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L’invité
Jean Gobinet, musicien de jazz et professeur de trompette, privilégie l’immersion dans
l’œuvre pour en ressentir l’émotion. pour lui, Les lieux de musique sont vecteurs de cette expérience.
CONSTRUCTION
Canopée des Halles
Paris respire
Conservatoires
de nouvelles
harmonies
Une journée avec
un sculpteur
sur pierre
n°41 bimestriel - août-sept. 2014
numéro 41
août-septembre 2014
8
Nantes
L’îlot Jallais connecté
28
fibre optique
la dynamique
des réseaux
22
Conservatoires
De nouvelles
harmonies
4 à 11 C’est dans l’actu
ouvrages Bordeaux : un chauffage
urbain plein d’énergie. Rouen : l’art
en taille XXL.
infos Nantes : l’îlot Jallais connecté.
Lycée international, Nantes : énergie
positive. Aérogare de Mayotte : le bois est
roi. Hôtel de Montesquiou : diplomatique
rénovation. Le Quesnoy : travaux pratiques.
Fontenay-aux-Roses : toute la lumière
pour l’IRSN. Millau : à mi-pente. Libourne :
l’hôpital caméléon. Courbevoie : les feux
de la rampe.
GROUPE LGV SEA : tout le monde
sur le pont ! Autoroute Berlin-Munich :
VINCI aux commandes.
12 à 18 La saga du mois
Les halles, Paris : sous la canopée,
une bouffée d’air
Pour accueillir les milliers de visiteurs
et usagers des Halles, VINCI Construction
France conduit la transformation
en profondeur de ce quartier. Création
architecturale et redistribution des accès
aux transports s’y mêlent dans une
prouesse logistique et technique.
19 C’est innovant
Mur manteau bois arbonis
Structure gagnante pour façades filantes.
L’invité
Jean Gobinet
« J’avais 10 ans quand mon frère m’a fait écouter un morceau de
jazz, My Favorite Things, par le saxophoniste John Coltrane, dans
l’une de ces cabines d’écoute de disques que proposaient certains
magasins de musique. Tout d’un coup, j’ai vécu une sensation
extraordinaire, une complète immersion dans la musique ! »
Arrivant de son village natal des Vosges, Jean Gobinet n’était
pas spécialement préparé à un tel choc. Cette émotion aura
été fondatrice et, depuis, la musique est devenue sa vie même.
Son choix se porte sur la trompette, et son parcours lui
donne l’occasion de jouer avec les plus grands noms du jazz
– Quincy Jones, Michel Legrand – comme de la variété
– Stevie Wonder, Gilbert Bécaud, Henri Salvador, les Rita
Mitsouko ou le Grand Orchestre du Splendid. Puis il développe
une activité d’arrangeur et d’orchestrateur, notamment pour
l’Orchestre national de jazz, Didier Lockwood, Michel Fugain
ou dans le cadre de musiques de films (The Artist,
Oggy et les Cafards). Parallèlement à ses activités de musicien
et de compositeur, il est aujourd’hui professeur de trompette,
d’arrangement et de composition au Conservatoire de
la vallée de Chevreuse, à Orsay (91). À ses élèves, au public
des concerts de jazz, il cherche à transmettre cette sensation,
à faire ressentir cette émotion unique, bouleversante
et fondatrice de l’immersion dans l’œuvre. Qu’il s’agisse
de musique, de peinture, de sculpture ou… d’architecture.
20 à 21 La trace des bâtisseurs
botte fondations
L’expertise technique du sous-sol.
22 à 25 C’est dans l’air
conservatoires
De nouvelles harmonies.
26 à 27 C’est essentiel
département ressources
humaines
Mieux recruter pour gagner.
secrétaire de chantier
C’est quoi au juste ?
28 à 31 C’est le métier
fibre optique
La dynamique des réseaux.
Une journée avec…
José Barbier,
sculpteur sur pierre.
2
⁄ Passion construction N° 41
Direction de la Communication : 61, avenue Jules-Quentin, 92730 Nanterre. Tél. 01 46 95 70 00 /// Directeur de
la publication : Xavier Defaux /// Rédactrice en chef : Emmanuelle Jouan /// Conception-réalisation :
41, rue
Greneta, 75002 Paris /// Responsable éditorial : Jérôme Rousselle /// Secrétariat de rédaction : Primerose Christol
/// Direction artistique et maquette : Agnès Lalle, Béatrice Boubé /// Iconographie : Marion Capéra, Emmanuelle Jouan
/// Ont participé à ce numéro : Éric Allermoz, Sophie Caux-Lourié, Michèle Cohen, Anne Fellmann, Bruno Schwab /// Tirage : 28 000 exemplaires ///
Impression : Imprimerie Vincent. Ce document utilise du papier Condat Silk (certifié PEFC) garantissant la gestion durable des forêts. Il a été imprimé
par un imprimeur Imprim’Vert® qui n’utilise pas de produits toxiques et sécurise le stockage des produits et déchets dangereux, et organise leurs collectes.
Tribune
« Les Maîtres
Bâtisseurs, notre atout
pour l’avenir »
L’ordre des Maîtres Bâtisseurs fête cette année
ses 25 ans, et Gérard Grau, mission magnifiquement
accomplie, cède la place à Alain Delage en tant que
référent national. Plus que jamais, les Maîtres Bâtisseurs
portent haut les valeurs de VINCI Construction France ! Ils
sont maintenant près de 350 partout en France, dans
toutes les directions déléguées, particulièrement attachés
à transmettre leur expérience et à placer l’homme au
centre de notre organisation. Au-delà de leurs missions
d’accompagnement des nouveaux embauchés, de tutorat
et d’insertion que tous assument avec passion, les Maîtres
Bâtisseurs, par leur comportement exemplaire, jouent
un rôle déterminant dans le changement en profondeur de
notre culture sécurité : il est significatif de constater que
les chantiers bénéficiant de leur présence ont de meilleurs
résultats dans ce domaine. Aujourd’hui, les Maîtres
Bâtisseurs ont un autre défi à relever : celui de l’innovation.
Nouvelles méthodes, avec le respect exigeant de
la démarche Orchestra, nouveaux outils, avec l’éclosion
des technologies 3D, nouveaux concepts constructifs, etc.
Dans un contexte économique tendu, c’est en capitalisant
sur l’expertise des Maîtres Bâtisseurs que
VINCI Construction France sera capable d’innover pour
proposer à ses clients les meilleures solutions
et les projets les plus séduisants. Gardiens d’une tradition
d’excellence, les Maîtres Bâtisseurs représentent
un atout essentiel pour construire l’avenir. Nous pouvons
compter sur eux.
12
30
Fernando Sistac, président de l’ordre
Les halles, Paris
sous la canopée,
une bouffée d’air
une journée avec
josé barbier
des Maîtres Bâtisseurs, directeur général adjoint
de VINCI Construction France
De gauche à droite :
Fernando Sistac, Gérard Grau et Alain Delage
/// ISSN : 1957-5696 /// Crédits photographiques : Couverture : © Luc Benevello. L’invité : © DR. Pages 2-3 : © A. Da Silva/Graphix Images ; © DR ; © DR Vinci Construction France. Pages 4-5 : © Richard Nourry.
Pages 6-7 : © Asisi ; © Thierry Duvivier. Pages 8-11 : © Agence de Alzua ; © Agence SCE ; © Archicréa ; © Chabanne et partenaires ; © Didier Charre ; © DR Vinci Construction France ; © Fargeot Lamellé Collé ;
© Jean-Michel Nossant ; © Otton Sanchez Architectes ; © Photopqr/Le Parisien/Audureau Aurélie/Paris ; © Nicolas Robin ; © SCAU ; © Vinci. Pages 12-18 : © Luc Benevello ; © Aline Boros ; © Alexandre Dubus ;
© F4E ; © RATP/Patrick Berget et Jacques Anziutti architectes/L’autre Image ; © SemPariSeine-Hervé Piraud. Page 19 : © Vinci Construction France. Pages 20-21 : © DR Vinci Construction France.
Pages 22-25 : © Jérôme Cabanel ; © J.-P. Lott ; © Hélène Peter ; © VINCI Construction France ; ©Thomas Wibratte. Page 26 : © Thierry Duvivier ; © Thierry Foulon. Page 27 : © Luc Benevello ; © Phong.
Pages 28-29 : © Fanny Auburtin/Vinci Ouest ; © Hélène Peter. Pages 30-31 : © Luc Benevello. Page 32 : © Bruno Démeulin/Graphix Images.
Le magazine de VINCI Construction France ⁄
3
C’est Dans l’actu
FICHE D’IdENTITé
Maître d’ouvrage : Énergie
des Bassins/Mixéner.
Maître d’œuvre : bureau d’études
Cetab.
réseau de chaleur urbain
Entreprise : Chantiers Modernes
Sud-Ouest.
Budget : 2,6 M€.
Bordeaux
un chauffage urbain
plein d’énergie
E
ntre le plus grand pont levant d’Europe,
inauguré en 2013, et le futur stade de
42 000 places (deux réalisations confiées à
VINCI Construction France), Bordeaux (33)
est en pleine mutation. Actuellement, s’y
ajoute la rénovation de l’ancienne zone portuaire des
Bassins à flot. « De nombreux projets sont en cours,
notamment la construction de 5 000 logements. C’est
pour ce futur quartier que Chantiers Modernes SudOuest réalise le réseau de chauffage et d’eau sanitaire »,
détaille Édouard Hervé, chef d’agence, Chantiers
Modernes Sud-Ouest, à Pessac (33). Le projet consiste
à terrasser 3 km de tranchées, afin d’enfouir au total
6 km de conduites d’eau chaude. « Nous posons plus
de 500 tubes d’acier de 12 m de long, qui transporteront
une eau à 90 °C », complète Josselin Mignucci, ingénieur travaux en “coaching team”. Pour résister à la
4
⁄ Passion construction N° 41
pression, conserver la chaleur et éviter tout risque
de fuite, chaque conduite est doublée d’une mousse
expansive sur isolé permettant de limiter les pertes
de charge.
Répartis en quatre phases, les travaux ont débuté
en septembre 2013, pour s’achever à l’été 2015. À
terme, le réseau sera relié à une chaudière biomasse
d’une puissance totale de 6 MW. Grâce à ce dispositif
durable (bois + gaz), 70 % des énergies utilisées dans le
quartier seront renouvelables, ce qui représentera une
économie annuelle de 8 000 t de CO2. « Depuis quatre
ans, Chantiers Modernes Sud-Ouest réalise des travaux
de chauffage urbain de ce type. Le projet des Bassins à
flot est exemplaire en matière d’énergie. Il nécessite un
savoir-faire technique particulier, à mi-chemin entre
le transport de gaz et les travaux d’adduction d’eau
potable », conclut David Montlaur, ingénieur travaux.
Calendrier : septembre 2013juillet 2015.
Environ 6 km de conduites
en acier sur isolé.
