Littérature française

DÉPARTEMENT DE LITTÉRATURE ET LINGUISTIQUE FRANÇAISES ET LATINES
Université de Paris 3
Année 2014-2015
Secrétariat des études
ème
Licence 3
année
Monsieur Anicet GIBDOUNY
Bureau 431 A – tél. : 01 45 87 41 36
[email protected]
Adresse
Université de la Sorbonne nouvelle – Paris 3, Centre Censier
4ème étage Tél. : 01 45 87 41 37 Fax : 01 45 87 42 79
13 rue Santeuil - 75231 PARIS Cedex 05
www.univ-paris3.fr/dept-llfl - [email protected] - [email protected]
TROISIEME ANNEE : L3
TROISIEME ANNEE DE LICENCE DE LETTRES
Pour aborder la troisième année de licence, un programme de lectures vous est proposé en complément des cours
pour approfondir l’histoire littéraire française. Pour l’ordre de lecture, vous pouvez demander conseil à vos
enseignants.
MOYEN AGE
XVIE SIECLE
XVIIE SIECLE
XVIIIE SIECLE
XIXE SIECLE
XXE SIECLE
ANDRE LE CHAPELAIN, Le Traité de l'amour courtois, éd. Claude Buridant, Klincksieck, 2002.
ROBERT D’ORBIGNY, Le Conte de Floire et Blanchefleur, éd. J.-L. Leclanche, Champion, 2003.
GUILLAUME DE MACHAUT, Le Voir Dit, éd. P. Imbs et J. Cerquiglini-Toulet, Livre de Poche, 1999.
FRANÇOIS VILLON, Lais. Testament. Poésies diverses, éd. J.C. Mühletahler, Paris, Champion, 2004.
MONTAIGNE, Essais, Livre III, éd. J. Céard, Paris, Le Livre de Poche Biblio, 2001
SCEVE, Délie, éd. Fr. Charpentier, Poésie/Gallimard n°186
Anthologie de la poésie amoureuse de l’âge baroque, éd. G. Mathieu-Castellani, Le Livre de Poche,
n°6910
BUSSY-RABUTIN, Histoire amoureuse des Gaules, Folio Classique, n°2443.
TRISTAN L’HERMITE, Le Page disgracié, Folio Classique n°2609.
Nouvelles galantes du XVIIe siècle, éd. Marc Escola, GF, 2004.
MONTESQUIEU, De l'esprit des lois, anthologie établie par D. de Casablianca, GF-Flammarion, 2013.
MARIVAUX, La vie de Marianne, Livre de Poche, 2007.
PREVOST, Histoire d’une Grecque moderne, éd. A. Singerman, G-F.
HUGO, L’Homme qui rit, Livre de Poche, n°16082
MUSSET, On ne badine pas avec l’amour et Les Caprices de Marianne, GF, n°971
RIMBAUD, Poésies suivi de Une Saison en enfer et Illuminations, Poésie/Gallimard, n°87
CLAUDEL, Cinq grandes odes, Poésie/ Gallimard
SAINT JOHN PERSE, Eloges, Poésie/ Gallimard
MALRAUX, La Condition humaine, Folio, n° 1
ARAGON, Le Fou d’Elsa, Gallimard
SIMON, La Route des Flandres, Minuit
Duras, Le Ravissement de Lol V. Stein (Folio)
1
ENSEIGNEMENTS DU CINQUIÈME SEMESTRE DE LICENCE (SL5)
Il est attendu des étudiants qu’ils aient lu les textes inscrits aux programmes avant le début des cours.
F5LT00
LECTURES D’UN AUTEUR
ECTS : 6
Modalités du contrôle continu :
1e note TD sur 20
e
2 note TD sur 20
1 note devoir sur table sur 40
Nombre d’heures :
4 h TD
Trois programmes sont proposés au choix :
F5LT00 RESPONSABLE : MME M. SZKILNIK
LECTURES D’UN AUTEUR: MOYEN AGE ADAM DE LA
HALLE
e
Adam de la Halle est un trouvère arrageois de la fin du XIII siècle, auteur d’œuvres poétiques variées (chansons, jeuxpartis, congés) et de pièces de théâtre, dont le célèbre Jeu de Robin et de Marion et le non moins célèbre Jeu de la
Feuillée. Que toute sa production ait été recueillie dans un manuscrit témoigne de la notoriété du personnage dont on a
voulu préserver les œuvres complètes. Créateur à l’instar de Rutebeuf d’une littérature urbaine, Adam de la Halle apparaît
comme un précurseur de Villon.
