PAROISSES V I VA N T E S N° 9 > Novembre 2014 / mensuel CAROUGE – ACACIAS – PLAINPALAIS – JONCTION Journal des paroisses Sainte-Croix | Sainte-Claire | Sainte-Clotilde | Sacré-Cœur > > > > > ÉDITO : Toussaint et Commémoration ................................................................................... ENTREVUE : Chaque jour rencontrer le Seigneur ............................................................... VIE DES PAROISSES : Au livre de vie ......................................................................................... TRACES D’HISTOIRE : Les enterrements de jadis ................................................................. MOT DE L’ÉVÊQUE AUXILIAIRE : Une brebis .......................................................................... Les évangéliques P. 02 P. 03 P. 04 P. 07 P. 08 > Eclairage en pages IV – V IMPRESSUM ÉDITO .................................................. ............................................................................................................... 02 I Edito > Toussaint et Commémoration 03 I Entrevue > Chaque jour rencontrer le Seigneur > Gravir la même montagne 04 I par l’abbé Alexis Morard Vie des paroisses > Au livre de vie I-VIII I Cahier de Paroisses Vivantes I II Connaissez-vous… Qui fait quoi Gazouillis universels Top 5 III Jeunes engagé Vos gestes IV-V Eclairage VI Parole vivante 100% famille VII Traces d’histoire VIII Cette année-là 05-06 I Vie de l’Eglise à Genève 07 I Traces d’histoire 08 I Pratique Le mot de l’évêque auxiliaire Horaire des messes Editeur : Saint-Augustin SA, 1890 Saint-Maurice Directrice générale : Dominique-Anne Puenzieux Rédaction en chef : Dominique-Anne Puenzieux Secrétariat : Tél. 024 486 05 25 – Fax 024 486 05 36 [email protected] Maquette : Saint-Augustin SA Rédaction locale : Jean-Daniel Farine (rédacteur resp.) Alexis Morard (modérateur) Courriel : [email protected] Prochain numéro : 75 ans de Taizé et œcuménisme Couverture : Le Christ relève Adam d’entre les morts. Détail de l’icône de la Résurrection, de Jacques Bihin. Abonnement : Abo annuel : Fr. 35.— / soutien : Fr. 50.— Renseignements auprès du Secrétariat (voir en page 8) Toussaint et fidèles défunts Chers frères et sœurs, chers paroissiens, Cette année tout particulièrement, le calendrier liturgique nous a donné de célébrer dans une même célébration dominicale la Solennité de la Toussaint et la Commémoration de tous les fidèles défunts, deux fêtes à la fois distinctes et proches l’une de l’autre. En effet, dans la première, l’Eglise célèbre tous les Saints de nos contrées et de nos familles, qui ont vécu à une époque lointaine ou proche et qui ne sont pas fêtés à un autre moment de l’année. Ce sont ces Saints qui n’ont pas forcément l’honneur des autels, mais qui, au fil du quotidien de leur vie, ont « couru jusqu’au bout l’épreuve qui leur était proposée » (He 12, 1). Au lendemain de la Toussaint, l’Eglise est en « espérance » avec les Saints qui ne sont pas encore parvenus à la Cité céleste, mais qui se laissent « laver leur vêtement dans le sang de l’Agneau » (Ap 7, 14). Le mot de « purgatoire » que l’on utilise traditionnellement pour désigner cet « état » n’est pas très heureux à vrai dire ! Mais cependant la réalité qu’il désigne est une merveille, un chef-d’œuvre de la miséricorde de Dieu, Lui qui veut que tous les hommes soient sauvés. Qui en effet peut dire qu’il est prêt à voir Dieu face-à-face au moment de mourir ? Même les grands Saints ont pu vivre leur dernier souffle comme un combat, celui de la confiance ! Donc en ces premiers jours de novembre, nous fêtons l’Amour victorieux dans la vie de tant de frères et de sœurs qui sont déjà au ciel ; nous fêtons l’Amour miséricordieux qui purifie ceux qui sont associés à la