Info n° 27 N ove m b re 2 0 1 4 Anticiper les changements A nticipation. Ce doit être notre mot d’ordre pour tout ce qui touche à la santé et à l’économie de nos forêts. Ainsi en est-il du dérèglement climatique dont le thème donne lieu à de nombreuses études. A cet égard, des chercheurs de l’Université de Munich révèlent que suite au réchauffement progressif du climat nos arbres poussent de plus en plus vite. Nous verrons dans ce numéro que nous pouvons agir pour nous adapter au phénomène, en tirer parti… et peut être l’atténuer. Les arbres poussent de plus en plus vite. Au cours du XXème siècle, nous disent les scientifiques, l’Europe s’est réchauffée de 1°. L’air a augmenté son taux de CO2 de 30 % et les dépôts d’azote atmosphérique sont passés de 2,5 à 9 %. Dopée par la disponibilité grandissante de ces deux nutriments, la croissance des arbres ne cesse d’accélérer, particulièrement depuis les années 1960. L’augmentation est loin d’être négligeable, de 10 à 30 %, selon les essences et les peuplements. Si cette étude montre un avantage immédiat pour les producteurs, la menace n’en n’existe pas moins. C’est pourquoi, nous devons être conscients que nous pouvons agir en « utilisant la capacité de nos forêts à capter du carbone ». Capter plus en remplaçant les peuplements à faible croissance par des plantations productives. Récolter plus de bois d’œuvre à stocker dans le matériau bois. Participer à la substitution des énergies fossiles par du bois énergie en transformant nos mauvais taillis et accrus. Nous présenterons aussi quelques nouveautés initiées par votre coopérative qui vont dans le sens de l’amélioration de la production. Le Président, Yves RAMBAUD Dans ce numéro Le dérèglement climatique Page 2 La quadrature du cercle Page 3 Des techniques aux services d’une sylviculture soucieuse de l’évolution climatique www.cfbl.fr Page 4-5 Plan simple de gestion, Natura 200 et garantie de gestion durable Page 5 Mobiliser du bois participe au stockage du CO2 Page 6 Projet de Parc National Champagne et Bourgogne Page 7 Distinction et départ pour Bernard PALLUET Page 8 Des changements dans tous les domaines Le dérèglement climatique est un phénomène indéniable aujourd’hui… et qui s’accélère par Anthony LECOUR Le bois, un enjeu de taille pour le climat L’arbre a besoin de carbone, mais aussi d’eau, d’éléments minéraux et d’énergie lumineuse pour synthétiser les sucres et protéines indispensables à son développement. C’est pour assouvir son besoin en carbone que l’arbre absorbe du CO2 tout en rejetant de l’oxygène. Une forêt produit en moyenne entre 5 et 15 m3 de bois par hectare et par an… et 1 m3 de bois stocke l’équivalent d’ 1 tonne de CO2. Comme en fin de vie le bois est décomposé par les micro-organismes du sol, et qu’à cette étape du CO2 est relâché dans l’atmosphère, on dit que chaque m3 de bois transformé a vocation à séquestrer du carbone ou à piéger du CO2. Le temps de séquestration est bien sûr variable selon que le bois est utilisé en bois d’industrie, bois d’emballage, bois d’ameublement ou en bois d’œuvre. Mais dans tous les cas, l’utilisation du matériau bois permet de limiter la concentration de CO2 dans l’atmosphère et cela a un effet bénéfique sur notre climat. Rappelons que sous l’effet d’une augmentation du CO2 atmosphérique, les modèles climatiques prévoient depuis 20 ans une hausse globale des température, du niveau des mers ainsi que des phénomènes météorologiques extrêmes (sécheresse, canicule, tempête, etc...) plus erratiques et plus violents. Si la communauté scientifique admet désormais, que l’augmentation des gaz à effet de serre (dont fait partie le CO2), est la cause du dérèglement climatique … mobiliser, transformer et consommer davantage de bois de nos régions doit devenir un objectif majeur dans la lutte contre le changement climatique ! Incidence de la filière bois sur le cycle du carbone