Volume 1 numéro 8 Avril 2014 Numibec.com Dans ce numéro -Numismatique insolite -Nouveau catalogue -Le monnayage carolingien Association des numismates et des philatélistes de Boucherville Inc. Case postale 111, Boucherville QC J4B 5E6 Conseil d’administration Numibec est une publicaon de l’Associaon des numismates et des philatélistes de Boucherville inc., case postale 111, Boucherville QC J4B 5E6. www.anpb.net Président Marc Boulard, [email protected], 450-655-4433 Vice-président numismatique La revue est publiée dix fois l’an, de septembre à juin et distribuée gratuitement sur le site Numibec.com Pierre Leclerc, [email protected] Vice-président philatélique Claude Bélanger, [email protected] Arcles Secrétaire Les auteurs sont priés de soume+re leur texte en format Word et déjà édité avec les images intégrées. Il est nécessaire de conserver une marge d’environ un pouce de hauteur au début de la première page pour que l’éditeur y ajoute le tre et une bande de ¾ pouce au bas de chaque page doit rester libre. Michel Jacques, [email protected] Trésorier Jean Lafontaine, [email protected] L’éditeur se réserve le droit de publier ou non les textes présentés. Les textes seront soumis à un correcteur qui vérifiera la cohérence du texte et sa conformité avec les règles de la langue française. Numibec Éditeur : Correcon : Jean Lafontaine Claude Bélanger Bénévoles et responsables des activités Accueil aux salons : Paul-André Séguin, [email protected] Annonceurs Acvités éducaves : Numismaque : Pierre Leclerc [email protected] Philatélie : Pierre Lavigne et Suzanne Brazeau [email protected] Archives : Marc Boulard, [email protected] Canne aux salons Mylène Poitras, [email protected] Canne aux mensuelles : André Montpet, [email protected] Carte de membre et abonnement: Marc Boulard, [email protected] Coordonnateur des salons :Serge Côté, [email protected] Courrier : Marc Boulard, [email protected] Éthique : Paul-André Séguin, [email protected] Invitaons par courriel : Jean Lafontaine, [email protected] Personne ressource (mensuelle) : Claude Bélanger, [email protected] Personne ressource (salon) : Pierre Leclerc, [email protected] Publiciste : Louis Chevrier, [email protected] Relaonniste : vacant Site internet : Jean Lafontaine, [email protected] Tables de bourse :Pierre Leclerc, [email protected] Les marchands qui désirent annoncer dans la revue Numibec sont priés de consulter le site internet Numibec.com pour connaitre les tarifs et condions. Numibec Clubs partenaires Les clubs et associaons numismaques du Québec peuvent parciper à la revue Numibec et bénéficier de certains avantages. Pour être partenaire de la revue, le club doit fournir un calendrier détaillé de ses acvités au début de chaque saison et au besoin par la suite. Le club doit encourager ses membres à publier des arcles dans la revue. Les clubs qui ne publient pas de bullen local pourront bénéficier gratuitement d’une page par mois pour communiquer des nouvelles de leur club. Ce+e page ne doit contenir aucune publicité commerciale. Le format de présentaon est le même que pour les arcles (voir ci-haut). Éditeur Communiquez avec l’éditeur par courriel à : [email protected] 2 Éditorial Merci. Merci à nos lecteurs toujours plus nombreux à nous lire. Le nombre de téléchargements de la revue Philabec est maintenant bien supérieur à 400 par mois alors que Numibec gravite autour des 500 téléchargements. Merci à nos amis qui transmettent une copie à leur groupe ou aux membres de leur club. Certains vont même jusqu’à imprimer une copie papier et la rendre disponible lors des rencontres de leur club. Merci aussi à tous les collectionneurs qui écrivent des articles pour partager leurs connaissances ou leurs trouvailles. Sans eux, aucune revue ne serait possible. Les commentaires que je reçois sur le contenu sont toujours très positifs. Je me fais le porte-parole de nos lecteurs pour vous encourager à continuer et inviter ceux qui ne l’ont pas encore fait à nous envoyer un article à publier. Merci à nos annonceurs du début qui ont cru à notre projet. Merci à l’avance à ceux qui vont s’ajouter maintenant que nous avons une bonne vitesse de croisière et un lectorat important. Philabec et Numibec sont actuellement les seules revues électroniques francophones et gratuites en Amérique du Nord. Vous faites tous partie de ce succès. Jean Lafontaine, Éditeur Numibec 3 Numismatique insolite Par Pierre Boily S.N.Q. 1064 Les pièces trouées Évidemment, tous les numismates savent qu’il existe des pièces de monnaie trouées. Mais, au-delà du « trou » que pouvons-nous dire de ces pièces? Peuvent-elles nous révéler des surprises, nous apprendre des choses? Allons-y voir. Il y a deux catégories de pièces trouées. La première renferme les pièces qui sont trouées lors de la fabrication. La deuxième comporte celles qui sont percées artisanalement après leur mise en circulation. Pour ces deux catégories, nous explorerons, au fil de l’histoire, les raisons qui ont motivé cette pratique de percement. Les pièces trouées lors de la fabrication Près d’une soixantaine de pays frappèrent des pièces avec trou : Australie, Belgique, Chine, France, Grèce, Japon, Maroc, Turquie, etc., etc., etc. Les plus anciennes nous proviennent de Chine. En voici un exemple datant de 350 à 220 av. J.-C. au cours du royaume de Qi et porteuse d’un trou « carré ». Une première remarque s’impose. Toutes les pièces chinoises rondes, à partir de cette époque lointaine jusqu’à vers 1911, ne sont pas frappées, mais coulées avec des alliages cuivreux (parfois en fer, plomb ou zinc) et montrent au centre un trou presque exclusivement carré. Pourquoi un tel trou? Il est bien documenté que ce trou servait à enfiler les pièces sur une cordelette afin de les classer et de les transporter aisément. Mais pourquoi le doter d’une forme carrée? Par symbolisme religieux. Car, pour la civilisation chinoise et pour beaucoup d’autres civilisations orientales, la forme ronde symbolise le ciel et le carré la terre. Le nom de l’empereur est placé pour assurer le lien entre la terre et le ciel. Ce symbolisme cercle/carré est énormément présent au sein de la culture chinoise par exemple en calligraphie, en architecture, en art culinaire, etc. Numibec 4 Voici un autre exemple : Japon. 1636, Mon, alliage cuivré, 24 mm Plus près de nous, à l’aube du 20e siècle, la Belgique en 1901 et la France en 1914 frappent leurs premières pièces percées. Déjà en 1888, sous Léopold II, les autorités belges mirent en production un certain nombre de pièces avec trou pour le Congo Belge. Ces pièces ne furent pas utilisées. Ce n’est qu’à partir de 1901 en Belgique, et de 1908 dans leur colonie du Congo, que circulèrent des pièces avec trou au centre, et ce, jusqu’en 1945. Pour la France, les journaux annoncèrent en 1913 la venue de monnaie en nickel perforée au centre et gravée par Edmond-Émile Lindauer. Ces pièces n’entrèrent en service que l’année suivante et perdurèrent jusqu’en 1946. Quels motifs invoquèrent ces deux pays pour justifier cette « nouveauté » monétaire? Ils sont de quatre ordres : économiser le métal, alléger la pièce, éviter la confusion avec les pièces en argent de même diamètre, esthétisme. J’ajoute que, selon des documents d’époque, certaines personnes utilisaient encore le trou pour y passer un mince fil de fer servant de portemonnaie. Belgique. 1906, 5 centimes Michaux, cupro-nickel, 19 mm Numibec 5 France. 1914,10 centimes Lindauer, cupro-nickel, 21 mm Pour la soixantaine de pays ayant, au cours de leur histoire, frappé des monnaies de ce type, les raisons évoquées plus haut sont celles retenues. Les pièces percées artisanalement Quel numismate n’a pas déjà eu en sa possession des pièces percées suscitant un questionnement? Sans doute très peu! Qui a bien pu faire ces trous et pourquoi? Essayons donc d’en savoir un peu plus. Après avoir fouillé, voici deux des plus vieilles pièces à trou que j’ai retracées. Mais, il en existe sûrement de plus anciennes. La première date de 97 av. J.-C. Il s’agit d’un quinaire de la République romaine de Caius Egnatulieus. La position du trou semble indiquer qu’il ne fut pas porté en médaille comme c’était souvent le cas. Cette pratique de transformer des pièces de monnaie en médaille, avec bélière ou non, perdura jusqu’à tard au XXe siècle. La deuxième pièce date de la période gallo-romaine, du Ier au Ve siècle apr. J.