coproduit par france 3 limousin/bonne etoile productions

TULLE / ORADOUR
1944 - 2014
La proximité est inscrite dans le patrimoine génétique
de France 3.
La proximité avec les territoires, ceux qui les font vivre,
leur histoire et leurs histoires. Sur ces sujets, la télévision
depuis qu’elle existe, a tenté de nous faire approcher la
réalité des faits et les racines du mal. Ils sont nombreux
ceux qui se sont attachés à comprendre ces événements
pour nous les transmettre, de Jean Pradinas à Marc
Wilmart, de Michel Follin à Marc Desoutter et Patrick
Séraudie...
Mais nous n’en avons jamais fini avec Tulle, nous n’en
avons pas terminé avec Oradour car ainsi que nous le
rappelle le sociologue Gérald Bronner : "Le paradoxe de
la sphère de Pascal démontre que l’inconnaissance et
la connaissance progressent de concert. Si la connaissance est une sphère, sa surface est en contact avec ce
qu’elle ne contient pas, c'est-à-dire l’inconnu. De ce fait
à mesure que la connaissance progresse, la surface de
la sphère fait de même, l’air au contact avec l’ignorance
ne cesse de progresser aussi".
Il nous faut donc sans cesse revenir aux événements qui
ont marqué à jamais ceux qui en furent les témoins horrifiés et ceux à qui ils en firent le récit tragique.
France 3 Limousin a donc depuis plusieurs mois mobilisé ses ressources et ses équipes pour donner à voir
deux films inédits. Inédits par leur propos, mais aussi
inédits par la coopération dont leur production est
l’illustration."Le martyre de Tulle" de Caroline Reussner
et "Der Fall Oradour" de Ute Casper, ont en effet été réalisés, le premier en partenariat le second en coproduction,
avec la télévision allemande ARD.
La mémoire se construit aujourd’hui de chaque coté du
Rhin et la justice allemande rouvre des dossiers dont
on pensait que l’âge des protagonistes les avait fermés
à jamais.
En plus de ces documentaires-événements, l’antenne de
France 3 Limousin propose une couverture exhaustive de
l’actualité des commémorations et une retransmission
des différentes cérémonies. Elle est également à l’initiative avec France Télévisions Editions Numériques d’un
nouveau type de format numérique construit autour d’un
texte inédit d’Alain Lercher.
Ce programme réalisé en partenariat avec le Centre de
la Mémoire d’Oradour-sur-Glane fera approcher aux nouvelles générations la réalité d’un drame par le cri muet
qui s’échappe sans fin des ruines encore debout.
Alors en ce soixante-dixième anniversaire des tragiques
évènements de juin 1944, il y a Tulle et il y a Oradour.
On nous enjoint fréquemment de ne pas insulter l’avenir,
il convient également de ne pas insulter le passé et avec
l’ensemble de ce que nous proposons aux téléspectateurs et aux internautes c’est ce que nous avons souhaité
faire.
Dominique Papon
Délégué régional de France 3 Limousin
Les commémorations
officielles en direct
sur France 3 limousin
Les 9 et 10 juin 2014, les rédactions de France 3 Limousin assureront une couverture complète des commémorations de Tulle et d’Oradour-sur-Glane dans toutes leurs
éditions du 12/13, du 19/20 et du Soir 3.
Le 10 juin, les rédactions de France 3 Limousin et
France 3 Alsace unissent leurs moyens et proposent des
éditions communes à 12h00 et 19h00
L’antenne de France 3 Limousin s’associera aux prises
d’antennes évènementielles afin de permettre aux téléspectateurs et internautes de suivre l’ensemble des cérémonies officielles en direct de Tulle et d’Oradour.
Sur Internet,
oradour-sur-glane : récit
d un massacre
SUR UN TEXTE INEDIT D’ALAIN LERCHER, DIT PAR
PIERRE PRADINAS
France 3 Limousin en collaboration avec FTVEN et le
Centre de la Mémoire d’Oradour, propose un long format
numérique élaboré autour d’un texte inédit de l’écrivain
Alain Lercher, auteur du livre "les fantômes d’Oradour".
