Bulletin des médecins suisses 17/2016

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers
645 Rencontre avec la jeune
chercheuse Eva Gollwitzer
«Les souris sont de bons
modèles»
616 FMH
«Journée de réflexion» 2016
Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch
Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch
Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services
Organ ufficial da la FMH e da la FMH Services
648 «Et encore…»
par Hans Stalder
Comment désirez-vous
mourir?
­
615 Editorial
Le cyber-diable se cache
aussi dans les détails…
17 27. 4. 2016
Bulletin des
médecins suisses
SOMMAIRE
613
Rédaction
Rédaction Ethique
Dr med. et lic. phil. Bruno Kesseli, membre de la FMH (Rédacteur
Dr theol. Christina Aus der Au, p.-d.; Prof. Dr med. Lazare Benaroyo,
en chef); Dipl.-Biol. Tanja Kühnle (Managing Editor);
membre de la FMH; Dr phil., dipl. biol. Rouven Porz, p.-d.
Isabel Zwyssig, M.A. (Rédactrice coordinatrice);
Rédaction Histoire médicale
Dr med. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr med. Samia Hurst; Prof. Dr med. et lic. phil. Iris Ritzmann; Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d.
Dr med. Jean Martin, membre de la FMH; lic. oec. publ. Anna Sax, MHA;
Rédaction Economie
Dr med. Jürg Schlup, président de la FMH; Prof. Dr med. Hans Stalder,
lic. oec. publ. Anna Sax, MHA
membre de la FMH; Dr med. Erhard Taverna, membre de la FMH;
Rédaction Droit
lic. phil. Jacqueline Wettstein, cheffe de la communication de la FMH
Me Hanspeter Kuhn, chef du Service juridique de la FMH
FMH
ÉDITORIAL:Urs Stoffel
615 Le cyber-diable se cache aussi dans les détails…
ISFM:Bruno Kesseli
616 Poser clairement la question des interfaces L’édition 2016 de la désormais traditionnelle
Journée de réflexion de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM)
et du Collège des Doyens des facultés de médecine suisses a offert un mélange passionnant
d’informations, d’idées et d’exposés sur la formation médicale prégraduée, postgraduée et
continue.
621 Nouvelles du corps médical
Autres groupements et institutions PLATE-FORME «AVENIR DE LA FORMATION MÉDICALE»: Stefan Spycher, Nuria del Rey, Michael Jordi, Annette Grünig
623 Tous les acteurs autour d’une table Si la loi sur les professions médicales (LPMéd) définit le cadre légal de la formation universitaire, postgrade et continue des médecins, elle ne règle pas la mise en œuvre dans ses moindres détails. De nombreux acteurs sont
impliqués dans ce processus, ce qui augmente le besoin de coordination, notamment pour faire face aux défis actuels de la politique
de santé. La plate-forme «Avenir de la formation médicale» (AFM), créée en 2010, vise une formation médicale de premier ordre en
permettant un important dialogue entre les organisations partenaires.
Courrier / Communications
627 Courrier au BMS
628 Examens de spécialiste / Communications
FMH Services
630 Seminare / Séminaires
633 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)
SOMMAIRE
614
Tribune
THÈME: Adrian Ritter
641 Weiterbildung: Das verflixte erste Jahr 644 Spectrum
Horizons
RENCONTRE AVEC... EVA GOLLWITZER:Daniel Lüthi
645 «Les souris sont de bons modèles» Eva Gollwitzer est Dr en biologie et étudie le système immunitaire. Son but est de découvrir
pourquoi les jeunes souris sont plus sensibles aux allergènes que les souris plus âgées. Ses recherches ont été couronnées de succès
puisqu’elle vient de recevoir le prix Pfizer de la recherche scientifique.
Et encore...
Hans Stalder
648 Comment désirez-vous mourir? La réponse à cette question est souvent: ne pas mourir en
étant atteint de démence ou en perte d’autonomie. Ce souhait est légitime, mais est-il réaliste?
Nous mettons tout en œuvre pour devenir de plus en plus vieux. Certains gériatres tentent même
de prolonger la vie de patients atteints de démence au moyen de médicaments et l’on meurt
souvent à l’hôpital comme si la mort se traitait comme une maladie.
ANDERMATT
Impressum
Bulletin des médecins suisses
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et de FMH Services
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EMH Editions médicales suisses SA,
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fax +41 (0)61 467 85 56,
[email protected], www.saez.ch
Editeur: EMH Editions médicales
­suisses SA, Farnsburgerstrasse 8,
4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55,
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annuel CHF 320.–, port en sus.
obtention explicite de l’autorisation de
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ISSN: version imprimée: 0036-7486 /
version en ligne: 1424-4004
Paraît le mercredi
Note: Toutes les données publiées
dans ce journal ont été vérifiées avec
le plus grand soin. Les publications
signées du nom des auteurs reflètent
avant tout l’opinion de ces derniers,
pas forcément celle de la rédaction du
[BMS]. Les doses, indications et
formes d’application mentionnées
doivent en tous les cas être comparées
aux notices des médicaments utilisés,
en particulier pour les médicaments
récemment autorisés.
© EMH Editions médicales suisses SA
(EMH), 2016. Le Bulletin des médecins
suisses est une publication «openaccess» de EMH. Sur la base de la
licence Creative Commons «Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale –
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615
FMH Editorial
Le cyber-diable se cache aussi
dans les détails…
Urs Stoffel
Dr, membre du Comité central de la FMH, responsable du département eHealth – Infrastructure de sécurité et collecte des données
de futurs traitements. Pour la FMH, il ne fait aucun
loi fédérale sur le dossier électronique du patient, en
sens de détruire les données d’un cabinet qui cesse son
audition depuis fin mars 2016. Le groupe de travail
activité dans les différents dossiers électroniques ou
«eHealth» de la FMH a pris position en première lec-
qui, pour toute autre raison, ne renouvelle pas sa parti-
ture sur l’ensemble d’ordonnances relatives au dossier
cipation à une communauté. Comme pour les disposi-
électronique du patient.
tions prévues lors de la fermeture d’un cabinet, il serait
Ce qui frappe à première vue, c’est le nombre et l’éten-
bien plus judicieux d’édicter des dispositions natio-
due des détails du projet. Pour le groupe de travail, ces
nales; ne serait-il pas plutôt nécessaire de mettre sur
ordonnances remplissent toutes les conditions pour
pied une institution supplétive se chargeant des
«asphyxier» le dossier électronique du patient.
données de patients, d’une part pour les membres des
Si les différents standards font l’objet de descriptions
communautés et de l’autre, pour les communautés qui
détaillées, aucune précision n’est donnée concernant
ne seraient plus reconduites?
­
… et ils sont nombreux dans le droit d’exécution de la
les processus permettant de les mettre en place. Or
pour que le dossier électronique du patient soit
viable, ce ne sont pas les détails techniques qui
­
importent mais bien les processus.
Le nombre et l’étendue des dispositions
risquent d’asphyxier le dossier électronique du
patient.
Par ailleurs, les obstacles d’ordre technique et orgaSelon le groupe de travail de la FMH, le projet dissuade
l’introduction du dossier électronique. Les expériences
ceux qui envisagent de créer une communauté. Proba-
faites à Genève dans le cadre du projet «MonDossier-
blement, seuls quelques cantons suffisamment riches
Medical» montrent cependant qu’un accès facilité pour
pourront se permettre une telle dépense, du moins
toutes les parties – sans pour autant compromettre la
pour la constitution d’une communauté de référence.
sécurité – est primordial pour la diffusion du dossier.
Tous ces points qui suscitent la critique font craindre
De plus, plusieurs dispositions vont à l’encontre des
l’émergence de «mondes parallèles», ce qui ne serait pas
intérêts des patients, car elles ne permettent pas de
dans l’intérêt des patients.
­
nisationnel sont en partie très élevés et compliquent
La FMH participe très volontiers, dans la mesure de ses
Les données de patients utiles pour de futurs
traitements doivent être conservées.
possibilités, à l’élaboration d’un dossier électronique
du patient applicable au quotidien, qui soit viable et
puisse s’adapter à l’évolution constante de la médecine
de communication. Elle s’engage pour un dossier élec-
semblent en partie éloignées de la réalité et donc diffi-
tronique qui place le patient au centre et qui le soutient
cilement applicables. Un exemple: au lieu d’insister sur
dans son traitement. Pour la FMH, le dossier électro-
la destruction des données des dossiers électroniques
nique du patient doit être conçu de manière à instaurer
dans le délai prévu, il faudrait plutôt mettre davantage
un espace sûr – car de la confiance dépendent le succès
la priorité sur la conservation des données utiles pour
et la sécurité du traitement.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
mais aussi des besoins en matière de documentation et
dispositions relatives à l’organisation notamment
­
garantir la sécurité et la continuité du traitement. Les
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616
FMH ISFM
«Journée de réflexion» 2016
Poser clairement la question
des interfaces
Bruno Kesseli
Dr med. et lic. phil., rédacteur en chef
L’édition 2016 de la désormais traditionnelle Journée de réflexion de l’Institut
suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM) et du Collège des
Doyens des facultés de médecine suisses a offert un mélange passionnant d’informations, d’idées et d’exposés sur la formation médicale prégraduée, postgraduée et
continue.
lors de la suivante.
Journée de réflexion 2016. Force est de constater qu’il
Contrairement aux Journées de réflexion précédentes,
dit vrai, puisque les représentants renommés d’un très
celle-ci ne s’est pas déroulée à Brunnen comme à l’ac-
grand nombre d’institutions et d’organisations impli-
coutumée, mais à Lucerne, pour raccourcir quelque
quées dans la formation des médecins ont répondu
peu le trajet des collègues romands, comme l’a fait
présent. Fidèle à son nom, la Journée de réflexion
remarquer avec humour Henri Bounameaux, doyen de
souhaite non seulement accorder une large place à
la Faculté de médecine de l’Université de Genève, pré-
l’échange d’idées, à la réflexion et au débat, comme Wer-
sident du Collège des Doyens, mais aussi codirecteur et
ner Bauer l’a d’emblée souligné, mais également per-
co-animateur de cette édition 2016.
­
compétences sur lesquelles reposent celles acquises
l’ISFM Werner Bauer dans son discours d’ouverture à la
­
«Ils sont quasiment tous là», a relevé le président de
mettre de poser clairement la question des interfaces.
Werner Bauer a ainsi anticipé ce qui allait se dire tout
au long de la journée, à savoir que la formation, qu’elle
Après le «SCLO», voici «PROFILES»
soit prégraduée, postgraduée ou continue, ne doit pas
Pierre-André Michaud de la Commission interfacultés
être un bloc fermé et isolé, mais s’intégrer dans un en-
médicale suisse (CIMS) a ouvert la danse avec le pre-
semble continu où chaque étape permet d’acquérir des
mier bloc thématique sur «Les étapes de la formation
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Comme son nom l’indique, la «Journée de réflexion» permet aux experts des différents domaines de la formation médicale
d’échanger leurs points de vue.
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FMH ISFM
permettait aux étudiants de se familiariser avec
l’EBM*, le «Big Data», la médecine personnalisée, et
d’autres sujets qui gagnent en importance. Reto Meuli,
directeur de l’Ecole de formation postgraduée de la
­
Faculté de médecine de Lausanne a demandé si l’acquisition de compétences dans le domaine de l’éthique
et de la politique de la santé faisait également partie
du programme. Pierre-André Michaud a répondu par
l’affirmative dans les deux cas en précisant qu’il étaitprévu de mettre sur pied une plateforme interactive
pour pouvoir adapter les PROFILES. Suivront une
consultation des facultés de médecine, une adaptation
en association avec différentes commissions concernées et enfin l’approbation du projet par la CIMS sous
«l’égide de l’OFSP», également partenaire du projet. La
phase initiale d’implémentation des PROFILES est prévue pour 2017.
La formation postgraduée en période
de changements structurels
Werner Kübler, directeur de l’Hôpital universitaire de
«Ils sont tous là»: Werner Bauer, président de l’ISFM, ouvre la
séance.
Bâle, a illustré dans son exposé «Contraintes hospitalières et formation des médecins» de nombreux
exemples pour mettre en évidence l’impact des changements structurels sur la formation postgraduée des
nouveau catalogue des objectifs de formation PRO-
médecins. Les hôpitaux sont aujourd’hui confrontés à
FILES pour «Principal Relevant Objectives and Frame
de nombreux défis tant économiques qu’organisation-
­
médicale et leur futur développement» et a présenté le
nels qui ne sont pas toujours compatibles avec les mo-
land». Les PROFILES remplacent le «Swiss Catalogue of
dèles de formation actuels. Dans ce contexte, Werner
Learning Objectives» (SCLO) des étudiants en méde-
Kübler a notamment évoqué la création de centres in-
cine. En privilégiant une approche fondée sur les com-
terdisciplinaires, la coopération plurielle avec des «mé-
­
work for Integrated Learning and Education in Switzer-
pétences, ces objectifs visent à encourager la flexibilité
et l’autonomie des étudiants et à améliorer leur raisonnement clinique («Clinical reasoning») afin de former
des médecins qui, au terme de leurs études, seront opérationnels dès leur premier jour d’assistanat dans un
établissement de formation postgraduée. Dans ce but,
­
les EPA ou «Entrustable Professional Activities» jouent
un rôle clé. Par EPA, on entend les compétences professionnelles dont la maîtrise est telle qu’elles peuvent
être fournies sans supervision. Les EPA intègrent différentes compétences et disciplines et s’acquièrent par
étapes progressives au cours des études. Grâce à eux,
les médecins-assistants devraient dès leur premier
poste être en mesure de gérer correctement les 20 à
­
30 premières minutes d’une situation d’urgence.