Pâque de Jésus ; mais nous fêtons encore cet Amour qui nous appelle personnellement à la sainteté, à travers la vie nouvelle de nos baptêmes, dans notre pèlerinage vers la Cité céleste. Saint Jean-Paul II disait lui-même que « la mort est un territoire non exploré par l’homme… ». La culture a de tout temps décliné le thème de la mort autour de la peur. En effet, y a-t-il une peur plus viscérale dans le cœur de l’homme que celle qui le ramène à son propre néant ? Pourtant il y a un homme qui a exploré la mort, il l’a même détruite de l’intérieur pour renouveler notre vie. Cet Homme est le Christ. Dans sa Pâque, il nous a rendu la vie de sorte que la mort est devenue, pour ceux qui Le suivraient, un « passage » (c’est précisément ce que signifie le mot « pâque »). Cela est tellement vrai que dans le texte des Evangiles la « mort » en tant que telle n’existe pas : Jésus ne meurt pas, il « rend l’esprit » ; la fille de Jaïre n’est pas morte, « elle dort » ; de même pour Lazare que Jésus déliera de son sommeil macabre… J’aime la manière dont la tradition orientale envisage le mystère de la mort, jusque dans le vocabulaire et la manière populaire d’y faire allusion. Au Liban, par exemple, on dit volontiers d’un être cher qui s’en est allé qu’il s’est « marié »… Les liturgies orientales des funérailles sont d’ailleurs évocatrices de ces « noces éternelles ». Les premiers chrétiens parlaient du jour du décès d’un proche comme de son « jour de naissance » (dies natalis). Que ce temps de novembre, parfois propice à la nostalgie, réveille notre Espérance chrétienne et nous donne d’envisager notre vie comme un pèlerinage vers ce sommet qui se promet d’être au-delà de toute attente, de tout désir : « Je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle, la Cité sainte qui descendait du Ciel, parée comme une fiancée pour son époux. Et j’entendis : " Je fais toute chose nouvelle, de mort, de cris, de peines, il n’y en aura plus ". Amen. » (Ap 21) ............................................................................................................................................................................. 02 PAROISSES VIVANTES I CAROUGE – ACACIAS – PL AINPAL AIS – JONCTION I NOVEMBRE 2014 ENTREVUE ......................................................................................................................................................................... Chaque jour rencontrer le Seigneur Gravir la même montagne JDF D ès son retour à Genève, en 1987, Eliane s’engage dans la paroisse protestante, pour préparer le Marché de Noël, confectionner des couronnes. Elle fera partie du Conseil de paroisse de 2002 à 2012. Pendant 15 ans, Eliane a travaillé à la réception du service des réfugiés de l’Hospice général. Elle a accueilli beaucoup de Croates et de Serbes, des personnes qui n’étaient pas habituées à être reçues par une femme. Au Bureau œcuménique de Carouge (BOC), où se rencontrent régulièrement protestants, évangéliques et catholiques, elle est active depuis 2003. Elle le présidera de 2006 jusqu’à cette année. Le BOC répond à une demande de la Mairie de Carouge d’avoir un seul interlocuteur en matière confessionnelle. C’est ainsi que d’année en année les communautés chrétiennes organisent une célébration œcuménique lors de la Vogue. Le BOC prépare aussi la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, qui a toujours lieu du 18 au 25 janvier. e jeudi-là en la fête des Anges gardiens, le Père Martino commente l’évangile du jour : Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. Il précise que nous pouvons nous confier à Dieu par notre ange gardien, qui nous invite à sortir de nous. Annoncer, guider, nous donner la main, c’est le message de l’ange. En la chapelle de la