lettre_csr - SSP - Vaud / Syndicat des services publics

ARAS Riviera
Lettre d’information - juillet 2014
Syndicat suisse des services publics - Groupe CSR
Av. Ruchonnet 45
Tél. 021 341 04 10
Case postale 1324
Fax 021 341 04 19
CH - 1001 Lausanne
[email protected]
www.ssp-vaud.ch
RESTRUCTURATION DES CSR ET CSI DE LA RIVIERA : le CoDir pour solliciter une ouverture de réelles
LA COMMISSION DU PERSONNEL ÉVINCÉE
négociations et organiser une assemblée générale
du personnel pour informer, échanger et prendre
note de la volonté de l’ensemble des collaborateurs
et collaboratrice, chose qui n’avait encore jamais
pu être faite. Elle a affiché sa volonté de ne pas
s’opposer au processus de réorganisation mais
d’exiger, légitimement, que celui-ci ne se fasse pas
au détriment des droits du personnel. La réaction
du CoDir a été pour le moins agressive puisque la
réservation de la salle destinée à l’AG à la Tour-dePeilz a été annulée par Mme Rimella, en violation des
droits syndicaux les plus élémentaires. Ce n’est que
grâce à l’intervention du secrétariat du SSP que cette
AG a pu se tenir malgré tout. Le CoDir n’a exprimé
aucune excuse face à cette obstruction flagrante.
Depuis 3 ans, les CSR et CSI de la Riviera préparent
leur regroupement sous une entité commune :
l’ARAS Riviera. Tout au long de ce processus, la
commission du personnel en place, pas plus que le
personnel dans son ensemble, n’ont été informé·e·s ou
consulté·e·s sur la restructuration qui s’annonçait. En
avril, la commission du personnel est enfin contactée.
Cependant, ses membres sont rapidement confronté·e·s
à l’impasse que constitue leur mandat ! Ni le temps ni
les moyens ne sont mis à leur disposition. Rapidement
il apparaît que la seule prérogative attendue de cette
commission est son accord sur un processus dont elle
a largement été écartée. Jusqu’à sa démission, deux
des trois documents qui doivent faire l’objet de son
Néanmoins, dans un souci constructif, l’AG a décidé
attention lui son refusés !
de donner mandat à ses délégué·e·s de se rendre tout
Confrontée au non respect flagrant du processus de de même à la rencontre prévue avec le CoDir pour
consultation du personnel, la commission choisit, au demander l’ouverture, à la rentrée, d’un réel espace
début du mois de juin, d’annoncer sa démission. Elle de dialogue pour négocier les conditions du futur
a fait ce choix dans le but de ne pas cautionner plus transfert.
longtemps une démarche alibi qui ne lui avait pas
laissé la possibilité de remplir son mandat. En effet, la UNE ATTAQUE FLAGRANTE CONTRE LES EMPLOYÉ·E·S
commission a non seulement pu constater que le CoDir DES CSR ET CSI
ne lui avait pas remis en temps opportun l’ensemble des Il y a lieu de relever, à ce stade, que les statuts imposés
documents qu’elle avait pourtant demandé à plusieurs aujourd’hui par le CoDir sont une attaque flagrante
reprises, mais également et plus généralement, la contre les employé·e·s et visent sans aucun doute
commission n’a pu que constater l’absence d’un réel possible à introduire dans ce secteur une précarisation
espace de dialogue et la volonté affirmée du CoDir, intolérable de l’emploi, faisant notamment tomber
représenté par son avocat, d’entraver le processus de toute notion de protection ou de droits acquis. Notre
consultation par des délais intenables et une absence syndicat, qui représente des employé·e·s dans tous
d’écoute face aux revendications que la commission a les CSR et agences d’assurances sociales à travers
pu exprimer. D’autre entraves pourraient par ailleurs le canton, a pris connaissance du contenu des statuts
être relevées.
et s’alarme de la péjoration des conditions de travail
Constatant le refus et l’attitude du CoDir face à leur qu’ils introduiraient dans le secteur. Notre syndicat
demande, cette commission a donc décidé de remettre ne peut accepter que du personnel public, dont la
son mandat et proposé au personnel de confier celui-ci mission est par ailleurs au centre d’enjeux de société
à une délégation syndicale accompagnée par le SSP. fondamentaux comme le soutien accordé au plus faible
Proposition qui a été acceptée le mardi 17 juin par le pour lutter contre l’exclusion et la précarisation, soit
soumis aux plus dures conditions qui prévalent dans
personnel.
le secteur privé – voir parfois pires encore !
