbeit : Die Gespräche finden außerhalb der
Beratungsstelle statt, z.B. in Kliniken, im Gefängnis oder in
[LA JDH M’APPORTE]
LE MOYEN DE
M’EXPRIMER TOUT
OUVERTEMENT ET
TRAVAILLER CERTAINS
PROBLÈMES.
Gemeinsame Sitzungen finden zum überwiegenden Teil zwischen einem Therapeuten und einem Klienten statt. Auf jeden
14 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef
Questionnaire Enquête Clients 2016
Kliente-Froebou Emfro 2016
anderen Institutionen. In begründeten
Reflecting Team : Bei diesem Setting wird
menarbeitet und Wert auf die Integration
Ausnahmefällen ist ein Therapeut auch
ein Therapiekollege in einer Beratung
von jungen Kolleginnen und Kollegen
bereit ein Beratungsgespräch an einem
hinzugezogen um seine Meinung und
legt. Allen gemeinsam ist eine offene
neutralen Ort oder bei einem Klienten zu
Einschätzung der Situation mitzuteilen
und professionelle Arbeitshaltung. Somit
Hause zu vereinbaren.
und offene Feedbacks auszusprechen.
können
komplexe
Situationen
und
Problemstellungen mit den Kollegen und
Therapiebegleithund
er
Therapeutinnen
:
Eine
unser-
Familiensitzungen : In diesem Setting
Kolleginnen im Rahmen einer Intervision
hat
einen
sind immer mindestens zwei Therapeuten
oder Supervision durchgesprochen und
Therapiebegleithund in den Gesprächen
in einem Gespräch dabei, sowie die
die Qualität der Arbeit auf einem hohen
mit den Klienten dabei. In den absolut
Ursprungs- und/oder Patchwork Familie.
Niveau gehalten werden.
meisten Fällen wird die Anwesenheit des
Abschließend
Tieres von der Klientel als angenehm bis
reichen, dass das Beratungsteam ein sehr
unterstützend wahrgenommen, vor allem
erfahrenes und
beständiges Team ist,
Günter BIWERSI
von stark beziehungsgestörten Klienten.
das schon seit etlichen Jahren zusam-
Leiter der Beratungsstelle
möchte
ich
herausst-
KONTAKT
DIE ARBEIT IM NIEDRIGSCHWELLIGEN BEREICH
Im Jahre 2000 wurde die niedrigschwellige Anlaufstelle der
weiter, in die 28, rue Fort Wedell und wurde entsprechend der
Fondation jugend- an drogenhëllef in Luxemburg ins Leben
Hausnummer auf Kontakt 28 umbenannt. In den folgenden
gerufen. Sie befand sich zu diesem Zeitpunkt in der 25, rue Fort
Jahren wurde die niedrigschwellige Anlaufstelle in Esch/Alzette
Wedell im Bahnhofsviertel der Stadt Luxemburg und trug den
(von 1990), an das Konzept des Kontakt 28 angegliedert. Im
Namen Kontakt 25. 2006 zog die Anlaufstelle ein paar Häuser
Jahre 2014 wurde in Ettelbrück der Contact Nord eröffnet.
30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 15
Der niedrigschwellige, offene Bereich der Fondation jugend-
zu den Mitarbeitern und bereichert das Vertrauen in eine
an drogenhëllef hat zur Grundlage die akzeptanzorienti-
Zusammenarbeit.
erte Drogenarbeit. Dies hat den Vorteil, dass drogenabhängige Menschen ohne vorherige Terminvereinbarung und/
Menschen mit Drogenproblemen unterscheiden sich untere-
oder Abstinenzmotivation, Hilfsangebote nutzen können. Die
inander deutlich. Es gibt unterschiedliche und komplexe
Niedrigschwelligkeit wird als Methode angesehen, die es ver-
Entwicklungsläufe im Konsum von Drogen. Daher bieten nied-
einfacht Hilfestellungen für drogenabhängige Menschen anzu-
rigschwellige Einrichtungen in ihrem Akzeptanzansatz diverse
bieten, die sich gerade oder seit einem längerem Zeitraum, in
Angebote an, die sich an die oben genannte Komplexität orien-
einer prekären Situation befinden und sich an eine übliche
tieren. Damit hat der drogenabhängige Mensch eine Wahlfreiheit
Beratungsstelle mit Terminvereinbarung nicht wenden kön-
von Angeboten, die er selbstbestimmt annimmt und ihn frei
nen. Sogenannte Kontaktläden befinden sich in der Regel in
entscheiden lässt, welchen Weg er mit den Angeboten gehen
der Nähe der Drogenszene. Im offenen Bereich der Drogenhilfe
will, d.h. verbessert er seine Situation mit Drogenkonsum oder
wird der Mensch als mündig angesehen. Er trifft seine eigenen
strebt er eine Substitution oder sogar eine Abstinenz an. Diese
Entscheidungen und übernimmt die Verantwortung für sein
Vielfalt an Maßnahmen dient einerseits dem Abbau der „Opfer-
Handeln selbst. Unsere Arbeit besteht aus einer offenen und
und Klientenrolle“ und hat zur positiven Folge, dass der Nutzer
liberalen Drogenerziehung, die notwendig ist, um einen selbst-
selbstbestimmt seinen eigenen Weg definiert.
kontrollierten und risikoärmeren Umgang mit Drogen unserer
Klienten zu erreichen.
Die Ziele der 3 Einrichtungen sind folgende :
- Minimisierung von Risiken und körperlichen Schädigungen
durch „safer-use“ und „safer-sex“
- Gesundheitsprävention
- Verbesserung der Lebenssituation durch soziale Unterstützung
- Überlebenshilfen
Die Beziehungsarbeit ist das zentrale Handlungsinstrument in
der akzeptanzorientierten Arbeit. Nach Herwig Lempp (2002)
kann jegliche Hilfe den Klienten nur dann weiter bringen, „wenn
es zuvor gelungen sei, die für eine gute Zusammenarbeit notwendige Beziehung herzustellen“ (Herwig-Lempp, Beziehungsarbeit
ist lernbar. Systemische Ansätze in der sozialpädagogischen
Familienhilfe, 2002, S. 42). Dadurch dass die Klienten so akz-
Das wichtigste Ziel der niedrigschwelligen Einrichtung ist
eptiert werden wie sie sind, ob ungewaschen oder gleich nach
die Überlebenshilfe, die dem drogenabhängigen Menschen
dem Konsum, wird ihnen ein gewisser Wohlfühlfaktor gestattet.
die Möglichkeit gibt in der Szene ohne große Schädigungen
Diese Akzeptanz gibt ihnen Sicherheit in ihrer Beziehung
zu überleben. Die Kontaktläden, wie der Kontakt 28, Contact
Esch und Contact Nord sind ein unverbindlicher Treffpunkt
SI HËLLEFE
MIR MENG
PROBLEMER ZE
MEESCHTEREN
AM ALLDAG
Questionnaire Enquête Clients 2016
Kliente-Froebou Emfro 2016
mit der Möglichkeit sich dort aufzuhalten und/oder Kontakt
mit den Mitarbeitern herzustellen. Es können rein existentielle
Bedürfnisse wie z.B. Nahrung und Hygiene befriedigt werden.
