Nouveau CFBL Info vient de paraître

Info n° 27
N ove m b re 2 0 1 4
Anticiper les changements
A
nticipation. Ce doit être notre mot d’ordre pour tout
ce qui touche à la santé et à l’économie de nos forêts.
Ainsi en est-il du dérèglement climatique dont le
thème donne lieu à de nombreuses études. A cet
égard, des chercheurs de l’Université de Munich révèlent que suite
au réchauffement progressif du climat nos arbres poussent de plus
en plus vite.
Nous verrons dans ce numéro que nous pouvons agir pour nous
adapter au phénomène, en tirer parti… et peut être l’atténuer.
Les arbres poussent de plus en plus vite.
Au cours du XXème siècle, nous disent les scientifiques, l’Europe s’est
réchauffée de 1°. L’air a augmenté son taux de CO2 de 30 % et les
dépôts d’azote atmosphérique sont passés de 2,5 à 9 %. Dopée par
la disponibilité grandissante de ces deux nutriments, la croissance
des arbres ne cesse d’accélérer, particulièrement depuis les années
1960. L’augmentation est loin d’être négligeable, de 10 à 30 %, selon les essences et les peuplements.
Si cette étude montre un avantage immédiat pour les producteurs,
la menace n’en n’existe pas moins. C’est pourquoi, nous devons
être conscients que nous pouvons agir en « utilisant la capacité de
nos forêts à capter du carbone ».
 Capter plus en remplaçant les peuplements à faible croissance
par des plantations productives.
 Récolter plus de bois d’œuvre à stocker dans le matériau bois.
 Participer à la substitution des énergies fossiles par du bois énergie en transformant nos mauvais taillis et accrus.
Nous présenterons aussi quelques nouveautés initiées par votre
coopérative qui vont dans le sens de l’amélioration de la production.
Le Président,
Yves RAMBAUD
Dans ce numéro
Le dérèglement climatique
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La quadrature du cercle
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Des techniques aux services d’une sylviculture soucieuse
de l’évolution climatique
www.cfbl.fr
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Plan simple de gestion, Natura 200 et garantie de gestion durable
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Mobiliser du bois participe au stockage du CO2
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Projet de Parc National Champagne et Bourgogne
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Distinction et départ pour Bernard PALLUET
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Des changements dans tous les
domaines
Le dérèglement climatique est un phénomène indéniable
aujourd’hui… et qui s’accélère
par Anthony LECOUR
Le bois, un enjeu de taille pour le climat
L’arbre a besoin de carbone, mais aussi d’eau, d’éléments minéraux et d’énergie lumineuse pour synthétiser les sucres et
protéines indispensables à son développement. C’est pour
assouvir son besoin en carbone que l’arbre absorbe du CO2
tout en rejetant de l’oxygène. Une forêt produit en moyenne
entre 5 et 15 m3 de bois par hectare et par an… et 1 m3 de
bois stocke l’équivalent d’ 1 tonne de CO2. Comme en fin de
vie le bois est décomposé par les micro-organismes du sol, et
qu’à cette étape du CO2 est relâché dans l’atmosphère, on dit
que chaque m3 de bois transformé a vocation à séquestrer du
carbone ou à piéger du CO2. Le temps de séquestration est
bien sûr variable selon que le bois est utilisé en bois d’industrie, bois d’emballage, bois d’ameublement ou en bois d’œuvre. Mais dans tous les cas, l’utilisation du matériau bois permet de limiter la concentration de CO2 dans l’atmosphère et
cela a un effet bénéfique sur notre climat. Rappelons que sous
l’effet d’une augmentation du CO2 atmosphérique, les modèles
climatiques prévoient depuis 20 ans une hausse globale des
température, du niveau des mers ainsi que des phénomènes
météorologiques extrêmes (sécheresse, canicule, tempête,
etc...) plus erratiques et plus violents.
Si la communauté scientifique admet désormais, que l’augmentation des gaz à effet de serre (dont fait partie le CO2), est
la cause du dérèglement climatique … mobiliser, transformer
et consommer davantage de bois de nos régions doit devenir
un objectif majeur dans la lutte contre le changement climatique !
