Dans ce numéro

Volume 1 numéro 8
Avril 2014
Numibec.com
Dans ce numéro
-Numismatique insolite
-Nouveau catalogue
-Le monnayage carolingien
Association des numismates et des
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au besoin par la suite. Le club doit encourager ses membres à
publier des arcles dans la revue. Les clubs qui ne publient pas de
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Éditorial
Merci.
Merci à nos lecteurs toujours plus nombreux à nous lire. Le nombre de
téléchargements de la revue Philabec est maintenant bien supérieur à 400 par
mois alors que Numibec gravite autour des 500 téléchargements.
Merci à nos amis qui transmettent une copie à leur groupe ou aux membres de
leur club. Certains vont même jusqu’à imprimer une copie papier et la rendre
disponible lors des rencontres de leur club.
Merci aussi à tous les collectionneurs qui écrivent des articles pour partager
leurs connaissances ou leurs trouvailles. Sans eux, aucune revue ne serait
possible. Les commentaires que je reçois sur le contenu sont toujours très
positifs. Je me fais le porte-parole de nos lecteurs pour vous encourager à
continuer et inviter ceux qui ne l’ont pas encore fait à nous envoyer un article à
publier.
Merci à nos annonceurs du début qui ont cru à notre projet. Merci à l’avance à
ceux qui vont s’ajouter maintenant que nous avons une bonne vitesse de
croisière et un lectorat important.
Philabec et Numibec sont actuellement les seules revues électroniques
francophones et gratuites en Amérique du Nord.
Vous faites tous partie de ce succès.
Jean Lafontaine,
Éditeur
Numibec
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Numismatique insolite
Par Pierre Boily S.N.Q. 1064
Les pièces trouées
Évidemment, tous les numismates savent qu’il existe des pièces de monnaie trouées.
Mais, au-delà du « trou » que pouvons-nous dire de ces pièces? Peuvent-elles nous
révéler des surprises, nous apprendre des choses? Allons-y voir.
Il y a deux catégories de pièces trouées. La première renferme les pièces qui sont trouées
lors de la fabrication. La deuxième comporte celles qui sont percées artisanalement après
leur mise en circulation. Pour ces deux catégories, nous explorerons, au fil de l’histoire,
les raisons qui ont motivé cette pratique de percement.
Les pièces trouées lors de la fabrication
Près d’une soixantaine de pays frappèrent des pièces avec trou : Australie, Belgique,
Chine, France, Grèce, Japon, Maroc, Turquie, etc., etc., etc. Les plus anciennes nous
proviennent de Chine. En voici un exemple datant de 350 à 220 av. J.-C. au cours du
royaume de Qi et porteuse d’un trou « carré ».
Une première remarque s’impose. Toutes les pièces chinoises rondes, à partir de cette
époque lointaine jusqu’à vers 1911, ne sont pas frappées, mais coulées avec des alliages
cuivreux (parfois en fer, plomb ou zinc) et montrent au centre un trou presque
exclusivement carré. Pourquoi un tel trou? Il est bien documenté que ce trou servait à
enfiler les pièces sur une cordelette afin de les classer et de les transporter aisément. Mais
pourquoi le doter d’une forme carrée? Par symbolisme religieux. Car, pour la civilisation
chinoise et pour beaucoup d’autres civilisations orientales, la forme ronde symbolise le
ciel et le carré la terre. Le nom de l’empereur est placé pour assurer le lien entre la terre et
le ciel. Ce symbolisme cercle/carré est énormément présent au sein de la culture chinoise
par exemple en calligraphie, en architecture, en art culinaire, etc.
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Voici un autre exemple :
Japon. 1636, Mon, alliage cuivré, 24 mm
Plus près de nous, à l’aube du 20e siècle, la Belgique en 1901 et la France en 1914
frappent leurs premières pièces percées. Déjà en 1888, sous Léopold II, les autorités
belges mirent en production un certain nombre de pièces avec trou pour le Congo Belge.
Ces pièces ne furent pas utilisées. Ce n’est qu’à partir de 1901 en Belgique, et de 1908
dans leur colonie du Congo, que circulèrent des pièces avec trou au centre, et ce, jusqu’en
1945. Pour la France, les journaux annoncèrent en 1913 la venue de monnaie en nickel
perforée au centre et gravée par Edmond-Émile Lindauer. Ces pièces n’entrèrent en
service que l’année suivante et perdurèrent jusqu’en 1946. Quels motifs invoquèrent ces
deux pays pour justifier cette « nouveauté » monétaire? Ils sont de quatre ordres :
économiser le métal, alléger la pièce, éviter la confusion avec les pièces en argent de
même diamètre, esthétisme. J’ajoute que, selon des documents d’époque, certaines
personnes utilisaient encore le trou pour y passer un mince fil de fer servant de portemonnaie.
Belgique. 1906, 5 centimes Michaux, cupro-nickel, 19 mm
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France. 1914,10 centimes Lindauer, cupro-nickel, 21 mm
Pour la soixantaine de pays ayant, au cours de leur histoire, frappé des monnaies de ce
type, les raisons évoquées plus haut sont celles retenues.
Les pièces percées artisanalement
Quel numismate n’a pas déjà eu en sa possession des pièces percées suscitant un
questionnement? Sans doute très peu! Qui a bien pu faire ces trous et pourquoi? Essayons
donc d’en savoir un peu plus. Après avoir fouillé, voici deux des plus vieilles pièces à
trou que j’ai retracées. Mais, il en existe sûrement de plus anciennes. La première date de
97 av. J.-C. Il s’agit d’un quinaire de la République romaine de Caius Egnatulieus. La
position du trou semble indiquer qu’il ne fut pas porté en médaille comme c’était souvent
le cas. Cette pratique de transformer des pièces de monnaie en médaille, avec bélière ou
non, perdura jusqu’à tard au XXe siècle.
La deuxième pièce date de la période gallo-romaine, du Ier au Ve siècle apr. J.-C. Selon
les historiens, des monnaies trouées enfilées sur un anneau furent découvertes dans
certaines nécropoles. Il s'agirait d'une pratique funéraire répandue à cette époque.
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Énormément de pièces furent transformées en médailles et en bijoux, soit par des
particuliers soit par des orfèvres. Les raisons à l’origine de ces transformations sont
légion. En voici quelques-unes bien documentées :
Médailles de patriotisme et de fidélité à un souverain.
Utilisation comme simple porte-bonheur (encore plus efficace si on laisse cette pièce
trouée à la lumière d’une pleine lune!)
Pièce de l’année en cours trouée pour célébrer une naissance et conservée comme
souvenir.
Parfois une pièce en argent avec chaînette du même métal offert comme cadeau de
baptême.
Pour remplacer une dent perdue. On demandait à l’enfant de laisser sa dent tombée sous
l’oreiller. Discrètement, au cours de la nuit l’on retirait la dent et on la remplaçait par un
5 cent troué en argent sur une chaînette passée au cou de l’enfant.
Comme amulette protectrice. On perçait la pièce en faisant un vœu destiné à se protéger,
par exemple, d’une maladie.
Comme bijoux (pièces en argent ou en or) particulièrement représentatifs de coutumes
gitanes où on trouve des monnaies percées pour les mettre dans les cheveux ou les
accrocher aux vêtements ou foulards.
Des pêcheurs de plusieurs pays côtiers attachaient une pièce trouée aux filets pour attirer
une bonne pêche. (Réminiscence des anciennes offrandes aux dieux de la mer)
Voici 2 exemples canadiens pris dans ma collection :
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1 cent Victoria 1895
5 cent Georges V 1920 (souvenir de famille, porte-bonheur)
Pour clore cet article, je vous présente un cas particulier de pièce de monnaie trouée. La
manœuvre consistait, en trouant une pièce d’en fabriquer deux. Deux exemples
illustreront ce cas. Le premier est bien connu des numismates canadiens. Il s’agit du
dollar percé de 1813 provenant de l’Île du Prince Édouard.
En cette année de 1813, suite à une pénurie de
monnaie due à une crise commerciale, les
autorités de l’île décidèrent de perforer un millier
de dollars hispano-américains créant ainsi un
dollar percé valant 5 shillings et une autre petite
pièce d’un shilling. Les faussaires s’en donnèrent
à cœur joie et l’on cessa l’émission en 1814.
Étrangement les fausses pièces continuèrent
d’être acceptées sous forme de jetons.
Le second exemple est celui de la colonie
britannique de Guyana dont les autorités, pour les
mêmes raisons de pénurie monétaire, mutilèrent
et contremarquèrent des guilders Georges III de
1791 à 1808 pour en faire des pièces de 3 guilders
et de 3 bits.
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Guyana 3 guilders Georges III 1799 argent 39 mm, 22.48 g
Guyana, 3 bits Georges III argentent 4,59 g, 19 cannelures
Ce texte aurait pu s’étirer sur des dizaines de pages tellement le sujet est vaste. J’espère
avoir su allumer votre curiosité sur ce vaste sujet.
Sources
Babelon, E
Bourzat, Catherine
Cuhaj, George S.
Cuhaj, Georges S et
Michael, Thomas
Traité des monnaies grecques et romaines, Paris 1932.
Mythologie et imaginaire du monde chinois, Édititions
Marabout, 2009.
Standard Catalog of World Coins, 1801-1900, Krause
Publications 2012.
Standard Catalog of World Coins, 1901-2000, Krause
Publications 2011.
Kennedy, Earle K.
The Prince Edward Island Holey Dollar, E K Kennedy
éditeur, 1976.
Internet
Pour sites numismatiques et iconographie.
Notes personnelles.
