IUT DE MARSEILLE Département Génie Electrique Et Informatique industrielle BILAN DE LIAISON IUT de Marseille Département GEEI 1 -LIAISONS RADIO 1.1 - Rappel sur l’équation des télécommunications Ant 1 Ant 2 LOS : Loss Of Straight d = distance On s’intéresse à la puissance venue d’une antenne 1 et reçue par une antenne 2 En linéaire, on a : Preçue par 2 Pémise par 1 1 = g 1 × g 2 × LV 2 (appelée équation de Friis) 2 Avec : Avec : 4Π d LV = λ 2 Preçue par 2 λ = g1 × g 2 × Pémise par 1 4Π d g1 = Gain de la surface rayonnante 1 g2 = Gain de la surface rayonnante 2 λ= Longueur d’onde d = distance entre les antennes Si on passe en « échelle logarithmique », on obtient : λ 10 Log (Preçue ) − 10 Log (Pémise ) = 10 Log ( g1 ) + Log ( g 2 ) + 20 Log 4Πd λ Preçue = Pémise + G1 + G2 + 20 Log 4Πd Remarque : Il faut garder une cohérence entre les unités Exemples : Tous les gains d’antennes seront exprimés en dBi (dB par rapport à l’antenne isotrope) Les puissances seront exprimées dans la même unité : dBm ou dBW mais pas un mixage de dBm, dBW et encore moins des Watts…… Le terme 20 Log λ représente l’affaiblissement dû à la propagation en espace 4Πd libre dans le vide (Lv). Ce terme se retrouve aussi sous la forme suivante : Lv = 32,44 + 20 Log ( f ( Mhz ) ) + 20 Log (d (km ) ) 2 IUT de Marseille Département GEEI 1.2 - Focus sur la partie émission Pour arriver à l’antenne, le signal issu de l’émetteur va traverser plusieurs éléments selon la constitution de sa chaîne : - Un ou plusieurs coupleurs - Un duplexeur - Des câbles coaxiaux On peut aboutir au schéma synthétique suivant : Antenne Câble coaxial (Support de transmission du signal RF) Coupleurs d’émission Duplexeur Partie Réception Baie Radio (GSM par ex.) Emetteurs de puissance (TRX) On peut ainsi calculer la puissance rayonnée par l’antenne appelée la PIRE (Puissance Isotrope Rayonnée Equivalente) en mettant en équation le schéma ci-dessus. PIRE = PTRX − Pcoupleur − Pduplexeur − Pcâble + G ant Avec : PTRX = Puissance de l’émetteur (exprimé en dBm par exemple) Pcoupleur = Perte introduite par les étages de couplage (exprimé en dB) Pduplexeur = Perte introduite par le duplexeur (exprimé en dB) Pcâble = Perte introduite par les câbles (exprimé en dB) Gant = Gain de l’antenne (exprimé en dBi) PIRE exprimée en dBm si PTRX est en dBm La PIRE est calculée dans la direction de l’antenne où le gain est maximal. 3 IUT de Marseille Département GEEI 1.3 - Focus sur la partie réception De même, l’onde électromagnétique captée par la surface rayonnante qu’est l’antenne va être envoyée vers le module récepteur à travers différents éléments : - Des câbles coaxiaux - Un duplexeur - Un multi coupleur de réception afin de splitter le signal vers différentes cartes de réception - Eventuellement un amplificateur de réception (TMA) non représenté sur la figure ci dessous Antenne Câble coaxial (Support de transmission du signal RF) Duplexeur Multi coupleur de réception Partie Emission Baie Radio (GSM par Module récepteur (RX) En réception numérique, pour être correctement décodé, le signal reçu doit respecter un certain taux d’erreur binaire, obtenu pour un rapport Eb/No mini (Eb=énergie bit et No=densité spectrale de bruit). Ceci correspond à un signal sur bruit (S/N) à l’entrée du démodulateur. Donc, le signal reçu doit être au dessus d’une certaine valeur pour être correctement décodé. On parle ainsi de sensibilité du récepteur. Avec un récepteur parfait, c’est le bruit thermique qui est la limite. Il est définit par la formule de Boltzmann. La densité de bruit thermique s’écrit alors : N th = N o .B f = k B .T .B f Avec : kb = Constante de Boltzmann (kb=1,3806.10-23 J.K-1) T = Température effective (en °K) en général on prend 27°C ou 300°K Bf = Bande passante du récepteur (en hz) 4 IUT de Marseille Département GEEI Exemple pour un récepteur GSM : No = 1,3806.10-23 * 300 = 4,14.10-21 W/hz Nth = No *Bf =4,14.10-21 * 200.103 = 8,28.10-16 Si on exprime en dBm, on obtient : Nth = 10Log (8,2836.10-16 * 1000) = -120,8 dBm Pour l’UMTS et à cause du CDMA, il faut en plus tenir compte de la charge de la cellule (donc du nombre d’utilisateurs), du service demandé pour chaque utilisateur. 2 - BILAN DE LIAISON Le bilan de liaison est généralement exprimé en dBm. Cela est plus commode, car on effectue uniquement des additions et des soustractions de gains et de pertes. Preçue = Pémise + Gà l'émission − Pediverses − Pepropagatio n + Gà la réception Avec : Preçue : Puissance reçue en sortie de l’antenne de réception Pémise : Puissance émise à l’antenne d’émission Pediverses : Pertes hors pertes de propagation G à l’émission : Gains à l’émission G à la réception : Gains à la réception Pepropagation : Pertes engendrées par la propagation des ondes radioélectriques dans un environnement géographique donné Pertes dans les câbles connecteurs, bretelles Puissance (en dBm) Pertes de branchement Gain de l’antenne d’émission (PIRE) Pertes de propagation (dans l’air) Puissance émise Gain de l’antenne de réception Pertes dans les câbles Pertes de branchement Puissance reçue Marge -6 Seuil à 10 par ex. Propagation « Côté émission » « Côté réception » Il faudra donc avoir une puissance reçue suffisante pour que le signal soit correctement « interprété ». 