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Version 1 longue de la 2ème Partie
Version du 15/05/2014
2ème partie Capter des richesses grâce à l’économie résidentielle et
touristique dans le Grésivaudan
Introduction :
A-Le libellé des questions de Magali Talandier sur l’économie résidentielle et touristique
(p.2)
B- L’attractivité économique de la zone d’emploi métropolitaine de Grenoble et du CDDRA
Grésivaudan selon l’INSEE (p.2)
B1- Le modèle d’attractivité économique de la zone d’emploi métropolitaine de Grenoble :
« Productif avec des emplois qualifiés » (p.3)
B2- Le modèle d’attractivité économique du CDDRA Grésivaudan selon l’INSEE (2011) :
« Péri-métropolitain, avec une forte augmentation de l’emploi productif entre 1990 et 2006 »
(p.4)
C- Le périmètre de l’économie résidentielle et touristique du Grésivaudan et les familles
d’indicateurs d’attractivité accessibles: le plan de la 2ème partie. (p.5)
1- Les indicateurs monétaires généraux de l’attractivité économique résidentielle du
Grésivaudan (p.6)
1.1.-Le niveau global des revenus captés à l’échelon du territoire : de 22 à 25% plus élevés
que ceux des territoires de référence. (p.7)
1.2- Les composantes des revenus captés à l’échelon du territoire : poids très élevé des
revenus des navetteurs, mais inférieur à la moyenne des territoires de référence pour les
revenus de retraite, et variable selon les sources pour les revenus du tourisme. (p.8)
1.3-Un indicateur indirect du niveau de captation des revenus des navetteurs par bassin de
vie : 48% de flux d’échange hors Grésivaudan dans la 1ère couronne (Montbonnot, St Ismier,
St Martin d’Uriage) , entre 28 et 34% dans la 2ème couronne ( Balcons de Belledonne, Villard
Bonnot, Crolles et Froges) .(p.10)
2-Les indicateurs partiels sur les segments de l’attractivité économique résidentielle du
Grésivaudan (p.14)
2.1-Un gain migratoire positif surtout pour les cadres et professions intellectuelles
supérieures, mais avec des flux élevés d’entrée et sortie (p.14)
2.2- Un taux élevé de navetteurs surtout en direction de l’agglomération grenobloise (p.20)
2.3-Une forte attractivité foncière et immobilière dans les zones très tendues pour les
nouveaux résidents à haut revenu, et dans les zones montagnardes peu tendues mais
excentrées pour les nouveaux résidents à bas revenu (p.24)
2.4- Une attractivité touristique notable dans les communes de montagne mais à conforter et
diversifier. (p.30)
2.5- Une population présente inférieure en moyenne annuelle à la population résidente dans
le territoire (p.39)
3- Conclusions : Une attractivité résidentielle du Grésivaudan forte mais a-symétrique
(p.40)
Sources documentaires citées dans la 2ème Partie : p.43
2
INTRODUCTION
Ce deuxième chapitre est dédié à la présentation des richesses, et des emplois liées à «
l’attractivité économique résidentielle » de notre territoire. Sous cette dénomination on
entend notamment les revenus apportés par : 1) les résidents du Grésivaudan de par leurs
activités salariées (ou non salariées) exercées dans d’autres territoires voisins ou plus
éloignés, 2) par des non-résidents temporaires (Ex . : touristes), 3) par de nouveaux résidents
permanents (Ex. : retraités). L’objet de cette deuxième partie est donc d’identifier ces
différentes sources de ces richesses/revenus apportés sur le territoire, et d’en apprécier si
possible leur importance relative. Et ce n’est qu’en troisième partie, que l’on identifiera la
mesure dans laquelle ces revenus, à côté de ceux des revenus issus des activités productives,
sont générateurs d’activité locale et emplois locaux supplémentaires.
Pour introduire cette deuxième partie sur la captation des richesses, on commencera par
reproduire la liste des questions de Magali Talandier posées à chacun des 6 CD sur les
composantes des revenus captés dans leur territoire. Dans un deuxième temps on exposera
quelques éléments la démarche méthodologique de l’INSEE sur l’attractivité économique
résidentielle de territoire, avec son application aux « zones d’emploi » et aux CDRA. Enfin
dans un troisième temps on présentera les sources statistiques et documentaires accessibles
qui ont été utilisées pour documenter ces composantes et qui structureront cette deuxième
partie.
A- Les questions de Magali Talandier sur les modalités de la captation de richesses
Les huit questions suivantes ont structuré la recherche des données /informations
correspondantes pour chacun des six territoires :
« Quelles sont les tendances démographiques et migratoires sur le territoire ?
Qui vient s’installer dans le territoire et d’où viennent ces nouveaux résidents ?
Qui quittent ce territoire et où vont ces émigrants ?
Quels sont les facteurs de ces départs du territoire ?
Quels sont les facteurs de l’attractivité résidentielle de ce territoire ?
Quelle place occupe le tourisme dans l’économie du territoire ?
Quelles sont ces activités touristiques ?
Quelles sont les caractéristiques des emplois créés par ces activités touristiques ? Qui
occupent ces emplois ? »
B- L’attractivité économique de la zone d’emploi métropolitaine de Grenoble et du
CDDRA Grésivaudan selon l’INSEE
B1- Le modèle d’attractivité économique de la zone d’emploi métropolitaine de
Grenoble : « Productif avec des emplois qualifiés »
3
L’Insee rappelle dans une de ses publications (Insee Première, N° 1416-Octobre 2012,
L’attractivité économique des territoires, Attirer des emplois, mais pas seulement) que l’attractivité
économique d’un territoire, notamment à l’échelon des zones d’emploi métropolitaines, doit
s’apprécier simultanément dans deux directions : d’une part du côté de l’attractivité
économique productive, et d’autre part du côté de l’attractivité économique résidentielle.
Cette dernière est ainsi définie qualitativement :
« L'autre enjeu économique fort pour les territoires est l'attractivité économique résidentielle
qui consiste à attirer des revenus. Les revenus disponibles localement peuvent être importés à
travers la présence, temporaire ou permanente, de certaines personnes. Ces revenus
extérieurs constituent un moteur complémentaire du développement économique local
lorsqu'ils sont dépensés sur le territoire et qu'ils se transforment en emplois. Avec l'essor de
la mobilité, il existe une déconnexion croissante entre lieu de résidence, lieu de travail et lieu
de consommation. Ces transferts de revenus interterritoriaux sont de plus en plus fréquents et
deviennent localement un enjeu important. Ils proviennent des « navetteurs » qui habitent et
travaillent dans deux zones distinctes, des retraités qui viennent habiter sur le territoire, enfin
des touristes qui dépensent leur revenu lors de leurs séjours. »
Source : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1416#encadre1
Pour établir une typologie des quelques 304 zones d’emploi métropolitaines1 existant dans
l’hexagone, l’Insee définit cinq indicateurs d’attractivité, dont deux (taux d’arrivée d’emplois2
et taux d’arrivée d’actifs qualifiés) relèvent de l’attractivité économique productive, et trois de
l’attractivité économique résidentielle, à savoir :
« 3. Le taux d'arrivée de retraités est mesuré avec le recensement de la population de 2008.
Les données concernant les migrations sont issues de la question sur le lieu de résidence cinq
ans plus tôt. Il est calculé en rapportant le nombre d'installations de retraités provenant
d'autres zones à la population totale.
4. Le taux d'installation d'actifs travaillant hors zone (navetteurs) est calculé à partir des
déclarations annuelles de données sociales (DADS), formalité déclarative que doit accomplir
toute entreprise employant des salariés. Pour le calculer, on divise le nombre moyen d'actifs
venus habiter dans la zone alors qu'ils travaillent ailleurs par la population totale.
5. La part de l'emploi salarié lié au tourisme est mesurée grâce aux DADS en rapportant les
emplois salariés liés au tourisme à l'emploi salarié total pour l'année 2007. »
Source : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1416&page=sdb
A titre d’information indirecte pour le territoire du Grésivaudan, majoritairement inclus dans
la Zone d’emploi de Grenoble, on reproduit les valeurs de ces 5 indicateurs d’attractivité pour
les trois zones d’emploi suivantes.
Tableau N°1 Valeur des indicateurs d’attractivité économique pour 3 zones d’emploi
Année : 2008
1
Indicateurs d’attractivité économique
résidentielle
Taux
Part de
Taux
d’arrivée
l’emploi
d’installation
Indicateurs d’attractivité
économique productive
Taux
Taux
d’arrivée
d’arrivée
Libellé de la
classe du
modèle
d’attractivité
« Les 304 zones d'emploi métropolitaines sont des espaces géographiques où la plupart des actifs résident et
travaillent. Ce découpage définit des territoires pertinents pour les diagnostics économiques locaux et peut
guider la mise en œuvre des politiques territoriales initiées par les pouvoirs publics ou les acteurs locaux. »
2
« Le taux d’arrivée d’emplois rapporte le nombre moyen de création et de transferts d’emplois par des
décideurs (siège d’entreprise ou tête de groupe) extérieurs au territoire dans les établissements de la sphère non
présentielle à l’emploi moyen ». Source : Insee.
4
des
retraités
8210-Grenoble
0,47
salarié dédié
au tourisme
en 2007
2,61
8214- Lyon
0,41
3,50
des
navetteurs
d’actifs
qualifiés
0,35
d’emplois /
sphère non
présentielle
3,95
0,4
3,66
1,94
8216- Chambéry
1,21
4,61
0,82
2,86
Source : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1416
1,85
0,81
économique
de la zone
d’emploi
8- Productif
avec des
emplois
qualifiés
8- Productif
avec des
emplois
qualifiés
Productif
Le Grésivaudan fait donc partie de la Zone d’emploi de Grenoble dont le modèle d’attractivité
économique est qualifié de « productif avec des emplois qualifiés ».
B2- Le modèle d’attractivité économique du CDDRA Grésivaudan selon l’INSEE
(2011) : « Péri-métropolitain, avec une forte augmentation de l’emploi productif entre 1990
et 2006 »
Dans la Lettre de février 2011 (INSEE- Rhône Alpes, Région Rhône Alpes La Lettre ,
Aménagement du territoire- Analyses, N° XXX- Février 2011, Territoires rhônalpins : un
équilibre à trouver entre attractivité métropolitaine, résidentielle et touristiquehttp://www.territoires.rhonealpes.fr/IMG/pdf_LA-attractivite_cddra_V2.pdf), l’Insee Rhône Alpes
précise que « Dans la présente étude, les territoires de projet de la Région (CDDRA) ont été
positionnés dans la typologie des zones d’emploi, en fonction de leurs valeurs pour les
indicateurs retenus. » Mais ces indicateurs ne sont pas re-présentés, et surtout leurs valeurs
pour chaque CCDRA ne sont pas explicites, bien qu’on suppose que des indicateurs
d’attractivité économique productive et d’attractivité économique résidentielle soient
conjointement mobilisés. Au vu de la valeur de ces indicateurs, l’Insee Rhone Alpes aboutit à
une typologie de sept types d’attractivité pour les 45 CDDRA : 1-Métropoles régionales, 2Péri-métropolitain, 3-Industriel à re-dynamiser, 4-Rural à orientation présentielle, 5-Frontière
suisse, 6-Bassin méditerranéen, 7- Alpes centrales.
L’agglomération de Grenoble est naturellement classée dans la catégorie « Métropole
régionale », tandis que les territoires du Grésivaudan, de la Bièvre, du Voironnais, du Sud
Grésivaudan, le sont dans la catégorie assez vaste des 24 CDDRA dits « périmétropolitains ».