Provvidenza à Carouge, le Père Martino prêche en italien, alors que la lecture a été faite en français. Les participants à la messe sont la plupart bilingues, Italiens d’origine vivant à Carouge. Cette mixité des langues est le cadre du ministère du prêtre : s’occuper de fidèles qui vivent dans une des paroisses de Genève, mais souhaitent garder le lien avec la Mission catholique italienne. Comme le rappellent Sœur Anna Maria et Sœur Edoardina, le Père Martino est toujours à l’écoute, il reçoit les confessions, visite les malades et les familles. Celles-ci aiment que le prêtre leur rende visite, précisent-elles. Il est toujours disponible. Et quand il prêche il souligne le pardon de Dieu. C’est un grand homme, un prêtre comme on les aime, ajoutentelles. A plus de 80 ans l’heure de la retraite a maintenant sonné. Il retournera en Italie, en Vénétie, à Bassano del Grappa, non loin de son lieu de naissance, où il retrouvera sa famille. Il appartient à la congrégation des Scalabrini, qui se consacre aux migrants. Il aura été 57 ans en Suisse romande. Il est arrivé en 1957 dans le Jura, il résidait alors à Delémont et desservait un vaste territoire, Cette situation impliquait, dit-il, de grands déplacements, vers Porrentruy et vers Tavannes et de longues journées. Il exercera après son ministère aussi à Lausanne et à Fribourg avant de se fixer à Genève. Il réside alors à Carouge, tout en étant en lien étroit avec ses deux confrères de la Mission aux Eaux-Vives. Il apprécie la collaboration avec l’abbé Alexis et nos prêtres, en particulier pour la messe du mardi et du jeudi soir, célébrée à la Provvidenza à la fois pour la Mission et pour la paroisse Ste-Croix. Nous souhaitons une belle retraite au Père Martino et le remercions pour son ministère à Carouge. Jean-Daniel Farine La Journée mondiale de prière, également œcuménique, est préparée chaque année par des femmes et pour des femmes : quand la journée commence à Genève, des gens ont déjà prié en Australie et se sont mobilisés, souligne Eliane. JDF C Avoir fréquenté des paroissiens des autres confessions est une ouverture formidable, dit-elle. Et pour exprimer comment elle vit l’œcuménisme, elle cite Théodore Monod : Je considère qu’il existe une montagne unique que nous gravissons les uns et les autres par des sentiers avec l’espoir de nous retrouver un jour au sommet dans la lumière, au-dessus des nuages. JDF ............................................................................................................................................................................. PAROISSES VIVANTES I CAROUGE – ACACIAS – PL AINPAL AIS – JONCTION I NOVEMBRE 2014 03 VIE DES PAROISSES ......................................................................................................................................................................... Au livre de vie (du 18 mai au 30 septembre 2014) Baptêmes 18 mai 20 mai 24 mai 24 mai 25 mai 1er juin 1er juin 1 juin er 8 juin 8 juin 8 juin 14 juin 14 juin 14 juin 14 juin 21 juin 29 juin 29 juin 5 juillet 5 juillet 19 juillet 3 août 3 août 17 août 23 août 31 août 8 sept. 8 sept. 13 sept. 04 Lohan MORO, fils de Sébastien et Iva né le 6 février 2014 James PALOTAI, fils de Martin et Lorraine né le 10 septembre 2012 Ivan Salvador CUPE CHICAMPO, fils de Salvador et Aracelli, né le 5 décembre 2003 Coraïe LUONG TRONG VAN, fille de Alexandre et Laurence, née le 9 décembre 2012 Victoria MARTIN DE PAN, fille de Edward et Stéphanie, née le 7 octobre 2013 Julie PERRIER, fille de Yves et Jessica née le 24 janvier 2014 Kilian PERRIER, fils de Yves et Jessica né le 24 janvier 2014 Ivan SALZGEBER, fils de Daniel et Melody né le 23 avril 2013 Léonore SAUSSE, fille de Alexis et Julie née le 6 janvier 2013 Romain