Œuvres au programme :
Adam de la Halle, Œuvres complètes, éd. et traduction de P.Y. Badel, Paris, Livre de poche (Lettres Gothiques), 1995.
F5LT04 RESPONSABLE : MME CL. HABIB
LECTURES D’UN AUTEUR : XVIIIE ROUSSEAU
Romancier mais aussi penseur de l’amour, théoricien du lien social et politique, inventeur de l’anthropologie, poète lyrique
de la liberté, telles sont quelques unes des faces que présente Rousseau dans ce parcours qui comprend des écrits de
statut très différent : un grand roman épistolaire porté par l’inspiration érotique ; le texte fondateur des sciences de l’homme
au siècle des Lumières : le Discours sur l’origine de l’inégalité ; des Lettres philosophiques animées par le dialogue et la
confrontation avec ses contemporains ; Les Rêveries du promeneur solitaire, qui offrent sous une forme littéraire inédite une
méditation sur la solitude, l'existence au jour le jour, et la vie de l'esprit.
Œuvres au programme :
La Nouvelle Héloïse, éd. H. Coulet, Folio, 1995, n°2419-20, 2 vol. (édition recommandée) ou éd. J.M. Goulemot (Livre de
poche, 2002, n°16109).
Discours sur l’origine de l’inégalité (éd. B. Bachofen et B. Bernardi, GF-Flammarion, 2008, n°1379 ou éd. J. Starobinski,
Folio Essai, n°18, 2005)
Les Rêveries du promeneur solitaire (éd. E. Leborgne, GF-Flammarion, 2012, n°1296)
Choix de Lettres philosophiques (éd. J.-F. Perrin, Livre de poche, 2003, n°4681)
Lecture conseillée : Livre IX des Confessions (GF-Flammarion, T.II, n°1020)
F5LT05 RESPONSABLE : V. HEYRAUD
LECTURES D’UN AUTEUR: XIXE SIECLE BALZAC
Colossale et multiforme, La Comédie humaine est une œuvre hyperbolique malgré son désir d’authenticité et de réalisme.
Balzac entend écrire aussi bien « l’histoire des mœurs » que « l’étude générale du cœur humain », débusque la réalité de
son siècle tout en tendant à l’universel, regarde sans complaisance les acteurs de son temps, sans oublier leur force
comique. Par l’étude de trois textes fondateurs dans l’histoire de la littérature, nous invitons à un voyage dans la Comédie
humaine, à une plongée dans le « monde balzacien » dont les personnages se croisent de romans en romans. Le Lys dans
la vallée évoque les mariages malheureux et les amours passionnées. Avec Illusions perdues, nous suivons le provincial
Lucien de Rubempré dans la capitale où il découvre le journalisme, le théâtre, la politique. La Cousine Bette nous plongera
dans la cruauté d’un roman à intrigue, où peuvent s’épanouir les manœuvres d’une femme laide et manipulatrice.
Œuvres au programme :
La Cousine Bette, éd. Pierre Barbéris, Folio.
Illusions perdues, éd. Ph. Berthier, GF.
Le Lys dans la vallée, éd. Anne-Marie Meininger, Folio.
F5O000
UE « OPTIONNELLE »
ECTS : 2
UE EGALEMENT PROPOSEE AUX ETUDIANTS EN MINEURE
LETTRES
Nombre d’heures :
2h. TD
A choisir parmi les programmes ci-dessous :
Modalités du contrôle continu : 2 notes
ère
1 note / 20
ème
2
note : partiel sur table / 40
2
F5O001 RESPONSABLE : M. M. RIBREAU
ECRITURES DE SOI A ROME
Parle-t-on de soi à Rome ? Existe-t-il une écriture personnelle ou autobiographique ?
Il s'agira de se demander quelle image d'eux-mêmes donnent différents auteurs latins, dans différents contextes et genres.
Nous nous demanderons si les auteurs construisent des images d'eux-mêmes, selon quelles modalités et dans quels buts.
