THE ACTING BUG - La Comédie de Clermont

théâtre de marionnettes / à partir de 10 ans
création 2013
THE ACTING BUG
LE VIRUS DE LA SCÈNE
PATRICK SIMS
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mercredi 19, jeudi 20, vendredi 21, lundi 24,
mardi 25 mars à 20:30 et samedi 22 mars
à 15:00 et 20:30
maison de la culture salle Boris-Vian
(entrée rue Abbé-de-l’Épée)
durée 50 minutes
Contact presse : Pauline Gardavaud Tél. 0473.170.183 [email protected]
Conception, mise en scène, manipulation Patrick Sims
Avec Félix Fujikkoon, Oriol Viladomiu, Nicolas Hubert, Richard Penny,
Patrick Sims.
Marionnettes, accessoires et costumes Josephine Biereye, Patrick Sims,
Richard Penny
Dresseur de puces Felix Fujikoon
Musicien/compositeur, régisseur, création machines électroniques
Oriol Viladomiu
Création vidéo Raùl Berrueco
Construction plateau et mécanismes Nicolas Hubert, Richard Penny
Création lumière Laurent Lureault, Emmanuel Lebeau
Production déléguée Les Antliaclastes
Coproduction Théâtre Vidy-Lausanne, La Comédie de Clermont-Ferrand
– Scène nationale, Yzeure Espace, Association Éclat d’Aurillac.
Avec le soutien de la DRAC Auvergne, Région Auvergne, Département
de l’Allier. Aide à la résidence du Parapluie d’Aurillac, Centre international
de création artistique.
Remerciements à la mairie du Maillet et au Footsbarn Theater
Création au Théâtre Vidy-Lausanne le 6 décembre 2013
Crédits Illustration de couverture Antoine+Manuel d’après une photo
de © DR
Photographie ©Mario Del Curto
VISITE COMMENTÉE DU DÉCOR
avec Patrick Sims
réservée aux personnes ayant vu le spectacle
mardi 25 mars de 12:30 à 13:30
entrée libre (rue Abbé-de-l’Épée), réservation indispensable
STAGE LA MANIPULATION
ET LE THÉÂTRE D’OMBRES avec Patrick Sims
en partenariat avec le Service université culture
samedi 29 et dimanche 30 mars
maison de la culture salle Vialatte
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Le cas des puces de cirque n’est pas facile à débrouiller. En général
mal documenté, le plus souvent sujet à des approximations, voire à
des manipulations, il a fini par décourager les esprits les plus rationnels. De sorte qu’aujourd’hui la question est principalement aux
mains des aventuriers et faussaires de tout poil. Déplorable régression. Plus anciennes que le cirque lui-même, certaines variétés de
puces, particulièrement expertes en gesticulations, funambulisme,
spiritisme, cabrioles, triples sauts périlleux avant et arrière inclus,
en sont venues à se confondre avec l’histoire de celui-ci, quand
elles n’en ont pas considérablement modifié le cours. D’où il
ressort qu’on les qualifie par commodité, et cela depuis la nuit des
temps, de puces de cirque (en anglais, trained fleas). Ne surtout
pas les confondre avec les puces de foire, plus dodues et généralement très mal embouchées. Il revient à Patrick Sims, marionnettiste échevelé, récemment localisé au Maillet (Allier), mais aussi
remarquable historien de la question circasso-pucienne, de réhabiliter avec rigueur la légende de ces animaux de très haut vol. Qu’il
veuille, dans la lignée d’Antonin Artaud, directeur en son temps
d’un cirque de puces, en restaurer devant nous la féerie, misères
et grandeur confondues, témoigne de sa juste ambition. Qu’il y
mêle étroitement les outils de la modernité, tels que mécanique,
cybernétique, électronique ou informatique, illustre la brûlante
actualité et le glorieux avenir des puces de cirque
Pour la Comédie de Clermont-Ferrand © Daniel Conrod,
printemps 2013
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LA PIÈCE
Présent pour la première fois à Clermont-Ferrand
la saison dernière, avec « Le Vieux de la montagne »
et la reprise de « Hilum », le marionnettiste Patrick Sims
revient à la Comédie avec un cirque de puces.
Inspiré par Antonin Artaud, ce Mr Loyal déjanté réhabilite
la légende de ces animaux savants.
