Les évangéliques - Unité pastorale

PAROISSES
V I VA N T E S
N° 9 > Novembre 2014 / mensuel
CAROUGE – ACACIAS – PLAINPALAIS – JONCTION
Journal des paroisses Sainte-Croix | Sainte-Claire | Sainte-Clotilde | Sacré-Cœur
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ÉDITO : Toussaint et Commémoration ...................................................................................
ENTREVUE : Chaque jour rencontrer le Seigneur ...............................................................
VIE DES PAROISSES : Au livre de vie .........................................................................................
TRACES D’HISTOIRE : Les enterrements de jadis .................................................................
MOT DE L’ÉVÊQUE AUXILIAIRE : Une brebis ..........................................................................
Les évangéliques
P. 02
P. 03
P. 04
P. 07
P. 08
> Eclairage en pages IV – V
IMPRESSUM
ÉDITO
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02 I
Edito
> Toussaint
et Commémoration
03 I
Entrevue
> Chaque jour
rencontrer le Seigneur
> Gravir la même montagne
04 I
par l’abbé Alexis Morard
Vie des paroisses
> Au livre de vie
I-VIII I Cahier de
Paroisses Vivantes
I
II
Connaissez-vous…
Qui fait quoi
Gazouillis universels
Top 5
III Jeunes engagé
Vos gestes
IV-V Eclairage
VI Parole vivante
100% famille
VII Traces d’histoire
VIII Cette année-là
05-06 I Vie de l’Eglise
à Genève
07 I
Traces d’histoire
08 I
Pratique
Le mot
de l’évêque auxiliaire
Horaire des messes
Editeur :
Saint-Augustin SA, 1890 Saint-Maurice
Directrice générale :
Dominique-Anne Puenzieux
Rédaction en chef :
Dominique-Anne Puenzieux
Secrétariat :
Tél. 024 486 05 25 – Fax 024 486 05 36
[email protected]
Maquette : Saint-Augustin SA
Rédaction locale :
Jean-Daniel Farine (rédacteur resp.)
Alexis Morard (modérateur)
Courriel : [email protected]
Prochain numéro :
75 ans de Taizé et œcuménisme
Couverture :
Le Christ relève Adam d’entre les morts.
Détail de l’icône de la Résurrection,
de Jacques Bihin.
Abonnement :
Abo annuel : Fr. 35.— / soutien : Fr. 50.—
Renseignements auprès du Secrétariat
(voir en page 8)
Toussaint et fidèles défunts
Chers frères et sœurs, chers paroissiens,
Cette année tout particulièrement, le calendrier liturgique nous a donné de
célébrer dans une même célébration dominicale la Solennité de la Toussaint et
la Commémoration de tous les fidèles défunts, deux fêtes à la fois distinctes et
proches l’une de l’autre.
En effet, dans la première, l’Eglise célèbre tous les Saints de nos contrées et
de nos familles, qui ont vécu à une époque lointaine ou proche et qui ne sont pas
fêtés à un autre moment de l’année. Ce sont ces Saints qui n’ont pas forcément
l’honneur des autels, mais qui, au fil du quotidien de leur vie, ont « couru jusqu’au
bout l’épreuve qui leur était proposée » (He 12, 1).
Au lendemain de la Toussaint, l’Eglise est en « espérance » avec les Saints qui
ne sont pas encore parvenus à la Cité céleste, mais qui se laissent « laver leur vêtement dans le sang de l’Agneau » (Ap 7, 14). Le mot de « purgatoire » que l’on utilise
traditionnellement pour désigner cet « état » n’est pas très heureux à vrai dire ! Mais
cependant la réalité qu’il désigne est une merveille, un chef-d’œuvre de la miséricorde de Dieu, Lui qui veut que tous les hommes soient sauvés. Qui en effet peut
dire qu’il est prêt à voir Dieu face-à-face au moment de mourir ? Même les grands
Saints ont pu vivre leur dernier souffle comme un combat, celui de la confiance !
Donc en ces premiers jours de novembre, nous fêtons l’Amour victorieux dans
la vie de tant de frères et de sœurs qui sont déjà au ciel ; nous fêtons l’Amour miséricordieux qui purifie ceux qui sont associés à la Pâque de Jésus ; mais nous fêtons
encore cet Amour qui nous appelle personnellement à la sainteté, à travers la vie
nouvelle de nos baptêmes, dans notre pèlerinage vers la Cité céleste.