Andererseits unterstützt der Spritzentausch den risikoärmeren
Gebrauch von Drogen (harm-reduction). Die weiteren Angebote
der drei Kontaktläden bestehen in der Stabilisierung der sozialen Situation des Drogenabhängigen, in dem er bei juristischen,
finanziellen, gesundheitlichen und sozialen Problemen beraten
und unterstützt wird.
In der Mehrheit suchen Männer die Kontaktläden mit einer
konkreten Anfrage auf. Die stärkste Altersgruppe liegt zwischen
25 bis 44 Jahren, wobei eine deutliche Verschiebung der
16 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef
itet und durchgeführt werden. Im niedrigschwelligen Bereich
WANN ET MIR MOL
NET GUT GEET, SINN
SE DO AN LAUSCHTERE
MIR NO, A GEMEINSAM FANNEN MER OCH
LÉISUNGEN.
Questionnaire Enquête Clients 2016
Kliente-Froebou Emfro 2016
hat die Netzwerkarbeit eine hohe Priorität. Seit dem April
2016 wurde die oben genannte Adresse abgeschafft und die
Fondation jugend- an drogenhëllef hat im Juni 2016 das Projekt
„adresse de référence“ gestartet, um wie oben beschrieben
weiterhin unseren Klienten die Möglichkeit zu geben, sich aus
der Drogenszene zu befreien. Mit der „adresse de référence“ will
der niedrigschwellige Bereich der Stiftung drogenabhängigen
Menschen den Weg aus der Drogenszene erleichtern. Besonders
wird den Menschen geholfen, die ohne Adresse im luxemburgischen Sozialsystem keinerlei Anrechte auf Sozialleistungen
haben. Diese Adresse wird in der Regel für 6 Monate gewährt
und soll innerhalb dieser Zeit den drogenabhängigen Menschen
stabilisieren.
Mehrheit der Klienten in die Altersgruppe ab 35 Jahren zu
erkennen ist. Etwas mehr als die Hälfte der Klienten sind
Neben dem niedrigschwelligen Bereich nehmen auch das
Luxemburger, gefolgt von Portugiesen. Es fällt auch auf, dass
Methadonprogramm sowie die Beratung an diesem Projekt
teil. Oftmals vertrauen diese Menschen den Sozialarbeitern
23% der Klienten obdachlos (“SDF” = sans domicile fixe) sind.
vorrübergehend die Verwaltung ihres Einkommens an, um
Es gilt ein drogenabhängiger Mensch als obdachlos, wenn er
die Miete und/oder anfallende Schulden zu bezahlen. Häufig
entweder auf der Straße schläft oder in der Notschlafstelle
fühlen sich diese Klienten nicht sicher im Umgang mit Geld.
Abrigado übernachtet. Da es nur zwei Notschlafstellen im Lande
Anderen Klienten werden Hilfestellungen für die Entgiftung
gibt (Luxemburg und Esch/Alzette), erklärt sich die erhöhte
bzw. eine Therapie gegeben. Diese Hilfestellungen bestehen in
Anfrage (49%) in der Hauptstadt. Obdachlos ist in diesem
der Regel in der Orientierung und Begleitung zu den entsprech-
Falle gleichzusetzen mit „ohne Adresse sein“. In Luxemburg
enden Einrichtungen und in Motivationsgesprächen seitens der
hat ein Mensch ohne Adresse keinerlei Anrecht auf soziale
Mitarbeiter.
Unterstützung von seitens des Staates. Er steht ohne Geld und
ohne Krankenkasse da.
Zukünftige Projekte im niedrigschwelligen Bereich :
“Contact ESCH“ : Ein grosses Projekt des Service “Bas-Seuil” ist
die Eröffnung des Contact Esch in Esch/Alzette. Der Contact Esch
wird neben einem Kontaktladen auch einen Drogenkonsumraum
Besonders wird den Menschen
geholfen, die ohne Adresse im
luxemburgischen Sozialsystem
keinerlei Anrechte auf
Sozialleistungen haben.”
betreiben.
“EXCHANGE“ : Nachdem 2014 festgestellt wurde, dass sich
weitaus mehr Drogenabhängige als in den Jahren zuvor, mit
dem HIV-Virus angesteckt hatte, wurde eine Arbeitsgruppe
„MOPUD“ gegründet. Diese Arbeitsgruppe setzt sich zusammen aus verschiedenen Einrichtungen : Fondation jugend- an
drogenhëllef, Abrigado (CNDS), HIV-Berodung (Croix-Rouge)
und dem Gesundheitsministerium. In einer Pilotphase soll ein
Minibus an zwei Abenden in der Woche zwischen 17:00 und
Mit einer fiktiven Adresse, früher der „5, Dernier Sol“, die in
21:00 Uhr an verschiedenen Standorten in der Stadt Luxemburg
der Regel für 3 Monate erteilt wird, wird versucht, die Person
stehen. Mit Hilfe dieser Massnahme sollen Drogenabhängige
zu stabilisieren und ihr einen Zugang zur Krankenkasse zu
erreicht werden, die nicht mehr zu den bestehenden Strukturen
ermöglichen. Zusätzlich kann mit Hilfe dieser Adresse das
oder Einrichtungen kommen. Die Pilotphase soll demnächst
„revenu minimum garanti– RMG“ beantragt werden um eine
starten.
Wohnung/Zimmer zu finden. Nach Stabilisierung der existentiellen Bedürfnisse, können dann Weiterorientierungen zu
höherschwelligen Bereichen der Fondation jugend- an drogen-
Martina KAP
hëllef oder anderen Einrichtungen in der Drogenhilfe vorbere-
Abteilungsleiterin Kontakt
30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 17
LE PROGRAMME DE LA
SÉANCE ACADÉMIQUE DU 14 OCTOBRE 2016
Accueil
au foyer du centre culturel
à partir de 18h00. La partie
officielle commencera à 19h00.
CENTRE CULTUREL “TRAMSSCHAPP”
49, RUE ERMESINDE
LUXEMBOURG-LIMPERTSBERG
Mot de bienvenue
par Dr Claude WEYDERT
Président du conseil d’administration
de la Fondation jugend- an drogenhëllef
Allocution
de Madame Lydie POLFER
Bourgmestre de la Ville de Luxembourg
Interlude musical : “The Right Time” de Karen Street,
interprété par Sax4tett
Discours
de Monsieur Günter BIWERSI
Directeur-adjoint de la Fondation jugend- an drogenhëllef
Allocution
de Madame Lydia MUTSCH
Ministre de la Santé
Interlude musical : “Pizzicato Polka” de Johann et Josef STRAUSS,
arrangé par Dieter HOLZ, interprété par Sax4tett
Discours
de Monsieur Jean-Nico PIERRE
Directeur de la Fondation jugend- an drogenhëllef
e saxo
quatuor d
Le
ax4tett”
phones “S
de :
est composé
prano
LODEN, So
Lynn G
ER , Alto
Esther WEB
or
INON, Tén
Kevin MASS
on
yt
ar
ER , B
André HE V
Allocution
de Monsieur Mars DI BARTOLOMEO
Président de la Chambre des Députés
Interlude musical : “Happy Birthday”,
arrangé par Sam KOOB,
interprété par Sax4tett
Réception
avec accompagnement musical
18 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef
“ALL INCLUSIVE“ DROGENHILFE ZWISCHEN VERSORGUNG
UND VERANTWORTUNG - 11. NOV. 2016
CENTRE CULTUREL “ARISTON”
Empfang
ab 18 Uhr. Der Vortrag
beginnt um 19 Uhr.