The Acting Bug/Le virus de la scène est l’histoire d’Antonin
Artaud, alors Monsieur Loyal d’un cirque de puces savantes,
mis en quarantaine car soupçonné d’être atteint de la peste.
Bien qu’enfermé dans une cellule isolée, il continue de dresser
ses puces pour un prochain spectacle. Monsieur Loyal nourrit ses
petites bêtes de son propre sang, bien que plus il les abreuve, plus
son état de santé empire. Les puces, elles, se portent à merveille
dans ces conditions et réalisent des performances incroyables,
des figures totalement inédites. Inspiré par les qualités physiques
et spirituelles de ces acteurs invisibles, Monsieur Loyal réussit à
s’échapper de la prison pour se fondre au milieu de la foule où
il fait jouer ses trésors microscopiques. Les puces envahissent
la scène : pulex irritans, puces de chat, de chiens, de hérisson,
puces-automates...
Patrick Sims réinvente la tradition du cirque de puces en utilisant les
technologies modernes, la vidéo, pour que le public se rapproche
encore de ces puces, qu’elles puissent devenir presque palpables.
« Le spectacle, c’est ça – des petites bêtes de scène,
avec un besoin existenciel d’être en tournée. »
Patrick Sims
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LE VIRUS DE LA SCÈNE
Pour le marionnettiste Patrick Sims, se tourner vers la forme
désuète du cirque de puces est un moyen de questionner nos
angoisses modernes. En observant cette pratique, empreinte
d’une certaine naïveté, nous mesurons l’évolution de nos peurs,
de nos doutes, dans un environnement en évolution permanente.
Patrick Sims ouvre une faille temporelle précieuse, armé de son
savoir-faire d’artisan manipulateur et accompagné de ses créatures
extaordinaires. L’imaginaire s’empare de la scène, se fond dans
la réalité grâce au travail minutieux des Antiaclastes, nourri
d’influences multiples, de Lautréamont à Tex Avery, en passant
par Alfred Jarry et Mark Twain. De tout cela, naît un univers
violemment contrasté, où les images s’entrechoquent pour nous
laisser ébahis et charmés.
Les puces savantes sont ces créatures qui ne vivent que sur scène,
le lieu privilégié où peuvent s’épanouir les délires rêvés, les
imaginations les plus débridées, comme un résumé de la nécessité
du spectacle et de la vie d’artiste, sans second degré ou ironie
feinte, mais comme un engagement total.
NOTE D‘INTENTION
« Un cirque de puces évoque une sorte d’entresort dans lequel
ces insectes ont été attachés à des chariots miniatures, à d’autres
articles et encouragés à exécuter des actes de cirque dans un petit
espace. Des lentilles de Fresnel sont montées de tous les côtés pour
permettre à des visiteurs de regarder l’attraction.
Un certain nombre de mécanismes électriques et magnétiques ont
été employés pour augmenter l’objet exposé. Dans certains cas ces
mécanismes étaient responsables de tout le mouvement. Les puces
lâchées dans l’objet exposé ont maintenu l’illusion.
Il existe différents types de cirques de puces. Ceux qui utilisent de
vraies puces. Elles peuvent être vivantes ou mortes. Il est réellement
possible d’élever des puces. Quand des puces mortes sont employées,
elles sont transformées en objets artistiques. Elles sont alors peintes
pour ressembler à des vraies puces.
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Le cirque de puces s’est développé pour la première fois en 1833
en Angleterre. C’est devenu l’attraction principale du carnaval
jusqu’en 1930. Quelques installations ont persisté aux Etats-Unis
jusque dans les années 60. Puis cette pratique s’est peu à peu
éteinte. L’information qui existe de nos jours est en grande partie
anecdotique ou issue d’un savoir trop ancien. »
Patrick Sims
PATRICK SIMS
Patrick Sims (né en 1975 au Vermont, USA) joue et manipule des
marionnettes depuis plus de 16 ans. Il se destine d’abord à des
études en cinéma, mais lorsqu’il arrive à l’université, le département
de cinéma est fermé. Il se tourne donc vers l’art dramatique. Et s’il
n’a pas vraiment aimé le théâtre, il a adoré les marionnettes, un
art qu’il trouve plus réel et plus magique que le cinéma, et surtout
plus libre, même s’il dit travailler chaque scène comme un cadre de
cinéma. Son travail reste ainsi marqué par ses multiples influences,
liées au cinéma d’animation notamment, les frères Quay ou Jan
Svankmajer.