Au sein de ces 24 territoires péri-métropolitains, l’Insee essaie de définir des groupes plus
homogènes de territoire, au vu de leurs positionnement sur un graphique de deux axes : un axe
vertical mesurant le taux de sortie des actifs en 2006 (moyenne péri-métropolitaine de
44,6%) ; et un axe horizontal mesurant l’évolution de l’emploi productif entre 1990 et 2006
(Moyenne péri-métropolitaine de +8,6%).
Graphique N°1 « 24 territoires péri-métropolitains : beaucoup de points communs, mais
quelques nuances »
5
Source : Insee RA, Février 2011, p.4,
Au total les trois groupes suivants sont repérés au vu de leur position dans trois des quatre
quadrants du graphique précédent :
-un groupe de 9 CDDRA dans la bulle blanche, dont le Grésivaudan et le Voironnais, qui ont
les caractéristiques communes suivantes : territoire péri-métropolitain avec une
augmentation des emplois productifs supérieure à la moyenne du groupe (en particulier
pour le Grésivaudan), avec une part élevée de navetteurs , et des taux d’entrée élevés, donc
avec de fortes liaisons avec la métropole voisine;
-un deuxième groupe de 9 CDDRA, dont le Sud Grésivaudan, dans la bulle verte, avec des
variations d’emplois productifs ou négatives ou inférieures à la moyenne du groupe, une
attractivité et un taux de sortie des navetteurs inférieur à la moyenne ;
-et enfin un troisième groupe de 6 CDDRA, dont la Bièvre, dans la bulle bleue qui
connaissent une diminution des emplois productifs et un taux de navetteur in fréieurs à la
moyenne.
C- Le périmètre de l’économie résidentielle et touristique du Grésivaudan
et les familles d’indicateurs d’attractivité accessibles: le plan de la 2ème
partie
Pour l’essentiel donc il s’agit d’identifier les données et indicateurs de revenus liés à
l’attractivité économique résidentielle. Cet objectif conduit d’une part à expliciter une
restriction de champs périmètres, et d’autre part à opérer, comme dans la première partie, un
classement entre deux familles d’indicateurs.
Dans les trois principaux champs concernant l’économie résidentielle (navetteurs, retraités,
touristes), le dernier pose un problème de « frontières » pour sa définition. La restriction de
champs/ périmètres porte sur la question de la nature des liens et frontières unissant et
séparant d’un côté les activités touristiques marchandes effectives sur le territoire de celles
6
qui pourraient se développer dans un deuxième temps à partir d’actions de
valorisation/mobilisation du patrimoine naturel et construit remarquable existant dans le
Grésivaudan. Il y a en effet une différence de nature entre ces deux éléments.
Dans le cas du premier, les activités touristiques effectives dans le Grésivaudan, se
caractérisent classiquement par une « destination » précise et un « produit touristique » (3)
dont l’un des résultats tangibles est le transfert de revenus par des non-résidents touristes à
des prestataires de services touristiques résidant dans le Grésivaudan.
Dans le cas du second des actions de valorisation/promotion du patrimoine peuvent
constituer une opportunité d’extension du futur portefeuille de « produits touristiques » dans
le Grésivaudan sous certaines conditions d’attractivité suffisante pour les non-résidents. La
démarche pour y parvenir peut être longue, impliquant une mobilisation importante de
ressources financières et humaines, avec des « retours sur investissement » jamais
totalement garantis. Néanmoins le CD pense que pour préparer le futur, il est nécessaire
d’identifier ces patrimoines qui font aussi partie de l’identité du territoire, et d’en sélectionner
des « segments » pour lesquels des actions d’envergure peuvent être imaginées, pouvant
aboutir à de nouvelles formes de tourisme historique et culturel. C’est dans cette
perspective qu’un premier inventaire, à la suite de celui du Conseil Général, des labels de
toute sorte décernés à des sites naturels et construits dans le Grésivaudan avait été réalisé à
l’automne 2011 par le CD et communiqué aux élus de la CCPG. Deux ans après cette
initiative a été reprise et transformée dans une procédure plus opérationnelle, notamment sous
l’impulsion de Jean Picchioni, avec le Projet « Pays d’Art et d’Histoire ». Pour la clarté des
présentations exposées dans cette deuxième partie, il est convenu que les indicateurs
présentés ne concerneront que le premier des deux éléments, celui des « produits
touristiques » générant des revenus monétaires spécifiques.
En ce qui concerne les familles d’indicateurs accessibles pour mesurer cette attractivité
économique résidentielle du Grésivaudan, on reprendra la distinction utilisée dans la première
partie : d’une part les indicateurs généraux monétaires et leurs composantes, d’autre part les
indicateurs partiels, en général physiques, représentatifs en général que d’une seule
dimension de l’attractivité résidentielle.
1- Les indicateurs monétaires généraux de l’attractivité économique
résidentielle du Grésivaudan
L’indicateur monétaire privilégié est ici celui du volume total de revenus captés (revenus
basiques) divisé par le nombre d’habitants résidents dans le Grésivaudan. Il sera d’abord
présenté à l’échelon du territoire du Grésivaudan à son niveau moyen global, puis décliné
selon ses principales composantes. Enfin un indicateur lié au flux des « navetteurs » ( les
3
Formes de tourisme parmi lesquels on peut mentionner : tourisme 2.0", tourisme d'agrément, tourisme
d'affaire, tourisme thermal, tourisme sportif d’hiver, d’été, recherche du soleil à la froide saison, tourisme
médical, etc… .,
7
résidents du Grésivaudan qui sortent chaque jour du territoire pour aller à leur lieu de travail
localisé dans un autre territoire, et y retournent le soir) permettra de donner quelques
premières indications indirectes sur l’importance relative de ces revenus captés par « bassin
de vie » du territoire.
1.1.-Le niveau global de revenus de la base résidentielle captés à l’échelon
du territoire : de 22 à 25% plus élevés que ceux des territoires de référence.
Deux bureaux d’étude ( Argo&Siloe, Mars 2012- et Aradel 2013) utilisent le même chiffre de
revenu moyen résidentiel de 16085 € pour l’année 2006 dans le Grésivaudan, mais sans en
préciser explicitement ni les étapes du calcul, ni les données élémentaires du calcul. . « Plus
l'indicateur est important, plus cela signifie que le potentiel de captation est élevé » (Argo
&Siloe ,p.9. Comme tous les autres indicateurs monétaires, celui-çi est soumis aux mêmes
restrictions d’utilisation : « Attention : Cet indicateurs présente toutefois un niveau de
précision intrinsèque relativement limité et doit, pour ce motif, être systématiquement
interprété de concert (et jamais pris isolément) et mis en perspective avec une moyenne de
référence. »
En prenant dans le tableau 2 comme revenu de référence celui de la moyenne des
Communautés d’Agglomération françaises (Argo &Siloe), et dans le tableau 3 celui de la
moyenne des Zonages territoriaux Rhône-Alpes (ZTRA) (Aradel), le niveau moyen du revenu
de captation du Grésivaudan de 16 085 €/an/habitant leur est respectivement supérieur de
25% et de 22%
Tableau 2-Potentiel de captation des résidents du Grésivaudan en 2006 par rapport à la
moyenne des CA
Potentiel de captation (en €/an/habitant)
CDDRA du Pays du Grésivaudan
16 085 €
Moyenne des Communautés
d’Agglomération françaises
12 878 €
Source Argo&Siloe, Mars 2012, Analyse des moteurs du développement et de la présence sur le CDDRA du
Grésivaudan d’après Source : Estimations OPC d’après Insee (DADS, Fichiers migrations domicile-travail, Recensement rénové),
Direction Générale des Impôts et Ministère du Tourisme
Tableau 3- Potentiel de captation des résidents du Grésivaudan en 2006 par rapport à la
moyenne des territoires CDDRA/ZTRA
Zonages territoriaux
Potentiel de captation (en €/an/hab)
Rhône-Alpes (ZTRA)
Grésivaudan
16085
Alpes Sud Isère
19196
Voironnais
14073
Bièvre - Valloire
12028
8
Sud Grésivaudan
12187
Métro Grenoble
12465
Espace Métropole Savoie
13017
Grand Lyon
12557
Moyenne ZTRA (moyenne de la région Rhône Alpes)
13201
Source : Aradel 2013, p.57, d’après Source : Estimations d’Olivier Portier Consultant d’après Insee (DADS,
Fichiers migrations domicile-travail, Recensement rénové) – La Direction Générale des Impôts et Le Ministère
du Tourisme
Le tableau 3 montre aussi qu’à l’exception du territoire d’Alpes Sud Isère (ASI), le revenu de
captation du Grésivaudan est supérieur à celui de tous les autres territoires de la RUG : en en
explicitant leurs composantes respectives, on comprendra (cf supra) d’où vient la singularité
de ce territoire.
En conclusion selon ces deux études convergentes les niveaux de revenus captés par
habitant dans le Grésivaudan sont de 22 à 25% plus élevés que ceux des divers
territoires de référence.
1.2- Les composantes des revenus captés à l’échelon du territoire : poids très
élevé des revenus des « navetteurs », mais inférieur à la moyenne des territoires de
référence pour les revenus de retraite, et variable selon les sources pour les revenus du
tourisme.
Les deux études citées apportent un éclairage plus précis sur la spécificité du revenu de
captation du Grésivaudan, en le décomposant en trois sous-ensembles : 1-revenus tirés des
pensions de retraite, 2- revenus provenant des dépenses touristiques, 3- revenus « dortoirs »,
ou revenus des résidents du Grésivaudan provenant de la rémunération de leurs prestations de
services salariés ou non-salariés exercées dans les territoires voisins. Aradel (2013) donne la
définition plus précise suivante : « Les revenus de la base résidentielle se composent des
pensions de retraite, des dépenses touristiques marchandes et non marchandes (liées à la
présence de résidents secondaires), des revenus des capitaux mobiliers et fonciers liés à la
présence de leurs titulaires sur le territoire et des revenus dont bénéficient les actifs qui
résident sur le territoire mais travaillent ailleurs (appelés revenus «dortoirs»). (Source :
Aradel , Avril 2013, p.11)
Les tableaux 4 et 5 documentent les valeurs relatives prises par chacune de ces trois
composantes respectivement dans l’étude Argo&Siloe (2012), puis dans l’étude Aradel
(2013).
