Thème 2 Enjeux planétaires contemporains 2ème partie Nourrir l’humanité C'est une présentation de quelques grandes notions concernant les écosystèmes et leur fonctionnement. Par comparaison, l’étude d’une culture permet de comprendre la conception, l’organisation et le fonctionnement d’un agrosystème ; celle d’un élevage amène l’idée d’impacts écologiques différents selon les agrosystèmes. Ce thème permet de mettre en relation les pratiques alimentaires individuelles et les problématiques de gestion de l’environnement Chapitre 1 Chapitre 2 Photosynthèse = Phs Producteur I = PI Producteur secondaire = PII Consommateur primaire = CI Consommateur secondaire = CII 1 Problème : comment fonctionne un écosystème ou un agrosystème ? Quels sont les flux de matière et d'énergie ? Chapitre 1 La production végétale et animale : différentes ? 1S-tp-p2B-10-production vegetale 1S-tp-p2B-11-production animale Activité 1 p. 234 1. Le doc 1 met en évidence différents types d’interactions trophiques : consommation du chêne par les larves, prédation par le pic noir, consommation des fruits par l’écureuil, parasitisme de l’oïdium. La consommation de matière organique morte (feuilles, branches) par le lombric et le cloporte permet de souligner l’importance de la chaîne de décomposition. 2. Le réseau trophique (est mangé par) p. 250. 3. L’existence de deux biocénoses distinctes peut être expliquée par des facteurs abiotiques différents (pH et nature des sols (facteur édaphique). 4. La comparaison des 2 cartes met en évidence l’absence du chêne pédonculé sur le pourtour méditerranéen, caractérisé par la sécheresse et par l'ensoleillement (facteurs climatiques). Activité 2 p. 236 1. La productivité I varie du nord au sud. Ce qui correspond aux variations de l’énergie solaire reçue en fonction de la latitude. La productivité I varie en fonction de la quantité d’énergie solaire reçue par les végétaux. Les végétaux chlorophylliens sont des PI de matière organique : grâce à la Phs dont l’intensité dépend de la quantité d’énergie solaire reçue. La matière organique sera consommée ensuite par les organismes de la chaîne trophique. 2. L'efficacité énergétique correspond au % de la matière ingérée utilisé pour la croissance. 2 + Matière ingérée - Matière non assimilée - Pertes respiratoires + Production : croissance Calcul : efficacité énergétique CI 46,5 7,9 37,7 46,5 – 7,9 – 37,7 CII 29,7 2,9 26,4 29,7 – 2,9 – 26,4 1,93 % 1,3 % L’efficacité énergétique d’un CII (zoophage) est inférieure à celle d’un CI (phytophage). 3. Plus le niveau trophique est élevé, plus la productivité diminue. Ceci traduit les pertes énergétiques associées au transfert de la matière dans la chaîne alimentaire. 4. La minéralisation de l’azote organique en nitrate a lieu si les microorganismes sont présents. Ces microorganismes transforment la matière organique en matière minérale disponible pour les PI (notion de recyclage). 5. Schéma p. 250. Activité 3 p. 238 1. Carte du rabat, certains pays (Brésil) produisent moins qu'ils ne consomment, pour subvenir à leurs besoins ils importent (à partie des USA) ce qui implique des flux (transports et donc consommations énergétiques). Même raisonnement pour le blé et le riz. 2. L'agrosystème maïs fournit plus de 600 produits en deux grandes catégories : alimentaire (boissons, conserves, biscuits, etc.) et non alimentaire (cartons, papiers, médicaments…). 3. Les caractéristiques du biotope sont : Facteurs abiotiques : - facteurs du sol : sols sableux ou argileux ou calcaires/sols profonds riches en minéraux - facteurs climatiques : besoin en eau très important, température moyenne de 10°C pour germination et 18°C pour la fl oraison. 3 Facteurs biotiques : - le charbon : parasite - la pyrale : consommateur classé dans les ravageurs de la culture - le liseron : plante adventice concurrente du maïs - le trichogramme est un auxiliaire des cultures (régule les populations de ravageurs (problème des insecticides non sélectifs). Concept de lutte biologique et de cultures raisonnées (prise en compte de toutes les interactions négatives mais aussi bénéfiques au sein de la biocénose). 4. Les actions sur le biotope sont : le travail du sol et les engrais qui agissent sur les facteurs du sol. Les actions sur la biocénose sont : l’implantation du producteur primaire (une espèce) et les produits de traitements (herbicides et insecticides) qui suppriment la concurrence à la plante cultivée. La récolte correspond au prélèvement de la matière produite par la plante cultivée dans le système. 