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Le Billet du Mois
par Pierre Minguy [email protected]
Tiré des textes et images de Wikipédia, graphiques Worldatlas
Ce mois-ci notre billet nous provient du Mexique.
Sa dénomination est de 10 pesos (MXN) 0.832261 CAD et son numéro du The Standard
Catalog of World Paper Money (SCWPM) est le P-63h.
Ce billet est daté 1975
Ce billet est vert foncé sur un fond multicolore. Le Miguel Hidalgo y Costilla y figure à
droite. Une cloche est à gauche et ce billet comporte 3 signatures.
Miguel Hidalgo y Costilla
Miguel Hidalgo (Miguel Gregorio Antonio Ignacio Hidalgo y Costilla y Gallaga Mondarte
Villaseñor), né le 8 mai 1753 dans l'hacienda de Corralejo près de Pénjamo dans l’État actuel de
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Guanajuato et exécuté le 30 juillet 1811 à Chihuahua, est
un religieux dont l'insurrection marqua le début du
processus d'indépendance. Il est considéré au Mexique
comme le père de la Patrie.
Miguel Hidalgo avait été surnommé par ses amis El Zorro
(le renard) en reconnaissance de son astuce et de son
esprit.
Hidalgo est un Créole (un Espagnol né en Amérique). Il
suit des études de théologie et il est ordonné prêtre à 25
ans. Il fut le recteur du Collège San Nicolás à Valladolid
(aujourd’hui Morelia), où il avait pour disciple José María
Morelos, qui plus tard le rejoindra dans sa lutte contre les
privilèges dont jouissaient les Espagnols nés dans la
péninsule Ibérique et dont étaient privés les Créoles.
Hidalgo planta près de son village des mûriers pour
l’élevage des vers à soie. Le gouvernement qui protégeait
les soieries espagnoles les fit arracher. Il planta alors des
vignes qui subirent le même sort.
Au Mexique, la guerre d’Indépendance qui débute en 1810 en tant que réaction à l'éviction de
Ferdinand VII et contre Joseph Bonaparte imposé à l'Espagne par les Français, n’est pas
qualifiée, comme celle des États-Unis en 1776, de Révolution. Ses acteurs sont nommés
insurgentes et realistas.
Hidalgo est le prêtre de la paroisse de Dolores Hidalgo, une petite ville minière. Il apprend
quelques langues indigènes ce qui lui permet d'enseigner le latin aux natifs de la région et défie
ouvertement plusieurs règles de l’Église catholique, y compris la chasteté (il aura cinq enfants),
ce qui était habituel pour l’époque puisque des prêtres avaient de la famille comme le décrit
Humboldt.
Il y donne aussi des fêtes somptueuses que préside sa maîtresse.
Alerté par Josefa Ortiz de Domínguez (La Corregidora) que son complot en faveur de Ferdinand
VII est découvert et qu’il sera bientôt interrogé par la police, il se décide à agir et pousse le
fameux Grito de Dolores depuis son clocher dans la nuit du 16 septembre 1810, appelant à la
révolte avec le fameux cri de guerre « Longue vie à la Vierge de la Guadeloupe, vive le roi
Fernando VII, à bas le mauvais gouvernement ! », se référant à celui de Joseph Bonaparte
imposé par les Français.
Il dirige ensuite la foule contre les partisans de Joseph Bonaparte, pour la plupart nés en
Espagne qui seront massacrés sous ses ordres à Guanajuato et dans d’autres villes.
Après la bataille de Monte de las Cruces contre les troupes du colonel royaliste Trujillo, à l'issue
incertaine (chacun des camps se disant victorieux, les royalistes allant jusqu'à frapper une
médaille pour commémorer leur victoire), contre toute attente, dans un moment d’apparente
indécision, le Père Hidalgo ordonne la retraite vers Valladolid.
Aujourd’hui encore on ne s’explique pas les raisons de sa décision, mais on pense qu'il ne voulait
pas que ses troupes, qui ne comprenaient que deux bataillons de militaires de carrière, entrent
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dans Mexico : il craignait peut-être que les autres éléments ne deviennent incontrôlables, s’y
livrent à des excès et a des pillages et qu'ils y soient finalement vaincus et détruits.
Hidalgo est vaincu par le général espagnol Félix Maria Calleja lors de la bataille du pont de
Calderón le 17 janvier 1811. Il ordonne la retraite de ses troupes vers Ixtlahuaca, puis en
direction de Toluca.
Le 21 mars 1811 trahi par Ignacio Elizondo il est arrêté en compagnie de Lanzagorta, José
Mariano Jiménez, Abasolo, Ignacio Allende et Juan Aldama et d’autres insurgés à las Norias de
Acatita de Bajan. L’inquisition le contraint à se repentir publiquement puis il est fusillé pour ses «
crimes », le 30 juillet 1811.
Il est considéré dans son pays comme le père de la Patrie, on peut lire sur les médailles
commémoratives et les plaques distribuées aux officiels par le gouvernement de Porfirio Diaz en
1910 pour le centième anniversaire du Grito de Dolores : « Padre te llama el pueblo mexicano :
tu le diste la vida noble anciano »
Ses restes reposent dans le mausolée situé à la base d’ El Ángel de la Independencia à Mexico,
en compagnie de ceux de Juan Aldama, Ignacio Allende, Nicolás Bravo, Vicente Guerrero, José
Mariano Jiménez, Mariano Matamoros, Francisco Javier Mina, José María Morelos y Pavón,
Andrés Quintana Roo, Leona Vicario et Guadalupe Victoria
(Verso)
Au verso y figure à droite la cathédrale Dolores.
Dolores Hidalgo
Dolores Hidalgo (au complet, Dolores Hidalgo Cuna de la Independencia Nacional (anglais:
Dolores Hidalgo berceau de l'indépendance nationale) est le nom d'une ville et la municipalité
environnante dans la partie centre-nord de l'État mexicain de Guanajuato.
Il est situé à 21.17 ° N 100.93 ° Ouest, à une altitude d'environ 1980 mètres (6480 pieds)
d'altitude. Dans le recensement de 2005, la ville avait une population de 54 843 personnes,
tandis que la municipalité avait 134 641 habitants. La ville se trouve dans le centre de la
commune, qui est 1590 km² (613,9 km²) dans la zone et comprend de nombreuses petites
collectivités éloignées, dont la plus importante est Rio Laja.
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Dolores Hidalgo a été nommée Mágico Pueblo (Magic Town) en 2002.
La petite ville était connue simplement comme Dolores
lorsque le père Miguel Hidalgo prononça son célèbre cri de
l'indépendance du Mexique (le Grito de Dolores) dans les
premières heures du 16 septembre 1810, en face de l'église
de sa paroisse. Après que le Mexique eut obtenu son
indépendance, la ville a été rebaptisée Dolores Hidalgo en
son honneur. Le 28 septembre 1810, les forces de Hidalgo
ont tué plus de 500 Espagnols et Créoles, soldats loyalistes,
pendant la bataille de Dolores; 2000 Mexicains autochtones
sont morts dans les combats . Aujourd'hui Dolores Hidalgo est
surtout connue pour son industrie de la céramique, qui fournit
un revenu à plus de la moitié de la population de la ville. La
production de masse peu coûteuse de la ville est
commercialisée dans toute l'Amérique latine et les États-Unis.
La place centrale de la ville, en face de l'église historique du
Père Hidalgo, est une destination touristique populaire.
Tombeau de José Alfredo Jiménez
Un autre lieu de pèlerinage à Dolores Hidalgo, cette fois pour les fans de ranchera et la musique
populaire, est le tombeau de José Alfredo Jiménez, l'un des chanteurs et auteurs-compositeurs
aimés du pays, ainsi que l'un des auteurs-compositeurs populaires les plus prolifiques de
l'histoire de la musique occidentale. Il est enterré dans le cimetière de la ville.
Le pays
•
•
•
•
•
•
Devise nationale :
aucune
Langue officielle :
Espagnol et toutes les langues indigènes y ont le même statut :
celui de langues nationales.
Capitale :
Mexico
Superficie :
1 964 375 km2
Population :
119 713 204 habitants (projeté 2014).
Monnaie :
Peso mexicain ($) (MXN)
Ce billet et ceux des prochains articles seront disponibles lors des rencontres du club. Si vous
désirez ce billet et ne participez pas aux rencontres, simplement m’écrire.
Numibec
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Nouvelle édition du
Catalogue des Jetons Municipaux du Québec
Les Éditions Numispro annoncent la publication d'une nouvelle édition du Catalogue des Jetons Municipaux du
Québec. Écrit conjointement par les deux spécialistes du domaine au Québec, Yvon Marquis et Jocelyn Roy, le catalogue
de 164 pages présente, par ordre alphabétique des villes émettrices, tous les jetons municipaux qui sont connus comme
ayant été émis au Québec depuis plus de 50 ans. Chaque jeton est illustré et une liste d’inventaire est comprise à la fin du
catalogue. Finalement, quatre spécialistes ont contribué à la mise à jour des valeurs indiquées en annexe.
La dernière édition de ce catalogue remonte à 2006. Il va sans dire que, depuis cette date, plusieurs nouvelles pièces ont
été émises, et d’autres, émises antérieurement, ont aussi été découvertes. Le prix de certaines pièces a varié à la hausse
au cours des dernières années, en raison d’un regain d'intérêt de la part de plusieurs collectionneurs pour ce type de
pièces et dans certains cas, en raison de la hausse du prix de certains métaux, dont le métal argent.