-C. Selon les historiens, des monnaies trouées enfilées sur un anneau furent découvertes dans certaines nécropoles. Il s'agirait d'une pratique funéraire répandue à cette époque. Numibec 6 Énormément de pièces furent transformées en médailles et en bijoux, soit par des particuliers soit par des orfèvres. Les raisons à l’origine de ces transformations sont légion. En voici quelques-unes bien documentées : Médailles de patriotisme et de fidélité à un souverain. Utilisation comme simple porte-bonheur (encore plus efficace si on laisse cette pièce trouée à la lumière d’une pleine lune!) Pièce de l’année en cours trouée pour célébrer une naissance et conservée comme souvenir. Parfois une pièce en argent avec chaînette du même métal offert comme cadeau de baptême. Pour remplacer une dent perdue. On demandait à l’enfant de laisser sa dent tombée sous l’oreiller. Discrètement, au cours de la nuit l’on retirait la dent et on la remplaçait par un 5 cent troué en argent sur une chaînette passée au cou de l’enfant. Comme amulette protectrice. On perçait la pièce en faisant un vœu destiné à se protéger, par exemple, d’une maladie. Comme bijoux (pièces en argent ou en or) particulièrement représentatifs de coutumes gitanes où on trouve des monnaies percées pour les mettre dans les cheveux ou les accrocher aux vêtements ou foulards. Des pêcheurs de plusieurs pays côtiers attachaient une pièce trouée aux filets pour attirer une bonne pêche. (Réminiscence des anciennes offrandes aux dieux de la mer) Voici 2 exemples canadiens pris dans ma collection : Numibec 7 1 cent Victoria 1895 5 cent Georges V 1920 (souvenir de famille, porte-bonheur) Pour clore cet article, je vous présente un cas particulier de pièce de monnaie trouée. La manœuvre consistait, en trouant une pièce d’en fabriquer deux. Deux exemples illustreront ce cas. Le premier est bien connu des numismates canadiens. Il s’agit du dollar percé de 1813 provenant de l’Île du Prince Édouard. En cette année de 1813, suite à une pénurie de monnaie due à une crise commerciale, les autorités de l’île décidèrent de perforer un millier de dollars hispano-américains créant ainsi un dollar percé valant 5 shillings et une autre petite pièce d’un shilling. Les faussaires s’en donnèrent à cœur joie et l’on cessa l’émission en 1814. Étrangement les fausses pièces continuèrent d’être acceptées sous forme de jetons. Le second exemple est celui de la colonie britannique de Guyana dont les autorités, pour les mêmes raisons de pénurie monétaire, mutilèrent et contremarquèrent des guilders Georges III de 1791 à 1808 pour en faire des pièces de 3 guilders et de 3 bits. Numibec 8 Guyana 3 guilders Georges III 1799 argent 39 mm, 22.48 g Guyana, 3 bits Georges III argentent 4,59 g, 19 cannelures Ce texte aurait pu s’étirer sur des dizaines de pages tellement le sujet est vaste. J’espère avoir su allumer votre curiosité sur ce vaste sujet. Sources Babelon, E Bourzat, Catherine Cuhaj, George S. Cuhaj, Georges S et Michael, Thomas Traité des monnaies grecques et romaines, Paris 1932. Mythologie et imaginaire du monde chinois, Édititions Marabout, 2009. Standard Catalog of World Coins, 1801-1900, Krause Publications 2012. Standard Catalog of World Coins, 1901-2000, Krause Publications 2011. Kennedy, Earle K. The Prince Edward Island Holey Dollar, E K Kennedy éditeur, 1976. Internet Pour sites numismatiques et iconographie. Notes personnelles. Numibec 9 Le Billet du Mois par Pierre Minguy [email protected] Tiré des textes et images de Wikipédia, graphiques Worldatlas Ce mois-ci notre billet nous provient du Mexique. Sa dénomination est de 10 pesos (MXN) 0.832261 CAD et son numéro du The Standard Catalog of World Paper Money (SCWPM) est le P-63h. Ce billet est daté 1975 Ce billet est vert foncé sur un fond multicolore. Le Miguel Hidalgo y Costilla y figure à droite. Une cloche est à gauche et ce billet comporte 3 signatures. Miguel Hidalgo y Costilla Miguel Hidalgo (Miguel Gregorio Antonio Ignacio Hidalgo y Costilla y Gallaga Mondarte Villaseñor), né le 8 mai 1753 dans l'hacienda de Corralejo près de Pénjamo dans l’État actuel de Numibec 10 Guanajuato et exécuté le 30 juillet 1811 à Chihuahua, est un religieux dont l'insurrection marqua le début du processus d'indépendance. Il est considéré au Mexique comme le père de la Patrie. Miguel Hidalgo avait été surnommé par ses amis El Zorro (le renard) en reconnaissance de son astuce et de son esprit. Hidalgo est un Créole (un Espagnol né en Amérique). Il suit des études de théologie et il est ordonné prêtre à 25 ans. Il fut le recteur du Collège San Nicolás à Valladolid (aujourd’hui Morelia), où il avait pour disciple José María Morelos, qui plus tard le rejoindra dans sa lutte contre les privilèges dont jouissaient les Espagnols nés dans la péninsule Ibérique et dont étaient privés les Créoles. Hidalgo planta près de son village des mûriers pour l’élevage des vers à soie. Le gouvernement qui protégeait les soieries espagnoles les fit arracher. Il planta alors des vignes qui subirent le même sort. Au Mexique, la guerre d’Indépendance qui débute en 1810 en tant que réaction à l'éviction de Ferdinand VII et contre Joseph Bonaparte imposé à l'Espagne par les Français, n’est pas qualifiée, comme celle des États-Unis en 1776, de Révolution. Ses acteurs sont nommés insurgentes et realistas. Hidalgo est le prêtre de la paroisse de Dolores Hidalgo, une petite ville minière. Il apprend quelques langues indigènes ce qui lui permet d'enseigner le latin aux natifs de la région et défie ouvertement plusieurs règles de l’Église catholique, y compris la chasteté (il aura cinq enfants), ce qui était habituel pour l’époque puisque des prêtres avaient de la famille comme le décrit Humboldt. Il y donne aussi des fêtes somptueuses que préside sa maîtresse. Alerté par Josefa Ortiz de Domínguez (La Corregidora) que son complot en faveur de Ferdinand VII est découvert et qu’il sera bientôt interrogé par la police, il se décide à agir et pousse le fameux Grito de Dolores depuis son clocher dans la nuit du 16 septembre 1810, appelant à la révolte avec le fameux cri de guerre « Longue vie à la Vierge de la Guadeloupe, vive le roi Fernando VII, à bas le mauvais gouvernement ! », se référant à celui de Joseph Bonaparte imposé par les Français. Il dirige ensuite la foule contre les partisans de Joseph Bonaparte, pour la plupart nés en Espagne qui seront massacrés sous ses ordres à Guanajuato et dans d’autres villes. Après la bataille de Monte de las Cruces contre les troupes du colonel royaliste Trujillo, à l'issue incertaine (chacun des camps se disant victorieux, les royalistes allant jusqu'à frapper une médaille pour commémorer leur victoire), contre toute attente, dans un moment d’apparente indécision, le Père Hidalgo ordonne la retraite vers Valladolid. Aujourd’hui encore on ne s’explique pas les raisons de sa décision, mais on pense qu'il ne voulait pas que ses troupes, qui ne comprenaient que deux bataillons de militaires de carrière, entrent Numibec 11 dans Mexico : il craignait peut-être que les autres éléments ne deviennent incontrôlables, s’y livrent à des excès et a des pillages et qu'ils y soient finalement vaincus et détruits. Hidalgo est vaincu par le général espagnol Félix Maria Calleja lors de la bataille du pont de Calderón le 17 janvier 1811. Il ordonne la retraite de ses troupes vers Ixtlahuaca, puis en direction de Toluca. Le 21 mars 1811 trahi par Ignacio Elizondo il est arrêté en compagnie de Lanzagorta, José Mariano Jiménez, Abasolo, Ignacio Allende et Juan Aldama et d’autres insurgés à las Norias de Acatita de Bajan. L’inquisition le contraint à se repentir publiquement puis il est fusillé pour ses « crimes », le 30 juillet 1811. Il est considéré dans son pays comme le père de la Patrie, on peut lire sur les médailles commémoratives et les plaques distribuées aux officiels par le gouvernement de Porfirio Diaz en 1910 pour le centième anniversaire du Grito de Dolores : « Padre te llama el pueblo mexicano : tu le diste la vida noble anciano » Ses restes reposent dans le mausolée situé à la base d’ El Ángel de la Independencia à Mexico, en compagnie de ceux de Juan Aldama, Ignacio Allende, Nicolás Bravo, Vicente Guerrero, José Mariano Jiménez, Mariano Matamoros, Francisco Javier Mina, José María Morelos y Pavón, Andrés Quintana Roo, Leona Vicario et Guadalupe Victoria (Verso) Au verso y figure à droite la cathédrale Dolores. Dolores Hidalgo Dolores Hidalgo (au complet, Dolores Hidalgo Cuna de la Independencia Nacional (anglais: Dolores Hidalgo berceau de l'indépendance nationale) est le nom d'une ville et la municipalité environnante dans la partie centre-nord de l'État mexicain de Guanajuato. Il est situé à 21.17 ° N 100.93 ° Ouest, à une altitude d'environ 1980 mètres (6480 pieds) d'altitude. Dans le recensement de 2005, la ville avait une population de 54 843 personnes, tandis que la municipalité avait 134 641 habitants. La ville se trouve dans le centre de la commune, qui est 1590 km² (613,9 km²) dans la zone et comprend de nombreuses petites collectivités éloignées, dont la plus importante est Rio Laja. Numibec 12 Dolores Hidalgo a été nommée Mágico Pueblo (Magic Town) en 2002. La petite ville était connue simplement comme Dolores lorsque le père Miguel Hidalgo prononça son célèbre cri de l'indépendance du Mexique (le Grito de Dolores) dans les premières heures du 16 septembre 1810, en face de l'église de sa paroisse. Après que le Mexique eut obtenu son indépendance, la ville a été rebaptisée Dolores Hidalgo en son honneur. Le 28 septembre 1810, les forces de Hidalgo ont tué plus de 500 Espagnols et Créoles, soldats loyalistes, pendant la bataille de Dolores; 2000 Mexicains autochtones sont morts dans les combats . Aujourd'hui Dolores Hidalgo est surtout connue pour son industrie de la céramique, qui fournit un revenu à plus de la moitié de la population de la ville. La production de masse peu coûteuse de la ville est commercialisée dans toute l'Amérique latine et les États-Unis. La place centrale de la ville, en face de l'église historique du Père Hidalgo, est une destination touristique populaire. Tombeau de José Alfredo Jiménez Un autre lieu de pèlerinage à Dolores Hidalgo, cette fois pour les fans de ranchera et la musique populaire, est le tombeau de José Alfredo Jiménez, l'un des chanteurs et auteurs-compositeurs aimés du pays, ainsi que l'un des auteurs-compositeurs populaires les plus prolifiques de l'histoire de la musique occidentale. Il est enterré dans le cimetière de la ville. Le pays • • • • • • Devise nationale : aucune Langue officielle : Espagnol et toutes les langues indigènes y ont le même