1 Version 1 longue de la 2ème Partie Version du 15/05/2014 2ème partie Capter des richesses grâce à l’économie résidentielle et touristique dans le Grésivaudan Introduction : A-Le libellé des questions de Magali Talandier sur l’économie résidentielle et touristique (p.2) B- L’attractivité économique de la zone d’emploi métropolitaine de Grenoble et du CDDRA Grésivaudan selon l’INSEE (p.2) B1- Le modèle d’attractivité économique de la zone d’emploi métropolitaine de Grenoble : « Productif avec des emplois qualifiés » (p.3) B2- Le modèle d’attractivité économique du CDDRA Grésivaudan selon l’INSEE (2011) : « Péri-métropolitain, avec une forte augmentation de l’emploi productif entre 1990 et 2006 » (p.4) C- Le périmètre de l’économie résidentielle et touristique du Grésivaudan et les familles d’indicateurs d’attractivité accessibles: le plan de la 2ème partie. (p.5) 1- Les indicateurs monétaires généraux de l’attractivité économique résidentielle du Grésivaudan (p.6) 1.1.-Le niveau global des revenus captés à l’échelon du territoire : de 22 à 25% plus élevés que ceux des territoires de référence. (p.7) 1.2- Les composantes des revenus captés à l’échelon du territoire : poids très élevé des revenus des navetteurs, mais inférieur à la moyenne des territoires de référence pour les revenus de retraite, et variable selon les sources pour les revenus du tourisme. (p.8) 1.3-Un indicateur indirect du niveau de captation des revenus des navetteurs par bassin de vie : 48% de flux d’échange hors Grésivaudan dans la 1ère couronne (Montbonnot, St Ismier, St Martin d’Uriage) , entre 28 et 34% dans la 2ème couronne ( Balcons de Belledonne, Villard Bonnot, Crolles et Froges) .(p.10) 2-Les indicateurs partiels sur les segments de l’attractivité économique résidentielle du Grésivaudan (p.14) 2.1-Un gain migratoire positif surtout pour les cadres et professions intellectuelles supérieures, mais avec des flux élevés d’entrée et sortie (p.14) 2.2- Un taux élevé de navetteurs surtout en direction de l’agglomération grenobloise (p.20) 2.3-Une forte attractivité foncière et immobilière dans les zones très tendues pour les nouveaux résidents à haut revenu, et dans les zones montagnardes peu tendues mais excentrées pour les nouveaux résidents à bas revenu (p.24) 2.4- Une attractivité touristique notable dans les communes de montagne mais à conforter et diversifier. (p.30) 2.5- Une population présente inférieure en moyenne annuelle à la population résidente dans le territoire (p.39) 3- Conclusions : Une attractivité résidentielle du Grésivaudan forte mais a-symétrique (p.40) Sources documentaires citées dans la 2ème Partie : p.43 2 INTRODUCTION Ce deuxième chapitre est dédié à la présentation des richesses, et des emplois liées à « l’attractivité économique résidentielle » de notre territoire. Sous cette dénomination on entend notamment les revenus apportés par : 1) les résidents du Grésivaudan de par leurs activités salariées (ou non salariées) exercées dans d’autres territoires voisins ou plus éloignés, 2) par des non-résidents temporaires (Ex . : touristes), 3) par de nouveaux résidents permanents (Ex. : retraités). L’objet de cette deuxième partie est donc d’identifier ces différentes sources de ces richesses/revenus apportés sur le territoire, et d’en apprécier si possible leur importance relative. Et ce n’est qu’en troisième partie, que l’on identifiera la mesure dans laquelle ces revenus, à côté de ceux des revenus issus des activités productives, sont générateurs d’activité locale et emplois locaux supplémentaires. Pour introduire cette deuxième partie sur la captation des richesses, on commencera par reproduire la liste des questions de Magali Talandier posées à chacun des 6 CD sur les composantes des revenus captés dans leur territoire. Dans un deuxième temps on exposera quelques éléments la démarche méthodologique de l’INSEE sur l’attractivité économique résidentielle de territoire, avec son application aux « zones d’emploi » et aux CDRA. Enfin dans un troisième temps on présentera les sources statistiques et documentaires accessibles qui ont été utilisées pour documenter ces composantes et qui structureront cette deuxième partie. A- Les questions de Magali Talandier sur les modalités de la captation de richesses Les huit questions suivantes ont structuré la recherche des données /informations correspondantes pour chacun des six territoires : « Quelles sont les tendances démographiques et migratoires sur le territoire ? Qui vient s’installer dans le territoire et d’où viennent ces nouveaux résidents ? Qui quittent ce territoire et où vont ces émigrants ? Quels sont les facteurs de ces départs du territoire ? Quels sont les facteurs de l’attractivité résidentielle de ce territoire ? Quelle place occupe le tourisme dans l’économie du territoire ? Quelles sont ces activités touristiques ? Quelles sont les caractéristiques des emplois créés par ces activités touristiques ? Qui occupent ces emplois ? » B- L’attractivité économique de la zone d’emploi métropolitaine de Grenoble et du CDDRA Grésivaudan selon l’INSEE B1- Le modèle d’attractivité économique de la zone d’emploi métropolitaine de Grenoble : « Productif avec des emplois qualifiés » 3 L’Insee rappelle dans une de ses publications (Insee Première, N° 1416-Octobre 2012, L’attractivité économique des territoires, Attirer des emplois, mais pas seulement) que l’attractivité économique d’un territoire, notamment à l’échelon des zones d’emploi métropolitaines, doit s’apprécier simultanément dans deux directions : d’une part du côté de l’attractivité économique productive, et d’autre part du côté de l’attractivité économique résidentielle. Cette dernière est ainsi définie qualitativement : « L'autre enjeu économique fort pour les territoires est l'attractivité économique résidentielle qui consiste à attirer des revenus. Les revenus disponibles localement peuvent être importés à travers la présence, temporaire ou permanente, de certaines personnes. Ces revenus extérieurs constituent un moteur complémentaire du développement économique local lorsqu'ils sont dépensés sur le territoire et qu'ils se transforment en emplois. Avec l'essor de la mobilité, il existe une déconnexion croissante entre lieu de résidence, lieu de travail et lieu de consommation. Ces transferts de revenus interterritoriaux sont de plus en plus fréquents et deviennent localement un enjeu important. Ils proviennent des « navetteurs » qui habitent et travaillent dans deux zones distinctes, des retraités qui viennent habiter sur le territoire, enfin des touristes qui dépensent leur revenu lors de leurs séjours. » Source : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1416#encadre1 Pour établir une typologie des quelques 304 zones d’emploi métropolitaines1 existant dans l’hexagone, l’Insee définit cinq indicateurs d’attractivité, dont deux (taux d’arrivée d’emplois2 et taux d’arrivée d’actifs qualifiés) relèvent de l’attractivité économique productive, et trois de l’attractivité économique résidentielle, à savoir : « 3. Le taux d'arrivée de retraités est mesuré avec le recensement de la population de 2008. Les données concernant les migrations sont issues de la question sur le lieu de résidence cinq ans plus tôt. Il est calculé en rapportant le nombre d'installations de retraités provenant d'autres zones à la population totale. 4. Le taux d'installation d'actifs travaillant hors zone (navetteurs) est calculé à partir des déclarations annuelles de données sociales (DADS), formalité déclarative que doit accomplir toute entreprise employant des salariés. Pour le calculer, on divise le nombre moyen d'actifs venus habiter dans la zone alors qu'ils travaillent ailleurs par la population totale. 5. La part de l'emploi salarié lié au tourisme est mesurée grâce aux DADS en rapportant les emplois salariés liés au tourisme à l'emploi salarié total pour l'année 2007. » Source : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1416&page=sdb A titre d’information indirecte pour le territoire du Grésivaudan, majoritairement inclus dans la Zone d’emploi de Grenoble, on reproduit les valeurs de ces 5 indicateurs d’attractivité pour les trois zones d’emploi suivantes. Tableau N°1 Valeur des indicateurs d’attractivité économique pour 3 zones d’emploi Année : 2008 1 Indicateurs d’attractivité économique résidentielle Taux Part de Taux d’arrivée l’emploi d’installation Indicateurs d’attractivité économique productive Taux Taux d’arrivée d’arrivée Libellé de la classe du modèle d’attractivité « Les 304 zones d'emploi métropolitaines sont des espaces géographiques où la plupart des actifs résident et travaillent. Ce découpage définit des territoires pertinents pour les diagnostics économiques locaux et peut guider la mise en œuvre des politiques territoriales initiées par les pouvoirs publics ou les acteurs locaux. » 2 « Le taux d’arrivée d’emplois rapporte le nombre moyen de création et de transferts d’emplois par des décideurs (siège d’entreprise ou tête de groupe) extérieurs au territoire dans les établissements de la sphère non présentielle à l’emploi moyen ». Source : Insee. 