Saint Jean-Paul II disait lui-même que « la mort est un territoire non exploré par
l’homme… ». La culture a de tout temps décliné le thème de la mort autour de la
peur. En effet, y a-t-il une peur plus viscérale dans le cœur de l’homme que celle qui
le ramène à son propre néant ? Pourtant il y a un homme qui a exploré la mort, il l’a
même détruite de l’intérieur pour renouveler notre vie. Cet Homme est le Christ.
Dans sa Pâque, il nous a rendu la vie de sorte que la mort est devenue, pour ceux
qui Le suivraient, un « passage » (c’est précisément ce que signifie le mot « pâque »).
Cela est tellement vrai que dans le texte des Evangiles la « mort » en tant que telle
n’existe pas : Jésus ne meurt pas, il « rend l’esprit » ; la fille de Jaïre n’est pas morte,
« elle dort » ; de même pour Lazare que Jésus déliera de son sommeil macabre…
J’aime la manière dont la tradition orientale envisage le mystère de la mort,
jusque dans le vocabulaire et la manière populaire d’y faire allusion. Au Liban, par
exemple, on dit volontiers d’un être cher qui s’en est allé qu’il s’est « marié »… Les
liturgies orientales des funérailles sont d’ailleurs évocatrices de ces « noces éternelles ». Les premiers chrétiens parlaient du jour du décès d’un proche comme de
son « jour de naissance » (dies natalis).
Que ce temps de novembre, parfois propice à la nostalgie, réveille notre Espérance chrétienne et nous donne d’envisager notre vie comme un pèlerinage vers ce
sommet qui se promet d’être au-delà de toute attente, de tout désir :
« Je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle, la Cité sainte qui descendait du Ciel,
parée comme une fiancée pour son époux. Et j’entendis : " Je fais toute chose nouvelle, de mort, de cris, de peines, il n’y en aura plus ". Amen. » (Ap 21)
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02
PAROISSES VIVANTES I CAROUGE – ACACIAS – PL AINPAL AIS – JONCTION I NOVEMBRE 2014
ENTREVUE
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Chaque jour
rencontrer le Seigneur
Gravir la même
montagne
JDF
D
ès son retour à Genève, en
1987, Eliane s’engage dans
la paroisse protestante, pour préparer le Marché de Noël, confectionner
des couronnes. Elle fera partie du
Conseil de paroisse de 2002 à 2012.
Pendant 15 ans, Eliane a travaillé à
la réception du service des réfugiés
de l’Hospice général. Elle a accueilli
beaucoup de Croates et de Serbes,
des personnes qui n’étaient pas habituées à être reçues par une femme.
Au Bureau œcuménique de Carouge (BOC), où se rencontrent régulièrement protestants, évangéliques
et catholiques, elle est active depuis
2003. Elle le présidera de 2006 jusqu’à
cette année. Le BOC répond à une
demande de la Mairie de Carouge
d’avoir un seul interlocuteur en matière confessionnelle. C’est ainsi que
d’année en année les communautés
chrétiennes organisent une célébration œcuménique lors de la Vogue.
Le BOC prépare aussi la Semaine de
prière pour l’unité des chrétiens, qui
a toujours lieu du 18 au 25 janvier.
e jeudi-là en la fête des Anges
gardiens, le Père Martino commente l’évangile du jour : Gardez-vous
de mépriser un seul de ces petits, car,
je vous le dis, leurs anges dans les
cieux voient sans cesse la face de mon
Père qui est aux cieux. Il précise que
nous pouvons nous confier à Dieu par
notre ange gardien, qui nous invite à
sortir de nous. Annoncer, guider, nous
donner la main, c’est le message de
l’ange. En la chapelle de la Provvidenza
à Carouge, le Père Martino prêche en
italien, alors que la lecture a été faite
en français. Les participants à la messe
sont la plupart bilingues, Italiens d’origine vivant à Carouge.