Nous étudierons quatre corpus principaux :
1 les discours de Cicéron, pour voir comment la personne même de l'orateur participe de l'efficacité de l'art oratoire
2 les lettres de Cicéron à Pline le Jeune pour voir quelle image de l'auteur apparaît en fonction des correspondants
3 Les élégies, de Tibulle à Ovide, afin d'analyser comment, au delà d'une littérature personnelle, les auteurs jouent avec
différentes topiques, différents codes
4 les Confessions d'Augustin, généralement considérées comme étant une des premières autobiographies.
F5O002 RESPONSABLE : MME C. COSME
TEXTES DES MARGES : GRAFFITI, INSCRIPTIONS,
EPIGRAMMES
Cours fermé en 2014-2015
F5O003 RESPONSABLE : MME. M. PEREZ-SIMON
TEXTES ET IMAGES AU MOYEN AGE
La pensée médiévale est une pensée analogique, que l'on rattache souvent à une pensée primitive mais qui constitue aussi
un des fondamentaux de la pensée humaine. Nous réfléchirons à la façon dont l'analogie structure les domaines de pensée
au Moyen Âge (étymologie, sciences, théologie, littérature...) avant de nous pencher sur une de ses applications pratiques
qui est la figure de répétition. Les effets de miroir et de dédoublement, dans les textes littéraires comme dans les
enluminures vont bien au-delà de l'ornementation et sous-tendent une rhétorique, une argumentation que nous
découvrirons ensemble, et dont la visée peut être aussi être bien de créer des rapprochements intertextuels que de susciter
le rire.
Œuvres au programme: Pyrame et Thisbé, Narcisse et Philomena, éd. Emmanuèle Baumgartner, Folio Classique, 2000.
D'autres textes seront fournis sous forme de polycopié.
F5O004 RESPONSABLE : B. MILLAND-BOVE
LITTERATURE DE JEUNESSE XIXE-XXIE SIECLES
Cet enseignement propose un panorama du domaine de la littérature de jeunesse : son histoire et son évolution, ses
genres, ses formes et ses personnages, ses tendances actuelles, son utilisation en classe et les débats qu’elle suscite. Il
s’adresse aussi bien à ceux qui, nostalgiques de leurs lectures d’enfance, veulent approfondir la connaissance de ce
domaine fécond mais aussi controversé du champ littéraire, qu’aux étudiants qui envisagent de devenir à leur tour
« médiateurs » de lecture, dans les maisons d’édition, les classes ou les bibliothèques.
Bibliographie :
Christian CHELEBOURG et Francis MARCOIN, La Littérature de jeunesse, Armand Colin, coll. "128", 2007.
Isabelle NIERES-CHEVREL, Introduction à la littérature de jeunesse, Paris, Didier Jeunesse, 2009.
Nathalie Prince, La littérature de jeunesse, Paris, Armand Colin, 2010.
F5O005 RESP. J.P. SERMAIN
LITTERATURE, PHILOSOPHIE ET POLITIQUE : MORALE ET
COURS FERME EN 2014-15
POLITIQUE AU XVIIIE
La littérature se consacre à la philosophie morale, les Fables de la Fontaine élargissent cette vocation dans un sens
politique ; inversement les ouvrages de Voltaire et de Condorcet orientent la réflexion politique dans un sens moral, parce
qu’ils s’adressent à l’opinion publique et espèrent ainsi faire entrer dans les mœurs leur demande de réforme. Les questions
abordées par les trois auteurs trouvent par cette implication des consciences une résonnance dans le monde d’aujourd’hui.
Œuvres au programme :
La Fontaine : Fables, éd. J.-C. Darmon et S. Gruffat, Livre de poche, 2002, n°1198.
Voltaire : L'Affaire Calas, éd. Van den Heuvel, Folio, 1975, n°672.
Condorcet, Réflexions sur l'esclavage des noirs, éd. J.-P. Doguet, GF-Flammarion, 2009.
F5O006 RESP. P. TORTONESE
LITTERATURE ET PHILOSOPHIE (XIXE)
ESTHETIQUE ET LITTERATURE : LA QUESTION DE
L’AUTONOMIE
À quoi servent l’art et la littérature ? Forment-ils leur propre finalité autonome, ou bien doivent-ils déboucher sur une morale,
une politique ? À ces questions sur la finalité répondent des questions sur l’origine : d’où viennent l’art et la philosophie ?