Même si tous les participants connaissent le concept
des PROFILES, l’exposé de Pierre-André Michaud a
quand même apporté de nouveaux éléments et suscité
un débat animé sur différentes questions. Peter Meiercales (ASSM), a souhaité savoir si ce nouveau modèle
Co-organisateur et co-animateur: Henri Bounameaux,
président du Collège des Doyens.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
* Evidence Based Medicine
­
Abt, président de l’Académie suisse des sciences médi-
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flexion, le Tessinois s’est prêté au jeu des questions-
­
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FMH ISFM
réponses avec Werner Bauer et le public. Pour lui, la
­
représentation selon laquelle un médecin fait obligatoirement du lobbying en faveur du corps médical est
une «idée romantique». Il se voit plutôt comme un
­
ardent défenseur des valeurs libérales. Il a expliqué ce
que cela signifiait avec une désinvolture peu commune
pour un politicien. Lorsqu’il a pointé du doigt l’absence
de politique nationale en matière de santé, on lui a
­
rétorqué sèchement: «Bienvenue en Suisse!». Une politique nationale faible dans ce domaine est une des
­
caractéristiques du fédéralisme. A la question de savoir
comment régler l’«anarchie» qui règne au sein du système de santé, il a répondu que notre système de santé
n’avait rien d’anarchique, mais qu’il était au contraire
hyper régulé. Pour les libéraux, la solution consisterait
en un marché régulé où les partenaires tarifaires négocieraient les prix. Or ce n’est pas le cas aujourd’hui ou
seulement de manière très restreinte. La bureaucrati-
Pierre-André Michaud a présenté le nouveau catalogue des
objectifs de formation «PROFILES».
sation et la surrégulation ont créé de nombreux problèmes, et les nombreuses ordonnances fédérales ont
sonnalisée, le passage des cliniques spécialisées aux
intervention de Nadine Facchinetti qu’on ne pouvait
équipes interprofessionnelles. Ces évolutions sont en
pas accuser l’administration fédérale de tous les maux.
partie en contradiction avec les exigences requises en
La responsable par intérim du département Profes-
matière de structure et d’organisation en vue de la re-
sions de la santé de l’Office fédéral de la santé publique
connaissance des établissements de formation post
avait en effet rappelé que dans le cas de la loi sur les
graduée, et cela crée, selon Kübler, une «structure ins-
professions médicales, c’est le Parlement qui avait gon-
table». Ces évolutions comportent cependant aussi des
flé une ordonnance initialement «digeste».
­
un effet paralysant. Ignazio Cassis a admis après une
­
decins mobiles» ou, dans le sillage d’une médecine per-
avantages. Il cite à titre d’exemple extrêmement positif le réseau de formation postgraduée en médecine de
famille pour la Suisse du Nord-Est. Selon lui, on assiste
à un basculement: on dépasse l’établissement de formation en tant que structure pour aller au contenu de la
formation, autrement dit, on va au-delà du lieu de formation caractérisé par l’établissement de formation
pour privilégier le réseau de formation postgraduée.
L’importance des compétences médicales interdisciplinaires va probablement augmenter, et une formation
va certainement évoluer dans le sens d’une «person
­
­
postgraduée axée principalement sur la spécialisation
nalité professionnelle». Par ailleurs, la discussion a
confirmé la nécessité de répondre aux nouveaux problèmes d’interface et de structure par des solutions
flexibles et modulaires basées sur la mise en réseaux.
­
L’ISFM estime que c’est tout à fait envisable si la discussion à ce sujet est lancée suffisamment tôt.
«Bienvenue en Suisse»
Le chef du groupe PLR et conseiller national Ignazio
brillamment en politique. Lors de la Journée de ré-
«EBM», «Big Data» et «Médecine personnalisée»:
Peter Meier-Abt, président de l’ASSM.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Cassis a montré qu’on pouvait être médecin et réussir
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FMH ISFM
temps l’objectif de la politique universitaire en Allemagne.»
On ne saurait reprocher à Josef Pfeilschifter de ne pas
­
savoir de quoi il parle, lui qui a été membre de la commission à l’origine du «Catalogue national des objectifs
de formation basés sur les compétences en médecine»
(NKLM) . A ce moment-là, il s’est surtout agit pour lui
«d’éviter les conflits» et de souligner «le rôle de la
science et du savoir dans la formation». J. Pfeilschifter
s’est en effet montré très sceptique envers la tendance
également présente en Allemagne d’axer la formation
uniquement sur les compétences. Selon lui, la compétence à disposer du savoir ne suffit pas, car «celui qui
pourrait apprendre à lire, mais ne sait pas lire, demeure analphabète». Pour pouvoir apprendre et emmagasiner des connaissances, il faut déjà savoir. Les aptitudes aussi sont une forme de connaissance, de la
connaissance procédurale.
J. Pfeilschifter a défendu la fameuse «connaissance
Lobbyiste des valeurs libérales: Ignazio Cassis (à gauche) en discussion avec
Werner Bauer.
cristalline» des données et des faits, car elle est indispensable aux associations créatives et à la cognition
elle-même. Un «canon du savoir» est un moment d’in-
Un large éventail d’informations
tégration clé pour toute communauté. Or nous risquons de perdre ce cadre de référence socioculturel
série d’informations de l’ISFM et du Collège des
commun et il se pourrait que ce soit voulu. Nous prépa-
Doyens: accréditation 2018 des cursus de formation
rons le terrain «pour les chasseurs de rats, les croisés,
postgraduée par l’OFSP, plateforme «Formation médi-
les djihadistes, les homéopathes, les faiseurs de pluie et
cale» de la CDS et de l’OFSP, différents projets de l’ISFM
de beau temps de tous bords qui ne demandent qu’à
visant à promouvoir et à soutenir la formation post
combler ces lacunes en matière de connaissance par
graduée. Christoph Hänggeli, directeur de l’ISFM, s’est
leur bavardage normatif». Entre-temps, on a exigé des
livré à un bref tour d’horizon de ses activités, dont le
universités qu’elles mettent en place des «safe spaces
­
La deuxième partie de la journée a commencé par une
projet complexe du logbook électronique, la plateforme de formation continue et l’informatisation en
­
cours du secteur des établissements de formation post
graduée. Il a également mentionné le nombre de titres
attribués, la révision de la loi sur les professions médicales (LPMéd) et la mention correcte des titres de spécialistes [1].
Plaidoyer pour la connaissance
Josef Pfeilschifter a situé son exposé aux origines, autrement dit à l’époque d’Adam et Eve, de la séparation
entre le bien et le mal et de l’expulsion du paradis.
­
Selon le doyen de la Faculté de médecine de la GoetheUniversität Frankfurt am Main, à l’époque du paradis
terrestre l’homme était considéré comme «compétent,
­
mais ignorant», alors qu’aujourd’hui on pourrait plutôt
le qualifier de «compétent, mais ayant acquis des
connaissances». Le doyen s’est ensuite adonné à toutes
sortes de figures rhétoriques: «Restaurer cet état
l’époque paléolitique semble être depuis quelque
La tendance à la bureaucratie se retrouve aussi au Parlement:
Nadine Facchinetti, représentante de l’OFSP.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
­
paradisiaque d’homme compétent, mais ignorant, de
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620
FMH ISFM
dée. Werner Bauer a saisi l’occasion pour demander à
Michael Jordi, secrétaire central de la Conférence des
directeurs cantonaux de la santé, si l’ISFM pouvait
contribuer à résoudre ce problème. Michael Jordi lui a
recommandé de s’adresser aux départements de la
santé des différents cantons via les sociétés cantonales
de médecine. De telles interventions pourraient porter
leurs fruits dans les cantons qui prennent des mesures
d’économie.
Il a également été question de l’optimisation de la collaboration entre les facultés de médecine, les hôpitaux
universitaires et l’ISFM, de la définition des objectifs de
formation, et de l’éventuelle régulation des cursus de
formation en Suisse. En ce qui concerne ce dernier
point, certains participants ont pu compléter leur liste
de travaux à faire: les facultés de médecine auront à
examiner dans quelle mesure et de quelle manière
elles vont unifier leurs exigences pour l’obtention d’un
doctorat, et il reviendra à l’ISFM de clarifier la question
Plaidoyer pour le savoir et la science: Josef Pfeilschifter.
de savoir s’il est possible de réduire le nombre de publications requises pour l’obtention d’un titre de spécialiste.
Pour clore la journée, Werner Bauer a une nouvelle fois
Pfeilschifter, et «celui qui peut déterminer quelle
cité Sir William Osler**, dont le message réjouira certai-
connaissance dérange détient le pouvoir».
nement ceux qui s’inquiètent de la qualité de la forma-
Cela s’applique particulièrement au domaine scienti-
tion médicale en raison de problèmes non résolus. La
fique, où la «didactique de résolution de problèmes
remarque d’Osler publiée en 1909 dans la revue JAMA
basée sur les compétences» est vouée à l’échec, car la
incite à l’optimisme: «A faculty without its troubles is
science est par définition un processus avec des résul-
always in a bad way – the water should be stirred. Some
tats ouverts. Nous «nous trahirions nous-mêmes si
ferment should be brewing; the young men should
nous cachions cela à nos étudiants». Il termine son ex-
always be asking for improvements, to which the old
posé par le constat que la science peut aussi être amu-
men would object.»
­
du non-savoir». «La connaissance dérange», selon J.
sante.
Crédit photos
Doyens sur la formation des médecins [2], le second
exercé une forte influence
sur le développement de la
formation des médecins.
bloc thématique a porté sur les questions en suspens
de la formation médicale en Suisse qui sont nombreuses. Sans surprise, la question du financement de
bkesseli[at]emh.ch
la formation postgraduée a une nouvelle fois été abor-
2
Vous trouverez de plus amples informations sur les sujets précités
dans les articles suivants: Kesseli B. Actif sur plusieurs terrains.
Assemblée plénière de l’ISFM du 26 novembre 2015 à Berne. Bulletin des médecins suisses. 2016;97(4):124–8.
Hänggeli C, Kuhn HP, Linder B. Mention des titres facilitée. Bulletin des médecins suisses. 2015;96(50–51):1834–6.
Dans l’intervalle, ce document a aussi été publié dans le BMS:
Bounameaux H, Eggli P, Gasser T, Tissot JD, Weber R. Statement
regarding medical education in Switzerland. Bulletin des médecins suisses. 2016;97(12–13):461–2.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
lité de président, de la prise de position du Collège des
humaniste canadien qui a
(1847–1919), médecin et
1
Suite à la présentation par Henri Bounameaux, en qua-
Références
** Sir William Osler
Bruno Kesseli
­
Les questions en suspens de la formation
des médecins
2016;97(17):616– 620
621
FMH Nouvelles du corps médical
Nouvelles du corps médical
Todesfälle / Décès / Decessi
Karl-Joseph Vogel (1926), † 24.3.16,
Facharzt für Allgemeine Innere Medizin,
8049 Zürich
Praxiseröffnung / Nouveaux cabinets
médicaux / Nuovi studi medici
Société Médicale du Valais
Walliser Ärztegesellschaft
ZH
Se sont annoncés comme candidats à
l’admission à la Société Médicale du Valais /
Zur Aufnahme in die Walliser Ärztegesellschaft haben sich angemeldet:
Rudolf Haldimann (1934), † 2.4.16,
Facharzt für Ophthalmologie, 3006 Bern
Balázs Varga,
Facharzt für Anästhesiologie und Praktischer
Arzt, Engelstrasse 14, 8133 Esslingen
Waldemar Hasler (1926), † 2.4.16,
Facharzt für Allgemeine Innere Medizin,
9244 Niederuzwil
Ärztegesellschaft des Kantons Luzern
Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion
Stadt haben sich gemeldet:
Marc Auer, Facharzt für Allgemeine Innere
Medizin FMH und Kardiologie, FMH,
Visp
Isabelle Auer-Bloetzer, Fachärztin für
Allgemeine Innere Medizin, FMH, Visp
­
Michael O. Kurrer, Facharzt für Pathologie,
FMH, Praxis ab 1.6.2016: Praxis für Pathologie, Hertensteinstrasse 9, 6004 Luzern
Olivier Bernardeau, Spécialiste en radiologie,
FMH, Sion
Hakim Omaren, Facharzt für Pathologie,
FMH, Praxis ab 1.6.2016: Praxis für Pathologie, Hertensteinstrasse 9, 6004 Luzern
Daniel Bertin, Spécialiste en chirurgie et spécialiste en chirurgie viscérale, FMH, Martigny
Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion
Gäu hat sich gemeldet:
Sybille Drexler-Feer, Praktische Ärztin,
Fläckepraxis AG, Stationsstrasse 14,
6023 Rothenburg
Françoise Carré, 1959, Spécialiste en ophtalmologie, Martigny
Gabriel Florin Cascaval, Spécialiste en médecine du travail, Monthey
­
­
Membres ordinaires /
Ordentliche Mitglieder
Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der
Publikation schriftlich und begründet zu
richten an: Ärztegesellschaft des Kantons
Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern
Mania Choulak, Spécialiste en gynécologie et
obstétrique, FMH, Sierre
Emilie Deloffre, Médecin praticien, Chalais
Thomas Koch, Facharzt für Allgemeine Innere
Medizin, FMH, Gesundheitszentrum Rigi AG,
6403 Küssnacht am Rigi
Einsprachen gegen diese Aufnahme richten
Sie schriftlich innert 20 Tagen an Dr. med.