Cette mixité des langues est le
cadre du ministère du prêtre : s’occuper de fidèles qui vivent dans une des
paroisses de Genève, mais souhaitent
garder le lien avec la Mission catholique italienne. Comme le rappellent
Sœur Anna Maria et Sœur Edoardina,
le Père Martino est toujours à l’écoute,
il reçoit les confessions, visite les malades et les familles. Celles-ci aiment
que le prêtre leur rende visite, précisent-elles. Il est toujours disponible.
Et quand il prêche il souligne le pardon
de Dieu. C’est un grand homme, un
prêtre comme on les aime, ajoutentelles.
A plus de 80 ans l’heure de la retraite a maintenant sonné. Il retournera en Italie, en Vénétie, à Bassano
del Grappa, non loin de son lieu de
naissance, où il retrouvera sa famille.
Il appartient à la congrégation des Scalabrini, qui se consacre aux migrants.
Il aura été 57 ans en Suisse romande. Il
est arrivé en 1957 dans le Jura, il résidait alors à Delémont et desservait un
vaste territoire, Cette situation impliquait, dit-il, de grands déplacements,
vers Porrentruy et vers Tavannes et
de longues journées. Il exercera après
son ministère aussi à Lausanne et à
Fribourg avant de se fixer à Genève. Il
réside alors à Carouge, tout en étant
en lien étroit avec ses deux confrères
de la Mission aux Eaux-Vives.
Il apprécie la collaboration avec
l’abbé Alexis et nos prêtres, en particulier pour la messe du mardi et du jeudi
soir, célébrée à la Provvidenza à la fois
pour la Mission et pour la paroisse
Ste-Croix. Nous souhaitons une belle
retraite au Père Martino et le remercions pour son ministère à Carouge.
Jean-Daniel Farine
La Journée mondiale de prière,
également œcuménique, est préparée chaque année par des femmes
et pour des femmes : quand la journée commence à Genève, des gens
ont déjà prié en Australie et se sont
mobilisés, souligne Eliane.
JDF
C
Avoir fréquenté des paroissiens
des autres confessions est une ouverture formidable, dit-elle. Et pour
exprimer comment elle vit l’œcuménisme, elle cite Théodore Monod : Je
considère qu’il existe une montagne
unique que nous gravissons les uns
et les autres par des sentiers avec
l’espoir de nous retrouver un jour au
sommet dans la lumière, au-dessus
des nuages.
JDF
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PAROISSES VIVANTES I CAROUGE – ACACIAS – PL AINPAL AIS – JONCTION I NOVEMBRE 2014
03
VIE DES PAROISSES
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Au livre de vie
(du 18 mai au 30 septembre 2014)
Baptêmes
18 mai
20 mai
24 mai
24 mai
25 mai
1er juin
1er juin
1 juin
er
8 juin
8 juin
8 juin
14 juin
14 juin
14 juin
14 juin
21 juin
29 juin
29 juin
5 juillet
5 juillet
19 juillet
3 août
3 août
17 août
23 août
31 août
8 sept.
8 sept.
13 sept.
04
Lohan MORO, fils de Sébastien et Iva
né le 6 février 2014
James PALOTAI, fils de Martin et Lorraine
né le 10 septembre 2012
Ivan Salvador CUPE CHICAMPO, fils
de Salvador et Aracelli, né le 5 décembre 2003
Coraïe LUONG TRONG VAN, fille de Alexandre
et Laurence, née le 9 décembre 2012
Victoria MARTIN DE PAN, fille de Edward
et Stéphanie, née le 7 octobre 2013
Julie PERRIER, fille de Yves et Jessica
née le 24 janvier 2014
Kilian PERRIER, fils de Yves et Jessica
né le 24 janvier 2014
Ivan SALZGEBER, fils de Daniel et Melody
né le 23 avril 2013
Léonore SAUSSE, fille de Alexis et Julie
née le 6 janvier 2013
Romain MASSARI, fils de Giuseppe
et Montserrat, né le 3 septembre 2013
Valentin MASSARI, fils de Giuseppe
et Montserrat, né le 3 septembre 2013