MASSARI, fils de Giuseppe et Montserrat, né le 3 septembre 2013 Valentin MASSARI, fils de Giuseppe et Montserrat, né le 3 septembre 2013 Noëlia IANTOSCA, fille de Carmine et Magda née le 19 novembre 2013 Mathéo JOHN, fils de Sacha et Elza né le 11 décembre 2012 Laura JOHN, fille de Sacha et Elza née le 7 avril 2014 Alessia JOHN, fille de Sacha et Elza née le 7 avril 2014 Eloïse ZUBER, fille de Guillaume et Céline née le 9 décembre 2013 Charlie TERRAPON, fils de Denis et Shirlene né le 2 juillet 2013 Maloé CHRISTINET, fille de Fabien et Marie-Nicole, née le 10 janvier 2014 Elana GARCIA, fille de Daniel et Tiffany née le 11 avril 2014 Sam DUPONT, fils de Jean-Pierre et Marie-Laure né le 15 octobre 2013 Clément MARTI, fils de Philippe et Aline né le 23 octobre 2010 Charlie CHAMBARD GUYOT, fils de Bertrand et Perrine, né le 15 septembre 2013 Thomas PEYRE, fils de Julien et Alexia né le 24 février 2014 Jonathan RODRIGUES, fils de Gonzalo et Véronique, né le 13 janvier 2014 Nathan MUKUNA KALONJI, fils de Jean de Dieu et Marthe, né le 24 janvier 2012 Alexandre MORET-HANK, fils de Marc-Antoine et Maria, né le 16 septembre 2013 Jude MCMAHAN, fils de James Trevor et Amalia né le 27 septembre 2011 Elliott MCMAHAN, fille de James Trevor et Amalia, née le 7 avril 2013 Enzo PANNO, fils de Carlo et Emilie né le 1er novembre 2013 20 sept. 20 sept. 20 sept. 20 sept. 27 sept. 28 sept. Hugo RIME, fils de David et Karine né le 27 mars 2014 Maël RIME, fils de David et Karine né le 27 mars 2014 Nora DE MONTMOLLIN, fille de Mathieu et Elisabeth, née le 9 mai 2014 Chiara DE ALMEIDA, fille de Stéphane et Loriana, née le 8 juillet 2014 Stella PUGLISI, fille de Frédéric et Virginie née le 13 octobre 2013 Mateo ASTARLOA, fils de Bosco et Nina né le 19 juillet 2014 Mariages 14 juin 21 juin 28 juin 12 juillet 19 juillet 1er août 3 août 16 août 23 août 30 août 20 sept. 27 sept. Jonathan DARQUE et Laetitia LOPEZ Luigi CIRIOLO et Sylvie CROCCI TORDI Quentin LAFOSSE et Lucie BAUDINO Salvatore CASSELA et Giusy LEONE Biniam TESFAGERGISH et Elsa ANGHINOLFI Renato MADILE et Emilie SCOTOLATI Michel KHATTAR et Harmonie SAU David HAUBRICH et Coralia RUSU David SHENE et Julie HENRY Jean-Baptiste PETIT et Chao HAN Stéphane DE ALMEIDA et Loriana MACAGNINO Marco RODRIGUES et Melissa MONTERO Décès 25 mai 28 mai 29 mai 10 juin 17 juin 19 juin 28 juin 1er juillet 4 juillet 7 juillet 9 juillet 15 juillet 26 juillet 31 juillet 7 août 12 août 12 août 17 août 28 août 29 août 30 août 31 août 18 sept 24 sept. 28 sept. 28 sept. Patrick PONNAMBALAM (1981) Gérard SENN (1963) Bernard MABILLARD (1958) Carlos IGLESIAS (1964) Maurice LABVERGNAT BOT (1953) Odette CORPATAUX (1932) Marguerite KOCHER (1927) Yvonne TINGUELY (1915) Marie-Louise BOUILLANE (1927) Bernard CASTELLA (1951) Margarita KOCHER (1927) Consolato GALLO (1937) Marie-Thérèse EMERY (1926) Hedwige JOYE (1937) Danièle MONTESSUIT (1935) Gérald MATHIEU (1936) Cosimo PETRUZZI (1940) Marie-Louise CHRISTEN (1934) Licena MAMERTI (1928) Gaspard MAZLIAH (1986) Nadine TURIN (1938) Georges THABUIS (1939) Jean-Pierre PARATTE (1950) Gabriele CASTAGNA (1943) Yolande MOREL (1932) Remo PERINI (1938) PAROISSES VIVANTES I CAROUGE – ACACIAS – PL AINPAL AIS – JONCTION I NOVEMBRE 2014 Pour fêter les trente ans du Centre œcuménique de catéchèse (COEC), un projet ambitieux a été mis sur pied : une exposition inédite « Un Dieu qui marche avec son peuple » a été créée, retraçant l’histoire de ceux qui étaient en Egypte et qui en sont sortis. Qui étaient-ils, comment vivaient-ils, quels étaient leurs sentiments, qu’ont-ils vécu ? Les festivités débuteront le dimanche 9 novembre à 17h, au temple des Eaux-Vives, par une célébration œcuménique, le vernissage de l'exposition et un apéritif dînatoire. L'exposition sera