Sont-ils issus des civilisations dans leur diversité ou du génie individuel ? Sont-ils déterminés par leur époque ou en rupture
e
avec elle ? Le XIX siècle s’est beaucoup interrogé sur ces alternatives. Écrivains, artistes et critiques ont élaboré des
théories qui vont soit dans le sens de l’art pour l’art, c’est à dire d’une autonomie de l’esthétique, soit dans le sens opposé,
invoquant la moralité de l’art ou posant son historicité. Ce cours retracera les principales étapes d’un débat qui va de la
e
e
naissance de l’esthétique philosophique au XVIII siècle jusqu’à la sociologie de l’art à la fin du XIX siècle, à travers la lecture
de textes philosophiques et littéraires (Baumgartner, Burke, Kant, Hegel, Cousin, Hugo, Gautier, Baudelaire, Mme de Staël,
Taine, Guyau).
Œuvres au programme :
Lecture obligatoire: Carole Talon-Hugon, L'Esthétique, Paris, PUF, « Que sais-je? », 4e édition, 2004, et Jean Lacoste, La
e
Philosophie de l'art, Paris, PUF, « Que sais-je? », 10 édition, 2010. Lecture complémentaire : Luc Ferry, Le Sens du beau,
Paris, Le Livre de Poche, 2001. À ces livres s'ajouteront des textes réunis en un polycopié.
3
F5O007 RESPONSABLE : MME. M.P. BERRANGER
LITTERATURE ET PEINTURE : FACE AU TABLEAU, LA
CRITIQUE DES POETES (XXE SIECLE)
e
La plupart des poètes du XX siècle ont eu comme Baudelaire « le culte des images » ; En un temps où la dimension
critique du poème s’est imposée, où les avant-gardes regroupent les écrivains, les peintres, les plasticiens, où la distinction
du critique et du créateur semble caduque, un dialogue privilégié s’est instauré entre les poètes et les arts visuels. On en
prendra la mesure à travers le siècle : Apollinaire, Breton, Char, Ponge, Tardieu, Bonnefoy, Butor nous permettront de
nous arrêter devant certaines toiles cubistes et des œuvres de Miro, Giacometti, Nicolas de Staël, Fautrier, Balthus, Vieira
da Silva. La frontière entre le visible et l’invisible, la question de la représentation, du regard et du point de vue, la recherche
d’une écriture qui puisse « donner à voir » orienteront l’étude qui conduira nécessairement face aux tableaux (Collections
permanentes, expositions).
Œuvres au programme :
Textes étudiés dans Apollinaire, Chroniques d’art ; Breton, Le Surréalisme et la peinture ; Bonnefoy, L’arrière pays,
L’Improbable, Giacometti, Char Recherche de la base et du sommet, Ponge L’Atelier contemporain, Tardieu Le miroir
ébloui, poèmes traduits des arts, 1927-1992, Gallimard, 1993 ; Œuvres, coll. Quarto, Gallimard, 2003
Appuis critiques : Bernard Noël, Journal du regard ; Georges Didi-Huberman Ce que nous voyons, ce qui nous regarde,
Minuit, 1992. Bernard Vouilloux, Langages de l'art et relations transesthétiques, Paris, Éd. de l'Éclat, coll. “Tiré à part ”,
1997 ; Un art de la figure. Francis Ponge dans l'atelier du peintre, Lille, Presses Universitaires du Septentrion, coll. “Peinture
”, 1998, “ Manifester la peinture ”, in André Breton, Actes du Colloque international, sous la direction de Michel Murat,
L'Herne, 72, 1998.
F5O008 RESPONSABLE : M. B. BLANCKEMANN*
FICTIONS NARRATIVES CONTEMPORAINES : LE ROMAN
CONTEMPORAIN DEPUIS 1980
Au tournant du XXIe siècle, on observe différents processus de renouvellement des écritures romanesques. Ils concernent
à la fois l’expression des identités subjectives (la représentation de soi), collectives (le rapport à l’Histoire et à la société),
esthétiques (la question des formes, genres et registres littéraires). Le cours se propose d’étudier ces phénomènes en
s’intéressant à quatre œuvres et quatre auteurs représentatifs des principales tendances du roman actuel.