Incidence de la filière bois sur le cycle du carbone
Adaptation des forêts face aux changements climatiques
Certains facteurs du changement climatique sont favorables à
la croissance des arbres : augmentation du CO2 atmosphérique,
des dépôts d’azote atmosphérique, de la saison de végétation,
de l’activité mycorhizienne (symbiose champignons/arbres).
Mais, il ne faut pas mésestimer des effets qui pourraient être
plus problématiques et qui rendront nos forêts plus vulnérables : migration des espèces, augmentation des attaques de
parasites, sécheresses récurrentes, gelées tardives. Les essences les plus productives ne seront pas nécessairement les plus
résistantes à ces nouvelles contraintes.
Dès aujourd’hui beaucoup de soin doit être pris pour la caractérisation de la station, le choix de l’essence objectif et de sa
variété. Des questions doivent aussi se poser concernant la
dynamique de la sylviculture, l’introduction d’essences en mélange, mais aussi le besoin d’amendements pour optimiser la
mise à disposition des éléments minéraux. Du sol jusqu’à l’atmosphère forestière, toutes les connaissances des scientifiques
seront une aide précieuse pour renforcer les défenses de l’arbre et lui permettre de s’adapter. Un colloque se tiendra d’ailleurs à l’INRA d’Orléans les 18 et 19 novembre prochain sur
cette problématique http://www.accaf.inra.fr/Evenements/
Adaptation-of-Forests-to-Climatic-Constraints.
Sciages de douglas en attente d’expédition sur
le parc de la scierie FSA à Autun (71)
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La quadrature du cercle (ou comment faire rimer
écologie avec économie ?)
par Bernard PALLUET
Pour les scientifiques, « il n'y a pas assez de
vieux et de gros bois », tandis que pour les
industriels, « il est urgent de rajeunir la forêt
Française » et de produire du petit bois !
Paradoxalement, dans ces points de vue radicalement opposés, c'est la pérennité de la
forêt qui est en jeu. Mais pour les premiers,
l'environnement et la biodiversité sont les
garde-fous qui doivent nous éviter des désastres ; tandis que pour les seconds, le
marché et l'économie conduisent à dynamiser une filière qui s’appuie sur une forêt
dont la surface augmente depuis des décennies.
Les uns justifient la satisfaction du besoin
social en parlant pour la forêt de biens
communs tels que le paysage, les loisirs, la
qualité de l'eau, une sylviculture proche de
la nature et une économie en circuit court.
Les autres la traduisent en forêt de plantation, rentabilité, valeur ajoutée, emplois
dans les territoires ruraux, économie mondialisée...
Les premiers ne conçoivent pas de planification stricte ni de productivité réglée,
tandis que les seconds pensent que c'est
un point de passage obligatoire pour résister à la globalisation et pour préserver
l'intérêt financier des propriétaires forestiers et des industries.
Pour ma part, je voudrais croire qu'il y a
une voie entre deux positions à mon goût
trop tranchées, car dans les deux cas,
c’est de la richesse qui est produite
(économique, sociale, environnementale).
Si à cause des antagonismes des demandes,
une forêt multifonctionnelle telle qu'on
l'idéalise n’est pas en
mesure de répondre
à toutes les attentes,
pourquoi ne pas imaginer
plusieurs voies à partir d’un
diagnostic initial (le document de
gestion par exemple) ? Le bon sens voudrait qu’on identifie ce qui est de nature
à entrer prioritairement en forêt de
production, ce qui peut constituer un
mixte et ce qu'il faut conduire précau-
Estimation de bois sur pied
tionneusement pour l'intérêt qu'y représente la biodiversité.
Ces choix pourraient être adaptés à la forêt dans son ensemble
ou à des parties d'une même propriété, mais sans que jamais
l’élément prioritaire n’écarte complètement les deux autres.
A chaque diagnostic correspondrait évidemment des traitements spécifiques sur les conséquences desquelles il conviendrait de former les propriétaires. C'est seulement une fois instruits de celles-ci, des techniques à utiliser, des coûts engendrés et des facilités d'accès au marché que ces derniers pourraient décider en toutes connaissances de cause des actions à
entreprendre.