Noëlia IANTOSCA, fille de Carmine et Magda
née le 19 novembre 2013
Mathéo JOHN, fils de Sacha et Elza
né le 11 décembre 2012
Laura JOHN, fille de Sacha et Elza
née le 7 avril 2014
Alessia JOHN, fille de Sacha et Elza
née le 7 avril 2014
Eloïse ZUBER, fille de Guillaume et Céline
née le 9 décembre 2013
Charlie TERRAPON, fils de Denis et Shirlene
né le 2 juillet 2013
Maloé CHRISTINET, fille de Fabien
et Marie-Nicole, née le 10 janvier 2014
Elana GARCIA, fille de Daniel et Tiffany
née le 11 avril 2014
Sam DUPONT, fils de Jean-Pierre et Marie-Laure
né le 15 octobre 2013
Clément MARTI, fils de Philippe et Aline
né le 23 octobre 2010
Charlie CHAMBARD GUYOT, fils de Bertrand
et Perrine, né le 15 septembre 2013
Thomas PEYRE, fils de Julien et Alexia
né le 24 février 2014
Jonathan RODRIGUES, fils de Gonzalo
et Véronique, né le 13 janvier 2014
Nathan MUKUNA KALONJI, fils de Jean de Dieu
et Marthe, né le 24 janvier 2012
Alexandre MORET-HANK, fils de Marc-Antoine
et Maria, né le 16 septembre 2013
Jude MCMAHAN, fils de James Trevor et Amalia
né le 27 septembre 2011
Elliott MCMAHAN, fille de James Trevor
et Amalia, née le 7 avril 2013
Enzo PANNO, fils de Carlo et Emilie
né le 1er novembre 2013
20 sept.
20 sept.
20 sept.
20 sept.
27 sept.
28 sept.
Hugo RIME, fils de David et Karine
né le 27 mars 2014
Maël RIME, fils de David et Karine
né le 27 mars 2014
Nora DE MONTMOLLIN, fille de Mathieu
et Elisabeth, née le 9 mai 2014
Chiara DE ALMEIDA, fille de Stéphane
et Loriana, née le 8 juillet 2014
Stella PUGLISI, fille de Frédéric et Virginie
née le 13 octobre 2013
Mateo ASTARLOA, fils de Bosco et Nina
né le 19 juillet 2014
Mariages
14 juin
21 juin
28 juin
12 juillet
19 juillet
1er août
3 août
16 août
23 août
30 août
20 sept.
27 sept.
Jonathan DARQUE et Laetitia LOPEZ
Luigi CIRIOLO et Sylvie CROCCI TORDI
Quentin LAFOSSE et Lucie BAUDINO
Salvatore CASSELA et Giusy LEONE
Biniam TESFAGERGISH et Elsa ANGHINOLFI
Renato MADILE et Emilie SCOTOLATI
Michel KHATTAR et Harmonie SAU
David HAUBRICH et Coralia RUSU
David SHENE et Julie HENRY
Jean-Baptiste PETIT et Chao HAN
Stéphane DE ALMEIDA et Loriana MACAGNINO
Marco RODRIGUES et Melissa MONTERO
Décès
25 mai
28 mai
29 mai
10 juin
17 juin
19 juin
28 juin
1er juillet
4 juillet
7 juillet
9 juillet
15 juillet
26 juillet
31 juillet
7 août
12 août
12 août
17 août
28 août
29 août
30 août
31 août
18 sept
24 sept.
28 sept.
28 sept.
Patrick PONNAMBALAM (1981)
Gérard SENN (1963)
Bernard MABILLARD (1958)
Carlos IGLESIAS (1964)
Maurice LABVERGNAT BOT (1953)
Odette CORPATAUX (1932)
Marguerite KOCHER (1927)
Yvonne TINGUELY (1915)
Marie-Louise BOUILLANE (1927)
Bernard CASTELLA (1951)
Margarita KOCHER (1927)
Consolato GALLO (1937)
Marie-Thérèse EMERY (1926)
Hedwige JOYE (1937)
Danièle MONTESSUIT (1935)
Gérald MATHIEU (1936)
Cosimo PETRUZZI (1940)
Marie-Louise CHRISTEN (1934)
Licena MAMERTI (1928)
Gaspard MAZLIAH (1986)
Nadine TURIN (1938)
Georges THABUIS (1939)
Jean-Pierre PARATTE (1950)
Gabriele CASTAGNA (1943)
Yolande MOREL (1932)
Remo PERINI (1938)
PAROISSES VIVANTES I CAROUGE – ACACIAS – PL AINPAL AIS – JONCTION I NOVEMBRE 2014
Pour fêter les trente ans du Centre œcuménique de
catéchèse (COEC), un projet ambitieux a été mis sur
pied : une exposition inédite « Un Dieu qui marche avec
son peuple » a été créée, retraçant l’histoire de ceux qui
étaient en Egypte et qui en sont sortis. Qui étaient-ils,
comment vivaient-ils, quels étaient leurs sentiments,
qu’ont-ils vécu ?