5 IUT de Marseille • • • Département GEEI En conclusion, dans un bilan de liaison, on retrouve les 3 composantes suivantes : La PIRE o Puissance TX[dBm]-{câble+connecteur+coupleurs+duplexeurs}[dB]+Gain ant[dBi] L’air libre : Free space loss [dB] Réception effective et sensibilité : o Gain ant[dBi]+Amplification [dB]-{câble+connecteur}[dB]-Sensibilité récepteur[dBm] D’une manière générale, une partie des éléments suivants (gains et pertes) vont intervenir dans le bilan d’une liaison de radiocommunication : - La puissance de l’émetteur - Le seuil de sensibilité du récepteur - Les gains d’antennes (en émission et réception) - Les pertes câbles et connecteurs sur la ligne de transmission (émission et réception) - Les pertes de couplage - Les pertes d’affaiblissement en espace libre En radiocommunication mobile, d’autres phénomènes sont aussi à prendre en compte : - L’effet de tête - Les pertes de pénétration (dans une voiture, dans un bâtiment par exemple) - Gain de soft handover en UMTS - Gain de diversité d’espace - Marge de fading Log normal en UMTS - Marge de slow fading en GSM - Marge d’interférence en UMTS (lié à la charge de la cellule) - Marge liée au contrôle de puissance en UMTS (imperfection sur le contrôle de puissance) - Le gain des TMA Expression du bilan de liaison en fonction de la sensibilité du récepteur Sens = Pémise + Gà l'émission − Pediverses − Pepropagatio n + Gà la réception − M arg es 6 IUT de Marseille Département GEEI 3 – MANIPULER LES UNITES 3.1 - De l’utilisation des Watts Utilisé lorsque l’on travaille en échelle linéaire 3.2 - De l’utilisation des dBi, dBd Utilisé pour donner le gain d’une antenne : - Le dBi : le gain de l’antenne est référencé par rapport à l’antenne isotrope - Le dBd : le gain de l’antenne est référencé par rapport à l’antenne doublet ½ onde Il existe la relation suivante : dBi = dBd + 2,15 3.2 - De l’utilisation des dBm, dBW Utilisé dans les bilans de liaison, les calculs de PIRE Puissance et aussi Puissance dBm = 10 Log10 dBW = 10 Log10 1W 1mW On voit que P( dBm ) = 30 + P( dBW ) Attention : 0 dBm est une puissance non nulle ⇒ 0 dBm=1mW 3.3 - De l’utilisation des dBmV, dBµV Les systèmes de réception TV ou FM travaillent généralement sous 75Ω dans le domaine grand public. Ces unités sont souvent manipulées dans ce contexte. Le dBmV est référencé à 1 mV RMS, et le dBµV est référencé à 1µV RMS. Vout dBmV = 20 Log10 1mV dBµV et Vout dBµV = 20 Log 10 1µV = 60 + dBmV Conversion dBm ⇔ dBmV R dBmV = 10 Log −3 + dBm 10 Si R=50Ω : dBmV = 46,9897 + dBm ou dBµV = 106,9897 + dBm Si R=75Ω : dBmV = 48,7506 + dBm ou dBµV = 108,7506 + dBm 3.4 – Des opérations entre des dBm et des dB Le dB est d'abord une unité d'accroissement ou de réduction mais en échelle logarithmique. Il n'a donc pas d'unité. Par contre, le dBm donne en échelle logarithmique une valeur de puissance. Physiquement additionner des dBm avec des dBm n'a pas de sens. Cela reviendrait, en linéaire, à multiplier des W par des W et à avoir des W2 ! On peut additionner des dBm avec des dB. Par exemple 30 dBm + 3dB = 33 dBm. En linéaire, cela revient à dire que 1000 mW multiplié par 2 donnent 2000 mW, soit 2 W. De la même façon, une différence de puissances en dBm correspond à un rapport de puissance. Par exemple 33 dBm - 30 dBm = 3 dB et non pas 3 dBm (en linéaire cela revient à exprimer le rapport entre 2 W et 1 W, soit un rapport 2). 7 IUT de Marseille Département GEEI EXERCICE 1 On donne la chaîne suivante dont le schéma est donné dans la figure ci-dessous. Les valeurs des gains sont exprimés en décimal et concernent les tensions. Gain total g1=32 g2=0,5 g3=18 g4=0,2 g5=28 Calculez le gain total de cette chaine en échelle logarithmique. EXERCICE 2 Démontrez que la formule générale des pertes en espace libre peut s’écrire sous la forme : L = 32,44 + 20Log(f) + 20Log(d) Avec f en Mhz et d en km 8 IUT de Marseille Département GEEI EXERCICE 3 1° - Calculez la PIRE d’un émetteur FM dont les caractéristiques de conception sont les suivantes : Fréquence d’émission : 90,0 Mhz Puissance de l’émetteur : 2 KW Longueur de câble : 135 m Fiche technique de l’antenne K 52 31 188 Tableau des pertes câbles Andrew LDF 6-50 9
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