in absentia Poétique du vêtement Sur une proposition de Lydia Kamitsis Du 11 septembre au 29 novembre 2014 1 DOSSIER DE PRESSE 2 SOMMAIRE Avant-propos par Audrey Koulinsky et Mathias Coullaud – p.4 Lydia Kamitsis, « In absentia / Poétique du vêtement » - p.5 Informations pratiques – p.8 Stéphanie Coudert - p.9 Blind Adam, alias Thanos Kyriakides – p.12 Jannis Kounellis – p.17 Aurore Thibout – p.19 3 AVANT-PROPOS Tous les ans la galerie souhaite faire de la « rentrée » un temps fort autour de la problématique du corps, problématique qui constitue l’un des fils directeurs de sa programmation. Pour mener à bien ce projet, nous invitons un(e) professionnel(le) travaillant dans un domaine ad’hoc à celui de l’art contemporain, mais dont les préoccupations ont à voir avec la question du corps, à commissarier notre exposition de septembre. En 2013, c’est Maria-Carmella Mini, productrice et programmatrice essentielle de la scène de la danse contemporaine, qui avait pensé une exposition mettant en avant le rapport entre la recherche esthétique et plastique du chorégraphe et l’œuvre d’art contemporain. « Corps en œuvre » rappelait et ré-actualisait le fait que « premier médium de l’artiste, le corps est sans doute en œuvre depuis l’origine de l’art. » Cette année, poursuivant cette démarche, nous avons convié Lydia Kamitsis, conservatrice et commissaire dans le champ de la mode, à s’emparer de la question du vêtement, ou plus précisément de la vêture. Transcendant les codes de la mode par le biais de l’histoire, de l’anthropologie et de l’art, son appréhension de la vêture rapproche ce phénomène de celui de l’œuvre d’art en tant que telle, en reconnaissant là « un attribut incontestable de l’humanité, source de réflexion et d’inspiration inépuisable […] matériau du réel et matière à fiction. » Cette exposition se tiendra du 11 septembre au 29 novembre 2014, et présentera les œuvres de Stéphanie Coudert, Aurore Thibout, Thanos Kiriakides et Jannis Kounellis. Audrey Koulinsky et Mathias Coullaud 4 LYDIA KAMITSIS In absentia / Poétique du vêtement Matériau du réel et matière à fiction, enveloppe du corps qu’il couvre et remodèle à l’infini, façonneur d’identité et expression éminemment culturelle, concentré de savoir-faire et enjeu économique, fabrique d’attitudes et d’émotions, le vêtement est tout cela à la fois : objet fascinant à multiples facettes, attribut incontestable de notre humanité, source de réflexion et d’inspiration inépuisable. Dans cette problématique particulièrement productive de notre époque contemporaine (en œuvres comme en discours) qui explore les relations complexes et ambigües de l’art et de la mode, le vêtement occupe une place centrale. Son imagerie riche et la variété infinie de ses avatars plastiques pourraient même constituer un genre à part… Pour l’anthropologue du vêtement comme pour l’historienne de la mode que je suis, le sujet est particulièrement sensible et l’invitation faite par la galerie Coullaud-Koulinsky de partager cette vision d’autant plus stimulante. Tantôt métaphore de la personne qu’il contribue à définir, ailleurs évocation d’un corps absent dont il se fait mémoire, ou encore œuvre s’inscrivant dans une filiation artistique inattendue, le vêtement dont il est question dans cette proposition agit comme un révélateur, « in absentia », image résiduelle et poétique de fictions. Hors du cadre muséal où habituellement prend forme mon propos, ici le défi était double : resserrer la sélection autour d’un nombre restreint de pièces et proposer des œuvres pertinentes disponibles sur le marché de l’art. Pour le relever, j’ai été à la recherche de démarches artistiques originales où le sujet en question bénéficiait d’un traitement singulier aussi bien du point de vue de son expression que des modalités spécifiques de sa mise en œuvre technique. Je me suis laissée guider aussi, plus