Dans cette hypothèse de choix éclairé, nul doute que la diversité des propriétaires forestiers apporterait également une diversité de réponses satisfaisantes aux attentes sociales, environnementales et économiques.
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Une sylviculture dynamique
Des techniques aux services d’une sylviculture soucieuse de
l’évolution climatique
P
par Michel MOULIN
lanter aujourd’hui pour demain ! Quelle belle devise ! En effet, malgré l’inconnue climatique, les fluctuations des marchés, la pression du gibier, l’appropriation récréative de la forêt par la société, le renouvellement des peuplements est un acte indispensable et
incontournable. Pour ce faire, le sylviculteur doit s’assurer de
la qualité productive des parcelles à renouveler, de l’adaptation de l’essence choisie, notamment vis-à-vis de l’évolution
supposée du climat et de son environnement.
Qualité productive des parcelles
Le propre d’un terrain forestier est de reconstituer naturellement sa capacité nutritive en transformant les matières organiques. Pour cela, l’activité biologique doit y être maintenue.
Cette capacité est favorisée par un PH équilibré, et une aération suffisante favorable à la présence de micro-organismes
dans les horizons les plus superficiels.
Or, sur terrain acide, le sol et ses intrants naturels peuvent
bloquer cette activité. Dans ce cas, les éléments nutritifs ne
sont plus retenus sur le complexe argilo humique et sont lessivés. Le fonctionnement du sol est alors altéré. En corollaire, on
peut y constater une colonisation par des espèces acidiphiles
comme la canche, la callune, des mousses… Or, on sait depuis
longtemps que le calcium neutralise les cations acides et favorise la saturation du complexe argilo-humique par les éléments
nutritifs. De son coté, le magnésium intervient dans la photo
synthèse.
C’est pourquoi, la coopérative a mis en place un service d’épandage d’amendements calco-magnésiens (ne pas confondre
avec une fertilisation). Il a pour objectif de restaurer le fonctionnement et l’activité du sol et de rendre ce dernier réceptif
à une fertilisation, soit naturelle par la décomposition de la
matière organique, soit artificielle si nécessaire. En même
temps, il améliore la résistance des végétaux au stress hydrique. L’apport se fait à partir d’éléments naturels, le plus souvent à base de roches mères sédimentaires de carrière. Son
effet peut se faire sentir sur plus d’une vingtaine d’années.
Ce service est le fruit d’un travail de Recherche et Développement en collaboration avec nos filiales
de mécanisation et
doit être considéré
comme un véritable
investissement.
Dans les prochains
mois, CFBL suivra
avec FCBA des placettes de test pour
CFBL - porteur équipé d’un épandeur
mesurer
scientifiquement, au niveau
local, l’impact de l’amendement sur l’activité biologique des
sols et sur la croissance des peuplements.
Améliorer les sols pour une régénération performante
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Adaptation des essences et techniques de plantation
Il est encore difficile de mesurer l’impact sur nos peuplements,
du changement climatique annoncé. Pour autant, des évènements récents nous conduisent à penser, qu’outre une caractérisation plus fine des stations forestières, la qualité de la plantation demeure un point essentiel. Un travail du sol soigné au
pied de l’arbre, ou le maintien d’un environnement diversifié,
comme ils sont pratiqués dans nos « ECO-REBOISEMENTS »,
sont des gages de sécurité et de réussite. Il s’y produit un meilleur enracinement, une meilleure régulation du régime hydrique de la parcelle, de l’évapotranspiration des végétaux et une
moindre pression du chevreuil...
Quelles essences ?
Dans cette hypothèse de changement radical, nos diagnostics
pédologiques conduisent à remettre en question nos choix
d’autrefois et à se demander quelles pourraient être les alternatives, notamment si certaines provenances de Douglas s’avèreraient ne plus être adaptées ?
Le Mélèze, de quelque origine qu’il soit, n’aura pas vocation à
remplacer ce dernier (sauf s’il s’agit d’une question d’altitude).