Adaptation des forêts face aux changements climatiques Certains facteurs du changement climatique sont favorables à la croissance des arbres : augmentation du CO2 atmosphérique, des dépôts d’azote atmosphérique, de la saison de végétation, de l’activité mycorhizienne (symbiose champignons/arbres). Mais, il ne faut pas mésestimer des effets qui pourraient être plus problématiques et qui rendront nos forêts plus vulnérables : migration des espèces, augmentation des attaques de parasites, sécheresses récurrentes, gelées tardives. Les essences les plus productives ne seront pas nécessairement les plus résistantes à ces nouvelles contraintes. Dès aujourd’hui beaucoup de soin doit être pris pour la caractérisation de la station, le choix de l’essence objectif et de sa variété. Des questions doivent aussi se poser concernant la dynamique de la sylviculture, l’introduction d’essences en mélange, mais aussi le besoin d’amendements pour optimiser la mise à disposition des éléments minéraux. Du sol jusqu’à l’atmosphère forestière, toutes les connaissances des scientifiques seront une aide précieuse pour renforcer les défenses de l’arbre et lui permettre de s’adapter. Un colloque se tiendra d’ailleurs à l’INRA d’Orléans les 18 et 19 novembre prochain sur cette problématique http://www.accaf.inra.fr/Evenements/ Adaptation-of-Forests-to-Climatic-Constraints. Sciages de douglas en attente d’expédition sur le parc de la scierie FSA à Autun (71) 2 www.cfbl.fr La quadrature du cercle (ou comment faire rimer écologie avec économie ?) par Bernard PALLUET Pour les scientifiques, « il n'y a pas assez de vieux et de gros bois », tandis que pour les industriels, « il est urgent de rajeunir la forêt Française » et de produire du petit bois ! Paradoxalement, dans ces points de vue radicalement opposés, c'est la pérennité de la forêt qui est en jeu. Mais pour les premiers, l'environnement et la biodiversité sont les garde-fous qui doivent nous éviter des désastres ; tandis que pour les seconds, le marché et l'économie conduisent à dynamiser une filière qui s’appuie sur une forêt dont la surface augmente depuis des décennies. Les uns justifient la satisfaction du besoin social en parlant pour la forêt de biens communs tels que le paysage, les loisirs, la qualité de l'eau, une sylviculture proche de la nature et une économie en circuit court. Les autres la traduisent en forêt de plantation, rentabilité, valeur ajoutée, emplois dans les territoires ruraux, économie mondialisée... Les premiers ne conçoivent pas de planification stricte ni de productivité réglée, tandis que les seconds pensent que c'est un point de passage obligatoire pour résister à la globalisation et pour préserver l'intérêt financier des propriétaires forestiers et des industries. Pour ma part, je voudrais croire qu'il y a une voie entre deux positions à mon goût trop tranchées, car dans les deux cas, c’est de la richesse qui est produite (économique, sociale, environnementale). Si à cause des antagonismes des demandes, une forêt multifonctionnelle telle qu'on l'idéalise n’est pas en mesure de répondre à toutes les attentes, pourquoi ne pas imaginer plusieurs voies à partir d’un diagnostic initial (le document de gestion par exemple) ? Le bon sens voudrait qu’on identifie ce qui est de nature à entrer prioritairement en forêt de production, ce qui peut constituer un mixte et ce qu'il faut conduire précau- Estimation de bois sur pied tionneusement pour l'intérêt qu'y représente la biodiversité. Ces choix pourraient être adaptés à la forêt dans son ensemble ou à des parties d'une même propriété, mais sans que jamais l’élément prioritaire n’écarte complètement les deux autres. A chaque diagnostic correspondrait évidemment des traitements spécifiques sur les conséquences desquelles il conviendrait de former les propriétaires. C'est seulement une fois instruits de celles-ci, des techniques à utiliser, des coûts engendrés et des facilités d'accès au marché que ces derniers pourraient décider en toutes connaissances de cause des actions à entreprendre. Dans cette hypothèse de choix éclairé, nul doute que la diversité des propriétaires forestiers apporterait également une diversité de réponses satisfaisantes aux attentes sociales, environnementales et économiques. 