4 des retraités 8210-Grenoble 0,47 salarié dédié au tourisme en 2007 2,61 8214- Lyon 0,41 3,50 des navetteurs d’actifs qualifiés 0,35 d’emplois / sphère non présentielle 3,95 0,4 3,66 1,94 8216- Chambéry 1,21 4,61 0,82 2,86 Source : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1416 1,85 0,81 économique de la zone d’emploi 8- Productif avec des emplois qualifiés 8- Productif avec des emplois qualifiés Productif Le Grésivaudan fait donc partie de la Zone d’emploi de Grenoble dont le modèle d’attractivité économique est qualifié de « productif avec des emplois qualifiés ». B2- Le modèle d’attractivité économique du CDDRA Grésivaudan selon l’INSEE (2011) : « Péri-métropolitain, avec une forte augmentation de l’emploi productif entre 1990 et 2006 » Dans la Lettre de février 2011 (INSEE- Rhône Alpes, Région Rhône Alpes La Lettre , Aménagement du territoire- Analyses, N° XXX- Février 2011, Territoires rhônalpins : un équilibre à trouver entre attractivité métropolitaine, résidentielle et touristiquehttp://www.territoires.rhonealpes.fr/IMG/pdf_LA-attractivite_cddra_V2.pdf), l’Insee Rhône Alpes précise que « Dans la présente étude, les territoires de projet de la Région (CDDRA) ont été positionnés dans la typologie des zones d’emploi, en fonction de leurs valeurs pour les indicateurs retenus. » Mais ces indicateurs ne sont pas re-présentés, et surtout leurs valeurs pour chaque CCDRA ne sont pas explicites, bien qu’on suppose que des indicateurs d’attractivité économique productive et d’attractivité économique résidentielle soient conjointement mobilisés. Au vu de la valeur de ces indicateurs, l’Insee Rhone Alpes aboutit à une typologie de sept types d’attractivité pour les 45 CDDRA : 1-Métropoles régionales, 2Péri-métropolitain, 3-Industriel à re-dynamiser, 4-Rural à orientation présentielle, 5-Frontière suisse, 6-Bassin méditerranéen, 7- Alpes centrales. L’agglomération de Grenoble est naturellement classée dans la catégorie « Métropole régionale », tandis que les territoires du Grésivaudan, de la Bièvre, du Voironnais, du Sud Grésivaudan, le sont dans la catégorie assez vaste des 24 CDDRA dits « périmétropolitains ». Au sein de ces 24 territoires péri-métropolitains, l’Insee essaie de définir des groupes plus homogènes de territoire, au vu de leurs positionnement sur un graphique de deux axes : un axe vertical mesurant le taux de sortie des actifs en 2006 (moyenne péri-métropolitaine de 44,6%) ; et un axe horizontal mesurant l’évolution de l’emploi productif entre 1990 et 2006 (Moyenne péri-métropolitaine de +8,6%). Graphique N°1 « 24 territoires péri-métropolitains : beaucoup de points communs, mais quelques nuances » 5 Source : Insee RA, Février 2011, p.4, Au total les trois groupes suivants sont repérés au vu de leur position dans trois des quatre quadrants du graphique précédent : -un groupe de 9 CDDRA dans la bulle blanche, dont le Grésivaudan et le Voironnais, qui ont les caractéristiques communes suivantes : territoire péri-métropolitain avec une augmentation des emplois productifs supérieure à la moyenne du groupe (en particulier pour le Grésivaudan), avec une part élevée de navetteurs , et des taux d’entrée élevés, donc avec de fortes liaisons avec la métropole voisine; -un deuxième groupe de 9 CDDRA, dont le Sud Grésivaudan, dans la bulle verte, avec des variations d’emplois productifs ou négatives ou inférieures à la moyenne du groupe, une attractivité et un taux de sortie des navetteurs inférieur à la moyenne ; -et enfin un troisième groupe de 6 CDDRA, dont la Bièvre, dans la bulle bleue qui connaissent une diminution des emplois productifs et un taux de navetteur in fréieurs à la moyenne. C- Le périmètre de l’économie résidentielle et touristique du Grésivaudan et les familles d’indicateurs d’attractivité accessibles: le plan de la 2ème partie Pour l’essentiel donc il s’agit d’identifier les données et indicateurs de revenus liés à l’attractivité économique résidentielle. Cet objectif conduit d’une part à expliciter une restriction de champs périmètres, et d’autre part à opérer, comme dans la première partie, un classement entre deux familles d’indicateurs. Dans les trois principaux champs concernant l’économie résidentielle (navetteurs, retraités, touristes), le dernier pose un problème de « frontières » pour sa définition. La restriction de champs/ périmètres porte sur la question de la nature des liens et frontières unissant et séparant d’un côté les activités touristiques marchandes effectives sur le territoire de celles 6 qui pourraient se développer dans un deuxième temps à partir d’actions de valorisation/mobilisation du patrimoine naturel et construit remarquable existant dans le Grésivaudan. Il y a en effet une différence de nature entre ces deux éléments. Dans le cas du premier, les activités touristiques effectives dans le Grésivaudan, se caractérisent classiquement par une « destination » précise et un « produit touristique » (3) dont l’un des résultats tangibles est le transfert de revenus par des non-résidents touristes à des prestataires de services touristiques résidant dans le Grésivaudan. Dans le cas du second des actions de valorisation/promotion du patrimoine peuvent constituer une opportunité d’extension du futur portefeuille de « produits touristiques » dans le Grésivaudan sous certaines conditions d’attractivité suffisante pour les non-résidents. La démarche pour y parvenir peut être longue, impliquant une mobilisation importante de ressources financières et humaines, avec des « retours sur investissement » jamais totalement garantis. Néanmoins le CD pense que pour préparer le futur, il est nécessaire d’identifier ces patrimoines qui font aussi partie de l’identité du territoire, et d’en sélectionner des « segments » pour lesquels des actions d’envergure peuvent être imaginées, pouvant aboutir à de nouvelles formes de tourisme historique et culturel. C’est dans cette perspective qu’un premier inventaire, à la suite de celui du Conseil Général, des labels de toute sorte décernés à des sites naturels et construits dans le Grésivaudan avait été réalisé à l’automne 2011 par le CD et communiqué aux élus de la CCPG. Deux ans après cette initiative a été reprise et transformée dans une procédure plus opérationnelle, notamment sous l’impulsion de Jean Picchioni, avec le Projet « Pays d’Art et d’Histoire ». Pour la clarté des présentations exposées dans cette deuxième partie, il est convenu que les indicateurs présentés ne concerneront que le premier des deux éléments, celui des « produits touristiques » générant des revenus monétaires spécifiques. En ce qui concerne les familles d’indicateurs accessibles pour mesurer cette attractivité économique résidentielle du Grésivaudan, on reprendra la distinction utilisée dans la première partie : d’une part les indicateurs généraux monétaires et leurs composantes, d’autre part les indicateurs partiels, en général physiques, représentatifs en général que d’une seule dimension de l’attractivité résidentielle. 1- Les indicateurs monétaires généraux de l’attractivité économique résidentielle du Grésivaudan L’indicateur monétaire privilégié est ici celui du volume total de revenus captés (revenus basiques) divisé par le nombre d’habitants résidents dans le Grésivaudan. Il sera d’abord présenté à l’échelon du territoire du Grésivaudan à son niveau moyen global, puis décliné selon ses principales composantes. Enfin un indicateur lié au flux des « navetteurs » ( les 3 Formes de tourisme parmi lesquels on peut mentionner : tourisme 2.0", tourisme d'agrément, tourisme d'affaire, tourisme thermal, tourisme sportif d’hiver, d’été, recherche du soleil à la froide saison, tourisme médical, etc… ., 7 résidents du Grésivaudan qui sortent chaque jour du territoire pour aller à leur lieu de travail localisé dans un autre territoire, et y retournent le soir) permettra de donner quelques premières indications indirectes sur l’importance relative de ces revenus captés par « bassin de vie » du territoire. 1.1.-Le niveau global de revenus de la base résidentielle captés à l’échelon du territoire : de 22 à 25% plus élevés que ceux des territoires de référence. Deux bureaux d’étude ( Argo&Siloe, Mars 2012- et Aradel 2013) utilisent le même chiffre de revenu moyen résidentiel de 16085 € pour l’année 2006 dans le Grésivaudan, mais sans en préciser explicitement ni les étapes du calcul, ni les données élémentaires du calcul. . « Plus l'indicateur est important, plus cela signifie que le potentiel de captation est élevé » (Argo &Siloe ,p.9. Comme tous les autres indicateurs monétaires, celui-çi est soumis aux mêmes restrictions d’utilisation : « Attention : Cet indicateurs présente toutefois un niveau de précision intrinsèque relativement limité et doit, pour ce motif, être systématiquement interprété de concert (et jamais pris isolément) et mis en perspective avec une moyenne de référence. » En prenant dans le tableau 2 comme revenu de référence celui de la moyenne des Communautés d’Agglomération françaises (Argo &Siloe), et dans le tableau 3 celui de la moyenne des Zonages territoriaux Rhône-Alpes (ZTRA) (Aradel), le niveau moyen du revenu de captation du Grésivaudan de 16 085 €/an/habitant leur est respectivement supérieur de 25% et de 22% Tableau 2-Potentiel de captation des résidents du Grésivaudan en 2006 par rapport à la moyenne des CA Potentiel de captation (en €/an/habitant) CDDRA du Pays du Grésivaudan 16 085 € Moyenne des Communautés d’Agglomération françaises 12 878 € Source Argo&Siloe, Mars 2012, Analyse des moteurs du développement et de la présence sur le CDDRA du Grésivaudan d’après Source : Estimations OPC d’après Insee (DADS, Fichiers migrations domicile-travail, Recensement rénové), Direction Générale des Impôts et Ministère du Tourisme Tableau 3- Potentiel de captation des résidents du Grésivaudan en 2006 par rapport à la moyenne des territoires CDDRA/ZTRA Zonages territoriaux Potentiel de captation (en €/an/hab) Rhône-Alpes (ZTRA) Grésivaudan 16085 Alpes Sud Isère 19196 Voironnais 14073 Bièvre - Valloire 12028 8 Sud Grésivaudan 12187 Métro Grenoble 12465 Espace Métropole Savoie 13017 Grand Lyon 12557 Moyenne ZTRA (moyenne de la région Rhône Alpes) 13201 Source : Aradel 2013, p.57, d’après Source : Estimations d’Olivier Portier Consultant d’après Insee (DADS, Fichiers migrations domicile-travail, Recensement rénové) – La Direction Générale des Impôts et Le Ministère du Tourisme Le tableau 3 montre aussi qu’à l’exception du territoire d’Alpes Sud Isère (ASI), le revenu de captation du Grésivaudan est supérieur à celui de tous les autres territoires de la RUG : en en explicitant leurs composantes respectives, on comprendra (cf supra) d’où vient la singularité de ce territoire. En conclusion selon ces deux études convergentes les niveaux de revenus captés par habitant dans le Grésivaudan sont de 22 à 25% plus élevés que ceux des divers territoires de référence. 