statut : celui de langues nationales. Capitale : Mexico Superficie : 1 964 375 km2 Population : 119 713 204 habitants (projeté 2014). Monnaie : Peso mexicain ($) (MXN) Ce billet et ceux des prochains articles seront disponibles lors des rencontres du club. Si vous désirez ce billet et ne participez pas aux rencontres, simplement m’écrire. Numibec 13 Nouvelle édition du Catalogue des Jetons Municipaux du Québec Les Éditions Numispro annoncent la publication d'une nouvelle édition du Catalogue des Jetons Municipaux du Québec. Écrit conjointement par les deux spécialistes du domaine au Québec, Yvon Marquis et Jocelyn Roy, le catalogue de 164 pages présente, par ordre alphabétique des villes émettrices, tous les jetons municipaux qui sont connus comme ayant été émis au Québec depuis plus de 50 ans. Chaque jeton est illustré et une liste d’inventaire est comprise à la fin du catalogue. Finalement, quatre spécialistes ont contribué à la mise à jour des valeurs indiquées en annexe. La dernière édition de ce catalogue remonte à 2006. Il va sans dire que, depuis cette date, plusieurs nouvelles pièces ont été émises, et d’autres, émises antérieurement, ont aussi été découvertes. Le prix de certaines pièces a varié à la hausse au cours des dernières années, en raison d’un regain d'intérêt de la part de plusieurs collectionneurs pour ce type de pièces et dans certains cas, en raison de la hausse du prix de certains métaux, dont le métal argent. Le catalogue, lancé dans le cadre de Nuphilex, à Montréal, le 21 mars dernier, est disponible au coût de 19,95 $. Pour informations, contactez [email protected] Lancement de la médaille de l’Empress of Ireland La médaille commémorant le centième anniversaire de la tragédie de l’Empress of Ireland sera officiellement dévoilée lors de l’Exposition Multi Collections de Rimouski, les 26 et 27 avril prochain. La pièce sera en vente à la table du CNBSL au prix de 18 $. Un article détaillé sur cette médaille et la manière de se la procurer sera publié dans le bulletin du mois de mai. Numibec 14 Une collection « par types » des monnaies canadiennes Par Yvon Marquis Cinquième Partie : les pièces de 50 ¢ Les premières pièces de 50 ¢ du Canada furent émises en 1870. Ces pièces qui mesuraient 29,72 mm étaient composées d’argent (0,927) et de cuivre (0,075). Elles furent frappées en argent jusqu’en 1967 inclusivement. Par la suite, elles furent fabriquées en nickel et plus récemment, en acier plaqué nickel. Voyons d’abord le nombre de pièces émises à l’effigie de chaque souverain. Ce nombre tient compte de toutes les dates, des pièces différentes émises une même année, mais ne comprend aucune variété. Reine Victoria avec couronne 1870-1901 (13); Roi Édouard VII 1902-1910 (9); Roi Georges V 1911-1936 (15); Roi Georges VI 1937-1952 (17); Reine Élizabeth II 1953-64 avec tresse de laurier (13), 1965-1989 avec tiare (25), 1990-2002 avec couronne (13) et 2005-2103 tête dénudée (9). Il n’y a pas eu de pièces de 50 ¢ d’émises pour circulation en 2003 et 2004 Cela représente donc 114 pièces de 50 ¢ d’émises pour circulation au Canada, de 1870 à 2013. Une collection « par types » de ces pièces devrait comprendre les 22 pièces suivantes : 1 pièce entre 1870 et 1901 1 pièce entre 1902 et 1910 1 pièce de 1911 1 pièce entre 1912 et 1936 1 pièce entre 1937 et 1947 1 pièce entre 1948 et 1952 1 pièce de 1953 1 pièce de 1953 ou 1954 1 pièce entre 1955 et 1958 1 pièce entre 1959 et 1964 1 pièce de 1965 ou 66 1 pièce de 1967 1 pièce entre 1968 et 1976 1 pièce de 1977 1 pièce entre 1978 et 1989 1 pièce entre 1990 et 2002 1 pièce de 1992 Numibec Victoria avec couronne Édouard VII petite couronne Georges V sans DEI GRATIA Georges V avec DEI GRATIA Georges VI avec Et. Ind. Imp. Georges VI sans Et. Ind. Imp. Élizabeth II sans bretelle Élizabeth II avec bretelle Armoiries plus petites au revers Armoiries redessinées Élizabeth II avec tiare (pièces argent) Centenaire de la Confédération Élizabeth II avec tiare (pièces en nickel) Effigie et revers modifiés (des points remplacent les denticules autour de la pièce) Effigie plus petite Élizabeth II avec couronne 125e anniv. Confédération 15 1 pièce de 2001 2 pièces de 2002 * 1 pièce de 2005 ou 2006 1 pièce entre 2007 et 2013 Élizabeth II avec un P sous l’effigie 50e anniversaire du règne d’Élizabeth II (2 dates sur l’avers et revers sans date) Élizabeth II tête dénudée (avec P) Élizabeth II tête dénudée (avec logo) * (pour montrer chaque côté de la pièce) Ici encore l’état de conservation des pièces que vous allez choisir de collectionner dépend de divers facteurs, dont votre budget. Malgré le fait que certaines pièces en argent soient un peu plus dispendieuses, rappelez-vous qu’il est important d’assurer à cette collection une certaine uniformité, du moins pour les pièces d’un même souverain. Mais bien que le nombre de pièces soit très élevé, la plupart des pièces ont été émises récemment, et sont accessibles à un prix très bas. Je recommande de choisir la meilleure qualité possible en sélectionnant une date dont le prix vous convient. Quel que soit votre choix de collection, assurez-vous de bien protéger vos pièces, non seulement des voleurs, mais aussi des facteurs environnants. Les pièces en argent sont influencées par l’exposition à l’air et par les variations d’humidité. Mal protégées, de belles pièces brillantes perdront vite de leur éclat. Les pièces en nickel, quant à elles, ne causent pas de problème particulier. Assurez-vous également que les protecteurs dans lesquels vous les placez sont de bonne qualité. Bonne collection ! Numibec 16 Médaille souvenir pour la paroisse Notre-Dame de Québec Par Yvon Marquis La paroisse Notre-Dame de Québec célèbre cette année le 350e anniversaire de sa fondation. Cet anniversaire souligne non seulement les fondements de notre société, mais la paroisse fondée en 1664 fut la première paroisse catholique au nord du Mexique. François de Laval Né le 30 avril 1623 à Montigny-sur-Avre, François de Laval est ordonné prêtre le 1er mai 1647. Le 8 décembre 1658, il est nommé vicaire apostolique de la Nouvelle-France et sacré évêque in partibus de Pétrée en l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés à Paris. Il arrive à Québec le 16 juin 1659. Il met sur pied le Grand Séminaire de Québec et fonde la communauté des prêtres du Séminaire de Québec le 26 mars 1663. En 1674, le diocèse de Québec est créé et il en devient le premier évêque. Son diocèse incluait tous les territoires français et les régions non explorées par les Européens en Amérique du Nord, à l'exception des colonies britanniques en Amérique du Nord et des colonies espagnoles de Floride et du Mexique. Il est aussi gouverneur de la Nouvelle-France (à titre provisoire) à deux occasions, soit du 23 juillet au 15 août 1663 et du 9 mai 1682 au 9 octobre 1682. En 1685, François de Laval démissionne de son poste d’évêque de Québec. Il rentre, mais très vite demande au roi l'autorisation de revenir dans son diocèse souhaitant y mourir au milieu de ses ouailles. Après plusieurs refus, le roi Louis XIV accorde au vieux prélat la permission de terminer ses jours en Nouvelle-France. Il meurt à Québec vingt ans plus tard, le 6 mai 1708. Sa dépouille est inhumée dans la cathédrale. Il est déclaré bienheureux par le pape Jean-Paul II le 22 juin 1980. La paroisse et ses églises D’abord limitée à la basse-ville de Québec, la paroisse Notre-Dame s’est agrandie au fil des ans pour couvrir également une partie de la haute-ville. Deux églises sont érigées dans la paroisse : l’Église Notre-Dame-des-Victoires, et la Basilique-Cathédrale Notre-Dame. L’Église Notre-Dame-des-Victoires est une petite église située dans l'arrondissement historique du Vieux-Québec. Elle est construite sur les vestiges de la seconde habitation de Champlain sur la place Royale, dans la Basse-Ville de Québec. Elle est considérée comme étant la plus vieille église de pierre en Amérique, au nord du Mexique. Sa construction a commencé en 1687 et a été terminée en 1723. À l'origine consacrée à l'Enfant-Jésus, en 1690 elle a reçu le nom de Notre-Dame-de-laVictoire à la suite de la retraite de l'amiral anglais William Phips. En 1711, elle a été renommée à nouveau, sous le vocable de Notre-Dame-des-Victoires, après la dispersion de la flotte britannique commandée par l'amiral Hovenden Walker. Le 9 août 1759, l'église a été détruite lors du bombardement britannique de la Basse-Ville qui a précédé la bataille des plaines d'Abraham. Jean Baillargé, maître charpentier, rétablit la sacristie en 1762 et s'emploie dès l'année suivante à relever l'église de ses ruines. La reconstruction s'échelonne sur plusieurs années pour atteindre son terme en 1766. En 1816, une réfection totale fut confiée à François Baillairgé. Le 11 juillet 1929, l'église est classée monument historique par la Commission des monuments historiques d'où l'octroi d'un statut prévoyant sa protection. Elle est désignée lieu historique national du Canada le 1er janvier 1988. Numibec 17 La basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec est l'église primatiale du Canada et le siège de l'archidiocèse de Québec. Elle est située dans l'arrondissement historique du Vieux-Québec à Québec, accolée au Séminaire de Québec, face à l’hôtel de ville de Québec et bordée par la rue De Buade. Elle a été classée monument historique en 1996. Elle est la première église à être élevée au rang de basilique mineure par le pape Pie IX en 1874. La première construction à l'emplacement actuel de la cathédrale