accompagnée de narrations bibliques autour de l'Exode jusqu'au 23 novembre. Puis, dès le mois de décembre et jusqu'au mois de mars 2015, cette exposition sera mise à la disposition des paroisses intéressées. Le thème de l'Exode, « Un Dieu qui marche avec son peuple », sera décomposé en quatre scènes choisies pour leur diversité, pour leur narrativité, mais aussi parce qu'elles nous parlent aujourd'hui, dans nos déserts, dans nos manques, dans nos quêtes : Quelques figurines de « Un Dieu qui marche avec son peuple ». • Dieu veut faire alliance avec son peuple. Il lui montre le chemin, il marche devant ! Il suffit cependant d'un moment d'absence, où la peur d'être abandonné submerge le peuple, pour que celui-ci se fabrique sa propre idole. Comment Dieu va-t-il réagir face au manque de foi du peuple ? • • Le peuple en marche, qui a faim, a soif et récrimine : ne valait-il pas mieux rester esclave en Egypte que prendre le risque du manque ? Après avoir expérimenté la miséricorde de Dieu, le peuple « au cœur généreux » commence à faire ce que lui demande le Seigneur. Il fait une place dans le campement pour la tente de la rencontre. Il fait une place dans sa semaine pour un jour de repos et de reconnaissance. Est-il enfin prêt à faire une place pour Dieu dans sa vie ? • Amaleq, le roi du néant, met Moïse et les Hébreux à l'épreuve de leurs angoisses les plus profondes. Comment Moïse pourrait-il lutter seul contre ce seigneur de la peur ? De nombreuses manifestations – conférences, concert de Gospel, atelier de danse hébraïque entre autres – auront lieu jusqu'au 31 mars 2015. Découvrez le programme complet sur le site internet du COEC : www.coec.ch Cercle de silence en faveur des migrants Une manifestation dite « cercle de silence », organisée notamment par les Eglises chrétiennes de Genève, a eu lieu le 27 septembre dernier devant l’église du Sacré-Cœur à Plainpalais pour protester contre le projet des autorités cantonales d’établir des lieux de détention pour migrants. L’esprit de Genève, c’est préférer le dialogue et l’écoute de l’autre à la fermeture, la peur et l’exclusion de ceux que l’on voit différents. La réponse du Canton pour 2017 est un projet de construction d’un centre de renvoi de 260 places et l’augmentation de 50 à 168 places de détention administrative. Vie de l’Eglise à Genève Le Centre œcuménique de catéchèse fête ses 30 ans Novembre 2014 Lancés par les Frères franciscains de Toulouse en 2007, les cercles de silence se sont multipliés partout en Europe. On en recense aujourd’hui plus d’une centaine. Quelques événements en novembre 4, 11 et 18 novembre, 16h30-18h30 : « Tables de P(p)arole : Le don de la liberté ». Parcourir le livre de l'Exode et découvrir un Dieu qui veut nous délivrer. Paroisse des Eaux-Vives. 6 novembre, 12h30-13h45 : « Un auteur, un livre : Web & CO et pastorale » avec l'auteur, François-Xavier Amherdt, Espace-Fusterie. 11 novembre, 14h30-16h : « Autonomie et dignité dans une éthique médicale », Prof. Samia Hurst, salle Opéra des HUG. Supplément genevois du journal mensuel Paroisses Vivantes ➞ Suite page 6 Prochaine parution : déc. 2014 Délai de remise des textes : 3 nov. 2014 Vos informations et nouvelles à envoyer à: pascal.gondrand@ cath-ge.ch ou : ECG / Vicariat épiscopal, Vie de l’Eglise à GE, rue des Granges 13, 1204 Genève Religions et esclavage aujourd’hui Importance et rôle des religions dans l’éradication de toute forme d’esclavage L’esclavage est un fléau. Encore aujourd’hui plus de 30 millions de personnes sont esclaves. Quel est le rôle des religions dans la lutte contre l’esclavage ? La Fondation Caritas in Veritate a présenté les résultats de ses recherches à ce propos lors de la 27e session du Conseil des droits de l’homme aux Nations Unies, par