Les essences résineuses susceptibles de le faire pourraient être
le Cèdre de l’Atlas, le Pin Laricio de Corse ou le Sapin de Nordmann, tandis que pour les feuillus, on pourrait se retourner
vers le Robinier faux acacia, le Châtaignier ou le Chêne Rouge
d’Amérique. Autant d’essences qui, malgré leurs qualités, ont
des capacités productives et financières inférieures au Douglas
Si le Cèdre de l’Atlas conduit en 60-70 ans accepte des sols plus
légers et superficiels, sa croissance juvénile est faible et il est
appétant pour le gibier lorsqu’il est jeune. Le Sapin de Nordmann quant à lui possède les mêmes inconvénients et de surcroît demande des sols moins ingrats. Sans doute, le Pin Laricio
de Corse (60-70 ans) est-il plus simple à conduire avec une
croissance juvénile dynamique et peu d’appétence pour le chevreuil.
Pour ce qui est des feuillus toujours sensibles au climat rigoureux et aux gelées tardives, on notera que le Robinier faux acacia, s’il est bien conduit, est l’essence productive par excellence. Il peut fournir des produits à forte valeur ajoutée à partir
de 35 ans. Le Châtaignier craindra l’altitude, mais sur des sols
riches pourra avoir une bonne productivité. Enfin, choisir le
Chêne Rouge d’Amérique (60-80 ans) imposera de pratiquer
une sylviculture rigoureuse avec de nombreuses interventions
de taille de formation et d’élagage.
DERNIERE
MINUTE
C’est pourquoi, un diagnostic stationnel méticuleux, la prise en
compte des modèles prédictifs, couplés à une analyse de sol et
à une observation attentive des peuplements en place constituent pour les forestiers des outils maintenant incontournables. Le choix des techniques d’exploitation et de renouvellement et les soins qui leur sont apportés le sont tout autant.
Plan simple de gestion,
NATURA 2000 et garantie de
gestion durable
L
a garantie de gestion durable est définie dans
le code forestier aux articles L.124-1 et suivants. Elle permet aux propriétaires forestiers
de bénéficier des avantages fiscaux liés à la
forêt (« abattement des ¾ »), d’accéder aux dispositions de
crédits ou de réductions d’impôts (DEFI) et aux aides publiques quand elles existent.
Pour les forêts de plus 25 ha (*), seul le PSG accorde une garantie de gestion durable. Néanmoins en zone NATURA 2000,
son existence ne suffit pas à l’obtention de cette garantie.
Trois cas peuvent se présenter :
 Cas n° 1 : PSG agréé avant 2001 : ne donne pas de garantie
de gestion durable,
 Cas n° 2 : PSG agréé entre 2001 et 2009 : donne la garantie
de gestion durable, mais nécessite de faire les évaluations
d’incidences au coup par coup pour les travaux et les coupes mis en œuvre.
 Cas n° 3 : PSG agréé après 2009 au titre du L.11 puis des
L.122-7 et 8 : donne la garantie de gestion durable et ne
nécessite aucune autre formalité pour la mise en place des
coupes et travaux.
Pour les cas n° 1 et 2, où le PSG ne suffit plus à accorder la
garantie de gestion durable opposable, une alternative existe : signer une charte ou un contrat NATURA 2000 avec le
gestionnaire du site concerné (L. 124.3). Ce choix n’est pas
forcément le plus adéquat sur le long terme. Un renouvellement du PSG au titre des articles L.122-7 et 8 est à privilégier.
Les CRPF procèdent progressivement à l’information des propriétaires concernés par cette problématique.
CFBL se tient à la disposition de ses adhérents pour les accompagner dans cette démarche.
(*) Cumul des îlots de 4 ha et plus de forêts sur des communes limitrophes
de proche en proche.
La Loi d’Avenir Agricole a modifié l’article du Code Forestier (L. 312-5) fixant à 4 ans (au
lieu de 5 ans), la durée maximale des anticipations ou prorogations des coupes prévues
dans les PSG.
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Une activité responsable
Mobiliser du bois participe au stockage du CO²
par Richard LACHEZE
Un marché demandeur
L
Ouverture de cloisonnement à la boussole
pour permettre l’exploitation de nouveaux bois
e bois pousserait donc plus vite! Ne serait-ce pas
là une chance à saisir pour répondre au discours
d’Urmatt prononcé en mai 2009 par le Président
de la République de l’époque ? « Gérer mieux,
mobiliser plus».