Les festivités débuteront le dimanche 9 novembre à
17h, au temple des Eaux-Vives, par une célébration œcuménique, le vernissage de l'exposition et un apéritif
dînatoire. L'exposition sera accompagnée de narrations
bibliques autour de l'Exode jusqu'au 23 novembre. Puis,
dès le mois de décembre et jusqu'au mois de mars 2015,
cette exposition sera mise à la disposition des paroisses
intéressées. Le thème de l'Exode, « Un Dieu qui marche
avec son peuple », sera décomposé en quatre scènes choisies pour leur diversité, pour leur narrativité, mais aussi
parce qu'elles nous parlent aujourd'hui, dans nos déserts,
dans nos manques, dans nos quêtes :
Quelques figurines de « Un Dieu qui marche avec son peuple ».
•
Dieu veut faire alliance avec son peuple. Il lui
montre le chemin, il marche devant ! Il suffit
cependant d'un moment d'absence, où la peur
d'être abandonné submerge le peuple, pour que
celui-ci se fabrique sa propre idole. Comment Dieu
va-t-il réagir face au manque de foi du peuple ?
•
•
Le peuple en marche, qui a faim, a soif et récrimine : ne valait-il pas mieux rester esclave en
Egypte que prendre le risque du manque ?
Après avoir expérimenté la miséricorde de Dieu, le
peuple « au cœur généreux » commence à faire ce
que lui demande le Seigneur. Il fait une place dans
le campement pour la tente de la rencontre. Il fait
une place dans sa semaine pour un jour de repos
et de reconnaissance. Est-il enfin prêt à faire une
place pour Dieu dans sa vie ?
•
Amaleq, le roi du néant, met Moïse et les Hébreux
à l'épreuve de leurs angoisses les plus profondes.
Comment Moïse pourrait-il lutter seul contre ce
seigneur de la peur ?
De nombreuses manifestations – conférences, concert de
Gospel, atelier de danse hébraïque entre autres – auront
lieu jusqu'au 31 mars 2015. Découvrez le programme complet sur le site internet du COEC : www.coec.ch
Cercle de silence en faveur des migrants
Une manifestation dite « cercle de silence », organisée notamment par les Eglises chrétiennes de
Genève, a eu lieu le 27 septembre dernier devant
l’église du Sacré-Cœur à Plainpalais pour protester contre le projet des autorités cantonales
d’établir des lieux de détention pour migrants.
L’esprit de Genève, c’est préférer le dialogue
et l’écoute de l’autre à la fermeture, la peur et
l’exclusion de ceux que l’on voit différents. La
réponse du Canton pour 2017 est un projet de
construction d’un centre de renvoi de 260 places
et l’augmentation de 50 à 168 places de détention administrative.
Vie de l’Eglise à Genève
Le Centre œcuménique de catéchèse fête ses 30 ans
Novembre 2014
Lancés par les Frères franciscains de Toulouse en
2007, les cercles de silence se sont multipliés partout en Europe. On en recense aujourd’hui plus d’une centaine.
Quelques événements en novembre
4, 11 et 18 novembre, 16h30-18h30 : « Tables de P(p)arole : Le don de la liberté ».
Parcourir le livre de l'Exode et découvrir un Dieu qui veut nous délivrer. Paroisse des Eaux-Vives.
6 novembre, 12h30-13h45 : « Un auteur, un livre : Web & CO et pastorale »
avec l'auteur, François-Xavier Amherdt, Espace-Fusterie.
11 novembre, 14h30-16h : « Autonomie et dignité dans une éthique médicale »,
Prof. Samia Hurst, salle Opéra des HUG.