Œuvres au programme :
Assia Djebar, Le Blanc de l’Algérie, Livre de Poche, 1996
Annie Ernaux, Passion simple, Folio, 1991
J.M-G. Le Clézio, Histoire du pied et autres fantaisies, Gallimard, collection « Blanche », 2011
Pierre Michon, Vies Minuscules, Folio, 1984.
F5O009 RESPONSABLE : M. J.M. MAULPOIX
POESIE D’AUJOURD’HUI
Où en est aujourd’hui la poésie française ? Quelles sont ses principales lignes de force, ou de fracture ? Pour tenter de
répondre à ces questions, le cours se propose tout d’abord de remettre en perspective les évolutions les plus marquantes
de la poésie française depuis les années 1950 en s’arrêtant à deux œuvres majeures : celles de Philippe Jaccottet et de
Michel Deguy. Il interrogera ensuite les démarches les plus contemporaines (performances, « néo-lyrisme », littéralisme,
constructivisme, « post-poésie »…) et s’intéressera également aux relations que l’écriture et l’édition de poésie
entretiennent à présent avec les nouveaux médias.
Œuvres au programme :
Philippe Jaccottet, Poésies, (Poésie/Gallimard, 1971)
Michel Deguy, Gisants, Poèmes III, 1980-1995 (Poésie/Gallimard, 1999)
Jean-Michel Espitallier, Caisse à outils, « panorama de la poésie française d’aujourd’hui » (Presses-Pocket, 2006)
4
ENSEIGNEMENTS DU SIXIÈME SEMESTRE DE LICENCE (SL6)
Il est attendu des étudiants qu’ils aient lu les textes inscrits aux programmes avant le début des cours.
F6LT00
UE également proposée aux étudiants en mineure
Lettres
Nombre d’heures :
4 h TD
QUESTION DE LITTERATURE
ECTS : 5
Modalités du contrôle continu :
1e note TD sur 20
e
2 note TD sur 20
1 note devoir sur table sur 40
Trois programmes sont proposés au choix : F6LT02,
F6LT03, F6LT06
F6LT02 RESPONSABLE : MME N. DAUVOIS
QUESTIONS DE LITTERATURE : XVIE SIECLE
RIRE A LA RENAISSANCE
« Mieux est de ris que de larmes escrire
pource que rire est le propre de l’homme »
La Renaissance est l’époque qui a suscité les premiers traités et réflexions sur le rire (Traité du ris de Joubert) en même
temps qu’incarné ce rire dans des œuvres truculentes et inventives, qui relèvent du théâtre satirique (sottie), de la fine ironie
de brèves nouvelles (Des Périers), comme de l’imagination romanesque la plus érudite et la plus débridée (Rabelais). Le
cours sera l’occasion d’en prendre toute la mesure, d’étudier la façon dont sottie, nouvelles et romans mettent en scène et
dénoncent par le rire la folie du monde, mais aussi dont jeux de mots et inventions comiques invitent le lecteur à un rire non
seulement critique mais libérateur.
Œuvres au programme :
Sottie des sots fourrés de malice et Sottie nouvelle des trompeurs (Recueil Trepperel)
Bonaventure Des Périers, Nouvelles récréations et joyeux devis (nouvelles 1, 2, 38, 63)
Pour ces deux ouvrages, une brochure photocopiée vous sera distribuée au début des cours.
Rabelais, Pantagruel, éd. M.M. Fragonard, Pocket n°6204.
Le Quart Livre, éd. M. Huchon, Folio Classique n°3037.
F6LT03 RESPONSABLE : MME S. HOUDARD
QUESTIONS DE LITTERATURE : XVIIE SIECLE
SCENES ET COULISSES : LE MONDE DES COMEDIES
e
Le XVII siècle est l’âge d’or du théâtre européen, ce qui se traduit en France par le développement des métiers de la
scène: le comédien devient un personnage central du monde social, de la ville et de la Cour. Toute une littérature prend
pour sujet le théâtre, les troupes et les acteurs, levant les frontières entre les coulisses et la scène, entre le réel et l’illusion,
l’ordinaire et l’extraordinaire. On verra comment le comédien, dont la pratique suscite l'intérêt des auteurs et la curiosité du
public, devient une figure décisive du monde politique et culturel.