Une ligne directrice
L’objectif était un accroissement de la récolte nationale de
bois pour passer de 12 millions de m3 en 2012 à 20 millions en
2020. Cinq ans plus tard, la récolte stagne et pourtant la demande est forte et les prix encourageants.
On constate par ailleurs que le volume de bois sur pied français ne cesse d’augmenter, et que la France a le plus gros stock
de bois de tous les pays Européens avec 2,6 milliards de m 3. En
regardant les chiffres de plus près , on voit que nous ne récoltons que 60 % de l’accroissement annuel des forêts alors même qu’il faudrait mobiliser plus et que les conditions sont réunies pour le faire.
Ainsi, France Douglas, dans une récente présentation indiquait
que les 420 000 ha de Douglas Français représentaient un
stock de 100 millions de m3 pour une production annuelle de
5,5 millions. Or, la récolte qui parait pourtant forte à la plupart
d’entre nous n’est que de 2 millions de m3 par an. Dans le même temps, CFBL et ses adhérents ne font pas beaucoup mieux.
De 2008 à 2012, les ventes de bois sont passées de 497 511 m3
à 519 347 m3. Cela représente une augmentation de seulement 4,4 % dans un marché du bois qui était favorable.
Aujourd’hui, à part un petit tassement en charpente SapinEpicéa après des périodes d’envolées, la demande est très
forte en bois d’industrie et emballage résineux, avec des prix
fermes.
Le marché du Douglas quant à lui est toujours animé par une
demande en bois dit « industriel » diamètre de 20 à 45, soutenue. A l’inverse, pour le moment, en gros bois de diamètre
supérieur à 45, la demande est plus faible et les prix ont tendance à stagner.
En ce qui concerne les feuillus, les besoins sont toujours importants aussi bien en bois d’Industrie qu’en bois de chauffage. Le marché bois énergie est en pleine croissance (il peut
concerner aussi les résineux).
Les bois d’œuvre de chêne et hêtre sont recherchés pour toutes les qualités avec des prix à la hausse.
En peuplier, la demande et les prix sont stables.
Des outils de
commercialisation
A
insi que vous le savez, selon vos besoins, CFBL
met plusieurs modes de mise en marché à
votre disposition :
- Une mobilisation par votre coopérative, à
l’unité de produit ou en bloc, pour répondre à la contractualisation avec les entreprises leaders de la transformation.
C’est le moyen le plus en adéquation avec la demande de
l’aval. Vous y avez participé pour 485 000 m3 en 2014, soit
92 % des volumes.
- Une mobilisation par les ventes groupées et par appel d’offres. C’est un mode de vente particulièrement intéressant
pour des lots de bois homogènes. A cet égard et en préparation, CFBL peut trier préalablement les bois et les présenter
bord de route. A l’heure de la fabrication de ce bulletin, les
ventes de Challuy (Nevers sud 58) se sont bien déroulées et
ont permis la vente de 8 122 m de chênes pour 1 037 000 €
de chiffre d’affaires. Celles d’Ussel (19) pour 9 280 m3 de
résineux et de Saulieu (21) pour 23 152 m3, principalement
de douglas avec quelques sapins et épicéas sont en préparation.
Vous pourrez retrouver tous les résultats de ces ventes sur
notre site www.cfbl.fr.
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Projet de Parc National Champagne et Bourgogne
L
par Joseph de BUCY - Président de Forestiers Privés de Côte d’Or
e syndicat des Propriétaires Forestiers de Côte
d’Or vous informe…
Lors de l’Assemblée générale du 30 septembre
dernier, le Président du Groupement d’intérêt Public (GIP) en
charge de la préfiguration du Parc National s’est engagé à
contacter les propriétaires forestiers concernés pour recueillir
leur avis sur le projet de zone d’étude de cœur (ZEC) qui regroupe actuellement 76 000 ha.
Sans mettre en doute l’intérêt de ce projet de Parc quant aux
développements économiques et touristiques attendus, le syndicat de Côte d’Or souhaite alerter les adhérents de CFBL dont
une partie au moins des parcelles forestières se trouverait d’ores et déjà en ZEC. C’est là que va s’appliquer dès 2015 le RTAS
(Règlement Transitoire d’Autorisation Spéciale) qui devrait
préfigurer la charte applicable par la suite à la Zone de Cœur
finale. Cette dernière sera délimitée par décret sans recueillir
l’assentiment préalable des intéressés.