3 www.cfbl.fr Une sylviculture dynamique Des techniques aux services d’une sylviculture soucieuse de l’évolution climatique P par Michel MOULIN lanter aujourd’hui pour demain ! Quelle belle devise ! En effet, malgré l’inconnue climatique, les fluctuations des marchés, la pression du gibier, l’appropriation récréative de la forêt par la société, le renouvellement des peuplements est un acte indispensable et incontournable. Pour ce faire, le sylviculteur doit s’assurer de la qualité productive des parcelles à renouveler, de l’adaptation de l’essence choisie, notamment vis-à-vis de l’évolution supposée du climat et de son environnement. Qualité productive des parcelles Le propre d’un terrain forestier est de reconstituer naturellement sa capacité nutritive en transformant les matières organiques. Pour cela, l’activité biologique doit y être maintenue. Cette capacité est favorisée par un PH équilibré, et une aération suffisante favorable à la présence de micro-organismes dans les horizons les plus superficiels. Or, sur terrain acide, le sol et ses intrants naturels peuvent bloquer cette activité. Dans ce cas, les éléments nutritifs ne sont plus retenus sur le complexe argilo humique et sont lessivés. Le fonctionnement du sol est alors altéré. En corollaire, on peut y constater une colonisation par des espèces acidiphiles comme la canche, la callune, des mousses… Or, on sait depuis longtemps que le calcium neutralise les cations acides et favorise la saturation du complexe argilo-humique par les éléments nutritifs. De son coté, le magnésium intervient dans la photo synthèse. C’est pourquoi, la coopérative a mis en place un service d’épandage d’amendements calco-magnésiens (ne pas confondre avec une fertilisation). Il a pour objectif de restaurer le fonctionnement et l’activité du sol et de rendre ce dernier réceptif à une fertilisation, soit naturelle par la décomposition de la matière organique, soit artificielle si nécessaire. En même temps, il améliore la résistance des végétaux au stress hydrique. L’apport se fait à partir d’éléments naturels, le plus souvent à base de roches mères sédimentaires de carrière. Son effet peut se faire sentir sur plus d’une vingtaine d’années. Ce service est le fruit d’un travail de Recherche et Développement en collaboration avec nos filiales de mécanisation et doit être considéré comme un véritable investissement. Dans les prochains mois, CFBL suivra avec FCBA des placettes de test pour CFBL - porteur équipé d’un épandeur mesurer scientifiquement, au niveau local, l’impact de l’amendement sur l’activité biologique des sols et sur la croissance des peuplements. Améliorer les sols pour une régénération performante 4 www.cfbl.fr Adaptation des essences et techniques de plantation Il est encore difficile de mesurer l’impact sur nos peuplements, du changement climatique annoncé. Pour autant, des évènements récents nous conduisent à penser, qu’outre une caractérisation plus fine des stations forestières, la qualité de la plantation demeure un point essentiel. Un travail du sol soigné au pied de l’arbre, ou le maintien d’un environnement diversifié, comme ils sont pratiqués dans nos « ECO-REBOISEMENTS », sont des gages de sécurité et de réussite. Il s’y produit un meilleur enracinement, une meilleure régulation du régime hydrique de la parcelle, de l’évapotranspiration des végétaux et une moindre pression du chevreuil... Quelles essences ? Dans cette hypothèse de changement radical, nos diagnostics pédologiques