1.2- Les composantes des revenus captés à l’échelon du territoire : poids très élevé des revenus des « navetteurs », mais inférieur à la moyenne des territoires de référence pour les revenus de retraite, et variable selon les sources pour les revenus du tourisme. Les deux études citées apportent un éclairage plus précis sur la spécificité du revenu de captation du Grésivaudan, en le décomposant en trois sous-ensembles : 1-revenus tirés des pensions de retraite, 2- revenus provenant des dépenses touristiques, 3- revenus « dortoirs », ou revenus des résidents du Grésivaudan provenant de la rémunération de leurs prestations de services salariés ou non-salariés exercées dans les territoires voisins. Aradel (2013) donne la définition plus précise suivante : « Les revenus de la base résidentielle se composent des pensions de retraite, des dépenses touristiques marchandes et non marchandes (liées à la présence de résidents secondaires), des revenus des capitaux mobiliers et fonciers liés à la présence de leurs titulaires sur le territoire et des revenus dont bénéficient les actifs qui résident sur le territoire mais travaillent ailleurs (appelés revenus «dortoirs»). (Source : Aradel , Avril 2013, p.11) Les tableaux 4 et 5 documentent les valeurs relatives prises par chacune de ces trois composantes respectivement dans l’étude Argo&Siloe (2012), puis dans l’étude Aradel (2013). Tableau 4- Niveau et structure de la base résidentielle du Grésivaudan en 2006 selon Argo & Siloe (2012, p. 8) 9 Base résidentielle ‘Part relative de cette base dans le total des revenus des 4 bases) Dont part des Pensions de retraite Dont part des Dépenses touristiques Dont part des Revenus dortoirs CDDRA du Pays du Grésivaudan 62,1% 19,7% 9,4% 27,9% Moyenne des CA françaises 57,8% 26,2% 6,7% 20,6% Tableau 5 : Niveau et structure de la base résidentielle du Grésivaudan en 2006 selon Aradel (2013) Zonages territoriaux Base Pension de Rhône-Alpes (ZTRA) résidentielle retraite Dépense touristiques Revenus “dortoirs ” Grésivaudan 116 83 76 211 Alpes Sud Isère 135 76 278 132 Voironnais 106 97 44 186 Bièvre - Valloire 96 105 39 147 Sud Grésivaudan 93 110 53 110 Métro Grenoble 81 108 25 74 Espace Métropole Savoie 96 115 95 52 Grand Lyon 88 102 29 111 Moyenne ZTRA 100 100 100 100 Source : Estimations OPC d’après Insee (DADS, Fichiers migrations domicile-travail, Recensement rénové), Direction Générale des Impôts et Ministère du Tourisme * ZTRA : périmètres d’études calés sur l’échelle des CDDRA (Contrats de Développement Durable de Rhône-Alpes) et dont la totalité couvre l’ensemble du périmètre de Rhône-Alpes Commentaires sur ces tableaux 4 et 5 : en se souvenant que les territoires de référence retenus pour l’appréciation des performances relatives du potentiel de captation du Grésivaudan sont différents dans les deux sources, les indications chiffrées convergent sur les tendances suivantes : 1-la base résidentielle du Grésivaudan est plus élevée que celle du 10 territoire de référence ; 2- cette valeur élevée provient d’abord des « revenus dortoirs » ; 3- l’apport des revenus des pensions de retraite est nettement inférieur à celui des territoires de référence. Une divergence est à noter : pour Argo & Siloé (2012) l’apport des revenus touristiques dans le Grésivaudan est supérieur à celui de la moyenne des Communautés d’Agglomération Françaises, respectivement 9,4% et 6,7% tandis que pour Aradel c’est l’opposé, respectivement 76 et 100. A noter aussi que la valeur élevée de 135 d’Alpes Sud Isère pour son niveau de revenu de captation, supérieur à celui du Grésivaudan (116) provient à l’évidence de la spécialisation de ce territoire dans le tourisme : près de trois fois celui de la moyenne Rhône Alpes et 4 fois celui du Grésivaudan. Les revenus des pensions de retraites sont dans le Grésivaudan, comme ceux d’Alpes Sud Isère, inférieurs à la moyenne des ZTRA (Tableau d’Aradel,2013, cité précédemment). Argo&Siloe, (2012, p.8) note aussi une« sous-représentation très marquée des pensions de retraite » Dans le même temps l’INSEE constate un poids accru , entre 1999 et 2009, du nombre de retraités dans la population des 15 ans ou plus du Grésivaudan. Tableau N°6 Part des retraités dans la population de 15 ans en Grésivaudan en 1999 et 2009 2009 % 1999 % Ensemble 76237 100 66273 100 Retraités 17703 23,2 12445 18,8 Source : INSEE, Chiffres clés- Mise à jour le 28 Juin 2012 http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/EPCI/DL_EPCI200018166.pdf En conclusion la structure du haut niveau de revenus captés dans le Grésivaudan est très directement dépendante du poids très élevé des revenus des navetteurs ou des revenus « dortoirs ». Dans le même temps l’apport des pensions de retraite est inférieur à celle des territoires de référence. Il y a par contre divergence d’appréciation sur l’apport des revenus touristiques : au dessus du territoire de référence pour Argo&Siloe, et au dessous pour Aradel 1.3-Un indicateur indirect du niveau de captation des revenus « dortoirs » par bassin de vie : 48% de flux d’échange hors grésivaudan dans la 1ère couronne (Montbonnot, St Ismier, St Martin d’Uriage) , entre 28 et 34% dans la 2ème couronne (Balcons de Belledonne, Villard Bonnot, Crolles et Froges) Il aurait été très instructif de pouvoir disposer, à l’échelon des bassins de vie du Grésivaudan, des mêmes informations sur les trois composantes du revenu résidentiel disponibles à l’échelon du territoire. A supposer que cette piste soit statistiquement légitime, elle n’a pas pu être mise en œuvre faute d’une méthodologie adaptée et de données de base disponibles. Par ailleurs la délimitation de frontières « indiscutables » de ces bassins de vie reste un problème non résolu. A défaut une méthode indirecte centrée sur l’indicateur des revenus des navetteurs ou revenus dortoirs peut être mise en œuvre, dans la mesure où on pose en hypothèse 11 l’existence d’une bonne corrélation entre niveau de revenus dortoirs et nombre de déplacements de résidents du Grésivaudan avec les territoires extérieurs. Dans la suite de ce paragraphe les bassins de vie sont définis à partir des 7 secteurs de tirage de l’Enquête ménage déplacement de 2010 fans le Grésivaudan. Tableau N°7 La composition communale des 7 secteurs de tirage de l’EMD dans le Grésivaudan Moyen Grésivaudan Rive Droite Lumbin, La Terrasse, Crolles, Bernin, Biviers, Saint ismiers, Saint Nazaire les Eymes, Montbonnot Saint Martin Moyen Grésivaudan Rive Gauche La Pierre, Tencin, Le Champ-près- Froges, Froges, Villard Bonnot, Le Versoud Chamrousse- Uriage Saint Mrtin d’Uriage, Vaulnaveys le Haut, Vaulnaveys le Bas, Venosc, Chamrousse Balcons de Belledonne Laval, Les Adrets, Hurtières, Sainte Agnès, La combe de La,ncey, Revel, Saint Jean le Vieux, Saint Mury Monteymond Allevard - Pontcharra La Chapelle du Bard, Allevard, Le Moutaret, Pinsot, Saint Maximin, Saint Pierre d’Allevard, La Ferrière , Barraux, Chapareillan, Pontcharra Goncelin- Le Touvet : Goncelin, Sainte Marie d’Alloix, La Buissière, Le Cheylas, La Flachère, Morétel de Mailles, Saint Vincent de Mercuze, Le Touvet, Plateau des Petites Roches Saint Bernard, Saint Pancrasse, Saint Hilaire, Saint Pancrasse Source EMD 2010, - Extrait enquête – Ménages déplacements 2010 Fiche Technique Grésivaudan, Les chiffres clés, Zoom sur le Grésivaudan On peut comme point de départ partir du tableau N°8 relatif au nombre de déplacements du Grésivaudan. Tableau N°8 Décomposition du nombre de déplacements du Grésivaudan dans l’EMD 2010 Total des déplacements du et vers le Grésivaudan 383 000 Dont nombre de déplacements internes dans le territoire 238 000 12 Dont nombre de déplacements internes à chaque secteur de tirage du Grésivaudan 175 000 Dont nombre de déplacements internes entre secteurs de tirage 63 000 Dont nombre de déplacements quotidiens Grésivaudan à l’extérieur du territoire 145 540 de résidents du Dont échanges avec la Métro 121 600 Dont échanges avec la Savoie ???? (7%) Dont échanges avec les autres territoires Source : d’après EMD 2010 En s’appuyant sur les données chiffrées des déplacements par Territoire et sous- territoires disponibles dans l’Enquête Ménages Déplacements (2010), l’AURG (2013) en donne la représentation stylisée graphique suivante. L’indicateur privilégié est ici celui de la part des flux d’échange hors Grésivaudan dans le total des déplacements liés à chaque secteur de tirage de l’EMD Carte N°1 la part des flux d’échange hors Grésivaudan dans le total des déplacements liés à chaque secteur de tirage de l’EMD 2010 13 Source AURG, 2013 Trois secteurs de tirage (Montbonnot, St Ismier, St Martin d’Uriage) géographiquement les plus proches de l’Agglomération Grenobloise sont ceux qui ont la part des flux d’échange hors Grésivaudan la plus élevée : plus de 48%, tandis que dans une « deuxième couronne » quatre secteurs de tirage (Balcons de Belledonne, Villard Bonnot, Crolles et Froges) ont un niveau de part de flux d’échange avec l’extérieur compris entre 28 et 34%. Dans une « troisième couronne » (La Terrasse, Petites Roches, Le Touvet, Chapareillan) les secteurs de tirage correspondant ont un taux compris entre 20 et 28%. La structure de ces déplacements hors Grésivaudan suit, sans surprise, celle du pourcentage des actifs occupés du Grésivaudan travaillant dans l’agglomération Grenobloise comme le montre le tableau N°9. Tableau N°9 Nombre d’actifs occupés du Grésivaudan travaillant dans l’agglomération Grenobloise et part relative Zones du Grésivaudan Nombre de flux domicile travail du Grésivaudan vers l’agglomération % des actifs occupés travaillant dans l’agglomération Grenobloise 14 Grenobloise St Martin d’Uriage -Chamrousse 1700 50/60% Bas Grésivaudan –Rive droite 6700 50/60% Bas Grésivaudan –Rive gauche 3700 40/50% Balcons de Belledonne 1630 40/50% Secteur de Goncelin 1000 30/40% Secteur du Touvet 1700 30/40% Plateau des Petites Roches 500 30/40% Secteur de Chapareillan 300 10/20% Secteur de Pontcharra 500 10/20% Pays d’Allevard 600 10/20% 18330 41% Total Grésivaudan Source : d’après INSEE RGP 2009 2-Les indicateurs partiels sur les composantes de l’attractivité économique résidentielle du Grésivaudan 2.1-Un gain migratoire positif surtout pour les cadres et professions intellectuelles supérieures, mais avec des flux élevés d’entrée et sortie 2.1.1- A l’échelon de la CCPG 2.1.1.1-Le solde migratoire du Grésivaudan, toutes populations confondues Le tableau 10 rappelle la croissance démographique importante du Grésivaudan en valeur absolue : une multiplication par 2, en quarante ans Tableau 10 Population et densité du Grésivaudan de 1968 à 2009 15 ( Source INSEE Rhône Alpes, CCPG, Chiffres clés, sept 2012) Le tableau 11 apporte des premiers points de repère sur les évolutions démographiques globales de 7 territoires. Dans la période 1990/1999, l’évolution annuelle moyenne du Grésivaudan se singularise par un taux (2,1%) trois fois supérieur à celui de la moyenne de la Région Grenobloise, et supérieur à celle de tous les autres territoires. Dans la période 1999/2010, cette évolution annuelle moyenne reste deux fois supérieure à cette référence. Mais Bièvre Valloire, Sud Grésivaudan et Trièves connaissent des dynamiques démographiques plus fortes. On peut probablement attribuer ces évolutions aux vagues successives de péri-urbanisation qui concernent d’abord dans