Entièrement dédiée à Oradour, ce programme numérique
rassemble des images filmées par un drone qui alternent
avec des images d’archives, des reportages, des témoignages et des documents fournis par le centre de la
Mémoire d’Oradour.
En ligne le 10 juin,sur les sites de France 3 Limousin,
France 3 Alsace, France 3 Lorraine et francetv éducation.
Les documentaires
Pour la première fois, France 3 Limousin a travaillé en
étroite coopération avec la télévision allemande autour
de deux documentaires consacrés aux massacres de
Tulle et d’Oradour.
Der Fall Oradour
sera diffusé dans le
cadre d’une une émission spéciale "La mémoire vive".
Réalisation : Lorenzo Della Libera/Patricia Petit
Présentation : Xavier Riboulet
Ce programme, sera présenté par Xavier Riboulet qui
s’entretiendra avec un témoin unique, l’un des derniers
survivants, Robert Hebras.
Des séquences tournées avec des personnalités viendront
en contrepoint du discours personnel de M. Hebras pour
évoquer les conditions de la construction de la mémoire,
des difficultés et de la nécessité de cette construction et
des moyens de sa transmission.
Participeront à cette émission :
Alain Lercher, auteur des "Fantômes d’Oradour",
Andréa Erckenbrecher, historienne allemande spécialiste
d'Oradour
Annick Morizio, présidente du Centre de la Mémoire
d’Oradour
Claude Milord, président de l'Association Nationale des
Familles des Martyrs d'Oradour-sur-Glane.
©Denis Adam De Villiers
Retour sur le tournage avec
la réalisatrice ute casper
DDer fall Oradour
Enquête sur un crime de guerre.
DOCUMENTAIRE. 45 MINUTES. RÉALISÉ PAR UTE CASPER. TEXTE DIT PAR STÉPHANE FREISS
COPRODUIT PAR LA SAARLÄNDISHER RUNDFUNK, CHAÎNE RÉGIONALE DE L'ARD ET FRANCE 3 LIMOUSIN.
En France, Oradour a laissé dans la conscience nationale un profond traumatisme. En Allemagne, rares sont ceux qui
savent qu’un terrible massacre a été perpétré par une division SS dans ce village du Limousin.
Le 10 juin 1944, les soldats de la division SS "Das Reich" transforment Oradour sur Glane en "village martyr". 642
personnes sont massacrées.
Ce film est plus qu’une évocation historique. En effet, près de 70 ans après, le parquet de Dortmund, compétent pour
les crimes nazis, a ouvert une enquête.
En janvier 2013, le procureur allemand s’est rendu pour la première fois à Oradour. Depuis 2011, six anciens soldats
de la compagnie SS responsables du massacre font l’objet d’une enquête. Le documentaire montre comment le
"dossier" Oradour sort de l’ombre après tant d’années et retrouve une actualité dictée par l’évolution inattendue du
dossier juridique.
Il y avait une volonté de confier ce film à un réalisateur allemand. Pourquoi avez-vous accepté ce projet?
Pendant mes études d’Histoire, mes recherches ont porté
sur les thèmes de la propagande nazie et de l’Holocauste.
Lorsque l’on m’a proposé de faire un film sur Oradour, j’ai
longuement hésité. C’est un sujet pesant dans la relation
franco-allemande. Le massacre est connu en France, les
Allemands n’en savent presque rien. Nous avons donc des
publics très différents avec des sensibilités très différentes.
Je me suis finalement décidée à faire ce film après en avoir
parlé avec mon père, qui a été enrôlé à la fin de la guerre, à
l’âge de 17 ans. Il n’était pas en France mais toute sa vie, il a
milité pour un rapprochement et une réconciliation entre les
peuples, tout comme les survivants du massacre d’Oradour,
qui ont à peu près son âge.
Pourquoi ce titre "Der Fall Oradour" ? (l’affaire Oradour)
Le terme "affaire“ repose sur un différend juridique compliqué au sujet du massacre d’Oradour. Le parquet allemand a
réouvert une procédure contre les derniers auteurs vivants du
massacre. La plainte ne date que de quelques mois.
Dans les années 50 à 80, la procédure se poursuivit en Allemagne mais aucune condamnation ne fut prononcée. Car des
accords s’opposent au fait de ré-instruire un procés pour des
crimes déjà jugés par une cour militaire et l’opinion refusait
de traiter des affaires encore honteuses de la période nazie.