Œuvres au programme :
Corneille, L’Illusion comique, Le Livre de Poche, éd. de G. Forestier, 6334
Molière, L’École des femmes, L’École des maris, La critique de L’École des femmes, L’Impromptu de Versailles, Folio
classique, éd. de J. Serroy, n° 1688
Rotrou, Le Véritable Saint Genest, Garnier Flammarion, E. Henin et F. Bonfils, n° 1052
Scarron, Le Roman comique, Folio, éd. J. Serroy,
F6LT06 RESPONSABLE : MME C. BRUN
QUESTIONS DE LITTERATURE : XXE SIECLE
TRAVERSEES DU QUOTIDIEN
Dans « La parole quotidienne » (1962), Maurice Blanchot définit le quotidien comme « ce qu’il y a de plus difficile à
découvrir ». Le quotidien ne relèverait pas alors du banal, du résiduel, mais d’un nécessaire « retournement du regard »,
pour reprendre l’expression de Luce Giard.
Des surréalistes aux postmodernes, à travers des possibilités génériques diversement conductrices de quotidienneté (prose
poétique, poésie en prose, essai, récits, théâtre), il s’agira d’explorer, en même temps que les modalités contemporaines
d’une présence littéraire au quotidien, la « double dimension » de l’ordinaire : « platitude et profondeur, banalité et drame »
(Henri Lefebvre).
Œuvres au programme :
André Breton, Nadja (1928), coll. « Folio », n° 73.
Francis Ponge, Le Parti pris des choses (1942), coll. « Poésie/Gallimard ».
Roland Barthes, Mythologies (1957), coll. « Points Seuil ».
Georges Perec, Les Choses (1965), Pocket.
Michel Vinaver, Les Travaux et les jours, L’Arche, 1979.
Annie Ernaux, Les Années (2008), coll. « Folio ».
F6O000
UE OPTIONNELLE (MAJEURE)
ECTS : 3
Nombre d’heures :
2h. TD
A choisir parmi les programmes ci-dessous :
Modalités du contrôle continu : 2 notes
ère
1 note /20
ème
2
note : partiel sur table /40
5
F6O011 RESPONSABLE : M. M. RIBREAU
LITTERATURE CHRETIENNE A ROME
EXISTE-T-IL UNE LITTERATURE PROPREMENT
CHRETIENNE DURANT L’ANTIQUITE ?
Après avoir présenté comment la religion se propage progressivement durant la période impériale, nous étudierons quelle
attitude les auteurs chrétiens adoptent face à la littérature. La rejettent-ils au nom d’un idéal de simplicité biblique ou
l’adaptent-elles à d’autres finalités, plus spirituelles ? Nous demanderons ensuite si l’on peut parler d’une littérature
proprement chrétienne. Existent-ils des genres littéraires, des modes de pensées proprement chrétiens. Nous verrons
comment les auteurs chrétiens articulent tradition et innovation.
Nous étudierons quatre corpus principaux :
1 Les actes et les passions des martyrs afin d’étudier comment les chrétiens persécutés construisent une mémoire
commune
2 Les sermons, pour voir comment ce type de texte se situe entre le commentaire de texte et le discours.
3 Le dialogue philosophiques ; il s’agira d’examiner comment les auteurs chrétiens reprennent une forme cicéronienne pour
toucher un public païen
4 Les œuvres de controverse religieuses, afin de voir comment les auteurs chrétiens revendiquent deux genres différents :
le discours judiciaire et le dialogue philosophique.
F6O021 RESPONSABLE : M. M. MAGNIEN
LITTERATURE ET SCIENCE (XVIE SIECLE) :
ECRIRE LE CORPS A LA RENAISSANCE
e
La distinction entre littérature et sciences, telle que nous la connaissons, s’est mise en place au XIX siècle. Durant la
Renaissance, transferts et échanges entre ces deux champs se conjuguent notamment pour célébrer une valorisation du
corps présidée par une immense curiosité scientifique. Le prestige du corps est en effet porté à son comble durant cette
période sous la double influence de la tradition antique et chrétienne, à laquelle s’ajoute la conception renaissante du corps
comme microcosme, au centre du monde, reflet et résumé du macrocosme, du monde. Des genres forcément composites,
comme la poésie scientifique ou les traités de vulgarisation, participent à ce puissant élan : à travers des textes hybrides
(poésies amoureuse et scientifique, romans, traités de médecine, d’anatomie, de danse ou de cosmétique), il s’agira de
cerner l’expression du corps humain à la Renaissance en articulant histoire des idées, théorie des genres et des discours,
et poétique des textes. Pour cela, le cours proposera d’analyser différents types d’écriture à partir d’une brochure de textes
qui sera distribuée en début de semestre (extraits de Ronsard, Sponde, Scève, Paré, Vésale, Montaigne, Rabelais, Léry,
etc.)