5. Écosystème Devenir de la Absence d’exportations matière recyclage en matière produite par les minérale par les plantes vertes décomposeurs Agrosystème Exportation importantes : nourriture pour l’Homme, pour animaux ou autre utilisation non alimentaire Activité 4 p. 240 1. Dans un écosystème il n'y a pas de perte. Dans un agrosystème par exemple pour le phosphore, le stock est de 654, l'exportation de 35, il y aura épuisement après une vingtaine d’années (calcul simple : 654/35), il y a donc des pertes qui doivent être compensées sous forme d’engrais qui reconstituent le stock de matière minérale. 2. L’apport raisonné d’engrais permet : - de préserver la fertilité du sol - de garantir des objectifs de production quantitatifs (rendement) et qualitatifs (exemple : teneur en protéines pour le blé). - de limiter les coûts. 4 3. Dans un agrosystème l’eau possède deux origines : - origine liée aux caractéristiques du biotope : précipitations, évaporation et capacité de rétention du sol - origine anthropique : apport par l’Homme (irrigation, arrosage). Dans l’écosystème, uniquement la première origine. 4. Le rendement énergétique est le rapport (sorties/entrées) soit 86359/36361 = 2.35 pour la culture sèche ou 116237/63611 = 1,82 pour la culture irriguée (plus de productivité mais aussi beaucoup plus de dépenses). 5. En modifiant la façon de cultiver (diminution du nombre de passages ou la réduction d’intrants) on modifie l’impact énergétique et environnemental (GES). On peut montrer les effets de modifications de pratiques culturales. 6. Schéma p. 251. Activité 5 p. 242 1. Dans un agrosystème de production végétale, l’Homme est un CI alors qu’il devient CII lorsqu’il consomme de la viande. 2. Agrosystème maïs : 85/4,1 = 20 hommes nourris avec du maïs (grains) en un an. Agrosystème viande : 10,5/4,1 = 2,6 hommes nourris avec la viande en un an. 3. Pour une unité de masse identique : la volaille montre les consommations en aliments et en eau les plus faibles alors que l’élevage des bovins est, lui, le système « le plus gourmand » : nourriture X4 et volumes d’eau X3. 4. L'efficacité énergétique correspond au % de la dépense par rapport à la production. Entrées Sorties % 1 586 485 0,82 2 573 1008 1,76 3 603 450 0,75 4 745 1033 1,39 5 Les systèmes où l’élevage est associé à des productions végétales sont largement plus efficaces sur le plan énergétique que les systèmes spécialisés dans l’élevage sans agriculture. 5. La production de viande implique des dépenses énergétiques supplémentaires (fioul en particulier) mais aussi le conditionnement, le transport des aliments des animaux et des besoins en eau très importants. Produire, et donc consommer, des aliments d’origine animale a un impact écologique plus important que consommer des aliments d’origine végétale. 6 Activité 6 p. 244 1. Le surplus de nitrates dans les sols et rivières de Bretagne s’explique par l’utilisation non raisonnée d’engrais : cette surfertilisation entraîne un ruissellement de ces éléments vers les cours d’eaux (réseau hydrographique superficiel en Bretagne). 2. La prolifération d’algues s’explique par les apports de nitrates anthropiques en milieu marin via les fleuves et rivières. 3. Dans la chaîne alimentaire, la présence d’une substance chimique nocive comme le DDT s’accumule dans les différents organismes et l’on observe un effet de concentration d’un facteur 5 à 10 d’un niveau à l’autre. 4. Par rapport aux deux autres techniques, l’absence de labour et le semis direct ont pour conséquences : - une réduction du temps de travail, de l’érosion, de la consommation d’énergie (fioul) moins de passages ; - une augmentation du taux de matière organique dans le sol (constitution de complexe argilo-humique qui fixent les éléments minéraux), un accroissement de la quantité de lombrics (détritivores qui recyclent la matière organique). Au final, la simplification des pratiques culturales s’accompagne d’une perte de rendement négligeable au regard des aspects bénéfiques. 5. Les interactions plante cultivée/biocénose dans l’agrosystème à travers les cultures associées permettent de limiter les effets des adventices mais aussi d’enrichir les sols en azote par le biais des symbioses (Fabacés – Rhizobiacées). La limitation des traitements insecticides et l’implantation de haies (pour des parcelles de petite surface) assurent le développement d’insectes capable de réguler les ravageurs (pucerons). Les interactions plante/ biotopes, les bandes enherbées réduisent les «fuites» de matière vers les écosystèmes aquatiques (limite les inondations). Les cultures intermédiaires comme la moutarde ont un impact sur les facteurs du sol : limitation de l’érosion et enrichissement en matière organique. 