conduisent à remettre en question nos choix d’autrefois et à se demander quelles pourraient être les alternatives, notamment si certaines provenances de Douglas s’avèreraient ne plus être adaptées ? Le Mélèze, de quelque origine qu’il soit, n’aura pas vocation à remplacer ce dernier (sauf s’il s’agit d’une question d’altitude). Les essences résineuses susceptibles de le faire pourraient être le Cèdre de l’Atlas, le Pin Laricio de Corse ou le Sapin de Nordmann, tandis que pour les feuillus, on pourrait se retourner vers le Robinier faux acacia, le Châtaignier ou le Chêne Rouge d’Amérique. Autant d’essences qui, malgré leurs qualités, ont des capacités productives et financières inférieures au Douglas Si le Cèdre de l’Atlas conduit en 60-70 ans accepte des sols plus légers et superficiels, sa croissance juvénile est faible et il est appétant pour le gibier lorsqu’il est jeune. Le Sapin de Nordmann quant à lui possède les mêmes inconvénients et de surcroît demande des sols moins ingrats. Sans doute, le Pin Laricio de Corse (60-70 ans) est-il plus simple à conduire avec une croissance juvénile dynamique et peu d’appétence pour le chevreuil. Pour ce qui est des feuillus toujours sensibles au climat rigoureux et aux gelées tardives, on notera que le Robinier faux acacia, s’il est bien conduit, est l’essence productive par excellence. Il peut fournir des produits à forte valeur ajoutée à partir de 35 ans. Le Châtaignier craindra l’altitude, mais sur des sols riches pourra avoir une bonne productivité. Enfin, choisir le Chêne Rouge d’Amérique (60-80 ans) imposera de pratiquer une sylviculture rigoureuse avec de nombreuses interventions de taille de formation et d’élagage. DERNIERE MINUTE C’est pourquoi, un diagnostic stationnel méticuleux, la prise en compte des modèles prédictifs, couplés à une analyse de sol et à une observation attentive des peuplements en place constituent pour les forestiers des outils maintenant incontournables. Le choix des techniques d’exploitation et de renouvellement et les soins qui leur sont apportés le sont tout autant. Plan simple de gestion, NATURA 2000 et garantie de gestion durable L a garantie de gestion durable est définie dans le code forestier aux articles L.124-1 et suivants. Elle permet aux propriétaires forestiers de bénéficier des avantages fiscaux liés à la forêt (« abattement des ¾ »), d’accéder aux dispositions de crédits ou de réductions d’impôts (DEFI) et aux aides publiques quand elles existent. Pour les forêts de plus 25 ha (*), seul le PSG accorde une garantie de gestion durable. Néanmoins en zone NATURA 2000, son existence ne suffit pas à l’obtention de cette garantie. Trois cas peuvent se présenter : Cas n° 1 : PSG agréé avant 2001 : ne donne pas de garantie de gestion durable, Cas n° 2 : PSG agréé entre 2001 et 2009 : donne la garantie de gestion durable, mais nécessite de faire les évaluations d’incidences au coup par coup pour les travaux et les coupes mis en œuvre. Cas n° 3 : PSG agréé après 2009 au titre du L.11 puis des L.122-7 et 8 : donne la garantie de gestion durable et ne nécessite aucune autre formalité pour la mise en place des coupes et travaux. Pour les cas n° 1 et 2, où le PSG ne suffit plus à accorder la garantie de gestion durable opposable, une alternative existe : signer une charte ou un contrat NATURA 2000 avec le gestionnaire du site concerné (L. 124.3). Ce choix n’est pas forcément le plus adéquat sur le long terme. Un renouvellement du PSG au titre des articles L.122-7 et 8 est à privilégier. Les CRPF procèdent progressivement à l’information des propriétaires concernés par cette problématique. CFBL se tient à la disposition de ses adhérents pour les accompagner dans cette démarche. (*) Cumul des îlots de 4 ha et plus de forêts sur des communes limitrophes de proche en proche. La Loi d’Avenir Agricole a modifié l’article du Code Forestier (L. 312-5) fixant