date de 1647 sous le nom d'église Notre-Dame-de-Paix, la première messe y est célébrée en 1650. En 1664 est érigée la paroisse Notre-Dame-de-l ‘Immaculée-Conception. Après la création du diocèse de Québec en 1674, l'embellissement de l'église devenue cathédrale est effectué selon les plans de l'architecte Claude Baillif (16351698) à l'époque de l'évêque François de Laval. Un nouvel agrandissement est ensuite effectué sous la direction de Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry de 1744 à 1749. La cathédrale est ensuite détruite deux fois. Elle est d'abord ravagée par le bombardement des Britanniques lors du siège de Québec de 1759 et est reconstruite à partir de 1766 selon le plan antérieur tout en allongeant le sanctuaire. Le 22 décembre 1922, l’église est à nouveau touchée par un incendie. On commence la restauration et la construction de l’église actuelle dès 1923 à partir d'anciens plans. Les travaux sont terminés en 1930. La basilique-cathédrale est classée Monument historique le 23 juin 1966. Elle est désignée lieu historique national du Canada le 1er janvier 1989 La Porte Sainte La Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec est le lieu de la première Porte Sainte en Amérique, soit la première hors de l'Europe et la septième dans le Monde. Offerte par le Vatican, elle fut inaugurée le dimanche 8 décembre 2013, jour de la solennité de l’Immaculée Conception, lors de l'ouverture des fêtes du 350e anniversaire de la paroisse, lors d'une cérémonie présidée par l'archevêque de Québec, Mgr Gérald Cyprien Lacroix. La porte sainte de la basilique-cathédrale Notre-Dame-deQuébec est constituée de deux panneaux de bronze sculptés. Le côté extérieur présente représentant le Christ qui nous accueille, alors que le côté intérieur illustre la Vierge Marie entourée de gens. Elle sera ouverte pendant toute l'année du jubilé, jusqu'au 28 décembre 2014, après quoi elle sera scellée et ne sera plus franchissable jusqu'à ce qu'on célèbre un nouveau jubilé, habituellement tous les 25 ans à l'église. La Porte Sainte a été forgée à Montréal par le sculpteur Jules Lasalle. C’est également M. Lasalle qui avait fait le tombeau de François de Laval en 1993. Numibec 18 PROTOTYPE La médaille On comprendra qu’un tel anniversaire justifiait la frappe d’une médaille commémorative. Le projet fut proposé au Comité du 350e par l’Institut québécois de Numismatique. L’avers de la médaille présente au centre le logo officiel du 350e anniversaire. Tout autour, les six thèmes des célébrations « FOI - PATRIMOINE - LEGS - HISTOIRE - CULTURE - FAMILLE ». Le revers présente quant à lui les deux côtés de la Porte Sainte avec au haut l’inscription « PORTE SAINTE » et au bas « INAUGURÉE LE 8 DÉCEMBRE 2013 » La médaille au fini émaillé mesure 42 mm et est offerte en trois types de fini métallique antique (cuivre, argent et doré). Il y a eu 150 pièces de frappées dans les finis cuivre et argent et 50 dans le fini doré, pour un total de 350 pièces. Les pièces au fini cuivre et argent sont offertes à 18 $ chacune (23 $ en écrin). Les pièces au fini doré sont disponibles seulement dans les ensembles comprenant les 3 pièces à 70 $. Des ensembles avec les pièces encapsulées placées dans un boîtier haut de gamme sont aussi offerts au prix de 90 $. La médaille qui devrait être disponible vers le milieu du mois de mai sera en vente dans les deux boutiques des églises de la paroisse. Les collectionneurs peuvent les obtenir au même prix en adressant leur commande à Yvon Marquis, C.P. 2001, Rimouski, Qc. G0L 1B0 (les frais de poste s’ajoutent s’il y a lieu) Pour plus de détails, contactez [email protected] Note : Les photos de la Porte Sainte présentées dans cet article sont l’œuvre de Daniel Abel | Photographe Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec. Numibec 19 Isabelle Lerquet Le monnayage carolingien des Ducs de Normandie Pourquoi et comment les monnaies des Ducs de Normandie ont-elles été créées ? La formation du duché de Normandie Charlemagne meurt en 814. Il laisse un véritable empire : en moins de cinquante ans, cet empire, partagé entre les successeurs de Louis le Pieux, a éclaté. Les royaumes qui subsistent évoluent au gré des conflits, des ententes et des partages, avec la pression des envahisseurs normands. Après le décès de Louis II le Bègue en 879, le royaume carolingien est divisé en trois, suite au partage de Ribemont (880) : à l’Ouest, est créée la Francie occidentale dirigée par Charles III le Simple, petit-fils de Charles le Chauve, et à l’Est, est créée la Francie orientale dirigée par Louis III le Jeune et Carloman ; une petite partie du royaume de Louis II est prise pour créer la Basse Bourgogne, une entité politique indépendante. La partie Nord-Ouest de la Francie occidentale qui sera le futur territoire de la Normandie, entre 800 et 911, est une zone d’implantation scandinave. Cet espace sert de lieu de passage et d’échanges. En 840, d’importants groupes de Normands s’installent durablement. En 880, lors de la signature du Traité de Ribemont, c’est le Normand Rollon qui dirige ces groupes1. Il est Jarl (duc de guerre) des Normands. Carte de la partie Nord-Ouest de la Francie occidentale zone blanche = Duché de Normandie 1 Selon le moine Dudon de Saint Quentin qui a écrit un ouvrage intitulé Sur les mœurs et les actes des premiers ducs de Normandie, Xe siècle Numibec 20 En 911, Charles III le Simple, toujours roi de Francie occidentale, décide de passer un accord avec le Normand Rollon : le Traité de Saint-Clair-sur-Epte est signé entre les deux hommes. Le Comté de Normandie est donc créé, il va prendre le nom de Duché de Normandie car son dirigeant, Rollon, est duc de guerre (dux bellorum). Rollon s’engage à protéger ce vaste territoire qui s’étend de la Basse-Normandie actuelle à la Bretagne, face aux attaques fréquentes des Vikings. Charles le Simple perpétue par ce traité, une tradition inaugurée par Charlemagne, soit la division de son territoire en comtés, ce qui lui permettait de faciliter la gestion d’un aussi vaste territoire. En effet, le territoire de la Francie occidentale, une partie de l’immense empire carolingien divisé après le décès de Charles II le Chauve en 877, s’étend des côtes de la Mer du Nord aux contreforts pyrénéens ariégeois. Avoir une aide pour protéger quotidiennement les territoires du Nord, facilite la charge du pouvoir. Durant une période de cinquante ans, la situation politique est très instable non seulement à cause des attaques incessantes des Vikings, mais aussi à cause des querelles d’héritage. Rollon, premier duc de Normandie, va protéger le territoire de la Normandie jusqu’à sa mort. Son fils, Guillaume Ier Longue-Epée hérite du comté de Normandie, en 927. C’est à partir du règne de Guillaume Ier que commencent à apparaître les premières monnaies en argent. Ces dernières vont se développer sous les règnes de ses successeurs : Richard Ier, Richard II2, Richard III, Robert Ier le Magnifique et sous celui du fils illégitime de celui-ci, Guillaume le Bâtard, futur Guillaume le Conquérant, légitimé par testament en 1035. Guillaume le Bâtard, après la mort de son cousin éloigné, Édouard Ier le Confesseur, roi d’Angleterre qui n’a pas de fils, va devoir se battre pour conquérir le trône anglais, selon le souhait d’Édouard Ier. Cela fait qu’à partir de 1066, avec Guillaume le Conquérant, les ducs de Normandie sont également rois d’Angleterre. Le duché de Normandie est en situation de Marche-frontière entre les royaumes anglais, germanique et danois. Les ducs doivent avant tout assurer la protection du territoire normand puis du reste de la Francie occidentale face aux raids des Vikings et des Danois. Le terroir normand fait partie des terroirs les plus prospères de l’époque : important terroir agricole pour la production de vin, de céréales, mais aussi pour la production de plantes textiles. La Normandie est au cœur d’une grande zone de production et d’échanges où les relations commerciales entre la Francie occidentale, les royaumes anglo-saxons et le royaume du Danemark sont intenses. C’est donc dans un territoire où les activités commerciales sont importantes que prend place la lente évolution du numéraire normand. L’évolution du denier carolingien du duché de Normandie Historique des monnaies de Francie occidentale Cette évolution s’explique par l’importance de plus en plus croissante des échanges en monnaie sonnante et trébuchante. Si pendant longtemps, les échanges au sein de l’empire carolingien se sont réduits à un paiement des taxes en monnaie réelle, les échanges commerciaux entre les populations se sont basés sur le système du troc. Charlemenagne et ses successeurs avaient intensifié la monétarisation des échanges ainsi que l’harmonisation des poids et mesures royaux puis impériaux. Sous les Carolingiens, le système de la livre d’argent, du sou et du denier s’étend à toute l’Europe occidentale3. La seule monnaie qui circule est le denier en argent. La livre de Charlemagne pèse 409 gr et donne, après la réforme monétaire de 794, un denier d’argent ayant un poids de 1.70 gr pour un titre de 800 ‰. Cette monnaie carolingienne est essentiellement tournée vers l’espace commercial du nord où la livre germanique pèse seulement 244.5 gr. Le denier sert de 2 Richard II sera le premier à afficher son titre de DVX sur ses monnaies. Le système carolingien fonctionne comme suit : 1 livre = 20 sous = 240 deniers ; 1 sou = 12 deniers. Ce système monétaire sera aboli en France par la Révolution avec la création du franc germinal par Napoléon Ier, puis en Angleterre en février 1971 ! 