la période 1990/1999 la première couronne de la région Grenobloise, puis la seconde dans la période 1999/2009. Tableau 11 Les accroissements moyens annuels de population dans les périodes 1990-1999 et 1999-2010 par territoires Source : tableau extrait de AURG ,SCOT, 2013, Une commission évaluation : pourquoi, Comment ?, 13 Décembre 2013, Vizille, Centre de Congrès, 48 pages Dans les trois types de variation de la population, (1- variation globale, 2-variation due au solde naturel, 3- variation due au solde migratoire), le dernier parait le plus représentatif des variations de l’attractivité démographique du territoire. Tableau 12 Les variations démographiques dues au solde migratoire dans les 6 territoires et en région Rhône Alpes Variation Variation 1990/1999 1999/ Variation1982/1990 due au 2009 due due au solde solde au solde migratoire naturel migratoire 16 Alpes Sud Isère 0,5 0,4 0,5 (ZT8AS) Bièvre 1,0 0,5 1,5 Valloire (ZT8BV) Grésivaudan 1,9 1,6 0,6 (ZT8GR) Métro Grenoble -0,6 -0,4 -0,5 (ZT8ME) Sud 0,6 0,6 1,2 Grésivaudan (ZT8SG) Voironnais 0,8 0,6 0,3 (ZT8VO) Rhône Alpes 0,3 0,1 0,4 Source : CD d’après INSEE : http://www.territoires.rhonealpes.fr/spip.php?rubrique207 Comme dans le tableau précédent, et pour les deux premières périodes le solde migratoire du Grésivaudan (+1,9%/an) est respectivement six fois dans la période 1982/1990, et quinze fois supérieur(1,6% /an) à celui de la région Rhône Alpes dans la période 1990/1999 ; il est aussi supérieur à celui de tous les autres territoires. Dans la période 1999/2009, ce solde migratoire est divisé par deux (0,6%/an), et il est dépassé par celui de Bièvre Valloire et Sud Grésivaudan. Dans un scenario tendanciel de projection démographique à 20404, ce solde serait encore diminué en variant entre les valeurs de 0 à moins de +0,4. (Source : Insee Rhône Alpes – Territoires de Rhône Alpes : à l’horizon 2040 cinq profils d’évolution démographique , La lettre Analyses N° XXXMai 2011 ; http://www.territoires.rhonealpes.fr/IMG/pdf_document_finalise.pdf) 2.1.1.2-Le solde migratoire du Grésivaudan, par catégorie de population Les deux tableaux suivants de l’INSEE apportent des informations utiles dans ce domaine : tableau des flux migratoires du Grésivaudan entre 2001 et 2006 : N°13par tranche d’âge, et N° 14 par catégorie socio-professionnelle Source : INSEE, d’après Serge Maury, 2011 Insee Rhône Alpes, Région Rhône Alpes, Synthèse locale, Le Pays du Grésivaudan, Septembre 2011, p.3 4 Dans ce scénario la population du Grésivaudan passerait de 95700 en 2007 à 125400 en 2040, soit avec un taux de croissance annuel moyen de +0,8% 17 Ces tableaux montrent des soldes migratoires positifs (territoire attractif) respectivement pour le tranches d’âge 30/39 ans et la catégorie « Cadres et professions intellectuelles », et des soldes migratoires négatifs (territoire de départ) respectivement pour les tranches d’âge 20-29 ans et 15-19 ans, et les catégories étudiants et élèves. A noter aussi, et de manière plus surprenante, des soldes migratoires faiblement négatifs pour la tranche d’âge 55-64 ans et la CSP « retraités ». Serge Maury (INSEE, 2011) met en avant l’intensité des flux migratoires dans les deux sens : « Entre 1999 et 2006, le gain migratoire s'élève à 3 000 personnes. Mais ce solde cache des flux élevés dans les deux sens (13 000 départs, 16 000 arrivées). En conséquence, le renouvellement de la population du Pays du Grésivaudan est important. Il est caractéristique d'un espace principalement périurbain où un habitant sur cinq est arrivé au cours des cinq dernières années. L'essentiel des échanges se fait avec le reste de Rhône-Alpes (70 % des arrivées et 72 % des départs). Une bonne part des nouveaux habitants provient du reste de l'aire urbaine de Grenoble. » Comment expliquer le phénomène surprenant d’un solde d’émigration nette entre 2001 et 2006 de - 112 des retraités hors du Grésivaudan ? On peut avancer l’hypothèse suivante : une partie des retraités âgés résidant en maisons individuelles éloignées des commerces et services anticipent des difficultés croissantes avec l’âge d’entretien de leurs résidences, et d’accès aux commerces et services. L’attractivité résidentielle de nombreuses zones à l’écart des commerces et services positive pour les CSP à haut revenu dans les tranches d’âge 40/60 ans deviendrait négative au-delà d’un certain âge des retraités, lors de la perte d’une partie ou de la totalité de leur capacité de déplacement. 2.1.2- Le solde migratoire dans l’attractivité démographique, à l’échelon des bassins de vie et communes. A l’échelon des sous territoires, Entre 1982 et 2009, on note : 1) un déclin démographique relatif de de la vallée rive gauche de 35 à 31%, 2)une augmentation forte de la rive droite de 32 à 37% , mais ralentie en 2009, -3)une stabilisation de la part des montagnes entre 31 et 32% Graphique N°2 : Répartition de la population dans les 3 zones du Grésivaudan 18 Source : CD, Plénière du 12 Décembre 2012, d’après données locales de l’INSEE. A l’échelon des 47 communes On peut dans un deuxième temps se concentrer sur l’indicateur du solde apparent entréessorties Ce solde est calculé de la manière suivante : Solde (migratoire) apparent entrées /sorties entre 1999 et 2010= Solde général (population 2010- population 1999) moins solde naturel ( naissances entre 1999 et 2010 moins sur les décès entre 1999 et 2010). Le tableau 12 donne la valeur de ces soldes pour les 47 communes de la CCPG. Tableau 12 Variations de la population des 47 communes dues au solde naturel et au solde apparent entrées -sorties entre 1999 et 2010 Population en 2010 Les Adrets (1)Solde global de la Population en 2010 par rapport à celle de 1999 (2)Naissances 1999 2010 moins décès 1999 2010 (3) Solde apparent entrée sortie: (1) (2) 903 255 106 149 Allevard 3783 698 235 463 Barraux 1862 387 98 289 Bernin 2991 85 149 -64 Biviers 2360 -25 55 -80 663 97 48 49 La Buissière Le Champ-près-Froges 1250 91 103 -12 Chapareillan 2747 599 168 431 19 La Chapelle-du-Bard 504 79 12 67 2673 556 254 302 705 176 56 120 8451 198 822 -624 La Ferrière 228 14 15 -1 La Flachère 446 59 42 17 Froges 3435 345 156 189 Goncelin 2173 239 139 100 Hurtières 176 55 19 36 Laval 962 157 75 82 Lumbin 1969 510 159 351 Montbonnot-Saint-Martin 4651 823 232 591 Morêtel-de-Mailles 400 97 30 67 Le Moutaret 222 61 19 42 La Pierre 428 38 38 0 Pinsot 200 61 0 61 Pontcharra 7162 744 669 75 Revel 1377 212 138 74 Sainte-Agnès 537 80 24 56 Saint-Bernard 632 164 71 93 Saint-Hilaire 1532 284 190 94 Saint-Ismier 6381 459 -111 570 Le Cheylas La Combe-de-Lancey Crolles Saint-Jean-le-Vieux 243 32 16 16 Sainte-Marie-d'Alloix 553 -16 -81 65 Sainte-Marie-du-Mont 238 35 47 -12 Saint-Martin-d'Uriage 5446 653 316 337 Saint-Maximin 641 102 25 77 Saint-Mury-Monteymond 349 35 16 19 Saint-Nazaire-les-Eymes 2907 570 179 391 438 31 44 -13 Saint-Pierre-d'Allevard 2799 519 211 308 Saint-Vincent-de-Mercuze 1408 47 62 -15 Tencin 1222 325 123 202 La Terrasse 2374 461 26 435 Theys 1992 421 128 293 Le Touvet 2977 155 59 96 Le Versoud 4566 752 484 268 Villard-Bonnot 7296 341 601 -260 453 -70 85 -155 6352 5639 Saint-Pancrasse Chamrousse Total CCPG 97705 11991 Source : CD d’après INSEE- Chiffres clés , Évolution et structure de la population, http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/38/COM/DL_COM38002.pdf Commentaires : 20 A-Les communes ayant les soldes apparents positifs les plus élevés entre 2010 et 1999 ont des caractéristiques assez hétérogènes : 1) un groupe de 3 communes (Montbonnot (+591), Saint Ismier (+570), Saint Nazaire (+391) localisées dans l’ancien canton de St Ismier ; 2) un groupe de 4 communes ( Allevard : +463, Saint Pierre d’Allevard : +308), Theys +293, Les Adrets : +149) localisées dans la partie nord des balcons de Belledonne ;3) un groupe de 3 communes (Lumbin :+351 ; La Terrasse :+435 ; Le Touvet : +96) au centre de la vallée rive droite à proximité de Crolles, 4°) un groupe de deux communes au Nord du territoire sous influence de l’attractivité du bassin chambérien : Chapareillan : +431, Barraux : +289) ; 5°) la commune de St Martin d’Uriage : +337. Cette hétérogénéité laisse penser qu’une grande diversité de facteurs locaux ( distance par rapport aux centres d’influence de la région grenobloise et chambérienne, prix et disponibilité du foncier, urbanisme, etc…) peut expliquer les soldes positifs de ces 5 groupes de communes dont le cumul représente un peu moins de 70 % du total des soldes migratoires positifs. B- Il en va de même pour les communes ayant les soldes apparents négatifs les plus élevés : il y a peu de caractéristiques identiques entre les trois communes de Crolles (-624), Villard Bonnot (-260) et Chamrousse (-155). Cependant si on regroupe les 47 communes dans trois zones, on observe que les 15 communes de la vallée rive droite ont un solde apparent positif d’entrées sorties de + 2502 résidents, soit 44,4% du total CCPG, les 11 communes de la vallée rive gauche un solde positif de +1278 résidents soit 22,7% du total CCPG, et enfin les 21 communes de montagne un solde également positif de +1859, soit 33% du total. L’AURG définit en 2013 la nature et l’origine des handicaps résidentiels du Grésivaudan : « Les prix immobiliers sont élevés principalement dans la moitié sud-ouest du territoire, et maintenant dans les balcons de Belledonne, avec des coûts de déplacement domicile/travail/courses importants dans les zones de montagne peu denses, une faible implantation moyenne d’équipements commerciaux supérieurs, et enfin un modèle de logement résidentiel encore largement fondé sur celui de la maison individuelle, donc consommateur d’espace foncier. Un indicateur des handicaps résidentiels du territoire : l’étalement urbain : 65 % des 100 000 habitants du Grésivaudan vivent dans un espace ou la densité est inférieure à 25 hab/ha (Source AURG/CCPG , 6 juin 2013, PDU DU GRÉSIVAUDAN : QUELS OBJECTIFS, QUELLE FEUILLE DE ROUTE ? ATELIER N°1). Cet étalement urbain devient ensuite un handicap pour la viabilité économique des commerces et services de proximité. » 2.2- Un taux élevé de navetteurs surtout en direction de l’agglomération grenobloise 2.2.1- A l’échelon du Grésivaudan Luc Rigollet et Henri Lavergne (2013) ont conduit une étude sur les relations existant entre les variables « Emploi, logement, navettes, domicile-travail » dans chacun des territoires ZTRA de Rhône Alpes. Dans cette étude une statistique a été construite sur les 21 déplacements