librement, par ma curiosité et mes émotions, là où généralement ma pratique curatoriale se construit sur une approche scientifique, par essence plus distancée. Les œuvres retenues ici sont autant de manières différentes d’aborder l’absence, et si elles résultent d’intentions particulières, leur portée déborde largement l’expérience individuelle. Négatifs du vivant, les Gisants d’Aurore Thibout capturent la vie dans les plis de sous vêtements juste abandonnés… Bas reliefs surprenants, ces empreintes forment comme autant de fossiles contemporains, mues délicates de la Nonna ou d’Ophelia dont elles gardent la trace. Oscillant entre le vivant et l’inerte, le souvenir et le témoignage, le réel et l’illusion ou la recherche d’une poésie textile sur laquelle souffle le passage du temps. 5 « Blind Adam », nom de code du projet développé depuis 2007 par le grec Thanos Kyriakides, utilise un fil acrylique noir patiemment noué pour esquisser des squelettes fantomatiques de vêtements comme autant de récits historiques, une méditation sur l’absence et la perte : absence évidente du corps, d’une présence, de la vie comme celle du vêtement lui-même. Rassemblées en « actes », les œuvres qu’il compose, véritables prouesses techniques, aériennes dans leur aspect, ne sont pas moins lourdes de sens ; une réflexion sur le savoirfaire, sur la mémoire, ou le vêtement comme métonymie de personnages de l’imaginaire collectif. « Medea dress », « Mata Hari dress », « Napoleon jacket » : les trois œuvres présentées évoquent la tunique antique empoisonnée par Médée, la robe de séductrice de l’espionne de la Belle Epoque, ou encore l’uniforme de Napoléon, devenu depuis une forme générique et source d’inspiration régulière des créateurs de mode. Les pièces construites à plat par Stéphanie Coudert se lisent comme des formes organiques, courbes et angles sans références, pouvant s’assembler en volume par des mouvements inattendus, dessinant un col, des manches, des jambes de pantalon. Le corps, jusque-là absent, jaillissant comme par enchantement de l’informe. Fruit d’une recherche exigeante, ces « silent clothes », tissés artisanalement à Madagascar, sont les traces tangibles du dialogue mystique du corps et de son enveloppe vestimentaire, exhumées10 ans après leur création et montrées pour la première fois en France. Enfin, comment ne pas inclure dans cette liste éclectique le doyen de l’Arte Povera, Jannis Kounellis, dont l’œuvre régulièrement exploite la référence vestimentaire : aux manteaux, dépouilles sombres d’hommes anonymes, livrées comme pages blanches à noircir de vies imaginaires, répondent symétriquement ses machines à coudre comme outil de production d’un vêtement potentiel, à venir… Lydia Kamitsis, Juillet 2014 6 Biographie Lydia Kamitsis est anthropologue du vêtement et historienne de la mode, auteur et curateur indépendant. A son actif, quelques 20 expositions en tant que commissaire d’exposition, 15 livres en tant qu’auteur, plus de 35 articles publiés. Chargée des collections contemporaines, de la programmation et de la recherche au Musée de la mode et du textile (Les arts décoratifs), Paris, jusqu’en 2003, elle a géré le projet de restructuration et d’installation du Musée et de son centre de documentation dans l’aile de Rohan, au palais du Louvre. Chargée de cours et codirecteur de recherche à la Sorbonne (Université de Paris IV) depuis 1992, elle a été également professeur associé de 1995 à 1999 dans la section scénographie de l’Ecole supérieure d’art dramatique du Théâtre National de Strasbourg et collabore régulièrement avec des écoles spécialisées telles que l’Institut Français de la Mode, Mod’Art International, Esmod etc… Depuis 2003, en tant que curateur indépendant elle collabore à des projets internationaux de valorisation culturelle de la mode, expositions ou programmes académiques dont Nouveau musée national de Monaco, Cité musée de la dentelle à Calais, Asian fashion show au Qatar, Style city aux Emirats arabes Unis, Museo de la moda (Santiago, Chili) ou encore Casa Moda Academy (Casablanca, Maroc) première école supérieure publique de mode dont elle dirige les contenus culturels. Auteur de nombreux articles et ouvrages sur la mode, dont les monographies consacrées à Paco Rabanne, Madeleine Vionnet, Lesage, elle est le maître d’œuvre du Dictionnaire international de la mode , grand prix du livre de mode 2005. 