Après ses études, il travaille avec le Bread and Puppet Theater,
étudie le théâtre d’ombres à Java, et effectue son doctorat au
Trinity College de Dublin où il écrit sa thèse : « La Pataphysique
de la marionnette, Alfred Jarry et l’interprète inhumain ».
Pendant cinq ans, il est directeur artistique, auteur, facteur de
marionnettes et marionnettiste des Buchinger’s Boot Marionnettes.
Il est aujourd’hui le directeur artistique des Antliaclastes et mène
plusieurs projets de film, de théâtre, d’installation, de musique, et
d’opéra électronique multimédia.
Avares en mots, les spectacles de Patrick Sims, inspiré par les
tableaux de Jérôme Bosch (1450-1516) et Pieter Bruegel (15251569) fourmillent de personnages, tous singuliers et uniques, et
de détails, qui captent tour à tour l’attention, font naviguer le
regard dans l’espace scénique. Patrick Sims s‘amuse à jouer entre
les différents plans, les dimensions, passant sans transition du géant
au microscopique, créant un vertige étonnant. Les marionnettes
et machines évoluent dans des univers underground et absurdes
chargés de nombreuses références, parfois évidentes, parfois
opaques pour le spectateur qui perd le contrôle et en ressort les
yeux écarquillés et l’esprit stupéfait.
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LES ANTLIACLASTES
Les Antliaclastes est une compagnie de théâtre de marionnettes
basée à Maillet, dans l’Allier, en Auvergne.
Les fondateurs de la compagnie, Patrick Sims et Josephine Biereye,
poursuivent une recherche sur l’art de la marionnette. Ils utilisent
une grande variété de techniques de manipulation: marionnettes à
fil, à tringles, à mains, de tradition Bunraku, de théâtre d’ombres.
L’exploration de la manipulation de personnages à l’aide d’interfaces
hommes/machines constitue l’essence de cet aspect de la création.
Les Antliaclastes est le nom de la première pièce d’Alfred Jarry,
écrite alors qu’il était encore un jeune garçon. En grec ancien,
antlia signifie « la pompe » et claste vient de klastos, « brisé ». Les
Antliaclastes sont les « casseurs de pompes », des rebelles ou des
anarchistes, ceux qui arrêtent la machine. On retrouve cet aspect
nihiliste dans les créations de la compagnie, qui basculent avec joie
dans l’absurde, le collage déroutant ou le brassage enivrant, comme
une blague sérieuse, qui amuse et questionne.
LIRE, ÉCOUTER, VOIR PAR LES ARTISTES DE LA SAISON
Les choix de Patrick Sims
Livres
• You Can’t Win de Jack Black
• Aliens and Archetypes de Terence McKenna
• Le Surmâle d’Alfred Jarry
Musique
• Harry Partch
• World as Will de Zbigniew Karkowski et Tetsuo Furudate
• A priori de Josef Van Wissem
Films
• The Act of Killing de Joshua Oppenheimer
• Aguirre, la colère de Dieu de Werner Herzog
• Duel au soleil de King Vidor et Josef Von Sternberg
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LES SPECTACLES À VENIR
LES REVENANTS
d’Henrik Ibsen
Mise en scène Thomas Ostermeier
Dans un décor tournoyant jusqu’au vertige,
le maître berlinois, au sommet de son art,
accompagne les comédiens au coeur de la
tragédie d’Ibsen.
Du mardi 26 au samedi 29 mars à 20:30
Maison de la culture, Jean-Cocteau
la saison, selon vos envies et vos disponibilités. Seule condition, voir le spectacle de
la programmation 13-14 de la Comédie,
auquel le trajet se réfère.
TRAJET 7
L’ADAPTATION THÉÂTRALE
21 et 22 mars 2014
maison de la culture
En lien avec Les Revenants,
mise en scène Thomas Ostermeier
Répétition ouverte librement au public
samedi 22 février de 19:00 à 20:00
INFOS PRATIQUES
PROJECTION
Henrik Ibsen
documentaire d’Andreas Dutschke et
Bernd C.Sucher, 43 min
26, 27 et 28 mars à 19:00
maison de la culture, salle Vialatte
Entrée libre, réservation recommandée
au 0473.170.180 ou inscription@
lacomediedeclermont.com
ALLER-RETOUR
ATELIERS DE PRATIQUE THÉÂTRALE
Avoir une pratique théâtrale, modérément ou passionnément, vous fait rêver ?