9, RUE PIERRE CLAUDE
ESCH-SUR-ALZETTE
Ansprache
von Frau Vera SPAUTZ
Bürgermeister der Stad Esch
Vortrag
von Prof. Dr. Heino STÖVER
Umtrunk zum Abschluss
mit musikalischer Begleitung
Wissenschaftlicher Werdegang :
Seit 2009
Geschäftsführender Direktor des Instituts für
Suchtforschung der Fachhochschule Frankfurt am Main (ISFF).
Studiengangsleiter des Masterstudiengangs „Suchttherapie und
Sozialmanagement in der Suchthilfe“
Seit 2009
Professor an der Fachhochschule Frankfurt
am Main (Fachbereich 4 „Soziale Arbeit und Gesundheit“),
Schwerpunkt „Sozialwissenschaftliche Suchtforschung“
2006 - 2007
Vertretungsprofessor mit dem Schwerpunkt
Gesundheitsförderung und Prävention im Studiengang „Public
Health“ an der Universität Bremen
2006 Außerplanmäßiger Professor
2003
Umhabilitation zum Fachgebiet„Erziehungswissenschaft
mit
dem
Schwerpunkt
Gesundheitsförderung
und
Gesundheitswissenschaften“
2000 Habilitation an der Carl-von-Ossietzky-Universität
Oldenburg
1992 Promotion an der Universität Bremen (Abschluss : Dr.
rer. pol.)
1982 Diplomprüfung zum Sozialwissenschaftler. Studium der
Sozialwissenschaften an den Universitäten Bremen, Edinburgh
und Rotterdam
Forschungsschwerpunkte :
• Drogenhilfeangebote/-strukturen, Drogenpolitik
• Gender-/Männerspezifischer Drogenkonsum und –hilfe
• Evaluationen der Wirksamkeit von Hilfeangeboten (Akzeptanz,
Inanspruchnahmeverhalten, Adhärenz)
innerhalb
des
Justizvollzugs (international), der Arbeit gesundheitlich-sozialer
Institutionen (z.B. Drogen-/Aids-Hilfeeinrichtungen, kommunale/
regionale und auch bundesweite Versorgungsstrukturen)
• Entwicklung neuer Interventionskonzepte (z.B. Suchtberatung
und –behandlung), sowie Methodenentwicklung (Stärkung von
Sozialkompetenz mit Hilfe von peer-involvement/empowermentStrategien)
• Planung von bedarfsgerechten Gesundheitsversorgungsstrategien und Praxisentwicklung (international vor allem im
Bereich ‘Gesundheitsversorgung gefangener Menschen’)
SAVE THE DATE
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DIE
GESCHICHTE
DES
METHADONPROGRAMMS
D
as Methadonprogramm der Fondation jugend- an
1995 - 1997
drogenhëllef wurde 1989 ins Leben gerufen und
Methadonprogramm immer weiter dezentralisiert. Das heisst,
wird vom Gesundheitsministerium finanziert. Es
bis 1995 war die Methadonverschreibung (durch einen an einem
Während
dieser
Jahre
wurde
das
war Teil eines neuen Projektes zur “Bekämpfung“
Nachmittag arbeitenden Arzt) bzw. die Methadonausgabe in
der HIV-Ausbreitung sowie der Drogenproblematik in Luxemburg.
den Büros der Fondation jugend- an drogenhëllef in Luxemburg
Hier einige Eckdaten und ihre Bedeutung:
zentralisiert. Das Gesundheitsministerium erlaubte nun jedem
in Luxemburg niedergelassenen Arzt, unter der Einhaltung ver-
Juli 1987
Ausarbeitung eines ersten Konzeptes
schiedener Bedingungen, (Unterschreibung einer Vereinbarung,
Bewilligung)
Januar 1989
Festlegung eines Rahmenkonzeptes zur
die
Methadonverschreibung
(und
anderer
Medikamente) zur Heroinsubstitution.
Substitution von Heroin mit Methadon in Luxemburg.
Auch die Ausgabe von Methadon beschränkte sich nicht mehr
April 1989
Aufnahme des ersten Klienten. Beginn der
auf die städtischen Büros der Stiftung. Allen in Luxemburg
Pilotphase. Die Klientenzahl war auf 15 Teilnehmer beschränkt,
tätigen Apotheken wurde erlaubt an der Methadonvergabe
was natürlich nicht ausreichte um der Nachfrage zu genügen.
teilzunehmen. So konnte die Zahl der am Programm teilnehmenden Klienten im Laufe des Jahres 1995, mit Unterstützung
Januar 1992
Ende
der
Pilotphase.
Erhöhung
der
Klientenzahl auf 25. Auf der von der Stiftung geführten Warteliste
des Gesundheitsministeriums, auf 100 Klienten weiter erhöht
werden.
warteten zeitweilig über hundert Klienten auf ihre Aufnahme ins
Programm. Manche Klienten mussten ein Jahr und länger bis zu
ihrer Aufnahme warten. Während dieser langen Wartezeit verstarben leider einige der Klienten.
1994
Im Laufe des Jahres starben bis Dezember
sehr viel mehr Menschen an einer Überdosis als in einem vergleichbaren Zeitraum der vergangenen Jahre üblich. Deshalb
gab das Gesundheitsministerium grünes Licht um die Zahl
der am Methadonprogramm teilnehmenden Klienten, noch vor
Jahresende, von 25 auf 50, zu erhöhen.
D’JDH HUET MÄR
EN NEIT LIEWEN
ERMÉIGLECHT. OUNI
IECH WÄR ECH NET
CLEAN.
Questionnaire Enquête Clients 2016
Kliente-Froebou Emfro 2016
30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 21
als 1000 verschiedene Klienten (pro Jahr) Methadon oder ein
[LA JDH M’APPORTE]
UNE STABILITÉ AVEC
MON TRAITEMENT DE
SUBSTITUTION ET UN
SUPPORT MORAL.
anderes Medikament welches zur Opiatsubstitution zugelassen
ist (Subutex, Suboxone, usw.), verschreiben. Landesweit gibt es
68 Apotheken, welche ein Substitutionsmittel ausgeben können.
Dies bedeutet, dass sich seit der Gründung des Programms viel
verändert hat.
Questionnaire Enquête Clients 2016
Kliente-Froebou Emfro 2016
1998- 2000
Der vorläufige Höhepunkt der Klientenzahl
(innerhalb der Stiftung) wurde im Laufe des Jahres 1998 mit
landesweit 186 Teilnehmern erreicht. Im Dezember 2000 wurden
in unseren städtischen Büros Methadon an 64 Klienten ausgegeben. Somit war die Aufnahmekapazität des Methadonprogramms
Luxemburg weit überschritten und die Realisierung einer zweiten
Ausgabestelle in Esch/Alzette drängte sich auf, zumal ein
Hatten
wir
über
Jahre
hinweg
der
so
das
Methadonverschreibung
Januar 2002
heute nur noch zu einem Bruchteil (ungefähr 10%) an der
erhielt die Substitution von Heroin mit Methadon und anderen
Medikamenten eine legale Basis. Dieser Umstand erweiterte die
Zahl der am nationalen Programms teilnehmenden Ärzte wesentlich. Von jetzt an wurden immer mehr Klienten substituiert
ohne zeitgleich mit der Dienststelle der Fondation jugend- an
drogenhëllef in Kontakt treten zu müssen.