7 INFORMATIONS PRATIQUES EXPOSITION DU 11 SEPTEMBRE AU 29 NOVEMBRE 2014 Vernissage le 11 septembre de 18h à 21h en présence des artistes. CONTACTS PRESSE Audrey Koulinsky T : +33 (0) 612 495 660 [email protected] Mathias Coullaud T : +33 (0) 612 420 712 [email protected] GALERIE COULLAUD & KOULINSKY 12 rue de Picardie 75003 Paris – France T : +33 (0) 171 209 041 Horaires d’ouverture du mardi au samedi de 13h à 19h. 8 STEPHANIE COUDERT C03 Soie grège, coton 295 x 102 cm 9 R05 Soie sauvage, soie grège 251 x 115 cm 10 Biographie Parcours Elevée à Téhéran, Bagdad puis Versailles, Stéphanie Coudert a une vision internationale de la femme et d’une silhouette sans attaches. Lauréate du Festival de Hyères, Stéphanie Coudert crée des pièces uniques et éditions limitées depuis 15 ans, diffusés à Paris, au Japon et au Moyen Orient. Invitée à présenter une première fois en 2004 à Paris, ses modèles ont défilé et ont fait l’objet de nombreuses expositions à l’international : Beijing, Varsovie, Ekaterinburg, Asmara, Madagascar, San Francisco, New York. Installé sur les hauteurs de Paris, le studio reçoit une clientèle privée depuis 2009 pour des créations sur-mesure déclinées du répertoire de volumes de la collection « permanente » de Stéphanie Coudert. Empreinte Le travail de Stéphanie Coudert est avant tout concentré sur le volume, une silhouette fluide et structurée. Une approche de la construction par la matière. Ses volumes inspirés par la topologie et construits souvent d'un seul jet parlent d’enroulement, d’infini, à la fois du travail de la main et de son dépassement. La créatrice cherche ses modèles directement en volume autour du buste de travail, à la manière d’un sculpteur. De ce travail est née une silhouette fluide, un « Tailleur-Flou». Toutes les recherches sont effectuées dans son studio à Paris 20. Une approche « couture » adaptable au prêt-à-porter comme à ses clientes sur-mesure. Collection En 2014, cette approche artisanale adaptable à l'industrie séduit un atelier de montage parisien avec qui Stéphanie Coudert crée un premier cœur de collection hiver. De ce partenariat naît Stéphanie Coudert - Paris, la collection prêt-à-porter de luxe éponyme de la créatrice. La collection repose sur une approche moderne de la couture : l'association de matières contemporaines de grande qualité à l'excellence d'un savoir-faire parisien de tradition. Le travail du double-face associé à des finitions couture, l'emploi du néoprène pour des robes du soir, la possibilité de porter sa petite robe noire avec des talons comme à plat. Cette collaboration rassure la fédération de la Couture, qui invite la jeune maison à présenter dans le calendrier officiel en Juillet prochain. Stéphanie Coudert présentera également la collection été 2015 au sein du show room « Designers appartment », qui se tiendra à Paris du 28 Juin au 4 Juillet. 