Hugo Brunner, Dorfstrasse 14, 6417 Sattel.
Lucile Grumel Bois-Farinaud, Spécialiste
en médecine interne générale, FMH,
Sembrancher
­
Zur Aufnahme in die Ärztegesellschaft des
Kantons Schwyz hat sich angemeldet:
François-Maxime Foatelli, Médecin praticien
et spécialiste en psychiatrie et psychothérapie, Sierre
­
Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz
Angel Jofresa, Médecin praticien, Champéry
Naline Juilland, Spécialiste en ORL, FMH, Sion
­
Pascal Kämpfen, Facharzt für Allgemeine
Innere Medizin, FMH, Ried-Brig
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Estelle Koral, Spécialiste en radiologie
2016;97(17):621–622
622
FMH Nouvelles du corps médical
Les avis opposés à l’une ou l’autre admission
sont à adresser au Secrétariat de la Société
Médicale du Valais (Route de Vissigen 70,
1950 Sion) dans un délai de 10 jours après
publication.
Ginevra Massai, Spécialiste en pédiatrie,
Conthey
Valérie Schmidt, Spécialiste en psychiatrie et
psychothérapie, Sion
Marc Maurer, Facharzt für Anästhesiologie
und Facharzt für Allgemeine Innere Medizin,
FMH, Visp
Barbara Stryjenski Weisse, 1959, Spécialiste
en médecine interne générale FMH et en
radiologie médicale FMH, Sierre
Andreas Mühl, Spécialiste en neurologie,
FMH, Sion
Margarete Summann, Fachärztin für Gynäkologie und Geburtshilfe, Brig
Xavier Pavard, Spécialiste en radiologie, Sion
Alexandre Tremblay, Médecin praticien,
Martigny
Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug
Membres extraordinaires /
Ausserordentliche Mitglieder
Zur Aufnahme in die Ärzte-Gesellschaft des
Kantons Zug als ordentliches Mitglied hat
sich angemeldet:
­
­
Einsprachen gegen diese Aufnahmen sind
innerhalb von 10 Tagen seit der Publikation
schriftlich an das Sekretariat der VSÄG (Route
de Vissigen 70, 1950 Sion) einzureichen.
Cristina Roman, Spécialiste en pédiatrie,
Savièse
Ionel Horia Roman, Spécialiste en chirurgie,
Savièse
Marie Korenkova, praktische Aerztin, Gesundheitszentrum Aegerisee AG, Seemattweg 2a,
6315 Oberägeri
Bernard-André Cosendey, Spécialiste en
chirurgie, FMH, Saxon
Richard Kraemer, Facharzt für Kinder- und
Jugendmedizin und Facharzt für Pneumologie zu Kinder- und Jugendmedizin, FMH, Brig
­
Lucia Romeo, Spécialiste en pédiatrie, Verbier
Roger Berdou, Facharzt für Urologie, FMH,
Brig
­
Stéphanie Perruchoud, Spécialiste en médecine interne générale et en cardiologie, FMH,
Sierre
Alain Meyer, Spécialiste en chirurgie, FMH,
Saxon
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Ralph Roten, Facharzt für Allgemeine Innere
Medizin, FMH, Naters
Einsprachen gegen diese Kandidatur müssen
innerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffentlichung schriftlich und begründet beim
Sekretariat der Ärzte-Gesellschaft des
Kantons Zug eingereicht werden. Nach Ablauf
der Einsprachefrist entscheidet der Vorstand
über Gesuch und allfällige Einsprachen.
2016;97(17):621–622
AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Plate -forme «Avenir de la formation médicale»
623
Plate-forme «Avenir de la formation médicale»
Tous les acteurs autour d’une table
Stefan Spycher a , Nuria del Rey b , Michael Jordi c , Annette Grünig d
a
Vice-directeur OFSP; b Cheffe de projet OFSP; c Secrétaire central CDS; d Cheffe de projet CDS
Si la loi sur les professions médicales (LPMéd) définit le cadre légal de la formation
universitaire, postgrade et continue des médecins, elle ne règle pas la mise en
œuvre dans ses moindres détails. De nombreux acteurs sont impliqués dans ce
processus, ce qui augmente le besoin de coordination, notamment pour faire face
aux défis actuels de la politique de santé. La plate-forme «Avenir de la formation
médicale» (AFM), créée en 2010, vise une formation médicale de premier ordre en
permettant un important dialogue entre les organisations partenaires.
Contextualisation et création
de la plate-forme AFM
Poursuivant un but de santé publique, la loi sur les professions médicales (LPMéd), entrée en vigueur en 2007
[1], fixe un cadre légal souple en vue d’améliorer la qualité de la formation des médecins et de l’exercice de la
médecine. Bien qu’elle définisse des objectifs en ma-
­
tière de formation universitaire, postgrade et conti-
La plate-forme « Avenir de la formation médicale » (AFM),
créée en 2010, permet d’aborder les problématiques liées à la
formation médicale en favorisant le dialogue avec les organisations partenaires responsables. Bien que la loi sur les professions médicales, entrée en vigueur en 2007, fixe un cadre légal
pour les formations universitaire, postgrade et continue des
médecins, des questions subsistent à l’intersection entre politiques de la formation et de la santé, qui ne pourront être résolues de façon adéquate qu’avec la collaboration de tous les
acteurs concernés. Depuis sa création, la plate-forme AFM a
déjà mandaté plusieurs groupes thématiques qui ont fourni
des résultats concrets. Actuellement, le groupe thématique
«Coordination de la formation postgrade des médecins» développe un modèle qui devrait permettre de prévoir l’offre et la
demande relatives aux prestations médicales. Un rapport
contenant une description de ce modèle est disponible. Le
groupe thématique «Spécialisation croissante du point de vue
de l’organisation des hôpitaux» a commencé ses travaux il y a
peu. Il traitera les aspects problématiques liés à cette tendance pour le système de santé. La plate-forme AFM offre la
grande opportunité d’aborder des thèmes actuels et de proposer des solutions qui peuvent ensuite être traitées par les organisations responsables.
nue, la loi ne règle pas les détails de son application. De
multiples acteurs aux compétences diverses prennent
donc part à ce processus et doivent se concerter. En
outre, plusieurs défis de la formation médicale résultent justement de l’imbrication des compétences
dans les deux domaines politiques de la santé et de la
formation. De ce fait, ces défis ne peuvent être relevés
qu’à la condition que les différentes organisations responsables collaborent. A citer par exemple dans ce
contexte les difficultés déjà indiquées il y a quelque
temps par le CSST [2] et l’ASSM [3], telles qu’un manque
de continuité entre les différents types de formation,
une formation postgrade pas assez structurée ou une
en place des mesures concrètes pour répondre à diffé-
faible qualification pour la collaboration interprofes-
rentes problématiques. A ce jour, ses membres sont:
l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), la Conférence
à cause d’une répartition de compétences entre la
suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé
confédération et les cantons qui n’est pas réglée de la
(CDS), la Commission des professions médicales (ME-
même manière dans la politique de la santé que dans la
BEKO), le Secrétariat d’Etat à la formation , à la recherche
politique de la formation.
et à l’innovation (SEFRI; précédemment OFFT et SER), le
En 2010, le Dialogue Politique nationale suisse de la
Conseil suisse de la science et de l’innovation (CSSI; an-
santé (PNS) a ainsi chargé l’Office fédéral de la santé pu-
ciennement CSST), la Conférence suisse des hautes écoles
blique (OFSP) de mettre sur pied une plate-forme qui
(CSHE; anciennement Conférence universitaire suisse,
réunirait les principaux acteurs. Le 14 septembre 2010,
CUS), la Conférence des recteurs des hautes écoles suisses
17 organisations actives dans la politique de la santé et
swissuniversities (qui succède à la Conférence des rec-
de la fomation ont fondé la plate-forme «Avenir de la
teurs des universités suisses, CRUS), la Commission inter-
formation médicale» (AFM). En tant qu’espace de dia-
facultés médicale suisse (CIMS), la Fédération des méde-
logue régulier, cet instrument vise à élaborer et à mettre
cins suisses (FMH), représentée par l’Institut suisse pour
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
sionnelle. Un défi supplémentaire se présente en outre
2016;97(17):623–626
AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Plate -forme «Avenir de la formation médicale»
624
l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s
Financement de la formation postgrade
des médecins
de clinique (ASMAC), l’Académie suisse des sciences médi-
Le premier groupe thématique de la plate-forme, «finan-
cales (ASSM), Les Hôpitaux de Suisse (H+), l’Organisation
cement de la formation postgrade des médecins» [4], a
faîtière nationale du monde du travail en santé (OdA-
été institué en 2010 lors de la séance constitutive. Son
Santé), Les assureurs-maladie suisses (Santésuisse), l’As-
mandat était de procéder à une analyse de la situation
sociation des médecins dirigeants d’hôpitaux de Suisse
et de proposer des solutions à même d’assurer le finan-
(AMDHS), l’Association suisse des étudiants en médecine
cement de la formation postgrade des médecins après
(SwiMSA) et l’association Médecine Universitaire Suisse
l’entrée en vigueur du système DRG. Sous la codirection
(MUS).
de l’OFSP et de la CDS, le groupe thématique a élaboré le
la formation médicale postgraduée et continue (ISFM),
modèle «PEP» (abréviation allemande signifiant: pragmatique, simple et forfaitaire), qui oblige fondamenta-
Depuis sa création en 2010, la plate-forme a institué
lement tous les hôpitaux et cliniques de la liste hospi-
sept groupes thématiques (cf. fig. 1). Cinq groupes ont
talière à assurer une formation postgrade à un nombre
rendu leurs conclusions, alors que le sixième, «coordi-
de médecins-assistants correspondant à leurs possibi-
nation de la formation postgrade des médecins», et le
lités. Il prévoit en outre que les cantons accordent aux
septième, «spécialisation croissante en médecine hu-
hôpitaux une aide financière destinée à la formation
maine du point de vue de l’organisation des hôpi-
postgraduée, pour autant que les établissements rem-
taux», ont entamé leurs travaux respectivement en 2015
plissent certains critères de qualité. Un groupe de tra-
et en 2016. La suite de cet article offre une synthèse de
vail institué par le comité directeur de la CDS a ensuite
leurs activités. Des informations complémentaires
fixé l’indemnité forfaitaire minimale à verser aux hôpi-
sont disponibles sur la page Internet de la plate-forme
taux: 15 000 francs par an et par médecin en formation
AFM: http://www.bag.admin.ch/themen/berufe/11724/
postgrade. Il a également proposé un modèle de péré-
index.html?lang=fr
quation financière intercantonale. Lors de son assem-
Travaux de la plate-forme
blée plénière du 20 novembre 2014, la CDS a adopté la
­
Convention sur le financement de la formation post
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Figure 1: Structure de la plate-forme (mandants et organisations partenaires); groupes thématiques (en bleu) et études
commandées (en vert).
2016;97(17):623–626
AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Plate -forme «Avenir de la formation médicale»
625
grade. La procédure de ratification par les cantons est
de la recherche (DEFR) de solliciter un crédit spécial de
en cours; à l’heure actuelle, cinq d’entre eux ont ratifié
100 millions de francs supplémentaires pour les hautes
le texte (état: janvier 2016).
écoles pour la période 2017–2020, dans le but d’augmenter le nombre de places en médecine humaine. Dans ce
Harmonisation des formations universitaire
et postgrade
contexte, un rapport conjoint du DEFR et du DFI, «Pano-
En 2010 toujours, la plate-forme a confié à un deuxième
médecins dans le système de santé», a été élaboré à l’in-
groupe thématique un mandat intitulé «harmonisa-
tention du Parlement. Ce document analyse la manière
tion des formations universitaire et postgrade» [5]. Ce
d’utiliser ces ressources additionnelles de manière effi-
groupe a recherché des solutions pour assurer la cohé-
ciente et pérenne.
rama de la formation universitaire et postgrade des
rence, exigée par la LPMéd, entre ces deux étapes de la
thèmes – admission aux études de médecine, formation
En 2011 également, le groupe thématique «interprofes-
universitaire suite à la réforme de Bologne, transition
sionnalité» a ensuite été créé. L’importance du sujet est
entre les formations universitaire et postgrade, forma-
soulignée tant dans la LPMéd que dans le projet de loi
tion postgrade en particulier – avant d’élaborer et de
sur les professions de la santé (LPSan). Le groupe devait
prioriser des recommandations. Le rapport correspon-
étudier les interfaces entre les filières de formation des
dant a été rendu fin 2012. Certaines des recommanda-
différentes professions de la santé et, ce faisant, mettre
tions du groupe de travail ont pu être directement mises
en évidence de possibles modules de formation inter-
en œuvre, par exemple le sondage mené par l’EPFZ au-
professionnels. Il a élaboré un concept qui se fonde sur
près des médecins sur la pertinence et la qualité de leur
des modèles concrets de collaboration interprofession-
formation postgrade trois ans après l’obtention de leur
nelle et des modules pratiques (tool-box) dans diffé-
diplôme. Quelques points de la discussion ont, par la
rentes situations (par exemple urgences dans les soins
suite, alimenté les travaux d’autres groupes théma-
aigus, soins palliatifs au sein d’un réseau régional
tiques, comme la coordination de la formation post
ou prévention en établissement médico-social). Le
grade. Considérant que la question du nombre d’étu-
concept a été exposé à la plate-forme AFM fin 2013.
diants formés en médecine humaine était des plus
Depuis, l’OFSP a présenté le rapport aux instances
urgentes, le groupe de travail a décidé de créer un sous-
concernées et organisé une conférence nationale sur
groupe dédié.
la formation interprofessionnelle, afin de poursuivre
­
­
Interprofessionnalité
­
formation des médecins. Il a passé en revue différents
le travail de sensibilisation. Inspiré des travaux du
groupe thématique, un centre interprofessionnel de
simulation a en outre été fondé à Genève.