Le catalogue, lancé dans le cadre de Nuphilex, à Montréal, le 21 mars dernier, est disponible au coût de
19,95 $. Pour informations, contactez [email protected]
Lancement de la médaille de l’Empress of Ireland
La médaille commémorant le centième anniversaire de la tragédie de l’Empress of Ireland sera officiellement
dévoilée lors de l’Exposition Multi Collections de Rimouski, les 26 et 27 avril prochain. La pièce sera en vente
à la table du CNBSL au prix de 18 $.
Un article détaillé sur cette médaille et la manière de se la procurer sera publié dans le bulletin du mois de mai.
Numibec
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Une collection « par types » des monnaies
canadiennes
Par Yvon Marquis
Cinquième Partie : les pièces de 50 ¢
Les premières pièces de 50 ¢ du Canada furent émises en 1870. Ces pièces qui mesuraient 29,72
mm étaient composées d’argent (0,927) et de cuivre (0,075). Elles furent frappées en argent
jusqu’en 1967 inclusivement. Par la suite, elles furent fabriquées en nickel et plus récemment, en
acier plaqué nickel.
Voyons d’abord le nombre de pièces émises à l’effigie de chaque souverain. Ce nombre tient
compte de toutes les dates, des pièces différentes émises une même année, mais ne comprend
aucune variété.
Reine Victoria avec couronne 1870-1901 (13); Roi Édouard VII 1902-1910 (9); Roi Georges V
1911-1936 (15); Roi Georges VI 1937-1952 (17); Reine Élizabeth II 1953-64 avec tresse de
laurier (13), 1965-1989 avec tiare (25), 1990-2002 avec couronne (13) et 2005-2103 tête
dénudée (9). Il n’y a pas eu de pièces de 50 ¢ d’émises pour circulation en 2003 et 2004
Cela représente donc 114 pièces de 50 ¢ d’émises pour circulation au Canada, de 1870 à 2013.
Une collection « par types » de ces pièces devrait comprendre les 22 pièces suivantes :
1 pièce entre 1870 et 1901
1 pièce entre 1902 et 1910
1 pièce de 1911
1 pièce entre 1912 et 1936
1 pièce entre 1937 et 1947
1 pièce entre 1948 et 1952
1 pièce de 1953
1 pièce de 1953 ou 1954
1 pièce entre 1955 et 1958
1 pièce entre 1959 et 1964
1 pièce de 1965 ou 66
1 pièce de 1967
1 pièce entre 1968 et 1976
1 pièce de 1977
1 pièce entre 1978 et 1989
1 pièce entre 1990 et 2002
1 pièce de 1992
Numibec
Victoria avec couronne
Édouard VII petite couronne
Georges V sans DEI GRATIA
Georges V avec DEI GRATIA
Georges VI avec Et. Ind. Imp.
Georges VI sans Et. Ind. Imp.
Élizabeth II sans bretelle
Élizabeth II avec bretelle
Armoiries plus petites au revers
Armoiries redessinées
Élizabeth II avec tiare (pièces argent)
Centenaire de la Confédération
Élizabeth II avec tiare (pièces en nickel)
Effigie et revers modifiés
(des points remplacent les denticules autour de la pièce)
Effigie plus petite
Élizabeth II avec couronne
125e anniv. Confédération
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1 pièce de 2001
2 pièces de 2002 *
1 pièce de 2005 ou 2006
1 pièce entre 2007 et 2013
Élizabeth II avec un P sous l’effigie
50e anniversaire du règne d’Élizabeth II
(2 dates sur l’avers et revers sans date)
Élizabeth II tête dénudée (avec P)
Élizabeth II tête dénudée (avec logo)
* (pour montrer chaque côté de la pièce)
Ici encore l’état de conservation des pièces que vous allez choisir de collectionner dépend de
divers facteurs, dont votre budget. Malgré le fait que certaines pièces en argent soient un peu plus
dispendieuses, rappelez-vous qu’il est important d’assurer à cette collection une certaine
uniformité, du moins pour les pièces d’un même souverain. Mais bien que le nombre de pièces
soit très élevé, la plupart des pièces ont été émises récemment, et sont accessibles à un prix très
bas. Je recommande de choisir la meilleure qualité possible en sélectionnant une date dont le prix
vous convient.
Quel que soit votre choix de collection, assurez-vous de bien protéger vos pièces, non seulement
des voleurs, mais aussi des facteurs environnants. Les pièces en argent sont influencées par
l’exposition à l’air et par les variations d’humidité. Mal protégées, de belles pièces brillantes
perdront vite de leur éclat. Les pièces en nickel, quant à elles, ne causent pas de problème
particulier. Assurez-vous également que les protecteurs dans lesquels vous les placez sont de
bonne qualité.
Bonne collection !
Numibec
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Médaille souvenir pour la paroisse Notre-Dame de Québec
Par Yvon Marquis
La paroisse Notre-Dame de Québec célèbre cette année le 350e anniversaire de sa fondation. Cet
anniversaire souligne non seulement les fondements de notre société, mais la paroisse fondée en 1664
fut la première paroisse catholique au nord du Mexique.
François de Laval
Né le 30 avril 1623 à Montigny-sur-Avre, François de Laval est ordonné prêtre le 1er mai 1647. Le 8
décembre 1658, il est nommé vicaire apostolique de la Nouvelle-France et sacré évêque in partibus de
Pétrée en l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés à Paris. Il arrive à Québec le 16 juin 1659. Il met sur pied
le Grand Séminaire de Québec et fonde la communauté des prêtres du Séminaire de Québec le 26
mars 1663. En 1674, le diocèse de Québec est créé et il en devient le premier évêque. Son diocèse
incluait tous les territoires français et les régions non explorées par les Européens en Amérique du
Nord, à l'exception des colonies britanniques en Amérique du Nord et des colonies espagnoles de
Floride et du Mexique.
Il est aussi gouverneur de la Nouvelle-France (à titre provisoire) à deux occasions, soit du 23 juillet au
15 août 1663 et du 9 mai 1682 au 9 octobre 1682.
En 1685, François de Laval démissionne de son poste d’évêque de Québec. Il rentre, mais très vite
demande au roi l'autorisation de revenir dans son diocèse souhaitant y mourir au milieu de ses ouailles.
Après plusieurs refus, le roi Louis XIV accorde au vieux prélat la permission de terminer ses jours en
Nouvelle-France. Il meurt à Québec vingt ans plus tard, le 6 mai 1708. Sa dépouille est inhumée dans
la cathédrale. Il est déclaré bienheureux par le pape Jean-Paul II le 22 juin 1980.
La paroisse et ses églises
D’abord limitée à la basse-ville de Québec, la paroisse Notre-Dame s’est agrandie au fil des ans pour
couvrir également une partie de la haute-ville. Deux églises sont érigées dans la paroisse : l’Église
Notre-Dame-des-Victoires, et la Basilique-Cathédrale Notre-Dame.
L’Église Notre-Dame-des-Victoires est une petite église située dans l'arrondissement historique du
Vieux-Québec. Elle est construite sur les vestiges de la seconde habitation de Champlain sur la place
Royale, dans la Basse-Ville de Québec. Elle est considérée comme étant la plus vieille église de pierre
en Amérique, au nord du Mexique.
Sa construction a commencé en 1687 et a été terminée en 1723. À l'origine
consacrée à l'Enfant-Jésus, en 1690 elle a reçu le nom de Notre-Dame-de-laVictoire à la suite de la retraite de l'amiral anglais William Phips. En 1711, elle a été
renommée à nouveau, sous le vocable de Notre-Dame-des-Victoires, après la
dispersion de la flotte britannique commandée par l'amiral Hovenden Walker.
Le 9 août 1759, l'église a été détruite lors du bombardement britannique de la
Basse-Ville qui a précédé la bataille des plaines d'Abraham. Jean Baillargé, maître
charpentier, rétablit la sacristie en 1762 et s'emploie dès l'année suivante à relever
l'église de ses ruines. La reconstruction s'échelonne sur plusieurs années pour
atteindre son terme en 1766. En 1816, une réfection totale fut confiée à François
Baillairgé. Le 11 juillet 1929, l'église est classée monument historique par la
Commission des monuments historiques d'où l'octroi d'un statut prévoyant sa
protection. Elle est désignée lieu historique national du Canada le 1er janvier 1988.
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La basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec est l'église primatiale du Canada et le siège de
l'archidiocèse de Québec. Elle est située dans l'arrondissement historique du Vieux-Québec à Québec,
accolée au Séminaire de Québec, face à l’hôtel de ville de Québec et bordée par la rue De Buade. Elle a
été classée monument historique en 1996. Elle est la première église à être élevée au rang de basilique
mineure par le pape Pie IX en 1874. La première construction à l'emplacement actuel de la cathédrale
date de 1647 sous le nom d'église Notre-Dame-de-Paix, la première messe y est célébrée en 1650. En
1664 est érigée la paroisse Notre-Dame-de-l ‘Immaculée-Conception.
Après la création du diocèse de Québec en 1674, l'embellissement de l'église
devenue cathédrale est effectué selon les plans de l'architecte Claude Baillif (16351698) à l'époque de l'évêque François de Laval. Un nouvel agrandissement est
ensuite effectué sous la direction de Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry de
1744 à 1749. La cathédrale est ensuite détruite deux fois. Elle est d'abord ravagée
par le bombardement des Britanniques lors du siège de Québec de 1759 et est
reconstruite à partir de 1766 selon le plan antérieur tout en allongeant le sanctuaire.
Le 22 décembre 1922, l’église est à nouveau touchée par un incendie.