Vous êtes étudiant, enseignant, amateur
débutant ou éclairé ou n’avez jamais osé
franchir le pas ?
À vous de jouer !
Inscrivez-vous à l’atelier Aller-retour,
imaginé par Rachel Dufour – compagnie
Les Guêpes rouges-théâtre – pour la
Comédie de Clermont-Ferrand, en partenariat avec le Service université culture. Le
principe ? Venir tel que vous êtes, à un ou
plusieurs des 7 « Trajets » programmés dans
Inscription possible tout au long de la saison
au moins une semaine avant.
Tarif tout public
1 trajet : 12 € (10 € abonnés Comédie)
À partir de 4 trajets : 8 € (6 € abonnés Comédie)
Inscription au 0473.170.180 ou
[email protected]
Étudiants
Information et inscription au 0473.34.66.03 ou
[email protected]
La programmation de la Comédie et les trajets
en détail sur www.lacomediedeclermont.com
ÉVÉNEMENTS
KABARET WARSZAWSKI
SAKINAN GÖZE ÇÖP BATAR
Mise en scène Krzysztof Warlikowski
coproduction La Comédie de
Clermont-Ferrand
Jeudi 3 et vendredi 4 avril à 19:30
Maison de la culture, salle Jean-Cocteau
C’EST L’ŒIL QUE TU PROTÈGES QUI SERA PERFORÉ
« Une fabuleuse revue » Les Inrockuptibles
« La pièce de Christian Rizzo est inspirée, pleine,
douce » Les Inrockuptibles
« La direction est d’une telle virtuosité
qu’on voudrait que ça ne s’arrête jamais »
Les Échos
Chaque venue du metteur en scène polonais
Krzysztof Warlikowski est un événement. Cette
fois, il nous invite à un cabaret décapant, lieu
de liberté licencieuse, de danse et de chants,
dans un monde menacé par les extrémismes
et l’uniformisation. Pour cette nouvelle
création, Krzysztof Warlikowski télescope
sur scène plusieurs références, littéraires et
cinématographiques : Les Bienveillantes de
Jonathan Littell rencontre le film Shortbus de
John Cameron Mitchell, sur une partition
musicale allant de Wagner à Radiohead.
Warlikowski nous emmène dans le Berlin des
années 30, durant la montée du nazisme, puis
dans le New York post-11 septembre, deux
périodes de terreur durant lesquelles les espaces
de liberté sont rares et précieux. Le cabaret
devient le refuge d’une marginalité assumée,
où se libèrent, dans les paillettes et les lamés,
les mœurs, l’art, le corps, l’esprit, les paroles.
Mêlant les textes, la chair, la musique, le metteur
en scène polonais fait de chaque tableau,
habité par des comédiens exceptionnels, à vif,
consumés, un pur éblouissement, empreint
de folie et de grâce, qui imprime durablement
notre rétine et imprègne notre esprit.
Chorégraphie Christian Rizzo
Mardi 15, mercredi 16
et jeudi 17 avril à 20:30
Maison de la culture, salle Boris-Vian
« Avec Christian Rizzo, la beauté surgit de trois
fois rien » Danser
Ce solo, c’est d’abord la rencontre de deux
hommes, le chorégraphe Christian Rizzo et
le danseur Kerem Gelebek. Puis l’interprète
emprunte la danse du chorégraphe, comme
un double. La danse s’aventure sur un
territoire intime, balisé par quelques objets qui
composent un paysage, un cadre, pour mieux
observer le danseur se mouvoir, s’abandonner
au public, à l’histoire, à la danse. Se jouant des
contraires et des paradoxes, Christian Rizzo
et son magnifique danseur nous mènent là où
on se perd soi-même, dans un mouvement
ininterrompu, d’ici à là-bas, de soi vers les
autres, de soi dans l’autre.
Le chorégraphe s’éloigne de l’abstraction de
ses débuts, des performances aux présences
fantomatiques, pour s’attacher à la nature
humaine, et nous dit, reprenant une formule de
sagesse turque – « C’est l’œil que tu protèges
qui sera perforé » – qu’on a tout à gagner à se
fragiliser.
Renseignements et réservations
auprès de la billetterie au 0473.290.814
ou sur lacomediedeclermont.com