Ausgabe,
Monopol
Grossteil der Klienten aus dem Süden des Landes kam.
Änderung des Drogengesetzes. Hierdurch
und
das
ist
Substitutionsprogramm der Fondation jugend- an drogenhëllef
Opiatsubstitution in Luxemburg beteiligt. Sehr schnell hat sich
das vernetzte Arbeiten mit Ärzten, Apotheken, sowie anderen
Sozialinstitutionen und Krankenhäusern sehr bewährt. Aus der
Arbeit des Programms heraus erwuchsen unter anderem das
Projekt “Parentalité“ und das Projekt “Les Niches” (betreutes
Wohnen). Beides sind heute eigenständig arbeitende Abteilungen
der Stiftung.
Da wir heute nur noch einen Teil der nationalen Opiatsubstitution
darstellen sind natürlich auch unsere Teilnehmerzahlen zurück-
Während den 27 Jahren Bestehen
des Substitutionprogramms
wurde es von 720 verschiedenen
Klienten durchlaufen.”
gegangen. Heute können etwa 40 Klienten in Luxemburg und
etwa 25 Klienten in Esch/Alzette gleichzeitig von uns versorgt
werden. Die geringere Teilnehmerzahl erlaubt uns auch unsere
Arbeitsintensität und damit die Qualität der Arbeit mit dem
Klienten zu verbessern. Die Fluktuation der Programmteilnehmer
ist von Jahr zu Jahr leicht unterschiedlich.
Die Multidiziplinarität des Methadonteams besteht seit Beginn
2003
Eröffnung der zweiten Methadonausgabestelle
der in Esch/Alzette. Da im Laufe der Jahre nicht nur Methadon,
bis heute weiter. Dazu gehören Psychiater, Allgemeinmediziner,
Sozialarbeiter, Psychologen und Paramediziner.
sondern auch andere Medikamente (wie z.B. Subutex)
zur Opiatsubstitution verabreicht wurden, kam es zu einer
Umbenennung des Programms in „Substitutionsprogramm“.
1989 -2016
Während
den
27
Jahren
Bestehen
des Programms wurde es von 720 verschiedenen Klienten
durchlaufen. Heute gibt es 148 Ärzte, welche landesweit an mehr
22 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef
André DAMJANOVIC
Krankenpfleger des Substitutionsprogramms
LES NICHES
QUAND UNE IDÉE RENCONTRE
SON PUBLIC
chose d’autre dans
fonction de la situation individuelle de
un
environnement
chaque personne ou de chaque famille, il
paisible et rassurant.
nous importait dès le départ de proposer
est durant le printemps
L’idée d’une offre de service par le loge-
des réponses individualisées, tant que
de l’année 2000 qu’est
ment naquit finalement assez naturel-
faire se peut. Nous ne voulions pas avoir
née l’idée de compléter
lement, avec tout de suite les précieux
un modèle standard de prise en charge,
la gamme de services de
soutiens du Ministère de la Santé et
au client à s’y adapter. Notre leitmotiv
la Fondation jugend- an drogenhëllef par
assez vite ensuite celui de la Ville de
était dès le départ : « c’est au concept à
une offre de logements encadrés, accom-
Luxembourg. Il est évident que sans
s’adapter au client et non le contraire ».
pagnés. Ce n’est pas que la demande de
aides la meilleure des idées serait restée
Une prise en charge d’une mère céliba-
la part de nos clients pour des logements
longtemps un vœu pieux. Nous avons eu
taire avec un nourrisson ne sera pas la
convenables n’ait pas existé auparavant,
la chance que tel ne fut pas le cas.
même que celle d’un toxicomane vieil-
C’
que du contraire. Nous avions essayé
lissant.
des solutions intermédiaires telles que
Dans les travaux préparatoires nous avi-
avances pour cautions locatives et/
ons conclu que chaque client présentait
ou
un aspect spécifique quant à sa problé-
collaboration
avec
l’association
Wunnengshëllef.
matique de logement ; qui n’avait jamais
vécu seul, qui ne savait pas gérer un bud-
Mais il fallait se rendre à l’évidence
get, qui avait besoin d’un accompagne-
que ces mesures étaient insuffisantes et
ment médical régulier voire intensif, qui
que nous avions l’impression de laisser
avait juste besoin d’une visite de temps
nos clients au milieu du gué. Nous leur
en temps. Nous avions évoqué le principe
offrions par différentes mesures certains
de problématiques de niches. Et déjà le
outils d’une réintégration sociale (aide
nom était donné, d’abord nom provisoire
à la survie, substitution, consultations
pendant la phase exploratrice, le nom de
médicales et psychologiques, aides à
« Niches » est finalement resté et a fini
la parentalité, etc.), mais il manquait le
par s’imposer.
dernier maillon de la chaîne, à savoir
celui d’un logement décent et digne, leur
Si nous partons du principe qu’il y a des
permettant de recommencer quelque
problématiques de logement diverses en
30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 23
L’idée de base est que la Fondation jugend- an drogenhëllef
prend en location des biens immobiliers auprès de propriétaires
privés ou d’opérateurs publics pour ensuite les mettre à disposition des clients via un contrat d’hébergement. Ce principe de
base et les exigences qui en découlent ne signifient certainement pas que la permissivité, le manque de règles et d’objectifs
sont de règle. Que du contraire. Il n’y en a pas beaucoup, pas
trop, mais elles sont clairement définies et rappelées régulièrement. En voici les principales :
- Pas de consommation problématique de psychotropes : exiger
l’abstinence aurait été une hypocrisie qui nous aurait bloqués
dans notre travail
- Accepter un suivi social : en fonction du moment et de la situation, il sera adapté respectivement assoupli. Le refus de suivi
social pourra amener à la fin de la mise à la disposition du
logement
- Paiement du loyer : il faut que les loyers soient honorés. Si cela
Deux points restent à relever : parmi les personnes héber-
s’avère difficile pour le client, une gestion financière sera exigée.
gées, mais aussi de manière plus générale dans l’ensemble
de la population prise en charge par la Fondation jugend- an
Par ailleurs, nous avons opté de travailler sur le long terme, le
drogenhëllef, nous constatons l’émergence d’un nouveau type
très long terme. C’est ainsi que la mise à disposition des loge-
de population, celle des toxicomanes vieillissants. Il s’agit de
ments n’est pas limitée dans le temps. Nous voulons éviter à
« rescapés » âgés de 40 ans et plus, avec des caractéristiques
nos clients bénéficiaires un inutile stress et nous sommes bien
psychologiques et physiologiques correspondant à celles de
conscients que (pratiquement) tous ne retrouveraient pas un
personnes de 65 ans et plus dans la population générale. Il
logement décent sur le premier marché locatif.
va sans dire que ces personnes ont/auront besoin de prises en
charge spécifiques, encore à créer.