à 4 ans (au lieu de 5 ans), la durée maximale des anticipations ou prorogations des coupes prévues dans les PSG. 5 www.cfbl.fr Une activité responsable Mobiliser du bois participe au stockage du CO² par Richard LACHEZE Un marché demandeur L Ouverture de cloisonnement à la boussole pour permettre l’exploitation de nouveaux bois e bois pousserait donc plus vite! Ne serait-ce pas là une chance à saisir pour répondre au discours d’Urmatt prononcé en mai 2009 par le Président de la République de l’époque ? « Gérer mieux, mobiliser plus». Une ligne directrice L’objectif était un accroissement de la récolte nationale de bois pour passer de 12 millions de m3 en 2012 à 20 millions en 2020. Cinq ans plus tard, la récolte stagne et pourtant la demande est forte et les prix encourageants. On constate par ailleurs que le volume de bois sur pied français ne cesse d’augmenter, et que la France a le plus gros stock de bois de tous les pays Européens avec 2,6 milliards de m 3. En regardant les chiffres de plus près , on voit que nous ne récoltons que 60 % de l’accroissement annuel des forêts alors même qu’il faudrait mobiliser plus et que les conditions sont réunies pour le faire. Ainsi, France Douglas, dans une récente présentation indiquait que les 420 000 ha de Douglas Français représentaient un stock de 100 millions de m3 pour une production annuelle de 5,5 millions. Or, la récolte qui parait pourtant forte à la plupart d’entre nous n’est que de 2 millions de m3 par an. Dans le même temps, CFBL et ses adhérents ne font pas beaucoup mieux. De 2008 à 2012, les ventes de bois sont passées de 497 511 m3 à 519 347 m3. Cela représente une augmentation de seulement 4,4 % dans un marché du bois qui était favorable. Aujourd’hui, à part un petit tassement en charpente SapinEpicéa après des périodes d’envolées, la demande est très forte en bois d’industrie et emballage résineux, avec des prix fermes. Le marché du Douglas quant à lui est toujours animé par une demande en bois dit « industriel » diamètre de 20 à 45, soutenue. A l’inverse, pour le moment, en gros bois de diamètre supérieur à 45, la demande est plus faible et les prix ont tendance à stagner. En ce qui concerne les feuillus, les besoins sont toujours importants aussi bien en bois d’Industrie qu’en bois de chauffage. Le marché bois énergie est en pleine croissance (il peut concerner aussi les résineux). Les bois d’œuvre de chêne et hêtre sont recherchés pour toutes les qualités avec des prix à la hausse. En peuplier, la demande et les prix sont stables. Des outils de commercialisation A insi que vous le savez, selon vos besoins, CFBL met plusieurs modes de mise en marché à votre disposition : - Une mobilisation par votre coopérative, à l’unité de produit ou en bloc, pour répondre à la contractualisation avec les entreprises leaders de la transformation. C’est le moyen le plus en adéquation avec la demande de l’aval. Vous y avez participé pour 485 000 m3 en 2014, soit 92 % des volumes. - Une mobilisation par les ventes groupées et par appel d’offres. C’est un mode de vente particulièrement intéressant pour des lots de bois homogènes. A cet égard et en préparation, CFBL peut trier préalablement les bois et les présenter bord de route. A l’heure de la fabrication de ce bulletin, les ventes de Challuy (Nevers sud 58) se sont bien déroulées et ont permis la vente de 8 122 m de chênes pour 1 037 000 € de chiffre d’affaires. Celles d’Ussel (19) pour 9 280 m3 de résineux et de Saulieu (21) pour 23 152 m3, principalement de douglas avec quelques sapins et épicéas sont en préparation. Vous pourrez retrouver tous les résultats de ces ventes sur notre site www.cfbl.fr. 6 www.cfbl.fr Projet de Parc National Champagne et Bourgogne L par Joseph de BUCY - Président de Forestiers Privés de Côte d’Or e syndicat des Propriétaires Forestiers de Côte d’Or vous informe… Lors de l’Assemblée générale