Tableau 4- Niveau et structure de la base résidentielle du Grésivaudan en 2006 selon Argo &
Siloe (2012, p. 8)
9
Base résidentielle
‘Part relative de
cette base dans le
total des revenus
des 4 bases)
Dont part des
Pensions de
retraite
Dont part des
Dépenses
touristiques
Dont part des
Revenus
dortoirs
CDDRA du Pays
du Grésivaudan
62,1%
19,7%
9,4%
27,9%
Moyenne des CA
françaises
57,8%
26,2%
6,7%
20,6%
Tableau 5 : Niveau et structure de la base résidentielle du Grésivaudan en 2006 selon Aradel
(2013)
Zonages territoriaux
Base
Pension de
Rhône-Alpes (ZTRA)
résidentielle
retraite
Dépense
touristiques
Revenus
“dortoirs
”
Grésivaudan
116
83
76
211
Alpes Sud Isère
135
76
278
132
Voironnais
106
97
44
186
Bièvre - Valloire
96
105
39
147
Sud Grésivaudan
93
110
53
110
Métro Grenoble
81
108
25
74
Espace Métropole Savoie
96
115
95
52
Grand Lyon
88
102
29
111
Moyenne ZTRA
100
100
100
100
Source : Estimations OPC d’après Insee (DADS, Fichiers migrations domicile-travail, Recensement rénové), Direction Générale des Impôts
et Ministère du Tourisme
* ZTRA : périmètres d’études calés sur l’échelle des CDDRA (Contrats de Développement Durable de Rhône-Alpes) et dont la totalité
couvre l’ensemble du périmètre de Rhône-Alpes
Commentaires sur ces tableaux 4 et 5 : en se souvenant que les territoires de référence
retenus pour l’appréciation des performances relatives du potentiel de captation du
Grésivaudan sont différents dans les deux sources, les indications chiffrées convergent sur les
tendances suivantes : 1-la base résidentielle du Grésivaudan est plus élevée que celle du
10
territoire de référence ; 2- cette valeur élevée provient d’abord des « revenus dortoirs » ;
3- l’apport des revenus des pensions de retraite est nettement inférieur à celui des
territoires de référence. Une divergence est à noter : pour Argo & Siloé (2012) l’apport des
revenus touristiques dans le Grésivaudan est supérieur à celui de la moyenne des
Communautés d’Agglomération Françaises, respectivement 9,4% et 6,7% tandis que pour
Aradel c’est l’opposé, respectivement 76 et 100. A noter aussi que la valeur élevée de 135
d’Alpes Sud Isère pour son niveau de revenu de captation, supérieur à celui du Grésivaudan
(116) provient à l’évidence de la spécialisation de ce territoire dans le tourisme : près de trois
fois celui de la moyenne Rhône Alpes et 4 fois celui du Grésivaudan.
Les revenus des pensions de retraites sont dans le Grésivaudan, comme ceux d’Alpes Sud
Isère, inférieurs à la moyenne des ZTRA (Tableau d’Aradel,2013, cité précédemment).
Argo&Siloe, (2012, p.8) note aussi une« sous-représentation très marquée des pensions de
retraite » Dans le même temps l’INSEE constate un poids accru , entre 1999 et 2009, du
nombre de retraités dans la population des 15 ans ou plus du Grésivaudan.
Tableau N°6 Part des retraités dans la population de 15 ans en Grésivaudan en 1999 et 2009
2009
%
1999
%
Ensemble
76237
100
66273
100
Retraités
17703
23,2
12445
18,8
Source : INSEE, Chiffres clés- Mise à jour le 28 Juin 2012
http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/EPCI/DL_EPCI200018166.pdf
En conclusion la structure du haut niveau de revenus captés dans le Grésivaudan est
très directement dépendante du poids très élevé des revenus des navetteurs ou des
revenus « dortoirs ». Dans le même temps l’apport des pensions de retraite est inférieur
à celle des territoires de référence. Il y a par contre divergence d’appréciation sur
l’apport des revenus touristiques : au dessus du territoire de référence pour
Argo&Siloe, et au dessous pour Aradel
1.3-Un indicateur indirect du niveau de captation des revenus « dortoirs » par
bassin de vie : 48% de flux d’échange hors grésivaudan dans la 1ère couronne
(Montbonnot, St Ismier, St Martin d’Uriage) , entre 28 et 34% dans la 2ème couronne
(Balcons de Belledonne, Villard Bonnot, Crolles et Froges)
Il aurait été très instructif de pouvoir disposer, à l’échelon des bassins de vie du Grésivaudan,
des mêmes informations sur les trois composantes du revenu résidentiel disponibles à
l’échelon du territoire. A supposer que cette piste soit statistiquement légitime, elle n’a pas pu
être mise en œuvre faute d’une méthodologie adaptée et de données de base disponibles. Par
ailleurs la délimitation de frontières « indiscutables » de ces bassins de vie reste un problème
non résolu. A défaut une méthode indirecte centrée sur l’indicateur des revenus des navetteurs
ou revenus dortoirs peut être mise en œuvre, dans la mesure où on pose en hypothèse
11
l’existence d’une bonne corrélation entre niveau de revenus dortoirs et nombre de
déplacements de résidents du Grésivaudan avec les territoires extérieurs.
Dans la suite de ce paragraphe les bassins de vie sont définis à partir des 7 secteurs de tirage
de l’Enquête ménage déplacement de 2010 fans le Grésivaudan.
Tableau N°7
La composition communale des 7 secteurs de tirage de l’EMD dans le
Grésivaudan
Moyen Grésivaudan Rive Droite
Lumbin, La Terrasse, Crolles, Bernin,
Biviers, Saint ismiers, Saint Nazaire les
Eymes, Montbonnot Saint Martin
Moyen Grésivaudan Rive Gauche
La Pierre, Tencin, Le Champ-près- Froges,
Froges, Villard Bonnot, Le Versoud
Chamrousse- Uriage
Saint Mrtin d’Uriage, Vaulnaveys le Haut,
Vaulnaveys le Bas, Venosc, Chamrousse
Balcons de Belledonne
Laval, Les Adrets, Hurtières, Sainte Agnès,
La combe de La,ncey, Revel, Saint Jean le
Vieux, Saint Mury Monteymond
Allevard - Pontcharra
La Chapelle du Bard, Allevard, Le
Moutaret, Pinsot, Saint Maximin, Saint
Pierre d’Allevard, La Ferrière , Barraux,
Chapareillan, Pontcharra
Goncelin- Le Touvet :
Goncelin, Sainte Marie d’Alloix, La
Buissière, Le Cheylas, La Flachère, Morétel
de Mailles, Saint Vincent de Mercuze, Le
Touvet,
Plateau des Petites Roches
Saint Bernard, Saint Pancrasse, Saint
Hilaire, Saint Pancrasse
Source EMD 2010, - Extrait enquête – Ménages déplacements 2010 Fiche Technique
Grésivaudan, Les chiffres clés, Zoom sur le Grésivaudan
On peut comme point de départ partir du tableau N°8 relatif au nombre de déplacements
du Grésivaudan.
Tableau N°8 Décomposition du nombre de déplacements du Grésivaudan dans l’EMD 2010
Total des déplacements du et vers le Grésivaudan
383 000
Dont nombre de déplacements internes dans le territoire
238 000
12
Dont nombre de déplacements internes à chaque secteur de tirage
du Grésivaudan
175 000
Dont nombre de déplacements internes entre secteurs de tirage
63 000
Dont nombre de déplacements quotidiens
Grésivaudan à l’extérieur du territoire
145 540
de résidents du
Dont échanges avec la Métro
121 600
Dont échanges avec la Savoie
???? (7%)
Dont échanges avec les autres territoires
Source : d’après EMD 2010
En s’appuyant sur les données chiffrées des déplacements par Territoire et sous- territoires
disponibles dans l’Enquête Ménages Déplacements (2010), l’AURG (2013) en donne la
représentation stylisée graphique suivante. L’indicateur privilégié est ici celui de la part des
flux d’échange hors Grésivaudan dans le total des déplacements liés à chaque secteur de
tirage de l’EMD
Carte N°1 la part des flux d’échange hors Grésivaudan dans le total des déplacements liés à
chaque secteur de tirage de l’EMD 2010
13
Source AURG, 2013
Trois secteurs de tirage (Montbonnot, St Ismier, St Martin d’Uriage) géographiquement les
plus proches de l’Agglomération Grenobloise sont ceux qui ont la part des flux d’échange
hors Grésivaudan la plus élevée : plus de 48%, tandis que dans une « deuxième couronne »
quatre secteurs de tirage (Balcons de Belledonne, Villard Bonnot, Crolles et Froges) ont un
niveau de part de flux d’échange avec l’extérieur compris entre 28 et 34%. Dans une «
troisième couronne » (La Terrasse, Petites Roches, Le Touvet, Chapareillan) les secteurs de
tirage correspondant ont un taux compris entre 20 et 28%.
La structure de ces déplacements hors Grésivaudan suit, sans surprise, celle du pourcentage
des actifs occupés du Grésivaudan travaillant dans l’agglomération Grenobloise comme le
montre le tableau N°9.
Tableau N°9 Nombre d’actifs occupés du Grésivaudan travaillant dans l’agglomération
Grenobloise et part relative
Zones du Grésivaudan
Nombre de flux
domicile travail du
Grésivaudan vers
l’agglomération
% des actifs occupés
travaillant dans
l’agglomération
Grenobloise
14
Grenobloise
St Martin d’Uriage -Chamrousse
1700
50/60%
Bas Grésivaudan –Rive droite
6700
50/60%
Bas Grésivaudan –Rive gauche
3700
40/50%
Balcons de Belledonne
1630
40/50%
Secteur de Goncelin
1000
30/40%
Secteur du Touvet
1700
30/40%
Plateau des Petites Roches
500
30/40%
Secteur de Chapareillan
300
10/20%
Secteur de Pontcharra
500
10/20%
Pays d’Allevard
600
10/20%
18330
41%
Total Grésivaudan
Source : d’après INSEE RGP 2009
2-Les indicateurs partiels sur les composantes de l’attractivité
économique résidentielle du Grésivaudan
2.1-Un gain migratoire positif surtout pour les cadres et professions intellectuelles
supérieures, mais avec des flux élevés d’entrée et sortie
2.1.1- A l’échelon de la CCPG
2.1.1.1-Le solde migratoire du Grésivaudan, toutes populations confondues
Le tableau 10 rappelle la croissance démographique importante du Grésivaudan en valeur
absolue : une multiplication par 2, en quarante ans
Tableau 10 Population et densité du Grésivaudan de 1968 à 2009
15
( Source INSEE Rhône Alpes, CCPG, Chiffres clés, sept 2012)
Le tableau 11 apporte des premiers points de repère sur les évolutions démographiques
globales de 7 territoires. Dans la période 1990/1999, l’évolution annuelle moyenne du
Grésivaudan se singularise par un taux (2,1%) trois fois supérieur à celui de la moyenne de la
Région Grenobloise, et supérieur à celle de tous les autres territoires. Dans la période
1999/2010, cette évolution annuelle moyenne reste deux fois supérieure à cette référence.
Mais Bièvre Valloire, Sud Grésivaudan et Trièves connaissent des dynamiques
démographiques plus fortes. On peut probablement attribuer ces évolutions aux vagues
successives de péri-urbanisation qui concernent d’abord dans la période 1990/1999 la
première couronne de la région Grenobloise, puis la seconde dans la période 1999/2009.
Tableau 11 Les accroissements moyens annuels de population dans les périodes 1990-1999 et
1999-2010 par territoires
Source : tableau extrait de AURG ,SCOT, 2013, Une commission évaluation : pourquoi, Comment ?, 13
Décembre 2013, Vizille, Centre de Congrès, 48 pages
Dans les trois types de variation de la population, (1- variation globale, 2-variation due au
solde naturel, 3- variation due au solde migratoire), le dernier parait le plus représentatif des
variations de l’attractivité démographique du territoire.