Supplément genevois du journal mensuel Paroisses Vivantes
➞ Suite page 6
Prochaine
parution : déc. 2014
Délai de remise des
textes : 3 nov. 2014
Vos informations et
nouvelles à envoyer
à:
pascal.gondrand@
cath-ge.ch ou :
ECG / Vicariat
épiscopal,
Vie de l’Eglise à GE,
rue des Granges 13,
1204 Genève
Religions et esclavage aujourd’hui
Importance et rôle des religions
dans l’éradication de toute forme d’esclavage
L’esclavage est un fléau. Encore aujourd’hui plus de 30 millions de personnes sont esclaves. Quel est le rôle des religions dans la lutte
contre l’esclavage ? La Fondation Caritas in Veritate a présenté les résultats de ses recherches à ce propos lors de la 27e session du Conseil
des droits de l’homme aux Nations Unies, par le biais d’un colloque public le 10 septembre dernier au Palais des Nations. Ce colloque a été
co-organisé par la Mission permanente du Saint-Siège et la Mission permanente de l’Ordre de Malte auprès des Nations Unies à Genève.
Le but était de mettre en évidence le rôle que peuvent et doivent jouer les religions dans la lutte contre les formes contemporaines
d’esclavage.
L’esclavage aujourd’hui : les faits
L’esclavage est proscrit par plusieurs conventions internationales ;
plus aucune législation nationale ne le légitime et tous les Etats du
monde se sont engagés à le faire disparaître. Il existe cependant
encore plus de 30 millions d’esclaves aujourd’hui.
Si elles sont indispensables, les conventions internationales contre
l’esclavage de 1926 et 1956 ne sont visiblement pas suffisantes. La
proscription légale – nationale et internationale – est indispensable ; la poursuite et la condamnation de ces crimes par des tribunaux sont essentielles, mais une approche purement légale ne parviendra pas à éradiquer ces pratiques inhumaines. Si des formes
contemporaines d’esclavage persistent encore aujourd’hui, c’est
qu’elles sont portées par des contextes socio-culturels qui les
rendent possibles. Par exemple la pauvreté, car la misère et
l’ignorance sont impliqués dans pratiquement tous les cas de
trafic d’êtres humains. Mais aussi la culture, qui souvent passivement admet ou tolère des formes d’esclavage. Certains pays
comptent de nombreux enfants esclaves ; d’autres connaissent le
« marché » de la prostitution nationale et internationale, d’autres
enfin traitent les travailleurs migrants comme de la main d’œuvre
taillable et corvéable à merci. L’esclavage n’est jamais un fait isolé.
Il y a toujours aussi un système social qui le permet ou le tolère.
La lutte et la prévention de l’esclavage doivent donc s’étendre au
contexte social et culturel.
Le rôle des religions
C’est ici que le rôle des grandes religions est crucial. Aucune foi
religieuse ne défend positivement l’esclavage. Mais on doit dire
aussi qu’historiquement aucune religion n’a été totalement étrangère aux trafics d'êtres humains. Les pays d’islam ont inventé la
traite des Noirs au VIIIe siècle ; l’Occident chrétien l’a reproduite
dans le trafic triangulaire avec les Amériques entre le XVe et le
XIXe siècle. Mais la condamnation forte, sans ambiguïté, de l’esclavage par la religion a des répercussions énormes, et l’esclavage
devient alors progressivement intolérable du point de vue social
et culturel. Cela a été le cas en Amérique et en Europe. Les mouvements abolitionnistes, largement inspirés du christianisme,
ont permis de proscrire le commerce d’esclaves puis l’esclavage
Toussaint Louverture et Victor Schoelcher, deux figures de la lutte contre
l'esclavage, respectivement au XVIIIe et XIXe siècles.
lui-même. Le Global index of slavery reflète cette transformation
sociale. Ce sont les pays de l’Occident chrétien qui ont aujourd’hui
le taux d’esclavage minimum. Le rôle et l’importance des religions
sont donc capitaux dans la lutte contre l’esclavage. D’une meilleure collaboration entre les autorités religieuses et les autorités
civiles peut dépendre le succès ou l’échec de notre prétention à
éradiquer toute forme d’esclavage.