­
Augmentation du nombre de diplômes
en médecine humaine
Le groupe thématique «augmentation du nombre de
Début 2013, le groupe thématique «relève pour la re-
l’OFSP et de l’ancienne CUS. Son mandat était de déter-
cherche clinique en Suisse» [8] a été institué, avec un
miner dans quelles conditions et à quelle échéance le
double mandat: déterminer si la recherche clinique
nombre de diplômes en médecine humaine pourrait
souffrait d’une pénurie de chercheurs sur les plans
être porté à 1200–1300 par an, tout en étudiant la
qualitatif et/ou quantitatif; le cas échéant, définir
manière de financer cette augmentation. Le groupe
les actions à entreprendre au niveau de la formation
thématique est arrivé à la conclusion que, à l’horizon
universitaire et postgrade pour y remédier. Au terme
2018–2019, les universités pourraient former environ
de ses travaux, dirigés conjointement par l’OFSP et
300 médecins de plus par an dans les cursus existants,
l’ASSM, le groupe a rendu, fin 2014, un rapport qui, sur
à la condition toutefois de leur allouer des ressources
la base d’une analyse des problèmes, énonce trois
supplémentaires. Depuis, le nombre de places offertes
recom mandations: a) l’identification précoce et l’en-
en médecine humaine a effectivement augmenté. En
couragement des étudiants intéressés par la re-
2015/16, le contexte a évolué avec la perspective d’une
cherche, b) le regroupement en formation postgrade
péjoration de l’accès au marché du travail pour la main-
structurée des offres de formation existantes en re-
d’œuvre étrangère suite à l’acceptation de l’initiative
cherche clinique, et c) la création de postes de profes-
contre l’immigration de masse (art. 121a Cst.) et compte
seurs assistants avec un pourcentage fixe dédié à la
tenu du large consensus sociétal et politique qui s’en
recherche. Suite aux travaux de ce groupe, le FNS a
est suivi. En février 2016, le Conseil fédéral a chargé le
annoncé qu’il renforcerait son engagement financier
Département fédéral de l’économie, de la formation et
en faveur du «protected time».
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
­
­
Relève pour la recherche clinique en Suisse
ses travaux fin 2011, sous la direction conjointe de
­
diplômes en médecine humaine» [6] a donc commencé
2016;97(17):623–626
AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Plate -forme «Avenir de la formation médicale»
626
Coordination de la formation postgrade
des médecins
pencher sur les liens pouvant exister entre la spécia-
Le sixième groupe thématique se consacre à la «co
déterminer si cela pose des problèmes au niveau de la
­
lisation médicale et les structures hospitalières pour
ordination de la formation postgrade des médecins».
prise en charge des patients.
La question de savoir si les ressources médicales sont
judicieusement réparties entre les différentes régions
et les diverses spécialités a été maintes fois soulevée et
Conclusion et perspectives
reste d’actualité. En raison de la différenciation crois-
Les travaux de la plate-forme AFM couvrent un large
sante en médecine et de l’apparition de nouvelles pro-
éventail de sujets dans la formation des médecins. Ils ont
fessions de la santé, il devient de plus en plus difficile de
permis de réunir les organisations partenaires concer-
déterminer quelle combinaison de médecins spéciali-
nées autour d’une table, d’améliorer la compréhension
sés pourra au mieux répondre aux besoins d’une po-
mutuelle des acteurs et d’élaborer des solutions com-
pulation vieillissante. Cette question s’est encore compli-
munes. La méthode de travail de la plate-forme s’ins-
quée avec la perspective de l’application de l’initiative
crit dans la ligne d’une culture souhaitée par la stra-
contre l’immigration de masse, qui pourrait, le cas
tégie Santé2020 du Conseil fédéral. Le grand avantage
échéant, limiter le nombre de nouveaux médecins étran-
d’une plate-forme permanente réside dans sa capacité
gers. En 2013, la plate-forme AFM s’est saisie de cette
à traiter des thèmes d’actualité et à proposer des solu-
problématique et a confié deux mandats externes pour
tions dont l’application relève de la compétence de ses
élaborer une base commune de savoirs et de discussion.
membres. Les médecins sont et resteront un pilier
Le premier mandat consistait, d’une part, à mener une
central de notre système de soins: la plupart des ré-
analyse comparative entre plusieurs pays pour déter-
formes indispensables pour répondre aux défis du
miner s’ils tentaient d’influencer la combinaison de
futur ne pourront se faire sans leur aide ou leur sou-
médecins spécialisés et, si oui, comment et avec quels
tien. Par conséquent, la formation des médecins se doit
résultats; d’autre part, à étudier les modèles de calcul
de proposer des réponses innovantes à des défis très
utilisés. Le second mandat visait à analyser les princi-
variés. Elle doit, par exemple, être capable d’intégrer des
paux facteurs influençant la combinaison de spécia-
nouvelles technologies dans la formation universitaire,
listes en Suisse. Sur la base de ces deux rapports, la
la formation postgrade et la prise en charge des patients,
plate-forme a institué fin 2014 ce sixième groupe thé-
ou encore de prendre en compte les initiatives comme
matique très représentatif. Il est codirigé par l’OFSP et
«choosing wisely», afin que les patients âgés et poly-
l’ISFM. Sa tâche est de développer un modèle concep-
morbides chroniques puissent être pris en charge de
tuel offrant une base décisionnelle fondée sur des don-
manière adéquate.
nées précises. Le modèle doit prendre en compte les
Références
1
2
proposer des structures organisationnelles («commis-
de spécialités. Le rapport, qui contient une description
détaillée du modèle, est disponible depuis novembre
­
3
4
tion postgrade dans certaines spécialités ou groupes
­
sion»), des procédures et des instruments pour la mise
en œuvre de recommandations concernant la forma-
5
2015 (http://www.bag.admin.ch/themen/berufe/13932/
15279/index.html?lang=fr). En raison de l’absence de certaines données nécessaires pour évaluer les besoins
niveau technique en 2016/17 afin de vérifier son appli-
Nuria del Rey
cabilité.
Office fédéral de la santé
6
futurs en prestations, le modèle ne sera testé qu’au
Correspondance:
CH-3003 Berne
Fin 2015, un nouveau groupe a été institué sur le thème
8
Tél.: 058 464 37 84
nuria.del-rey[at]
bag.admin.ch
«spécialisation croissante en médecine humaine du
point de vue de l’organisation des hôpitaux». Il doit se
7
Schwarzenburgstrasse 157
Spécialisation croissante en médecine humaine
du point de vue de l’organisation des hôpitaux
professions de la santé
publique OFSP
Section Développement
Ayer A, Kieser U, Poledna T, Sprumont D. Medizinalberufegesetz
(MedBG). Loi sur les professions médicales (LPMéd). Basel:
Helbling Lichtenhahn Verlag, 2009.
Suter S. Démographie médicale et réforme de la formation
professionnelle des médecins. Conseil Suisse de la Science et de
la Technologie (CSST) (Hrsg.). Bern: 2007.
ASSM. Les futurs profils professionnels des médecins et des
infirmiers dans la pratique ambulatoire et clinique. BMS 2007;
88(46):1942–52.
Groupe thématique. Financement de la formation postgrade des
médecins. Avril 2012. Plate-forme «Avenir de la formation médicale». http://www.bag.admin.ch/themen/berufe/11724/
14202/index.html?lang=fr
Groupe thématique. Harmonisation des formations universitaire et postgrade. Novembre 2012. Plate-forme «Avenir de la formation médicale». http://www.bag.admin.ch/themen/
berufe/11724/14203/index.html?lang=fr
Groupe thématique. Augmentation du nombre de diplômes en
médecine humaine. Mai 2013. Plate-forme «Avenir de la formation médicale». http://www.bag.admin.ch/themen/
berufe/11724/14203/index.html?lang=fr
Groupe thématique. Interprofessionnalité. Décembre 2013.
Plate-forme «Avenir de la formation médicale». http://www.bag.
admin.ch/themen/berufe/11724/14204/index.html?lang=de
Groupe thématique. Relève pour la recherche clinique en Suisse.
Septembre 2014. Plate-forme «Avenir de la formation médicale».
http://www.bag.admin.ch/themen/berufe/11724/14206/index.
html?lang=frrn
­
qui influencent ces données. En outre, le groupe devait
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
effectifs et besoins de médecins, ainsi que les facteurs
éléments importants pour la détermination des futurs
2016;97(17):623–626
627
COURRIER redac [email protected]
Courrier au BMS
Dr. med. Wolf Zimmerli, Oberdiessbach
­
Die etwas kompliziert formulierte Meinung
von Prof. de’ Clari, nämlich, dass Allgemeine
Innere Medizin ein Pleonasmus und das Wort
«Allgemeine» unnötig ist, spricht mir aus dem
Lettres de lecteurs
Envoyez vos lettres de lecteur de manière simple
et rapide. Sur notre site Internet, vous trouverez
un outil spécifique pour le faire. Votre lettre de
lecteur pourra ainsi être traitée et publiée rapidement. Vous trouverez toutes les informations sous:
www.bullmed.ch/auteurs/
envoi-lettres-lecteurs/
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Dr. med. Kaspar Zürcher,
Facharzt für Innere Medizin, Bern
1
de’ Clari F. Médecine interne «génerale»: une périssologie dévoilant une tautologie pléonasmique?
Schweiz Ärztezeitung. 2016;97(15):545.
Zum Thema: «Therapeutische Wirksamkeit ist kein dehnbarer Begriff»
Als ich den Leserbrief von Rolf Adler las, überlegte ich mir, wer reagieren könnte. Die Erbsenzähler? Die Feinstoffler? Die Evidenzbasierten?
Die, welche «pensioniert» und «nicht mehr
ernst zu nehmen» gleichsetzen? Oder etwa
die, welche «es hat geholfen» (Befindlichkeit)
und «es hat gewirkt» (Pharmakologie) nicht
unterscheiden? Oder die, welche Meinung
über etwas und Wissen über etwas nicht unterscheiden? Können oder wollen. Alle diese
haben sich gemeldet, teilweise in Personalunion.
Es gibt alternativmedizinische Therapien,
die eine pharmakologisch nachweisbare Wirkung haben [1]. Auch aus naturwissenschaftlicher Sicht. Phytotherapie zum Beispiel. Jedoch
nicht Homöopathie. Sie ist auch nicht evidenzbasiert. Aus psychologischer Sicht ist sie
sicherlich hilfreich. Aber damit hat sich’s.
Dass man den Autor ziemlich im Regen stehen
liess, überraschte mich nicht sonderlich. Mit
meiner Zuschrift möchte ich Gegensteuer
geben. Und zuletzt noch etwas nicht ganz ernst
Gemeintes: Statt aufwendiger Tests zur Wirksamkeit einer Therapie könnte man das doch
billiger mit einer Volksabstimmung klären. Zustimmung = wirksam = zahlungspflichtig [2].
Oder politisch entscheiden und nur noch WZ
(wirtschaftlich und zweckmässig) gelten lassen. Wirksamkeit bräuchte halt doch einen
reproduzierbaren, wissenschaftlich haltbaren
Nachweis.
Dr. med. Josef Küttel, Ebikon
­
«Allgemeine» Innere Medizin –
Médecine interne «générale» [1]
­
2
Schlup J. Eine zeitgemässe Fortpflanzungsmedizin
für betroffene Paare. Schweiz Ärztezeitung.
2016;97(15):533.
Imthurn B, De Geyter C. Nochmals ein Ja zu einer
zeitgemässen Fortpflanzungsmedizin. Schweiz
Ärztezeitung. 2016;97(15):534–7.
Leserbrief zu «Knochenalterbestimmung
bei Asylanten ist unbrauchbar»
Den Verfassern des Artikels ist anscheinend
nicht bewusst, dass schon lange Kinder und
jugendliche Asylbewerber gezielt alleine nach
Europa geschickt werden, da sie hier einen besseren Schutz geniessen und das Feld für Familiennachzug vorbereiten können. Der grösste
Teil der Ankommenden ist weder verfolgt noch
bedroht, die wirklich Schutzbedürftigen schaffen es selten bis nie zu uns.