« Une première
en quinze ans
de chantiers »
Damien Michel, chef de chantier,
Sogea Sud-Ouest Hydraulique, détaché
à Chantiers Modernes Sud-Ouest, 35 ans
« Nous travaillons avec une équipe
d’une dizaine de compagnons spécialisés :
terrassiers, canalisateurs, jointeurs,
soudeurs. Il faut être méthodique, pour
que chaque étape s’enchaîne le mieux
possible. La principale difficulté est de
poser des canalisations de 12 m de long.
Il faut sécuriser les parois de la tranchée
avec des caissons de blindage sur une
distance trois fois supérieure à ce que
nous pratiquons habituellement. Je n’avais
jamais posé de canalisations de cette
longueur en quinze ans d’ancienneté.
Les soudures qui relient chaque
canalisation en acier sont cruciales :
elles doivent être parfaites et bien isolées.
Ce chantier est atypique par sa taille.
C’est le plus important réseau de chaleur
de la région. Nous devons aussi gérer
d’autres contraintes : situés entre le port
autonome et la Garonne, nous opérons
en présence de sol vasard avec nappe
phréatique. Nous utilisons régulièrement
un système de pompage pour assécher
les tranchées dans lesquelles nous
travaillons. Par ailleurs, notre chantier
est réalisé à proximité de bâtiments
en construction. Plus d’une vingtaine
de grues nous entourent. Il faut se faire
sa place ! »
Le magazine de VINCI Construction France ⁄
5
C’est Dans l’actu
FICHE D’IdENTITé
le panorama XXL
Maître d’ouvrage :
Métropole Rouen
Normandie.
Maître d’œuvre : Bureau 112.
Entreprise :
Sogea Nord-Ouest.
Budget : 2,3 M€.
Calendrier :
juin 2014-décembre 2014.
Chiffres clés :
35 m Hauteur de la rotonde.
31 m Hauteur des œuvres.
101 m Taille totale de
la toile déployée.
600 m3 de béton.
200 t de structure
métallique.
Rouen
L’art en taille XXL
S
ur les quais de Seine de Rouen, en SeineMaritime, Sogea Nord-Ouest pilote un
projet culturel et touristique unique en
France. « Le Panorama XXL est un lieu
d’exposition circulaire, une rotonde de 35 m
de hauteur pour 35 m de diamètre. Cette construction
exposera des œuvres panoramiques à 360° », détaille
Olivier Schwerer, directeur d’exploitation, Sogea
Nord-Ouest. Dès le mois de décembre 2014, la nouvelle tour panoramique accueillera en effet le travail
de l’artiste allemand Yadegar Asisi, reconnu dans
6
⁄ Passion construction N° 41
le monde entier pour ses expositions à 360° sur la
Rome antique ou la forêt amazonienne.
Pour Sogea Nord-Ouest, le chantier se scinde en
deux parties. « Nos équipes ont tout d’abord réalisé les fondations de l’ouvrage – pieux forés tubés,
réseaux de longrines, dalle portée –, précise Olivier
Schwerer, puis érigé une tour centrale en béton, qui
permettra au public de prendre de l’altitude grâce à
trois plateformes d’observation du panorama à 9,13
et 16 m. Nous réalisons ensuite une structure métallique de 200 t d’acier, assemblée sur site en seule-
ment trois semaines. Le bardage extérieur de cette
enveloppe sera composé de panneaux sandwich. »
Une structure démontable, puisque la tour se
trouve à un emplacement provisoire et sera déplacée, dans cinq ans, au sein d’un futur écoquartier
de Rouen, aujourd’hui en construction. Le chantier, d’un montant de 2,3 millions d’euros, s’achèvera en décembre prochain. Le maître d’ouvrage,
Métropole Rouen Normandie, espère at tirer
100 000 visiteurs par an.
Des fresques colossales
D’une précision extrême, les fresques panoramiques reconstituent un paysage, urbain ou naturel,
grâce à un subtil mélange de photographies, de peintures et d’images numériques. Les expositions
reposeront sur des toiles tendues de 37 m de haut, composant un panorama XXL d’une circonférence
extérieure de 105 m. Après la Rome antique et la forêt amazonienne, Yadegar Asisi proposera, au
printemps 2016, un panorama inédit et très attendu sur le Rouen gothique à l’époque de Jeanne d’Arc.
« Un ouvrage
inhabituel »
David Robert, 45 ans, chef de chantier,
Sogea Nord-Ouest
« Les fondations de la tour panoramique
reposent sur 29 pieux forés à 20 m. Une
profondeur nécessaire pour deux raisons :
l’instabilité des sols, due à la proximité
de la Seine, et les contraintes de vent sur
un ouvrage de 35 m de hauteur. La rotonde est
un ouvrage complexe. Nous avons d’abord
réalisé la tour centrale intérieure, puis
l’enveloppe métallique, qui est vraiment très
impressionnante. D’autant que les délais
d’exécution sont courts. Nous sommes
davantage dans un ouvrage de génie civil que
de bâtiment tel que nous en avons l’habitude.
Pour ma part, j’ai le sentiment de participer
à un projet culturel unique en France. Je suis
impatient de découvrir le résultat final le jour
de l’inauguration, en décembre 2014. »
Le mot de l’invité : Jean Gobinet
“
Je pense que la notion d’expérience
est fondamentale dans l’art. Dans ma
pratique de professeur de musique, je dis
à mes élèves qu’ils doivent imaginer qu’ils
mettent un casque avec une lampe frontale
et qu’ils rentrent à l’intérieur de la musique
comme des spéléologues, pour y découvrir
des choses qu’ils ne soupçonnaient pas. »
Le magazine de VINCI Construction France ⁄
7
C’est Dans l’actu
Nantes
L’îlot
Jallais
connecté
C’est dans le cadre d’un contrat de partenariat public-privé
(PPP) avec VINCI Construction France que Nantes
Métropole (44) a signé l’aménagement de l’îlot Jallais 8a1,
situé à proximité immédiate de la future gare TGV de Nantes.
Cette opération comptera un parking public de 592 places,
7 850 m² de bureaux et 640 m² de commerces en pied
d’immeuble. Adim Ouest s’est vu confier le contrat de
promotion immobilière, tandis que Sogea Atlantique assurera
les travaux de construction, certifiés BREEAM. La livraison
est prévue en juin 2016 pour le parking et en décembre
de la même année pour les bureaux et commerces.
Lycée international,
Nantes
Forum sur
la digue
D’une capacité de 1 500 élèves, le nouveau lycée
international de l’Ile-de-Nantes (44) a ouvert
ses portes pour la rentrée. Ce programme
de 26 700 m², construit en vingt et un mois
seulement, allie les diverses compétences
des filiales locales de VINCI : Sogea Atlantique
(associé à ETPO), Caillaud Lamellé Collé,
Botte Fondations et Cegelec. Le nouvel
établissement, à énergie positive, participe
au désenclavement du quartier de l’île de Nantes
et à son ouverture sur la Loire.
Sur la digue du canal de Jonage (69),
près de Lyon, s’est tenu, le 12 juin
2014, le premier forum technique
sur les digues, à l’initiative de Botte
Fondations et de Tournaud, associés
à VINCI Construction Terrassement.
Dans le cadre exceptionnel
du chantier EDF, les dernières
innovations en matière d’étanchéité
ont été présentées. Venus de toute
la France, 150 professionnels
ont rencontré les acteurs du chantier
pour découvrir les savoir-faire
en matière d’entretien ou
de réhabilitation de digue.
Énergie positive
8
⁄ Passion construction N° 41
Aérogare de Mayotte
Le bois est roi
Inaugurée officiellement par le président de la République le 23 août 2014,
l’aérogare de Pamandzi, à Mayotte (océan Indien), met à l’honneur le travail effectué
par Fargeot Lamellé Collé (Arbonis) sur le lot bois – charpente en mélèze, poutres,
plafonds acoustiques, murs, ventelles brise-soleil, panneaux anticycloniques, etc.
Le défi était de taille : créer un lieu où il fait bon s’arrêter pour mieux repartir.
Hôtel de Montesquiou
Diplomatique
rénovation
Express u�
Dans le cadre de la création
d’une liaison tram-train
entre Le Bourget et
Épinay-sur-Seine, Campenon
Bernard Industrie (CBI) réalise
en groupement le complexe
de maintenance et de
remisage des rames
de Noisy-le-Sec (93), pour
le compte de la SNCF.
Montant total du marché :
20 M€, dont 17,1 M€ pour CBI.
Des navires
à la culture
Réhabiliter les ateliers des Capucins
à Brest (29), faire de cette ancienne
usine de construction navale un lieu
culturel, avec cinéma multiplexe,
médiathèque, commerces, et même
y installer le Centre national des arts
de la rue… Cette tâche incombe à Sogea
Bretagne, qui travaillera sur une surface
de 25 000 m² pendant vingt-deux mois,
pour un montant de 15 M€.
Bâtiment de 7 951 m2 de bureaux situé dans
le VIIe arrondissement de Paris, agrémenté d’un grand
jardin, l’hôtel de Montesquiou accueille la Chancellerie
de l’ambassade de la République populaire de Chine.
Édifié en 1781, il devait être rénové. C’est Campenon
Bernard Construction (CBC) qui a décroché le contrat
de réhabilitation réalisée en entreprise générale, signé
en présence de personnalités de l’ambassade de Chine
en France, de représentants de VINCI Construction
France et de CBC ainsi que de l’agence d’architecture
Arte Charpentier. Le bâtiment sera réhabilité en partie,
avec la création d’un parking enterré de 70 places. CBC
assistera les entreprises chinoises pendant les travaux.
Montant du marché : 13 M€.
Le Quesnoy
Travaux
pratiques
Rénover une cité scolaire pendant les cours : tel est le défi lancé
par le conseil général du Nord et relevé par Sogea Caroni.
Il s’agit du collège Eugène-Thomas, situé au Quesnoy (59).
La rénovation porte sur les salles de cours et le réfectoire ainsi
que sur les alentours, avec la réalisation d’accès pour les bus,
de parkings pour les véhicules des professeurs et l’aménagement
des abords. Quelque 800 élèves, dont 620 demipensionnaires, sont concernés par ce chantier HQE®,
qui devrait s’étaler sur cinq ans, pour
un montant de 8,9 M€.
C’est Dans l’actu
Fontenay-aux-Roses
toute la lumière
pour l’IRSN
Baptisé “Prisme”, un nouveau bâtiment va être
construit par Bateg à Fontenay-aux-Roses (92). Le bail
de vingt-cinq ans signé le 7 juillet 2014 avec l’Institut
de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) porte sur
la conception, la construction, le financement et la mise
à disposition des ouvrages ainsi que sur les prestations
de grosses réparations du bâtiment. Tel un cristal de
roche, l’immeuble reçoit la lumière de toutes parts. Conçu
par SCAU et Archicréa DP, il offrira 12 000 m² de bureaux,
laboratoires et espaces spécifiques. Au total, trente et
un mois de conception-réalisation, dont vingt-quatre mois
de travaux en deux tranches, au terme desquels
le transfert des services de l’IRSN s’effectuera dans un
bâtiment moderne certifié HQE®. Montant global : 35,5 M€.
Mixité
générationnelle
à La Ciotat
Travaux du Midi va construire
l’îlot Crozet, à La Ciotat (13).