Nous avons proposé sans succès que cette délimitation se
fasse avec l’accord des propriétaires concernés. Pour l’instant,
nous n’avons réussi qu’à infléchir certaines orientations du
RTAS qui le rendent acceptable. Nous espérons qu’il ne sera
pas « durci » suite aux consultations nationales.
Toutefois, il nous semble important d’évoquer différents éléments qui nous apparaissent déterminants dans l’avis qu’un
propriétaire peut se forger sur le sujet :
1. Rien n’atteste que la charte applicable s’en tiendra au RTAS
actuel, d’autant qu’elle sera révisable à l’initiative du futur
établissement public du Parc. Les évolutions vécues sur
Natura 2000 nous conduisent à une grande prudence.
2. Les pouvoirs alloués par la loi de 2006 aux directeurs des
parcs nationaux permettent qu’au bout de quelques années un nouvel arrivant puisse donner des directives plus
contraignantes.
3. Il est évident que le classement des propriétés foncières en
zone de cœur peut avoir une incidence négative sur leur
valeur, même si les instances du GIP prétendent le contraire.
Il nous apparaît qu’il convient donc, pour les adhérents de
CFBL qui seraient concernés, de se montrer vigilant dans le
cadre de la consultation annoncée, même si nous craignons
que les positions de refus n’aient aucun impact sur la délimitation finale.
Grâce aux moyens SIG (Système d’Information Géographique)
du CRPF, nous avons pu communiquer au GIP la liste des propriétaires en regard du parcellaire annoncé. Dans cette perspective, n’hésitez pas à questionner le syndicat qui dispose de
la liste des parcelles et des propriétaires concernés.
Vous pouvez aussi participer activement à la consultation lancée par le GIP en vous rendant sur http://www.foretschampagne-bourgogne.fr/consultation-institutionnelle-locale96. Vous y trouverez les coordonnées des 250 structures
consultées sur le dossier de prise en considération, parmi lesquelles, la commune du lieu de votre forêt, votre syndicat, le
CRPF, les chambres consulaires…
FORESTIERS PRIVÉS de CÔTE d’OR
[email protected]
Maison Régionale de l’Innovation
64 A, rue de Sully - CS 77124
21071 DIJON Cedex
Comment réduire
nos impacts sur les sols ?
C
onnaissant l’importance de la qualité des sols
dans la production forestière et soucieux de réduire les impacts négatifs dans notre activité
d’exploitation, nous testons dans la Nièvre depuis quelques semaines des tracks en Teflon montés sur l’un
de nos engins forestiers. Cet équipement est destiné à augmenter la portance et non à gagner en adhérence.
Le premier chantier est une coupe rase de peuplier qui demande la traversée d'une petite route pour accéder au dépôt. Les premières impressions sont très bonnes. Outre la
réduction du tassement, le Teflon ne provoque pas de dégât
au goudron et permet de traverser la route.
L’ensemble du personnel suit avec attention l'évolution du
test dans la pratique (usure, sol détrempé, etc…).
Philippe FARGUE
Ci-dessus : Tracks Teflon montés sur un porteur John Deere de la
filiale EFM dans le but d’améliorer la portance sur sols sensibles
et de permettre la traversée de routes bitumées.
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Recrutements
Distinction et départ pour
Bernard PALLUET
Emilie AMIOT, secrétaire sur Autun, a été
embauchée en date du 24 février 2014.
par Anthony LECOUR
Marc CHÂTEAU, commercial et chauffeur
livreur granulé en vrac, a été embauché le
1er juillet sur l’Agence de Nevers.
Baptiste BETEMPS, technicien sylvicole sur
l’agence Auvergne, a été recruté le 7 juillet 2014
Caroline BELOTTI, comptable, a été recruté le
18 août sur les bureaux d’Ussel.
Arthur GEOFFRAY, le 25 août, technicien
d’exploitation a été recruté sur l’agence Nord Limousin.