Avec un recul de maintenant plus de 15 ans, nous pouvons
affirmer que de l’idée quelque peu idéaliste (“offrir un loge-
Un deuxième chantier sur lequel nous serons amenés à tra-
ment convenable à une population à la réputation difficile”) est
vailler : celui de la nécessité de trouver une occupation qui
née une offre de service qui héberge actuellement quelque 70
soit utile, valorisante et adaptée aux capacités de la population
adultes et une quinzaine d’enfants, sans que, tout au long de ces
avec laquelle nous sommes amenés à travailler. Il est en effet
nombreuses années, d’incidents majeurs aient été à déplorer.
parfaitement illusoire d’espérer intégrer notre clientèle sur le
Que du contraire, en général les enfants restent avec leur(s)
premier marché du travail, voire même durablement sur le deux-
parent(s), l’état de santé des clients reste au moins stable, voire
ième marché du travail. Or la plupart d’entre eux aspirent à avoir
s’améliore et les séjours en prison sont quasiment inexistants.
une occupation qui donne du sens à leur vie.
Si les ressources humaines pour l’encadrement de qualité
pouvaient augmenter de manière considérable, nous pourrions
Conclusion :
sans aucun doute doubler la capacité d’encadrement. Ce n’est
certainement pas la demande qui manque.
Si pour le premier thème abordé, à savoir celui des logements
encadrés, nous pouvons affirmer que sans aucun doute l’idée a
EMMER MÉI LEIT FROEN
HËLLEF. MAM SELWESCHTE PERSONAL ASS DAT
SECHERLECH NET EINFACH WOUBÄI VILL AAL
KLIENTEN OP DER STRECK
BLÉIWEN.
Questionnaire Enquête Clients 2016
Kliente-Froebou Emfro 2016
24 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef
rencontré son public, pour les deux autres (toxicomanes vieillissants et occupation), nous nous permettons d’avancer que les
idées sont en train de se peaufiner afin de rencontrer leur(s)
public(s) qui parfois met un peu de temps à se manifester ou à
apparaître clairement.
Hervé HICK
Chef de service des Niches
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30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 25
“30 JOER
JUGEND- AN
DROGENHËLLEF”
HEISST
13 JAHRE
SERVICE
PARENTALITÉ
Geschichte:
Der „Service Parentalité“ ist 2003 aus dem Methadonprogramm
Es wurde klar, dass ein Dienst
benötigt würde, der sich um
diese Klientelgruppe kümmern
und [...] den Fokus aufs Kind
setzen musste.
heraus entstanden. Durch die kontrollierte Abgabe von
Methadon wurden immer mehr drogenkonsumierende Frauen
schwanger, denn durch die regelmäßige Einnahme kam es
wieder zur Regelblutung und durch die bessere gesundheitliche Versorgung in der Drogenhilfe zu Schwangerschaften. Es
wurde klar, dass ein Dienst benötigt würde, der sich um diese
Klientelgruppe kümmern und, im Gegensatz zur klassischen
Drogenhilfe, den Fokus aufs Kind setzen musste.
Anfangs
haben 2 Psychologen in Teilzeit die neue Abteilung ins Leben
gerufen und die Arbeitsweise der „Parentalité“ entwickelt.
W
ir haben eine Mutter gefragt, was sie mit dem
Service Parentalité verbindet, sie sagte zu
uns folgendes: „Puh, euch zu beschreiben ist
schwer, ich würde sagen, durch euch haben
meine Kinder und ich die Chance bekommen zusammen zu
bleiben, obwohl ich Methadon geholt habe und nicht so viel
Geld hatte und keine Arbeit. Ihr seid zu uns nach Hause gekommen und habt uns unterstützt. Vorher hatten wir „Junkie-Mütter“
doch nie eine Chance und unsere Kinder waren sofort nach der
Geburt weg.“
Zielgruppe:
- Schwangere drogenkonsumierende Frauen sowie deren
Partner
- Alleinerziehende Frauen mit ihren Kindern, die eine aktuelle
Drogenerfahrung oder Drogenvergangenheit haben.
- Familien mit einem/oder beiden Elternteilen, die eine aktuelle
Drogenerfahrung oder Drogenvergangenheit haben.
- Eltern, bei denen die Kinder nicht aufwachsen können und
Unterstützung brauchen, um Besuchskontakte zu pflegen und
eventuell eine Rückführung zu begleiten und zu unterstützen.
WAT D’JDH MIR
BRUECHT HUET?
DASS MENG KANNER
KONNTEN BEI MIR
OPWUESSEN!
Arbeitsweisen:
- Co-Intervention : zwei Mitarbeiter arbeiten gemeinsam an
einem Fall, damit eine gute Arbeitsaufteilung geschehen und
die Verantwortung geteilt werden kann. Es geht immer wieder
um das Kindeswohl und deshalb ist die Beobachtung und
Beurteilung der Kinder das Wichtigste in unserer Arbeit („vier
Augen sehen mehr als 2“).
- Hausbesuche und aufsuchende Arbeit : die Beobachtung
Questionnaire Enquête Clients 2016
Kliente-Froebou Emfro 2016
26 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef
und Unterstützung der Familien kann am besten in ihrem
Lebensumfeld erfolgen.
Das größte Ziel unserer
Arbeit ist [...] die nötige
Unterstützung zu geben,
um ein Leben ohne
ständige professionelle
Begleitung erreichen zu
können.”
Seit Jahren verfügen wir über diesen
Personalschlüssel. Wir merken allerdings, dass
eine Unterstützung von mindestens einem
Posten mehr als sinnvoll wäre, denn gerade
die Arbeit mit Kindern stellt uns immer wieder vor viel Verantwortung und vor neue
Herausforderungen. Es ist uns nicht möglich,
einer Schwangeren oder einem Kind zu sagen,
es gebe keine Kapazitäten mehr und sie
müssten auf eine Warteliste, bis wir wieder
- Begleitung : in Krankenhäusern, zu Frauen-/Kinderärzten, usw.
Platz für neue Fälle haben. Was macht die auf der Straße lebende
- Netzwerkarbeit : intern in der Fondation jugend- an drogen-
Schwangere und wer hat ein „Auge“ auf das Kind, das möglichen
hëllef mit den anderen Abteilungen und extern, beispielsweise
Gefahren zu Hause ausgesetzt ist, während dieser 3 Monate bis
mit Jugendschutz, Hebammen, Diensten der Entbindungskliniken,
wir wieder Platz für Neuaufnahmen haben ?
Kindergärten,
Schule,
Kinderheime,
Diensten
der
Pflegefamilienbegleitung, etc.
Das größte Ziel unserer Arbeit ist, unseren Familien die nötige
- Signs of Safety : eine neue Arbeitsmethode die wir seit 2015
Unterstützung zu geben, um ein Leben ohne ständige professio-
anwenden. Bei diesem Ansatz geht es darum, die Sicherheit
nelle Begleitung erreichen zu können.
der Kinder noch mehr in den Vordergrund zu rücken. Es werden
Risiken und Gefährdungen fürs Kind eingeschätzt und dagegen
die Sicherheiten gestellt, die eine Familie bieten kann. Ziel ist es
Team Parentalité
diese Methode grundsätzlich zu benutzen, um das Wohlergehen
der Kinder gewährleisten zu können.