F6O031 RESPONSABLE : MME. S. NANCY
LITTERATURE ET OPERA
Etude d'opéras composés sur des livrets de langue française ou inspirés d'œuvres littéraires de langue française :
La Cenerentola de Rossini (1817), livret de C. Sterbini, d’après « Cendrillon » de Charles Perrault (1697).
Le Cid de Jules Massenet (1885), livret d’A. Ennery, L. Gallet, E. Blau, inspiré du Cid de Pierre Corneille (1636).
Comment faire chanter Cendrillon ? Quelle voix donner à Rodrigue ? Le cours propose d’étudier l'adaptation des œuvres
littéraires en livrets et d’analyser le rapport entre texte et musique, en s’appuyant sur le visionnage de différentes versions
des œuvres et sur l'expérience des représentations (de nombreuses sorties sont prévues).
Œuvres
au
programme
:
G. Rossini, La Cenerentola (suggestion de version au disque : dir. Ricardo Chailly avec Cecilia Bartoli dans le rôle titre)
Ch. Perrault, Contes, Paris, Livre de Poche, 2004
J. Massenet, Le Cid (suggestion de disque : dir. E. Queler, avec Placido Domingo dans le rôle titre ; voir aussi la version
plus récente sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=c3FFCb55qbo)
P. Corneille, Le Cid (édition au choix).
Aucune connaissance de la langue italienne ni de la musique n'est exigée.
F6O041 RESPONSABLE : MME. N. KREMER
LITTERATURE ET PEINTURE (XVIIIE) : L’ECRIVAIN ET SES
SALONS
Aux dix-huitième et dix-neuvième siècles, les artistes exposent leurs œuvres et se mesurent lors de « salons » biannuels,
organisés à Paris. Pour rendre compte de ces événements où la foule court, la presse se tourne vers des écrivains.
Comment faire voir les œuvres quand on ne peut les reproduire ? Sur quels critères juger une toile ou une sculpture ?
Comment ne pas lasser les lecteurs devant le risque du catalogue ? Pour répondre à ces questions, Diderot puis Baudelaire
composent certains de leurs textes les plus flamboyants, tout en inventant un genre nouveau – la critique d’art.
Œuvres au programme :
Diderot, Salons, Gallimard, Folio-Classique, n°4707, 2008.
Baudelaire, Critique d’art, Gallimard, Folio-Essais, n°183, 1992.
F6O051 RESPONSABLE : MME A. FOGLIALITTERATURE ET PEINTURE (XIXE)
LOISELEUR
Comment se faire l’inventeur de formes nouvelles ? À la croisée des arts, la littérature rencontre la peinture dans des récits
qui mettent en scène le drame de la création. L'artiste est-il voyant ? Ou bien souffre-t-il d'une maladie du regard ? Est-il
fou ? Ou parvient-il à saisir la vérité du monde qui lui est contemporain ? Son œuvre lui appartient, à moins qu'elle ne lui
échappe sans cesse. Elle reflète une perception aiguë du monde, tout en troublant les repères traditionnels, au point de
provoquer une crise générale de la représentation. Le peintre ne se contente pas de reproduire ce qui est. Il n'est pas
copiste, il est poète : il fait advenir ce qui est. La réalité est au bout d'un dévoilement initiatique que se charge de retracer
l'entreprise romanesque. Car le romancier est l'alter ego du peintre. Mais s'il peint, c'est avec des mots. Nous nous
attacherons ici plus particulièrement à la naissance de l'impressionnisme (visite prévue au Musée d'Orsay) vue à travers le
prisme littéraire du réalisme et du naturalisme.
6
Œuvres au programme :
Balzac, Le Chef-d’œuvre inconnu, Le livre de poche, coll. Libretti.
Goncourt, Manette Salomon, éd. Stéphanie Champeau, Folio.