domicile- travail comme l’un des indicateurs du type de territoire résidentiel avec ceux de la localisation et concentration des emplois, des lieux de résidence. Tableau N°15 Déplacements domicile-travail entre les territoires de projets Rhône-Alpes (ZTRA) Territ oire Hors ZTRA Alpes Sud Isère Bièvre Valloire Grésiva udan Métro Grenobl e Sud Grésiva udan Voironn ais Cod e Terr itoir e du lieu de résid ence H or s Z T R A sans Hors obje ZTRA t ZT 8A S Al pes Su d Isè re ZT 8B V Biè vre Val loir e ZT8G R Grésiv audan ZT8 ME Mét ro Gre nobl e ZT8RP Rhône P.L.U. R.I.E.L . ZT8 VO Voir onnai s ZT8S G Sud Grésiv audan ZT 9G L Gr an d Ly on To tal de s6 Z T R A de la R U G ZT9 OL Oue st Lyo nnai s 800 100 200 2 000 400 0 200 13 000 300 3 300 300 16 800 0 1 000 12 500 0 0 300 100 0 30 600 ZT8A S ZT8B V ZT8G R 300 100 15 400 100 3 800 1 900 300 4 000 1 400 0 23 700 500 400 0 21 100 18 200 0 0 300 200 0 40 000 ZT8M E 1 600 2 600 400 10 200 146 400 100 200 3 900 1 000 0 163 700 200 0 200 100 2 700 0 10 300 1 000 100 0 14 300 400 100 1 700 600 12 500 100 500 22 500 500 0 37 900 13320 0 21200 20200 36200 208500 58100 12600 35400 68020 0 35900 ZT8S G ZT8V O Total Source INSEE RA http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=8&ref_id=20130 (Définition par l’INSEE des déplacements pris en compte : « les déplacements domicile-travail (ou navettes) ne sont pas nécessairement quotidiens. Ils sont déterminés en rapprochant le lieu de travail déclaré au recensement de la résidence principale de l'actif considéré. Certains actifs peuvent disposer par ailleurs d'un logement occasionnel situé à proximité de leur lieu de travail » Source INSEE Rhône Alpes http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=8&ref_id=20130&page=syntheses/lettre_analyses/02200/02 200_pour_comprendre_les_resultats.htm ) Pour cette année 2009, sur 36 200 emplois localisés dans le Grésivaudan 21 100 étaient occupés par des résidents du Grésivaudan, 10200 par des résidents de l’Agglomération Grenobloise, 1000 par des résidents d’Alpes Sud Isère, et 600 par des résidents du Voironnais. Sur les 40 000 actifs du Grésivaudan, un peu plus de la moitié (21100) avait leur emploi dans le Grésivaudan, et un peu moins de la moitié (19600) était contraint au déplacement quotidien pour se rendre à leur lieu de travail, dont 18200 (93%) dans l’agglomération grenobloise. On construit à partir du tableau précédent le Tableau 14 appréciant l’importance des flux de navetteurs quittant leur territoire de résidence pour se rendre à leur travail. 22 Tableau N°16 Nombre de navetteurs et part relative dans la population active des territoires ZTRA Territoire Alpes Sud Isère Nombre de résidents du territoire se déplaçant à l’extérieur pour aller à leur lieu de travail 30600-16800= 13800 23700-15400= 8300 Population active du territoire Part relative des navetteurs 30600 45% 23700 35% 40000-21000= 19000 163700-146400= 17300 14300-10300= 4000 40000 47,5% 163700 10,6% 14300 28% 37900-22500= 15400 37900 40,6% Bièvre - Valloire Grésivaudan Métro Grenoble Sud Grésivaudan Voironnais Source : CD d’après INSEE RA Commentaires Pour cette année 2009, le niveau absolu des navetteurs du Grésivaudan est supérieur à celui de tous les autres territoires, ainsi que sa proportion relative rapportée à la population active. 2.2.2- L’intensite des navetteurs et des échanges avec l’extérieur à l’échelon de soussecteurs du Grésivaudan 2.2.2.1-Intensité des échanges des sous-secteurs avec l’extérieur du territoire L’EMD 2010 documente les flux de déplacements internes et externes au Grésivaudan pour chacun des 7 secteurs de tirage de l’enquête. Tableau 17 : Destination des flux de déplacement par secteurs de tirage de l’EMD dont échanges internes Nombre de au sous déplacements secteur quotidiens en % dont échanges dont avec le reste dont échanges avec du échanges reste EMD et Grésivaudan avec la extérieurs à en % Metro en % l'EMD en % 155 000 41 15 40 (62000) 4 76 000 48 22 28 (21280) 3 Le Touvet, Goncelin 51 000 45 36 13 (6630) 5 Pontcharra, Barraux 50 000 57 22 8 (4000) 13 Montbonnot, Crolles, Lumbin Le Versoud, VillardBonnot, Froges 23 St-Martin-d’Uriage 33 000 37 4 48 (15840) 12 Allevard 29 000 65 18 11 (3190) 6 Balcons Belledonne Plateau des petites roches 23 000 43 29 27 (6210) 1 8 000 54 25 17 (1360) 32% (122560) 3 Total Grésivaudan 383 000 62% 2%+4% Source d’après EMD 2010 Par ordre décroissant de l’intensité relative des échanges des 8 secteurs de tirage de l’EMD 2010 avec l’extérieur du territoire, on trouve Chamrousse-Uriage (60%, ) le moyen Grésivaudan Rive droite (44%), le Moyen Grésivaudan Rive Gauche ( 31%), Les Balcons de Belle donne, (28%), Allevard –Pontcharra 21%, Plateau des Petites Roches (20%), et Goncelin – Le Touvet ( 18%). Par ordre décroissant du niveau absolu du nombre d’échanges avec l’extérieur, le moyen Grésivaudan Rive droite avec 68 200 déplacements a la première place, le Moyen Grésivaudan Rive Gauche avec 23560 la 2ème place, Chamrousse-Uriage avec 19800 la 3ème place, Allevard Pontcharra avec 10500 la 4ème place, Goncelin Le Touvet avec 9180 la 5ème, Les Ballecons de Belledonne avec 6440 la 6ème, et le Plateau des Petites Roches avec 1600 la 7ème place. 2.2.2.2-Intensité des navetteurs avec l’extérieur par sous secteurs du territoire Cette carte n°2 de l’AURG (2013) est construite sur l’indicateur par commune de la part des actifs occupés travaillant en dehors du territoire en 2009. Les communes ayant entre 45% et plus de 65% de ces actifs occupés travaillant hors du Grésivaudan sont repérées par une couleur rouge. Pour l’essentiel, ces communes sont localisées aux deux extrémités Sud et Nord du territoire, témoignant de l’attractivité emploi de l’agglomération grenobloise pour la première, et de l’attractivité chambérienne pour la seconde. Carte n°2 Proportion d’actifs occupés dans le Grésivaudan travaillant hors du territoire 24 Source : AURG, 2013, d’après données INSEE RP 2009. Carte N°3 Migrations domicile travail entre le Grésivaudan , la Savoie et l’agglomération grenobloise 25 2.3- Une forte attractivité foncière et immobilière dans les zones très tendues pour les nouveaux résidents à haut revenu, et dans les zones montagnardes peu tendues mais excentrées pour les nouveaux résidents à bas revenu 2.3.1- Le paradoxe de l’attractivité patrimoniale et immobilière On observe le paradoxe suivant : malgré des prix plus élevés des terrains à bâtir, des logements anciens et des constructions neuves, notamment dans sa partie Sud Ouest, le Grésivaudan reste un territoire recherché par des résidents et des non –résidents, pour se loger notamment par les CSP titulaires de haut revenus. L’Observatoire Foncier Partenarial de l’Isère –OFPI-(2013) documente d’abord la cherté des terrains acquis par des particuliers pour faire construire une maison. (Base PERVAL). « A l’échelle de la CC du Pays du Grésivaudan, le prix moyen d’un terrain s’établit à 137.000 € pour 885 m² (155 €/m²) en 2011. NB: la valeur moyenne atteignait 180 €/m²lors de certaines années. Le marché du Grésivaudan constitue ainsi l’un des secteurs les plus chers de l’Isère (après la Métro et le Sud Grenoblois). Localement, les valeurs foncières les plus élevées se localisent dans les communes situées à proximité de la Métro et sur la rive gauche de l’Isère (plus de 250 €/m² de terrain en moyenne) » Or, malgré ces prix très élevés, il y a eu un flux complémentaire important, à celui des acquéreurs du Grésivaudan, d’acheteurs venant de la CA Grenoble Alpes Métropole et d’autres territoires. « Entre 2006 et 2011, 55% des terrains à bâtir ont été acquis par des ménages qui résidaient déjà dans la CC du Grésivaudan. Les ménages originaires de la Métro sont à l’origine de 29% des acquisitions de terrains à bâtir (budget supérieur d’environ 10.000€ par rapport aux ménages locaux). Cette forte demande exogène à pouvoir d’achat élevé a contribué à l’élévation des valeurs foncières dans le Grésivaudan. » (Source : idem) Tableau N°17 :Origine géographique des acquéreurs pour l’acquisition de maisons neuves dans le Grésivaudan EPCI origine acquereur Part en% Budget moyen (en €) Surf. Moy. (en m²) CC du Pays du Grésivaudan 55% 140 888 1001 CA Grenoble Alpes Métropole 29% 151 452 952 Hors Rhone Alpes 7% 150 589 1177 CA du Pays Voironnais 1% 139 245 951 Source : CD d’après OFPI 2013 Dans le marché du logement ancien, (« biens libres d'occupation au moment de la vente (ou occupés par le vendeur ; acquis en pleine propriété par une vente de gré à gré ; destinés à un 26 usage strict d'habitation. »), le Grésivaudan représente 10% du marché des maisons anciennes du département; et 8% du marché des appartements anciens. Tableau N°18 : Prix moyen observé dans l’immobilier ancien en 2011, Grésivaudan et Isère Prix moyen observé pour l’immobilier ancien dans le Grésivaudan en 2011 Prix moyen observé pour l’immobilier ancien dans l’Isère en 2011 Maison ancienne : 286 800 € pour 117 m2 habitable et 1090 m2 de terrain Maison ancienne : 228.100 € pour 115 m² Appartement ancien : 135 800 € pour un Appartement ancien (dont 2/3 dans la Métro): appartement de 55 m² (soit 2.450 €/m²). habitable et 1.425m² de terrain. 141.050 € pour un appartement de 62 m² (soit 2.261 €/m²). Source : d’après OFPI (2013) Entre 2006 et 2011, 30% des acquisitions de maison sont effectuées par des ménages originaires de la Métro qui disposaient d’un budget supérieur d’environ 40.000 € à celui des ménages locaux ayant acquis un terrain sur ce même laps de temps. On note aussi une forte proportion (10%) de ménages originaires d’une région autre que Rhône-Alpes (biens les plus chers). Cette forte demande exogène à pouvoir d’achat élevé contribue aussi à l’élévation des valeurs immobilières dans le Grésivaudan au détriment des classes moyennes et modestes. Tableau N° 19 : Origine et budget moyen des ménages acquéreurs EPCI origine acquéreur Part en% Budget moyen (en €) Surf. Moy(en m²) CC du Pays du Grésivaudan 55% 140 888 1001 CA Grenoble Alpes Métropole 29% 151 452 952 Hors Rhone Alpes 7% 150 589 1177 CA du Pays Voironnais 1% 139 245 951 Un autre indicateur témoigne de cette « attractivité foncière et immobilière » : celui du prix de vente des appartements neufs. Ces niveaux de prix sont ceux des zones les plus chères dans la Région urbaine Grenobloise. 27 Graphique N°3 : Prix de vente des appartements neufs dans le Grésivaudan Source : Observatoire Foncier Partenarial de l’Isère, 25 Mars 2013, diapo 31. 