3 Numibec 21 monnaie commune : son nom est per denarata, soit une monnaie pour la denrée. On échangeait donc un denier pour recevoir une denrée. Les deniers frappés dans les ateliers officiels comme Melle ou Rouen sont tous du même poids et titre (1,54 gr ; 950 ‰4), jusqu’au milieu du règne de Charles le Chauve. Cependant, par la suite, on assiste à un changement du poids et titre dû à l’Édit de Pîtres de 864, en fonction des dévaluations. Le monnayage officiel connaît de nombreuses dévaluations qui conduisent le denier à ne plus peser que 1.25 gramme à la fin du Xe siècle5 et son titrage est proche des 750 ‰. Ce monnayage de Charles le Chauve (pièce n°1) sert de modèle aux monnaies régionales, donc à celles du Duché de Normandie. Pièce n° 1 : le denier de Charles le Chauve Denier d’argent ; 950 ‰ ; 3 h ; 1,54 gr ; 20 mm ; émis entre 840 et 864 ; Avers : CHAROLVS . REX . FR. Dans un cercle, croisette centrale encadrée de quatre besants. Revers : + SENONES . CIVITAS. Dans un cercle, temple tétrastyle surmonté d’une croisette centrale aux piliers en I ouvrant sur une croisette centrale. Le monnayeur : Charles le Chauve Commentaire : Charles le Chauve s’inspire pour l’avers d’une pièce émise en 794 par Charlemagne en modifiant l’orthographe de Charles (CHAROLVS au lieu de CAROLVS). Pour le revers, il s’inspire également des revers de deux pièces de Charlemagne de 794 et 800, mais en apportant des modifications : la légende n’est plus écrite circulairement autour d’une croix comme en 794 (capitulaire de Francfort), mais autour d’un temple tétrastyle surmonté d’une croisette centrale. La légende de 800 change : XRISTINIA RELIGIO devient SENONES CIVITAS (lieu de l’atelier : La Cité des Senons). Le poids, la taille et le titre restent les mêmes que sous Charlemagne jusqu’au milieu du règne de Charles le Chauve, soit jusqu’à l’Edit de Pîtres. Les monnaies normandes Les frappes monétaires normandes commencent avec les deniers du deuxième duc de Normandie, Guillaume Ier-Longue-Epée, qui reprend à son compte le monnayage de Charles le Chauve et continuent avec le troisième duc, Richard Ier Sans Peur, fils de Guillaume-Longue-Epée (ateliers de Rouen et d’Évreux). Ces premières monnaies présentent un titre et un poids proches du denier royal de Charles III le Simple, de celui de Robert Ier, de Raoul et de Louis IV d’Outremer. Ainsi, le revers du denier de Richard Ier est une déformation du temple carolingien dont les colonnes en I ont été remplacées par un X et dont les degrés sont 4 Le denier d’argent est moins lourd, mais plus titré que sous Charlemagne. F. Dumas, Le Trésor de Fécamp et la monnaie sous les derniers carolingiens, Compte rendu des séances de l’Académie des Belles-lettres, 115e année, N°3, 1971, p. 576 5 Numibec 22 réduits à un simple trait6. Cette reprise du monnayage officiel permet aux ducs d’asseoir leur légitimité sur un territoire juste donné (Traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911, complété par un autre traité qui octroie aux ducs de Normandie le droit de battre leur propre monnaie, en 9437). Le droit monétaire, réservé jusque-là à l’autorité royale, se retrouve donc dans les mains des comtes et des évêques devenus de plus en plus indépendants vis-à-vis de l’autorité royale. Cette volonté d’affirmation politique vis-à-vis de l’autorité royale passe par l’accaparement du droit de battre monnaie. Ce droit qui appartenait uniquement à l’autorité carolingienne est donc de plus en plus accaparé par les ducs, mais aussi par les évêques. Chacun agit librement dans son domaine puisque le champ d’action monétaire est limité à un territoire précis. Ainsi, chacun peut développer son propre système monétaire en copiant le type royal et en lui associant un poids et un titre indépendants. C’est dans ce contexte politique et économique en mutation que prend place une lente évolution du monnayage local. Ainsi, le Trésor monétaire de Fécamp recense de très nombreuses monnaies provenant de l’atelier de Rouen (6044 deniers d’argent). Ces deniers de Rouen affichent un titre et un poids de plus en plus élevés : F. Dumas, spécialiste du Trésor de Fécamp, explique que les deniers de Rouen pesaient entre 1,25 gr et 1,42 gr avec un titre d’argent variable8 qui oscillait entre 500 ‰ et 800 ‰. Pièce n° 2 : Denier de Richard Ier (946-996) Titre d’argent : 830 ‰, poids : 1.48 gr ; diamètre : 20 mm, Période d’émission : 943-996 Si on regarde attentivement la titulature utilisée sur la monnaie de Richard Ier, on note l’usage du même système de présentation de l’autorité émettrice : + RICHARDVS avec une croix centrale cantonnée de quatre besants. Cet avers présente le même principe : l’autorité émettrice est mise en avant. À noter toutefois la non-mention du titre comtal. À la même époque, les comtes de Toulouse mentionnaient leur titre COMITVS. Le revers du denier de Richard Ier et celui de Louis IV d’Outre-Mer mentionne l’atelier : Rouen. Sur le denier officiel, il est mentionné ceci : + ROTOMAGVS CIFIT (au lieu de ROTOMAGVS CIVI, signifiant toujours La cité de Rouen). 6 Il existe des deniers avec un point dans le fronton, et d’autres sans point dans le fronton comme celui-ci. Poey d’Avant, Les monnaies féodales, Tome 1, Paris, Éditions des Chevaux légers, 2002, p. 17. 8 Le British Museum confirme les dires de F. Dumas et précise même que certains deniers d’argent autres que ceux du Trésor de Fécamp pouvaient dépasser le titre de 800 ‰. 7 Numibec 23 Pièce n°3 : Denier d’argent de Richard II (996-1026) Titre : 850 ‰ d’argent ; poids : 1. 71 gr et 20 mm de diamètre. Le denier de Richard II, fils de Richard Ier sans Peur, émis entre 996 et 1026 montre un type affirmé de monnaie présentant à l’avers le titre complet du duc : + RICHARDVS DVX avec trois frontons pointés posés en triangle, chacun surmonté d’une croisette. Ce denier présente donc un type affirmé d’une autorité ducale qui affiche son statut. Le revers de ce denier présente toujours le nom de l’atelier de Rouen (+ROTOMAGVS) avec, cette fois-ci, une croix cantonnée de deux globules et de deux croisettes. Pièce n° 4 : Denier d’argent de Guillaume le Bâtard (duc de Normandie de 1035 à 1087) Titre : 850 ‰ d’argent ; poids : 1,71 gr et 21 mm de diamètre Ce denier reprend à son tour les titulatures de Richard II, l’arrière-grand-père de Guillaume le Bâtard, à savoir : - avers : + GVILLELMVS DVX avec une croix cantonnée de quatre besants - revers : + ROTOMAGVS avec trois frontons pointés posés en triangle, chacun surmonté d’une croisette. Pouvoirs commercial, politique et religieux à travers le monnayage Si l’on compare les deniers normands de Richard Ier, Richard II et Guillaume le Bâtard (pièces 2.3 et 4), on s’aperçoit que leurs poids et titres restent toujours supérieurs aux deniers d’argent officiels, royaux. De plus, si l’on reprend l’affirmation de Ch. Moesgaard Jens9, «le monnayage argent des ducs normands sert de base dans les échanges entre les Normands et les peuples scandinaves». Des deniers immobilisés (qui ne varient pas en poids, taille et gravure) au type de Richard Ier (pièces n°2) et Richard II (pièce n°3) ont été retrouvés en Écosse ainsi qu’au Danemark. Le chercheur explique que le denier normand per denarata présente une base sûre pour le change commercial. 9 Moesgaard Jens Christian. « Monnaies normandes dans les régions baltiques à l’époque viking ». In : Revue numismatique, 6e série - Tome 161, année 2005, pp. 123-144. Numibec 24 L’historien L. Musset10 confirme aussi cela. Il met en avant que l’usage du denier argent a été requis pour la création de l’assiette de la taxation. Les ducs de Normandie obtiennent le droit de fouage ou monnéage, c’est-à-dire le droit de créer un impôt triennal de douze deniers par foyer, sous la condition unique que le denier ne soit plus altéré ni en poids ni en titre. Cette non-dévaluation transforme le denier normand en valeur sûre pour le commerce. Il devient alors une monnaie de base pour le change de produits dans le cadre de relations commerciales intrabaltiques et interbaltiques. En effet, entre les années 930-980, les structures du commerce en Europe du Nord changent, favorisant l’émergence d’une monnaie argent forte : le denier normand. Le commerce du Nord est basé sur l’échange de produits de luxe comme le vin et les textiles d’Occident contre des esclaves et des fourrures venus du Nord. Petit à petit, ce système du troc se monétarise grâce à l’apport des commerçants normands qui assurent une liaison constante entre les deux mondes : monde carolingien, héritier de Rome, et monde scandinave. Les sagas noroises relatent l’évolution des échanges entre les territoires méridionaux de la Baltique et ceux septentrionaux de cet espace maritime où les échanges commerciaux s’intensifient. En parallèle de cette évolution tant commerciale que monétaire en Normandie, on assiste aussi à une lente évolution des rapports entre deux grandes autorités au sein du territoire normand. Le pouvoir politique ducal s’associe de plus en plus au pouvoir spirituel, copiant ainsi le modèle royal. La frappe de denier faisant la référence à un double monnayage associé entre l’autorité ducale et celle d’un monastère est courante. Cette association se révèle largement sur les revers et avers des deniers normands. Ainsi, il est courant de voir représenté sur l’avers, le nom du duc et sur le revers, celui de la ville où se situe l’évêché ou l’archevêché. Le foisonnement des croix et des temples carolingiens montre le lien de plus en plus étroit entre Religion et pouvoir ducal. Ainsi, l’archevêque de Rouen, Hugues de Cavalcamp (942-989) se fait représenter au revers du denier de Richard Ier (pièce n°5), son but étant de promouvoir son pouvoir politique sur la ville de Rouen, mais aussi son pouvoir religieux qu’il associe alors au pouvoir politique naissant des Ducs de Normandie. Pièce n° 5 : Denier de Richard Ier et Hugues de Cavalcamp Denier titrant à 800 ‰ et pesant 1.20 gr. Il peut être daté de 943-989. La titulature et la description de ce denier sont pour : - l’avers : + RICHARDVS avec une croix cantonnée de quatre besants ; tout comme pour la pièce n°2, cet avers présente le même principe : l’autorité émettrice est mise en avant. - le revers : + ROTOMAGVS avec monogramme central dégénéré avec T, H et C (ou G)11. 