Tableau 12 Les variations démographiques dues au solde migratoire dans les 6 territoires et en
région Rhône Alpes
Variation Variation
1990/1999
1999/
Variation1982/1990
due au
2009 due
due au solde
solde
au solde
migratoire
naturel
migratoire
16
Alpes Sud Isère
0,5
0,4
0,5
(ZT8AS)
Bièvre 1,0
0,5
1,5
Valloire
(ZT8BV)
Grésivaudan
1,9
1,6
0,6
(ZT8GR)
Métro Grenoble
-0,6
-0,4
-0,5
(ZT8ME)
Sud
0,6
0,6
1,2
Grésivaudan
(ZT8SG)
Voironnais
0,8
0,6
0,3
(ZT8VO)
Rhône Alpes
0,3
0,1
0,4
Source : CD d’après INSEE : http://www.territoires.rhonealpes.fr/spip.php?rubrique207
Comme dans le tableau précédent, et pour les deux premières périodes le solde migratoire du
Grésivaudan (+1,9%/an) est respectivement six fois dans la période 1982/1990, et quinze fois
supérieur(1,6% /an) à celui de la région Rhône Alpes dans la période 1990/1999 ; il est aussi
supérieur à celui de tous les autres territoires. Dans la période 1999/2009, ce solde migratoire
est divisé par deux (0,6%/an), et il est dépassé par celui de Bièvre Valloire et Sud
Grésivaudan. Dans un scenario tendanciel de projection démographique à 20404, ce solde
serait encore diminué en variant entre les valeurs de 0 à moins de +0,4. (Source : Insee Rhône
Alpes – Territoires de Rhône Alpes : à l’horizon 2040 cinq profils d’évolution démographique
,
La
lettre
Analyses
N°
XXXMai
2011 ;
http://www.territoires.rhonealpes.fr/IMG/pdf_document_finalise.pdf)
2.1.1.2-Le solde migratoire du Grésivaudan, par catégorie de population
Les deux tableaux suivants de l’INSEE apportent des informations utiles dans ce domaine :
tableau des flux migratoires du Grésivaudan entre 2001 et 2006 : N°13par tranche d’âge, et
N° 14 par catégorie socio-professionnelle
Source : INSEE, d’après Serge Maury, 2011 Insee Rhône Alpes, Région Rhône Alpes, Synthèse locale, Le Pays
du Grésivaudan, Septembre 2011, p.3
4
Dans ce scénario la population du Grésivaudan passerait de 95700 en 2007 à 125400 en 2040, soit avec un
taux de croissance annuel moyen de +0,8%
17
Ces tableaux montrent des soldes migratoires positifs (territoire attractif) respectivement pour
le tranches d’âge 30/39 ans et la catégorie « Cadres et professions intellectuelles », et des
soldes migratoires négatifs (territoire de départ) respectivement pour les tranches d’âge 20-29
ans et 15-19 ans, et les catégories étudiants et élèves. A noter aussi, et de manière plus
surprenante, des soldes migratoires faiblement négatifs pour la tranche d’âge 55-64 ans et la
CSP « retraités ».
Serge Maury (INSEE, 2011) met en avant l’intensité des flux migratoires dans les deux sens :
« Entre 1999 et 2006, le gain migratoire s'élève à 3 000 personnes. Mais ce solde cache des
flux élevés dans les deux sens (13 000 départs, 16 000 arrivées). En conséquence, le
renouvellement de la population du Pays du Grésivaudan est important. Il est caractéristique
d'un espace principalement périurbain où un habitant sur cinq est arrivé au cours des cinq
dernières années. L'essentiel des échanges se fait avec le reste de Rhône-Alpes (70 % des
arrivées et 72 % des départs). Une bonne part des nouveaux habitants provient du reste de
l'aire urbaine de Grenoble. »
Comment expliquer le phénomène surprenant d’un solde d’émigration nette entre 2001 et
2006 de - 112 des retraités hors du Grésivaudan ? On peut avancer l’hypothèse suivante : une
partie des retraités âgés résidant en maisons individuelles éloignées des commerces et services
anticipent des difficultés croissantes avec l’âge d’entretien de leurs résidences, et d’accès aux
commerces et services. L’attractivité résidentielle de nombreuses zones à l’écart des
commerces et services positive pour les CSP à haut revenu dans les tranches d’âge 40/60 ans
deviendrait négative au-delà d’un certain âge des retraités, lors de la perte d’une partie ou de
la totalité de leur capacité de déplacement.
2.1.2- Le solde migratoire dans l’attractivité démographique, à l’échelon des bassins de
vie et communes.
A l’échelon des sous territoires, Entre 1982 et 2009, on note : 1) un déclin démographique
relatif de de la vallée rive gauche de 35 à 31%, 2)une augmentation forte de la rive droite de
32 à 37% , mais ralentie en 2009, -3)une stabilisation de la part des montagnes entre 31 et
32%
Graphique N°2 : Répartition de la population dans les 3 zones du Grésivaudan
18
Source : CD, Plénière du 12 Décembre 2012, d’après données locales de l’INSEE.
A l’échelon des 47 communes
On peut dans un deuxième temps se concentrer sur l’indicateur du solde apparent entréessorties Ce solde est calculé de la manière suivante : Solde (migratoire) apparent entrées
/sorties entre 1999 et 2010= Solde général (population 2010- population 1999) moins solde
naturel ( naissances entre 1999 et 2010 moins sur les décès entre 1999 et 2010). Le tableau 12
donne la valeur de ces soldes pour les 47 communes de la CCPG.
Tableau 12 Variations de la population des 47 communes dues au solde naturel et au solde
apparent entrées -sorties entre 1999 et 2010
Population
en 2010
Les Adrets
(1)Solde
global de la
Population
en 2010 par
rapport à
celle de
1999
(2)Naissances
1999 2010
moins décès
1999 2010
(3) Solde
apparent
entrée
sortie: (1) (2)
903
255
106
149
Allevard
3783
698
235
463
Barraux
1862
387
98
289
Bernin
2991
85
149
-64
Biviers
2360
-25
55
-80
663
97
48
49
La Buissière
Le Champ-près-Froges
1250
91
103
-12
Chapareillan
2747
599
168
431
19
La Chapelle-du-Bard
504
79
12
67
2673
556
254
302
705
176
56
120
8451
198
822
-624
La Ferrière
228
14
15
-1
La Flachère
446
59
42
17
Froges
3435
345
156
189
Goncelin
2173
239
139
100
Hurtières
176
55
19
36
Laval
962
157
75
82
Lumbin
1969
510
159
351
Montbonnot-Saint-Martin
4651
823
232
591
Morêtel-de-Mailles
400
97
30
67
Le Moutaret
222
61
19
42
La Pierre
428
38
38
0
Pinsot
200
61
0
61
Pontcharra
7162
744
669
75
Revel
1377
212
138
74
Sainte-Agnès
537
80
24
56
Saint-Bernard
632
164
71
93
Saint-Hilaire
1532
284
190
94
Saint-Ismier
6381
459
-111
570
Le Cheylas
La Combe-de-Lancey
Crolles
Saint-Jean-le-Vieux
243
32
16
16
Sainte-Marie-d'Alloix
553
-16
-81
65
Sainte-Marie-du-Mont
238
35
47
-12
Saint-Martin-d'Uriage
5446
653
316
337
Saint-Maximin
641
102
25
77
Saint-Mury-Monteymond
349
35
16
19
Saint-Nazaire-les-Eymes
2907
570
179
391
438
31
44
-13
Saint-Pierre-d'Allevard
2799
519
211
308
Saint-Vincent-de-Mercuze
1408
47
62
-15
Tencin
1222
325
123
202
La Terrasse
2374
461
26
435
Theys
1992
421
128
293
Le Touvet
2977
155
59
96
Le Versoud
4566
752
484
268
Villard-Bonnot
7296
341
601
-260
453
-70
85
-155
6352
5639
Saint-Pancrasse
Chamrousse
Total CCPG
97705
11991
Source : CD d’après INSEE- Chiffres clés , Évolution et structure de la population,
http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/38/COM/DL_COM38002.pdf
Commentaires :
20
A-Les communes ayant les soldes apparents positifs les plus élevés entre 2010 et 1999 ont
des caractéristiques assez hétérogènes : 1) un groupe de 3 communes (Montbonnot (+591),
Saint Ismier (+570), Saint Nazaire (+391) localisées dans l’ancien canton de St Ismier ; 2) un
groupe de 4 communes ( Allevard : +463, Saint Pierre d’Allevard : +308), Theys +293, Les
Adrets : +149) localisées dans la partie nord des balcons de Belledonne ;3) un groupe de 3
communes (Lumbin :+351 ; La Terrasse :+435 ; Le Touvet : +96) au centre de la vallée rive
droite à proximité de Crolles, 4°) un groupe de deux communes au Nord du territoire sous
influence de l’attractivité du bassin chambérien : Chapareillan : +431, Barraux : +289) ; 5°) la
commune de St Martin d’Uriage : +337. Cette hétérogénéité laisse penser qu’une grande
diversité de facteurs locaux ( distance par rapport aux centres d’influence de la région
grenobloise et chambérienne, prix et disponibilité du foncier, urbanisme, etc…) peut
expliquer les soldes positifs de ces 5 groupes de communes dont le cumul représente un peu
moins de 70 % du total des soldes migratoires positifs.
B- Il en va de même pour les communes ayant les soldes apparents négatifs les plus élevés : il
y a peu de caractéristiques identiques entre les trois communes de Crolles (-624), Villard
Bonnot (-260) et Chamrousse (-155).
Cependant si on regroupe les 47 communes dans trois zones, on observe que les 15
communes de la vallée rive droite ont un solde apparent positif d’entrées sorties de + 2502
résidents, soit 44,4% du total CCPG, les 11 communes de la vallée rive gauche un solde
positif de +1278 résidents soit 22,7% du total CCPG, et enfin les 21 communes de montagne
un solde également positif de +1859, soit 33% du total.
L’AURG définit en 2013 la nature et l’origine des handicaps résidentiels du Grésivaudan :
« Les prix immobiliers sont élevés principalement dans la moitié sud-ouest du territoire, et
maintenant dans les balcons de Belledonne, avec des coûts de déplacement
domicile/travail/courses importants dans les zones de montagne peu denses, une faible
implantation moyenne d’équipements commerciaux supérieurs, et enfin un modèle de
logement résidentiel encore largement fondé sur celui de la maison individuelle, donc
consommateur d’espace foncier.
Un indicateur des handicaps résidentiels du territoire : l’étalement urbain : 65 % des 100
000 habitants du Grésivaudan vivent dans un espace ou la densité est inférieure à 25 hab/ha
(Source AURG/CCPG , 6 juin 2013, PDU DU GRÉSIVAUDAN : QUELS OBJECTIFS, QUELLE FEUILLE DE
ROUTE ? ATELIER N°1). Cet étalement urbain devient ensuite un handicap pour la viabilité
économique des commerces et services de proximité. »
2.2- Un taux élevé de navetteurs surtout en direction de
l’agglomération grenobloise
2.2.1- A l’échelon du Grésivaudan
Luc Rigollet et Henri Lavergne (2013) ont conduit une étude sur les relations existant entre
les variables « Emploi, logement, navettes, domicile-travail » dans chacun des territoires
ZTRA de Rhône Alpes. Dans cette étude une statistique a été construite sur les
21
déplacements domicile- travail comme l’un des indicateurs du type de territoire résidentiel
avec ceux de la localisation et concentration des emplois, des lieux de résidence.
Tableau N°15 Déplacements domicile-travail entre les territoires de projets Rhône-Alpes
(ZTRA)
Territ
oire
Hors
ZTRA
Alpes
Sud
Isère
Bièvre Valloire
Grésiva
udan
Métro
Grenobl
e
Sud
Grésiva
udan
Voironn
ais
Cod
e
Terr
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Z
T
R
A
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Hors
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ZTRA t
ZT
8A
S
Al
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Su
d
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ZT
8B
V
Biè
vre
Val
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R
Grésiv
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ZT8
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Rhône
P.L.U.