le biais d’un colloque public le 10 septembre dernier au Palais des Nations. Ce colloque a été co-organisé par la Mission permanente du Saint-Siège et la Mission permanente de l’Ordre de Malte auprès des Nations Unies à Genève. Le but était de mettre en évidence le rôle que peuvent et doivent jouer les religions dans la lutte contre les formes contemporaines d’esclavage. L’esclavage aujourd’hui : les faits L’esclavage est proscrit par plusieurs conventions internationales ; plus aucune législation nationale ne le légitime et tous les Etats du monde se sont engagés à le faire disparaître. Il existe cependant encore plus de 30 millions d’esclaves aujourd’hui. Si elles sont indispensables, les conventions internationales contre l’esclavage de 1926 et 1956 ne sont visiblement pas suffisantes. La proscription légale – nationale et internationale – est indispensable ; la poursuite et la condamnation de ces crimes par des tribunaux sont essentielles, mais une approche purement légale ne parviendra pas à éradiquer ces pratiques inhumaines. Si des formes contemporaines d’esclavage persistent encore aujourd’hui, c’est qu’elles sont portées par des contextes socio-culturels qui les rendent possibles. Par exemple la pauvreté, car la misère et l’ignorance sont impliqués dans pratiquement tous les cas de trafic d’êtres humains. Mais aussi la culture, qui souvent passivement admet ou tolère des formes d’esclavage. Certains pays comptent de nombreux enfants esclaves ; d’autres connaissent le « marché » de la prostitution nationale et internationale, d’autres enfin traitent les travailleurs migrants comme de la main d’œuvre taillable et corvéable à merci. L’esclavage n’est jamais un fait isolé. Il y a toujours aussi un système social qui le permet ou le tolère. La lutte et la prévention de l’esclavage doivent donc s’étendre au contexte social et culturel. Le rôle des religions C’est ici que le rôle des grandes religions est crucial. Aucune foi religieuse ne défend positivement l’esclavage. Mais on doit dire aussi qu’historiquement aucune religion n’a été totalement étrangère aux trafics d'êtres humains. Les pays d’islam ont inventé la traite des Noirs au VIIIe siècle ; l’Occident chrétien l’a reproduite dans le trafic triangulaire avec les Amériques entre le XVe et le XIXe siècle. Mais la condamnation forte, sans ambiguïté, de l’esclavage par la religion a des répercussions énormes, et l’esclavage devient alors progressivement intolérable du point de vue social et culturel. Cela a été le cas en Amérique et en Europe. Les mouvements abolitionnistes, largement inspirés du christianisme, ont permis de proscrire le commerce d’esclaves puis l’esclavage Toussaint Louverture et Victor Schoelcher, deux figures de la lutte contre l'esclavage, respectivement au XVIIIe et XIXe siècles. lui-même. Le Global index of slavery reflète cette transformation sociale. Ce sont les pays de l’Occident chrétien qui ont aujourd’hui le taux d’esclavage minimum. Le rôle et l’importance des religions sont donc capitaux dans la lutte contre l’esclavage. D’une meilleure collaboration entre les autorités religieuses et les autorités civiles peut dépendre le succès ou l’échec de notre prétention à éradiquer toute forme d’esclavage. Parmi les intervenants de ce colloque figuraient Sœur Maria Bonetti, qui a œuvré toute sa vie contre le trafic de prostituées en Italie et ailleurs en Afrique ; Pati Roza, ancienne ministre, membre du Conseil pontifical Justice et Paix et spécialiste des questions de droit international portant sur le trafic de personnes humaines ; Malek Chebel, anthropologue des religions qui a rédigé un livre sur l’histoire de la traite négrière en terre d’islam ; Chantal Delsol, philosophe et politologue, membre de l’Académie des sciences morales et fondatrice de l’Institut Hannah Arendt à Paris ; Urmila Bhoola, rapporteur spécial pour le Conseil des droits de l’Homme sur les formes contemporaines de l'esclavage. Quelques événements en novembre 16 novembre, 17h, Centre paroissial œcuménique de Meyrin et 28 novembre, 20h, salle paroissiale, Servette-Vieusseux : « Lydie, Tim, Paul et les autres », de Jean Naguel, avec la collaboration de Daniel Marguerat, par la compagnie La Marelle de Lausanne. Le public rétribue librement les artistes à la sortie. Pas de réservation. 