On commence la restauration et la construction de l’église actuelle dès 1923 à partir
d'anciens plans. Les travaux sont terminés en 1930. La basilique-cathédrale est
classée Monument historique le 23 juin 1966. Elle est désignée lieu historique
national du Canada le 1er janvier 1989
La Porte Sainte
La Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec est le lieu de la première Porte Sainte en Amérique,
soit la première hors de l'Europe et la septième dans le Monde. Offerte par le Vatican, elle fut
inaugurée le dimanche 8 décembre 2013, jour de la solennité de l’Immaculée Conception, lors de
l'ouverture des fêtes du 350e anniversaire de la paroisse, lors d'une cérémonie présidée par l'archevêque
de Québec, Mgr Gérald Cyprien Lacroix.
La porte sainte de la basilique-cathédrale Notre-Dame-deQuébec est constituée de deux panneaux de bronze sculptés. Le
côté extérieur présente représentant le Christ qui nous accueille,
alors que le côté intérieur illustre la Vierge Marie entourée de
gens.
Elle sera ouverte pendant toute l'année du jubilé, jusqu'au 28
décembre 2014, après quoi elle sera scellée et ne sera plus
franchissable jusqu'à ce qu'on célèbre un nouveau jubilé,
habituellement tous les 25 ans à l'église.
La Porte Sainte a été forgée à Montréal par le sculpteur Jules
Lasalle. C’est également M. Lasalle qui avait fait le tombeau de
François de Laval en 1993.
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PROTOTYPE
La médaille
On comprendra qu’un tel anniversaire justifiait la frappe d’une médaille commémorative. Le projet fut
proposé au Comité du 350e par l’Institut québécois de Numismatique.
L’avers de la médaille présente au centre le logo officiel du 350e anniversaire. Tout autour, les six
thèmes des célébrations « FOI - PATRIMOINE - LEGS - HISTOIRE - CULTURE - FAMILLE ».
Le revers présente quant à lui les deux côtés de la Porte Sainte avec au haut l’inscription « PORTE
SAINTE » et au bas « INAUGURÉE LE 8 DÉCEMBRE 2013 »
La médaille au fini émaillé mesure 42 mm et est offerte en trois types de fini métallique antique
(cuivre, argent et doré). Il y a eu 150 pièces de frappées dans les finis cuivre et argent et 50 dans le
fini doré, pour un total de 350 pièces. Les pièces au fini cuivre et argent sont offertes à 18 $ chacune
(23 $ en écrin). Les pièces au fini doré sont disponibles seulement dans les ensembles comprenant les
3 pièces à 70 $.
Des ensembles avec les pièces encapsulées placées dans un boîtier haut de gamme sont aussi offerts au
prix de 90 $. La médaille qui devrait être disponible vers le milieu du mois de mai sera en vente dans
les deux boutiques des églises de la paroisse.
Les collectionneurs peuvent les obtenir au même prix en adressant leur commande à Yvon Marquis,
C.P. 2001, Rimouski, Qc. G0L 1B0 (les frais de poste s’ajoutent s’il y a lieu) Pour plus de détails,
contactez [email protected]
Note : Les photos de la Porte Sainte présentées dans cet article sont l’œuvre de Daniel Abel
| Photographe Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec.
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Isabelle Lerquet
Le monnayage carolingien des Ducs de Normandie
Pourquoi et comment les monnaies des Ducs de Normandie ont-elles été créées ?
La formation du duché de Normandie
Charlemagne meurt en 814. Il laisse un véritable empire : en moins de cinquante ans, cet empire,
partagé entre les successeurs de Louis le Pieux, a éclaté. Les royaumes qui subsistent évoluent au gré des
conflits, des ententes et des partages, avec la pression des envahisseurs normands.
Après le décès de Louis II le Bègue en 879, le royaume carolingien est divisé en trois, suite au partage
de Ribemont (880) : à l’Ouest, est créée la Francie occidentale dirigée par Charles III le Simple, petit-fils
de Charles le Chauve, et à l’Est, est créée la Francie orientale dirigée par Louis III le Jeune et Carloman ;
une petite partie du royaume de Louis II est prise pour créer la Basse Bourgogne, une entité politique
indépendante.
La partie Nord-Ouest de la Francie occidentale qui sera le futur territoire de la Normandie, entre
800 et 911, est une zone d’implantation scandinave. Cet espace sert de lieu de passage et d’échanges. En 840,
d’importants groupes de Normands s’installent durablement. En 880, lors de la signature du Traité de
Ribemont, c’est le Normand Rollon qui dirige ces groupes1. Il est Jarl (duc de guerre) des Normands.
Carte de la partie Nord-Ouest de la Francie occidentale
zone blanche = Duché de Normandie
1
Selon le moine Dudon de Saint Quentin qui a écrit un ouvrage intitulé Sur les mœurs et les actes des premiers ducs de
Normandie, Xe siècle
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20
En 911, Charles III le Simple, toujours roi de Francie occidentale, décide de passer un accord avec le
Normand Rollon : le Traité de Saint-Clair-sur-Epte est signé entre les deux hommes. Le Comté de
Normandie est donc créé, il va prendre le nom de Duché de Normandie car son dirigeant, Rollon, est
duc de guerre (dux bellorum).
Rollon s’engage à protéger ce vaste territoire qui s’étend de la Basse-Normandie actuelle à la
Bretagne, face aux attaques fréquentes des Vikings. Charles le Simple perpétue par ce traité, une tradition
inaugurée par Charlemagne, soit la division de son territoire en comtés, ce qui lui permettait de faciliter la
gestion d’un aussi vaste territoire. En effet, le territoire de la Francie occidentale, une partie de l’immense
empire carolingien divisé après le décès de Charles II le Chauve en 877, s’étend des côtes de la Mer du Nord
aux contreforts pyrénéens ariégeois. Avoir une aide pour protéger quotidiennement les territoires du Nord,
facilite la charge du pouvoir. Durant une période de cinquante ans, la situation politique est très instable non
seulement à cause des attaques incessantes des Vikings, mais aussi à cause des querelles d’héritage.
Rollon, premier duc de Normandie, va protéger le territoire de la Normandie jusqu’à sa mort. Son fils,
Guillaume Ier Longue-Epée hérite du comté de Normandie, en 927. C’est à partir du règne de Guillaume Ier
que commencent à apparaître les premières monnaies en argent. Ces dernières vont se développer sous les
règnes de ses successeurs : Richard Ier, Richard II2, Richard III, Robert Ier le Magnifique et sous celui du fils
illégitime de celui-ci, Guillaume le Bâtard, futur Guillaume le Conquérant, légitimé par testament en 1035.
Guillaume le Bâtard, après la mort de son cousin éloigné, Édouard Ier le Confesseur, roi d’Angleterre
qui n’a pas de fils, va devoir se battre pour conquérir le trône anglais, selon le souhait d’Édouard Ier. Cela fait
qu’à partir de 1066, avec Guillaume le Conquérant, les ducs de Normandie sont également rois
d’Angleterre.
Le duché de Normandie est en situation de Marche-frontière entre les royaumes anglais, germanique
et danois. Les ducs doivent avant tout assurer la protection du territoire normand puis du reste de la Francie
occidentale face aux raids des Vikings et des Danois.
Le terroir normand fait partie des terroirs les plus prospères de l’époque : important terroir agricole
pour la production de vin, de céréales, mais aussi pour la production de plantes textiles. La Normandie est au
cœur d’une grande zone de production et d’échanges où les relations commerciales entre la Francie
occidentale, les royaumes anglo-saxons et le royaume du Danemark sont intenses. C’est donc dans un
territoire où les activités commerciales sont importantes que prend place la lente évolution du numéraire
normand.
L’évolution du denier carolingien du duché de Normandie
Historique des monnaies de Francie occidentale
Cette évolution s’explique par l’importance de plus en plus croissante des échanges en monnaie
sonnante et trébuchante. Si pendant longtemps, les échanges au sein de l’empire carolingien se sont réduits à
un paiement des taxes en monnaie réelle, les échanges commerciaux entre les populations se sont basés sur le
système du troc.
Charlemenagne et ses successeurs avaient intensifié la monétarisation des échanges ainsi que
l’harmonisation des poids et mesures royaux puis impériaux. Sous les Carolingiens, le système de la livre
d’argent, du sou et du denier s’étend à toute l’Europe occidentale3. La seule monnaie qui circule est le denier
en argent. La livre de Charlemagne pèse 409 gr et donne, après la réforme monétaire de 794, un denier
d’argent ayant un poids de 1.70 gr pour un titre de 800 ‰. Cette monnaie carolingienne est essentiellement
tournée vers l’espace commercial du nord où la livre germanique pèse seulement 244.5 gr. Le denier sert de
2
Richard II sera le premier à afficher son titre de DVX sur ses monnaies.
Le système carolingien fonctionne comme suit : 1 livre = 20 sous = 240 deniers ; 1 sou = 12 deniers. Ce système monétaire sera
aboli en France par la Révolution avec la création du franc germinal par Napoléon Ier, puis en Angleterre en février 1971 !
3
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monnaie commune : son nom est per denarata, soit une monnaie pour la denrée. On échangeait donc un
denier pour recevoir une denrée.
Les deniers frappés dans les ateliers officiels comme Melle ou Rouen sont tous du même poids et titre
(1,54 gr ; 950 ‰4), jusqu’au milieu du règne de Charles le Chauve. Cependant, par la suite, on assiste à un
changement du poids et titre dû à l’Édit de Pîtres de 864, en fonction des dévaluations.