Cet ensemble mixte comprendra
82 logements, un Ehpad
de 100 lits et un parking
enterré de 246 places.
Montant du marché : 16 M€.
Libourne
L’hôpital
caméléon
À partir de 2017, la ville de Libourne (33) bénéficiera d’un hôpital
flambant neuf. Conçu par le cabinet d’architectes Chabanne
et partenaires, l’ensemble de bâtiments de six étages, d’une
capacité de 477 lits et 33 places d’hôpital de jour, s’intégrera
harmonieusement entre la ville et un espace boisé classé.
La couleur des façades passera du brun au vert selon le point
de vue et le parcours des piétons. Des patios et des jardins
intérieurs agrémenteront le séjour de ses utilisateurs.
Cet hôpital compact, flexible et évolutif sera confié
à GTM Aquitaine, dont le président, Gino Gotti, a signé
le contrat de conception-construction le 10 juillet 2014 avec
Michel Bruballa, directeur de l’actuel hôpital Robert-Boulin,
et Michel Galand, président du conseil de surveillance de
l’établissement. Un grand projet, dont les travaux débuteront
en 2015 et s’achèveront fin 2017, pour un montant de 75 M€.
10 ⁄
Passion construction N° 41
Millau
À mi-pente
C’est dans le prolongement de la rue
commerçante de Millau (12) que s’inscrit le centre
commercial La Capelle, dont la première pierre
vient d’être posée par Sogea Sud. Composé
de 46 boutiques et restaurants, d’un
supermarché et d’une médiathèque, le centre
commercial se veut le lien entre les parties
haute et basse de la ville. Réalisé en tout corps
d’état pour le groupe Casino, il sera achevé en
septembre 2015 pour un montant de 13,7 M€.
groupe
Le mot de l’invité : Jean Gobinet
“
Des salles comme celle-ci sont
intéressantes pour nous, musiciens
de jazz, car elles sont à la bonne échelle,
à mi-chemin entre le club de jazz
et les grandes salles de concert. En effet,
une salle qui conviendra pour de la musique
classique n’offrira pas une bonne qualité
acoustique pour des musiques actuelles,
qui nécessitent l’usage de câbles électriques
et de haut-parleurs. »
Courbevoie
Les feux de la rampe
LGV SEA
Tout le monde
sur le pont !
Saint-Romain-la-Virvée (33), 1er septembre 2014 :
le viaduc de la Dordogne est achevé, après deux ans de
travaux. Pour célébrer l’événement, le Premier ministre,
Manuel Valls, accompagné d’Alain Vidalies, secrétaire
d’État chargé des Transports, a fait le déplacement. L’ont
accueilli Xavier Huillard, président-directeur général de
VINCI, Pierre Coppey, directeur général délégué de VINCI,
et des élus locaux. Tous ont pu admirer l’impressionnant
viaduc, le plus long (1 319 m) de la future LGV qui reliera
Tours à Bordeaux. C’est aussi le seul pont à avoir été
exécuté avec la technique de construction des tabliers
béton en encorbellement. Grâce à quatre équipages
mobiles, ils permettent de régler la hauteur des voussoirs
et de les couler en place. Pour bâtir cet ouvrage d’art, il a
fallu 9 800 m3 de béton et 900 t d’acier pour les fondations,
153 pieux forés à 46 m de profondeur, 19 piles, 10 grues
à tour, 300 voussoirs coulés en place et, surtout,
les 150 compagnons qui ont œuvré à cette prouesse
technique. Cette réalisation rapproche symboliquement
Bordeaux de Paris : deux heures de TGV en 2017 !
Florence Foresti a étrenné le centre événementiel de la Cité des loisirs
deux jours après son inauguration, le 22 mai 2014, par Jacques Kossowski,
député-maire de Courbevoie (92), avec son nouveau spectacle. Ce nouvel
espace festif, réalisé par GTM Bâtiment (mandataire) et CBC, se déploie
sur deux bâtiments, dont le premier est équipé de deux salles
de 1 000 et 300 places, de studios d’enregistrement, d’un espace média, etc.
Quant au second, il accueille un gymnase, une cuisine centrale et des bureaux
associatifs. Afin de répondre aux exigences acoustiques et de raccourcir
les délais de construction, des voiles hauts de 17 m ont été exécutés toute
hauteur en béton autoplaçant. Ce chantier a été réalisé en vingt-cinq mois pour
un montant de 55 M€.
H’Expo
Le salon H’Expo, dédié aux professionnels
de l’habitat, s’est tenu à Eurexpo Lyon les 23,
24 et 25 septembre 2014. Cette manifestation
d’ampleur nationale fut l’occasion pour les
équipes de VINCI Construction France de mettre
en avant le savoir-faire du Groupe en matière
de logement ainsi que l’offre Blue Fabric, pour
construire de manière responsable et répondre
aux enjeux de la ville durable.
Erratum
Passion Construction n° 40,
page 10.
“Un lycée international
en Seine-Saint-Denis”
Le lycée est situé sur
les communes de Noisy-leGrand et de Bry-sur-Marne.
Le délai contractuel est de
vingt-sept mois, avec un
ordre de service (OS) daté
de fin mars 2014.
Express uLe Salon des maires
et des collectivités Locales, qui se
déroulera du 25 au 27 novembre 2014
à Paris, porte de Versailles, sera pour
VINCI Construction France l’occasion de
présenter Primméa, son offre innovante
de logement. u VINCI Construction
France participera au SIMI, le Salon
de l’immobilier d’entreprise, qui se
déroulera du 3 au 5 décembre 2014
à Paris, porte Maillot.
Autoroute Berlin-Munich
VINCI aux commandes
La section de l’autoroute A9, située dans le Land de
Thuringe (Allemagne), a été inaugurée par Alexander
Dobrindt, ministre fédéral des Transports allemand, et
Pierre Coppey, directeur général délégué de VINCI. Longue
de 46,5 km, elle bouclera la rénovation de la liaison entre
Berlin et Munich. Réalisé par la société Via Gateway
Thüringen GmbH, détenue à parité par VINCI Concessions
et BAM PPP, ce nouveau tronçon est le premier projet
autoroutier allemand en partenariat public-privé (PPP).
Le contrat, d’un montant
total de 220 M€, porte
sur le financement,
la conception, les travaux
d’élargissement, sur
19 km, et de rénovation,
sur 27,5 km, puis sur
l’exploitationmaintenance de la totalité
de la section autoroutière
pendant vingt ans.
Les travaux devraient
durer trois ans.
Le magazine de VINCI Construction France ⁄
11
LA SAGA DU MOIS
Les Halles, Paris
Sous la Canopée,
une bouffée d’air
Près d’un million de personnes se croisent dans les Halles chaque jour.
Pour les accueillir, VINCI Construction France conduit la transformation en profondeur
de ce quartier. Création architecturale et redistribution des accès aux transports s’y mêlent
dans une prouesse logistique et technique.
LA SAGA DU MOIS
Le mot de l’invité : Jean Gobinet
“
Je reste bouche bée devant
ce genre de réalisation,
stupéfié que l’on puisse être
capable d’imaginer ce genre de
projet. D’un point de vue
esthétique, c’est assez radical,
avec un côté aérien, fluide, et en
même temps tellement énorme
qu’on se demande comment
ça peut tenir. »
L
e défi est de taille : modifier le visage de l’un des
quartiers les plus emblématiques de Paris, les
Halles, sans perturber
le quotidien de ses utilisateurs, ni
interrompre son intense activité.
Car les Halles, ce sont 750 000 voyageurs transitant quotidiennement
par la plus grande gare souterraine
d’Europe, près de 150 000 aficionados
du shopping arpentant les allées du
plus important centre commercial de
la capitale, le Forum des Halles, des
milliers de touristes, les jeunes qui
se regroupent autour de la fontaine
des Innocents et, bien sûr, les quelque
10 000 habitants du quartier. Ce défi,
le groupement composé de Chantiers
Modernes Construction, GTM TP IDF
et Sogea TPI le relève depuis maintenant trois ans. « Plus de trente ans
après son ouverture, le quartier néces-
sitait une restructuration en profondeur
et une modernisation de ses structures.
La Ville de Paris nous a confié plusieurs
chantiers à mener de front pour réaménager les Halles, pour un montant global dépassant les 280 millions d’euros.
Chaque affaire se caractérise par une
forte complexité et des contraintes techniques et logistiques importantes »,
détaille Xavier Gruson, directeur du
projet, Sogea TPI.
Le symbole du renouveau
des Halles
Le plus symbolique de ces chantiers est la réalisation de la Canopée,
immense verrière translucide coiffant le patio central et nouvelle porte
d’entrée au Forum des Halles. « La
Canopée relève davantage d’un ouvrage
d’art que d’un bâtiment architectural
classique », poursuit Xavier Gruson.
Suspendue à seulement 14,5 m du sol,
FICHE D’IDENTITé
■ Maîtres d’ouvrage : Ville de Paris (Canopée,
restructuration des circulations verticales, etc.),
RATP (restructuration et agrandissement
de la salle d’échanges RER, etc.).
■ Maîtrise d’ouvrage déléguée : SemPariSeine.
■ Maîtres d’œuvre : Patrick Berger
et Jacques Anziutti (architectes).
■ Maîtres d’œuvre structure : Ingérop, PBJA.
■ Bureaux d’études tout corps d’état (TCE) :
ISC, ECI et C&F (pour les plus importants).
14 ⁄
Passion construction N° 41
■ Entreprises (gros œuvre-charpente-clos
couvert) : Chantiers Modernes Construction
(mandataire), GTM TP IDF et Sogea TPI.
■ Sous-traitants : Delair CFD (démolition),
CMS (désamiantage), ingénierie des structures
et des chantiers (bureau d’études), Freyssinet
(précontrainte).
■ Calendrier : 2011-2016.
■ Budget : 281 M€ (Canopée : 175 M€,
pôle transport : 29 M€, voirie souterraine : 65 M€,
Cité de chantier : 12 M€).
7 000 t
Poids de la charpente métallique de la Canopée
et de la surtoiture des bâtiments annexes.
cette enveloppe de verre de 25 000 m2
est composée de 18 000 pièces couleur jaune-vert, posées en écaille au
millimètre près sur une structure
métallique. Quinze ventelles d’acier,
dont la plus longue atteint 96 m de
portée, et un système de poutres et
de tirants de toutes tailles soutenant
cette mosaïque de vitres.
« La particularité de ce projet est que
nous construisons sur une trame orthogonale existante qui ne supporte pas
de charge horizontale. La charpente
doit s’adapter à cette structure », note
Pascal Godon, directeur de travaux,
Chantiers Modernes Construction.
La Canopée (dont la seule charpente avoisine les 7 000 t d’acier, soit autant
que la tour Eiffel !) s’appuie donc sur
71 poteaux en béton qui supportent
le Forum des Halles depuis les fondations de la gare ferroviaire. « Une
trentaine de ces poteaux ont été renforcés pour accueillir les nouvelles charges
verticales, avec des interventions à
l’intérieur des magasins », précise
Pascal Godon.