Zola, L’Œuvre, éd. H. Mitterand, Folio.
F6O061 RESPONSABLE : MME. C. BRUN
THEATRE CONTEMPORAIN DEPUIS 1980
Les pièces contemporaines postérieures à 1980 permettent de s’interroger sur l’émergence, à la fin du XXe et au début du
XXIe siècle, de questions et de quêtes liées à la subjectivité et à l'intersubjectivité. Trois pièces seront analysées, où les
événements sont diffractés par les mémoires ou les consciences irréductibles de personnages qui ne parviennent plus à
faire corps. La rétrospection, l’introspection ou la projection y dessinent en creux l’espace d’un présent insaisissable, en
même temps que s’y affirme la tentation du monologue et de la narration.
Œuvres au programme :
Lagarce, J.-L., Juste la fin du monde (1990), Les Solitaires intempestifs, 2005.
Minyana, P., Chambres, Inventaires, André, Editions théâtrales, 1993.
Vinaver, M., 11 Septembre 2001, L'Arche éditeur, 2002.
F6O071 RESPONSABLE : MME. M. SUCHET
LES LITTERATURES DU QUEBEC, UNE BABEL
HEUREUSE ?
Cette initiation aux littératures du Québec ira résolument à l’encontre des attentes folkloriques et nostalgiques : pas (ou peu)
de sirop d’érable, de bucherons ou d’ours égarés… Nous découvrirons la vitalité d’une littérature qui s’invente à la croisée
de la vieille Europe et de l’Amérique, dans les traces des Premières Nations autochtones et dans le sillage des nouveaux
migrants du monde entier. Le souffle de ces littératures québécoises saura vous surprendre et renouveler nos habitudes de
lecture, notamment en modifiant notre rapport à « la langue » française. Soudain, nous voilà en effet comme étrangers dans
notre propre langue… Et s’il fallait imaginer Babel heureuse?
Œuvres au programme :
Un ensemble de textes choisis sera distribué sous la forme d’une brochure. Les éventuelles œuvres intégralement au
programme seront déterminées en fonction des activités scientifiques du Centre d’études québécoises (inscription à
l’infolettre mensuelle sur demande) et des actualités culturelles de la Bibliothèque Gaston Miron (à fréquenter sans
modération).
Corpus secondaire :
BIRON Michel, DUMONT François et NARDOUT-LAFARGE Elisabeth, Histoire de la littérature québécoise, Montréal, Boréal
Compact, 2010.
GAUVIN Lise, Langagement : l’écrivain et la langue au Québec, Montréal, Boréal, 2000, 258 p.
SIMON Sherry, Le Trafic des langues : traduction et culture dans la littérature québécoise, Montréal, Boréal, 1994.
F6O081 RESPONSABLE : M. X. GARNIER
LITTERATURE AFRICAINE
LES LITTERATURES D'AFRIQUE : REINVENTER UN
CONTINENT.
Pour des raisons historiques, liées à la colonisation, la littérature africaine entretient une relation complexe avec la diversité
des cultures continentales. Les textes littéraires africains écrits en langues européennes hésitent entre la revendication
d’une « authenticité » culturelle et la prise de distance avec une image de l’Afrique dans laquelle de nombreux auteurs ne
veulent pas se laisser enfermer.
Œuvres au programme :
Un ensemble de textes choisis sera distribué sous la forme d’une brochure.
Alain Ricard, Littératures d’Afrique noire, Karthala, 1995.
K6O011 RESPONSABLE : M. P. BELLOMO
LITTERATURE ET NOUVEAUX MEDIAS : L’ERE DU
NUMERIQUE
Une première partie du cours sera consacrée à la mise en perspective historique et culturelle du concept de nouveaux
médias et aux lieux de rencontre fertiles entre ces derniers et la littérature. En ayant comme objet de notre analyse la
poésie, le roman, la traduction et la critique littéraire, nous questionnerons internet en tant qu’espace et outil de leur
création, adaptation et publication. Nous en questionnerons ensuite quelques aspects et enjeux (contraintes, démarches
collectives, dépossession, délinéarisation, interactivité, mort de l’auteur, mort de la littérature). La dernière partie du cours
sera dédiée à la lecture critique d’œuvres littéraires qui thématisent ces relations.
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