10 Musset Lucien, « Sur les mutations de la monnaie ducale normande au XIe siècle : deux documents inédits ». In : Revue numismatique, 6e série - Tome 11, année 1969, pp. 291-293. Il confirme les propos de Poey d’Avant, auteur des monnaies féodales, T. 1, Paris, Éditions Les chevaux légers, 2002, p. 17-33 11 Le trésor de Fécamp contenait de nombreux deniers de ce type qui étaient inconnus avant leur découverte dans les années 1970, lors de travaux publics. D’après l’étude de Françoise Dumas, il ressort qu’ils ont été frappés du vivant de Richard Ier. F. Dumas indique qu’il peut s’agir d’un monnayage de l’archevêché de Rouen, d’Hugues de Cavalcamp (archevêque de 942 à 989). Le monogramme du revers se retrouve sur certaines monnaies de Jumièges, dans le sud de la Normandie. Numibec 25 La déformation du monogramme THC/G est récurrente dans le monnayage de reprise. Ainsi, il n’est pas rare de voir le type immobilisé être déformé tout comme les titulatures latines. Richard Ier s’est inspiré de deux pièces pour créer cette monnaie. L’avers est emprunté à un monnayage de Charles le Simple et le revers à un monnayage de Louis IV d’Outre-Mer. (site CGB) Le denier de Richard Ier et de Hugues de Cavalcamp permet de comprendre le lien de plus en plus ténu entretenu entre pouvoir politique, pouvoir religieux et, chose importante pour l’époque féodale, pouvoir commercial. En effet, l’archevêché de Rouen est aussi un centre commercial qui, grâce au tonlieu (taxe religieuse sur les marchandises) et aux taxes prises sur les denrées vendues sur les marchés, devient un lieu d’échanges primordial. Le palais ducal de Fécamp12, est richement décoré grâce aux taxes et revenus tirés des différents marchés et foires organisés sur le territoire normand, selon l’archéologue A. Renoux. Ce même constat peut être réalisé si on regarde la décoration des chapelles et églises carolingiennes. Le développement des monastères et le mouvement d’évangélisation liés à la Réforme grégorienne conduisent à une mainmise de plus en plus importante des religieux sur les échanges commerciaux normands. L’évolution de la monnaie des Ducs de Normandie montre que les Normands copient le type officiel pour le rendre méconnaissable. L’immobilisation des types royaux favorise donc l’émergence d’un type monétaire plus indépendant vis-à-vis du pouvoir royal. Le numismate érudit Poey d’Avant, dans son ouvrage, affirme cette volonté d’indépendance des monnaies locales face à une autorité royale en plein délitement. Il présente les émissions monétaires normandes successives comme «une vile manière pour les ducs de Normandie de faire un acte de propagande pour asseoir définitivement leur pouvoir sur ce territoire de frontière». Cependant, si on regarde avec attention les émissions de Richard II et de Guillaume le Bâtard ou le Conquérant, duc de Normandie (pièce n°4) et ensuite, aussi roi d’Angleterre, on peut affirmer que les ducs de Normandie ont appliqué la même méthode que les autres comtes de la même époque et que les deniers normands ne sont en rien des formes «abâtardies» des deniers carolingiens13. L’évolution des monnaies «à caractère carolingien» des Ducs de Normandie s’est déroulée sur une période d’environ un siècle de Guillaume-Longue-Epée, 927, à Guillaume le Bâtard, 1035. Le monnayage normand carolingien est transformé au XIe siècle avec Guillaume le Bâtard, devenu Guillaume le Conquérant en 1066, qui introduit un nouveau type monétaire dit «féodal» copie du denier d’argent anglais : penny (pièce n°6). Ce denier royal utilisé en Angleterre l’est aussi dans le Duché de Normandie où il croise le denier ducal (pièce n°4) toujours en circulation. Pièce n° 6 : Denier-penny royal de Guillaume Le Conquérant (1066-1087) 12 Renoux Annie, « Le palais des ducs de Normandie à Fécamp : bilan récent des fouilles en cours ». In Compte-rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 126e année, N. 1, 1982. pp. 6-30. 13 Cf. Musset L, Dumas F, Moesgaard Jens Chr. Numibec 26 Denier ou Penny argent au type avec Légende PAXS, atelier de Winchester ; 19,5 mm ; 1,33 gr ; 850 ‰. Avers : + PILLEM REX, buste de Guillaume de face, couronné, tenant de sa main droite un sceptre terminé par une croisette Revers : + SPRIE […]NEONCI, Croix cantonnée au 1 d’une croix dans un cercle, au 2 d’une S dans un cercle, au 3 d’un A dans un cercle, au 4 d’un P dans un cercle (PAXS). Ce denier circule aussi bien en Angleterre qu’en Normandie. En 1204, suite à une guerre (1194-1204) contre le Duc de Normandie Jean sans Terre14 devenu roi d’Angleterre, le Duché de Normandie échappe définitivement à la couronne anglaise. Il est annexé par le roi de France Philippe II Auguste qui impose sa monnaie royale (pièce n°7) inspirée de ses ancêtres capétiens. Pièce n° 7 : Denier parisii de Philippe Auguste Denier parisii, 2e type, Arras, argent 800 ‰, 19 mm, 6 h, 0,81 gr, Avers : PHILIPPVS REX Revers : dans le champ FRA/CON en deux lignes en boustrophédon (site CGB) Remerciements à Régis Najac, au British Museum et au site CGB. Monnaies et Détections, n°74, Février-Mars 2014, p. 35-39 14 Geoffroy Plantagenêt épouse Mathilde d’Angleterre la fille d’Henri Ier, fils de Guillaume le Conquérant. Ils ont un fils Henri II Plantagenêt, qui est donc l’arrière-petit-fils de Guillaume le Conquérant. Geoffroy meurt laissant la régence à Mathilde et Étienne de Blois, cousin germain de Mathilde et petit-fils de Guillaume le Conquérant. Étienne évince Mathilde et le jeune Henri, futur Henri II qui se réfugient en France. Adulte, Henri revient en Angleterre pour servir son cousin Étienne et le convaincre de le reconnaître comme son héritier légitime. Étienne meurt en 1154 et légitime par testament Henri II Plantagenêt. Jean sans Terre est le fils d’Henri II Plantagenêt et d’Aliénor d’Aquitaine. Il est le frère de Richard Cœur de Lion, le roi d’Angleterre. Fin 1194, Richard qui avait été fait prisonnier au retour de sa troisième croisade est libéré. Il revient en Angleterre et envoie son frère en Normandie pour pacifier le Duché, car les barons locaux sont divisés. Jean sans Terre prend le titre de Duc de Normandie le 6 avril 1199 après la mort de Richard. Le 27 mai 1199, il devient roi d’Angleterre. Numibec 27 Numibec 28 Des articles déjà publiés dans des revues locales mais qui ont conservé une saveur toujours d’actualité DÉJÀ VU Numibec 29 Yvon Marquis 2001 Les variétés du 25 cents La première variété se retrouve en 1871 où il y a deux pièces différentes : 1- La pièce régulière. 2- La pièce avec un petit ‘H’ au bas de a pièce. En 1880, il y a deux variétés : 1- La pièce dont le ‘0’ est étroit ou ovale. 2- La pièce dont le ‘0’ est large ou rond La différence est facilement visible. En 1902, il y a deux variétés : 1- La pièce régulière. 2- La pièce avec un ‘H’ au bas de la pièce. Et puis nous nous retrouvons en 1936. Il est surprenant de constater qu’il n’y a pas eu de variétés entre 1902 et 1936. En 1936, il y a deux variétés : 1- La pièce régulière. 2- La pièce avec un petit point sous la boucle, au bas de la pièce. Contrairement aux pièces de un et dix cents avec un point, il est facile de certifier que de telles pièces ont circulées et il est relativement facile de se les procurer. Leur quantité d’émission est évaluée à 153 332 pièces. Numibec En 1947, il y a trois variétés : 1- La pièce régulière. 2- La pièce avec une feuille d’érable après la date. 3- La pièce avec un point après la date. Cette dernière est la plus rare des trois. En 1953, il y a deux variétés, mais plus différentes que pour les pièces des autres dénominations de cette même année. 1- Pièce ‘sans pli’ sur l’épaule, dont la date est ‘grosse’ et dont la bordure de la pièce est ‘effilée’. 2- Pièce ‘avec pli’ sur l’épaule, dont la date est ‘petite’ et dont la bordure de la pièce est ‘applatie’ (flat). La différence au niveau de la date est facilement visible. 