Le monnayage officiel connaît de nombreuses dévaluations qui conduisent le denier à ne plus peser
que 1.25 gramme à la fin du Xe siècle5 et son titrage est proche des 750 ‰.
Ce monnayage de Charles le Chauve (pièce n°1) sert de modèle aux monnaies régionales, donc à
celles du Duché de Normandie.
Pièce n° 1 : le denier de Charles le Chauve
Denier d’argent ; 950 ‰ ; 3 h ; 1,54 gr ; 20 mm ; émis entre 840 et 864 ;
Avers : CHAROLVS . REX . FR. Dans un cercle, croisette centrale encadrée de quatre besants.
Revers : + SENONES . CIVITAS. Dans un cercle, temple tétrastyle surmonté d’une croisette centrale aux piliers
en I ouvrant sur une croisette centrale.
Le monnayeur : Charles le Chauve
Commentaire : Charles le Chauve s’inspire pour l’avers d’une pièce émise en 794 par Charlemagne en modifiant
l’orthographe de Charles (CHAROLVS au lieu de CAROLVS). Pour le revers, il s’inspire également des revers de
deux pièces de Charlemagne de 794 et 800, mais en apportant des modifications : la légende n’est plus écrite
circulairement autour d’une croix comme en 794 (capitulaire de Francfort), mais autour d’un temple tétrastyle
surmonté d’une croisette centrale. La légende de 800 change : XRISTINIA RELIGIO devient SENONES CIVITAS
(lieu de l’atelier : La Cité des Senons).
Le poids, la taille et le titre restent les mêmes que sous Charlemagne jusqu’au milieu du règne de Charles le
Chauve, soit jusqu’à l’Edit de Pîtres.
Les monnaies normandes
Les frappes monétaires normandes commencent avec les deniers du deuxième duc de Normandie,
Guillaume Ier-Longue-Epée, qui reprend à son compte le monnayage de Charles le Chauve et continuent avec
le troisième duc, Richard Ier Sans Peur, fils de Guillaume-Longue-Epée (ateliers de Rouen et d’Évreux). Ces
premières monnaies présentent un titre et un poids proches du denier royal de Charles III le Simple, de celui
de Robert Ier, de Raoul et de Louis IV d’Outremer. Ainsi, le revers du denier de Richard Ier est une
déformation du temple carolingien dont les colonnes en I ont été remplacées par un X et dont les degrés sont
4
Le denier d’argent est moins lourd, mais plus titré que sous Charlemagne.
F. Dumas, Le Trésor de Fécamp et la monnaie sous les derniers carolingiens, Compte rendu des séances de l’Académie des
Belles-lettres, 115e année, N°3, 1971, p. 576
5
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réduits à un simple trait6. Cette reprise du monnayage officiel permet aux ducs d’asseoir leur légitimité sur un
territoire juste donné (Traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911, complété par un autre traité qui octroie aux ducs
de Normandie le droit de battre leur propre monnaie, en 9437).
Le droit monétaire, réservé jusque-là à l’autorité royale, se retrouve donc dans les mains des comtes
et des évêques devenus de plus en plus indépendants vis-à-vis de l’autorité royale. Cette volonté
d’affirmation politique vis-à-vis de l’autorité royale passe par l’accaparement du droit de battre monnaie. Ce
droit qui appartenait uniquement à l’autorité carolingienne est donc de plus en plus accaparé par les
ducs, mais aussi par les évêques.
Chacun agit librement dans son domaine puisque le champ d’action monétaire est limité à un
territoire précis. Ainsi, chacun peut développer son propre système monétaire en copiant le type royal et en
lui associant un poids et un titre indépendants. C’est dans ce contexte politique et économique en mutation
que prend place une lente évolution du monnayage local. Ainsi, le Trésor monétaire de Fécamp recense de
très nombreuses monnaies provenant de l’atelier de Rouen (6044 deniers d’argent). Ces deniers de Rouen
affichent un titre et un poids de plus en plus élevés : F. Dumas, spécialiste du Trésor de Fécamp, explique
que les deniers de Rouen pesaient entre 1,25 gr et 1,42 gr avec un titre d’argent variable8 qui oscillait entre
500 ‰ et 800 ‰.
Pièce n° 2
: Denier de Richard Ier (946-996)
Titre d’argent : 830 ‰, poids : 1.48 gr ; diamètre : 20 mm, Période d’émission : 943-996
Si on regarde attentivement la titulature utilisée sur la monnaie de Richard Ier, on note l’usage du même système
de présentation de l’autorité émettrice :
+ RICHARDVS avec une croix centrale cantonnée de quatre besants.
Cet avers présente le même principe : l’autorité émettrice est mise en avant. À noter toutefois la non-mention du
titre comtal. À la même époque, les comtes de Toulouse mentionnaient leur titre COMITVS.
Le revers du denier de Richard Ier et celui de Louis IV d’Outre-Mer mentionne l’atelier : Rouen. Sur le denier
officiel, il est mentionné ceci : + ROTOMAGVS CIFIT (au lieu de ROTOMAGVS CIVI, signifiant toujours La
cité de Rouen).
6
Il existe des deniers avec un point dans le fronton, et d’autres sans point dans le fronton comme celui-ci.
Poey d’Avant, Les monnaies féodales, Tome 1, Paris, Éditions des Chevaux légers, 2002, p. 17.
8
Le British Museum confirme les dires de F. Dumas et précise même que certains deniers d’argent autres que ceux du Trésor de
Fécamp pouvaient dépasser le titre de 800 ‰.
7
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Pièce n°3 : Denier d’argent de Richard II (996-1026)
Titre : 850 ‰ d’argent ; poids : 1. 71 gr et 20 mm de diamètre.
Le denier de Richard II, fils de Richard Ier sans Peur, émis entre 996 et 1026 montre un type affirmé de monnaie
présentant à l’avers le titre complet du duc : + RICHARDVS DVX avec trois frontons pointés posés en triangle,
chacun surmonté d’une croisette. Ce denier présente donc un type affirmé d’une autorité ducale qui affiche son
statut.
Le revers de ce denier présente toujours le nom de l’atelier de Rouen (+ROTOMAGVS) avec, cette fois-ci, une
croix cantonnée de deux globules et de deux croisettes.
Pièce n° 4 : Denier d’argent de Guillaume le Bâtard (duc de Normandie de 1035 à 1087)
Titre : 850 ‰ d’argent ; poids : 1,71 gr et 21 mm de diamètre
Ce denier reprend à son tour les titulatures de Richard II, l’arrière-grand-père de Guillaume le Bâtard, à savoir :
- avers : + GVILLELMVS DVX avec une croix cantonnée de quatre besants
- revers : + ROTOMAGVS avec trois frontons pointés posés en triangle, chacun surmonté d’une croisette.
Pouvoirs commercial, politique et religieux à travers le monnayage
Si l’on compare les deniers normands de Richard Ier, Richard II et Guillaume le Bâtard (pièces 2.3 et 4),
on s’aperçoit que leurs poids et titres restent toujours supérieurs aux deniers d’argent officiels, royaux. De
plus, si l’on reprend l’affirmation de Ch. Moesgaard Jens9, «le monnayage argent des ducs normands sert de
base dans les échanges entre les Normands et les peuples scandinaves». Des deniers immobilisés (qui ne
varient pas en poids, taille et gravure) au type de Richard Ier (pièces n°2) et Richard II (pièce n°3) ont été
retrouvés en Écosse ainsi qu’au Danemark. Le chercheur explique que le denier normand per denarata
présente une base sûre pour le change commercial.
9
Moesgaard Jens Christian. « Monnaies normandes dans les régions baltiques à l’époque viking ». In : Revue numismatique, 6e
série - Tome 161, année 2005, pp. 123-144.
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L’historien L. Musset10 confirme aussi cela. Il met en avant que l’usage du denier argent a été requis pour
la création de l’assiette de la taxation. Les ducs de Normandie obtiennent le droit de fouage ou monnéage,
c’est-à-dire le droit de créer un impôt triennal de douze deniers par foyer, sous la condition unique que le
denier ne soit plus altéré ni en poids ni en titre. Cette non-dévaluation transforme le denier normand en
valeur sûre pour le commerce. Il devient alors une monnaie de base pour le change de produits dans le cadre
de relations commerciales intrabaltiques et interbaltiques.
En effet, entre les années 930-980, les structures du commerce en Europe du Nord changent, favorisant
l’émergence d’une monnaie argent forte : le denier normand. Le commerce du Nord est basé sur l’échange
de produits de luxe comme le vin et les textiles d’Occident contre des esclaves et des fourrures venus du
Nord. Petit à petit, ce système du troc se monétarise grâce à l’apport des commerçants normands qui assurent
une liaison constante entre les deux mondes : monde carolingien, héritier de Rome, et monde scandinave. Les
sagas noroises relatent l’évolution des échanges entre les territoires méridionaux de la Baltique et ceux
septentrionaux de cet espace maritime où les échanges commerciaux s’intensifient.
En parallèle de cette évolution tant commerciale que monétaire en Normandie, on assiste aussi à une lente
évolution des rapports entre deux grandes autorités au sein du territoire normand. Le pouvoir politique
ducal s’associe de plus en plus au pouvoir spirituel, copiant ainsi le modèle royal. La frappe de denier
faisant la référence à un double monnayage associé entre l’autorité ducale et celle d’un monastère est
courante. Cette association se révèle largement sur les revers et avers des deniers normands. Ainsi, il est
courant de voir représenté sur l’avers, le nom du duc et sur le revers, celui de la ville où se situe l’évêché ou
l’archevêché. Le foisonnement des croix et des temples carolingiens montre le lien de plus en plus étroit
entre Religion et pouvoir ducal.