- Klärung der sozialen Situation : beispielsweise : Unterstützung
bei der Wohnungssuche, Sozialhilfeanträge, etc.
- Unterstützung und Förderung der Bindung zwischen Mutter/
Vater und Kind.
Aktuelle Situation vom Service Parenatalité:
Wir arbeiten im Durchschnitt mit 50 Familiensituationen, wobei
der Arbeitsaufwand sehr unterschiedlich sein kann. Beispielsweise
ist die Betreuung einer jungen Mutter mit Säugling anfangs sehr
hoch, mit Hausbesuchen bis zu mehrmals wöchentlich bis hin zu
ET ASS ENG
ARRICHTUNG WOU
ECH D’GEFILL HUNN
DASS EE MIR
NOLAUSCHTERT.
Questionnaire Enquête Clients 2016
Kliente-Froebou Emfro 2016
einer Familie, wo die Kinder schon 6 und 8 sind und wir alle 6
Wochen einen Besuch abstatten.
30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 27
SERVICE
LE
MÉDICAL
L
e
service
médical
de
Les médecins généralistes inter-
la Fondation jugend- an
viennent dans la substitution du
drogenhëllef se compose
sujet dépendant, travaillent étroite-
actuellement
trois
ment ensemble avec les services «
médecins travaillant mi-temps, dont
de
Programme méthadone » d’Esch-
deux médecins généralistes et un
sur-Alzette et de Luxembourg et
psychiatre spécialisé en addictologie.
s’impliqueront également dans le
Leurs activités se répartissent sur
futur programme de substitution par
les sites d’Esch-sur-Alzette et de la
diacétylmorphine de la Fondation
Ville de Luxembourg. Chaque méde-
jugend- an drogenhëllef. Les médecins
cin offre environ 1000 consultations
offrent une aide au sevrage, peu-
à l’étranger, il organise également
par an et une centaine de clients
vent faire des examens somatiques,
les séjours stationnaires des sujets
reçoivent un traitement substitutif.
dépistent et traitent un certain
désireux de faire un sevrage ou en
Les contacts avec les autres services
nombre de pathologies associées à
état de crise.
de la Fondation sont réguliers et
l’usage de drogues (dont notamment
les médecins participent à diverses
les infections virales) et guident les
Une addiction est évolutive et insta-
réunions d’équipe des autres ser-
clients de la Fondation vers des
ble. Tout comme le fumeur de tabac,
vices, régulièrement ou en cas de
structures hospitalières ou ambula-
qui est parfois prêt, parfois non,
nécessité, ainsi qu’aux supervisions
toires de soins appropriées.
les usagers de substances illicites
internes. Dans la majorité des cas, les
sont dans des stades motivation-
sujets traités ont été adressé vers nos
Le psychiatre intervient dans le cadre
nels différents, allant du consom-
médecins par les différents services
des « diagnostics doubles » (dépen-
mateur actif au sujet momentané-
de la Fondation, l’approche visée
dance + autre trouble psychique)
ment abstinent (sous substitution ou
étant celle d’une prise en charge plu-
souvent présentés par nos sujets,
non). Les rechutes sont périodiques
ridisciplinaire du client.
et il peut proposer une pharmaco-
et l’abstinence n’est pas un but en
et une psychothérapie. De part son
soit. La fin du traitement n’est pas
contact étroit avec les services psy-
d’emblée à apercevoir, et il faut
chiatriques et les structures spé-
accepter la dépendance comme une
cialisées en addictologie du pays et
maladie chronique récurrente, sans
La fin du traitement
n’est pas d’emblée à
apercevoir, et il faut
accepter la dépendance comme une
maladie chronique
récurrente.
espérer une « guérison »
[LA JDH C’EST UNE] AIDE
POUR LES GENS QUI PRENNENT DE LA DROGUE ET
POUR LES GENS QUI ONT
BESOIN D’UN SUIVI APRÈS
AVOIR LAISSÉ LA DROGUE.
ni d’arriver à un sevrage
définitif. Les médecins
de la Fondation jugend- an
drogenhëllef travaillent
donc dans une logique
de réduction des risques
associés à la consommation de substances,
risques personnels (phy-
Questionnaire Enquête Clients 2016
Kliente-Froebou Emfro 2016
siques,
psychiques
et
sociaux) et risques pour
autrui. Ils peuvent aider
28 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef
dans la prévention de la rechute dans le cas d’une absti-
Les médecins font donc partie intégrante de la prise en
nence totale, offrir des sevrages en ambulatoire et organ-
charge du sujet dépendant. De part leur disponibilité et de
iser des cures de désintoxication (au Luxembourg et à
part la prescription récurrente de produits de substitution,
l’étranger).
ils suivent l’évolution du toxicomane d’une façon proche et
soutenue, réussissent à établir une relation de confiance
En accompagnant le client dépendant, les médecins de la
avec lui et peuvent viser une approche globale de sa santé.
Fondation aident à réduire significativement sa consommation et évitent que sa vie ne se détériore davantage.
La santé du toxicomane se retrouve améliorée, ce qui
Dr Esther WEBER, Dr Nawal BENZERGA
conduira un certain nombre sur le chemin de l’abstinence
Médecins généralistes
et d’autres à réduire les aléas de santé associés à leur
Dr Jean-Marc CLOOS
consommation.
Psychiatre - Addictologue
ACCUEIL &
ADMINISTRATION
DE SUPPORT VUN DER FONDATIOUN
E
t ass elo e Joer hir dass fir déi Hand voll
Mataarbechter aus dem administrative Beräich,
déi bis ewell ënnert der Leedung vun der
Direktioun
stoungen, en
eegene
Service
gegrënnt ginn ass. Dëst hat folgend Ursaachen : Als éischt kennen eis zwee Direkteren hir Zäit an Energie elo
op aner Dossier’en asetzen, an als zweet erméiglecht dat
déi zwee Beräicher zesummen ze geréieren an eng méi
enk Kollaboratioun ze bidden. Dëst ënnersträicht awer
och d’Wichtegkeet vun dësem
neien Service “Accueil &
Administration”, deen eng ënnerstëtzend Funktioun fir
aner Servicer vun der Fondation jugend- an drogenhëllef
duerstellt.
Den Accueil gëtt op zwee Sitte garantéiert, zu Lëtzebuerg
an zu Esch/Uelzecht a besteet aus 3 Sekretärinnen. Hei
ginn d’Klienten an d’Visiteuren orientéiert an informéiert, Rendez-vous’en organiséiert, de Courrier an de Stock
geréiert. Ma och d’Uriff op eis Telefonszentral ginn hei
entgéintgeholl. An der Administratioun ginn d’Bicher vun
der Fondatioun gehalen an d’Flux’en vun de Bankkonten
a Keesse kontrolléiert, dorënner falen och d’Gestiounen
d’Personal, d’Technik vun de Gebailechkeeten, d’Informatik
an d’Telefonnen. Hei ginn och d’Relatiounen zu de
Fournisseur’en vun der Fondatioun geréiert.
vun eise Klienten. Zesumme mat der Direktioun an den
anere Servicer ginn hei d’Ausgaben an d’Subventiounen
aus de Konventioune kontrolléiert an d’Joresbudget’e
realiséiert. Dernieft verwalt d’Administratioun och nach
Robi DELVAUX
Chef de service Accueil & Administration
30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 29
INTERVIEW
MAT ENGER FRÉIERER KLIENTIN
30 Joër Fondation jugend- an drogenhëllef (jdh) : Annette*, ziel
eis weg. e besschen iwwert däi Parcours.