30 Marc Pelletier et Sergio Rossi 2004 Monnaies de Juba II Marc Pelletier Types Selon la tradition numide, Juba II descendait d’Hercule, et la massue qui apparaît derrière son épaule ( # 44-45, 51-54 de Müller ) fait référence à cette croyance. Le buste couvert d’une peau de lion représente le fils d’Hercule, Juba, premier roi de la dynastie numide, à laquelle Juba II appartenait par la naissance. Au revers des pièces, on rencontre les types nationaux que présentent les monnaies des rois précédents, à savoir la tête de l’Afrique (qui est ici à considérer comme la personnification de la Maurétanie), l’éléphant et le lion. La corne d’abondance et le sceptre font allusion à la richesse et à la puissance royale. Le trident joint à une corne d’abondance ou à un dauphin tenant dans sa bouche une couronne, fait référence aux voyages d’exploration que Juba II fit entreprendre dans l’océan Atlantique et à Césarée, port de mer considérable. D’autres types font référence au culte de divinités puniques : les armes d’Hercule ( # 3140 Müller ) se rapportent à Melkart, le dieu le plus vénéré en Afrique et dont Juba II prétendait descendre. L’ astre du soleil et la lune, placés l’un au dessus de l’autre sont les symboles de Baal et d’Astarté qui, avec Melkart, tenaient le premier rang entre les dieux phéniciens. La coupe dans une couronne de lierre se rapporte à Bacchus, dieu du vin. Le taureau peut également être considéré comme le symbole de ce dieu. Sur les monnaies frappées par Bocchus III, roi de Maurétanie, il tient un petit taureau par la corne. D’autres types renvoient à l’Egypte et portent témoignage de divinités égyptiennes, en particulier celui d’Isis: ce culte était sans doute du à la prédilection de Cléopâtre pour la religion de sa patrie. Isis, comme on le sait, était la déesse de la lune et de la terre et , en cette dernière qualité, passait pour avoir enseigné aux hommes la culture du blé. L’oiseau Ibis était consacré à Thot et représentait le symbole de ce dieu. Le crocodile et l’hippopotame sont les symboles du Nil et de l’Egypte en général. Numibec 31 Mentionnons aussi les types qui attestent les hommages rendus à Auguste par Juba II ou qui ont rapport à sa déification : Tête de déesse tourrelée avec inscription de Caesarea. Le temple orné d’un aigle dans le frontispice et l’autel entre deux arbres. L’aigle avec la foudre. Le capricorne: l’horoscope d’Auguste. Finalement, la Victoire sur une tête d’éléphant et un éléphant qui tient une couronne avec sa trompe, qui apparaissent sur les deniers des années 31, 32 et 43 de son règne, ainsi que sur les bronze en 46, soulignent les victoires remportées par l’armée romaine et les troupes mauritaniennes sur les peuplades africaines qui se révoltèrent sous le règne de Juba II. A cette série de type romain, il faut ajouter, pour l’année 31, la chaise curule ( sella curulis ), symbole du pouvoir judiciaire suprême ( # 70 Müller ) . Un sceptre d’ivoire et une couronne d’or étaient les cadeaux que le Sénat romain avait la coutume d’envoyer aux Rois étrangers, amis ou alliés de Rome, comme insignes de la royauté ou comme ornements du triomphe. Conclusion Compte tenu qu’une photo vaut mille mots, les pièces qui sont présentées dans cette page vous permettront de remonter le cours de l’Histoire au rythme des traditions, des croyances, des influences, des aventures et des victoires vécues sous le règne de Juba II. Bibliographie ALEXANDROPOULOS J., 2000, Les monnaies de l’Afrique Antique. 400 av. J.-C.-40 ap. J.-C., Press Université de Toulouse-Le-Mirail, pp. 1-502. BAIRD R., Ancient Routes : People. Juba II, Quick sketch. Bank Al-Maghrib, Images Cultes de quelques monnaies. BENNETT C., 2001, Cleopatra Selene queen of Mauritania. CGB, Fr. Monnaies VII : Royaume de Maurétanie – Juba II (25 av. J.-C.-23 ap. J.-C.). CGB, Fr. Vso 11 : Royaume de Maurétanie – Juba II et Cléopâtre (25 av. J.-C.-23 ap. J.-C.) CHARRIER L., 1912, Description de Monnaies de la Numidie et de la Maurétanie, Macon. Numibec CHATELAIN L., 1944, Le Maroc des Romains : étude sur les centres antiques de la Mauretanie occidentale, Paris. Cleopatra’s Children Images : Queen Cleopatra Selene ; Silver Denarus of Selene ; Juba II ; Denarus of Juba II. Coins depicting North African Rulers, Numidia and Mauretania : Juba II. HELIOS A., Gold Artifact Replicas : Did Someone say Elephants ? LAMANDE K.-S., L’Histoire de l’Algérie : L’Algérie Numide II. LINDHOUT J., 2002, Olifanten in de Numismatiek 32 door : Coins Depicting North Africa Rulers, Bijlage 4, Mauretania : Juba II. MAZARD J., 1955, Corpus nummorum Numidiae Mauretaniaeque. Arts et métiers graph., Paris. Metropolitan Museum of Art Western North Africa, 1000 B.C. - 1 A.D. MÜLLER L., 1862, Tome III, “ Les monnaies de la Numidie et de la Mauritanie”. In Numismatique de l’Ancienne Afrique, Falbe C.-T. & Lindberg J., Del Bianco Luno (ed.), 1860, Copenhague, pp. 7477, 87-89, 103-125. RAVEN S., 1993, Rome in Africa, 3e éd., Routledge, Numibec New York. SIJELMASSI M., 1974, Les arts traditionnels au Maroc, Casablanca. Tanger Tanger. L’époque romaine. VANDAVEER C., 2002, Who was King Juba ? killerplants.com 33 iMonnaie - (Billets - P ournitures - v·nznraaec---:- 9-iOnnaie f. ?J Pages a pochettes (2,3,9, 12,20) oms iBons Prixi (Bi_io~ v·nznraae 9-iOnnaie f. ?J C---:- oms Enveloppepour billets reguliers et larges Vous desirez acheter ou vendre de la monnaie, des bijoux, de I'or ou de I'argent? Monnaie Unigrade est votre service! Etuis de monnaie semi-rigides 2"x2" et etuis a Flipettes de carton ; .... - .- Etuis (17 grandeurs) Scelleuses8" et 12" Nous oeuvrons dans Ie domaine depuis plus de 30 ans et nous sommes tiers de vous offrir parmi les meilleurs prix sur Ie marche autant pour I'achat que la vente. En plus de la monnaie, nous vous offrons tout Ie materiel requis pour la conservation de vos pieces et billets ainsi qu'un service de gradation bons prix Ie tout accompaqne d'un service la clientele hers-pair. a a Alors n'attendez-plus, visitez notre boutique ou notre site internet des aujourd'hui! 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Le revers de la pièce est conçu par le sculpteur-graveur Don Everhart de la monnaie et comporte une interprétation de la Statue de la Liberté et les inscriptions « UNITED STATES OF Unum », et la marque d’atelier d’origine « P, D ou S » sont gravées sur la tranche de la pièce. Biographie Warren Gamaliel Harding naît le 2 novembre 1865 à Blooming Grove, dans l'État de l'Ohio. Ses parents, George Harding et Phoebe Dickerson sont tous deux médecins, sa mère ayant elle aussi obtenu le titre, rare à cette époque, grâce à son expérience de sage-femme. Il est l'aîné de six enfants et ses héros d'enfance sont Alexander Hamilton et Napoléon. Après ses études secondaires au Central College de l'Ohio, il commence à travailler et finit, à 19 ans, par racheter un journal local dont il est rédacteur pendant les cinq années suivantes. À l’âge de 24 ans, Harding est sujet à une dépression nerveuse et il passe plusieurs semaines dans un hôpital psychiatrique. Deux ans plus tard, il épouse Florence « Flossie » Mabel Kling DeWolfe, âgée de trente ans, divorcée et mère d’un enfant. Florence avait hérité l’entêtement et le sens des affaires de son père et avait poursuivi Warren de ses ardeurs jusqu’à obtenir satisfaction. Son père était opposé au mariage et n’adressa pas la parole au couple pendant plusieurs années. Leur mariage n’est pas un exemple de passion amoureuse, Harding prêtant plus d’attention au poker et aux autres femmes qu’à la sienne. Warren Harding est initié à la franc-maçonnerie en 1901, mais du fait de certaines inimitiés personnelles son avancement au sein de sa loge sera retardé jusqu'à sa nomination à la candidature présidentielle en 1920 Carrière politique Numibec 36 Son influence en tant qu’éditeur de journal lui permet d’être élu au Sénat américain en 1899, puis lieutenant-gouverneur de l’Ohio (1903-1905). Dans les deux cas, ses états de service passent relativement inaperçus et il retourne à une vie normale en 1905. Il se présente de nouveau au Sénat en 1914 et reste sénateur jusqu’en 1921, devenant ainsi le premier sénateur en fonction à être élu président des États-Unis. Comme au cours de son premier mandat, il ne se distingue pratiquement que par ses absences lors des deux tiers des votes à main levée, dont celui du XIXe amendement donnant le droit de vote aux femmes. Décès En juin 1923, Harding parcourt les États-Unis pour un « voyage de compréhension » (de communication en d’autres termes) afin de rencontrer l’Américain moyen et lui expliquer sa politique. Il devient le premier président américain à visiter l’Alaska. À la fin de juillet, au retour d’Alaska, W. Harding développe une pneumonie en arrivant au Palace Hotel de San Francisco et meurt dans la matinée du 2 août 1923, âgé de 57 ans. Les médecins militaires émirent l’hypothèse d’une crise cardiaque, mais Mme Harding refusa l’autopsie d’où les rumeurs d’attentat. Le vice-président Calvin Coolidge lui succède. Le corps de W. Harding fut rapatrié à la Maison-Blanche en l’attente de funérailles nationales. Un livre de 1931 appelé « La mort étrange du Président Harding » (d'après les souvenirs et le journal de Gaston B. Means et écrit par Dixon Thacker May) émit l’idée qu’il y avait de nombreuses personnes, y compris sa femme, qui auraient pu vouloir assassiner le président, mais rien ne fut jamais prouvé. L’atelier de la monnaie des États-Unis a été créé par le Congrès en 1792 et fait partie du Département du Trésor depuis 1873. Il est le seul fabricant de monnaie ayant cours légal des États-Unis et est responsable de la production de pièces de circulation du pays pour le besoin de commerce et d’échanges. La monnaie des États-Unis produit aussi des produits numismatiques, y compris des pièces épreuves, hors-circulation, des pièces commémoratives; les médailles du Congrès en or et des pièces d’investissement en or et argent. Les programmes numismatiques de la Monnaie des États-Unis sont autonomes et fonctionnent sans aucun coût pour le contribuable. Numibec 37 Devenez membre d’une association dynamique 1 an : 12 $ 3 ans : 30 $ visitez anpb.net 1, 2 et 3 novembre 2013 21, 22 et 23 mars 2014 * 31 oct., 1 et 2 novembre 2014 Numibec 38 Nouvelles Nouvelles des clubs et associations partenaires de la revue Numibec Un encanteur de confiance à votre service depuis 2004 Encanteur officiel de l’ANPB au Salon Timbres et Monnaies MC de Boucherville Encanteur officiel de Nuphilex ( Montréal ) et Torex ( Toronto ) Encan Bas-Canada Boite Postale 1051 Saint-Basile-le-Grand, QC J3N 1M5 450-723-1204 Info@lowercanadaauc%on.com Numibec Nous avons encanté des milliers d’items pour un total de plusieurs millions de dollars et nous aurons besoins d’encore plus de matériel pour combler ces besoins. Que ce soit pour un item ou toute une collec%on, faites nous confiance pour obtenir le meilleur prix. Toujours 5% de commission seulement pour les membres aux encans de l’ANPB. Visitez www.lowercanadaauc%on.com et inscrivez votre adresse électronique pour être avisé des dates de nos encans. 