11 BLIND ADAM, ALIAS THANOS KYRIAKIDES Mata Hari Dress 2010 200 x 34 cm 12 Napoleon Jacket 2010 88 x 34 cm 13 Biographie Blind Adam, alias Thanos Kyriakides est né à Athènes, Grèce. Il vit et travaille à Athènes. Styliste mode ayant collaboré avec les plus grands magazines Grecs (l’Officiel, Vogue ) , Thanos Kyriakides développe depuis 2007 sous le nom Blind Adam un projet artistique en réponse à une maladie génétique(retinitis pigmentosa) qui lui fait perdre progressivement la vue. Formation 1998, History of Art, Athens College Expositions 2014 Symbols & Scribbles, Galerie 104 Kleber, Paris 2013 The Breeder, Athens This Must Be The Place, Kunsthalle Athena 2012 Suzi tros project space, Athens 2010 Metal Flaque concept store, Paris 2009 C-Lagence art space, Paris 2008 Rebel studio, Athens Expositions collectives 2013 Violence (?), Caid Centre, Athens, curated by Maria Marangou Frieze London, Regent’s Park, London Lustlands, Thermissia Argolidas, Peloponnese, curated by Nadja Argyropoulou and Lakis & Ionas/The Callas Gravity is a mistake, Mare Gallery, Crete, curated by Sofia Mavroudis Hell As Pavilion, Palais de Tokyo, Paris, curated by Alexios Nadja Argyropoulou 2012 Beyond Dress Codes, Byron Museum, Cyprus, curated by Lydia Kamitsis Rooms 2012, St George Lycabettus Hotel, Athens, curated by Alexios Papazaharias Rooms 2012 Plus +, Kappatos Gallery, Athens, curated by Alexios Papazaharias 2011 The New Disorder, Ileana Tounta Gallery, Athens, curated by Michael Bevilacqua and Katerina Nikou Les Sapins de Noël des Créateurs, Hôtel Salomon de Rothschild, Paris 14 Dissipatio HG, L’Uomo e un Abisso, Chiostro di Voltorre, Varese, Italy The Art of ths Century, Museum Alex Mylona – Macedonian Museum of Contemporary Art, Athens, curated by Dimitris Antonitsis Participates with films « Ghond » and « Le dîner surréaliste » at the ASVOFF (A Shaded View On Fashion Film) festival at Centre Pompidou, Paris 2010 Les Sapins de Noël des créateurs, organised by the Carla Bruni – Sarkozy foundation, Espace Vendôme, Paris Beyond Dress Codes, Macedonian Museum of Contemporary Art, Thessaloniki, curated by Lydia Kamitsis Beyond Dress Codes, Hellenic American Union, Athens, curated by Lydia Kamitsis Chagallesque, Hydra School Projects, Hydra, curated by Dimitris Antonitsis Creates the short film « Ghond » for the Guggenheim Museum video art competition Art/Fashion Projects Mai 2012 : Creates the BLIND ADAM arT-SHIRT collection in collaboration with Museum Alex Mylona-Macedonian Museum of Contemporary Art, Athens Mars 2011 : Collaborates with fashion designer Dimitri Zafiriou as art director for the film « Le Dîner surréaliste » Avril 2010 : Collaborates with the designer team « the individualists » for their AW10/11 show at Tokyo Fasion Week Mars 2010 : Collaborates with BETTINA boutique, Athens Mars 2010 : Launches the BLIND ADAM t-shirt collection Juillet 2009 : Presents the project at C-lagence, Paris Octobre 2008: Presents collection#2 act#1 at Rebel studio, Athens Septembre 2007 : Creates the short film « The Game » Since 1990 he has worked as fashion editor for the Greek editions of international magazines such as Vogue, L’Officiel, Harper’s Bazaar, Elle, and as consultant and creative director for fashion designers. 15 Presse récente Octobre 2013 : frieze.com, « Blind Adam » by Cathryn Drake, Octobre 2013 : Ozon Magazine, « BLIND ADAM – Knotted » by Ioanna Karagiorgou, issue 102, Septembre 2013 : Artreview.com, « ReMap 4 » by Kimberly Bradley Septembre 2013 : eternal-optimist.com, « Opening, Remap 4 : Art In Turbulent Times… » by Christina Kalli Septembre 2013 : lifo.gr, « Behind the scenes at ReMap 4 Juillet 2013 : culturenow.gr, « Blind Adam exhibition at the Breeder » Juin 2013 : theartfoundation.gr « Gravity is a mistake » Mai 2013 : eternal-optimist.com, « This must be the place – Kunshalle Athena » by Christina Kalli Mai 2013 : ozonweb.com, « This must be the Place @ Kunsthalle Athena » Mars 2013 : artforum.com, « Cold Day in Hell » Février 2013 : Hell As Pavilion exhibition Février 2013 : ifa.gr, « Hell as Pavilion exhibition » Janvier 2013 : eternal-optimist.com, « Hell As Pavilion exhibition About Greek Paragola » 16 JANNIS KOUNELLIS Sans titre 2008 Plomb, verre de Murano, fil de fer, manteau sur plaque d’acier 200 x 180 cm 17 Biographie Jannis Kounellis est né en 1936 au Pirée, en Grèce. Il vit et travaille entre Rome et