Annette M.* (am) : Also ugefaangen hunn ech mat 23 Joer
Zigaretten ze fëmmen. Dunn esou am Joer 1995 war ech vill mat
Kollegen déi gekifft a gekokst hunn. Ech selwer hunn näischt
konsuméiert awer mat mengem Kolleg Gras a Shit verkaaft. Dat
ass dunn esou weidergelaf e puer Joer, awer elo weider näischt
Dramatesches.
Well weider keng Ënnerstëtzung vu menger Famill do war hunn
ech vill Leit frequentéiert déi guer net gutt fir mech waren, an
sou géint 1999 hunn ech mat mengem deemolege Frënd ugefaange mat Koks fëmmen an no e puer Méint Héroïn blowen. Well
kee vun eis geschafft huet hu mir eis mat klengen Dealereien
iwwer Waasser gehale bis mir gepëtzt gi sinn an ech dunn 4
Joer Prisong krut. No zwee Joer Prisong sinn ech eraus komm an
hunn dunn de Papp vu mengem Meedche kenne geléiert a sinn
och a Kontakt komm mat der Fondation jugend- an drogenhëllef
an hat Gespréicher mat Professionelle vun der Fondatioun. Am
Prisong hat ech vill Gespréicher mat engem Therapeut. Mam
Papp vu mengem Meedchen hunn ech ugefaangen ze sprëtzen,
asw. Hien war scho Joren an der Szene. No 2 Joer Bezéiung sinn
ech schwanger ginn an hu mech vun him getrennt.
an deen hat näischt mat Drogen ze dinn an eng Mordsgedold
mat mir. No der Gebuert vu mengem éischte Jong hunn ech nach
dräi Méint Methadon geholl a si vun do un clean, dat heescht
keng Drogen a keen Alkohol. De klengen huet och kee Sevrage
gemaach, mäin éischt Kand jo. Gehollef huet mir meng Famill,
dat heescht mäin Mann a meng Kanner, ouni si wär ech elo net
do wou ech sinn, an e gudde Kontakt mat verschidde Persounen
aus der Fondation jugend- an drogenhëllef waren eng grouss
Ënnerstëtzung an Hëllef! Nach eng Kéier villmools Merci!!
jdh : Villmools Merci, Annette*, dass du esou léif wars eis op
e puer Froen ze äntweren. Et war net einfach fir dech no esou
laanger Zäit nees deng Vergaangenheet en Revue ze passéieren.
Mir wënschen dir an denger Famill alles Guddes fir är gemeinsam Zukunft.
Gehollef huet mir meng Famill,
[...] ouni si wär ech elo net do wou
ech sinn [...]”
jdh : Wat huet dir gehollef de Wee ze goen deens du haut
ageschloen hues?
am : Ech sinn an de Methadonprogramm, an de Projet Parentalité
an de Projet Niches komm. Ech hunn dat duerchgezunn, mat
vill Rendez-vous’en a Gespréicher, krut eng Wunneng, asw.
Den Interview gouf vun der Madame Carmella KLESTADT gefouert.
* Fir d’Anonymitéit ze garantéieren gouf den Numm vun der Klientin ersat.
[LA JDH M’APPORTE]
LA CONFIANCE EN
MOI, LE BONHEUR
D’ÊTRE CLEAN; POUVOIR OFFRIR LE MEILLEUR À MON ENFANT.
Mat vill “des hauts et bas” ass et ëmmer weider a besser
gaang ! Dunn hunn ech de Papp vu menge Jonge kennegeléiert
30 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef
Questionnaire Enquête Clients 2016
Kliente-Froebou Emfro 2016
ENQUÊTE CLIENTS 2016
Nous vous êtes certainement demandé d’où provenaient
a) Quelle fonction a pour vous la Fondation jugend- an
les citations de clients que vous trouvez sur la majeure
drogenhëllef ?
partie des pages dans cette brochure ? Elles proviennent
b) Qu’est-ce que la Fondation jugend- an drogenhëllef vous
d’une enquête clients que nous avons effectuée en sep-
apporte-t-elle ?
tembre 2016. Durant ce mois, nous avons distribué des
c) Que pourriez-vous dire à la Fondation jugend- an drogen-
questionnaires à nos clients, portant 3 questions :
hëllef ?
Ils ont pu y répondre de façon
anonyme. Nous avons récolté
les réponses de plus de 30
clientes et clients différents.
La plupart apprécient surtout le relationnel, l’écoute et
le support moral. Certaints
mettent l’accent sur l’aide à
l’intégration sociale
ou la
stabilité qu’ils obtiennent.
D’autres réclament une plus
grande discretion, des horaires étendus (surtout le weekend) ou tout simplement plus
de personnel à leur écoute.
Tout au long de cette brochure, nous vous invitons à
retrouver une sélection plus
ou moins représentative de
leurs déclarations. À cette
occasion, nous souhaitons
également remercier tous
nos clients pour leur francs
retours que nous apprécions
vivement.
L’équipe d’organisation des
festivités “30 Joer jugend- an
drogenhëllef”
INTERVIEW
AVEC LA MÈRE D’UNE FILLE
TOXICODÉPENDANTE
30 Joër Fondation jugend- an drogenhëllef (jdh) : Madame L.*,
d’être comprise. Avoir un endroit où on peut aller dans les
comment êtes-vous entrée en contact avec la Fondation jugend-
moments difficiles et sentir qu’on n’est pas seule. Savoir aussi
an drogenhëllef ?
que notre enfant a un endroit où il est aidé et traité avec respect.
Madame L.* (ml) : Ma fille a pris des drogues. Elle est allée faire
jdh : Comment réagit l’entourage ?
un sevrage à 20 ans et le médecin l’a orientée vers la Fondation
jugend- an drogenhëllef. Au début, ma fille y est allée seule et
ml : On essaie tout d’abord de camoufler le problème. J’ai préve-
ensuite, elle m’a motivée d’y aller aussi. Il y avait un blocage
nu le père de ma fille, mais il s’est retiré ; il ne s’est occupé de
entre nous ; on n’arrivait plus à se parler. Ma fille voulait me
rien. Je n’ai parlé à personne d’autre de la famille. Je ne voulais
protéger en ne me disant pas ce qu’elle faisait. J’avais beaucoup
pas être une charge pour eux. Ma fille s’est retirée des membres
de questions : comment me conduire avec ma fille, comment lui
de la famille. Quand on les rencontrait, ils étaient plutôt mal à
parler. Je me sentais coupable de ce qui lui arrivait et je voulais
l’aise. Ils savaient et je savais qu’ils savaient, mais on n’en parlait
savoir si j’agissais bien. Le médecin m’avait dit de mettre ma
pas. Au travail, je devais fonctionner. Je n’ai rien dit sauf à mon
fille à la porte, mais je ne pouvais pas le faire. A la Fondation, ils
patron qui m’a toujours donné congé quand j’en avais besoin.