Un an de calculs
Pour remporter l’appel d’offres de
cette singulière toiture, le groupement a proposé une méthodologie
de construction alternative à celle
initialement prévue. « La solution
préconisée de construire, puis pousser
la Canopée pour l’installer à sa place
définitive, à l’instar d’un pont, ne nous
semblait pas optimale. Nous avons
proposé de réaliser l’ouvrage directement sur place. Cela a séduit et rassuré le maître d’ouvrage », se souvient
Karim Rahbani, directeur régional,
Sogea TPI & GTM TP IDF.
Puis les services d’études ont trava i l lé pend a nt près d’u n a n. I l
s’agissait d’entrer dans le détail de
l’édifice, d’éprouver sa constructi­
bilité, d’obtenir la meilleure circulation des efforts en tenant compte de
l’inclinaison des ventelles, du poids
du verre modifiant la courbure des
poutres, ou encore de la pression
exercée par le vent ou la pluie. En
somme, de s’assurer de la stabilité de
cet ouvrage “souple”.
Équipements culturels
et commerciaux
Après deu x an s de t ravau x, si x
jours sur sept, nuit et jour,
« Démolir et construire
en même temps »
Nicolas Janela, conducteur de travaux, Sogea TPI
« Je participe à la construction
d’un escalier monumental reliant
la place Marguerite-de-Navarre
à la salle d’échanges de la gare.
La principale contrainte est
de démolir les quatre niveaux
de planchers existants
d’un parking, tout en reprenant
au fur et à mesure les charges
pour que l’ensemble de
la structure ne s’écroule pas.
Nous construisons en parallèle
des dalles et des poutres de
soutènement. Autrement dit,
nous construisons et démolissons
en même temps ! Cela nécessite
un phasage très précis.
Par chance, j’ai rejoint ce projet
dès la phase d’études, ce qui
me permet aujourd’hui d’avoir
une vue d’ensemble. Par ailleurs, une partie du chantier se déroule
en sous-œuvre, c’est-à-dire que nous ne pouvons pas compter
sur l’aide des grues. Nous évoluons sous un hôtel quatre étoiles,
ce qui nous impose de limiter le bruit et les poussières au maximum
et de travailler à des horaires précis. Nous avons même fait
repeindre notre grue aux couleurs des façades haussmanniennes
qui nous entourent ! »
Le magazine de VINCI Construction France ⁄
15
LA SAGA DU MOIS
Une logistique adaptée
Parole à Dominique Hucher, directeur
général de SemPariSeine
« Sécuriser les activités,
une exigence majeure »
« Le site n’a pas été conçu dans les années 1970 pour l’affluence qu’il
connaît aujourd’hui. Cela posait des problèmes de sécurité. L’investissement public est à la hauteur de l’importance de ce quartier historique
de Paris, l’un des cœurs de la capitale. Le résultat final doit engendrer
de nouveaux usages dans le quartier, susciter la curiosité. Il préfigure
également ce qui sera le futur point central d’interconnexion du Grand
Paris. Le premier enjeu était pour nous de poursuivre les activités du
site en toute sécurité. Nous essayons donc en permanence de trouver
un équilibre entre nos exigences et l’organisation du chantier. »
la ­C anopée est achevée. Derrière
d’imposantes palissades, les compagnons finalisent à présent le patio
central, ses gradins sur deux niveaux
accueillant des enseignes du centre
commercial. De part et d’autre, deux
nouveaux bâtiments (R+3) réuniront
des commerces (6 300 m2), la bibliothèque La Fontaine (1 050 m 2) et le
conservatoire Mozart (2 600 m 2) –
dont les surfaces sont doublées –,
un centre dédié à la culture hip-hop
(1 400 m2), des ateliers des pratiques
ar tistiques amateurs (1 000 m 2 ).
« Nous réalisons deux passerelles
d’accès piéton, de formes courbes et
flexibles, asymétriques et d’une portée
de 55 m, peu usuelles dans le bâtiment.
Elles offriront aux passants une vue
plongeante sur le Forum », complète
Pascal Godon.
La maquette numérique de synthèse entre en jeu
■ La synthèse clos et couvert de la Canopée devait, selon le marché, être réalisée en 3D.
« La maquette numérique de projet (MNP), ou Building Information Modelling, favorise le dialogue
entre le maître d’ouvrage, le maître d’œuvre et le constructeur. C’est un outil très opérationnel,
permettant de combler les écarts entre le théorique des études et le construit », constate Caroline
Réminy, responsable d’I-Tech 3D *, bureau de synthèse en charge de la MNP de la Canopée.
La MNP est la mémoire des études du chantier et doit faciliter l’intégration de toutes les
évolutions du projet. En superposant les modèles – architecte et constructeur –, les problèmes
d’interface entre les lots ou l’impact de chaque modification deviennent tangibles. « La MNP est
un facilitateur pour le travail collaboratif entre les parties prenantes », conclut Caroline Réminy.
* Filiale de VINCI Construction France.
16 ⁄
Passion construction N° 41
Le réaménagement des Halles recèle
des contraintes propres à son environnement. « Nous travaillons en
plein cœur de Paris, un quartier urbain
dense, piétonnier, à seulement quelques
mètres des façades d’immeubles. Sans
oublier l’impérieuse nécessité de ne
jamais interrompre l’activité de la gare
ou du centre commercial. Le stockage
sur site est délicat, faute de place. L’approvisionnement des chantiers a donc
exigé une organisation adaptée », souligne Xavier Gruson.
Quatre grues silencieuses et sans
émission atmosphérique ont été
montées pour manipuler les milliers de pièces de la charpente. Les
charges sous grue ont par ailleurs
été limitées, du fait de la présence
de commerces en activité sous le
chantier de la Canopée. La fine dalle
centrale du patio (12 cm d’épaisseur seulement) ne supportant pas
les charges lourdes, le groupement
a décidé de construire une piste
d’accès métallique, assimilable à un
pont, pour le passage des camions
jusqu’aux zones de chantier.
Des conditions draconiennes de
sécurité ont imposé la construction
de nouvelles issues de secours temporaires. Les émissions de poussière et les nuisances sonores sont
contrôlées en permanence. D’autre
part, afin d’accueillir les 1 000 compagnons mobilisés en pointe sur
ce chantier, la maîtrise d’ouvrage a
confié à VINCI Construction France
la réalisation de la Cité de chantier.
Une ville dans la ville de 20 000 m²,
composée de 500 bungalows, d’aires
de déchargement pour les camions et
d’ateliers de fabrication.
Des compagnons à chaque
niveau souterrain
Si la Canopée représente la partie visible des Halles rénovées, de
nombreux chantiers dans les soussols du quartier sont également en
cours. Et à chaque niveau souterrain
Le mot de l’invité : Jean Gobinet
du quar tier, on croise des compagnons de VINCI Construction
France. « Nous sommes également
en charge des travaux de restructuration des circulations verticales du
Forum des Halles. Soit 80 ouvrages
dif férents, d’un montant moyen de
200 000 euros  », conf irme Xavier
Gruson. Exemples, parmi d’autres,
de ces ouvrages : déplacement et
renouvellement de tous les escalators, création de quatre ascenseu r s, prolongement des accès
jusque dans la salle d’échanges de
la gare RER, installation de portes
coup e-feu e t d’es paces séc u r isés pour les personnes à mobilité
réduite, dispositifs d’évacuation et
sorties de secours, etc. « Des chantiers très contraints, avec des interventions dans les allées du Forum et
dans les magasins », ajoute Xavier
Gruson. Des travaux principalement réalisés de nuit pour minimi-
“
Si le résultat est impressionnant,
on est forcément touché aussi par
la mise en œuvre, le labeur de l’homme
pour produire une réalisation pareille.
Et pourtant, en fin de compte, comme
en musique, le public n’a pas à connaître
le travail acharné que cela a nécessité. »
« La dextérité au service
d’une prouesse technique »
François Lemoust, chef de chantier principal
du projet Canopée, Maître Bâtisseur, GTM TP IDF
« Pour construire la Canopée, nous avons monté les ventelles
puis, une fois celles-ci soudées, nous avons retiré les 1 600 t
de charpente métallique provisoire qui les étayaient. La position
des ventelles ne peut s’écarter de plus de quelques centimètres
par rapport aux plans prévus. Ajuster les pièces demande
une grande dextérité, d’autant que nous travaillons en hauteur.
De plus, aucune plaque de verre n’est de taille identique.
Elles sont numérotées à l’avance et ont une position prédéfinie.
Il n’y a rien de répétitif, et nous devons sans cesse nous
remettre en question. Deux ans de travaux ont été nécessaires
pour accomplir cette prouesse technique. C’est une fierté
de participer à un chantier de cette ampleur. »
ser l’impact sur le fonctionnement
et la sécurité du centre commercial
et du pôle transport.
Des travaux de nuit
Le réaménagement des Halles ne
serait pas complet si sa gare souterraine, la plus grande d’Europe, ne
s’offrait pas elle aussi une cure de
jouvence. « La R ATP souhaite l’extension de la salle d’échanges de sa
gare RER Châtelet-les-Halles, dont la
surface augmentera de moitié grâce à
la démolition d’un parking annexe »,
commente Christophe Pinel, directeur de travaux, Sogea TPI. Le projet
prévoit aussi la construction d’un
accès monumental direct entre la
place Marguerite-de-Navarre et la
salle d’échanges ainsi que la création de trois galeries souterraines
piétonnes supplémentaires pour
assurer les correspondances entre
les lignes de métro et de RER se
rejoignant dans cette station. « Nous
avons démoli plus de 8 000 m3 d’ouvrages existants et coulé 9 700 m3 de
béton. En faisant en sorte que les voyageurs ne se doutent de rien », poursuit
Christophe Pinel. Là encore, les travaux se sont en grande partie déroulés la nuit, entre 1 heure et 5 heures
du matin, dans la salle d’échanges en
particulier.
« La Canopée relève davantage d’un ouvrage d’art
que d’un bâtiment architectural classique. »
Xavier Gruson, directeur du projet, Sogea TPI
Chiffres clés
Une ostéopathe au cœur du chantier
■ 216 M€ : montant pour la construction
■ Léa Didier, ostéopathe intégrée aux sociétés du site de ChevillyLarue (94) depuis quatre ans, propose des consultations directement
sur le chantier aux compagnons qui le souhaitent, soit pour un bilan
(travail préventif de rééquilibrage), soit pour soigner des douleurs
mécaniques (lumbago, entorses, tendinites, etc.). Grâce à son
expérience du BTP associée à sa connaissance du corps humain,
elle dispense également des conseils en préparation physique adaptés
aux postes de travail. Cette démarche, réelle innovation au sein
d’un chantier de VINCI Construction France, se verra renouvelée
prochainement sur d’autres sites.
de la Canopée, soit le quart du montant
total des travaux de réaménagement
des Halles (802 M€).
■ 71 poteaux existants servent
de fondations à la Canopée.
■ 96 m : portée de la plus grande ventelle.
■ 100 pièces métalliques d’un poids
supérieur à 9,5 t.