Elise LEMERY, technicienne en exploitation sur l’agence
Beausoleil a été embauchée le 25 août.
Gaëlle SERRE, assistante commerciale, a été recrutée le
3 novembre.
Apprentis
Kevin LE MAIRE, le 25 août sur l’Agence de La Roche Vineuse
Samuel DEAT, le 8 septembre sur l’agence Ussel
Par arrêté du Ministre de l’Agriculture en date du 2 septembre 2014,
Bernard PALLUET, 62 ans a été élevé au grade de Chevalier du Mérite
Agricole.
Cyrille Le PICARD, Président de l’UCFF, qui lui a remis la médaille à PARIS au
nom du Ministre, a salué à la fois le parcours et les valeurs humaines remarquables d’un homme entièrement dévolu à la forêt et aux activités forestières.
Durant sa carrière à la CUMACOFOR depuis 1981, puis à la Coopérative
Forestière du Limousin (CFL) et enfin à CFBL, Bernard PALLUET n’a cessé d’améliorer les pratiques forestières, de transmettre son savoir sur les écosystèmes forestiers, de valoriser le travail accompli par les forestiers et de
convaincre du bien-fondé de ce travail pour notre société. Depuis 2003, il
assurait la fonction de directeur adjoint et responsable qualité au sein de
votre coopérative. Comme Responsable National Environnement, il pilotait
aussi depuis 2009 la démarche environnementale de l’ensemble du groupe
Coopération Forestière.
Il fait valoir ses droits à la retraite au 1er novembre 2014.
Toute l’équipe de CFBL, qui a énormément appris à ses côtés, le félicite
pour cette très belle distinction du mérite agricole et lui souhaite une excellente retraite à bien s’occuper de ses arbres à AMBRUGEAT sur les contreforts du Plateau de Millevaches.
La fonction de Responsable Qualité Sécurité Environnement à CFBL est maintenant assurée par Thomas CHASSON, cartographe et salarié de CFBL depuis
2005.
La fonction de Directeur Adjoint est assurée par Chantal BRODIN PREVOSTO
qui depuis sa sortie de l’Ecole Supérieur du Bois et de l’ENGREF a occupé
quasiment tous les postes à la coopérative.
Gwendal OLYMPIE, le 15 septembre sur l’Agence de Beausoleil.
Maxime BIOT, le 1er octobre sur l’Agence de Nevers.
Evènements
Le 26 août 2014, David ROUAULT, technicien exploitation sur
USSEL, est l’heureux papa d’un deuxième garçon, Luka.
Le 4 octobre 2014, Coralie LEDUC, comptable sur AUTUN, est
l’heureuse maman, d’un deuxième enfant, Alexis.
Toutes nos félicitations.
Bureaux
SIEGE SOCIAL et SIEGE
SECTION LIMOUSIN-AUVERGNE
Parc de l’Empereur - BP 85
19203 USSEL Cedex
Tél : 05 55 46 35 00
Fax : 05 55 46 35 01
E-mail : [email protected]
AUBUSSON
24 avenue d’Auvergne
23200 AUBUSSON
Tél : 05 55 67 26 98
Fax : 05 82 95 19 74
E-mail : [email protected]
SIEGE SECTION BOURGOGNE
CFBL Bureau Côte d’Or et Yonne
7 avenue André Saclier
Parc de Bellevue
71400 AUTUN
Tél : 03 85 86 01 30
Fax : 03 85 86 01 39
E-mail : [email protected]
CFBL Bureau Saône-et-Loire
Route de Mâcon
71960 LA ROCHE VINEUSE
Tél : 03 85 51 66 10
Fax : 03 85 37 75 93
E-mail : [email protected]
8
Conception : CFBL
Impression : KLS Impression - 71400 AUTUN
Papier certifié PEFC
SALON LA TOUR
ZA de Beausoleil
19510 SALON LA TOUR
Tél :05 55 73 49 77
Fax : 05 55 97 98 25
E-mail : [email protected]
CFBL Bureau Nièvre
6 rue Claude Tillier
58000 NEVERS
Tél : 03 86 93 02 90
Fax : 03 86 36 22 43
E-mail : [email protected]