Ainsi, l’archevêque de Rouen, Hugues de Cavalcamp (942-989) se fait représenter au revers du denier de
Richard Ier (pièce n°5), son but étant de promouvoir son pouvoir politique sur la ville de Rouen, mais aussi
son pouvoir religieux qu’il associe alors au pouvoir politique naissant des Ducs de Normandie.
Pièce n° 5 : Denier de Richard Ier et Hugues de Cavalcamp
Denier titrant à 800 ‰ et pesant 1.20 gr. Il peut être daté de 943-989.
La titulature et la description de ce denier sont pour :
- l’avers : + RICHARDVS avec une croix cantonnée de quatre besants ; tout comme pour la pièce n°2,
cet avers présente le même principe : l’autorité émettrice est mise en avant.
- le revers : + ROTOMAGVS avec monogramme central dégénéré avec T, H et C (ou G)11.
10
Musset Lucien, « Sur les mutations de la monnaie ducale normande au XIe siècle : deux documents inédits ». In : Revue
numismatique, 6e série - Tome 11, année 1969, pp. 291-293. Il confirme les propos de Poey d’Avant, auteur des monnaies
féodales, T. 1, Paris, Éditions Les chevaux légers, 2002, p. 17-33
11
Le trésor de Fécamp contenait de nombreux deniers de ce type qui étaient inconnus avant leur découverte dans les années 1970,
lors de travaux publics. D’après l’étude de Françoise Dumas, il ressort qu’ils ont été frappés du vivant de Richard Ier. F. Dumas
indique qu’il peut s’agir d’un monnayage de l’archevêché de Rouen, d’Hugues de Cavalcamp (archevêque de 942 à 989). Le
monogramme du revers se retrouve sur certaines monnaies de Jumièges, dans le sud de la Normandie.
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La déformation du monogramme THC/G est récurrente dans le monnayage de reprise. Ainsi, il n’est pas rare de
voir le type immobilisé être déformé tout comme les titulatures latines.
Richard Ier s’est inspiré de deux pièces pour créer cette monnaie. L’avers est emprunté à un monnayage de
Charles le Simple et le revers à un monnayage de Louis IV d’Outre-Mer. (site CGB)
Le denier de Richard Ier et de Hugues de Cavalcamp permet de comprendre le lien de plus en plus ténu
entretenu entre pouvoir politique, pouvoir religieux et, chose importante pour l’époque féodale, pouvoir
commercial. En effet, l’archevêché de Rouen est aussi un centre commercial qui, grâce au tonlieu (taxe
religieuse sur les marchandises) et aux taxes prises sur les denrées vendues sur les marchés, devient un lieu
d’échanges primordial. Le palais ducal de Fécamp12, est richement décoré grâce aux taxes et revenus tirés des
différents marchés et foires organisés sur le territoire normand, selon l’archéologue A. Renoux.
Ce même constat peut être réalisé si on regarde la décoration des chapelles et églises carolingiennes. Le
développement des monastères et le mouvement d’évangélisation liés à la Réforme grégorienne conduisent à
une mainmise de plus en plus importante des religieux sur les échanges commerciaux normands.
L’évolution de la monnaie des Ducs de Normandie montre que les Normands copient le type officiel pour
le rendre méconnaissable. L’immobilisation des types royaux favorise donc l’émergence d’un type monétaire
plus indépendant vis-à-vis du pouvoir royal. Le numismate érudit Poey d’Avant, dans son ouvrage, affirme
cette volonté d’indépendance des monnaies locales face à une autorité royale en plein délitement.
Il présente les émissions monétaires normandes successives comme «une vile manière pour les ducs
de Normandie de faire un acte de propagande pour asseoir définitivement leur pouvoir sur ce territoire de
frontière». Cependant, si on regarde avec attention les émissions de Richard II et de Guillaume le Bâtard ou
le Conquérant, duc de Normandie (pièce n°4) et ensuite, aussi roi d’Angleterre, on peut affirmer que les ducs
de Normandie ont appliqué la même méthode que les autres comtes de la même époque et que les deniers
normands ne sont en rien des formes «abâtardies» des deniers carolingiens13.
L’évolution des monnaies «à caractère carolingien» des Ducs de Normandie s’est déroulée sur une
période d’environ un siècle de Guillaume-Longue-Epée, 927, à Guillaume le Bâtard, 1035.
Le monnayage normand carolingien est transformé au XIe siècle avec Guillaume le Bâtard, devenu
Guillaume le Conquérant en 1066, qui introduit un nouveau type monétaire dit «féodal» copie du denier
d’argent anglais : penny (pièce n°6). Ce denier royal utilisé en Angleterre l’est aussi dans le Duché de
Normandie où il croise le denier ducal (pièce n°4) toujours en circulation.
Pièce n° 6 : Denier-penny royal de Guillaume Le Conquérant (1066-1087)
12
Renoux Annie, « Le palais des ducs de Normandie à Fécamp : bilan récent des fouilles en cours ». In Compte-rendus des
séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 126e année, N. 1, 1982. pp. 6-30.
13
Cf. Musset L, Dumas F, Moesgaard Jens Chr.
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Denier ou Penny argent au type avec Légende PAXS, atelier de Winchester ; 19,5 mm ; 1,33 gr ; 850 ‰.
Avers : + PILLEM REX, buste de Guillaume de face, couronné, tenant de sa main droite un sceptre terminé par
une croisette
Revers : + SPRIE […]NEONCI, Croix cantonnée au 1 d’une croix dans un cercle, au 2 d’une S dans un cercle,
au 3 d’un A dans un cercle, au 4 d’un P dans un cercle (PAXS).
Ce denier circule aussi bien en Angleterre qu’en Normandie.
En 1204, suite à une guerre (1194-1204) contre le Duc de Normandie Jean sans Terre14 devenu roi
d’Angleterre, le Duché de Normandie échappe définitivement à la couronne anglaise. Il est annexé par le
roi de France Philippe II Auguste qui impose sa monnaie royale (pièce n°7) inspirée de ses ancêtres
capétiens.
Pièce n° 7 : Denier parisii de Philippe Auguste
Denier parisii, 2e type, Arras, argent 800 ‰, 19 mm, 6 h, 0,81 gr,
Avers : PHILIPPVS REX
Revers : dans le champ FRA/CON en deux lignes en boustrophédon (site CGB)
Remerciements à Régis Najac, au British Museum et au site CGB.
Monnaies et Détections, n°74, Février-Mars 2014, p. 35-39
14
Geoffroy Plantagenêt épouse Mathilde d’Angleterre la fille d’Henri Ier, fils de Guillaume le Conquérant. Ils ont un fils Henri II
Plantagenêt, qui est donc l’arrière-petit-fils de Guillaume le Conquérant. Geoffroy meurt laissant la régence à Mathilde et Étienne
de Blois, cousin germain de Mathilde et petit-fils de Guillaume le Conquérant. Étienne évince Mathilde et le jeune Henri, futur
Henri II qui se réfugient en France. Adulte, Henri revient en Angleterre pour servir son cousin Étienne et le convaincre de le
reconnaître comme son héritier légitime. Étienne meurt en 1154 et légitime par testament Henri II Plantagenêt.
Jean sans Terre est le fils d’Henri II Plantagenêt et d’Aliénor d’Aquitaine. Il est le frère de Richard Cœur de Lion, le roi
d’Angleterre. Fin 1194, Richard qui avait été fait prisonnier au retour de sa troisième croisade est libéré. Il revient en Angleterre et
envoie son frère en Normandie pour pacifier le Duché, car les barons locaux sont divisés. Jean sans Terre prend le titre de Duc de
Normandie le 6 avril 1199 après la mort de Richard. Le 27 mai 1199, il devient roi d’Angleterre.
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Des articles déjà
publiés dans des
revues locales
mais qui ont conservé une saveur
toujours d’actualité
DÉJÀ VU
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Yvon Marquis
2001
Les variétés du 25 cents
La première variété se retrouve en 1871 où il y a deux
pièces différentes :
1- La pièce régulière.
2- La pièce avec un petit ‘H’ au bas de a pièce.
En 1880, il y a deux variétés :
1- La pièce dont le ‘0’ est étroit ou ovale.
2- La pièce dont le ‘0’ est large ou rond
La différence est facilement visible.
En 1902, il y a deux variétés :
1- La pièce régulière.
2- La pièce avec un ‘H’ au bas de la pièce.
Et puis nous nous retrouvons en 1936. Il est
surprenant de constater qu’il n’y a pas eu de variétés
entre 1902 et 1936.
En 1936, il y a deux variétés :
1- La pièce régulière.
2- La pièce avec un petit point sous la boucle, au bas
de la pièce.
Contrairement aux pièces de un et dix cents avec un
point, il est facile de certifier que de telles pièces ont
circulées et il est relativement facile de se les procurer.
Leur quantité d’émission est évaluée à 153 332 pièces.
Numibec
En 1947, il y a trois variétés :
1- La pièce régulière.
2- La pièce avec une feuille
d’érable après la date.
3- La pièce avec un point
après la date.
Cette dernière est la plus rare
des trois.
En 1953, il y a deux variétés, mais plus différentes
que pour les pièces des autres dénominations de cette
même année.
1- Pièce ‘sans pli’ sur l’épaule, dont la date est
‘grosse’ et dont la bordure de la pièce est ‘effilée’.
2- Pièce ‘avec pli’ sur l’épaule, dont la date est ‘petite’
et dont la bordure de la pièce est ‘applatie’ (flat).
La différence au niveau de la date est facilement
visible.