R.I.E.L
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ZT8
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Grésiv
audan
ZT
9G
L
Gr
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T
R
A
de
la
R
U
G
ZT9
OL
Oue
st
Lyo
nnai
s
800
100
200
2 000
400
0
200
13 000
300
3 300
300 16 800
0
1 000
12 500
0
0
300
100
0
30
600
ZT8A
S
ZT8B
V
ZT8G
R
300
100
15 400
100
3 800
1 900
300
4 000
1 400
0
23
700
500
400
0
21 100
18 200
0
0
300
200
0
40
000
ZT8M
E
1
600
2 600
400
10 200 146 400
100
200
3 900
1 000
0
163
700
200
0
200
100
2 700
0
10 300
1 000
100
0
14
300
400
100
1 700
600
12 500
100
500
22 500
500
0
37
900
13320
0
21200
20200
36200
208500
58100
12600
35400
68020
0
35900
ZT8S
G
ZT8V
O
Total
Source INSEE RA http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=8&ref_id=20130
(Définition par l’INSEE des déplacements pris en compte : « les déplacements domicile-travail (ou navettes) ne
sont pas nécessairement quotidiens. Ils sont déterminés en rapprochant le lieu de travail déclaré au recensement
de la résidence principale de l'actif considéré. Certains actifs peuvent disposer par ailleurs d'un logement
occasionnel situé à proximité de leur lieu de travail » Source INSEE Rhône Alpes
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=8&ref_id=20130&page=syntheses/lettre_analyses/02200/02
200_pour_comprendre_les_resultats.htm )
Pour cette année 2009, sur 36 200 emplois localisés dans le Grésivaudan 21 100 étaient
occupés par des résidents du Grésivaudan, 10200 par des résidents de l’Agglomération
Grenobloise, 1000 par des résidents d’Alpes Sud Isère, et 600 par des résidents du Voironnais.
Sur les 40 000 actifs du Grésivaudan, un peu plus de la moitié (21100) avait leur emploi dans
le Grésivaudan, et un peu moins de la moitié (19600) était contraint au déplacement
quotidien pour se rendre à leur lieu de travail, dont 18200 (93%) dans l’agglomération
grenobloise.
On construit à partir du tableau précédent le Tableau 14 appréciant l’importance des flux de
navetteurs quittant leur territoire de résidence pour se rendre à leur travail.
22
Tableau N°16 Nombre de navetteurs et part relative dans la population active des territoires
ZTRA
Territoire
Alpes Sud Isère
Nombre de résidents du
territoire se déplaçant à
l’extérieur pour aller à
leur lieu de travail
30600-16800=
13800
23700-15400= 8300
Population active du
territoire
Part relative des
navetteurs
30600
45%
23700
35%
40000-21000=
19000
163700-146400=
17300
14300-10300= 4000
40000
47,5%
163700
10,6%
14300
28%
37900-22500=
15400
37900
40,6%
Bièvre - Valloire
Grésivaudan
Métro Grenoble
Sud Grésivaudan
Voironnais
Source : CD d’après INSEE RA
Commentaires
Pour cette année 2009, le niveau absolu des navetteurs du Grésivaudan est supérieur à celui
de tous les autres territoires, ainsi que sa proportion relative rapportée à la population active.
2.2.2- L’intensite des navetteurs et des échanges avec l’extérieur à l’échelon de soussecteurs du Grésivaudan
2.2.2.1-Intensité des échanges des sous-secteurs avec l’extérieur du territoire
L’EMD 2010 documente les flux de déplacements internes et externes au Grésivaudan pour
chacun des 7 secteurs de tirage de l’enquête.
Tableau 17 : Destination des flux de déplacement par secteurs de tirage de l’EMD
dont
échanges
internes
Nombre de au sous
déplacements secteur
quotidiens en %
dont
échanges
dont
avec le reste dont
échanges avec
du
échanges reste EMD et
Grésivaudan avec la
extérieurs à
en %
Metro en % l'EMD en %
155 000
41
15
40 (62000) 4
76 000
48
22
28 (21280) 3
Le Touvet, Goncelin
51 000
45
36
13 (6630)
5
Pontcharra, Barraux
50 000
57
22
8 (4000)
13
Montbonnot, Crolles,
Lumbin
Le Versoud, VillardBonnot, Froges
23
St-Martin-d’Uriage
33 000
37
4
48 (15840) 12
Allevard
29 000
65
18
11 (3190)
6
Balcons Belledonne
Plateau des petites
roches
23 000
43
29
27 (6210)
1
8 000
54
25
17 (1360)
32%
(122560)
3
Total Grésivaudan
383 000
62%
2%+4%
Source d’après EMD 2010
Par ordre décroissant de l’intensité relative des échanges des 8 secteurs de tirage de l’EMD
2010 avec l’extérieur du territoire, on trouve Chamrousse-Uriage (60%, ) le moyen
Grésivaudan Rive droite (44%), le Moyen Grésivaudan Rive Gauche ( 31%), Les Balcons de
Belle donne, (28%), Allevard –Pontcharra 21%, Plateau des Petites Roches (20%), et
Goncelin – Le Touvet ( 18%).
Par ordre décroissant du niveau absolu du nombre d’échanges avec l’extérieur, le moyen
Grésivaudan Rive droite avec 68 200 déplacements a la première place, le Moyen
Grésivaudan Rive Gauche avec 23560 la 2ème place, Chamrousse-Uriage avec 19800 la 3ème
place, Allevard Pontcharra avec 10500 la 4ème place, Goncelin Le Touvet avec 9180 la 5ème,
Les Ballecons de Belledonne avec 6440 la 6ème, et le Plateau des Petites Roches avec 1600 la
7ème place.
2.2.2.2-Intensité des navetteurs avec l’extérieur par sous secteurs du territoire
Cette carte n°2 de l’AURG (2013) est construite sur l’indicateur par commune de la part des
actifs occupés travaillant en dehors du territoire en 2009. Les communes ayant entre 45% et
plus de 65% de ces actifs occupés travaillant hors du Grésivaudan sont repérées par une
couleur rouge. Pour l’essentiel, ces communes sont localisées aux deux extrémités Sud et
Nord du territoire, témoignant de l’attractivité emploi de l’agglomération grenobloise pour la
première, et de l’attractivité chambérienne pour la seconde.
Carte n°2 Proportion d’actifs occupés dans le Grésivaudan travaillant hors du territoire
24
Source : AURG, 2013, d’après données INSEE RP 2009.
Carte N°3 Migrations domicile travail entre le Grésivaudan , la Savoie et l’agglomération
grenobloise
25
2.3- Une forte attractivité foncière et immobilière dans les zones très tendues pour les
nouveaux résidents à haut revenu, et dans les zones montagnardes peu tendues mais
excentrées pour les nouveaux résidents à bas revenu
2.3.1- Le paradoxe de l’attractivité patrimoniale et immobilière
On observe le paradoxe suivant : malgré des prix plus élevés des terrains à bâtir, des
logements anciens et des constructions neuves, notamment dans sa partie Sud Ouest, le
Grésivaudan reste un territoire recherché par des résidents et des non –résidents, pour se loger
notamment par les CSP titulaires de haut revenus.
L’Observatoire Foncier Partenarial de l’Isère –OFPI-(2013) documente d’abord la cherté des
terrains acquis par des particuliers pour faire construire une maison. (Base PERVAL).
« A l’échelle de la CC du Pays du Grésivaudan, le prix moyen d’un terrain s’établit à 137.000
€ pour 885 m² (155 €/m²) en 2011. NB: la valeur moyenne atteignait 180 €/m²lors de
certaines années. Le marché du Grésivaudan constitue ainsi l’un des secteurs les plus chers
de l’Isère (après la Métro et le Sud Grenoblois). Localement, les valeurs foncières les plus
élevées se localisent dans les communes situées à proximité de la Métro et sur la rive gauche
de l’Isère (plus de 250 €/m² de terrain en moyenne) »
Or, malgré ces prix très élevés, il y a eu un flux complémentaire important, à celui des
acquéreurs du Grésivaudan, d’acheteurs venant de la CA Grenoble Alpes Métropole et
d’autres territoires.
« Entre 2006 et 2011, 55% des terrains à bâtir ont été acquis par des ménages qui résidaient
déjà dans la CC du Grésivaudan. Les ménages originaires de la Métro sont à l’origine de
29% des acquisitions de terrains à bâtir (budget supérieur d’environ 10.000€ par rapport aux
ménages locaux). Cette forte demande exogène à pouvoir d’achat élevé a contribué à
l’élévation des valeurs foncières dans le Grésivaudan. » (Source : idem)
Tableau N°17 :Origine géographique des acquéreurs pour l’acquisition de maisons neuves
dans le Grésivaudan
EPCI origine acquereur
Part en%
Budget moyen
(en €)
Surf. Moy.
(en m²)
CC du Pays du Grésivaudan
55%
140 888
1001
CA Grenoble Alpes Métropole
29%
151 452
952
Hors Rhone Alpes
7%
150 589
1177
CA du Pays Voironnais
1%
139 245
951
Source : CD d’après OFPI 2013
Dans le marché du logement ancien, (« biens libres d'occupation au moment de la vente (ou
occupés par le vendeur ; acquis en pleine propriété par une vente de gré à gré ; destinés à un
26
usage strict d'habitation. »), le Grésivaudan représente 10% du marché des maisons
anciennes du département; et 8% du marché des appartements anciens.
Tableau N°18 : Prix moyen observé dans l’immobilier ancien en 2011, Grésivaudan et Isère
Prix moyen observé pour l’immobilier
ancien dans le Grésivaudan en 2011
Prix moyen observé pour l’immobilier
ancien dans l’Isère en 2011
Maison ancienne : 286 800 € pour 117 m2
habitable et 1090 m2 de terrain
Maison ancienne : 228.100 € pour 115 m²
Appartement ancien : 135 800 € pour un
Appartement ancien (dont 2/3 dans la
Métro):
appartement de 55 m² (soit 2.450 €/m²).
habitable et 1.425m² de terrain.
141.050 € pour un appartement de 62 m²
(soit
2.261 €/m²).
Source : d’après OFPI (2013)
Entre 2006 et 2011, 30% des acquisitions de maison sont effectuées par des ménages
originaires de la Métro qui disposaient d’un budget supérieur d’environ 40.000 € à celui des
ménages locaux ayant acquis un terrain sur ce même laps de temps. On note aussi une forte
proportion (10%) de ménages originaires d’une région autre que Rhône-Alpes (biens les plus
chers). Cette forte demande exogène à pouvoir d’achat élevé contribue aussi à l’élévation des
valeurs immobilières dans le Grésivaudan au détriment des classes moyennes et modestes.
Tableau N° 19 : Origine et budget moyen des ménages acquéreurs
EPCI origine
acquéreur
Part en%
Budget moyen (en
€)
Surf. Moy(en m²)
CC du Pays du
Grésivaudan
55%
140 888
1001
CA Grenoble Alpes
Métropole
29%
151 452
952
Hors Rhone Alpes
7%
150 589
1177
CA du Pays
Voironnais
1%
139 245
951
Un autre indicateur témoigne de cette « attractivité foncière et immobilière » : celui du prix de
vente des appartements neufs. Ces niveaux de prix sont ceux des zones les plus chères dans la
Région urbaine Grenobloise.
27
Graphique N°3 : Prix de vente des appartements neufs dans le Grésivaudan
Source : Observatoire Foncier Partenarial de l’Isère, 25 Mars 2013, diapo 31.