Parmi les intervenants de ce colloque figuraient Sœur Maria
Bonetti, qui a œuvré toute sa vie contre le trafic de prostituées en
Italie et ailleurs en Afrique ; Pati Roza, ancienne ministre, membre
du Conseil pontifical Justice et Paix et spécialiste des questions de
droit international portant sur le trafic de personnes humaines ;
Malek Chebel, anthropologue des religions qui a rédigé un livre
sur l’histoire de la traite négrière en terre d’islam ; Chantal Delsol,
philosophe et politologue, membre de l’Académie des sciences
morales et fondatrice de l’Institut Hannah Arendt à Paris ; Urmila
Bhoola, rapporteur spécial pour le Conseil des droits de l’Homme
sur les formes contemporaines de l'esclavage.
Quelques événements en novembre
16 novembre, 17h, Centre paroissial œcuménique de Meyrin
et 28 novembre, 20h, salle paroissiale, Servette-Vieusseux :
« Lydie, Tim, Paul et les autres », de Jean Naguel, avec la collaboration de Daniel Marguerat,
par la compagnie La Marelle de Lausanne. Le public rétribue librement les artistes à la sortie. Pas de réservation.
18 novembre, 14h-15h30 : Ignace de Loyola présenté par Monique Desthieux,
paroisse Saint-Paul, Grange-Canal.
22 novembre, 14h : Carouge, son histoire, visite du temple et de l'église par Monique Desthieux,
à confirmer : [email protected] et [email protected]
Supplément genevois du journal mensuel Paroisses Vivantes
L’AVENTURE INTÉRIEURE
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DR
Prier avec les psaumes
L
es psaumes, ces textes avec lesquels Jésus luimême a prié, médité, sont depuis longtemps l’une
des prières privilégiées de l’Eglise. Les religieux en récitent de nombreux chaque jour, aux offices réguliers de
laudes et de vêpres par exemple, et bon nombre de chrétiens peuvent trouver, dans ces textes, des mots à mettre
sur leurs prières.
S’il existe de multiples psaumes dits « de confiance »
– dont le fameux 130(129) par exemple, qui compare le
priant au petit enfant blotti contre sa mère –, d’autres
sont de véritables cris désespérés lancés vers Dieu.
Et, il faut bien le reconnaître, notre prière est parfois
un cri de douleur bien plus qu’un cri de joie. Les psaumes
dits « violents » – textes que l’on a souvent écartés de nos
liturgies pour la dureté de leurs paroles – nous aident à
exprimer la rudesse de certaines de nos demandes envers
Dieu. Pouvoir trouver de telles paroles dans nos textes
sacrés est, en ce sens, assez réconfortant au cœur de nos
détresses. Jésus lui-même, sur la croix, cite le psaume
22(21) en un célèbre cri : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi
m’as-tu abandonné ? »
Certains textes du psautier vont même beaucoup plus
loin, demandant à Dieu d’écraser les ennemis – tel l’inquiétant psaume imprécatoire 109(108) – quand ce n’est
pas leurs enfants, comme le célèbre psaume 137(136), racontant le peuple en exil au bord des fleuves de Babylone,
dont la fin n’est jamais citée dans nos liturgies, et pour
cause !
Pourtant, il peut sembler malsain d’écarter – comme
l’ont voulu les sages de Vatican II – ces versets violents de
nos prières. Si l’on comprend que certains mots par trop
crus soient absents de nos assemblées publiques, il est
important de les maintenir bien présents dans la prière
privée. En effet, bien des thérapeutes le confirmeront :
conserver une colère en nous n’est jamais une bonne
chose. Il faut la faire sortir d’une manière ou d’une autre.
Et permettre à cette colère de sortir par des mots, dans
notre prière intime, lui évitera peut-être de jaillir par un
geste de violence envers notre prochain.
Alors… bienvenue dans le jardin étonnant des
psaumes, loin de n’être planté que de fleurs bleues !