2.3.2- Les contreparties sociales et territoriales de ce paradoxe Le paradoxe d’une attractivité patrimoniale et paysagère incontestable du Grésivaudan dans le contexte d’un marché immobilier aux prix élevés, surtout dans sa partie Sud-Ouest a cependant deux contreparties sociales et territoriales négatives. 2.3.2.1- Les inégalités entre génération Au plan social et démographique, la pyramide des âges du Grésivaudan accuse un « creux » notable dans la tranche d’âge 20/35 ans (cf graphique N° ) . Cette catégorie de population « recherche traditionnellement des logements locatifs ou sont primo-accédants à la propriété » , et par ailleurs a un solde net négatif arrivées/départs. Graphique N° 4 : Pyramide des âges dans le Grésivaudan et l’Isère 28 Source : PACT Isère, ETUDE PRE OPERATIONNELLE D’OPERATION PROGRAMMEE D’AMELIORATION DE L’HABITAT , Comité de Pilotage de restitution de l’étude pré-opérationnelle , CCPG, 19 février 2014, p. 2.3.2.2-Les inégalités infra-territoriales La combinaison des critères de réglementation publique et de dynamique infra-territoriale de marché immobilier conduisent le PACT Isère à la segmentation géographique du territoire en 3 zones : -Zones très tendues : 13 communes dont 7 communes de la vallée rive droite et 6 communes de la vallée rive gauche ; -Zones moyennement tendues : 28 communes dont 15 en communes de vallée et 13 en communes de montagne, -zones peu tendue : 6 communes localisées dans le massif de Belledonne. Deux représentations de ces inégalités par zone peuvent être données, dont la première avec le graphique N° Graphique N°5 : Les inégalités infra-territoriales de marché immobilier dans le Grésivaudan A réaliser -Refaire cette carte à partir de celle de la 1ère page de l’introduction, avec les mêmes codes couleur) 29 Source : PACT Isère, fév. 2014, p.7- Traitement CD La deuxième représentation consiste à comparer, pour les trois zones, les niveaux de loyer du marché libre avec ceux des logements sociaux (Plafonds de loyer ANAH). 1) dans la Zone tendue C du Grésivaudan Tableau N°20 : Comparaison entre les niveaux de loyers privés été les plafonds de loyer Anah en Zone tendue C de la CCPG-2013 En €/m2/mois Studio/T1 Loyers privés Loyer Social 6,13 T2 T3 T4 T5 Maison 11,2 10,8 8,6 9,9 10,0 6,13 6,13 6,13 6,13 30 Dérogatoire Loyer Conventionné Social 5,2 5,2 5,2 5,2 5,2 Loyer intermédiaire 8,41 8,41 8,08 8,03 7,19 Loyer Conventionné Très Social 5,01 5,01 5,01 5,01 5,01 Source : PACT Isère, fév. 2014, p.7- Traitement CD, p.7 Commentaire du PACT Isère pour cette zone : « Seul le loyer intermédiaire est accessible notamment en T4. En revanche le loyer social est hors de portée. Le loyer maîtrisé est non accessible sur le segment T1/T2 et grands logements. » 2) dans la zone tendue B du Grésivaudan Tableau N° 21 : Comparaison entre les niveaux de loyers privés été les plafonds de loyer Anah en Zone tendue B de la CCPG En €/m2/mois Studio/T1 T2 T3 T4 T5 Maison Loyers privés 12,7 12,0 11,8 12,6 8,8 10,4 Loyer Social Dérogatoire 7,87 Loyer Conventionné Social 5,79 7,30 5,79 5,79 5,79 5,79 Loyer intermédiaire 10 10 8,46 8,46 7,45 Loyer Conventionné Très Social 5,63 5,63 5,63 5,63 5,63 Source : PACT Isère, fév. 2014, p.7- Traitement CD, p.7 Commentaire du PACT Isère pour cette zone : « Seul le loyer intermédiaire est accessible sur les studios et T2. Le loyer social ou très social non accessible sur le segment des T3 et T4. » 3) Dans la zone moyennement tendue du Grésivaudan Tableau N°22 Comparaison entre les niveaux de loyers privés et les plafonds de loyer Anah en Zone moyennement tendue de la CCPG TABLEAU A COMPLETER En €/m2/mois Loyers privés Loyer Social Dérogatoire Studio/T1 T2 T3 T4 T5 Maison 31 Loyer Conventionné Social Loyer intermédiaire Loyer Conventionné Très Social Source : PACT Isère, fév. 2014, p.7- Traitement CD, p.7 Commentaire du PACT Isère pour cette zone : « Les logements avec des loyers de logement social sont hors de portée pour les petits logements (T1 et T2). » 2.3.2.3- La répartition infra-Grésivaudan des logements vacants et des logements dégradés Par ailleurs, la même institution (PACT-Isère) a identifié, après validation et cadrage du Comité de Pilotage, les centres anciens des 10 communes suivantes comme lieux privilégiés d’enquête pour les logements vacants : - Allevard - Pontcharra - Villard-Bonnot : Lancey et Brignoud - Theys - Goncelin - La Terrasse - Le Touvet - St Martin d’Uriage - Barraux - et Chapareillan (en cours). Une identification a été faite dans ces communes des logements vacants dégradés et non dégradés. Au terme de ce travail, il apparait des taux de vacance élevés de 20% dans les périmètres étudiés de ces centres anciens des 10 communes, de 20 à 27% en secteur de montagne et Allevard, et de 12 à 15% dans la zone très tendue de la rive droite. Il apparait aussi que la proportion de logements dégradés augmente avec le taux de vacance. Ces taux de logement dégradés sont faibles au Sud et forts au Nord du territoire. 2.4- Une attractivité touristique notable dans les communes de montagne mais à conforter et diversifier Pour retracer « le plus finement la réalité de l’économie touristique du Grésivaudan », et donc apprécier le niveau relatif d’attractivité touristique du Grésivaudan, l’étude réalisée par le bureau Elan en 2009 (Etude des retombées économiques du tourisme CC Le Grésivaudan Rapport final novembre 2010) pour le compte de la CCPG et de la région Rhône- Alpes reste la référence de base la plus utile. L’utilisation de différentes sources d‘information sur l’économie touristique, notamment en provenance de l’Office du tourisme de l’Isère (Conseil Général) se révèle délicate, notamment lorsqu’on veut analyser des évolutions sur moyenne et longue période Mais surtout élus et services ont pris conscience de la nécessité de pouvoir disposer d’informations chiffrées récentes sur la fréquentation touristique. Or l’INSEE n’est pas en mesure avec ses moyens propres de couvrir ce domaine : c’est la raison pour laquelle il a été décidé le 11 février 2014 de confier à un bureau d’études (Protourisme) la mise sur pied d’une méthodologie de collecte de données touristiques dans le Grésivaudan, en liaison avec 32 Office du Tourisme du Conseil Général et son homologue du Conseil Régional, pour ensuite rassembler ces informations dans le cadre d’un « Observatoire de l’économie touristique du Grésivaudan »5. Il n’a donc pas été possible de s’appuyer sur ces futures nouvelles données qui commenceront à être disponibles à partir du milieu de l’année 2014. Du fait de toutes ces contraintes d’accès à des données fiables, on se limitera à un résumé des principaux résultats de l’étude Elan (2010). 2.4.1 Une intensité d’équipements touristiques très différenciée entre les 47 Communes de la CCPG Le bureau d’études a retenu six indicateurs élémentaires du niveau d’équipement touristique des communes : 1-Le taux de résidences secondaires, 2-Le nombre de restaurants par habitant, 3-La capacité d’hébergement ramené au nombre d’habitants, 4-Le nombre de sites patrimoniaux (naturel et culturel), 5-Le nombre d’équipements majeurs (station de ski/station thermale/Casino), 6-Un taux d’emplois touristiques directs) . A partir de ces six critères, un index composite appelé « indicateur touristique initial » est calculé à partir de ces six indicateurs élémentaires : sa valeur oscille entre 1 (l’intensité d’équipements touristiques la plus faible) et 5 (l’intensité la plus forte). (Tableau à remplacer par une carte) Tableau N° : Indicateur touristique initial des 47 communes de la CCPG (Elan 2010) - 5 CODGEO Nom communes 38002 Les Adrets 38006 Allevard 38027 Barraux 38039 Bernin 38045 Biviers 38062 La Buissière 38070 Le Champ-près-Froges 38075 Chapareillan 38078 La Chapelle-du-Bard 38100 Le Cheylas 38120 La Combe-de-Lancey 38140 Crolles 38163 La Ferrière 38166 La Flachère 38175 Froges Valeur de l'index moyen d'équipements touristiques 5 5 2 2 1 1 1 3 1 1 3 3 5 1 1 Les trois principaux objectifs assignés à cet Observatoire sont : « 1) mesurer le poids et les enjeux de l’économie touristique pour notre territoire. 2) disposer d’informations permettant de suivre l’activité de l’économie touristique ; 3) contribuer à l’évaluation de l’impact de l’action publique ». 33 38181 Goncelin 38192 Hurtières 38206 Laval 38214 38249 Lumbin Montbonnot-SaintMartin 38262 Morêtel-de-Mailles 38268 Le Moutaret 38303 La Pierre 38306 Pinsot 38314 Pontcharra 38334 Revel 38350 Sainte-Agnès 38367 Saint-Bernard 38395 Saint-Hilaire 38397 Saint-Ismier 38404 Saint-Jean-le-Vieux 38417 Sainte-Marie-d'Alloix 38418 Sainte-Marie-du-Mont 38422 Saint-Martin-d'Uriage 38426 38431 Saint-Maximin Saint-MuryMonteymond Saint-Nazaire-lesEymes 38435 Saint-Pancrasse 38439 38466 Saint-Pierre-d'Allevard Saint-Vincent-deMercuze 38501 Tencin 38503 La Terrasse 38430 38504 Theys 38511 Le Touvet 38538 Le Versoud 38547 Villard-Bonnot 38567 Chamrousse 1 1 2 2 1 1 1 1 3 3 2 2 3 5 3 1 1 3 5 2 2 1 2 2 2 1 2 4 2 1 2 5 Source : CD d’après Elan (2010) En croisant d’une part l’indicateur touristique initial et d’autre part les réponses des communes à un questionnaire d’enquête, le bureau d’études Elan a sélectionné 9 communes dont l’économie est directement liée au tourisme. Carte N°45 : Localisation des 9 communes dont l’économie est directement liée au tourisme. 34 Source : Elan (2010) p.16 Il est à noter que 7 de ces communes sont localisées dans le massif de Belledonne et 2 dans le Plateau des Petites Roches, donc toutes en communes de montagne. 