Le magazine de VINCI Construction France ⁄
17
LA SAGA DU MOIS
Évolution permanente
En f i n, le tout prem ier cha nt ier
débuté par le groupement Chantiers Modernes Construction, GTM
TP IDF et Sogea TPI début 2011 (qui
sera aussi le dernier à s’achever
courant 2016) concerne la restructuration des voies souterraines des
Halles et leur mise en conformité
sécurité incendie. « Nous supprimons
2 km de route pour les réserver aux
commerces ou créer des locaux techniques. Nous créons également de nouvelles issues de secours, réhabilitons
les galeries de ventilation, l’éclairage,
les enrobés, etc. », décrit Gregor y
Smith, directeur de travaux, GTM
TP IDF. Pour l’occasion, le groupement s’est appuyé sur les filiales de
VINCI Energie (Cegelec, SDEL) et
d’Eurovia. « La principale difficulté
de ce chantier est son évolution perma-
nente ; nous sommes en interface avec
les commerces, la R ATP, les autres
chantiers en cours, les riverains, et
devons sans cesse nous adapter aux
exigences de chaque partie prenante »,
analyse Gregory Smith.
Création architecturale, rénovation
lourde en site occupé, génie civil,
quartier dense en activité, chantier de premier plan médiatique,
contraintes de sécurité, etc., le tout
mené tambour bat tant : autant
d’ingrédients qui font de cette rénovation des Halles un projet atypique
pour les 350 compagnons qui y participent. « Il existe peu de projets de
cette envergure, aussi complexes, techniques et exigeants, confirme Karim
Rahbani. C’est pourquoi il requiert les
compétences globales du groupe VINCI
Construction France pour répondre
aux attentes de la Ville de Paris. »
« Il existe peu de projets de cette envergure,
aussi complexes, techniques et exigeants. »
Karim Rahbani, directeur régional, Sogea TPI & GTM TP IDF
Parole à Patrick Berger et Jacques Anziutti,
architectes, lauréats du concours international
d’architecture organisé en 2007 pour la partie
émergée des Halles
« Le verre pour diffuser
la lumière et s’en protéger »
1 En 1973, quel cinéaste
tourna, dans le “trou des Halles”,
le western Touche pas à la femme
blanche ! racontant les aventures
de Buffalo Bill et du général
Custer ?
A Sergio Leone
B Marco Ferreri
C Federico Fellini
D Michelangelo Antonioni
2 Un seul des pavillons Baltard
des anciennes halles de Paris
a été conservé et démonté.
Il a été remonté à :
A Nogent-sur-Marne
B Nogent-sur-Seine
18 ⁄
Passion construction N° 41
C Nogent-le-Roi
D Nogent-le-Rotrou
3 La Canopée des Halles
s’appelle ainsi, car elle évoque :
A une balade en canoë sur un lac
B le canotier du chanteur parisien
Maurice Chevalier
C la zone sommitale des grands
arbres d’une forêt
D la couleur du cou de la race
de canards canopes
4 Dans le film Ratatouille,
on voit la vitrine d’un magasin
où sont exposés des rats
empaillés. Ce magasin, qui existe
vraiment, se trouve :
A rue Rambuteau
B rue Pierre-Lescot
C rue des Innocents
D rue des Halles
5 La charpente métallique
de la Canopée des Halles pèse :
A 7 000 t, autant que la tour Eiffel
B 200 000 t, autant que
le porte-avions Charles de Gaulle
C 5 600 t, autant que 10 Airbus A380
au décollage
D 300 000 t, autant qu’un
supertanker pétrolier
Réponses : 1.B - 2.A - 3.C - 4.D - 5.A
Quiz
« Les Halles sont un lieu de passage, un grand carrefour métropolitain. Le mot canopée désigne la partie supérieure des
forêts. La canopée des arbres sert souvent d’abri, on se sent
à couvert tout en étant en plein air. C’est la vocation de la Canopée
de relier l’intérieur et l’extérieur des Halles, d’établir une continuité
entre la ville souterraine et la capitale. Le verre, qui s’est imposé
comme complément de l’acier et, surtout, comme “substance” pour
diffuser la lumière naturelle et s’en protéger, confère son caractère
à toute l’enveloppe. »
prochaine
prochaine saga
saga
ITER : le nouveau réacteur
TOKAMAK à Cadarache
c’est INNOVAnt
Le mot de l’invité : Jean Gobinet
Mur Manteau Bois Arbonis
Structure gagnante
pour façades filantes
“
J’aime le bois ! Pour son
aspect écologique, bien sûr,
mais aussi pour les sensations
qu’il procure, son toucher et,
surtout, pour son acoustique, très
différente de la dureté avec laquelle
le BA13 standard renvoie le son
dans une maison classique. »
Rapide à monter, léger, résistant,
isolant acoustique, assurant gains de surface
et d’énergie : le Mur Manteau Bois Arbonis conjugue
efficacité et respect de l’environnement.
F
ondé en 20 08, A rb on i s
constitue le secteur Bois
de V I NCI Con s t r uc t ion
France en fédérant quatre
sociétés : Caillaud Lamellé
Collé, Ducloux, Fargeot Lamellé Collé
et Satob Construction Bois, avec
14 implantations (sièges, agences
et établissements commerciaux),
55 millions d’euros de chiffre d’affaires et 330 salariés.
Arbonis crée des solutions bois
innovantes. Si la plus connue reste à
ce jour le M.B.A. (Mur Bois Arbonis),
des dérivés sont aujourd’hui proposés sur le marché. Ainsi, le Mur
Manteau Bois a-t-il fait son apparition en 2010. « C’est une façade filante
qui enveloppe les bâtiments, résume
Michel Perrin, directeur technique.
Nous avons réussi à industrialiser sa
production, ce qui permet d’intégrer
une phase importante de préfabrication dans sa réalisation. D’où un temps
d’intervention plus limité sur le chantier – avec la pose de 200 m2 à 350 m2
de façade par jour –, donc des gains
économiques certains. Mais l’avantage
financier est loin d’être le seul. »
En effet, en intégrant directement
l’isolant à l’intérieur du caisson qu’il
constitue, le Mur Manteau Bois fait
gagner 3 % de surface utile au sol.
Il garantit également une qualité
acoustique optimale, tout en répondant à l’ensemble des niveaux imposés par la réglementation thermique
(RT) 2012, principalement grâce à la
suppression quasi totale des ponts
thermiques. En outre, la perte de
chaleur vers l’extérieur est particulièrement limitée, puisque le bois n’est
pas conducteur. Enfin, l’ensemble de
sa fabrication et de son installation
se fait via une filière sèche, élément
important en matière de respect des
normes environnementales.
De multiples utilisations
En quatre ans, le Mur Manteau Bois
a été utilisé sur une quarantaine de
réalisations, soit environ 100 000 m2
de façade. « Idéalement, il faut un
ratio de 40 % d’ouverture maximal
et 60 % d’opaque pour que le rapport
économique soit favorable. Au-dessus, la rentabilité est moindre », précise Michel Perrin. Tous les types de
bâtiments sont éligibles à son utilisation, et Arbonis fournit des composants pour des structures de cinq à
six niveaux et jusqu’à neuf étages. Le
Mur Manteau Bois est employé pour
des façades dites “f ilantes”. Seule
la contre-isolation intérieure (rail
métallique et plaque de plâtre) s’encastre dans la structure béton.
Arbonis propose aussi des façades
semi-filantes. Pour celles-ci, l’entreprise a développé le système Mur
Bois Coffrant, qui évite les calfeutrements ultérieurs et offre la possibilité d’intégrer les façades au fur et à
mesure, étage après étage, en parallèle du coffrage de la structure béton.
La façade sert ainsi au coffrage des
poteaux béton et des rives de plancher. Reste à traiter la face externe,
pour laquelle toutes les solutions sont
envisageables. Le Mur Bois Coffrant
peut recevoir divers ouvrages, tels que
balcons, brise-soleil ou casquettes,
ainsi que plusieurs vêtures (panneaux
composites, métal, brique, enduit ou
bois). Une solution maniable, à étudier de près.
■ Les besoins en termes de matériaux biosourcés sont plus importants
depuis le Grenelle de l’environnement. Les solutions bois Arbonis répondent
à ces exigences : le bois provient de forêts gérées durablement et à 70 % de
France. Le reste arrive par bateau de pays du nord de l’Europe ; le bilan
carbone est donc correct. Enfin, le bois stocke naturellement le CO2, ce qui
en fait un acteur “naturel” de la lutte contre le réchauffement climatique.
Le magazine de VINCI Construction France ⁄
19
La trace des bâtisseurs
Botte
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de comblement de carrières
sous un vignoble, à SaintÉmilion (33), par coulis
gravitaire. À cela s’ajoutent
19 850 ml de forages,
250 ml d’ancrage et
4 550 m² de murs masques
pour délimiter les zones
(2009).
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2013
Viaduc de la Dordogne (LGV SEA) – 19 piles
(dont six en rivière) fondées sur 153 pieux forés
à la boue bentonitique, d’un diamètre de 1,50 m
à 2 m. 58 d’entre eux sont réalisés dans le lit
de la rivière, à une profondeur atteignant 46 m.
Ils sont exécutés à l’intérieur de batardeaux à partir
d’estacades provisoires.
C’est dans l’air
Le mot de l’invité : Jean Gobinet
“
Le problème du conservatoire est
qu’il a longtemps été un lieu fermé,
un entre soi confiné. Les élèves ont besoin
d’air et de lumière naturelle. De son côté,
le public doit être invité à venir voir
ce qu’il s’y passe. Cela pousse à revoir
autant l’architecture du bâtiment que
la manière de penser l’enseignement musical
et l’interaction avec la société. »
Conservatoires
De nouvelles harmonies
De nombreux lieux consacrés
à l’enseignement de la musique
et de la danse sortent de terre.
Les villes cherchent aujourd’hui à remplacer
leurs établissements anciens, souvent vétustes,
par des conservatoires plus vastes et mieux isolés.
Pour ces édifices emblématiques, l’enjeu est de
trouver l’accord parfait entre audace architecturale
et performances acoustiques.
22 ⁄
Passion construction N° 41
L
es conservatoires d’antan
avaient du charme, qu’ils
soient bâtis en pierre noble,
comme les édifices imposants des grandes villes, ou
plus modestes, à l’image des écoles de
quartier aux planchers grinçants.
Tous avaient un point commun : une
joyeuse diffusion du son, dont profitaient parfois les riverains et qui exigeait des élèves musiciens et danseurs
une stricte discipline. L’apprenti violoniste devait savoir se concentrer sur
son jeu d’archet plutôt que sur l’écrasant piano de l’étage du dessus…
L’évolution des techniques autorise
aujourd’hui de bien meilleures performances acoustiques. Chaque nouveau
projet d’école de musique et de danse
tend à la perfection dans ce domaine.
Si les opérations se multiplient, c’est
aussi que se doter d’un nouveau
conservatoire est, pour une municipalité, une décision forte. Loin d’être
un édifice comme les autres, l’école de
musique et de danse est un lieu d’excellence, celui de la transmission de la
culture et de l’ouverture d’esprit.
Remplacer des bâtiments souvent
centenaires par un édifice moderne et
fonctionnel vise aussi à élargir la
palette des activités proposées, tout
en augmentant la capacité d’accueil,
et à renforcer l’attractivité de la ville,
voire son rayonnement culturel.