30
Marc Pelletier et Sergio Rossi
2004
Monnaies de Juba II
Marc Pelletier
Types
Selon la tradition numide, Juba II descendait d’Hercule,
et la massue qui apparaît derrière son épaule ( # 44-45, 51-54
de Müller ) fait référence à cette croyance.
Le buste couvert d’une peau de lion représente le fils
d’Hercule, Juba, premier roi de la dynastie numide, à laquelle
Juba II appartenait par la naissance.
Au revers des pièces, on rencontre les types nationaux
que présentent les monnaies des rois précédents, à savoir la
tête de l’Afrique (qui est ici à considérer comme la
personnification de la Maurétanie), l’éléphant et le lion.
La corne d’abondance et le sceptre font allusion à la richesse et à la puissance royale.
Le trident joint à une corne d’abondance ou à un dauphin tenant dans sa bouche une
couronne, fait référence aux voyages d’exploration que Juba II fit entreprendre dans l’océan
Atlantique et à Césarée, port de mer considérable.
D’autres types font référence au culte de divinités puniques : les armes d’Hercule ( # 3140 Müller ) se rapportent à Melkart, le dieu le plus vénéré en Afrique et dont Juba II
prétendait descendre. L’ astre du soleil et la lune, placés l’un au dessus de l’autre sont les
symboles de Baal et d’Astarté qui, avec Melkart, tenaient le premier rang entre les dieux
phéniciens.
La coupe dans une couronne de lierre se rapporte à Bacchus, dieu du vin. Le taureau
peut également être considéré comme le symbole de ce dieu. Sur les monnaies frappées par
Bocchus III, roi de Maurétanie, il tient un petit taureau par la corne.
D’autres types renvoient à l’Egypte et portent témoignage de divinités égyptiennes, en
particulier celui d’Isis: ce culte était sans doute du à la prédilection de Cléopâtre pour la
religion de sa patrie. Isis, comme on le sait, était la déesse de la lune et de la terre et , en cette
dernière qualité, passait pour avoir enseigné aux hommes la culture du blé. L’oiseau Ibis était
consacré à Thot et représentait le symbole de ce dieu. Le crocodile et l’hippopotame sont les
symboles du Nil et de l’Egypte en général.
Numibec
31
Mentionnons aussi les types qui attestent les
hommages rendus à Auguste par Juba II ou qui ont
rapport à sa déification :
Tête de déesse tourrelée avec inscription de
Caesarea.
Le temple orné d’un aigle dans le frontispice et
l’autel entre deux arbres.
L’aigle avec la foudre.
Le capricorne: l’horoscope d’Auguste.
Finalement, la Victoire sur une tête d’éléphant et un
éléphant qui tient une couronne avec sa trompe, qui
apparaissent sur les deniers des années 31, 32 et 43 de
son règne, ainsi que sur les bronze en 46, soulignent les
victoires remportées par l’armée romaine et les troupes
mauritaniennes sur les peuplades africaines qui se
révoltèrent sous le règne de Juba II.
A cette série de type romain, il faut ajouter, pour
l’année 31, la chaise curule ( sella curulis ), symbole du
pouvoir judiciaire suprême ( # 70 Müller ) . Un sceptre
d’ivoire et une couronne d’or étaient les cadeaux que le
Sénat romain avait la coutume d’envoyer aux Rois
étrangers, amis ou alliés de Rome, comme insignes de la
royauté ou comme ornements du triomphe.
Conclusion
Compte tenu qu’une photo vaut mille mots, les
pièces qui sont présentées dans cette page vous
permettront de remonter le cours de l’Histoire au rythme
des traditions, des croyances, des influences, des
aventures et des victoires vécues sous le règne de Juba II.
Bibliographie
ALEXANDROPOULOS J., 2000, Les monnaies de
l’Afrique Antique. 400 av. J.-C.-40 ap. J.-C., Press
Université de Toulouse-Le-Mirail, pp. 1-502.
BAIRD R., Ancient Routes : People. Juba II, Quick
sketch.
Bank Al-Maghrib, Images Cultes de quelques monnaies.
BENNETT C., 2001, Cleopatra Selene queen of
Mauritania.
CGB, Fr. Monnaies VII : Royaume de Maurétanie – Juba
II (25 av. J.-C.-23 ap. J.-C.).
CGB, Fr. Vso 11 : Royaume de Maurétanie – Juba II et
Cléopâtre (25 av. J.-C.-23 ap. J.-C.)
CHARRIER L., 1912, Description de Monnaies de la
Numidie et de la Maurétanie, Macon.
Numibec
CHATELAIN L., 1944, Le Maroc des Romains : étude
sur les centres antiques de la Mauretanie occidentale,
Paris.
Cleopatra’s Children Images : Queen Cleopatra Selene ;
Silver Denarus of Selene ; Juba II ; Denarus of Juba II.
Coins depicting North African Rulers, Numidia and
Mauretania : Juba II.
HELIOS A., Gold Artifact Replicas : Did Someone say
Elephants ?
LAMANDE K.-S., L’Histoire de l’Algérie : L’Algérie
Numide II.
LINDHOUT J., 2002, Olifanten in de Numismatiek
32
door : Coins Depicting North Africa Rulers, Bijlage 4,
Mauretania : Juba II.
MAZARD J., 1955, Corpus nummorum Numidiae
Mauretaniaeque. Arts et métiers
graph., Paris.
Metropolitan Museum of Art Western North Africa, 1000
B.C. - 1 A.D.
MÜLLER L., 1862, Tome III, “ Les monnaies de la
Numidie et de la Mauritanie”. In Numismatique de
l’Ancienne Afrique, Falbe C.-T. & Lindberg
J., Del Bianco Luno (ed.), 1860, Copenhague, pp. 7477, 87-89, 103-125.
RAVEN S., 1993, Rome in Africa, 3e éd., Routledge,
Numibec
New York.
SIJELMASSI M., 1974, Les arts traditionnels au
Maroc, Casablanca.
Tanger Tanger. L’époque romaine.
VANDAVEER C., 2002, Who was King Juba ?
killerplants.com
33
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34
Nouveautés
numismatiques
Numibec
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La monnaie américaine émet le dollar présidentiel de
Warren G. Harding.
Par Pierre Minguy
Sources : usmint.gov, wikipedia.org
Le 6 février la monnaie américaine à émise le 1er dollar présidentiel daté 2014, le 29e de la série.
L'avers de la pièce présidentielle de 1 $ commémorant Warren
G. Harding a été conçu par le désigner associé de la monnaie
Michael Guardioso. On peut y voir le portrait du président
Harding et les inscriptions
« Warren G. Harding », « IN
GOD WE TRUST », « 29th
PRESIDENT », et « 1921 –
1923 ». Le revers de la pièce est
conçu par le sculpteur-graveur
Don Everhart de la monnaie et
comporte une interprétation de
la Statue de la Liberté et les
inscriptions « UNITED STATES OF Unum », et la marque
d’atelier d’origine « P, D ou S » sont gravées sur la tranche de
la pièce.
Biographie
Warren Gamaliel Harding naît le 2 novembre 1865 à Blooming
Grove, dans l'État de l'Ohio. Ses parents, George Harding et
Phoebe Dickerson sont tous deux médecins, sa mère ayant elle
aussi obtenu le titre, rare à cette époque, grâce à son
expérience de sage-femme. Il est l'aîné de six enfants et ses
héros d'enfance sont Alexander Hamilton et Napoléon. Après
ses études secondaires au Central College de l'Ohio, il
commence à travailler et finit, à 19 ans, par racheter un journal
local dont il est rédacteur pendant les cinq années suivantes.
À l’âge de 24 ans, Harding est sujet à une dépression nerveuse
et il passe plusieurs semaines dans un hôpital psychiatrique.
Deux ans plus tard, il épouse Florence « Flossie » Mabel Kling
DeWolfe, âgée de trente ans, divorcée et mère d’un enfant.
Florence avait hérité l’entêtement et le sens des affaires de son
père et avait poursuivi Warren de ses ardeurs jusqu’à obtenir
satisfaction. Son père était opposé au mariage et n’adressa pas
la parole au couple pendant plusieurs années. Leur mariage n’est pas un exemple de passion
amoureuse, Harding prêtant plus d’attention au poker et aux autres femmes qu’à la sienne.
Warren Harding est initié à la franc-maçonnerie en 1901, mais du fait de certaines inimitiés
personnelles son avancement au sein de sa loge sera retardé jusqu'à sa nomination à la
candidature présidentielle en 1920
Carrière politique
Numibec
36
Son influence en tant qu’éditeur de journal lui permet d’être élu au Sénat américain en 1899,
puis lieutenant-gouverneur de l’Ohio (1903-1905). Dans les deux cas, ses états de service
passent relativement inaperçus et il retourne à une vie normale en 1905.
Il se présente de nouveau au Sénat en 1914 et reste sénateur jusqu’en 1921, devenant ainsi le
premier sénateur en fonction à être élu président des États-Unis.
Comme au cours de son premier mandat, il ne se distingue pratiquement que par ses absences
lors des deux tiers des votes à main levée, dont celui du XIXe amendement donnant le droit de
vote aux femmes.
Décès
En juin 1923, Harding parcourt les États-Unis pour un « voyage de compréhension » (de
communication en d’autres termes) afin de rencontrer l’Américain moyen et lui expliquer sa
politique. Il devient le premier président américain à visiter l’Alaska. À la fin de juillet, au retour
d’Alaska, W. Harding développe une pneumonie en arrivant au Palace Hotel de San Francisco
et meurt dans la matinée du 2 août 1923, âgé de 57 ans. Les médecins militaires émirent
l’hypothèse d’une crise cardiaque, mais Mme Harding refusa l’autopsie d’où les rumeurs
d’attentat. Le vice-président Calvin Coolidge lui succède.