2.4.2-Le parc d’hébergement des 9 communes en 2010 Le parc d’hébergements de la CC Le Grésivaudan est constitué de 18500 lits en hébergements marchands. Il est défini comme la somme des hébergements dans les 8 catégories suivantes : hôtels, campings, résidences de tourisme, meublés, hébergements collectifs, gîtes, gîtes d’étapes et refuges, chambres d’hôtes. D’un point de vue « sectoriel », ce tableau montre le poids déterminant des catégories de lits en « Résidences de tourisme » (39,3%) et « meublés » (12,3%) dans le total des 17 200 lits des 9 communes. D’un point de vue territorial, les 9 communes (Les Adrets, Allevard, Chamrousse, Laferrière, St Hilaire du Touvet, St Martin d’Uriage, Theys, Pinsot et St Bernard du Touvet) concentrent plus de 90% de la capacité d’accueil des 47 communes Tableau N°23 : Le parc d’hébergement de la CCPG et des 9 communes « touristiques » 35 2.4.3-En 2009 le nombre d’emplois liés directement aux activités touristiques est de 711 dans la CCPG, avec une forte concentration dans 9 communes de montagne 711 emplois salariés sont répertoriés comme salariés des secteurs d’activité touristiques sur la Communauté de Communes dont 613 sur les 9 communes (tableau ci-dessus). Mais si on ajoute à ces 711 emplois salariés directement liés aux secteurs d’activité touristique , 280 ETP d’emplois touristiques saisonniers, plus 540 emplois liés à la consommation touristique hors secteurs touristiques, on arrive à un total de 1531 emplois salariés liés au tourisme, soit 5,7% du total des 27022 emplois salariés du Grésivaudan. (Source Elan, CCPG). Ces 9 communes se distinguent assez nettement au regard de la part des emplois touristiques par rapport à l’emploi total. Elles représentent 86% de l’emploi directement lié au tourisme. NB : les emplois non permanents dans le secteur d’activité « Téléphériques et remontées mécaniques » sont comptabilisés dans les emplois saisonniers ; seuls 20 emplois permanents ont été pris en compte pour Chamrousse et 20 permanents pour Les Adrets. Tableau 24 : Nombre d’emplois salariés directs du tourisme et taux d’emplois touristique (Elan 2010) Libellé de commune Emplois salariés directement liés aux secteurs d’activité caractéristiques du tourisme Taux d’emplois dans les secteurs touristiques / total des emplois Chamrousse 137 30% Allevard 134 24% La Ferrière 20 39% Les Adrets 76 23% Pinsot 6 43% Theys 0 0% Saint Bernard du Touvet 6 46% Saint Martin d’Uriage 155 32% Chapareillan 79 16% Total CCPG 711 (711/36174) 2% Source Elan , 2010, p.47 2.4.4-Une attractivité du Grésivaudan très élevée et en hausse entre 1999 et 2006 pour les résidences secondaires Cette augmentation d’attractivité est notamment mise en évidence par Magali Talandier (2010). Tableau N°25 : L’évolution de la part des résidences secondaires entre 1999 et 2006 par territoires 36 Part des résidences secondaires en 2006 en % Evolution du nombre de résidences secondaires sur la période 1999/2006 en % France Métropolitaine 9,9 5,7 SCOT 5,2 -6,1 Agglomération Grenobloise 1,4 -23,1 Grésivaudan 16,7 +8 Voironnais 4,0 -16,6 Bièvre Valloire 6,0 -12,7 Sud Grésivaudan 5,7 -15,5 Sud Grenoblois 3,9 -7,6 Trièves 38,9 3,6 Source Magali Talandier, 2010, Economie résidentielle versus Economie productive, inverser le regard, Controverse,25 Mai 2010, Éléments de cadrage : variation des « fondamentaux du développement local » population, emploi, revenu, L’étude Elan (2010) en précisant la répartition communale de ces résidences secondaires en 2006, montre bien que celle-ci est concentrée dans les stations de ski, et notamment dans la commune de Chamrousse. : « Cette carte représente le nombre de résidences secondaires au sens où l’entend l’INSEE(*). Il s’agit donc des résidences secondaires classiques, des meublés (logements loués par les agences immobilières pour le compte des propriétaires) et les appartements /logements dans les résidences de tourisme. Les résidences secondaires (sont inclus les appartements en Résidence de Tourisme et les meublés loués par les agences immobilières) représentent plus de 50% des logements pour les communes de Pinsot (56%), de La Ferrière (82%), de Chamrousse (91%) et des Adrets (81%). Moyennes (2006):•Grésivaudan:16,19%, •Isère:9,08% •RhôneAlpes:12,24% •France(métropole):9,72%(* Une résidence secondaire est un logement utilisé pour les week-ends, les loisirs ou les vacances. Les logements meublés loués (ou à louer) pour des séjours touristiques sont également classés en résidences secondaires. » Carte N°5 : Répartition des résidences secondaires dans les communes de la CCPG en 2006 37 Source : Elan (2010) 2.4.5- Une économie touristique à conforter et diversifier 38 Les territoires de montagne sont donc ceux qui concentrent l’essentiel de l’économie touristique, mais avec deux spécialisations « fragiles » du point de vue de leur viabilité économique en moyen/long terme : le thermalisme à Allevard et les stations de ski à Chamrousse, les Sept Laux, et dans une moindre mesure en Chartreuse. Or d’une part ces stations de ski sont souvent localisées dans des montagnes de moyenne altitude, donc vulnérables aux risques du changement climatique, et d’autre part le thermalisme est dépendant en grande partie des niveaux de remboursement de la Sécurité sociale. Graphique N° 6 : Impact du réchauffement climatique sur la couverture neigeuse du massif de Chartreuse Cette relative fragilité de la viabilité économique du tourisme peut aussi être inférée de l’évolution en baisse des capacités d’accueil hôtelier, de campings classés et emplacements de campings, même si ces hébergements traditionnels sont remplacés en partie par des formes plus innovantes (gites, chambres d’hôtes). Tableau 26 : L’effritement des capacités hôtelières, de campings classés et emplacements de camping entre 2003 et 2013 dans les 47 communes du Grésivaudan 39 CODGEO Nom com m unes Variation 2013/2003 nom bre hôtels Nom bre Hôtels en 2013 Variation 2013/2003 nombre chambres hôtels Nombre de cham bres dans les hôtels en 2013 38002 Les Adrets 3 0 0 38006 Allevard 5 -6 107 38027 Barraux 1 0 24 38039 Bernin 1 1 80 0 38045 Biviers 0 0 38062 La Buissière 0 0 0 38070 Le Champ-près-Froges 0 0 0 38075 Chapareillan 1 0 13 38078 La Chapelle-du-Bard 0 0 0 38100 Le Cheylas 0 0 0 38120 La Combe-de-Lancey 0 0 0 38140 Crolles 1 0 60 38163 La Ferrière 2 0 34 38166 La Flachère 0 0 0 38175 Froges 1 1 4 38181 Goncelin 0 0 0 38192 Hurtières 0 0 0 38206 Laval 0 0 0 38214 Lumbin 0 0 0 38249 Montbonnot-Saint-Martin 1 -1 48 38262 Morêtel-de-Mailles 0 0 0 38268 Le Moutaret 0 0 0 38303 La Pierre 0 0 0 38306 Pinsot 1 0 40 38314 Pontcharra 0 0 0 38334 Revel 0 0 0 38350 Sainte-Agnès 0 0 0 38367 Saint-Bernard 0 0 0 38395 Saint-Hilaire 0 0 0 38397 Saint-Ismier 1 0 27 38404 Saint-Jean-le-Vieux 0 0 0 38417 Sainte-Marie-d'Alloix 0 0 0 38418 Sainte-Marie-du-Mont 0 0 0 38422 Saint-Martin-d'Uriage 3 1 85 38426 Saint-Maximin 0 0 0 38430 Saint-Mury-Monteymond 0 0 0 38431 Saint-Nazaire-les-Eymes 0 0 0 38435 Saint-Pancrasse 0 0 0 38439 Saint-Pierre-d'Allevard 0 0 0 38466 Saint-Vincent-de-Mercuze 0 -1 0 38501 Tencin 0 0 0 0 38503 La Terrasse 0 0 38504 Theys 0 0 0 38511 Le Touvet 0 -1 0 38538 Le Versoud 0 0 0 38547 Villard-Bonnot 0 -1 0 38567 Chamrousse 1 -3 30 22 -10 552 Total CCPG 0 -163 0 80 0 0 0 0 0 0 0 0 -6 0 4 0 0 0 0 -12 0 0 0 7 0 0 0 0 0 15 0 0 0 10 0 0 0 0 0 -16 0 0 0 -13 0 -24 -74 -192 Variation Variation Emplaceme 2013/2003 2013/2003 Cam pings nts de nombre classés en nombre camping en emplaceme 2013 campings 2013 nts classés campings 0 0 0 0 2 -1 282 -55 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 40 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 90 90 2 1 83 38 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 13 13 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 68 68 0 0 0 0 0 -1 0 -25 0 0 0 0 0 0 0 0 1 -1 60 -45 0 -1 0 -20 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -1 0 -4 1 0 22 2 0 0 0 0 0 -1 0 -89 2 0 92 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -1 0 -250 12 -3 750 -274 Source : CD d’après INSEE Pour toutes ces raisons, les Offices du Tourisme de ces zônes réfléchissent avec la CCPG à des pistes de confortement et de diversification de ces deux spécialisations touristiques. 40 2.5- Une population présente inférieure en moyenne annuelle à la population résidente dans le territoire Deux bureaux d’étude (Olivier Portier-OPC, 3 Juillet 2012, Le fonctionnement socioéconomique de la CC du Grésivaudan, Une approche par les moteurs de développement et la présence, 22p., et Argo et Siloe, 2012, Analyse des moteurs du développement et évaluation de la population présente du CDDRA du Grésivaudan, pour le Conseil Régional Rhône Alpes , Rapport complémentaire Grésivaudan du 17/04/2012, 16 p) ont développé une méthodologie et un chiffrage pour l’année 2006 du taux de présence de la population dans le territoire du Grésivaudan. Toutes choses égales, plus ce taux de présence est élevé, plus le territoire est attractif pour ses résidents. 1- définition de la « population présente » selon OPC et Argo&Siloe « Population présente = population résidente + population « périodique » + population «ponctuelle » - population résidente absente1 Dans cette logique, la : _ Population résidente = les actifs occupés + les populations scolarisées + les inactifs + les chômeurs qui résident sur le territoire _ Population « périodique » = les actifs occupés non -résidents qui travaillent sur le territoire + la population scolarisée non résidente qui étudie sur le territoire _ Population « ponctuelle » = les touristes + les résidents secondaires qui ne résident pas sur le territoire _ Population résidente absente = Population résidante absente « périodique » = les actifs occupés résidents sur le territoire mais travaillant à l'extérieur + la population résidante scolarisée à l'extérieur + Population résidente absente « ponctuelle » = la population résidante absente pour tourisme + la population résidante absente pour séjour en résidence secondaire » Source Argo Siloe , Mars 2012, p.3 2- Résultats de l’estimation de la population présente en Grésivaudan en 2006 2En2 cumulé Moyenne Médiane Min Max « Le CDDRA du Grésivaudan est incontestablement un bel exemple de « territoire de flux ». Alors que sa population s’élevait à 94 718 habitants en 2006, c’est à minima 13,2 millions d’individus présents qui peuvent être comptabilisés sur son périmètre tout au long de cette année. Evidemment, ces 13,2 millions d’individus n’ont pas tous été présents au même moment dans l’année. La population présente s’est élevée à maxima à plus de 99 100 individus le 28 août (soit 5 % d’individus en plus que la population résidente) et a minima à 74 000 individus le 8 août (soit 22 % d’individus en moins que la population résidente). Ainsi, tout au long de l’année, il y a plutôt moins d’individus présents sur le périmètre du CDDRA du Grésivaudan qu’il n’y a d’habitants recensés : le différentiel est de presque 11 500 habitants en moyenne sur l’année, soit 12 % de la population résidente. La population présente a été inférieure à la population résidente 325 jours dans l’année en 2006 (soit supérieure seulement 40 jours). » Source : Argo&Siloe, Mars 2012 L’une des raisons explicatives de cette population présente inférieure à la population résidente est le fait que « si le territoire capte d’importants flux touristiques (763 touristes par jour en moyenne), l’absence