Opérations d’exception
Un conservatoire est une réalisation
de prestige qui doit laisser son
empreinte dans le paysage urbain. Les
projets accordent donc la part belle à
l’audace architecturale. Dessiné par
l’architecte japonais Kengo Kuma, le
nouveau conservatoire d’Aix-en-Pro-
Aix-en-Provence (13)
■ Depuis septembre 2013, le nouveau conservatoire
Darius-Milhaud propose 7 000 m² consacrés à
l’enseignement de la musique, de la danse et du théâtre.
Au total, 62 salles, 1 400 étudiants et un auditorium de
500 places. Le coût de l’opération est de 16 millions d’euros.
Campenon Bernard Provence et Dumez Méditerranée ont
réalisé le gros œuvre et l’étanchéité en collaboration avec
Auer pour la charpente métallique.
8 000 m2
de plaques
d’aluminium anodisé
forment la façade du
conservatoire d’Aixen-Provence (13).
vence (13) en est la parfaite illustration. Créé en 1849, le conservatoire de
danse et de musique Darius-Milhaud
est l’un des plus anciens de France,
dont les activités étaient réparties sur
cinq sites différents. L’ambitieux projet, qui compte 62 salles et un auditorium de 500 places, impressionne par
sa façade : 8 000 m² de plaques d’aluminium anodisé rappelant l’origami,
cet art japonais du pliage de papier.
« En raison du manque de place sur le
site, au cœur de la ville, nous ne pou-
vions utiliser qu’une grue à tour pour
construire deux ailes, l’une en béton et
l’autre dotée d’une structure métallique, détaille Émilien Legrain, directeur de travaux, Campenon Bernard
Provence. De plus, l’intégration des lots
techniques n’ayant pas été suffisamment mûrie, de nombreux détails ont dû
être réglés sur le chantier. Mais cette
opération exceptionnelle est une vraie
fierté pour nos équipes, dont le très fort
investissement a été salué par le maître
d’ouvrage. »
Design soigné
Tout aussi ambitieux, le conservatoire
Jean-Baptiste-Lully de Puteaux (92),
conçu par les architectes Brossy &
associés et construit par Bateg, offre
près de 10 700 m² d’espaces sur cinq
étages. Édifié sur une friche industrielle d’EDF, il évoque un paquebot,
avec ses murs rideaux en pierre
blanche et ses menuiseries aux tons
gris. De face, cinq colonnes monumentales et un dôme de 34 m de diamètre frappent l’œil. Toujours dans
les Hauts-de-Seine, à Gennevilliers, le
centre musical Edgard-Varèse était à
l’étroit dans son bâtiment datant des
années 1970. La nouvelle façade
arrondie en béton autoplaçant imaginée par l’architecte Jean-Pierre Lott
pour son extension ouvrira le conservatoire sur la rue et participera à la
revalorisation du centre-ville.
Les entreprises du Groupe viennent
aussi de livrer deux conservatoires
parisiens. Dans le XVIIe arrondissement, le projet de Basalt Architecture
répond à des objectifs haut de gamme,
avec 40 salles, dont trois dédiées à la
danse et deux à l’art dramatique,
situées sous une salle d’orgue. Un
beau défi acoustique. La façade, très
complexe, fut une prouesse technique
pour Lainé Delau, avec des porte-àfaux et des murs de grande hauteur.
Sa “peau” en feuilles de cuivre perfoLe magazine de VINCI Construction France ⁄
23
C’est dans l’air
« Dès qu’une difficulté technique survenait,
comme la nécessité d’effectuer une correction
acoustique, c’est tous ensemble que nous
cherchions la solution. »
Florent Delabarre, responsable d’opération pour Bateg
Gennevilliers (92)
■ Les travaux de restructuration-extension du centre musical
Edgard-Varèse ont démarré en janvier 2014. Aux 3 500 m2 existant
s’ajouteront 1 000 m2. À sa livraison, prévue en juillet 2015, l’ensemble
comprendra 38 salles d’enseignement, un auditorium de 220 places.
Le coût de l’opération s’est élevé à 8,9 millions d’euros.
GTM Bâtiment intervient en tant qu’entreprise générale.
Paris XVIIe
■ Le bâtiment de 5 850 m² accueille 1 200 élèves depuis
la rentrée 2013. Il comprend un auditorium de 300 places
et 40 salles d’enseignement de musique et de danse.
Lainé Delau a remporté ce marché de 13,2 millions d’euros
en entreprise générale.
rées marque l’entrée nordo u e s t d e Pa r i s . D a n s l e X I I e
arrondissement, l’architecte Bernard
Desmoulin a séduit la direction du
Patrimoine et de l’Architecture de la
Mairie de Paris en proposant de relier
deux bâtiments mitoyens par une
façade courbe, recouverte d’un bardage en céramique émaillée et d’un
revêtement en inox poli. Le conservatoire s’intègre dans le programme
municipal du “secteur Charolais”, qui
comprend des logements, une crèche,
24 ⁄
Passion construction N° 41
une résidence ét udiante et des
bureaux, sur une surface totale d’environ 1,6 ha.
Insonorisation optimale
Façades courbes, murs inclinés,
grandes hauteurs : tout indique une
accumulation de contraintes techniques. C’est pourtant à l’intérieur,
presque invisibles, que se sont concentrés les principaux défis, car ces architectures audacieuses mêlent des
technologies de pointe destinées à
assurer l’insonorisation optimale des
lieux. « Le conservatoire de Puteaux est
l’un des plus beaux projets que nous
ayons menés à bien, assure Florent
Delabarre, responsable d’opération
pour Bateg. Dans une telle opération,
l’étude acoustique doit être particulièrement soignée. Trois bureaux d’études
acoustiques ont travaillé en synergie
avec les bureaux d’études internes et
modélisé toutes les salles du bâtiment,
afin de les adapter au projet architectural. Les murs extérieurs constituent un
défi en eux-mêmes, car la recherche de
lumière est souvent en contradiction avec
l’objectif acoustique. »
Les différents espaces sont adaptés
aux usages. Chaque grande famille
d’instruments, sans compter la
musique amplif iée, dif f use des
gammes de fréquences différentes.
Par exemple, à Puteaux, le plafond des
salles de percussions conjugue des
dièdres en plâtre haute dureté, qui
morcellent le son, et un revêtement
acoustique Alyos, qui l’absorbe. Autre
procédé : pour éviter la création
d’échos, les plans font la chasse aux
angles droits. À Paris XVIIe, le visiteur
n’en trouvera pas… sauf dans la cage
d’ascenseur. « Les formes rectangulaires conduisent à maximiser l’effet de
résonance. L’asymétrie règne donc dans
les salles de musique, l’auditorium ou les
couloirs, observe Xavier Therry, chef
de service principal, Lainé Delau. La
construction était d’autant plus complexe que l’architecte a choisi de varier
l’emplacement des murs porteurs d’un
étage à l’autre. » Le traitement acoustique s’étend même aux cages d’escalier : à Aix-en-Provence, celles-ci sont
posées sur des appuis glissants béton
couplés à des isolants, afin d’éviter la
répercussion des bruits de pas.
Procédés innovants
Les conservatoires se caractérisent
aussi par une grande diversité des planchers. L’édifice aixois combine toutes
les techniques possibles : planchers
coulés en place, à dalles précontraintes,
à dalles alvéolaires, à bac collaborant
(Coffradal), etc. Dans le XIIe arrondissement parisien, des doubles planchers
sur plots élastomères apportent un réel
confort acoustique. « C’est tout un
ensemble de procédés techniques innovants que nous avons mis en œuvre, décrit
Antoine Labeille, responsable de l’opération pour Dumez Ile-de-France. Les
salles de danse sont équipées d’un parquet
spécial : des demi-balles de tennis
assurent un meilleur comportement du sol
aux impulsions des danseurs. Dans certaines salles à fort potentiel de nuisance
Paris XIIe
Puteaux (92)
■ Le conservatoire de musique a quitté la rue Picpus pour la rue
du Charolais, offrant une meilleure capacité d’accueil : une surface
utile de 3 800 m², répartie sur six étages. L’opération de 11,6 millions
d’euros a été livrée par Dumez Ile-de-France en mars 2014.
sonore pour les riverains, un système de
double châssis, intérieur et extérieur, a été
prévu. Tous les espaces sont dotés de deux
niveaux de faux plafond : le premier est à
vocation acoustique et le second, plus traditionnel, intègre notamment les réseaux
électriques. » Les auditoriums et salles
d’orchestre bénéficient de traitements
spéciaux, basés sur la pose de dispositifs antivibratiles sous les parquets et
derrière les cloisons, suivant la technique de la “boîte dans la boîte”.
À Puteaux, ce sont 345 boîtes à ressort, composées de gros amortisseurs
en acier spiralé intégrés dans une
caisse, qui désynchronisent les vibra-
tions de la dalle structurelle et de la
dalle flottante posée au-dessus, sans
amoindrir leur capacité de portance.
Même logique dans le XVIIe arrondissement : les boîtes métalliques de
20 cm de côté sont insérées, puis la
mise sous pression des ressorts désolidarise les deux dalles béton. À Gennevilliers, où l’ancien hall d’entrée
cède la place à des salles de percussions, « des systèmes antivibratiles ont
été conçus pour désolidariser la structure porteuse des planchers, cloisons et
faux plafonds de ces véritables boîtes
dans la boîte », explique Matthieu Fort,
chef de service, GTM Bâtiment.
■ Le conservatoire Jean-Baptiste-Lully est
désormais l’un des plus vastes de France,
avec 50 salles de musique, quatre studios
de danse, une salle d’orchestre et
deux salles de spectacles (600 places pour
la plus grande). L’opération de 45 millions
d’euros, dont 25 millions d’euros pour
Bateg en entreprise générale, a été livrée
en août 2013.
Méthodologie et rapidité
Le dosage doit être subtil entre les
formes et les matériaux qui transmettent ou absorbent ondes sonores
et vibrations. « Dans le domaine du
traitement acoustique, le mieux est l’ennemi du bien : une trop forte isolation va
rendre la pièce trop “sèche”, ce qui est
désagréable lorsqu’on joue de la
musique », commente Xavier Therry.
La réussite dépend autant de la qualité
de la préparation du projet en amont
que d’une collaboration efficace et
d’un dialogue permanent entre toutes
les parties prenantes en phase de
chantier. « Dès qu’une difficulté tech-
nique survenait, comme la nécessité
d’effectuer une correction acoustique,
c’est tous ensemble que nous cherchions
la solution. De plus, nous avons créé des
cellules témoins en cours de chantier :
des salles finalisées jusqu’à la pose des
moulages et des absorbants, afin de vérifier que les performances acoustiques
étaient au rendez-vous », précise Florent Delabarre. Une méthodologie que
l’on retrouve sur le chantier du
conser vatoire de Gennev illiers.
« L’acoustique étant le cœur du projet, il
est inconcevable de ne pas obtenir la
sonorité espérée. Et dans le cadre d’un
projet en conception-réalisation, il nous
faut d’autant plus trouver le bon rapport
qualité-prix avec l’acousticien et l’architecte », complète Matthieu Fort.