Interessant ist auch die Tatsache, dass die
«Flüchtlinge» vorgängig sichere Drittstaaten
passieren, die ihrer Kultur wesentlich näher
stehen. Einmal hier angekommen wird unser
Sozialstaat voll ausgenützt, eine Integration
gelingt selten, Parallelgesellschaften sind am
Entstehen.
Dass die radiologische Knochenalterbestimmung nicht über alle Zweifel erhaben ist, mag
stimmen. Die Methode aber einfach als unbrauchbar abzustempeln ist im Kontext des
zunehmenden Missbrauchs unseres Asylrechtes fahrlässig. Zusammen mit einer klinischen
Untersuchung können grobe Differenzen in
der Altersangabe aufgedeckt werden und dazu
beitragen, dass bewusste Täuschungen nicht
belohnt werden.
Die Autoren sollen Vorschläge machen, wie sie
gegen die unhaltbaren Betrügereien und die
Ausnützung unseres Rechtsstaates vorgehen
wollen.
Dr. med. Christoph Trachsel, Reichenbach
1
1
Herzen. Die Innere Medizin als «Mutter der
Heilkunde» umfasst eben mehr als ein Spe
zialfach. Die einzige sinnvolle Begründung für
den tautologischen Begriff scheint mir der Versuch, Allgemein- und Innere Medizin in ein
Fach zusammenzuführen. Damit würde gezeigt, dass der allgemeinpraktische Hausarzt
ein guter Internist ist / sein soll, eine diskutable Option.
2
­
­
­
­
­
­
Leserbrief zum Thema «zeitgemässe
Fortpflanzungsmedizin» [1, 2]
Unser FMH-Präsident und die Gynäkologen
votieren nach der Annahme der Verfassungsänderung dafür, nun auch das alte Fortpflanzungsmedizingesetz anzupassen und damit
die Präimplantations-Diagnostik (PID) zu
ermöglichen. Das heisst, das im Reagenzglas
befruchtete Ei auf Erbkrankheiten zu unter
suchen, und seine Gene zu entziffern, seis bei
genetisch vorbelasteten Paaren, seis bei Müttern über 37 Jahren, als Trisomie-Ausschluss …
Natürlich können wir das und noch viel mehr,
denn wir sind ja Götter in Weiss und haben
den höchsten Medizin-Standard. Wir sind ja
auf dem Weg zu immer weiteren Verbesserungen der Eingriffe in natürliches Geschehen.
Jeder weiss ja, dass wir schon lange vom Hippokratischen Eid abgewichen sind, nämlich
Krankheit zu heilen und Leiden zu lindern,
indem wir Geburtsgebrechen behandeln, indem wir abtreiben, inseminieren und immer
mehr Prophylaxe betreiben. Gibt es da überhaupt noch Grenzen. Vorläufig sind wir noch
gegen Genänderungen und das Klonen, aber
wie lange noch? Es gehe um einige hundert
Paare und nicht, wie behauptet, um 6000,
schreiben die Gynäkologen. Man kann etwas
böse auch sagen, dass es noch nicht 6000
sind. Die Krankenkassen bezahlen vorläufig
die PID noch nicht, aber wenn es immer mehr
werden, wird das wohl ändern.
Meine Ansicht ist, dass wir zwar fast alles können, aber nicht mehr wissen, was wir nicht
dürfen. Natürlich haben wir die Grenze schon
lange überschritten, aber dürfen wir Behinderte, die uns so viel lehren, diskriminieren,
um nur ein Negativum zu nennen. Dürfen wir
auf diesem Pfad des Möglichen immer weiter
gehen oder ist es Zeit einmal deutlich zu
sagen: Nein, nun ist es genug!
Tendenziöse Stellungnahme der SGPR
und SGPED
­
Was können wir? – Was dürfen wir?
Ernst E. Praxis Naturheilverfahren: Evidenzbasierte
Komplementärmedizin. 1. Auflage Heidelberg:
Springer; 2005.
Lüdi H. Schon lange nicht mehr so gelacht. Schweiz
Ärztezeitung. 2016;97(14):508.
2016;97(17):627
628
COMMUNICATIONS
Communications
Examens de spécialiste
Ratgeber
Examen de spécialiste en vue de l’obtention de la formation approfondie en
gastroentérologie et hépatologie pédiatrique à adjoindre au titre de spécialiste
en pédiatrie
Was Patienten über Ärztinnen und Ärzte
wissen sollten
Haus- und Landarzt. Der ehemalige Chefarzt
Medizin eines grossen Spitals schreibt: Was
bisher im Schweizer Haushalt gefehlt hat, liegt
jetzt vor. Gemeint ist die kleine Broschüre,
welche nützliches und notwendiges Wissen
über Ärztinnen und Ärzte vermittelt.
Was Patienten über
Lieu: HUG, Hôpital des enfants, Genève
Dr. Josef Widler, Präsident der Ärztegesellschaft des Kantons Zürich, stellt dazu fest,
dass, entgegen der Meinung von Kollegen,
Menschen mit Migrationshintergrund, Jugendliche, Ältere und bildungsferne Bevölkerungskreise sehr wenig konkretes Wissen
über die «Götter in Weiss» haben. Vor allem
für sie wurde dieses Heftchen geschaffen.
Ärztinnen
Date: mardi 22 novembre 2016
Délai d’inscription: 31 août 2016
und Ärzte
Vous trouverez de plus amples informations
sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch
→ Domaines spécialisés → Titres de spécialiste
et formations approfondies (formation
postgraduée) → Pédiatrie
wissen sollten
...und was sie für Sie tun können
Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en médecine
nucléaire, 2e partie
Lieu: Hôpital cantonal, Aarau
Date: vendredi 16 septembre 2016
Délai d’inscription: 17 juin 2016
Vous trouverez de plus amples informations
sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch
→ Domaines spécialisés → Titres de spécialiste
et formations approfondies (formation
postgraduée) → médecine nucléaire
Broschüren über die Rechte und Pflichten der
Patienten, über Krankheiten und Therapien
gibt es wie Sand am Meer, schreibt ein Zürcher
Mitgebracht aus den USA hat die Idee dazu der
Orthopäde Dr. Alfred Debrunner, der Initiant
der Broschüre und Autor des Originaltextes
ist. Erfahrene Kolleginnen und Kollegen waren
dafür besorgt, dass der Text der heutigen Zeit
und dem State of the Art entspricht. Ein Boulevard-Redaktor hat den Text so bearbeitet,
dass er von einem möglichst breiten Publikum leicht gelesen und verstanden werden
kann. Mit einfachen Worten und humorvollen
Illustrationen des Cartoonisten Jürg Furrer
werden alltägliche Fragen der Bevölkerung behandelt: Wie werden Ärzte ausgebildet und wie
halten sie sich à jour? Wie findet man die für
seine Bedürfnisse richtige Ärztin? Was macht
Sujets actuels de forum
Joignez la discussion en ligne sur www.bullmed.ch
Prof. Dr med. David Holzmann, Maur
Indications
Indication en fonction de critères médicaux ou économiques?
Dr med. et MME Monika Brodmann Maeder, spécialiste en Médecine Interne Générale,
FMH, Médecin adjoint, Responsable formation et médecine d’urgence en montagne,
Centre Universitaire des Urgences, Inselspital Berne
Travailler avec les autres professions en médecine
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Les médecins sont­ils prêts à travailler avec les autres professions?
2016;97(17):628–629
629
Musterexemplare können bezogen werden bei
schneiter.komm[at]bluewin.ch. Die Konditionen für den Einsatz durch Organisationen und
Unternehmungen sind Verhandlungssache
mit den Autoren, siehe Kontaktadresse. Sie
sind abhängig von Auflage, Produktion, Vertrieb etc.
Die eingangs genannten Rezensenten, die AGZ,
die FMH und die Patientenorganisationen
empfehlen die weitere Verwendung und Verbreitung der Broschüre.
Werner Schneiter
Communication Consultant Health Care
Buchholzstrasse 122
CH-8053 Zürich
schneiter.komm[at]bluewin.ch
The Swiss Society for Infectious Diseases (SSI)
and the Swiss Academic Foundation for
Education in Infectious Diseases (SAFE-ID)
will award 2 prizes, each in the amount of
15 000 CHF, for outstanding scientific
achievements in basic research and in
clinical research in infectious diseases
during the 2016 annual meeting.
Eligibility: Authors of an outstanding
scientific publication in basic or clinical
research in infectious diseases. A significant
part of the work must have been performed
in Switzerland. The paper (or group of related
papers) must have been either published
or accepted for publication by an inter
nationally renowned peer-reviewed journal
between 15 July 2015 and 16 July 2016.
the 2016 annual conference of the Swiss
Society for Infectious Diseases that will be
held from 1 to 2 September 2016 at the Music
Convention Centre in Montreux. The awardee
is expected to give a short presentation
of the work during the award ceremony on
Thursday, 1 September. The award is publicised
in the Swiss medical press, on the SSI and
the SAFE-ID websites and to the members of
the SSI.
Deadline for applications: 16 July 2016.
Please submit the documents by e-mail to
the president of the prize committee:
Prof. Dr. med. Stephen Leib, Universität Bern,
Institut für Infektionskrankheiten,
Postfach, Friedbühlstrasse 51, CH-3001 Bern,
Switzerland, e-mail: stephen.leib[at]ifik.
unibe.ch
Hilfskasse für Schweizer Ärzte
Conditions: Applications should be accompanied by a cover letter including the name
and e-mail address of the applicant and the
prize category applied for.
If the paper is accepted but not yet published
please attach the letter of acceptance.
The applicant must be an active member of
the Swiss Society for Infectious Diseases (SSI).
All authors agree with the application. A prize
committee designated by the committee
of the SSI performs the evaluation. Decisions
made by the committee are definitive and
not subject to appeals. The award is intended
to support a research project of the awardee.
The award is given to the applicant in person at
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
Eingegangene Spenden
Vom 1. Januar bis 31. März. 2016 sind 100 Spenden im Gesamtbetrag von 17 760 Franken eingegangen.
Der Stiftungsrat der Hilfskasse für Schweizer
Ärzte freut sich sehr, diese Gaben bekanntgeben zu dürfen, und dankt allen Spendern
recht herzlich. Damit die Spenden in voller
Höhe den Destinatären zukommen, haben wir
uns entschlossen, für Spenden unter 500 Franken auf den Versand von persönlichen Dankschreiben zu verzichten. Wir Hoffen sehr, dass
diese Massnahme bei allen Spendern auf Verständnis stösst.
Der Kassier des Stiftungsrates
­
Die Broschüre kann den Bedürfnissen aller
interessierten Kreise angepasst werden. Die
letzte Seite steht dafür zur Verfügung. Um
spezifische Botschaften zu transportieren, besteht die Möglichkeit, Informationsblätter
beizulegen oder Umschläge einzusetzen;
beides wurde schon praktiziert.
Awards 2016
Die AGZ und die beiden Patientenvertretungen SPO Patientenschutz und Patientenstellen
sowie eine der grossen Krankenkassen haben
das Projekt unterstützt. Das sind erfreuliche
Signale für die Bereitschaft der Ärztinnen und
Ärzte zur Zusammenarbeit mit allen Playern
im Gesundheitswesen im Interesse der Patientinnen.
Swiss Society for Infectious Diseases
(SSI)
­
ein Hausarzt, was die Spezialärzte? Was kann
und soll die Patientin tun, wenn sie zum Arzt
gehen muss? Auch – fairerweise – was, wenn
sie mit ihm oder einer Behandlung nicht zufrieden ist und das Vertrauen fehlt?
COMMUNICATIONS
2016;97(17):628–629
630
FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical
Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES
K22
Bern
Schmiedstube
Jeudi 2 juin 2016
13h30–18h30
Jeudi 1er sept. 2016
13h30–18h30
K21
St. Gallen
Hotel Einstein
Genève
Crowne Plaza
Lausanne
World Trade Center
Remise et cessation d’un cabinet médical
Praxiscomputer-Workshop
Der Workshop richtet sich an Ärzte/-innen, die
vor einer Praxiseröffnung oder Praxisübernahme stehen oder bereits praxistätig sind.
Le séminaire s’adresse aux médecins désirant
remettre un cabinet médical à un associé ou à
un successeur ou qui doivent fermer leur cabinet médical. Idéalement 5–10 ans avant la remise/cessation prévue.
Jeudi 19 mai 2016
13h30–18h00
Jeudi 10 nov. 2016
13h30–18h00
K25
K24
­
­
Sponsors
Les coûts sont pris en charge par divers sponsors (voir www.fmhservices.ch).
Dates
Olten
Stadttheater
Bern
Schmiedstube
Bern
BERNEXPO
K15
K03
Donnerstag,
30. Juni 2016
13.30–18.00 Uhr
Donnerstag,
24. November 2016
13.30–18.00 Uhr
Contenu
– Recherche active d’un successeur/associé
– Aspects juridiques (autour du contrat de remise/reprise, dossiers médicaux)
– Estimation d’un cabinet (calcul de l’inventaire et du goodwill)
– Assurances/prévoyance/patrimoine (prévoyance, assurances à l’intérieur et autour
du cabinet)
– Conséquences fiscales d’une remise ou
d’une cessation
St. Gallen
Hotel Einstein
Donnerstag,
12. Mai 2016
16.00–20.30 Uhr
Donnerstag,
9. Juni 2016
09.00–16.30 Uhr
K14
Daten
K02
Daten
Sponsoren
Die Kosten werden durch diverse Sponsoren
(siehe www.fmhservices.ch) gedeckt.