Le traitement juridique du massacre d’Oradour est multi-dimensionnel. Nous avons choisi d’en faire le fil rouge du film.
Comment avez-vous préparé ce film et comment s'est
déroulé le tournage ?
Lors de la la préparation du film, j’ai consulté la documentation et les archives et avant le tournage, je me suis rendue
plusieurs fois à Oradour.
Ma première visite fut un choc. Après avoir lu toutes les polé-
miques scientifiques sur le sujet, parcourir ces ruines en tant
qu’ Allemande m’a profondément bouleversée.
Jusqu’au dernier jour, je n’ai pas pu tourner dans l’église, où
tant de femmes et d’enfants ont péri dans les flammes. Puis
l’équipe de France 3, très compréhensive, m’a aidée à me
poser dans ce lieu. La coopération franco-allemande a très
bien fonctionné entre les personnes de la télévision.
J’ai été très marquée par les conversations avec les survivants Robert Hébras et Marcel Darthout qui ont été très
ouverts, sincères et aimables avec moi, dès les premières
recherches. J’ai été très touchée par Camille Senon, la passagère du tram, qui m’a confié beaucoup d’éléments de sa
vie. Cela a allégé la lourde charge imposée par le traitement
du sujet.
J’ai un très grand respect pour ces personnes. Elles ont mis
leur vie au service de la réconciliation et non de la rancoeur.
Quels sentiments gardez-vous de ce tournage?
Ce sujet qui m’a habitée pendant près d’un an et demi m’a
souvent épuisée. Il a aussi contribué à aiguiser ma vision des
drames actuels: lorsque je lis des dépêches à propos des
massacres au Nigeria perpétrés par Boko Haram, à propos du
Soudan où des villages entiers sont incendiés, j’ai désormais
à l’esprit l’histoire d’Oradour.
Je réfléchis souvent au Mal. Comment il envahit les hommes
lorsqu’ils se revendiquent d’une idéologie totalitaire, qu’elle
soit nationale socialiste, communiste, islamiste, raciste ou de
quelque autre couleur.
˚ Diffusions sur France 3 :
Mardi 10 juin à 8h50 sur 14 antennes de France 3 :
Limousin, Poitou-Charentes, Aquitaine, Midi-Pyrénées,
Languedoc-Roussillion, Alsace, Lorraine, Franche-Comté,
Bretagne, Pays de la Loire, Haute-Normandie, Basse-Normandie, Centre et Paris Ile de France ainsi que sur France
3 Sat
Samedi 14 Juin à 15h25 sur France 3 Limousin, PoitouCharentes et Alsace.
˚ Diffusion sur la télévision allemande :
Lundi 2 juin sur l'ARD, dans le cadre d'une soirée spéciale.
© collection ville de Tulle
retour sur le tournage avec
la réalisatrice
caroline reussner
de Tulle :
LLe Martyre
9 juin 1944
DOCUMENTAIRE. 52 MIN. RÉALISÉ PAR CAROLINE REUSSNER.
COPRODUIT PAR FRANCE 3 LIMOUSIN/BONNE ETOILE PRODUCTIONS AVEC LA PARTICIPATION DE LA SAARLÄNDISCHER
RUNDFUNK, CHAÎNE RÉGIONALE DE L'ARD, 1ÈRE CHAÎNE DE TÉLÉVISION PUBLIQUE ALLEMANDE
A l’heure où la justice allemande enquête sur le massacre d’Oradour sur Glane perpétré le 10 juin 1944 par la division
blindée Das Reich, ce film revient sur un autre drame moins connu mais non moins terrible : celui des pendaisons de
Tulle en Corrèze, perpétrées la veille par un autre détachement de cette même division SS.
En représailles aux actions du maquis qui se multipliaient dans cette région surnommée "la petite Russie", les SS
s’en prirent à la population civile, raflèrent les hommes de la ville de Tulle, pendirent 99 d’entre-eux aux balcons et
réverbères de la ville et envoyèrent 149 innocents en déportation.