Le corps de W. Harding fut rapatrié à la Maison-Blanche en l’attente de funérailles nationales.
Un livre de 1931 appelé « La mort étrange du Président Harding » (d'après les souvenirs et le
journal de Gaston B. Means et écrit par Dixon Thacker May) émit l’idée qu’il y avait de
nombreuses personnes, y compris sa femme, qui auraient pu vouloir assassiner le président,
mais rien ne fut jamais prouvé.
L’atelier de la monnaie des États-Unis a été créé par le Congrès
en 1792 et fait partie du Département du Trésor depuis 1873. Il
est le seul fabricant de monnaie ayant cours légal des États-Unis
et est responsable de la production de pièces de circulation du
pays pour le besoin de commerce et d’échanges. La monnaie des
États-Unis produit aussi des produits numismatiques, y compris
des
pièces
épreuves,
hors-circulation,
des
pièces
commémoratives; les médailles du Congrès en or et des pièces
d’investissement en or et argent.
Les programmes
numismatiques de la Monnaie des États-Unis sont autonomes et
fonctionnent sans aucun coût pour le contribuable.
Numibec
37
Devenez membre d’une association dynamique
1 an : 12 $
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1, 2 et 3 novembre 2013
21, 22 et 23 mars 2014 * 31 oct., 1 et 2 novembre 2014
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38
Nouvelles
Nouvelles des clubs et associations
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Le Mot du Président
Marc Boulard, [email protected], 450-655-4433
Bonjour à tous,
En ce début de printemps, nous nous activons à préparer la saison 2014-2015. J'ai demandé la collaboration
des autres associations afin d'établir notre prochain calendrier et les réponses sont nombreuses. Merci à tous.
Après six mois d'existence des revues Numibec et Philabec, nous avons fait le bilan lors de la dernière
rencontre du Conseil d'administration. Le bilan est des plus positifs, car il y a une hausse des participants
(rédacteurs et clubs), et aussi des lecteurs. La seule chose qui reste à améliorer est d'augmenter les
publicités.
Nos trois prochains ateliers/conférences seront : en avril, les billets contrefaits par Louis Chevrier; en mai,
les monnaies et billets Euro par Pierre Leclerc, et finalement en juin, les pièces de monnaie du régime
français par Serge Côté.
Notre dernier salon de la saison aura lieu les 12 et 13 avril et toute l'équipe est en marche afin d'en faire un
autre de qualité. La seule chose qui reste à améliorer est les annonces publicitaires (surtout les gratuites).
Pour y arriver, il faut absolument un relationniste. Si vous croyez être en mesure de relever ce défi, faitesmoi signe.
Finalement, nous avons commencé les travaux pour faire des médailles qui seront émises dans les trois
prochaines années. Une pour les 50 ans de l'Association en 2017, une pour les 350 ans de Boucherville aussi
en 2017, une autre pour la reconnaissance à l'automne prochain et, pour finir, un jeton de commerce pour la
saison 2015-2016. Nous vous tiendrons au courant des projets au fur et à mesure.
À bientôt!
Numibec
40
Avis de Recherche
Dans le cadre de son 35e anniversaire de fondation, le Club de Numismates du Bas St-Laurent lance un
avis de recherche pour retrouver un billet de banque canadien portant le numéro de série
1979144
Peu importe la dénomination et les lettres préfixes, si vous avez un billet canadien dont les chiffres du
numéro de série se rapprochent de ce numéro, nous vous invitons à nous contacter. Bien sûr vous
conserverez votre billet, mais vous devrez fournir une preuve que vous le possédez.
Pourquoi ce numéro ?
1979 signifie l’année de fondation du club, le l4 tient lieu de 2014 et le dernier 4 indique le mois de
fondation du club (avril).
Règlements du concours :
Ce concours débute le 1er février pour se terminer le 1er novembre 2014. Il s’adresse à tous les citoyens
canadiens, résidant au Canada. Le gagnant sera contacté dans la première semaine du mois de
novembre 2014.
Si deux billets sont prétendus gagnants et à égalité, voici comment sera déterminé le vrai gagnant :
Le billet ayant la première lettre ou le numérateur le plus près de la lettre A sera déclaré gagnant.
La décision du CNBSL sera finale et sans appel.
Le CNBSL ne sera pas responsable des problèmes techniques potentiels ou d’un mauvais
fonctionnement des systèmes informatiques ou téléphoniques, des inscriptions perdues, des retards ou
des envois mal acheminés. Le CNBSL se réserve le droit de modifier ou d’annuler, en tout ou en
partie, ce concours AVIS DE RECHERCHE à tout moment pour quelque raison que ce soit, et ce, sans
préavis.
Le gagnant recevra 100 $ canadiens et des volumes numismatiques d’une valeur de 75 $. Celui ou
celle qui arrivera au 2e rang recevra un prix d’une valeur de 50 $ et celui ou celle qui arrivera au 3e rang
recevra un prix d’une valeur de 25 $.
Toute tentative de tricherie verra l’inscription au concours annulée.
Pour toute autre information, veillez utiliser la section nous contacter du site web www.cnbsl.org
(partie de droite)
Au moment de la publication de ce communiqué, le numéro soumis qui se rapproche le plus porte le
numéro
1978976
Pour en savoir plus et pour participer, rendez-vous sur www.CNBSL.org
Bonne chance à tous.
Le Club de Numismates du Bas St-Laurent. www.CNBSL.org
Numibec
41
Recherche
Si vous recherchez une pièce en
particulier, et que vous êtes
membre de l'Association,
annoncez ici. Contactez
[email protected]
________________________
Encan Bas-Canada recherche
du matériel à vendre pour ses
encans, par pièce ou par
collection. Contactez Louis
Chevrier au 450-723-1204 ou
[email protected].
__________________________
Recherche médailles de 1950
et d'avant de tous thèmes et
métaux. Contactez Louis
Chevrier au 450-723-1204 ou
par courrier électronique au
[email protected].
À vendre
Dollar de l'ANPB 1992 en
argent
Dollar de commerce émis par
l'ANPB en 1992 pour
commémorer le 325e
anniversaire de fondation de
Boucherville.
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Timbre canadien
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450-723-1204 ou par courrier
électronique au
[email protected]
Calendrier
activités à venir dans le
monde numismatique du
Québec
Numibec
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5 avril 2014
Association des numismates et des philatélistes de Boucherville inc.
Endroit : École secondaire De Mortagne, 955 boulevard de Montarville, Boucherville
Activité : Conférence - Les faux billets des banques du Canada - Louis Chevrier
Atelier/Conférences à l'école secondaire de Mortagne, 955 boul. de
Montarville, Boucherville, salle F103 (à droite en entrant). 14h30 à 16h00
8 avril 2014
Club de Numismates du Bas St-Laurent inc.
Endroit : Maison des Frères du Sacré – Cœur 325 rue Saint-Jean-Baptiste Est, Rimouski
Activité : réunion mensuelle, de 19h à 21:30h
12 et 13 avril 2014
Association des numismates et des philatélistes de Boucherville inc.
Endroit : École secondaire De Mortagne, 955 boulevard de Montarville, Boucherville
Activité : Salon Timbres et Monnaies
De 9h à 10h réservé aux membres.
Public de 10h à 16h.
15 avril 2014
Association des collectionneurs de monnaies du grand Lévis
Endroit : École Pointe Lévis (Polyvalente), 55 rue des Commandeurs, Lévis
Activité : réunion mensuelle, de 19h à 21:30h
3 mai 2014
Association des numismates et des philatélistes de Boucherville inc.
Endroit : École secondaire De Mortagne, 955 boulevard de Montarville, Boucherville
Activité : Conférence - sujet à confirmer
Atelier/Conférences à l'école secondaire de Mortagne, 955 boul. de
Montarville, Boucherville, salle F103 (à droite en entrant). 14h30 à 16h00
4 mai 2014
Association des numismates et des philatélistes de Boucherville inc.
Endroit : Salle paroissiale Sainte-Famille, 553 rue Saint-Charles, Boucherville QC
Activité : Rencontre des collectionneurs
De 9h à 10 h, période réservée aux membres seulement. Public de 10h à 16h
13 mai 2014
Club de Numismates du Bas St-Laurent inc.
Endroit : Maison des Frères du Sacré – Cœur 325 rue Saint-Jean-Baptiste Est, Rimouski
Activité : réunion mensuelle, de 19h à 21:30h
20 mai 2014
Association des collectionneurs de monnaies du grand Lévis
Endroit : École Pointe Lévis (Polyvalente), 55 rue des Commandeurs, Lévis
Activité : réunion mensuelle, de 19h à 21:30h
Numibec
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7 juin 2014
Association des numismates et des philatélistes de Boucherville inc.
Endroit : École secondaire De Mortagne, 955 boulevard de Montarville, Boucherville
Activité : Conférence - sujet à confirmer
Atelier/Conférences à l'école secondaire de Mortagne, 955 boul. de
Montarville, Boucherville, salle F103 (à droite en entrant). 14h30 à 16h00
8 juin 2014
Association des numismates et des philatélistes de Boucherville inc.
Endroit : Salle paroissiale Sainte-Famille, 553 rue Saint-Charles, Boucherville QC
Activité : Rencontre des collectionneurs
De 9h à 10 h, période réservée aux membres seulement. Public de 10h à 16h
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