Themen
– Anforderungen an ein Praxisinformationssystem (Einführung)
– Evaluationsprozess (projektorientiertes
Vorgehen in der Evaluation eines Praxis
informationssystems)
– Präsentation von sechs führenden Praxis
informationssystemen (Leistungserfassung,
elektronisches Abrechnen unter Einbezug der
TrustCenter, Agendaführung, Statistiken, Laborgeräteeinbindung, elektronische Krankengeschichte, Finanzbuchhaltungslösungen usw.)
Themen
– Juristische Aspekte (Praxisbewilligung, Zulassung zur Sozialversicherung, Vertragswesen)
– Gesellschaftsformen / Ehe- und Erbrecht
(Privat-/Geschäftsvermögen, Güterstand)
– Praxiseinrichtung (Inneneinrichtung, Kostenberechnung)
– Praxisadministration (Leistungserfassungsund Abrechnungssysteme)
– Bewertung einer Arztpraxis (Berechnung
Inventarwert und Goodwill)
– Finanzierung der Arztpraxis (Businessplan,
Kredite, Absicherungsmöglichkeiten)
– Versicherungen/Vorsorge/Vermögen (Personen- und Sachversicherungen, Vorsorgeplanung)
Dates
Donnerstag,
19. Mai 2016
16.00–20.30 Uhr
Donnerstag,
16. Juni 2016
13.30–18.00 Uhr
K08
Das Seminar richtet sich an Ärzte/-innen, die
vor einer Praxiseröffnung (Einzel-/Gruppenpraxis), dem Einstieg in eine Gruppenpraxis oder
vor einer Praxisübernahme stehen.
K07
Daten
Praxiseröffnung/-übernahme
Seminare / Séminaires
Lausanne
World Trade Center
Genève
Crowne Plaza
Ouverture et reprise d’un cabinet médical
Le séminaire est destiné aux médecins sur le
point d’ouvrir un cabinet médical (individuel
ou de groupe), de joindre un cabinet de groupe
ou de reprendre un cabinet existant.
Contenu
– Aspects juridiques (contrats en général, autorisations, admission à pratiquer à la charge
de l’assurance sociale, dossiers patients)
– Business plan (préparation du plan de financement et crédit d’exploitation, financement par la banque)
– Aménagement (implantation, projet et
concept d’aménagement, choix du mobilier)
– Estimation d’un cabinet (inventaire et
goodwill)
– Laboratoire
– Administration d’un cabinet médical
– Assurances
– Passage du statut de salarié à celui d’indépendant
– Fiscalité
Anmeldung und Auskunft /
Inscription et information
www.fmhservices.ch oder FMH Consulting Services, Cornelia Fuchs, Tel. 041 925 00 77
Hinweis / Remarque
Bei sämtlichen Seminaren, bei denen die Kosten
teilweise oder gänzlich von Seminarsponsoren
gedeckt werden, werden die Teilnehmeradressen
den jeweiligen Sponsoren zur Verfügung gestellt.
Les adresses des participants aux séminaires
dont les coûts sont couverts en partie ou totalement par des sponsors sont communiquées aux
sponsors concernés.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
2016;97(17):630
­
Annullierungsbedingungen /
Conditions d’annulation
Bei Abmeldungen oder Fernbleiben werden folgende Unkostenbeiträge erhoben:
Un montant est perçu pour une absence ou une
annulation. Il est de:
– 50 CHF pro Person ab 14 Tage vor Seminar
beginn / par personne dans les 15 jours
avant le début du séminaire;
– 100 CHF pro Person ab 7 Tage vor Seminarbeginn oder bei Fernbleiben / par personne
dans les 7 jours avant le début du séminaire.
Sponsors
Les coûts sont pris en charge par divers sponsors (voir www.fmhservices.ch).
Sponsoren
Die Kosten werden durch diverse Sponsoren
(siehe www.fmhservices.ch) gedeckt.
Themen
– Praxispartner- oder Nachfolgesuche (projektorientiertes Vorgehen in der Nachfolgeplanung)
– Juristische Aspekte (Praxisübergabevertrag, Übergabe der Krankengeschichten)
– Bewertung einer Arztpraxis (Berechnung
Inventarwert und Goodwill)
– Versicherungen/Vorsorge/Vermögen
(Übergabe/Auflösung von Versicherungsverträgen, Pensions- und Finanzplanung)
– Steuern (Steueraspekte bei der Praxisübergabe oder Liquidation: Optimierung der steuerlichen Auswirkungen, Liquidations- und
Grundstückgewinnsteuer, Bestimmung des
optimalen Übergabe-/Aufgabezeitpunktes)
­
Das Seminar richtet sich an Ärzte/-innen, die
ihre Praxis an einen Partner oder Nachfolger
übergeben oder liquidieren wollen. Ideal
termin: 5–10 Jahre vor geplanter Übergabe
oder allfälliger Liquidation.
Praxisübergabe/-aufgabe
FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical
Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES
Le portail
des cabinets
médicaux
&
www.fmhPRax.ch
Proposer un cabinet
Rechercher un cabinet
– Saisie, mutation et gestion simples des recherches de cabinets
– Optimisation des coûts grâce à la publication combinée web
(www.fmhprax.ch) - impression (Bulletin des médecins suisses)
– Recherche chiffrée
– Nouvelles offres de cabinets gratuites par e-mail (Mailer Cabinet)
FMH Consulting Services AG
Burghöhe 1, 6208 Oberkirch
tél. 041 925 00 77 - fax 041 921 05 86
[email protected] - www.fmhservices.ch
IN17/16
– Saisie, mutation et gestion simples des annonces
– Optimisation des coûts grâce à la publication combinée web (www.fmhprax.ch) - impression (Bulletin des médecins
suisses)
– Offre chiffrée
– Mise en ligne de photos pour une présentation optimale du cabinet
FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical
Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES
Rechtsschutzversicherung
Die rechtlichen Risiken im Gesundheitswesen sind mit keiner anderen Branche vergleichbar. Diesen Anforderungen
ist nur eine speziell für die Ärzteschaft konzipierte Rechtsschutzlösung gewachsen. Unsere Lösung deckt zum Beispiel auch Streitigkeiten bezüglich Wirtschaftlichkeitsprüfungen und Überarztung, bei Einschluss von Rechtsschutz
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IN17/16
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641
TRIBUNE Thème
Weiterbildung
Das verflixte erste Jahr
Adrian Ritter
Freier Journalist
­
Das erste Jahr der Assistenzarztzeit ist bisweilen ein Sprung ins kalte Wasser. Das
diesjährige Symposium für ärztliche Weiterbildner widmete sich den Problemen
des ersten Weiterbildungsjahres und diskutierte Lösungen.
Jede anerkannte Weiterbildungsstätte für Ärztinnen
Medizinstudium ist nicht immer einfach. Das wurde
und Ärzte muss über ein Weiterbildungskonzept ver-
am diesjährigen Symposium für ärztliche Weiterbild-
fügen, wie Werner Bauer, Präsident des Schweizeri-
ner am 19. Februar im UniversitätsSpital Zürich klar.
schen Instituts für ärztliche Weiter- und Fortbildung
Unter dem Motto «Mit den richtigen Lernzielen zum
(SIWF), aufzeigte. In diesen Konzepten müsse auch die
Erfolg» widmete sich das Symposium spezifisch dem
Einführungszeit von Assistenzärztinnen und -ärzten
ersten Weiterbildungsjahr.
klar strukturiert werden. Werner Bauer stellt bei Visi
Jürg Hodler, ärztlicher Direktor des UniversitätsSpitals
tationen in den Ausbildungsstätten denn auch fest,
Zürich, zeigte mögliche Herausforderungen und Schwie-
dass der Einstieg ins erste Weiterbildungsjahr bewuss-
rigkeiten dabei auf: zu fordernde und abwesende Vor-
ter gestaltet wird als früher.
­
­
Der Einstieg in die Zeit der Weiterbildung nach dem
gesetzte, eine fehlende Laufbahnplanung und beim
Weiterzubildenden Fehleinschätzungen der eigenen
Fähigkeiten, die drückende Last der Verantwortung
Sich neu beweisen
Klaus Grätz, Delegierter für ärztliche Fortbildung
Diese möglichen Probleme schaden nicht nur den
und Laufbahnentwicklung am UniversitätsSpital Zü-
angehenden Ärztinnen und Ärzten, wie Jürg Hodler
rich, liess im Gespräch mit Christian Fankhauser und
­
und die Angst, nicht zu genügen.
sagte. Auch für die Arbeitgeber hätten sie Nachteile, etwa ungeplante Kündigungen und Imageschäden – kein vernachlässigbarer Faktor in Zeiten
Der Einstieg ins erste Weiterbildungsjahr wird
bewusster gestaltet als früher.
des Ärztemangels. Das UniversitätsSpital Zürich
Alexandra Hubler zwei Assistenzärzte aus der Praxis
terbildungsverantwortlichen, einem Laufbahnmodell
berichten. Christian Fankhauser hat die Einführung in
und unterstützenden Veranstaltungen für Weiterzu-
jeder der vier Kliniken seines bisherigen Arbeitslebens
bildende hilfreich zu gestalten.
anders erlebt. Als hilfreich erwiesen sich für ihn unter
anderem Guidelines und Checklisten für die Ein
Des supérieurs trop exigeants ou absents, le manque de planification de
carrière et la crainte de ne pas être à la hauteur. Au terme des études de
médecine, il n’est pas toujours facile de débuter sa période d’assistanat.
C’est ce qu’a démontré le symposium pour les responsables de la formation postgraduée qui a eu lieu le 19 février dernier à l’Hôpital universitaire
arbeitung. Eher frustrierend sei die Erfahrung, eine
bestimmte Tätigkeit am nächsten Arbeitsort plötzlich
­
Première année difficile
­
­
­
versuche die Assistenzarztzeit unter anderem mit Wei-
nicht mehr ausführen zu dürfen. «Man muss sich an
jedem Spital wieder neu beweisen», hat auch Alexandra Hubler die Erfahrung gemacht.
Mit EPAs in die Zukunft?
de cette manifestation, des solutions créatives ont été proposées quant à
Wann darf ein Arzt oder eine Ärztin in Weiterbildung
la manière d’appréhender le passage des études de médecine à l’assista-
eine bestimmte Aufgabe zusätzlich übernehmen? Dar-
nat. En Suisse romande, les hôpitaux sont réunis en réseau pour organiser
über werde bisweilen nach eher undurchsichtigen
la formation postgraduée. A l’université de Zurich, l’«option spécifique en
Kriterien am Tisch eines Vorgesetzten beschlossen, hat
psychiatrie» sert déjà durant les études de médecine de tremplin vers la
Pascal Berberat die Erfahrung gemacht. Der Professor
première année de formation postgraduée. Le concept des «Entrustable
für Medizindidaktik, medizinische Lehrentwicklung
Professional Activities» (EPAs) a également suscité l’intérêt du public. Ce
und Bildungsforschung an der Technischen Universität
concept permet aux médecins en formation d’assumer progressivement de
München kritisierte in seinem Referat ein solch intrans-
plus en plus de compétences selon leur degré d’autonomie.
parentes und wenig standardisiertes Verfahren.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
­
­
de Zurich sous le titre «La première année de formation postgraduée». Lors
2016;97(17):641–643
642
TRIBUNE Thème
Barbara Federspiel, Chefärztin an der Klinik für Innere Medizin des See-Spitals Horgen, diskutierte angeregt mit Luca Regli,
Klinikdirektor Neurochirurgie am UniversitätsSpital Zürich (links), Stefan Wildi, Chefarzt der Chirurgischen Klinik am Zürcher
Waidspital (zweiter von rechts), und Hans-Ulrich Bucher, Organisator des Symposiums (erster von rechts).
mulare nötig. Gewisse Kernaktivitäten müssten direkt
tag aus definieren. Eine EPA ist eine Arbeitseinheit, die
beobachtet und dokumentiert werden (etwa mit mini-
dem Weiterzubildenden übertragen werden kann unter
CEX, DOPS). Hauptsächlich aber sollte die Einschät-
der Voraussetzung, dass er ausreichend Kompetenzen
zung im Austausch verschiedener Personen erfolgen –
zu ihrer Erfüllung gezeigt hat. Entscheidend ist der
etwa in einer monatlichen «Oberarztrunde». Es gelte,
Grad der Selbständigkeit, wobei fünf Leistungsniveaus
im Gespräch einen Konsens zu finden, wie der Weiter-
unterschieden werden: Der Arzt oder die Ärztin in
zubildende einzustufen sei – allenfalls auch unter
Weiterbildung kann eine bestimmte Arbeit (1) noch
Einbezug der Pflegenden und Patienten, so Berberat.