Les conservatoires de Puteaux et de
Paris XVIIe se sont distingués par la
rapidité de réalisation, en raison d’un
même impératif d’ouverture pour la
rentrée scolaire 2013. Les deux chantiers avaient démarré respectivement
en janvier 2012 et novembre 2011. Au
final, VINCI Construction France a
livré quatre interprétations enlevées
de partitions de haut vol. Quoi de plus
naturel pour un groupe qui applique la
démarche Orchestra ?
Le magazine de VINCI Construction France ⁄
25
C’est essentiel
Développement ressources humaines
Mieux recruter pour gagner
VINCI Construction France soutient les directions déléguées
dans la mise en œuvre de leur politique emploi en créant des outils innovants et des
processus pour attirer et fidéliser les talents.
D
epuis sa création, la polit ique emploi de V I NCI
Con s t r uc t ion Fr a nc e
deme u r e c on s t a nt e au
f il des ans. « Elle suit les
besoins de l’activité, en portant une
attention particulière au renouvellement des talents, confirme Claire
Schnoering, directrice du Développement ressources humaines (RH).
L’objectif est de maintenir notre compétitivité en recrutant les meilleurs. »
D’où une priorité absolue : la hausse
des exigences dans la sélection.
Pour sécuriser les embauches, tous les
recrutements de cadres sont désormais
validés par la passation du questionnaire de personnalité PAPI (Perception and Preference Inventory) et les
diplômes sont vérifiés. Parallèlement,
des accords-cadres avec des cabinets
de recrutement ou d’approche directe
ont été négociés, en partenariat avec
la direction des Achats, afin de s’assurer des prestations, d’harmoniser les
pratiques et de valoriser les meilleurs
partenaires, identifiés grâce à un processus de choix rigoureux.
En complément, un effort a été porté
au sourcing, c’est-à-dire à l’exploitation de l’ensemble des viviers de
candidatures internes ou externes
pour répondre aux besoins identifiés au sein des filiales. Les recrutements par l’intermédiaire des réseaux
sociaux comme LinkedIn, sur lequel
VINCI Construction France est très
présent, sont en pleine expansion. Par
ailleurs, un système de géolocalisation
des emplois est aujourd’hui possible
grâce à l’application JobAroundMe, en
interface avec le logiciel VINCI Jobs.
« Les écoles
forment
une pépinière
de talents »
Gaëlle Burlot, responsable
du Développement ressources
humaines (direction déléguée
Bâtiment Rhône-Alpes)
« Lancé en 2006, le partenariat entre VINCI Construction France et l’Enise *
a pour objectif de former le plus en amont possible nos futurs collaborateurs
aux valeurs du Groupe et à nos attentes. Depuis neuf ans maintenant, nous
accompagnons une quinzaine de jeunes volontaires pendant leurs trois
années de préparation au diplôme d’ingénieur en génie civil. Tout au long de
leur cursus, nous leur proposons des visites de chantier, des modules sur
la prévention et la sécurité, des stages et un accès aux formations
réservées aux collaborateurs du Groupe, comme Orchestra. En dernière
année, un semestre sur les études, les chiffrages et la conduite de travaux
leur est réservé. De leurs côtés, ils s’engagent dans un projet citoyen en
liaison avec la Fondation VINCI. Le tout s’inscrit évidemment dans une
perspective d’embauche, sans aucune obligation de leur part ni de la nôtre.
Mais leur forte capacité d’intégration et leur bonne connaissance du Groupe
portent à 85 % le taux moyen de recrutement. »
* École nationale d’ingénieurs de Saint-Étienne.
26 ⁄
Passion construction N° 41
S’appuyer sur la diversité
Le Groupe fait aussi de la diversité
un vecteur majeur de sa politique
ressources humaines. Les dispositifs
comme Capital Filles ou les Ambassadrices VINCI ont ainsi été déployés
sur le périmètre VINCI Construction
France, afin de favoriser la mixité à
tous les niveaux de la hiérarchie. Le
développement des actions de Trajeo’h
pour le maintien dans l’emploi et le
recrutement des salariés en situation
de handicap, tout comme les achats
auprès du secteur protégé et adapté,
sont également encouragés. « Qu’elle
soit sociale, ethnique, de sexe ou d’âge,
aucune diversité ne saurait constituer
un motif discriminant, commente
Claire Schnoering. Nos seuls critères
d’évaluation sont la compétence et la
motivation. »
Enfin, une réf lexion approfondie
sur les parcours professionnels est
en cours. « L’objectif est de fluidifier
et de promouvoir les mobilités dans
l’intérêt des salariés, explique Claire
Schnoering. Nous travaillons sur la
définition de parcours, avec des évolutions fonctionnelles, géographiques et/
ou hiérarchiques, et souhaitons communiquer davantage sur les perspectives
de carrières offertes par le Groupe. »
C’est essentiel
Secrétaire
de chantier
c’est quoi au juste ?
« Nous nous impliquons
toujours plus »
Liliane Le Bigot, assistante sur le chantier #Cloud, Paris (GTM Bâtiment)
« Mon premier chantier remonte
à 1982. C’est l’ambiance
qui m’avait séduite : c’était
bouillonnant. L’équipe
d’encadrement était petite, mais
je connaissais toutes les équipes
de production. Dès 7 heures du
matin, les premiers compagnons
venaient me voir pour leurs papiers
ou… pour parler de leur femme
et de leurs enfants ! À cette époque,
nous avions du temps et le stress
n’était pas le même. J’ai beaucoup
aimé ces années-là. Barrages,
auditoriums, hôpitaux, immeubles
de bureaux et de logements,
réhabilitations lourdes – certaines
prestigieuses, comme le Centorial,
à Paris –, j’ai participé
à de nombreux ouvrages
magnifiques, en grande partie pour
GTM Bâtiment. Aujourd’hui, tout va
beaucoup plus vite et notre métier
a évolué. Il ne faut pas s’en
plaindre : nous pouvons nous
impliquer davantage dans la
gestion du chantier. En appui, tout
un panel de stages techniques
nous est proposé. Notre service
Formation et la direction des
Ressources humaines ont bien
senti notre besoin : chaque session
est conçue pour coller à la réalité
de notre “nouveau métier”.
La masse de documents à gérer
peut parfois paraître
insurmontable, mais nous avons
des outils très efficaces pour
nous aider. Nous devenons
un vrai soutien administratif. »
Au fil du temps et des fonctions, de
plus en plus nombreuses, qui lui ont
été confiées, la secrétaire de chantier est devenue une assistante à part
entière au service de l’encadrement
de chantier.
Le métier a considérablement évolué. En
quelques années, la secrétaire de chantier a vu son rôle élargi bien au-delà de
ses missions originelles : désormais, elle
accompagne chaque encadrant dans la
gestion quotidienne des tâches administratives. C’est elle qui suit le pointage
des équipes (congés, RTT, formations)
et qui relève chaque mois les heures
de travail en vue d’établir les fiches de
paie. C’est à elle aussi que revient la gestion des plannings, des agendas et des
réunions. Enfin, c’est elle qui assure le
suivi administratif des entreprises soustraitantes ou prestataires, la préparation
des dossiers d’agrément, le suivi des devis
clients et sous-traitants, la rédaction des
avenants et une partie du service logistique. Souvent sollicitée par la maîtrise
d’ouvrage, la secrétaire de chantier a
acquis une compétence technique affirmée, qui lui permet, en outre, de répondre
à des demandes comme les attestations
de vigilance ou les contrats d’assurance.
Si elle dispose pour toutes ces tâches
d’outils informatiques sophistiqués,
elle suit surtout régulièrement des formations pour être toujours à la pointe.
Sans sa polyvalence et son efficacité, un
chantier serait vite désorganisé…
Les quatre actions clés
1 – Consultation des courriels
C’est le premier geste d’une secrétaire
de chantier et le rituel du début de matinée :
la lecture des courriels relatifs au chantier
va rythmer sa journée.
2 – Classification des tâches
La secrétaire de chantier vérifie les tâches
qu’elle doit réaliser dans la journée : en rouge,
les urgentes ; en orange, les importantes ;
en vert, celles qui pourront attendre un peu.
3 – Gestion du temps de travail
Chaque secrétaire de chantier gère son temps
et son travail de manière autonome, en fonction
des objectifs qu’elle s’est fixés et de la masse
de documents qu’elle doit traiter.
4 – Soutien administratif
Chaque chantier est une nouvelle aventure
et comporte ses propres exigences, qui nécessitent
de “remettre les compteurs à zéro” pour être
en phase avec les besoins de l’encadrement.
Le magazine de VINCI Construction France ⁄
27
C’est le mÉtier
Fibre optique
la dynamique
des réseaux
Comment diversifier son offre lorsqu’on est l’un des grands acteurs
des métiers de l’eau et de l’assainissement de l’est de la France ? En se tournant
vers la fibre optique. Décryptage.
L
a relation entre Sogea Est
et la fibre optique s’enorgueillit d’un petit historique. « Pour nous, le grand
tournant fut l’an 2000, avec
Telia, réseau pionnier reliant le nord
et le sud de l’Europe et sur lequel nous
sommes intervenus, se souvient Pierre
Brockly, directeur régional. Notre
connaissance du génie civil en matière
de réseaux souterrains a, bien sûr, fait
la différence. Nous avons réalisé cette
opération en partenariat avec des spécialistes pour la pose et la soudure des
fibres. Après cela, le marché de la fibre
est resté en sommeil quelque temps.
Mais nous avions acquis un savoir-faire
assez peu répandu, et il était important de rester en état de veille, afin de
28 ⁄
Passion construction N° 41
pouvoir être présents dès que de nouveaux besoins se feraient sentir. »
En 2004, le département de la Moselle,
en pointe dans le développement des
réseaux numériques, se lance dans
la construction d’un réseau de télécommunications en fibre optique de
1 100 km, avec pour objectif d’apporter
les offres DSL (accès Internet par le
câble du téléphone) aux Mosellans
ainsi que des offres très haut débit
pour les entreprises. « Pendant deux
ans, la mobilisation, à notre échelle,
a été énorme. Pour réaliser ce marché
de conception-réalisation, nous avions
une cellule de management des travaux d’une quarantaine de personnes !
Sur le terrain, nous avions fait appel
à de nombreux sous-traitants, parmi
lesquels Graniou (VINCI Energies)
pour les travaux spécifiques à la fibre
optique », relate Pierre Brockly.
Puis arriva la fibre pour
tous…
La fibre optique était donc définitivement lancée dans la région… et
chez Sogea Est. « Après cette phase
de conception-réalisation, nous avons
été mandatés pour la maintenance du
réseau du département de la Moselle (le
RHD57), dans le cadre d’une délégation
de service public (DSP) – assurée par
SFR Collectivités – qui court jusqu’en
2020, explique Fabrice Turlan,
conducteur de travaux principal. À
nous de vérifier le réseau préventivement, en permanence, et d’intervenir
au moindre souci. En effet, ce réseau est
très sollicité, car il équipe principalement les industriels et les collectivités. »
La part la plus importante du travail
préventif est d’éviter les agressions du
fait de travaux à proximité du réseau.