Enquête sur ce massacre trop souvent méconnu qui a marqué la ville de Tulle au plus profond de sa chair et sur les
exactions perpétrées par Das Reich en Limousin. Une enquête menée de part et d’autre du Rhin, avec l’aide de Jürgen
Ellinghaus en Allemagne, avec la participation de témoins ayant vécu ces événements de Tulle ainsi que d’historiens
français et allemands.
Le massacre de Tulle, moins connu que celui d’Oradour,
semble un peu oublié de l’histoire. Comment l’avez-vous
traité ?
Oui, autant Oradour est un lieu évocateur qui parle de
lui-même, autant il n’y a plus guère de traces tangibles
de ces massacres à Tulle, hormis quelques plaques et
stèles. Nous ne disposons que d’une archive certifiée
dont on ne connaît pas l’histoire. Néanmoins, au-delà
des témoignages que j’ai recoupés, j’ai eu le souci de
faire progresser la connaissance historique, c’est le fil
rouge de ce documentaire. C’est autant un travail d’historien -c’est ma formation première -, que de réalisateur.
C’est un drame encore très sensible?
C’est un drame d’autant plus sensible qu’il y a une mémoire divisée autour de la tragédie de Tulle, qui est liée
à l’histoire ainsi qu’au mode opératoire employé par les
nazis. En abordant ce problème de la mémoire divisée,
ce qui n’a guère été le cas dans d’autres films réalisés
sur le sujet me semble–t-il, j’espère aider à crever cet
abcès qui empêche le travail de deuil des familles et de
la population
Ce documentaire a été fait avec la participation de la
télévision allemande, comment cela s’est-il passé pour
vous ?
Un collègue allemand m’a aidée dans les recherches.
Avec l’équipe de tournage de l’ARD, j’ai pu tourner au
Centre des archives fédérales de Ludwigsbourg qui
centralise les enquêtes judiciaires sur les crimes nazis
depuis 1958. J’ai pu consulter la déposition faite par le
Général Lammerding en 1962 dans laquelle il revient sur
son histoire personnelle et retrace le parcours funeste de
la division "Das Reich" mais je n’ai hélas rien appris de
nouveau sur les massacres de Tulle.
L’enquête menée de l’autre côté du Rhin vous a-t-elle
apporté de nouveaux éléments ?
Il faut savoir que beaucoup d’archives ne sont pas encore classées, répertoriées. Tulle n’est pas un massacre
très connu et les historiens allemands ont eu d’autres
priorités. Toutefois les historiens allemands et français
sont unanimes : à Tulle comme ailleurs, il faut écarter
définitivement l’idée d’un coup de folie subite. Les nazis
ont procédé de façon réfléchie, méthodique, rôdée et …
diabolique.
Je serais récompensée si ce film incitait des historiens à
poursuivre les recherches sur la question et parvenaient
à identifier de nouvelles archives, qui se trouvent peutêtre aussi chez certaines familles de Tulle.
˚ Diffusions sur France 3 :
Samedi 7 juin à 15h25 sur France 3 Limousin et France
3 Poitou-Charentes
Lundi 9 juin à 23h15 dans la case de l’Oncle Doc sur
France 3.
Jeudi 12 juin à 8h50 sur les antennes de France 3
Limousin, Poitou-Charentes, Aquitaine, Midi-Pyrénées et
Languedoc -Roussillon.
France 3 Limousin
1, avenue Marconi
87060 Limoges Cedex
 05 55 04 33 33
 05 55 04 33 99
limousin.france3.fr
France 3 Limousin partout en France :
Satellite
CANAL SAT : 364
FRANSAT : 309
TNT SAT : 315
NUMERICABLE La Box : 924
ADSL
Bouygues : 484
Orange / SFR : 315
Free / Alice : 313
Bbox : 184
Édité par le service commmunication de France 3 Limousin: mai 2014.
Graphisme : Studio France Télévisions. Impression : Rivet Presse Edition.
Contacts presse :
Marie-Catherine Belloir :
05 55 04 33 03
06 07 16 00 03
[email protected]
Christelle Raflin :
05 55 04 33 02
[email protected]
Anne-Catherine Nanopoulos :
01 56 22 21 56
06 07 98 31 96
[email protected]
VOUS ÊTES
AU BON ENDROIT