La nouvelle délégation a dès lors pris contact avec
À titre d’exemple, le CoDir entend s’octroyer le
droit de licencier son personnel sans motif, sans
avertissement ou même sans respect du droit d’être
entendu, et donc de se défendre, ce qui est pourtant
l’un des piliers du droit administratif. Toute protection
contre le licenciement est donc éliminée, l’ARAS, sur
les conseils de son avocat, entend même supprimer
la notion de « temps inopportun », permettant ainsi
à l’employeur de licencier son personnel durant une
période de maladie ou durant la grossesse d’une
employée !
Les exemples sont nombreux par ailleurs, trop pour
être présentés ici.
LE CODIR TENTE LE PASSAGE EN FORCE
Lors de sa rencontre avec le CoDir, la délégation n’a
pu que constater le ton paternaliste et peu respecteux
du CoDir et de son avocat, et leur refus manifeste
d’un espace de dialogue. La délégation a néanmoins
réitéré sa demande qu’un tel espace puisse s’ouvrir
à la rentrée sur une base collégiale et respectueuse
et a invité le CoDir a débuter, à fin août, des séances
de discussion. La délégation avait par ailleurs signifié
clairement à l’employeur que la période estivale
serait bien évidemment marquée par l’absence de
nombreuses personnes. Elle entendait ainsi compter
sur la bonne foi de l’employeur en demandant que
celui-ci ne fasse pas, une fois de plus, obstruction au
processus de consultation en profitant de cette période
creuse.
En date du 9 juillet, le CoDir a cependant écrit à
l’ensemble du personnel pour indiquer que le processus
de consultation était à son sens terminé et que les
statuts entreraient en vigueur, après validation par la
canton, en l’état. Les revendications du personnel ont
ainsi été balayées dans leur ensemble, du même que
le droit à la consultation. Une fois de plus, le CoDir
use de méthodes pour le moins déplorable en profitant
de l’opportunité des vacances d’été pour tenter son
passage en force.
Nous dénonçons fermement cette tentative sournoise
de briser le mouvement légitime entamé par le
personnel et demandons un arrêt immédiat du
blocage extrêmement nuisible du CoDir, l’arrêt de ses
tentatives d’intimidation et exigeons l’ouverture des
négociations maintes fois demandées.
Est-il utile de rappeler que le personnel de l’ARAS,
mobilisé largement lors de la seule et unique AG
organisé dans le cadre de ce processus – AG qui a par
ailleurs été entravée volontairement par le CoDir qui
prétend pourtant ne pas empêcher le personnel de se
réunir – a toujours manifesté la volonté de remplir son
mandat avec professionnalisme mais également avec
dignité, aujourd’hui et dans le cadre de la futur ARAS.
Ceci ne sera possible que si ses droits élémentaires
sont respectés.
INTERPELLATION ET INTERVENTION DU CANTON : VERS
L’OUVERTURE D’UN ESPACE DE NÉGOCIATION ?
Contraint·e·s de réagir dans l’urgence, la délégation
a interpellé le Chef du département de la santé et de
l’action social, M. Pierre-Yves Maillard, qui était
invité à signer les statuts. La délégation a informé
M. Maillard de la situation. Prenant connaissance de
l’historique des événements et des blocages auxquels
la délégation est confrontée, le Chef du département
a fait parvenir un courrier au CoDir l’enjoignant a
respecter le processus de consultation. Au terme de
ce processus, le canton attend désormais que lui soit
présenté pour validation un paquet global qui aura fait
l’objet d’une négociation avec le SSP et la délégation
du personnel. Nous avons fait suite à ce courrier en
proposant au CoDir de débuter nos rencontres dès la
rentrée.
Il est difficile de se réjouir de cette avancée dans la
mesure où l’énergie mise à débloquer la situation
aurait dû l’être à travailler les textes eux-mêmes.