du 30 septembre dernier, le Président du Groupement d’intérêt Public (GIP) en charge de la préfiguration du Parc National s’est engagé à contacter les propriétaires forestiers concernés pour recueillir leur avis sur le projet de zone d’étude de cœur (ZEC) qui regroupe actuellement 76 000 ha. Sans mettre en doute l’intérêt de ce projet de Parc quant aux développements économiques et touristiques attendus, le syndicat de Côte d’Or souhaite alerter les adhérents de CFBL dont une partie au moins des parcelles forestières se trouverait d’ores et déjà en ZEC. C’est là que va s’appliquer dès 2015 le RTAS (Règlement Transitoire d’Autorisation Spéciale) qui devrait préfigurer la charte applicable par la suite à la Zone de Cœur finale. Cette dernière sera délimitée par décret sans recueillir l’assentiment préalable des intéressés. Nous avons proposé sans succès que cette délimitation se fasse avec l’accord des propriétaires concernés. Pour l’instant, nous n’avons réussi qu’à infléchir certaines orientations du RTAS qui le rendent acceptable. Nous espérons qu’il ne sera pas « durci » suite aux consultations nationales. Toutefois, il nous semble important d’évoquer différents éléments qui nous apparaissent déterminants dans l’avis qu’un propriétaire peut se forger sur le sujet : 1. Rien n’atteste que la charte applicable s’en tiendra au RTAS actuel, d’autant qu’elle sera révisable à l’initiative du futur établissement public du Parc. Les évolutions vécues sur Natura 2000 nous conduisent à une grande prudence. 2. Les pouvoirs alloués par la loi de 2006 aux directeurs des parcs nationaux permettent qu’au bout de quelques années un nouvel arrivant puisse donner des directives plus contraignantes. 3. Il est évident que le classement des propriétés foncières en zone de cœur peut avoir une incidence négative sur leur valeur, même si les instances du GIP prétendent le contraire. Il nous apparaît qu’il convient donc, pour les adhérents de CFBL qui seraient concernés, de se montrer vigilant dans le cadre de la consultation annoncée, même si nous craignons que les positions de refus n’aient aucun impact sur la délimitation finale. Grâce aux moyens SIG (Système d’Information Géographique) du CRPF, nous avons pu communiquer au GIP la liste des propriétaires en regard du parcellaire annoncé. Dans cette perspective, n’hésitez pas à questionner le syndicat qui dispose de la liste des parcelles et des propriétaires concernés. Vous pouvez aussi participer activement à la consultation lancée par le GIP en vous rendant sur http://www.foretschampagne-bourgogne.fr/consultation-institutionnelle-locale96. Vous y trouverez les coordonnées des 250 structures consultées sur le dossier de prise en considération, parmi lesquelles, la commune du lieu de votre forêt, votre syndicat, le CRPF, les chambres consulaires… FORESTIERS PRIVÉS de CÔTE d’OR [email protected] Maison Régionale de l’Innovation 64 A, rue de Sully - CS 77124 21071 DIJON Cedex Comment réduire nos impacts sur les sols ? C onnaissant l’importance de la qualité des sols dans la production forestière et soucieux de réduire les impacts négatifs dans notre activité d’exploitation, nous testons dans la Nièvre depuis quelques semaines des tracks en Teflon montés sur l’un de nos engins forestiers. Cet équipement est destiné à augmenter la portance et non à gagner en adhérence. Le premier chantier est une coupe rase de peuplier qui demande la traversée d'une petite route pour accéder au dépôt. Les premières impressions sont très bonnes. Outre la réduction du tassement, le Teflon ne provoque pas de dégât au goudron et permet de traverser la route. L’ensemble du personnel suit avec attention l'évolution du test dans la pratique (usure, sol détrempé, etc…). Philippe FARGUE Ci-dessus : Tracks Teflon montés sur un porteur John Deere de la filiale EFM dans le but d’améliorer la portance sur sols sensibles et de permettre la traversée de routes bitumées. 