Vincent Lafargue
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PAROISSES VIVANTES I CAROUGE – ACACIAS – PL AINPAL AIS – JONCTION I NOVEMBRE 2014
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PRATIQUE
LE MOT DE L’ÉVÊQUE AUXILIAIRE
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Une brebis
M. Pierre-Alain Terrier, secrétaire
Ouvert du mardi au vendredi de 10h à 13h;
le mardi également de 14h à 17h
www.upcaj.ch – Tél. 022 342 27 68
Courriel : [email protected]
Equipe pastorale (membres)
Abbé Alexis Morard, curé modérateur
Abbé Claude Pauli, curé in solidum
Abbé Jacques Contraire, prêtre auxiliaire
M. Fabrice Kaspar, animateur pastoral
Conseil pastoral (coprésidence)
Mme Martine Fleury
Mme Anne-Marie Hidber
Conseil de gestion (présidence)
M. Bruno Fries
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JAB 1890 Saint-Maurice
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Lieux de culte et paroisses :
Sainte-Croix - Carouge (1227)
Eglise : place du Marché
Centre paroissial : rue J.-Dalphin 32 A
Cure : rue du Collège 22
Prêtre résident : abbé Alexis Morard
Conseil de paroisse : Jean-Paul Santoni
Sainte-Claire – Les Acacias (1227)
Eglise, chapelle et cure : rue Grand-Bureau 15
Prêtres résidents : abbés André Kolly et
Jacques Contraire
Conseil de paroisse : M. Nello Cicetti
Sainte Clotilde – Genève (1205)
Eglise et salles : av. Sainte-Clotilde 14 bis
Conseil de paroisse : Mme Sandra Golay
Sacré Cœur – Genève (1204)
Eglise et salles : rue Général Dufour 18
Conseil de paroisse : M. Philippe Fleury
Vous savez tous l’amour fou de
Dieu pour l’homme et pour chacun
de nous en particulier. Dieu n’accepte pas qu’un seul se perde. Il va à
la recherche de la brebis perdue.
AlP
Secrétariat de l’Unité pastorale
Rue du Collège 22 – CP 1632
1227 Carouge GE
Lors d’un repas de confirmation,
je me trouve en face d’un monsieur.
Dans la conversation, j’apprends
qu’il détient plusieurs troupeaux de brebis. Ces troupeaux
montent durant l’été à l’alpage pour y goûter la meilleure
nourriture. Puis à l’automne, vient la désalpe. La désalpe
demande toute une organisation, c’est sans doute un
gros travail. Il annonce donc au berger qui a passé tout
l’été en montagne avec ses 700 brebis de tenir le troupeau
prêt pour le ramener en plaine. Arrivé sur les lieux, le berger lui dit : « On ne peut pas partir, il en manque une, j’irai
d’abord la chercher. » Peu après, le voici de retour, la brebis trottine à ses côtés et sur les épaules un agnelet qui
vient de naître. La brebis s’était écartée du troupeau pour
mettre bas.
Je suis émerveillé par ce récit. Comment ce berger
a-t-il fait pour s’apercevoir qu’il manquait une brebis sur
700. Jésus parle de 100 et c’est déjà énorme. Sa démarche
n’est pas mathématique, ni technique. Il n’avait pas un
appareil sophistiqué qui à coup sûr lui signalait la perte
d’une brebis. C’est d’un autre ordre : du domaine de l’intuition, de la sensibilité, de l’affectivité, en un mot de
l’amour. Comment ce berger peut-il être en syntonie avec
toutes ces brebis et les appeler par leurs noms ?
Et je pense au Bon Berger. Comment fait-il pour nous
connaître et nous appeler par notre nom ? Je n’ai pas de
réponse, sinon le premier vers du psaume 22 : « Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien. Sur des prés
d’herbe fraîche, il me fait reposer. »
+ Pierre Farine
Horaire régulier des messes
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Mardi
Sainte-Croix
Mercredi
Jeudi
Vendredi
Samedi
Dimanche
8h30
8h30
11h30
11h
messe du marché
(suivie du café)
messe du marché
messe dominicale
18h15
messe dominicale
Providence
19h
19h
avec la Cté italienne
Sainte-Claire
Sainte-Clotilde
Sacré-Cœur
avec la Cté italienne
18h30
9h
18h30
9h30
à la chapelle
à la chapelle
suivie du café
à la chapelle
messe dominicale
(suivie du café)
9h
17h
à la chapelle
(suivie du café
le 1er jeudi du mois)
messe dominicale
12h15
11h15
à la chapelle
messe dominicale