18 novembre, 14h-15h30 : Ignace de Loyola présenté par Monique Desthieux, paroisse Saint-Paul, Grange-Canal. 22 novembre, 14h : Carouge, son histoire, visite du temple et de l'église par Monique Desthieux, à confirmer : [email protected] et [email protected] Supplément genevois du journal mensuel Paroisses Vivantes L’AVENTURE INTÉRIEURE ......................................................................................................................................................................... DR Prier avec les psaumes L es psaumes, ces textes avec lesquels Jésus luimême a prié, médité, sont depuis longtemps l’une des prières privilégiées de l’Eglise. Les religieux en récitent de nombreux chaque jour, aux offices réguliers de laudes et de vêpres par exemple, et bon nombre de chrétiens peuvent trouver, dans ces textes, des mots à mettre sur leurs prières. S’il existe de multiples psaumes dits « de confiance » – dont le fameux 130(129) par exemple, qui compare le priant au petit enfant blotti contre sa mère –, d’autres sont de véritables cris désespérés lancés vers Dieu. Et, il faut bien le reconnaître, notre prière est parfois un cri de douleur bien plus qu’un cri de joie. Les psaumes dits « violents » – textes que l’on a souvent écartés de nos liturgies pour la dureté de leurs paroles – nous aident à exprimer la rudesse de certaines de nos demandes envers Dieu. Pouvoir trouver de telles paroles dans nos textes sacrés est, en ce sens, assez réconfortant au cœur de nos détresses. Jésus lui-même, sur la croix, cite le psaume 22(21) en un célèbre cri : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Certains textes du psautier vont même beaucoup plus loin, demandant à Dieu d’écraser les ennemis – tel l’inquiétant psaume imprécatoire 109(108) – quand ce n’est pas leurs enfants, comme le célèbre psaume 137(136), racontant le peuple en exil au bord des fleuves de Babylone, dont la fin n’est jamais citée dans nos liturgies, et pour cause ! Pourtant, il peut sembler malsain d’écarter – comme l’ont voulu les sages de Vatican II – ces versets violents de nos prières. Si l’on comprend que certains mots par trop crus soient absents de nos assemblées publiques, il est important de les maintenir bien présents dans la prière privée. En effet, bien des thérapeutes le confirmeront : conserver une colère en nous n’est jamais une bonne chose. Il faut la faire sortir d’une manière ou d’une autre. Et permettre à cette colère de sortir par des mots, dans notre prière intime, lui évitera peut-être de jaillir par un geste de violence envers notre prochain. Alors… bienvenue dans le jardin étonnant des psaumes, loin de n’être planté que de fleurs bleues ! Vincent Lafargue ............................................................................................................................................................................. PAROISSES VIVANTES I CAROUGE – ACACIAS – PL AINPAL AIS – JONCTION I NOVEMBRE 2014 07 PRATIQUE LE MOT DE L’ÉVÊQUE AUXILIAIRE ..................................................... ................................................................................ Une brebis M. Pierre-Alain Terrier, secrétaire Ouvert du mardi au vendredi de 10h à 13h; le mardi également de 14h à 17h www.upcaj.ch – Tél. 022 342 27 68 Courriel : [email protected] Equipe pastorale (membres) Abbé Alexis Morard, curé modérateur Abbé Claude Pauli, curé in solidum Abbé Jacques Contraire, prêtre auxiliaire M. Fabrice Kaspar, animateur pastoral Conseil pastoral (coprésidence) Mme Martine Fleury Mme Anne-Marie Hidber Conseil de gestion (présidence) M. Bruno Fries Merci d’avance pour votre soutien : Compte postal 12-624163-3 IBAN CH 02 0900 0000 1262 4163 3 JAB 1890 Saint-Maurice Pour le renouvellement de l’abonnement à votre journal, vous recevrez une facture personnalisée. Lieux de culte et paroisses : Sainte-Croix - Carouge (1227) Eglise : place du Marché Centre paroissial : rue J.-Dalphin 32 A Cure : rue du Collège 22 Prêtre résident : abbé Alexis Morard Conseil de paroisse : Jean-Paul Santoni Sainte-Claire – Les Acacias (1227) Eglise, chapelle et cure : rue Grand-Bureau 15 Prêtres résidents : abbés André Kolly et Jacques Contraire Conseil de paroisse : M. Nello Cicetti Sainte Clotilde – Genève (1205) Eglise et salles : av. Sainte-Clotilde 14 bis Conseil de paroisse : Mme Sandra Golay Sacré Cœur – Genève (1204) Eglise et salles : rue Général Dufour 18 Conseil de paroisse : M. Philippe Fleury Vous savez tous l’amour fou de Dieu pour l’homme et pour chacun de nous en particulier. Dieu n’accepte pas qu’un seul se perde. Il va à la recherche de la brebis perdue. AlP Secrétariat de l’Unité pastorale Rue du Collège 22 – CP 1632 1227 Carouge GE Lors d’un repas de confirmation, je me trouve en face d’un monsieur. Dans la conversation, j’apprends qu’il détient plusieurs troupeaux de brebis. Ces troupeaux montent durant l’été à l’alpage pour y goûter la meilleure nourriture. Puis à l’automne, vient la désalpe. La désalpe demande toute une organisation, c’est sans doute un gros travail. Il annonce donc au berger qui a passé tout l’été en montagne avec ses 700 brebis de tenir le troupeau prêt pour le ramener en plaine. Arrivé sur les lieux, le berger lui dit : « On ne peut pas partir, il en manque une, j’irai d’abord la chercher. » Peu après, le voici de retour, la brebis trottine à ses côtés et sur les épaules un agnelet qui vient de naître. La brebis s’était écartée du troupeau pour mettre bas. Je suis émerveillé par ce récit. Comment ce berger a-t-il fait pour s’apercevoir qu’il manquait une brebis sur 700. Jésus parle de 100 et c’est déjà énorme. Sa démarche n’est pas mathématique, ni technique. Il n’avait pas un appareil sophistiqué qui à coup sûr lui signalait la perte d’une brebis. C’est d’un autre ordre : du domaine de l’intuition, de la sensibilité, de l’affectivité, en un mot de l’amour. Comment ce berger peut-il être en syntonie avec toutes ces brebis et les appeler par leurs noms ? Et je pense au Bon Berger. Comment fait-il pour nous connaître et nous appeler par notre nom ? Je n’ai pas de réponse, sinon le premier vers du psaume 22 : « Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer. » + Pierre Farine Horaire régulier des messes ......................................................................................................................................... Mardi Sainte-Croix Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche 8h30 8h30 11h30 11h messe du marché (suivie du café) messe du marché messe dominicale 18h15 messe dominicale Providence 19h 19h avec la Cté italienne Sainte-Claire Sainte-Clotilde Sacré-Cœur avec la Cté italienne 18h30 9h 18h30 9h30 à la chapelle à la chapelle suivie du café à la chapelle messe dominicale (suivie du café) 9h 17h à la chapelle (suivie du café le 1er jeudi du mois) messe dominicale 12h15 11h15 à la chapelle messe dominicale
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