2.3.2- Les contreparties sociales et territoriales de ce paradoxe
Le paradoxe d’une attractivité patrimoniale et paysagère incontestable du Grésivaudan dans
le contexte d’un marché immobilier aux prix élevés, surtout dans sa partie Sud-Ouest a
cependant deux contreparties sociales et territoriales négatives.
2.3.2.1- Les inégalités entre génération
Au plan social et démographique, la pyramide des âges du Grésivaudan accuse un « creux »
notable dans la tranche d’âge 20/35 ans (cf graphique N° ) . Cette catégorie de population
« recherche traditionnellement des logements locatifs ou sont primo-accédants à la
propriété » , et par ailleurs a un solde net négatif arrivées/départs.
Graphique N° 4 : Pyramide des âges dans le Grésivaudan et l’Isère
28
Source : PACT Isère, ETUDE PRE OPERATIONNELLE D’OPERATION PROGRAMMEE
D’AMELIORATION DE L’HABITAT , Comité de Pilotage de restitution de l’étude pré-opérationnelle , CCPG,
19 février 2014, p.
2.3.2.2-Les inégalités infra-territoriales
La combinaison des critères de réglementation publique et de dynamique infra-territoriale de
marché immobilier conduisent le PACT Isère à la segmentation géographique du territoire
en 3 zones :
-Zones très tendues : 13 communes dont 7 communes de la vallée rive droite et 6 communes
de la vallée rive gauche ;
-Zones moyennement tendues : 28 communes dont 15 en communes de vallée et 13 en
communes de montagne,
-zones peu tendue : 6 communes localisées dans le massif de Belledonne.
Deux représentations de ces inégalités par zone peuvent être données, dont la première avec
le graphique N°
Graphique N°5 : Les inégalités infra-territoriales de marché immobilier dans le Grésivaudan
A réaliser -Refaire cette carte à partir de celle de la 1ère page de l’introduction, avec les mêmes
codes couleur)
29
Source : PACT Isère, fév. 2014, p.7- Traitement CD
La deuxième représentation consiste à comparer, pour les trois zones, les niveaux de loyer
du marché libre avec ceux des logements sociaux (Plafonds de loyer ANAH).
1) dans la Zone tendue C du Grésivaudan
Tableau N°20 : Comparaison entre les niveaux de loyers privés été les plafonds de
loyer Anah en Zone tendue C de la CCPG-2013
En €/m2/mois
Studio/T1
Loyers privés
Loyer Social
6,13
T2
T3
T4
T5
Maison
11,2
10,8
8,6
9,9
10,0
6,13
6,13
6,13
6,13
30
Dérogatoire
Loyer Conventionné
Social
5,2
5,2
5,2
5,2
5,2
Loyer intermédiaire
8,41
8,41
8,08
8,03
7,19
Loyer Conventionné
Très Social
5,01
5,01
5,01
5,01
5,01
Source : PACT Isère, fév. 2014, p.7- Traitement CD, p.7
Commentaire du PACT Isère pour cette zone : « Seul le loyer intermédiaire est accessible
notamment en T4. En revanche le loyer social est hors de portée. Le loyer maîtrisé est non
accessible sur le segment T1/T2 et grands logements. »
2) dans la zone tendue B du Grésivaudan
Tableau N° 21 : Comparaison entre les niveaux de loyers privés été les plafonds
de loyer Anah en Zone tendue B de la CCPG
En €/m2/mois
Studio/T1
T2
T3
T4
T5
Maison
Loyers privés
12,7
12,0
11,8
12,6
8,8
10,4
Loyer Social Dérogatoire
7,87
Loyer Conventionné
Social
5,79
7,30
5,79
5,79
5,79
5,79
Loyer intermédiaire
10
10
8,46
8,46
7,45
Loyer Conventionné Très
Social
5,63
5,63
5,63
5,63
5,63
Source : PACT Isère, fév. 2014, p.7- Traitement CD, p.7
Commentaire du PACT Isère pour cette zone : « Seul le loyer intermédiaire est accessible sur
les studios et T2. Le loyer social ou très social non accessible sur le segment des T3 et T4. »
3) Dans la zone moyennement tendue du Grésivaudan
Tableau N°22 Comparaison entre les niveaux de loyers privés et les plafonds de loyer
Anah en Zone moyennement tendue de la CCPG
TABLEAU A COMPLETER
En €/m2/mois
Loyers privés
Loyer Social Dérogatoire
Studio/T1
T2
T3
T4
T5
Maison
31
Loyer Conventionné
Social
Loyer intermédiaire
Loyer Conventionné Très
Social
Source : PACT Isère, fév. 2014, p.7- Traitement CD, p.7
Commentaire du PACT Isère pour cette zone : « Les logements avec des loyers de logement
social sont hors de portée pour les petits logements (T1 et T2). »
2.3.2.3- La répartition infra-Grésivaudan des logements vacants et des logements
dégradés
Par ailleurs, la même institution (PACT-Isère) a identifié, après validation et cadrage du
Comité de Pilotage, les centres anciens des 10 communes suivantes comme lieux privilégiés
d’enquête pour les logements vacants : - Allevard - Pontcharra - Villard-Bonnot : Lancey et
Brignoud - Theys - Goncelin - La Terrasse - Le Touvet - St Martin d’Uriage - Barraux - et
Chapareillan (en cours). Une identification a été faite dans ces communes des logements
vacants dégradés et non dégradés. Au terme de ce travail, il apparait des taux de vacance
élevés de 20% dans les périmètres étudiés de ces centres anciens des 10 communes, de 20 à
27% en secteur de montagne et Allevard, et de 12 à 15% dans la zone très tendue de la rive
droite. Il apparait aussi que la proportion de logements dégradés augmente avec le taux de
vacance. Ces taux de logement dégradés sont faibles au Sud et forts au Nord du territoire.
2.4- Une attractivité touristique notable dans les communes de montagne
mais à conforter et diversifier
Pour retracer « le plus finement la réalité de l’économie touristique du Grésivaudan », et donc
apprécier le niveau relatif d’attractivité touristique du Grésivaudan, l’étude réalisée par le
bureau Elan en 2009 (Etude des retombées économiques du tourisme CC Le Grésivaudan
Rapport final novembre 2010) pour le compte de la CCPG et de la région Rhône- Alpes reste
la référence de base la plus utile. L’utilisation de différentes sources d‘information sur
l’économie touristique, notamment en provenance de l’Office du tourisme de l’Isère (Conseil
Général) se révèle délicate, notamment lorsqu’on veut analyser des évolutions sur moyenne et
longue période Mais surtout élus et services ont pris conscience de la nécessité de pouvoir
disposer d’informations chiffrées récentes sur la fréquentation touristique. Or l’INSEE n’est
pas en mesure avec ses moyens propres de couvrir ce domaine : c’est la raison pour laquelle il
a été décidé le 11 février 2014 de confier à un bureau d’études (Protourisme) la mise sur pied
d’une méthodologie de collecte de données touristiques dans le Grésivaudan, en liaison avec
32
Office du Tourisme du Conseil Général et son homologue du Conseil Régional, pour ensuite
rassembler ces informations dans le cadre d’un « Observatoire de l’économie touristique du
Grésivaudan »5. Il n’a donc pas été possible de s’appuyer sur ces futures nouvelles données
qui commenceront à être disponibles à partir du milieu de l’année 2014.
Du fait de toutes ces contraintes d’accès à des données fiables, on se limitera à un résumé des
principaux résultats de l’étude Elan (2010).
2.4.1 Une intensité d’équipements touristiques très différenciée entre les 47 Communes
de la CCPG
Le bureau d’études a retenu six indicateurs élémentaires du niveau d’équipement touristique
des communes : 1-Le taux de résidences secondaires, 2-Le nombre de restaurants par habitant,
3-La capacité d’hébergement ramené au nombre d’habitants, 4-Le nombre de sites
patrimoniaux (naturel et culturel), 5-Le nombre d’équipements majeurs (station de ski/station
thermale/Casino), 6-Un taux d’emplois touristiques directs) . A partir de ces six critères, un
index composite appelé « indicateur touristique initial » est calculé à partir de ces six
indicateurs élémentaires : sa valeur oscille entre 1 (l’intensité d’équipements touristiques la
plus faible) et 5 (l’intensité la plus forte).
(Tableau à remplacer par une carte)
Tableau N° : Indicateur touristique initial des 47 communes de la CCPG (Elan 2010)
-
5
CODGEO
Nom communes
38002
Les Adrets
38006
Allevard
38027
Barraux
38039
Bernin
38045
Biviers
38062
La Buissière
38070
Le Champ-près-Froges
38075
Chapareillan
38078
La Chapelle-du-Bard
38100
Le Cheylas
38120
La Combe-de-Lancey
38140
Crolles
38163
La Ferrière
38166
La Flachère
38175
Froges
Valeur de
l'index moyen
d'équipements
touristiques
5
5
2
2
1
1
1
3
1
1
3
3
5
1
1
Les trois principaux objectifs assignés à cet Observatoire sont : « 1) mesurer le poids et les enjeux de
l’économie touristique pour notre territoire. 2) disposer d’informations permettant de suivre l’activité
de l’économie touristique ; 3) contribuer à l’évaluation de l’impact de l’action publique ».
33
38181
Goncelin
38192
Hurtières
38206
Laval
38214
38249
Lumbin
Montbonnot-SaintMartin
38262
Morêtel-de-Mailles
38268
Le Moutaret
38303
La Pierre
38306
Pinsot
38314
Pontcharra
38334
Revel
38350
Sainte-Agnès
38367
Saint-Bernard
38395
Saint-Hilaire
38397
Saint-Ismier
38404
Saint-Jean-le-Vieux
38417
Sainte-Marie-d'Alloix
38418
Sainte-Marie-du-Mont
38422
Saint-Martin-d'Uriage
38426
38431
Saint-Maximin
Saint-MuryMonteymond
Saint-Nazaire-lesEymes
38435
Saint-Pancrasse
38439
38466
Saint-Pierre-d'Allevard
Saint-Vincent-deMercuze
38501
Tencin
38503
La Terrasse
38430
38504
Theys
38511
Le Touvet
38538
Le Versoud
38547
Villard-Bonnot
38567
Chamrousse
1
1
2
2
1
1
1
1
3
3
2
2
3
5
3
1
1
3
5
2
2
1
2
2
2
1
2
4
2
1
2
5
Source : CD d’après Elan (2010)
En croisant d’une part l’indicateur touristique initial et d’autre part les réponses des
communes à un questionnaire d’enquête, le bureau d’études Elan a sélectionné 9 communes
dont l’économie est directement liée au tourisme.
Carte N°45 : Localisation des 9 communes dont l’économie est directement liée au tourisme.
34
Source : Elan (2010) p.16
Il est à noter que 7 de ces communes sont localisées dans le massif de Belledonne et 2 dans le
Plateau des Petites Roches, donc toutes en communes de montagne.
2.4.2-Le parc d’hébergement des 9 communes en 2010
Le parc d’hébergements de la CC Le Grésivaudan est constitué de 18500 lits en hébergements
marchands. Il est défini comme la somme des hébergements dans les 8 catégories suivantes :
hôtels, campings, résidences de tourisme, meublés, hébergements collectifs, gîtes, gîtes
d’étapes et refuges, chambres d’hôtes. D’un point de vue « sectoriel », ce tableau montre le
poids déterminant des catégories de lits en « Résidences de tourisme » (39,3%) et
« meublés » (12,3%) dans le total des 17 200 lits des 9 communes.