7 www.cfbl.fr Recrutements Distinction et départ pour Bernard PALLUET Emilie AMIOT, secrétaire sur Autun, a été embauchée en date du 24 février 2014. par Anthony LECOUR Marc CHÂTEAU, commercial et chauffeur livreur granulé en vrac, a été embauché le 1er juillet sur l’Agence de Nevers. Baptiste BETEMPS, technicien sylvicole sur l’agence Auvergne, a été recruté le 7 juillet 2014 Caroline BELOTTI, comptable, a été recruté le 18 août sur les bureaux d’Ussel. Arthur GEOFFRAY, le 25 août, technicien d’exploitation a été recruté sur l’agence Nord Limousin. Elise LEMERY, technicienne en exploitation sur l’agence Beausoleil a été embauchée le 25 août. Gaëlle SERRE, assistante commerciale, a été recrutée le 3 novembre. Apprentis Kevin LE MAIRE, le 25 août sur l’Agence de La Roche Vineuse Samuel DEAT, le 8 septembre sur l’agence Ussel Par arrêté du Ministre de l’Agriculture en date du 2 septembre 2014, Bernard PALLUET, 62 ans a été élevé au grade de Chevalier du Mérite Agricole. Cyrille Le PICARD, Président de l’UCFF, qui lui a remis la médaille à PARIS au nom du Ministre, a salué à la fois le parcours et les valeurs humaines remarquables d’un homme entièrement dévolu à la forêt et aux activités forestières. Durant sa carrière à la CUMACOFOR depuis 1981, puis à la Coopérative Forestière du Limousin (CFL) et enfin à CFBL, Bernard PALLUET n’a cessé d’améliorer les pratiques forestières, de transmettre son savoir sur les écosystèmes forestiers, de valoriser le travail accompli par les forestiers et de convaincre du bien-fondé de ce travail pour notre société. Depuis 2003, il assurait la fonction de directeur adjoint et responsable qualité au sein de votre coopérative. Comme Responsable National Environnement, il pilotait aussi depuis 2009 la démarche environnementale de l’ensemble du groupe Coopération Forestière. Il fait valoir ses droits à la retraite au 1er novembre 2014. Toute l’équipe de CFBL, qui a énormément appris à ses côtés, le félicite pour cette très belle distinction du mérite agricole et lui souhaite une excellente retraite à bien s’occuper de ses arbres à AMBRUGEAT sur les contreforts du Plateau de Millevaches. La fonction de Responsable Qualité Sécurité Environnement à CFBL est maintenant assurée par Thomas CHASSON, cartographe et salarié de CFBL depuis 2005. La fonction de Directeur Adjoint est assurée par Chantal BRODIN PREVOSTO qui depuis sa sortie de l’Ecole Supérieur du Bois et de l’ENGREF a occupé quasiment tous les postes à la coopérative. Gwendal OLYMPIE, le 15 septembre sur l’Agence de Beausoleil. Maxime BIOT, le 1er octobre sur l’Agence de Nevers. Evènements Le 26 août 2014, David ROUAULT, technicien exploitation sur USSEL, est l’heureux papa d’un deuxième garçon, Luka. Le 4 octobre 2014, Coralie LEDUC, comptable sur AUTUN, est l’heureuse maman, d’un deuxième enfant, Alexis. Toutes nos félicitations. Bureaux SIEGE SOCIAL et SIEGE SECTION LIMOUSIN-AUVERGNE Parc de l’Empereur - BP 85 19203 USSEL Cedex Tél : 05 55 46 35 00 Fax : 05 55 46 35 01 E-mail : [email protected] AUBUSSON 24 avenue d’Auvergne 23200 AUBUSSON Tél : 05 55 67 26 98 Fax : 05 82 95 19 74 E-mail : [email protected] SIEGE SECTION BOURGOGNE CFBL Bureau Côte d’Or et Yonne 7 avenue André Saclier Parc de Bellevue 71400 AUTUN Tél : 03 85 86 01 30 Fax : 03 85 86 01 39 E-mail : [email protected] CFBL Bureau Saône-et-Loire Route de Mâcon 71960 LA ROCHE VINEUSE Tél : 03 85 51 66 10 Fax : 03 85 37 75 93 E-mail : [email protected] 8 Conception : CFBL Impression : KLS Impression - 71400 AUTUN Papier certifié PEFC SALON LA TOUR ZA de Beausoleil 19510 SALON LA TOUR Tél :05 55 73 49 77 Fax : 05 55 97 98 25 E-mail : [email protected] CFBL Bureau Nièvre 6 rue Claude Tillier 58000 NEVERS Tél : 03 86 93 02 90 Fax : 03 86 36 22 43 E-mail : [email protected]
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