39 Le Mot du Président Marc Boulard, [email protected], 450-655-4433 Bonjour à tous, En ce début de printemps, nous nous activons à préparer la saison 2014-2015. J'ai demandé la collaboration des autres associations afin d'établir notre prochain calendrier et les réponses sont nombreuses. Merci à tous. Après six mois d'existence des revues Numibec et Philabec, nous avons fait le bilan lors de la dernière rencontre du Conseil d'administration. Le bilan est des plus positifs, car il y a une hausse des participants (rédacteurs et clubs), et aussi des lecteurs. La seule chose qui reste à améliorer est d'augmenter les publicités. Nos trois prochains ateliers/conférences seront : en avril, les billets contrefaits par Louis Chevrier; en mai, les monnaies et billets Euro par Pierre Leclerc, et finalement en juin, les pièces de monnaie du régime français par Serge Côté. Notre dernier salon de la saison aura lieu les 12 et 13 avril et toute l'équipe est en marche afin d'en faire un autre de qualité. La seule chose qui reste à améliorer est les annonces publicitaires (surtout les gratuites). Pour y arriver, il faut absolument un relationniste. Si vous croyez être en mesure de relever ce défi, faitesmoi signe. Finalement, nous avons commencé les travaux pour faire des médailles qui seront émises dans les trois prochaines années. Une pour les 50 ans de l'Association en 2017, une pour les 350 ans de Boucherville aussi en 2017, une autre pour la reconnaissance à l'automne prochain et, pour finir, un jeton de commerce pour la saison 2015-2016. Nous vous tiendrons au courant des projets au fur et à mesure. À bientôt! Numibec 40 Avis de Recherche Dans le cadre de son 35e anniversaire de fondation, le Club de Numismates du Bas St-Laurent lance un avis de recherche pour retrouver un billet de banque canadien portant le numéro de série 1979144 Peu importe la dénomination et les lettres préfixes, si vous avez un billet canadien dont les chiffres du numéro de série se rapprochent de ce numéro, nous vous invitons à nous contacter. Bien sûr vous conserverez votre billet, mais vous devrez fournir une preuve que vous le possédez. Pourquoi ce numéro ? 1979 signifie l’année de fondation du club, le l4 tient lieu de 2014 et le dernier 4 indique le mois de fondation du club (avril). Règlements du concours : Ce concours débute le 1er février pour se terminer le 1er novembre 2014. Il s’adresse à tous les citoyens canadiens, résidant au Canada. Le gagnant sera contacté dans la première semaine du mois de novembre 2014. Si deux billets sont prétendus gagnants et à égalité, voici comment sera déterminé le vrai gagnant : Le billet ayant la première lettre ou le numérateur le plus près de la lettre A sera déclaré gagnant. La décision du CNBSL sera finale et sans appel. Le CNBSL ne sera pas responsable des problèmes techniques potentiels ou d’un mauvais fonctionnement des systèmes informatiques ou téléphoniques, des inscriptions perdues, des retards ou des envois mal acheminés. Le CNBSL se réserve le droit de modifier ou d’annuler, en tout ou en partie, ce concours AVIS DE RECHERCHE à tout moment pour quelque raison que ce soit, et ce, sans préavis. Le gagnant recevra 100 $ canadiens et des volumes numismatiques d’une valeur de 75 $. Celui ou celle qui arrivera au 2e rang recevra un prix d’une valeur de 50 $ et celui ou celle qui arrivera au 3e rang recevra un prix d’une valeur de 25 $. Toute tentative de tricherie verra l’inscription au concours annulée. Pour toute autre information, veillez utiliser la section nous contacter du site web www.cnbsl.org (partie de droite) Au moment de la publication de ce communiqué, le numéro soumis qui se rapproche le plus porte le numéro 1978976 Pour en savoir plus et pour participer, rendez-vous sur www.CNBSL.org Bonne chance à tous. Le Club de Numismates du Bas St-Laurent. www.CNBSL.org Numibec 41 Recherche Si vous recherchez une pièce en particulier, et que vous êtes membre de l'Association, annoncez ici. Contactez [email protected] ________________________ Encan Bas-Canada recherche du matériel à vendre pour ses encans, par pièce ou par collection. Contactez Louis Chevrier au 450-723-1204 ou [email protected]. __________________________ Recherche médailles de 1950 et d'avant de tous thèmes et métaux. Contactez Louis Chevrier au 450-723-1204 ou par courrier électronique au [email protected]. À vendre Dollar de l'ANPB 1992 en argent Dollar de commerce émis par l'ANPB en 1992 pour commémorer le 325e anniversaire de fondation de Boucherville. Numibec Dollar en argent encapsulé dans son coffret original : 50 $ Contactez : [email protected] Timbre canadien Roulette de 100 timbres (P) Permanent. Spécial 80 $ taxes incluses, un rabais de 18%. Jean Lafontaine [email protected] SPÉCIAUX DU MOIS D'AVRIL : Sur présentation de cette annonce, les étuis 12, 36 et 60 pochettes pour cartons de deux pouces ainsi que les 12 pochettes pour papier monnaie seront vendus à 30 % de rabais. À notre table de bourse de Boucherville seulement. Quantité limitée. Robert Leblanc et Marc Boulard, monnaie.boulard.info, 450-6554433. NOUVEAUTÉS : Voici nos nouveautés en accessoires numismatiques – Livre de référence Haxby 2014 en français, 18 $. Cartons monétaires (2 pouces sur 2 pouces) dans boîte de rangement rouge, 6 $ 42 l’ensemble. Flippettes sécuritaires de 3¼ pouces par 3¼, 30 cents. Pages de plastique de 20 sections avec anneaux de métal et bande de renforcement rouge ou verte, 1.30 $ chacune. Pour les nouveautés en numismatique, consultez notre site internet monnaie.boulard.info, Robert Leblanc et Marc Boulard, 450-6554433. Annoncez Si vous êtes membre de l'Association, vous pouvez placer votre annonce gratuitement ici. Il suffit de l'envoyer à VPphilaté[email protected] Service Numismate professionnel achète monnaie, papier monnaie, jeton, or et argent etc. Contactez Louis Chevrier au 450-723-1204 ou par courrier électronique au [email protected] Calendrier activités à venir dans le monde numismatique du Québec Numibec 43 5 avril 2014 Association des numismates et des philatélistes de Boucherville inc. Endroit : École secondaire De Mortagne, 955 boulevard de Montarville, Boucherville Activité : Conférence - Les faux billets des banques du Canada - Louis Chevrier Atelier/Conférences à l'école secondaire de Mortagne, 955 boul. de Montarville, Boucherville, salle F103 (à droite en entrant). 14h30 à 16h00 8 avril 2014 Club de Numismates du Bas St-Laurent inc. Endroit : Maison des Frères du Sacré – Cœur 325 rue Saint-Jean-Baptiste Est, Rimouski Activité : réunion mensuelle, de 19h à 21:30h 12 et 13 avril 2014 Association des numismates et des philatélistes de Boucherville inc. Endroit : École secondaire De Mortagne, 955 boulevard de Montarville, Boucherville Activité : Salon Timbres et Monnaies De 9h à 10h réservé aux membres. Public de 10h à 16h. 15 avril 2014 Association des collectionneurs de monnaies du grand Lévis Endroit : École Pointe Lévis (Polyvalente), 55 rue des Commandeurs, Lévis Activité : réunion mensuelle, de 19h à 21:30h 3 mai 2014 Association des numismates et des philatélistes de Boucherville inc. Endroit : École secondaire De Mortagne, 955 boulevard de Montarville, Boucherville Activité : Conférence - sujet à confirmer Atelier/Conférences à l'école secondaire de Mortagne, 955 boul. de Montarville, Boucherville, salle F103 (à droite en entrant). 14h30 à 16h00 4 mai 2014 Association des numismates et des philatélistes de Boucherville inc. Endroit : Salle paroissiale Sainte-Famille, 553 rue Saint-Charles, Boucherville QC Activité : Rencontre des collectionneurs De 9h à 10 h, période réservée aux membres seulement. Public de 10h à 16h 13 mai 2014 Club de Numismates du Bas St-Laurent inc. Endroit : Maison des Frères du Sacré – Cœur 325 rue Saint-Jean-Baptiste Est, Rimouski Activité : réunion mensuelle, de 19h à 21:30h 20 mai 2014 Association des collectionneurs de monnaies du grand Lévis Endroit : École Pointe Lévis (Polyvalente), 55 rue des Commandeurs, Lévis Activité : réunion mensuelle, de 19h à 21:30h Numibec 44 7 juin 2014 Association des numismates et des philatélistes de Boucherville inc. Endroit : École secondaire De Mortagne, 955 boulevard de Montarville, Boucherville Activité : Conférence - sujet à confirmer Atelier/Conférences à l'école secondaire de Mortagne, 955 boul. de Montarville, Boucherville, salle F103 (à droite en entrant). 14h30 à 16h00 8 juin 2014 Association des numismates et des philatélistes de Boucherville inc. Endroit : Salle paroissiale Sainte-Famille, 553 rue Saint-Charles, Boucherville QC Activité : Rencontre des collectionneurs De 9h à 10 h, période réservée aux membres seulement. Public de 10h à 16h Numibec 45
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