­
­
det? Für Pascal Berberat sind dazu nicht unzählige For-
Activities» (EPAs), die sich explizit vom klinischen All­
Berberat präsentierte die «Entrustable Professional
nicht durchführen, (2) unter enger Begleitung
durchführen, (3) mit der Möglichkeit, Unterstützung anzufordern, durchführen oder (4) selbstän-
Wann dürfen weiterzubildende Ärzte eine
bestimmte Aufgabe zusätzlich übernehmen?
­
dig durchführen. Ab diesem Stadium könne von
Zentral sei dann die Rückmeldung an die Weiterzubil-
rat. Auf Stufe (5) kann der Arzt oder die Ärztin in Wei-
denden. Zurzeit wird das EPA-System gemäss Berberat
terbildung andere Personen bereits selber bei der
weltweit diskutiert. Insbesondere in den angelsächsi-
Durchführung der Tätigkeit betreuen.
schen Ländern seien Pilotprojekte in Arbeit.
Die Weiterbildung ist gemäss diesem System nicht fix
Hans Ulrich Bucher, Beauftragter für ärztliche Weiter-
nach einer bestimmten Anzahl Jahre abgeschlossen,
bildung am UniversitätsSpital Zürich und Organisator
sondern dann, wenn jemand bei allen nötigen EPAs
des Symposiums, informierte über den Stand der Dis-
die Stufe (4) erreicht hat. Derzeit werde in der Fachwelt
kussion zu EPAs in der Schweiz. Im Bereich Weiter
diskutiert, wie viele EPAs sinnvollerweise für einen
bildung befinde sich die Diskussion noch ganz am
Facharzttitel zu definieren seien – «schätzungsweise 15
Anfang – am weitesten fortgeschritten in der Anästhe-
bis 20», so Berberat.
siologie. Eine Expertengruppe schlage das EPA-System
Schritt für Schritt mehr Kompetenzen übernehmen,
aber für das Medizinstudium vor – eine Idee, die sich
so die Grundidee des EPA-Systems. Wie aber kann ein-
derzeit in der Vernehmlassung bei den medizinischen
geschätzt werden, auf welcher Stufe sich jemand befin-
Fakultäten befinde.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
­
­
­
«Anvertrauen» (entrust) gesprochen werden, so Berbe-
2016;97(17):641–643
643
TRIBUNE Thème
Sprungbrett in die Weiterbildung
dungsnetzwerke in den Bereichen Anästhesie, Gynäkologie, Pädiatrie und Orthopädie – weitere sind in der
Eine besondere Form, den Einstieg in die Assistenz
­
Chirurgie und im Bereich HNO in Entwicklung.
arztzeit einfacher zu gestalten, präsentierte am Symposium Ulrich Schnyder, Klinikdirektor Psychiatrie
und Psychotherapie am UniversitätsSpital Zürich. Seit
2011 können an der Universität Zürich Studierende
Ein gutes Klima schaffen
Wie auch immer das erste Weiterbildungsjahr gestaltet
der Medizin einen «Studienschwerpunkt Psychiatrie»
und organisiert ist, gilt es doch zu bedenken: «Weiter-
wählen. Wer schon früh weiss, dass er sich für die Fach-
zubildende sind nicht nur ‘workers’, sondern auch
richtung Psychiatrie interessiert, kann mehrere Mo-
‘learners’», wie es Klaus Grätz vom UniversitätsSpital
­
dule im Bereich Psychiatrie buchen und dort auch
Zürich ausdrückte. Um eine gute Betreuung der Lernen-
seine Masterarbeit schreiben. Zusätzlich nehmen die
den zu gewährleisten, sollten deren Betreuer durch
Studierenden an einem Mentoringprogramm teil. Der
­
nicht-ärztliches Personal (Physician Assistants) ver-
Vorteil: «Bereits das Studium wird zu einem Sprung-
mehrt entlastet werden, sagte Luca Regli, Klinikdirek-
brett ins erste Weiterbildungsjahr», so Ulrich Schnyder.
tor Neurochirurgie am UniversitätsSpital Zürich. Bar-
Er ist überzeugt, dass die Absolvierenden für Arbeitgeber wie Psychiatrische Kliniken attraktiv sind. Das
Betreuer von weiterzubildenden Ärzten sollen
vermehrt durch nicht-ärztliches Personal
entlastet werden.
­
bleiben, sondern könnte auch auf andere Fach
­
­
Konzept müsse nicht auf die Psychiatrie beschränkt
bereiche übertragen werden, so Schnyder.
Hilfreich können im ersten Weiterbildungsjahr
bara Federspiel, Chefärztin an der Klinik für Innere
wie Adrian Marty als Leiter des Simulationszentrums
Medizin des See-Spitals Horgen, schlug vor, als Vorbe-
des UniversitätsSpitals Zürich aufzeigte. «Wenn es eine
reitung auf die Assistenzarztzeit bereits das Wahlstu-
entsprechende Simulation gibt, sollte diese unbedingt
dienjahr verbindlicher und strukturierter zu gestalten.
genutzt werden, bevor ein Assistenzarzt im ersten Wei-
Für die Weiterzubildenden gelte es, vor allem auch ein
terbildungsjahr ohne Erfahrung direkt einen Patien-
gutes Klima und einen geschützten Rahmen zu schaf-
ten behandelt», so Marty.
fen, beschrieb Stefan Wildi, Chefarzt der Chirurgi-
­
auch Formen des E-Learning und Simulationen sein,
schen Klinik am Zürcher Waidspital, die Aufgabe der
Ausbildungsstätten. Einig waren sich Referierende und
Weiterbildung im Verbund
Votanten aus dem Publikum des Symposiums, dass die
bereits ausgebildeten Ärztinnen und Ärzte wichtige
und Laufbahnplanung am Centre Hospitalier Univer
Vorbilder für den Nachwuchs sind.
­
Nathalie Koch, Leiterin der ärztlichen Weiterbildung
sitaire Vaudois (CHUV) in Lausanne, stellte in ihrem
vor. Dabei organisieren die Spitäler der französischsprachigen Schweiz die Weiterbildung gemeinsam –
von der Rekrutierung über die Strukturierung bis zur
adrianritter[at]gmx.ch
Evaluation. Inzwischen existieren bereits Weiterbil-
Bildnachweis
Foto von Adrian Ritter
Die Podcasts und Tagungsunterlagen zum Symposium sind auf
www.usz.ch/bl zu finden. Das nächste Symposium für ärztliche
Weiterbildner findet am 10. Februar 2017 statt.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
­
Referat die Weiterbildungsnetzwerke der Romandie
2016;97(17):641–643
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TRIBUNE Spec trum
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En Suisse, les affections chroniques génèrent
près de 80% des coûts de la santé.
Lässt geschädigte Nervenfasern schneller nachwachsen: im «Mutterkraut» enthaltenes Parthenolide.
Stratégie contre les maladies non transmis-
letzten Mäuse bereits nach weniger als einer
Woche – und damit deutlich schneller als die
unbehandelten Tiere – ihre gelähmten Zehen
wieder bewegen und sensorische Reize wahr­
nehmen konnten. Die Ergebnisse wurden in
der aktuellen Ausgabe der US Fachzeitschrift
Journal of Neuroscience veröffentlicht.
Le stress: un poison pour
les poissons!
Dünne Silikonschichten für
künstliche Muskeln
-
Düsseldorfer Wissenschaftler haben Parthe­
nolide, einen Inhaltsstoff aus der Heilpflanze
«Mutterkraut», in seiner Wirkungsweise er­
probt. Zellkulturexperimente haben belegt,
dass geschädigte Nervenfasern dank der Sub­
stanz erheblich schneller nachwachsen. Das
Team behandelte daraufhin Mäuse, bei denen
Ischiasnerven geschädigt waren, mit Parthe­
nolide. Beobachtungen ergaben, dass die ver­
Suisse, environ 2,2 millions de personnes sont
atteintes d’une ou de plusieurs affections chroniques, qui génèrent près de 80% des coûts de la
santé. La stratégie vise à empêcher ou à retarder
l’apparition de maladies telles que le cancer, les
maladies cardio-vasculaires et le diabète, ou à en
atténuer les conséquences. Elle repose sur des
activités de prévention déjà lancées. Les mesures
concrètes suivront d’ici la fin de l’année.
(OFSP)
Forscher der Universität Basel sind gemeinsam
mit der Empa der Entwicklung künstlicher
Muskeln einen Schritt näher gekommen: Sie
haben eine Methode entwickelt, um nano­
meterdünne Silikonschichten zu erzeugen.
Dazu zerstäuben die Forscher die Silikonmole­
küle in Lösung mit Hilfe einer Hochspannung,
der sogenannten Elektrospray Technologie.
Normalerweise funktioniert der Elektrospray
mit Gleichstrom. Für die Entwicklung künst­
licher Muskeln experimentieren die Basler
Wissenschaftler mit einer Wechselstrom
Methode. Sie wiesen nach, dass diese ver­
gleichsweise simple und im Industrieumfeld
geeignete Methode riesiges Potential für die
Herstellung künstlicher Muskeln hat. So
könnte man solche Muskeln z.B. für den An­
trieb von Scheibenwischern einsetzen.
Elektrisch erzeugter Spray für die Herstellung
ultradünner Silikonschichten.
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© Universität Basel, Bert Müller
übergewichtig
375 Millionen Frauen und 266 Millionen Männer
sind heute übergewichtig oder fettleibig. Seit
1975 wird die Weltbevölkerung alle zehn Jahre
um 1,5 Kilogramm schwerer. In der Schweiz
entwickelte sich das Übergewicht in den letzten
40 Jahren weniger schnell als in anderen Welt
regionen. Zudem haben die Schweizerinnen den
tiefsten Body-Mass-Index in Europa. Ausgewertet wurden insgesamt 1700 Studien zum BodyMass-Index der erwachsenen Bevölkerung. Am
bisher umfangreichsten weltweiten Forschungsprojekt zum Body-Mass-Index von Erwachsenen
haben sich Evolutionsmediziner und Epidemio
logen der Universität Zürich beteiligt.
(Universität Zürich)
-
-
(Université de Fribourg)
Über 640 Millonen Menschen sind weltweit
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Les poissons zèbres sont les champions incon­
testés de la régénération! Ils parviennent, en
moins d’un mois, à guérir d’un infarctus en
remplaçant le tissu lésé par de nouvelles cel­
lules musculaires cardiaques. Des chercheurs
de l’Université de Fribourg ont démontré que
le stress altère sévèrement cette prodigieuse
faculté de guérison. Au niveau moléculaire, ils
ont observé qu’un stress aigu inhibe l’expres­
sion de l’igfbp1b, un modulateur du facteur de
croissance de l’insuline. Jusqu’à présent, les
scientifiques ne se doutaient pas que le stress
psychologique puisse avoir un impact si puis­
sant aux niveaux moléculaire et cellulaire.
L’identification de ces mécanismes de régéné­
ration ouvre donc des perspectives promet­
teuses pour le traitement des maladies car­
diaques.
­
-
-
(Heinrich Heine Universität Düsseldorf)
sibles: mieux vaut prévenir que guérir
Le Conseil fédéral et les cantons ont approuvé une
stratégie nationale pour prévenir et combattre les
maladies non transmissibles. Actuellement en
­
Wirkstoff zur Nervenregeneration in alter Heilpflanze entdeckt
Le stress peut affecter la faculté de guérison des
poissons zèbres.
(Universität Basel)
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
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Seit 1975 wird die Weltbevölkerung alle zehn
Jahre um 1,5 Kilogramm schwerer.
2016;97(17):644
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HORIZONS Rencontre avec…
… Eva Gollwitzer, biologiste et chercheuse au CHUV de Lausanne
«Les souris sont de bons modèles»
Daniel Lüthi
Journaliste indépendant et photographe, conseiller médiatique, Berne
ne voulais pas étudier les insectes.» Certes, pendant sa
vie. On vient juste de lui décerner le prix Pfizer de la re­
formation elle a examiné les fleurs et les arbres, mais
cherche pour ses travaux. «Une belle cerise sur le gâ­
pour son bachelor et son master elle était déjà passée à
teau», déclare E. Gollwitzer. «Mais la vraie gratification
la virologie. «Il s’agissait des résistances du VIH aux
est de pouvoir publier les conclusions de mes travaux
médicaments. Je voulais découvrir comment notre
sous mon propre nom» [1].
système immunitaire, nos défenses corporelles, lut­
-
stock», affirme t elle. «Dès le départ, il était clair que je
jeune femme qui a déjà fait pas mal de choses dans sa
-
C’est l’histoire des souris et des hommes. Et d’une
taient contre les intrus. On parlait déjà là de méca­
Fleurs, arbres… et bactéries
1 Gollwitzer ES et al.
Lung microbiota promotes
tolerance to allergens
Elle est toujours sur le même sujet. Mais elle s’occupe
E. Gollwitzer est biologiste mais travaille en fait pour la
surtout de bactéries désormais. Et de souris. Concrè­
médecine. «Je ne corresponds pas du tout au cliché de
tement: «Avec une pipette, nous injectons pendant
la biologiste parcourant champs et forêts en Birken­
quelques semaines des allergènes dans le nez de nos
Nat Med. 2014;20(6):642–7.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
-
in neonates via PD L1.
nismes.»