D’un point de vue territorial, les 9 communes (Les Adrets, Allevard, Chamrousse, Laferrière,
St Hilaire du Touvet, St Martin d’Uriage, Theys, Pinsot et St Bernard du Touvet) concentrent
plus de 90% de la capacité d’accueil des 47 communes
Tableau N°23 : Le parc d’hébergement de la CCPG et des 9 communes « touristiques »
35
2.4.3-En 2009 le nombre d’emplois liés directement aux activités touristiques est de 711
dans la CCPG, avec une forte concentration dans 9 communes de montagne
711 emplois salariés sont répertoriés comme salariés des secteurs d’activité touristiques sur
la Communauté de Communes dont 613 sur les 9 communes (tableau ci-dessus). Mais si on
ajoute à ces 711 emplois salariés directement liés aux secteurs d’activité touristique , 280
ETP d’emplois touristiques saisonniers, plus 540 emplois liés à la consommation
touristique hors secteurs touristiques, on arrive à un total de 1531 emplois salariés liés au
tourisme, soit 5,7% du total des 27022 emplois salariés du Grésivaudan. (Source Elan,
CCPG).
Ces 9 communes se distinguent assez nettement au regard de la part des emplois touristiques
par rapport à l’emploi total. Elles représentent 86% de l’emploi directement lié au tourisme.
NB : les emplois non permanents dans le secteur d’activité « Téléphériques et remontées
mécaniques » sont comptabilisés dans les emplois saisonniers ; seuls 20 emplois permanents
ont été pris en compte pour Chamrousse et 20 permanents pour Les Adrets.
Tableau 24 : Nombre d’emplois salariés directs du tourisme et taux d’emplois touristique
(Elan 2010)
Libellé de commune
Emplois salariés directement liés aux
secteurs d’activité caractéristiques du
tourisme
Taux d’emplois dans les secteurs
touristiques / total des emplois
Chamrousse
137
30%
Allevard
134
24%
La Ferrière
20
39%
Les Adrets
76
23%
Pinsot
6
43%
Theys
0
0%
Saint Bernard du Touvet
6
46%
Saint Martin d’Uriage
155
32%
Chapareillan
79
16%
Total CCPG
711
(711/36174) 2%
Source Elan , 2010, p.47
2.4.4-Une attractivité du Grésivaudan très élevée et en hausse entre 1999 et 2006 pour les
résidences secondaires
Cette augmentation d’attractivité est notamment mise en évidence par Magali Talandier
(2010).
Tableau N°25 : L’évolution de la part des résidences secondaires entre 1999 et 2006 par
territoires
36
Part des résidences
secondaires en 2006 en %
Evolution du nombre de
résidences secondaires sur la
période 1999/2006 en %
France Métropolitaine
9,9
5,7
SCOT
5,2
-6,1
Agglomération Grenobloise
1,4
-23,1
Grésivaudan
16,7
+8
Voironnais
4,0
-16,6
Bièvre Valloire
6,0
-12,7
Sud Grésivaudan
5,7
-15,5
Sud Grenoblois
3,9
-7,6
Trièves
38,9
3,6
Source Magali Talandier, 2010, Economie résidentielle versus Economie productive, inverser le regard,
Controverse,25 Mai 2010, Éléments de cadrage : variation des « fondamentaux du développement local »
population, emploi, revenu,
L’étude Elan (2010) en précisant la répartition communale de ces résidences secondaires en
2006, montre bien que celle-ci est concentrée dans les stations de ski, et notamment dans la
commune de Chamrousse. :
« Cette carte représente le nombre de résidences secondaires au sens où l’entend l’INSEE(*).
Il s’agit donc des résidences secondaires classiques, des meublés (logements loués par les
agences immobilières pour le compte des propriétaires) et les appartements /logements dans
les résidences de tourisme. Les résidences secondaires (sont inclus les appartements en
Résidence de Tourisme et les meublés loués par les agences immobilières) représentent plus
de 50% des logements pour les communes de Pinsot (56%), de La Ferrière (82%), de
Chamrousse (91%) et des Adrets (81%). Moyennes (2006):•Grésivaudan:16,19%,
•Isère:9,08% •RhôneAlpes:12,24% •France(métropole):9,72%(* Une résidence secondaire
est un logement utilisé pour les week-ends, les loisirs ou les vacances. Les logements meublés
loués (ou à louer) pour des séjours touristiques sont également classés en résidences
secondaires. »
Carte N°5 : Répartition des résidences secondaires dans les communes de la CCPG en 2006
37
Source : Elan (2010)
2.4.5- Une économie touristique à conforter et diversifier
38
Les territoires de montagne sont donc ceux qui concentrent l’essentiel de l’économie
touristique, mais avec deux spécialisations « fragiles » du point de vue de leur viabilité
économique en moyen/long terme : le thermalisme à Allevard et les stations de ski à
Chamrousse, les Sept Laux, et dans une moindre mesure en Chartreuse.
Or d’une part ces stations de ski sont souvent localisées dans des montagnes de moyenne
altitude, donc vulnérables aux risques du changement climatique, et d’autre part le
thermalisme est dépendant en grande partie des niveaux de remboursement de la Sécurité
sociale.
Graphique N° 6 : Impact du réchauffement climatique sur la couverture neigeuse du massif de
Chartreuse
Cette relative fragilité de la viabilité économique du tourisme peut aussi être inférée de
l’évolution en baisse des capacités d’accueil hôtelier, de campings classés et emplacements
de campings, même si ces hébergements traditionnels sont remplacés en partie par des formes
plus innovantes (gites, chambres d’hôtes).
Tableau 26 : L’effritement des capacités hôtelières, de campings classés et emplacements de
camping entre 2003 et 2013 dans les 47 communes du Grésivaudan
39
CODGEO
Nom
com m unes
Variation
2013/2003
nom bre
hôtels
Nom bre
Hôtels en
2013
Variation
2013/2003
nombre
chambres
hôtels
Nombre de
cham bres
dans les
hôtels en
2013
38002
Les Adrets
3
0
0
38006
Allevard
5
-6
107
38027
Barraux
1
0
24
38039
Bernin
1
1
80
0
38045
Biviers
0
0
38062
La Buissière
0
0
0
38070
Le Champ-près-Froges
0
0
0
38075
Chapareillan
1
0
13
38078
La Chapelle-du-Bard
0
0
0
38100
Le Cheylas
0
0
0
38120
La Combe-de-Lancey
0
0
0
38140
Crolles
1
0
60
38163
La Ferrière
2
0
34
38166
La Flachère
0
0
0
38175
Froges
1
1
4
38181
Goncelin
0
0
0
38192
Hurtières
0
0
0
38206
Laval
0
0
0
38214
Lumbin
0
0
0
38249
Montbonnot-Saint-Martin
1
-1
48
38262
Morêtel-de-Mailles
0
0
0
38268
Le Moutaret
0
0
0
38303
La Pierre
0
0
0
38306
Pinsot
1
0
40
38314
Pontcharra
0
0
0
38334
Revel
0
0
0
38350
Sainte-Agnès
0
0
0
38367
Saint-Bernard
0
0
0
38395
Saint-Hilaire
0
0
0
38397
Saint-Ismier
1
0
27
38404
Saint-Jean-le-Vieux
0
0
0
38417
Sainte-Marie-d'Alloix
0
0
0
38418
Sainte-Marie-du-Mont
0
0
0
38422
Saint-Martin-d'Uriage
3
1
85
38426
Saint-Maximin
0
0
0
38430
Saint-Mury-Monteymond
0
0
0
38431
Saint-Nazaire-les-Eymes
0
0
0
38435
Saint-Pancrasse
0
0
0
38439
Saint-Pierre-d'Allevard
0
0
0
38466
Saint-Vincent-de-Mercuze
0
-1
0
38501
Tencin
0
0
0
0
38503
La Terrasse
0
0
38504
Theys
0
0
0
38511
Le Touvet
0
-1
0
38538
Le Versoud
0
0
0
38547
Villard-Bonnot
0
-1
0
38567
Chamrousse
1
-3
30
22
-10
552
Total CCPG
0
-163
0
80
0
0
0
0
0
0
0
0
-6
0
4
0
0
0
0
-12
0
0
0
7
0
0
0
0
0
15
0
0
0
10
0
0
0
0
0
-16
0
0
0
-13
0
-24
-74
-192
Variation
Variation
Emplaceme 2013/2003
2013/2003
Cam pings
nts de
nombre
classés en
nombre
camping en emplaceme
2013
campings
2013
nts
classés
campings
0
0
0
0
2
-1
282
-55
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
40
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
1
90
90
2
1
83
38
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
1
13
13
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
1
68
68
0
0
0
0
0
-1
0
-25
0
0
0
0
0
0
0
0
1
-1
60
-45
0
-1
0
-20
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
-1
0
-4
1
0
22
2
0
0
0
0
0
-1
0
-89
2
0
92
3
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
-1
0
-250
12
-3
750
-274
Source : CD d’après INSEE
Pour toutes ces raisons, les Offices du Tourisme de ces zônes réfléchissent avec la CCPG à
des pistes de confortement et de diversification de ces deux spécialisations touristiques.
40
2.5- Une population présente inférieure en moyenne annuelle à la
population résidente dans le territoire
Deux bureaux d’étude (Olivier Portier-OPC, 3 Juillet 2012, Le fonctionnement socioéconomique de la CC du Grésivaudan, Une approche par les moteurs de développement et la
présence, 22p., et Argo et Siloe, 2012, Analyse des moteurs du développement et évaluation
de la population présente du CDDRA du Grésivaudan, pour le Conseil Régional Rhône Alpes
, Rapport complémentaire Grésivaudan du 17/04/2012, 16 p) ont développé une méthodologie
et un chiffrage pour l’année 2006 du taux de présence de la population dans le territoire du
Grésivaudan. Toutes choses égales, plus ce taux de présence est élevé, plus le territoire est
attractif pour ses résidents.
1- définition de la « population présente » selon OPC et Argo&Siloe
« Population présente = population résidente + population « périodique » + population
«ponctuelle » - population résidente absente1
Dans cette logique, la :
_ Population résidente = les actifs occupés + les populations scolarisées + les inactifs + les
chômeurs qui résident sur le territoire
_ Population « périodique » = les actifs occupés non -résidents qui travaillent sur le
territoire + la population scolarisée non résidente qui étudie sur le territoire
_ Population « ponctuelle » = les touristes + les résidents secondaires qui ne résident pas sur
le territoire
_ Population résidente absente = Population résidante absente « périodique » = les actifs
occupés résidents sur le territoire mais travaillant à l'extérieur + la population résidante
scolarisée à l'extérieur
+ Population résidente absente « ponctuelle » = la population résidante absente pour
tourisme + la population résidante absente pour séjour en résidence secondaire »
Source Argo Siloe , Mars 2012, p.3
2- Résultats de l’estimation de la population présente en Grésivaudan en 2006
2En2 cumulé Moyenne Médiane Min Max
« Le CDDRA du Grésivaudan est incontestablement un bel exemple de « territoire de flux ».
Alors que sa population s’élevait à 94 718 habitants en 2006, c’est à minima 13,2 millions
d’individus présents qui peuvent être comptabilisés sur son périmètre tout au long de cette
année. Evidemment, ces 13,2 millions d’individus n’ont pas tous été présents au même
moment dans l’année. La population présente s’est élevée à maxima à plus de 99 100
individus le 28 août (soit 5 % d’individus en plus que la population résidente) et a minima à
74 000 individus le 8 août (soit 22 % d’individus en moins que la population résidente).
