AGIR LA LIBERTÉ LUNDI 16 JUIN 2014 29 «Nous sommes des accompagnateurs Un contrat de licence exclusif en management durable pour les PME» pour la Chine SWITEL MANAG’ECO • A Fribourg, depuis 2012, Laurent Dietrich et Nicolas Kilchoer proposent un conseil personnalisé et un catalogue d’actions pour qu’écologie rime avec économie. FRANCIS GRANGET Le premier est politologue, le second économiste. Tous deux ont la quarantaine. Et une conviction: «Pour les dirigeants d’entreprises, le management durable et la gouvernance RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise) représentent une véritable chance de réussite dans leurs activités», estiment Nicolas Kilchoer et Laurent Dietrich. Une motivation qui les a poussés à fonder il y a un peu plus de deux ans la société Manag’eco à la Route-Neuve, à Fribourg, dont ils se partagent la direction. Effet de mode ou réel facteur de succès pour une PME? La notion de développement durable, de nos jours, est servie à toutes les sauces. Manag’eco veut donc jouer un rôle d’accompagnateur, «rationnel et concret», pour les chefs d’entreprise. «Nous leur offrons un conseil personnalisé et un portefeuille d’outils, dont un catalogue de 144 actions standards», précise Laurent Dietrich, par ailleurs député et conseiller général à Fribourg. «Pas écolos» «Notre démarche se veut durable sans pousser jusqu’à l’extrême. Nous ne sommes pas écolos», prévient d’emblée Nicolas Kilchoer, connu dans la Broye comme syndic de Châtillon. Lui et son associé, qui agissent comme des coordinateurs, s’appuient sur tout un réseau pour «proposer aux dirigeants une méthode et des solutions permettant d’assurer la performance et la pérennité de leur société». Les clients de Manag’eco sont des entreprises établies entre Genève et Soleure qui emploient entre 50 et 2000 personnes. «Les plus petites PME ont des préoccupations plus opérationnelles, relève Laurent Dietrich. Et les grands groupes internalisent déjà ces compétences.» Outre un bilan de durabilité ou de gouvernance et un catalogue d’actions concrètes, les prestations fournies par les deux directeurs associés sont multiples: cours et séminaires d’entreprises, analyses de marché, enquêtes et benchmarking. En n’oubliant jamais l’aspect sociétal car, appuient-ils, «les collaborateurs sont la première vraie valeur d’une entreprise». Trois fois gagnants «Notre méthode permet à nos clients d’être trois fois gagnants, explique Nicolas Kilchoer. En résumé, ils diminuent leurs risques, augmentent la valeur et leurs bénéfices, maîtrisent et réduisent leurs coûts.» Alors que le cadre légal se durcit, que l’énergie est de plus en plus chère et les matières premières de plus en plus rares, «écologie peut rimer avec économie sans devoir recourir à un discours vert moralisateur». Un exemple concret? Ce mandat réalisé pour une société pharma bernoise: «Avant notre intervention, elle payait 25 000 francs par an pour éliminer des déchets d’injection plastique, raconte Nicolas Kilchoer. Une analyse de marché nous a permis de trouver une autre entreprise du pays intéressée à reprendre ces déchets pour 30 000 francs par an. Notre client a ainsi obtenu un gain financier de 55 000 francs par an tout en optimisant son processus et réduisant son impact environnemental.» De tels exemples de durabilité, Manag’eco se fait aussi un devoir de les communiquer. «Bien que très friande des marques suisses, la Chine n’en reste pas moins un marché très grand et difficile à gérer directement, sans le soutien d’un partenaire, explique Selim Dusi. Grâce au contrat de licence, Global China Technology Ltd. peut dorénavant commercialiser les produits Switel existants et en développer de nouveaux, sous la même marque.» Dans un premier temps, Switel prévoit de transférer son savoir-faire en Chine et de développer les produits de puériculture et de sécurité électronique pour les enfants en bas âge, segment sur lequel elle est leader en Europe. Par la suite, la marque mettra à profit ses compétences dans la radiofréquence et la transmission sans fil pour développer spécialement pour le marché chinois des produits de surveillance sécurité sans fil, auditifs et de téléphonie mobile pour seniors notamment. Une étude en cours Dans le cadre d’un travail de bachelor effectué à la Haute Ecole de gestion du canton de Vaud (où Laurent Dietrich est chargé de cours), une étude pratique est actuellement menée, en partenariat avec Manag’eco, auprès de 2500 entreprises fribourgeoises à propos de l’application des principes de bonne gouvernance et de RSE. «Ce baromètre sera une première romande!» I > www.manageco.ch Chez Switel, on parle d’une «internationalisation sans précédent». La marque appartenant à l’entreprise Telgo SA, basée à GrangesPaccot, vient de signer un contrat de licence