Mais la délégation, forte de cette ouverture, va
continuer à œuvrer à la défense des droits et intérêts
de l’ensemble des collaborateurs et collaboratrices
de la future ARAS. Il s’agit aujourd’hui de défendre
cet acquis en revendiquant un espace de négociation
bien réel. Nous ne tolérerons pas que le CoDir tente
à nouveau de transformer ce processus en démarche
alibi, en invoquant notamment des délais qu’il a
volontairement réduit à l’extrême par une absence de
transparence tout d’abord, par des blocages inutiles
ensuite. Nous invitons ainsi le CoDir à prendre enfin
place à la table des négociations où la délégation
l’attend depuis le début de l’été.
Dans la suite du processus en cours, la participation
et l’implication de toutes et tous est nécessaire. Vos
délégué·e·s se sont engagés pour porter et défendre
vos intérêts et vos revendications. Leur mandat ne
peut être mené sans la mobilisation de l’ensemble
du personnel, au quotidien sur vos lieux de travail,
par votre soutien, vos informations, mais aussi et
surtout par votre présence et votre participation aux
assemblées générales.
Si les droits de travailleurs et travailleuses de l’ARAS
Riviera devaient être violés plus longtemps, le SSP se
réserve par ailleurs la possibilité de mettre en œuvre
tous les moyens légitimes qui sont les siens pour
dénoncer publiquement ce processus, les pratiques du
CoDir et garantir le respect des droits et intérêts de ses
membres et de l’ensemble du personnel de l’ARAS.
Afin de vous informer de l’avancée de la situation et
nous permettre de décider ensemble de nos positions,
la délégation du personnel et le SSP vous convient
d’ores et déjà à la prochaine assemblée générale du
personnel.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU PERSONNEL DE L’ARAS
RIVIERA
LE JEUDI
4 SEPTEMBRE À 12H15, À LA TOUR-DE-PEILZ
(plus d’informations sur le lieu de la rencontre vous parviendront à la rentrée)
LA PRÉSENCE ET LA PARTICIPATION DE CHACUNE ET CHACUN EST NÉCESSAIRE ET NOUS NOUS RÉJOUISSONS
DE VOUS RETROUVER TOUTES ET TOUS À CETTE OCCASION
L’ENGAGEMENT DU SSP POUR LES CSR (ARAS)
Aujourd’hui, le SSP compte des membres de tous les
corps de métiers dans tous les CSR (ARAS, agences y
compris) du canton de Vaud. Intervenant aux côtés de
nos collègues confronté·e·s, selon les lieux de travail,
à des problématiques souvent similaires, le SSP
constate l’éclatement des conditions de travail et les
inégalités de droits et de traitements qui prévalent dans
ce secteur. Isolé·e·s dans des structures elles-même
éclatées dans des lieux, parfois des villes différentes,
éloigné·e·s des lieux où ses prennent des décisions
les concernant ou concerant directement leurs
pratiques, les employé·e·s des ARAS sont aujourd’hui
confrontées à une réelle rupture dans leurs emplois,
par ailleurs en pleine mutation. Ce phénomène n’est
pas nouveau, la séparation entre travail social et
travail administratif ayant à son tour laissé la place à
de nouvelles mesures de réorganisation de «l’action
Je souhaite plus d’informations sur le SSP
Nom:………………………………………..
Rue et n°: …………………………………
Tél: ………………………………………...
sociale».
Il est aujourd’hui nécessaire que les travailleurs
et travailleuses des ARAS se regroupent pour
défendre leurs conditions de travail et se positionnent
enfin, ensemble, comme des interlocuteurs et des
interlocutrices incontournables pour négocier, face
aux CoDir et face au canton, une harmonisation
cohérente des pratiques pour toutes les travailleurs et
travailleuses mais également pour tous les bénéficiaires
des prestations des ARAS.
Regroupé·e·s au sein du groupe CSR du SSP, nous
appellons chaque personne préocupée par ces
questions à nous rejoindre, par son adhésion et par
sa participation active pour construire une position
commune et porter devant les instances compétences
nos revendications.
Je souhaite adhérer au SSP
Prénom: ……………………………………
Localité: ……………………………………
Lieu de travail: ……………………………..
à renvoyer à: SSP Région Vaud, case postale 1324, 1001 Lausanne ou à [email protected]