Dusseldorf. Expositions 2014 Galerie Almine Rech, Bruxelles - BELGIQUE Salone degli Incanti | Ex Pescheria, Trieste - ITALIE 2013 Parasol Unit, London - UK 2012 Arsenal, National Centre for Contemporary Arts, Moscow - RUSSIA Museum Kurhaus, Kleve - ALLEMAGNE 2011 Galerie Lelong, Paris - FRANCE 2010 La Fundacion Marcelino Botin, Santander - ESPAGNE Hearth, Herning - DANEMARK 2009 Matadero, Madrid - ESPAGNE 2007 Fondazione Arnaldo Pomodoro, Milano - ITALIE 2005 Musée d'Art Moderne, Saint-Etienne - FRANCE 2003 National Museum of Contemporary Art, Athens - GRECE Ars Aevi Forum, Sarajevo - BOSNIE- HERZEGOVINE 2002 Palais de l'Unesco, Paris - FRANCE 2001 Centro per l'Arte Contemporanea, Prato - ITALIE Museo Nacional de Artes Visuales, Montevideo - URUGUAY 1993 Galerie Lelong, Paris - FRANCE 1987 Institute of Contemporary Art, Nagoya - JAPON 1986 Museum of Contemporary Art, Chicago - ETATS UNIS 1980 ARC, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris - FRANCE 1977 Kunstmuseum, Lucerne – SUISSE 1967 Galleria l’Attico, Rome – ITALIE 1961 Galleria La Tartaruga, Rome – Italie 18 AURORE THIBOUT La Nonna Pièce unique, série « les Gisants » Plâtre / environ 15kg 93,5 x 50,5 x 4 cm 19 Ophélia Pièce unique, série « les Gisants » Plâtre / environ 15kg 110 x 50 x 4 cm 20 Biographie Sur le fil entre Art et Mode, Aurore Thibout, styliste plasticienne vivant à Paris, capture le passage du temps et la mémoire des objets à travers ses collections. Ses vêtements à fleur de peau naissent de la confrontation de plein et du vide, de la poétique de l’absence. Une démarche d’archéologue du vêtement où se croisent motifs bas-reliefs, mues délicates du vivant dans un ballet de vêtements témoignages. Issue des Ecoles d’Arts appliqués Duperré et de l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs, elle obtient une résidence au sein des Ateliers de Paris en 2009. Créatrice de costumes pour les arts vivants, Grand Prix de la Ville et du Public au 21ème Festival d’Hyères, Grand Prix de la Création Mode de la Ville de Paris 2013, elle est régulièrement exposée au sein de galeries et musées tel que La Cité Internationale de la Dentelle à Calais, Le musée du Feutre de Mouzon, l’Atopos Museum à Athènes, les Designer’s Days, Underline Gallery New York…. Les éditions limitées d’Aurore Thibout sont diffusées en Europe, au Japon et aux Etats-Unis. Multidisciplinaire, tournée vers les échanges internationaux, Aurore Thibout a développé « Fragments » avec The Workshop Residence, San Francisco : une ligne de bijoux de porcelaine et céramiques, robes et sculptures en série limitée. Ses pièces exclusives sont actuellement produites au sein même de la baie de San Francisco par des artisans locaux. Revisitant les matières et savoir-faire, sa démarche la mène aujourd’hui à Taïwan. Inspirée par la technique originelle de la photographie, elle développe avec « Photogrammes » une collection artisanale et écologique. Une édition issue du projet Hand in Hand, Taïwan, créé par Patricio Samiento : plateforme créative dont le principe est de générer une symbiose entre le design, l’artisanat et l’environnement. Les designers travaillent main dans la main avec des artisans en vue de préserver, développer et valoriser les savoir-faire traditionnels. Accompagnée par le National Taïwan Craft Research and Development Institute, et avec le soutien de la Maison Sophie Hallette fabricants de dentelles et de tuiles depuis 1887, Aurore Thibout associe la technique ancestrale de la dentelle aux métiers Leavers et la tradition taïwanaise de la teinture Indigo et végétale. Précision et succession du geste, éloge du Slow Made, en retissant les liens entre les cultures et les métiers d’art, Aurore Thibout met en avant l’empreinte du temps et l’innovation à travers des étoffes révélées par des artisans locaux à Taïwan. 21
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