exclusif pour la Chine avec Global China Technology Ltd., l’un des plus grands fabricants et fournisseurs mondiaux de produits électroniques et de télécommunication. «Après plus d’une année de négociation, je suis fier d’annoncer que Switel, qui était distribuée jusqu’ici dans 26 pays européens, sera vendue désormais en Chine, à Hong Kong et à Macao», annonce Selim Dusi, directeur de Telgo, dans un communiqué de presse. La société fribourgeoise qui commercialise des téléphones pour le réseau fixe, mobile ou internet, des téléphones spéciaux à larges touches et à faible rayonnement, des babyphones ainsi que des équipements radio («La Liberté» du 16 décembre 2013) accroît ainsi sa présence en Asie. Nicolas Kilchoer et Laurent Dietrich, fondateurs et directeurs associés de Manag’eco, à Fribourg. VINCENT MURITH Global China Technology a testé et analysé le profil des produits Switel et les a comparés à ceux d’autres marques pendant plusieurs mois. Ses valeurs et son savoir-faire suisses, son éthique, son succès solidement ancré en Europe et son business model unique ont fait la différence. «A court terme, l’ouverture de ce nouveau marché permettra d’accroître la production de nos produits. Et de diminuer leur prix d’achat», souligne Selim Dusi. A plus long terme, les clauses du contrat devraient permettre à la marque de devenir un spécialiste incontournable des produits de télécommunication et d’électronique pour les loisirs et la maison sur le marché chinois. FG > www.switel.ch VILLE DE FRIBOURG Les maîtres bouchers mouillent le maillot pour le Mondial FRANCIS GRANGET «Hop Suisse!» Fans de foot et de sport, les quatre maîtres bouchers de la ville de Fribourg ont décidé, en cette période de Mondial, de faire frémir vos papilles gustatives avec quatre spécialités à la mode brésilienne. Sur leurs étals, depuis la semaine passée, ils proposent une saucisse Maracana et trois autres viandes avec des marinades latines. Christian Ayer, Nicolas Bertschy, Laurent Papaux et Hubert Roschy n’en sont pas à leur coup d’essai. «Notre première création commune, en 1999, était un schüblig lors de l’élection de Joseph Deiss au Conseil fédéral», se souvient Christian Ayer, installé depuis deux ans au chemin de Bethléem, à Beauregard. En 2007, les quatre artisans concoctent ensuite une saucisse de porc et de veau à l’occasion du 850e anniversaire de la ville de Fribourg: la Zähringer. L’année suivante, ils créent le Footburger, une préparation à base de viande hachée, pour l’Euro de football organisé par l’Autriche et la Suisse. En 2009, ils lancent encore un salami en forme de puck en clin d’œil à la saga du HC Gottéron et au championnat du monde de hockey sur glace disputé en Suisse. Enfin, pour le dernier Mondial en Afrique du Sud, ils proposent un kit spécial avec une bière artisanale, un pain en forme de ballon et une saucisse (50% cervelas, 50% de porc maigre épicé). Le quatuor remet ça en 2014. «L’idée est de profiter de la Coupe du monde de football au Brésil pour mettre en avant notre profession, explique Christian Ayer. Nous sommes les derniers des Mohicans. Dans les années 1950, il y avait encore une cinquantaine de boucheries traditionnelles à Fribourg. Aujourd’hui, nous ne sommes plus que quatre. De la viande, il faut dire, on en trouve un peu partout: des supermarchés aux stations-service. Il est donc indispensable que l’on fasse parler de nous.» Le Mondial de foot est une excellente occasion pour le faire. Les spécialités brésiliennes des maîtres bouchers sont disponibles à Fribourg et à Marly (voir les adresses ci-après) depuis la semaine passée et durant toute la compétition. Il y a d’abord la saucisse Maracana (140 grammes) à griller au feu de bois ou à la poêle. «Elle est composée d’une pâte à base de bœuf avec des morceaux de porc maigre hachés grossièrement. Légèrement piquante, cette saucisse est colorée grâce à des flocons de poivrons verts et rouges», note Christian Ayer. Un filet de poulet Bahia, épicé avec une marinade à base de grains de café, une entrecôte parisienne Rio marinée à l’huile, au paprika et avec un mélange épices ainsi Les bouchers Laurent Papaux, Hubert Roschy, Nicolas Bertschy et Christian Ayer (de g. à dr.) accompagnés de trois clientes brésiliennes habitant à Fribourg. DR que le steak de porc Samba avec une marinade au poivre. Parce que l’union fait la force, un cabas rouge avec la croix suisse et les noms des quatre boucheries fribourgeoises a en outre été élaboré. «Hop Suisse!» I LES BOUCHERIES > L. Ayer SA, ch. de Bethléem 3, Fribourg. > Nicolas Bertschy, Neuveville 25, Fribourg. > Papaux SA, rue François-Guillimann 8 et Beaumont 16, Fribourg; route de la Gruyère 9, Marly. > Roschy SA, présent au marché à Fribourg.
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