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HORIZONS Rencontre avec…
souris, un peu des acariens de la poussière, présents
partout dans notre environnement, par exemple.»
Comme les hommes, les souris développent alors des
allergies. «Les plus jeunes réagissent plus violemment.
Nous voulons savoir pourquoi et découvrir ce qui se
passe dans les poumons. Les cellules T régulatrices
jouent un rôle décisif. Elles ne sont induites qu’après les
deux premières semaines d’existence des souris, et par
les bactéries qui peuplent notre organisme. Elles sont là
pour réduire notre réponse immunitaire.» E. Gollwitzer
a transféré ces cellules T de souris adultes sur des souris
nouvellement nées: la réaction allergique aux acariens
de la poussière était contenue. En d’autres termes, les
Eva Gollwitzer
Dr Eva Gollwitzer, PhD, est née en 1986
à Fürth (Bavière, Allemagne), où elle a
suivi sa scolarité. Elle a passé bachelor
et master dans la proche université
d’Erlangen-Nuremberg. Puis elle est venue comme doctorante à Lausanne, où
elle travaille depuis 2010 pour l’université et le CHUV. Elle est post-doctorante
depuis l’an dernier. Elle a obtenu cette
année le prix Pfizer de la recherche,
avec d’autres jeunes chercheuses et
chercheurs. Elle vit avec son partenaire
à Lausanne.
premiers mois suivant la naissance déterminent si les
individus vont développer de l’asthme.
lement, c’est une autre relation, déclare la biologiste,
Industrie pharmaceutique
et indépendance
mais tout de même: «Nous passons beaucoup de temps
­
avec nos animaux et devons surveiller tous les jours
Quel pourrait être l’intérêt de ce résultat? Le groupe
pharmaceutique Pfizer écrit: «Dans l’avenir, nous
pourrions stimuler naturellement l’organisme du
bébé, avec un ‘cocktail de bactéries’, pour qu’il produise
ces cellules T régulatrices. Cela pourrait prévenir l’arri­
vée de l’asthme, un peu comme un vaccin.»
Le groupe pharmaceutique, qui décerne maintenant
des prix et sponsorise des travaux, pourrait un jour
­
gagner de l’argent avec les résultats de ces recherches.
mais des êtres vivants. Malheureusement, nous ne
pouvons pas faire de recherche sans elles. Elles nous
aident à découvrir certains mécanismes. Ce sont de
bons modèles.»
Notamment quand il s’agit de créer les fondements de
nouveaux médicaments, de lutter contre des maladies
ou de les prévenir. Les souris sont donc au service des
hommes. «Je ne mettrais pas nos souris à disposition
pour développer un nouveau rouge à lèvres ou une
-
Des chercheurs comme E. Gollwitzer pourraient ils
s’ils vont bien. Car les souris, ce n’est pas du matériel,
«Dès le départ, il était clair que je ne voulais pas
étudier des insectes.»
y perdre leur indépendance? «Mon travail n’im­
-
-
plique aucun conflit», déclare t elle, «et je veux
­
dans tous les cas conserver une certaine liberté. Je
lergies se développent, et pour les combattre, nous de­
elle ne fait aucune concession: «Je veux faire bien les
vons comprendre pourquoi. C’est clair, les bactéries
choses, publier mes résultats, et générer entre autres
nous sont nécessaires.» Rien de nouveau. La jeune
de nouveaux fonds pour notre recherche.»
femme complète: «Nous savons depuis longtemps
Les 15 000 francs du prix, gagnés à titre personnel, sont
qu’un enfant a besoin de jouer dans la poussière. Mais
d’abord déposés sur un compte privé. Leur usage n’est
jusque là, nous ne savions pas exactement comment
pas encore clair. E. Gollwitzer n’a quasiment pas d’exi­
ce lien fonctionnait.»
gences ni de rêves matériels. «Cet argent servira peut
Il reste beaucoup à découvrir dans le secteur des
être à rester un peu plus longtemps à Lausanne, car je
allergies et de l’asthme, et elle travaille sur une niche.
me plais ici.»
«Ce sujet est intéressant et concerne de nombreuses
­
-
-
crème antirides», relativise E. Gollwitzer. «Mais les al­
cherches.» Cela fait partie de son ambition, à laquelle
veux pouvoir décider seule de la direction de mes re­
personnes, pourtant nous ne pouvons toujours rien
Des souris et des hommes
faire concrètement.» On sait une chose: «A la nais­
sance, nous sommes stériles. Puis nous sommes colo­
nisés par les bactéries. Notre microbiome se constitue
ment la vie de la jeune femme. Elle raconte qu’il lui est
dans nos trois premières années. Nous avons constaté
déjà arrivé de travailler sept jours sur sept, avant une
que nous avions besoin de ces bactéries, ces cellules T
publication par exemple. «Ou parce que je dois surveil­
régulatrices, pour notre santé.» Un environnement
ler nos souris.»
trop propre et stérile n’est pas bon. «Mais il n’est pas
L’expression «nos souris» sonne presque tendrement,
non plus nécessaire de prescrire des antibiotiques trop
comme s’il s’agissait d’animaux domestiques. Naturel­
tôt.»
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
La cause première en est le travail, qui détermine large­
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HORIZONS Rencontre avec…
A t elle encore de la place pour envisager une famille?
«Je ne voulais pas assumer la responsabilité du contact
«Absolument», répond elle sans hésiter. Son travail lui
direct avec le patient», répond elle, «je préfère travail­
laisse une grande souplesse, et elle peut aussi être sur
ler sur les bases et agir indirectement sur la médecine.»
l’ordinateur à la maison. «Tout est une question d’orga­
Une action parfois distanciée, mais jamais asociale. Le
nisation. Et dans un couple, ce ne doit pas toujours être
travail en équipe est très important pour elle. «Dans
le même qui fait des concessions.» En tant que méde­
certains laboratoires, les personnes sont instrumenta­
cin, d’après elle, il serait beaucoup plus difficile de vivre
lisées les unes contre les autres pour accélérer les
comme ça.
choses. Cela peut aboutir à une ambition narcissique.
De quoi cette jeune chercheuse a t elle besoin dans sa
Dans ce laboratoire, nous préférons travailler en­
vie, en dehors de son travail et des succès qui y sont liés?
semble.»
«Une journée dans les montagnes de temps en temps»,
-
-
-
-
-
Pourquoi E. Gollwitzer n’est elle pas devenue médecin?
-
Travail et famille
-
Recherche et médecine
-
répond elle simplement, des moments avec son parte­
mais c’est en travaillant en équipe qu’on est le plus ra­
pide. La jeune chercheuse fait par exemple régulière­
ment appel à des médecins, pneumologues et néonato­
logistes expérimentés. «Une bonne interaction est
-
-
son parcours, considérant le fait que cette jeune femme
encadre et instruit déjà les doctorants qui arrivent.
Que souhaite t elle pour ses 30 ans? Elle réfléchit rapi­
dement et répond: «Que cela continue aussi bien que
cela a commencé.»
Elle apprécie aussi que son quotidien soit varié: le pas­
sage de la pratique à la théorie, de la pipette au micro­
scope, de l’ordinateur mort aux souris vivantes. De
l’université à l’hôpital et de la biologie à la médecine.
«Passer de la réflexion à la pratique.»
La prochaine «Rencontre avec...»
A la fin de chaque mois, le Bulletin des médecins suisses présente une personnalité qui s’implique dans la santé publique.
En mai, Daniel Lüthi parlera de sa rencontre avec Dr Jörg Peltzer, médecin-chef en chirurgie à Delémont et patron de la chirurgie des accidents en Ethiopie.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
soin des médecins et vice versa.»
dl[at]dlkommunikation.ch
ment 30 ans, a t on tendance à penser quand on voit
-
-
essentielle», explique t elle. «Les chercheurs ont be­
En milieu d’année, E. Gollwitzer aura 30 ans. Seule­
-
Pour elle, la recherche est en effet une sorte de course,
naire, ingénieur informaticien, et avec ses amis.
-
«Les souris, ce n’est pas du matériel.»
2016;97(17):645–647
648
ET ENCORE...
Comment désirez-vous mourir?
Hans Stalder
Prof. Dr med., membre de la rédaction
tement): on pose des défibrillateurs partout dans les
Plutôt jeune, riche et en bonne santé [1], Anna Sax nous
espaces publics afin de sauver des vies. Même si la sur-
communique son espérance de vie calculée selon un
vie moyenne après hospitalisation n’est que de 10% [5]
questionnaire facilement disponible sur internet:
– dans certaines statistiques, avec une méthodologie
Anna devrait atteindre 98 ans! J’ai fait la même chose;
plus sophistiquée, on arrive à des résultats un peu
quelle déception: je n’arrive qu’à 94 ans… En trichant
meilleurs –, ceux qui sortent vivants de l’hôpital ont
un peu – j’ai changé mon sexe dans le formulaire – j’ar-
une bonne chance de souffrir de problèmes neurolo-
rive presqu’à l’âge d’Anna. Aurait-elle dû appeler son
giques, voire de démence. Une estimation de la qualité
éditorial Plutôt jeune, riche, en bonne santé et de sexe fé-
de vie des survivants fait par ailleurs cruellement dé-
minin? Peut-être pas, car si la durée de vie des femmes
faut. Et n’est-il pas aberrant que si nous sommes alors
est plus longue que celle des hommes, elle est associée
atteints de démence certains gériatres veuillent encore
à davantage de maladies ou en tout cas à plus de
prolonger cet état lamentable par des médicaments?
consultations médicales. De plus, Anna Sax elle-même
Alors que la mort ne devrait pas être une affaire médi-
reste un peu perplexe de devoir vivre encore une fois
cale [6], le paradoxe est qu’elle survient le plus souvent
plus de 40 ans dans ce monde [1].
à l’hôpital et que les dernières semaines coûtent très
­
Dans son Et encore… du 25 novembre 2015, intitulé
cher à notre système de santé. C’est comme si la mort
Les étiologies cardiaques et tumorales ont
fortement diminué cette dernière décennie,
et la démence a presque triplé.
n’était pas une chose normale, mais une maladie gravissime qui demande un traitement. Or elle demande
surtout des soins. Et ces soins devraient plutôt être
­
gérés par des infirmières que par des médecins, parce
Si l’on pose dans son entourage la question: «Comment
que eux risquent de nous subtiliser notre autonomie
voulez-vous mourir?», on vous répond en général soit
quand nous aimerions finir nos jours [7], car bienveil-
immédiatement, soit après réflexion, mais avec dignité:
lance n’est pas toujours bienfaisance.
surtout pas dans un état de démence en perdant
son autonomie. Or, comme le montre l’Office fédéral de la statistique [2], les causes de mort et par
conséquent la vie de nos dernières années sont en
C’est comme si la mort n’était pas une chose
normale, mais une maladie gravissime qui
demande un traitement.
train de changer: les étiologies cardiaques et tumoN’oublions pas, même si c’est difficile, de demander à
la démence a presque triplé. Et rien ne nous prédit que
nos patients âgés, lorsque se pose la question de la
cela ne va pas continuer, car actuellement nous faisons
prévention ou des soins des derniers jours: «Comment
tout pour que cela arrive. La politique de santé encou-
désirez-vous mourir?»
­
rales ont fortement diminué cette dernière décennie, et
rage fortement le dépistage et les limites d’âge pour
4
mences devrait augmenter et cela malgré le fait que
son incidence semble diminuer. Et il n’est pas utile ici
5
d’introduire la notion des quality adjusted life years
hans.stalder[at]saez.ch
6
le sont, de nous le transmettre sur un formulaire. Un
7
autre exemple (pour ceux qui aimeraient mourir subi-
guère capables d’estimer leur qualité de vie ou, si elles
­
(QALYs) ajoutés, car les personnes démentes ne sont
Sax A. Plutôt jeune, riche et en bonne santé… BMS 2015;96:1790.
http://www.statistique.admin.ch/
Münzer T. Gesundheitsprävention im Alter – Wer gut beraten
wird, lebt länger! Swiss med Forum 2016;16:7–8.
Saquib N, Saquib J, Ioannidis JP. Does screening for disease save
lives in asymptomatic adults? Systematic review of metaanalyses and randomized trials. Int J Epidemiol. 2015;44:264–77.
Savastano S, Klersy C, Raimondi M, Langord K, Vanni V, Rordorf
R, Vicentini A, Petracci B, Landolina M, Visconti LO. Positive
trend in survival to hospital discharge after out-of-hospital
cardiac arrest: a quantitative review of the literature.
J Cardiovasc Med 2014;15:609–15.
Berner D. A propos de la récente polémique sur l’assistance au
suicide. BMS 2015;96:1930.
Borasio GD. Point de vue médical sur le suicide assisté –
la bienveillance négligée. BMS 2015;96:889–91.
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
sans ces maladies. Logiquement, la prévalence des dé-
la qualité des jours gagnés et comment sera la mort
cancers et des infarctus sans que l’on sache quelle sera
1
2
3
pas la survie [4], ils tendent à diminuer l’incidence des
Références
sées [3]. Même si les dépistages n’augmentent souvent
telle ou telle intervention sont de plus en plus repous-
2016;97(17):648
ANDERMAT T
BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI
La dernière page du BMS est gérée indépendamment de la rédaction.
2016;97(17)