7 La connaissance des interactions dans les écosystèmes permet donc de proposer de nouvelles pratiques culturales. Un écosystème naturel est constitué d’un biotope et d’une biocénose. Son fonctionnement d’ensemble est permis par la productivité primaire qui, dans les écosystèmes continentaux, repose sur la photosynthèse des plantes vertes. L’agriculture repose sur la constitution d’agrosystèmes gérés dans le but de fournir des produits (dont les aliments) nécessaires à l’humanité. Un agrosystème implique des flux de matière (dont l’eau) et d’énergie qui conditionnent sa productivité et son impact environnemental. L’exportation de biomasse, la fertilité des sols, la recherche de rendements posent d'apporter des intrants dans les cultures (engrais, produits phytosanitaires….). Le coût énergétique et les conséquences environnementales posent le problème des pratiques utilisées. Le choix des techniques culturales doit concilier la nécessaire production et la gestion durable de l’environnement. Dans un écosystème naturel, la circulation de matière et d’énergie peut être décrite par la notion de pyramide de productivité. Dans un agrosystème, le rendement global de la production par rapport aux consommations (énergie, matière) dépend de la place du produit consommé dans la pyramide de productivité. Ainsi, consommer de la viande ou un produit végétal n’a pas le même impact écologique. La production animale fondée sur une production végétale quantitativement abondante se traduit par un bilan de matière et d’énergie plus défavorable. Mots clés : écosystème, biocénose, biotope, réseau trophique, PI, PII, agrosystème, biomasse, production végétale, flux d’énergie et de matière, Lire p. 252 et 253. 8 Problème : quelles sont les conséquences environnementales de nos pratiques alimentaires Chapitre 2 Pratiques alimentaires collectives et perspectives globales 1S-tp-p2B-20-pratiques alimentaires Activité 7p. 246 1. La ration d’un Asiatique comprend une part importante de végétaux et peu de produits animaux. Pour un Américain, c'est l'inverse (de plus les produits végétaux sont transformés). 2. La consommation de pommes hors saison (Chili) crée à la fois une consommation d’énergie (transport) et des rejets de GES beaucoup plus importants. La production de fruits et légumes sous serre en période froide entraîne des surconsommations d'énergie par rapport à des productions en plein air en période "normale" de culture. C’est le chauffage des serres qui consomme les combustibles fossiles. 3. La consommation de viande en France augmente, elle a un impact sur le rejet des GES liés à la consommation d’énergie pour produire ce type d’aliment. L’emploi des combustibles fossiles, les rejets de méthane par les animaux et les rejets d’oxydes d’azote associés à la production ou à l’utilisation d’engrais participent à cette augmentation. 4. Le régime alimentaire d’un Américain est caractérisé par une forte consommation de produits animaux, cette production a un impact énergétique beaucoup plus élevé que celle des végétaux. Si l’ensemble de la population adoptait ce type de régime, il y aurait une très forte augmentation des GES. La généralisation de ce régime alimentaire ne peut donc s’envisager de façon durable. Activité 8 p. 248 1. Il y a corrélation entre les zones où la surface des terres cultivées est la plus élevée et les zones où l’état de dégradation des sols est le plus important. La surexploitation des sols conduit 9 à une érosion et une baisse de fertilité et éventuellement à leur pollution (produits phytosanitaires). L'augmentation des surfaces pour produire des aliments destinés à nourrir des animaux d’élevage ou les animaux eux-mêmes, pose le problème des ressources et l’impact écologique. 2. En obtenant des variétés de pommes de terre moins consommatrices d’eau et plus résistantes aux maladies (mildiou). Il est possible de limiter la consommation d'eau et de produits phytosanitaires. Dans ce cadre, durabilité et productivité deviennent conciliables. La sélection d’individus possédant les gènes déterminant ces caractères est nécessaire et s’appuie sur la diversité génétique (biodiversité). 3. Sans traitement fongicide, le rendement en grains pour un blé inoculé est supérieur à celui obtenu pour un blé non inoculé. Avec le traitement fongicide, le rendement en grains pour un blé inoculé est équivalent à celui obtenu pour un blé non inoculé. 4. Le blé mycorhizé montre une meilleure absorption. 5. La mycorhization permet un accroissement de la productivité grâce à une meilleure absorption. Cette technique permet de limiter l’emploi de fongicides toxiques pour la biocénose. À l’échelle globale, l’agriculture cherche à relever le défi de l’alimentation d’une population humaine toujours croissante. Cependant, les limites de la planète cultivable sont bientôt atteintes : les ressources (eau, sol, énergie) sont limitées tandis qu’il est nécessaire de prendre en compte l’environnement pour en assurer la durabilité. L'état de la planète est une conséquence de nos pratiques alimentaires individuelles. Mots clés : ressource, développement durable. Lire p. 252 et 253. 10
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