pour motif touristique de la population résidente demeure nettement plus significative (- 1 957 absences pour motif touristique en moyenne). » Source Argo & Siloe 41 3- Conclusions ; Les points forts et points faibles de l’attractivité économique résidentielle du Grésivaudan A- Quelles sont les singularités de l’attractivité économique résidentielle du Grésivaudan par rapport à ceux des territoires voisins de la région urbaine Grenobloise et au-delà par rapport à ceux de la région Rhône Alpes ? A ces deux questions on peut apporter les éléments de l’appréciation globale suivante : « une attractivité résidentielle forte mais a-symétrique du Grésivaudan » Cette appréciation globale sur l’état des lieux de l’attractivité économique résidenteille dans le Grésivaudan est fondée sur une interprétation croisée de plusieurs indicateurs relatifs aux « navetteurs » et retraités résidents dans le territoire, ainsi qu’aux touristes qui ne sont par définition que des résidents occasionnels. B- Les évaluations de l’indicateur du revenu moyen résidentiel capté dans le Grésivaudan et de ses trois composantes sont convergentes sauf sur un point. Le niveau de revenu capté est dans ce territoire nettement plus élevé (de l’ordre 16085€/an et par personne en 2006 ) que celui de l’agglomération grenobloise (12465 €) ou celui de la moyenne des Communautés d’agglomération françaises (12878 €) , et des autres territoires péri-métropolitains comparables, témoignant ainsi d’une forte attractivité économique résidentielle ; mais cependant à l’exception du territoire Alpes Sud Isère (19196 €) dont les revenus remarquables du tourisme lui permettent de dépasser le revenu moyen de tous les autres. Ce niveau élevé de revenu dans le Grésivaudan provient quasi exclusivement du niveau de revenu apportés par les « navetteurs » appelés aussi « revenus dortoir ». Il est en moyenne deux fois supérieur à celui de la moyenne de référence de Rhône Alpes ; d’où la dénomination parfois attribuée au modèle de développement du Grésivaudan d’économie dortoir, qui peut être trompeuse si on oublie de la mettre en relation avec les résultats de la 1ère partie sur l’économie productive. La contribution des revenus des retraités au revenu moyen du Grésivaudan est en moyenne, et donc en niveau, inférieure à celle des autres territoires. Par contre le niveau de contribution des revenus du tourisme est selon les sources soit inférieure, soit supérieure à la moyenne de référence. Cette même ventilation du revenu capté en Grésivaudan en trois composantes (navetteur, retraité, touriste) n’est pas disponible par sous territoires ; on peut cependant trouver à partir des statistiques de déplacement des navetteurs dans chacun des 8 secteurs de tirage de l’Enquête Ménage Déplacement 2010, qui peuvent être regardés comme des « bassins de vie », une sorte de « proxy » de leur revenu. Et ici les variables des de proximité géographique, et probablement de Catégories Socio Professionnelles, caractérisant chacun de ces sous territoires montrent sans grande surprise que l’intensité relative du nombre de ces navetteurs décroit avec la distance géographique de ces mêmes sous territoires avec l’agglomération grenobloise : 48% de flux d’échange hors grésivaudan dans la 1ère couronne (Montbonnot, St Ismier, St 42 Martin d’Uriage) , entre 28 et 34% dans la 2ème couronne ( Balcons de Belledonne, Villard Bonnot, Crolles et Froges). Le même type de « couronne » peut être trouvé dans le Nord du territoire ( secteurs de Chapareillan, Pontcharra, Allevard) avec les déplacements des navetteurs vers l’agglomération Chambérienne, bien qu’ici les chiffres correspondants soient en ordre de grandeur sept fois inférieurs à ceux relatifs vers l’agglomération grenobloise (2500 migrations domicile travail du Grésivaudan vers la Savoie, contre 18500 vers l’agglomération grenobloise- Chiffres du RGP 2008). C-Les enseignements venant des indicateurs partiels permettent de renforcer l’image de l’asymétrie de l’attractivité économique résidentielle du Grésivaudan, avec ses points forts et faibles. Le dynamisme démographique du Grésivaudan, plus élevé que celui de nombreux autres territoires comparables, fait de son attractivité résidentielle ; mais la contribution démographique est cependant mieux appréciée à partir de la valeur des soldes migratoires. Celui du Grésivaudan est globalement positif, mais a tendance à diminue en longue période : +1,6% /an de 1990 à 1999, + 0,6% /an de 1999 à 2009, et +0,4% an au maximum dans une projection démographique à 2040 de l’INSEE. La répartition intra-territoriale des soldes migratoires positifs semble suivre celle des soldes démographiques : entre 1999 et 2010, on note un accroissement migratoire net de +2502 dans les communes de la vallée rive droite, de + 1278 dans les communes de la vallée rive gauche, et d’un niveau élevé de + 1859 dans les communes de montagne. Mais on note également une forte variabilité communale à l’intérieur de ces trois zones : par exemple un solde migratoire net de – 624 pour la commune de Crolles. L’image du solde migratoire positif du Grésivaudan doit être complétée par celle des tranches d’âge et des CSP. Si ces soldes sont nettement positifs pour les « Cadres et professions intellectuelles » et la tranche d’âge 30/39 ans, ils sont négatifs d’une part pour les tranches 15/19 et 20/29ans, et d’autre part pour la CSP « retraités » et la tranche 55-64 ans. Une hypothèse explicative de cette dernière évolution mériterait un examen plus approfondi : une partie des retraités âgés résidant en maisons individuelles éloignées des commerces et services anticipent des difficultés croissantes avec l’âge de l’entretien de leurs résidences, et d’accès aux commerces et services. L’attractivité résidentielle de nombreuses zones à l’écart des commerces et services positive pour les CSP à haut revenu dans les tranches d’âge 40/60 ans deviendrait négative au-delà d’un certain âge des retraités, lors de la perte d’une partie ou de la totalité de leur capacité de déplacement. L’analyse des résultats d’un récent colloqueBien vieillir en Grésivaudan- devrait permettre d’apporter des éléments de réponse à ces questions. D-Dans le domaine de l’attractivité foncière et immobilière, le Grésivaudan semble rassembler deux « modèles » très différenciés. Dans les zones de marchés immobiliers « tendus », concentrés dans le quart sud-est du territoire et dans la commune de Saint Martin d’Uriage, les résidents et non-résidents venant de l’agglomération grenobloise continuent d’être attirés par cette localisation malgré des prix élevés du foncier et de l’immobilier. Une 43 deuxième forme d’attractivité foncière peut s’observer dans les zones de marché « peu tendus » principalement dans le massif de Belledonne, où de jeunes ménages à bas revenus sont attirés par les bas prix du foncier, et ce malgré les inconvénients de la distance et de la pente. E-L’activité touristique est significative dans le Grésivaudan puisque selon une étude de 2010 elle compterait 711 emplois directs, soit 2% de l’ensemble des emplois du territoire. Ces emplois sont localisés à presque 90% dans les communes de montagne. D’un point de vue territorial, 9 communes (Les Adrets, Allevard, Chamrousse, Laferrière, St Hilaire du Touvet, St Martin d’Uriage, Theys, Pinsot et St Bernard du Touvet) concentrent plus de 90% de la capacité d’accueil de 17 000lits dans 207 établissements (somme des hôtels, campings, résidences de tourisme, meublés, hébergements collectifs, gites, gites d’étape et refuges, chambre d’hôtes). Ces activités touristiques dépendent donc en grande partie d’une part des activités de sport d’hiver et de l’enneigement, et d’autre part du thermalisme à Allevard. La pérennité économique de ces deux types d’activité étant questionnable dans la moyenne période, l’intercommunalité a commencé par susciter la création d’un observatoire de l’économie touristique pour réfléchir avec les Offices du tourisme concernés à une liste d’actions de confortement et de diversification de ces activités touristiques. F- Un dernier indicateur, celui du taux de présence de la population résidente dans le territoire révèle que tout au long de l’année, il y a plutôt moins d’individus présents sur le périmètre du CDDRA du Grésivaudan qu’il n’y a d’habitants recensés : le différentiel est de presque 11 500 habitants en moyenne sur l’année, soit 12 % de la population résidente. * * * 44 Sources documentaires citées dans la 2ème Partie François NOGUÉ, LE TOURISME, « FILIÈRE D’AVENIR » Développer l’emploi dans le tourisme, Novembre 2013, http://www.artisanat-commerce tourisme.gouv.fr/files/201311_rapport_nogue.pdf Argo et Siloe, 2012, Analyse des moteurs du développement et évaluation de la population présente du CDDRA du Grésivaudan, pour le Conseil Régional Rhône Alpes , Rapport complémentaire Grésivaudan du 17/04/2012, 16 p. Aradel , Avril 2013, Les cahiers de l’économie de proximité – Région Rhône Alpes AURG, 2013, PDU DU GRÉSIVAUDAN, QUELS OBJECTIFS, QUELLE FEUILLE DE ROUTE ? ATELIER N°1, pour la CCPG, 6 Juin 2013, AURG ,SCOT, 2013, Une commission évaluation : pourquoi, Comment ?, 13 Décembre 2013, Vizille, Centre de Congrès, 48 pages INSEE, L'attractivité économique des territoires, Attirer des emplois, mais pas seulement, Insee Première, N° 1416, Octobre 2012 Bureau d’études Elan, novembre 2010, Etude des retombées économiques du tourisme CC Le Grésivaudan Rapport final novembre 2010, pour le compte de la CCPG et de la Région Rhône Alpes, 87 p INSEE- Rhône Alpes, Région Rhône Alpes La Lettre , Aménagement du territoire- Analyses, N° XXXFévrier 2011, Territoires rhônalpins : un équilibre à trouver entre attractivité métropolitaine, résidentielle et touristique AURG ,SCOT, 2013, Une commission évaluation : pourquoi, Comment ?, 13 Décembre 2013, Vizille, Centre de Congrès, 48 pages. Observatoire Foncier Partenarial de l’Isère, Rendez vous avec la Communauté de communes du Grésivaudan, 25 mars 2013, Serge Maury, 2011, Le pays de Grésivaudan : un territoire périurbain qui attire les cadres, mais avec de notables disparités internes, La Lettre Analyses N° Spécial 6 - septembre 2011 http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=8&ref_id=18914 Luc Rigollet, Henri Lavergne , 2013, INSEE Rhône -Alpes La Lettre Analyses, N° 200 Juin 2013, Emploi, logement, navettes ,domicile-travail : une équation difficile à résoudre
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