Une équipe dédiée répond ainsi en
moyenne à plus de 1 000 déclarations
de travaux (DT)/déclarations d’intention de commencer des travaux (DICT)
par mois et assure les piquetages du
réseau, afin d’éviter toute dégradation. Au titre de ses obligations de
maintenance corrective, Sogea Est
doit agir dans les deux heures, et la
réparation doit être effective au plus
tard sous huit heures !
Aujourd’hui, grâce aux ambitions
affichées par le plan gouvernemental
Le haut débit pour tous :
un vaste marché potentiel
■ Le projet est ambitieux : couvrir l’ensemble du territoire en très haut débit
d’ici 2022. Le plan France Numérique 2012 Haut débit pour tous, lancé
en 2013, inclut principalement le déploiement de réseaux mutualisés
de fibres optiques et prévoit – au niveau national – un investissement de
20 milliards d’euros sur dix ans, à répartir entre l’État, les collectivités
territoriales et les opérateurs. Il définit la liste des zones d’activités
économiquement prioritaires ainsi que les services publics à raccorder
au plus vite. Plus de 80 % des logements devraient être éligibles à la FTTH
en 2022. Si le déploiement à 100 % est un projet à plus long terme, il s’agit
dans un premier temps de connecter l’ensemble des villes et villages, le lien
final se faisant via le réseau en cuivre ou par un câble coaxial. Ces deux
systèmes sont actuellement en train de monter en débit, afin de proposer
rapidement une offre aussi efficace que possible.
La surveillance
des digues, une
activité pionnière
■ Sogea Est a remporté, en 2013, deux
consultations lancées par Voies navigables
de France (VNF) et EDF, pour la mise en
place de respectivement 42 km et 15 km
de fibre optique, en pied de digue du Rhin.
Le principe est le suivant : en cas de fuite,
la fibre optique détecte la différence de
température provoquée par l’écoulement
de l’eau. Un système complexe déclenche
une alarme, avec information sur
le tronçon de fibre concerné, ce qui induit
une intervention immédiate sur la portion
de digue défaillante. Sur ces deux
opérations, Sogea Est s’est associé
à Cegelec (VINCI Energies) pour
les équipements et pour les soudures
de très grande précision entre
les tourets successifs de fibre optique.
France Numérique 2012 et le label
Haut débit pour tous ainsi que par
la FTTH * (voir encadré ci-dessus), le
marché se développe à grands pas et
offre des perspectives très importantes. Actuellement, Sogea Est
achève deux réseaux d’initiative
publique (RIP) en Moselle, avec la
création de 13 400 prises FTTH au
total. Ces contrats ont, depuis, permis à Sogea Est de se positionner sur
des marchés similaires sur l’ensemble
de son territoire d’intervention (les
équipes débutent les travaux d’extension du réseau de fibre optique sur
la communauté d’agglomération de
Belfort) et, ainsi, de développer le
nombre de personnels formés et les
références.
Il faut également compter avec les
multiples applications de la fibre
optique. « Nous réalisons les réseaux
d’information et de comptage de véhicules sur les autoroutes non concédées
de l’est de la France et avons mis en
place un dispositif innovant le long
des digues et canaux, pour lesquels
la fibre permet de détecter les fuites
éventuelles, précise Pierre Brockly
(voir encadré ci-dessus, à droite).
Cette diversification de notre métier,
que nous avons menée à bien sur la
totalité de notre territoire grâce
au maillage de nos implantations
locales, nous a donné l’opportunité de resserrer les liens avec nos
clients, car l’offre de service que
nous leur proposons a été renforcée et la multiplicité des interventions a accru la fréquence de nos
contacts. Nous sommes aujourd’hui
convaincus que cette démarche est
généralisable à tout le territoire
national et peut aider les filiales de
VINCI Construction France à compenser le tassement de leur activité
historique dans les métiers de l’eau. »
La boucle est bouclée !
Parole à Édouard Pont, directeur
général délégué de SFR Collectivités
en charge de Moselle Telecom
« Gérer ensemble la fracture
numérique »
« Les collectivités locales ont pris la compétence télécom afin d’intervenir
sur l’aménagement numérique de leur territoire. Deux objectifs : résoudre
la fracture numérique pour les habitants comme pour les entreprises.
Moselle Telecom, filiale de SFR Collectivités, est la réponse à cette action
du département de la Moselle. Nos trois missions principales sont les
suivantes : activer le réseau de télécommunications, le commercialiser
et, bien sûr, le maintenir. Sogea Est intervient sur le maintien en condition
opérationnelle de l’ensemble du linéaire fibre optique et génie civil (1 450 km
de fibre optique). Les enjeux sont importants, car nos contrats comportent
des clauses de remise en service exigeantes. Nous avons donc besoin d’un
partenaire qui ait une bonne organisation, une réactivité 7 j/7, 24 h/24, avec
à l’esprit la “vision client”. Sogea Est a démontré depuis huit ans une réelle
compétence dans ce domaine et propose un niveau et une qualité de service
indispensables pour notre métier d’opérateur de télécommunications. »
* Fiber to the Home, la fibre à la maison.
Le magazine de VINCI Construction France ⁄
29
C’est LE métier
Le mot de l’invité : Jean Gobinet
“
Dans son livre Les Piliers de la terre,
Ken Follett parle très bien de tous ces
savoir-faire des bâtisseurs de cathédrales.
La lecture m’en avait d’autant plus touché
que l’un de mes amis a participé à la
restauration de la cathédrale de Strasbourg
en tant que tailleur de pierre avant de
devenir artiste sculpteur. »
Une journée avec José Barbier,
sculpteur sur pierre
Entre les arts plastiques d’un
côté, et l’histoire et l’archéologie
de l’autre, José Barbier n’a jamais
réussi à trancher.
« La sculpture sur pierre de monuments anciens se situe exactement
entre les deux : cela me convenait
parfaitement. Mais c’est quand
même difficile à trouver, car c’est un
métier confidentiel. En France, nous
ne sommes que quelques dizaines,
toutes entreprises confondues »,
confie-t-il.
José Barbier, 38 ans, découvre ce
métier en 2000, lorsque, après une
licence d’histoire, il décide de passer un CAP de tailleur de pierre à
Nantes (44). C’est le coup de cœur.
« J’étais dans le vrai », dit-il. Dans
le même temps, il se rapproche
d’une association locale d’animation de patrimoine qui lui propose
de dispenser des cours d’initiation
à la taille de pierre à des élèves du
30 ⁄
Passion construction N° 41
primaire. « J’y suis allé prudemment. Je sortais d’une filière universitaire et j’abordais un monde que
je connaissais peu. J’ai finalement
compris que je préférais faire plutôt
que raconter comment faire… » Son
CAP en poche, José Barbier prend
contact avec les compagnons des
métiers du bâtiment de Nantes et
commence le tour qui le conduit à
Bordeaux (33), puis à Avignon (84).
Il abandonne au bout de dix-huit
mois. « La taille de pierre a pour
base le “trait”, le dessin technique,
explique-t-il. Or, dans la sculpture
sur pierre, on opère à partir de
modèles en 3D et en taille directe.
Le sculpteur travaille conjointement
avec le tailleur à la restauration du
bâti ancien, et notamment ceux qui
sont classés comme monuments
historiques, souvent sur les mêmes
pierres. » De retour à Nantes, il se
fait embaucher par une entreprise
de taille de pierre. En parallèle, il
suit des cours du soir de dessin et de
modelage à l’école des Beaux-Arts.
Deux ans plus tard, il décroche
onze mois de formation en sculpture pure, dans le Loir-et-Cher. Il
y découvre la création sur modèle
dans l’esprit de l’ancien. « Ce n’est
pas de la copie, mais de l’imitation,
précise-t-il. Il faut comprendre les
caractéristiques d’un style, avoir du
goût, aimer les belles choses, sinon on
passe à côté du sujet. »
Cette formation est le sésame
qui lui ouvre les portes des Ateliers Mainponte, spécialisés
dans la sculpture et la restauration de monuments historiques,
qui le recrutent en 2005 après
une période d’essai concluante.
Depuis, José Barbier peut faire
valoir quelques références prestigieuses, comme les lucarnes de
la cour d’honneur des Invalides
et les chapiteaux corinthiens de
l’église Saint-Sulpice, à Paris, ou
encore le portail principal de la
cathédrale de Bourges. « On se
déplace géographiquement et dans
le temps, commente-t-il. Les codes
plastiques et symboliques mis en
œuvre pour le décor, tout comme
les formes, changent à chaque fois.
Il faut renouer le dialogue avec les
anciens, retrouver un même langage.
C’est ce qui est passionnant. »
Récupérer
L’architecte en charge de la restauration de l’église
Saint-Pierre de Saumur (49) demande à José Barbier
de proposer un modèle de chapiteaux du XVIIe siècle
en cohérence avec l’ensemble de la façade.
Or il n’existe que peu de restes authentiques, cette
partie de l’église ayant été démontée il y a plus
de dix ans. Le sculpteur a finalement retrouvé
des éléments récupérables : il pourra donc s’appuyer
sur une trace ancienne, qui lui servira de modèle.
Recréer
José Barbier a porté aux Ateliers Mainponte
le modèle de chapiteau en question ainsi
que les blocs de pierre fournis par le tailleur.
C’est ainsi que commence la recréation
des 12 chapiteaux de l’église, avant qu’ils
ne soient posés.
Présenter et rectifier
Le sculpteur rapporte à Saumur
les six premiers chapiteaux
prêts, qu’il présente à
l’architecte et au tailleur.
Chaque chantier se déroule sous
la surveillance de l’architecte
– ici, un architecte en chef des
Monuments historiques –, qui
vérifie les travaux et peut, le cas
échéant, demander d’accentuer
certains mouvements de feuilles
ou des contrastes.
Reconstituer et mouler
Les chapiteaux ayant été reçus en
l’état, José Barbier se consacre à
une autre partie de la restauration :
la recréation à 95 % d’un fronton
de l’église. Un chantier dans
le chantier, puisqu’il s’agit, avant de
le sculpter à neuf, de reconstituer
les parties détériorées avec un
mortier de ragréage, puis de mouler
le tout pour avoir un modèle
exploitable pour la rénovation.
Livrer
José Barbier repart pour Saumur avec son chargement.
Il livre sur le chantier les six derniers chapiteaux et passe
le relais au maçon tailleur de pierre. Une fois encore,
les Ateliers Mainponte, dont il est l’un des 10 sculpteurs
expérimentés, ont contribué à rendre son intégrité à un
monument historique et à le valoriser.
Le magazine de VINCI Construction France ⁄
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Un nouveau palace
à Paris
L’hôtel The Peninsula Paris
a ouvert ses portes le
1er août 2014, après quatre ans
de travaux assurés par
le groupement CBC/Petit,
avec la participation des
sociétés Lainé Delau et Degaine.
Jusqu’à 1 000 ouvriers sont
intervenus sur la restructuration
et la transformation de l’ancien
hôtel Majestic, à proximité
immédiate de l’Arc de triomphe.