ne m’ont pas dit que je devais le faire, mais que je pouvais agir
Mon partenaire me soutenait, mais on n’en parlait pas trop. Il
selon mes sentiments, évidemment jusqu’à mes propres limites
fallait vivre aussi ! Je ferais pareil maintenant si c’était à refaire.
et de lui dire que j’avais besoin d’elle. J’ai fait des entretiens
individuels pour avoir des conseils, du soutien et pour ne pas
jdh : Qu’est-ce que la Fondation jugend- an drogenhëllef vous
devenir co-dépendante.
a apporté ?
ml : Elle m’a apporté un grand soutien. Elle m’a aidée à voir ce
qui était juste ou faux, quand je ne savais plus ; elle m’a donné
du courage et a évité que je ne me sente trop seule. C’était mon
On a besoin [...] d’un endroit où
on peut parler de tout, de ce qu’on
ressent, de ce qu’on pense, de ce
qu’on redoute.”
jdh : De quoi a besoin une mère d’un enfant qui consomme des
drogues ?
ml : On a besoin d’un soutien de personnes neutres et professi-
ancre de secours! Elle m’a également permis de mettre un cadre
à ma fille : pas de drogues à la maison, pas d’inconnus. J’ai pu
SÄIT ECH BEI DER
JDH SIN, HUN ECH
PLUS OU MOINS EN
BESSEREN EQUILIBER
AM LIEWEN.
onnelles ; d’un endroit où on peut parler de tout, de ce qu’on ressent, de ce qu’on pense, de ce qu’on redoute. On a besoin d’une
personne qui sait écouter et chez laquelle on a l’impression
32 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef
Questionnaire Enquête Clients 2016
Kliente-Froebou Emfro 2016
jdh : Qu’auriez-vous encore aimé avoir
viennent pas toujours. Mon sentiment de
comme aide ou comme soutien ?
culpabilité m’a donné de l’énergie pour
soutenir ma fille. Même si un enfant con-
ml : Non, rien. Je voulais préserver mon
cocon. J’ai souvent refoulé ma peur. Ne pas
y penser tout le temps. Fonctionner aussi
pour ma fille. Je voulais juste que ma fille
guérisse !
somme des drogues, il faut partager des
moments positifs avec lui-même s’il est
intoxiqué. J’ai pu entreprendre des choses
avec ma fille. Plus tard, on repense à ces
bons moments passés ensemble et cela
fait du bien.
Il faut éviter de ne considérer son enfant
que comme un consommateur. Le con-
Je dirais aux parents
d’être là pour leurs
enfants, de les écouter
et de les soutenir.”
trôler constamment n’apporte rien, car
souvent on sait qu’il
consomme.
Lui
dire également qu’on l’aime et qu’on est
là pour lui.
jdh : Merci Madame L.* pour cet entretien.
L’interview a été réalisée par Madame Ariane MOYSE.
* Pour garantir l’anonymat, les noms ont été remplacés.
jdh : Que pourriez-vous suggérer aux
autres parents ?
ramener les seringues usées
de ma
fille à la Fondation. Cela m’a rassuré de
savoir que ma fille était entre de bonnes
mains. Quand elle a décidé d’entrer au
ml : Je dirais aux parents d’être là pour leurs
enfants, de les écouter
programme méthadone de la Fondation
et de les soutenir s’ils
jugend- an drogenhëllef, c’était un grand
sont de bonnes per-
soulagement pour elle et pour moi. Avant
sonnes. Que les par-
elle a fait plusieurs sevrages à domicile
ents aient une place
ou à l’hôpital et des thérapies station-
pour en parler et aient
naires, mais elle a toujours rechuté. Le
des réponses à leurs
programme méthadone lui a donné plus
questions même si les
de stabilité et a évité les hauts et les bas.
réponses ne leur con-
LA JDH M’A AIDÉ DANS
PLEIN DE DOMAINES :
SEVRAGE, APPARTEMENT,
GROSSESSE,
PSYCHOLOGIQUEMENT.
Questionnaire Enquête Clients 2016
Kliente-Froebou Emfro 2016
IWWERT EIS
De Verwaltungsrot vun der Fondation jugend- an drogenhëllef
setzt sech, op den 1. Oktober 2016, wéi folgend zesummen :
President
Dr. Claude WEYDERT
Dr. Yves LAMMER
Vize-President
Trésorier
Nicolas RITTER
SekretärinGitta ROSE
Memberen
Andrée BRAUN
Thérèse MICHAELIS
Jean-Paul NILLES
Catherine THINNES
D’Fondation jugend- an drogenhëllef zielt, op den 1. Oktober 2016, folgend Mataarbechter :
Freddy ANDRÉ, Psycholog
Anne DUPONT, Assistante sociale
Jean-Nico PIERRE, Direkter
Dr. Nawal BENZERGA, Generalistin
Laura GANSEN, Bénévole
Philippe PINÇON, psychiatr. Infirmier
Katja BERG, Assistante sociale
Serge GRISSIUS, Assistant social
Cathy REUTER, Éducatrice graduée
Günter BIWERSI, Pädagog a
Bia HARIZI, Aide-Comptable
Dr. Anne-Laure RICARD, Generalistin
Hervé HICK, Assistant social
Martine RIES, Assistante sociale
Susanne BRÜNNET, Assistante sociale
Martina KAP, Psychologin
Marie-Anne ROESGEN, Pédiatr. Infirmière
Anja CHRISTEN, Assistante sociale
Carmella KLESTADT, Psychologin
Peggy RUWET, Assistante sociale
Dr. Jean-Marc CLOOS, Psychiater
Giselle LAFONTAINE, Assistante sociale
Birgit SCHULLIGEN, Comptable
André DAMJANOVIC, Infirmier
Robert LAMBORELLE, Psycholog
Peter SCHUMANN, Pädagog
Gaby DAMJANOVIC, Psychologin
Michelle LIMPACH, Sekretärin
Sandra SEYLER, Infirmière
Jo DEHENAIN, Infirmier
Luis LOURENÇO, Aidant social
Julia STEGMANN, Pädagogin
Robi DELVAUX, Admin. Mataarbechter
Nadia LUCAS, Assistante sociale
Cécile TEUTSCH, Éducatrice graduée
Dietmar DENZEL, Pädagog
Pascale MICHELY, Aide-Comptable
Pol THOMÉ, Assistant social
Sonia DIAS RAMA, Éducatrice graduée
Ariane MOYSE, Psychologin
Déborah TOKARZ, Assistante sociale
Zoran DIMITRIJEVIC, Techniker
Catherine NEISIUS, Sekretärin
Dr. Esther WEBER, Generalistin
stellvertriedenden Direkter
34 • 30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef
MERCI
un eis Partner a Sponsoren,
an all déi, déi eis 30 Joer
Feierlechkeeten erméiglechen
E ganz spezielle Merci fir déi
PATRONAGE
grouss
dem
Ënnerstëtzung
gëllt
Gesondheetsministère,
deen de Patronage vun eise
Feierlechkeeten iwwerholl huet.
PARTNER
M. Jacques CUVELIER
ÉIERECOMITÉ
STREFF
CACTUS S.A.
DONATEUR’EN
DE BUEDEMLEËR S.à.r.l
Dr Michel WELTER
MAT DER FRËNDLECHER ËNNERSTËTZUNG VUN
30 Joer Fondation jugend- an drogenhëllef • 35
Avoir plus de
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