Ainsi, tout au long de l’année, il y a plutôt moins d’individus présents sur le périmètre du
CDDRA du Grésivaudan qu’il n’y a d’habitants recensés : le différentiel est de presque 11
500 habitants en moyenne sur l’année, soit 12 % de la population résidente. La population
présente a été inférieure à la population résidente 325 jours dans l’année en 2006 (soit
supérieure seulement 40 jours). » Source : Argo&Siloe, Mars 2012
L’une des raisons explicatives de cette population présente inférieure à la population résidente
est le fait que « si le territoire capte d’importants flux touristiques (763 touristes par jour en
moyenne), l’absence pour motif touristique de la population résidente demeure nettement plus
significative (- 1 957 absences pour motif touristique en moyenne). » Source Argo & Siloe
41
3- Conclusions ; Les points forts et points faibles de l’attractivité
économique résidentielle du Grésivaudan
A- Quelles sont les singularités de l’attractivité économique résidentielle du Grésivaudan
par rapport à ceux des territoires voisins de la région urbaine Grenobloise et au-delà
par rapport à ceux de la région Rhône Alpes ? A ces deux questions on peut apporter
les éléments de l’appréciation globale suivante :
« une attractivité résidentielle forte mais a-symétrique du Grésivaudan »
Cette appréciation globale sur l’état des lieux de l’attractivité économique résidenteille
dans le Grésivaudan est fondée sur une interprétation croisée de plusieurs indicateurs
relatifs aux « navetteurs » et retraités résidents dans le territoire, ainsi qu’aux touristes
qui ne sont par définition que des résidents occasionnels.
B- Les évaluations de l’indicateur du revenu moyen résidentiel capté dans le
Grésivaudan et de ses trois composantes sont convergentes sauf sur un point.
Le niveau de revenu capté est dans ce territoire nettement plus élevé (de
l’ordre 16085€/an et par personne en 2006 ) que celui de l’agglomération grenobloise
(12465 €) ou celui de la moyenne des Communautés d’agglomération françaises
(12878 €) , et des autres territoires péri-métropolitains comparables, témoignant ainsi
d’une forte attractivité économique résidentielle ; mais cependant à l’exception du
territoire Alpes Sud Isère (19196 €) dont les revenus remarquables du tourisme lui
permettent de dépasser le revenu moyen de tous les autres.
Ce niveau élevé de revenu dans le Grésivaudan provient quasi exclusivement
du niveau de revenu apportés par les « navetteurs » appelés aussi « revenus dortoir ».
Il est en moyenne deux fois supérieur à celui de la moyenne de référence de Rhône
Alpes ; d’où la dénomination parfois attribuée au modèle de développement du
Grésivaudan d’économie dortoir, qui peut être trompeuse si on oublie de la mettre en
relation avec les résultats de la 1ère partie sur l’économie productive.
La contribution des revenus des retraités au revenu moyen du Grésivaudan est
en moyenne, et donc en niveau, inférieure à celle des autres territoires.
Par contre le niveau de contribution des revenus du tourisme est selon les
sources soit inférieure, soit supérieure à la moyenne de référence.
Cette même ventilation du revenu capté en Grésivaudan en trois composantes
(navetteur, retraité, touriste) n’est pas disponible par sous territoires ; on peut
cependant trouver à partir des statistiques de déplacement des navetteurs dans chacun
des 8 secteurs de tirage de l’Enquête Ménage Déplacement 2010, qui peuvent être
regardés comme des « bassins de vie », une sorte de « proxy » de leur revenu. Et ici
les variables des de proximité géographique, et probablement de Catégories Socio
Professionnelles, caractérisant chacun de ces sous territoires montrent sans grande
surprise que l’intensité relative du nombre de ces navetteurs décroit avec la distance
géographique de ces mêmes sous territoires avec l’agglomération grenobloise : 48%
de flux d’échange hors grésivaudan dans la 1ère couronne (Montbonnot, St Ismier, St
42
Martin d’Uriage) , entre 28 et 34% dans la 2ème couronne ( Balcons de Belledonne,
Villard Bonnot, Crolles et Froges). Le même type de « couronne » peut être trouvé
dans le Nord du territoire ( secteurs de Chapareillan, Pontcharra, Allevard) avec les
déplacements des navetteurs vers l’agglomération Chambérienne, bien qu’ici les
chiffres correspondants soient en ordre de grandeur sept fois inférieurs à ceux relatifs
vers l’agglomération grenobloise (2500 migrations domicile travail du Grésivaudan
vers la Savoie, contre 18500 vers l’agglomération grenobloise- Chiffres du RGP
2008).
C-Les enseignements venant des indicateurs partiels permettent de renforcer l’image de l’asymétrie de l’attractivité économique résidentielle du Grésivaudan, avec ses points forts et
faibles.
Le dynamisme démographique du Grésivaudan, plus élevé que celui de nombreux autres
territoires comparables,
fait de son attractivité résidentielle ; mais la contribution
démographique est cependant mieux appréciée à partir de la valeur des soldes migratoires.
Celui du Grésivaudan est globalement positif, mais a tendance à diminue en longue période :
+1,6% /an de 1990 à 1999, + 0,6% /an de 1999 à 2009, et +0,4% an au maximum dans une
projection démographique à 2040 de l’INSEE.
La répartition intra-territoriale des soldes migratoires positifs semble suivre celle des soldes
démographiques : entre 1999 et 2010, on note un accroissement migratoire net de +2502 dans
les communes de la vallée rive droite, de + 1278 dans les communes de la vallée rive gauche,
et d’un niveau élevé de + 1859 dans les communes de montagne. Mais on note également une
forte variabilité communale à l’intérieur de ces trois zones : par exemple un solde migratoire
net de – 624 pour la commune de Crolles.
L’image du solde migratoire positif du Grésivaudan doit être complétée par celle des tranches
d’âge et des CSP. Si ces soldes sont nettement positifs pour les « Cadres et professions
intellectuelles » et la tranche d’âge 30/39 ans, ils sont négatifs d’une part pour les tranches
15/19 et 20/29ans, et d’autre part pour la CSP « retraités » et la tranche 55-64 ans. Une
hypothèse explicative de cette dernière évolution mériterait un examen plus approfondi : une
partie des retraités âgés résidant en maisons individuelles éloignées des commerces et services
anticipent des difficultés croissantes avec l’âge de l’entretien de leurs résidences, et d’accès
aux commerces et services. L’attractivité résidentielle de nombreuses zones à l’écart des
commerces et services positive pour les CSP à haut revenu dans les tranches d’âge 40/60 ans
deviendrait négative au-delà d’un certain âge des retraités, lors de la perte d’une partie ou de
la totalité de leur capacité de déplacement. L’analyse des résultats d’un récent colloqueBien vieillir en Grésivaudan- devrait permettre d’apporter des éléments de réponse à ces
questions.
D-Dans le domaine de l’attractivité foncière et immobilière, le Grésivaudan semble
rassembler deux « modèles » très différenciés. Dans les zones de marchés immobiliers
« tendus », concentrés dans le quart sud-est du territoire et dans la commune de Saint Martin
d’Uriage, les résidents et non-résidents venant de l’agglomération grenobloise continuent
d’être attirés par cette localisation malgré des prix élevés du foncier et de l’immobilier. Une
43
deuxième forme d’attractivité foncière peut s’observer dans les zones de marché « peu
tendus » principalement dans le massif de Belledonne, où de jeunes ménages à bas revenus
sont attirés par les bas prix du foncier, et ce malgré les inconvénients de la distance et de la
pente.
E-L’activité touristique est significative dans le Grésivaudan puisque selon une étude de
2010 elle compterait 711 emplois directs, soit 2% de l’ensemble des emplois du territoire.
Ces emplois sont localisés à presque 90% dans les communes de montagne. D’un point de
vue territorial, 9 communes (Les Adrets, Allevard, Chamrousse, Laferrière, St Hilaire du
Touvet, St Martin d’Uriage, Theys, Pinsot et St Bernard du Touvet) concentrent plus de 90%
de la capacité d’accueil de 17 000lits dans 207 établissements (somme des hôtels, campings,
résidences de tourisme, meublés, hébergements collectifs, gites, gites d’étape et refuges,
chambre d’hôtes). Ces activités touristiques dépendent donc en grande partie d’une part des
activités de sport d’hiver et de l’enneigement, et d’autre part du thermalisme à Allevard. La
pérennité économique de ces deux types d’activité étant questionnable dans la moyenne
période, l’intercommunalité a commencé par susciter la création d’un observatoire de
l’économie touristique pour réfléchir avec les Offices du tourisme concernés à une liste
d’actions de confortement et de diversification de ces activités touristiques.
F- Un dernier indicateur, celui du taux de présence de la population résidente dans le
territoire révèle que tout au long de l’année, il y a plutôt moins d’individus présents sur le
périmètre du CDDRA du Grésivaudan qu’il n’y a d’habitants recensés : le différentiel est de
presque 11 500 habitants en moyenne sur l’année, soit 12 % de la population résidente.
*
*
*
44
Sources documentaires citées dans la 2ème Partie
François NOGUÉ, LE TOURISME, « FILIÈRE D’AVENIR » Développer l’emploi dans le tourisme,
Novembre 2013, http://www.artisanat-commerce tourisme.gouv.fr/files/201311_rapport_nogue.pdf
Argo et Siloe, 2012, Analyse des moteurs du développement et évaluation de la population présente
du CDDRA du Grésivaudan, pour le Conseil Régional Rhône Alpes , Rapport complémentaire
Grésivaudan du 17/04/2012, 16 p.
Aradel , Avril 2013, Les cahiers de l’économie de proximité – Région Rhône Alpes
AURG, 2013, PDU DU GRÉSIVAUDAN, QUELS OBJECTIFS, QUELLE FEUILLE DE ROUTE ? ATELIER N°1,
pour la CCPG, 6 Juin 2013,
AURG ,SCOT, 2013, Une commission évaluation : pourquoi, Comment ?, 13 Décembre 2013, Vizille,
Centre de Congrès, 48 pages
INSEE, L'attractivité économique des territoires, Attirer des emplois, mais pas seulement, Insee
Première, N° 1416, Octobre 2012
Bureau d’études Elan, novembre 2010, Etude des retombées économiques du tourisme CC Le
Grésivaudan Rapport final novembre 2010, pour le compte de la CCPG et de la Région Rhône Alpes,
87 p
INSEE- Rhône Alpes, Région Rhône Alpes La Lettre , Aménagement du territoire- Analyses, N° XXXFévrier 2011, Territoires rhônalpins : un équilibre à trouver entre attractivité métropolitaine,
résidentielle et touristique
AURG ,SCOT, 2013, Une commission évaluation : pourquoi, Comment ?, 13 Décembre 2013, Vizille,
Centre de Congrès, 48 pages.
Observatoire Foncier Partenarial de l’Isère, Rendez vous avec la Communauté de communes du
Grésivaudan, 25 mars 2013,
Serge Maury, 2011, Le pays de Grésivaudan : un territoire périurbain qui attire les cadres, mais avec
de notables disparités internes, La Lettre Analyses N° Spécial 6 - septembre 2011
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=8&ref_id=18914
Luc Rigollet, Henri Lavergne , 2013, INSEE Rhône -Alpes La Lettre Analyses, N° 200 Juin 2013, Emploi,
logement, navettes ,domicile-travail : une équation difficile à résoudre