7 = soleil final

SOMMAIRE
1. Quels sont les risques liés au soleil et à la chaleur ?
Le coup de chaleur
Le coup de soleil
La photosensibilisation
Le vieillissement de la peau
Les cancers de la peau
L'ophtalmie
La cataracte
Aggravation de certaines pathologies
Dépression des défenses immunitaires
2. Comment s'en prémunir ?
L'index ou indice UV (ou indice solaire)
Marche à l'ombre !
L'hydratation
Le bronzage
Les crèmes solaires
Les lunettes
Les vêtements, le chapeau
Eviter la photosensibilisation
Bibliographie et liens utiles
Rédigé par le Dr Pascale Choucroun
-1Centre de pathologies environnementales et professionnelles
CHRU de Brest
[email protected]
Dernière mise à jour le 10/08/2014
Dernière modification le 10/08/2014
Soleil et chaleur sont les symboles des vacances, particulièrement pour les habitants des
grandes villes des régions peu ensoleillées, qui passent le plus clair de leur temps sous des
éclairages artificiels….d'où une envie débordante de rattraper le temps perdu dès qu'arrive
l'été.
Le soleil est source de vie et de bien-être. Il est également nécessaire à notre santé tant
physiologique (il nous permet, entre autre, de synthétiser la vitamine D si chère à nos os et
ferait baisser la tension artérielle selon une étude récente) que psychologique (certaines
personnes "dépriment" pendant l'hiver).
Les Japonais ont calculé que pour obtenir 100 à 200 UI de Vit D fabriquée par la
peau, quelques courts trajets en extérieur suffisaient au cours d'une journée
ensoleillée, mais il faut une exposition de 30' à 60' par temps pluvieux.
La dose journalière recommandée est d'environ 400 UI; une partie est amenée par
l'alimentation.
L'Homme a évolué en la présence du soleil. Il s'est adapté à l'intensité variable de son
rayonnement suivant les régions du globe pour pouvoir profiter de ses bienfaits sans en subir
de dommages : les peuples des contrées proches des pôles ont la peau et les yeux clairs, les
peuples originaires des contrées proches de l'équateur ont la peau et les yeux sombres.
D'autres facteurs moins visibles sont également probablement en jeu, et les comportements
culturels qui se sont développés au cours des siècles ont aussi intégré les paramètres "chaleur"
et "soleil".
Mais le soleil, sans être notre ennemi, doit être "consommé" avec prudence, et ce pour deux
raisons :
 les voyages et les déplacements de population amènent des personnes à séjourner dans
des lieux pour lesquels elles ne sont pas adaptées génétiquement et/ou culturellement
 la couche d'ozone protectrice de la haute atmosphère s'amenuise et augmente notre
exposition aux rayonnements solaires, en quantité (plus d'énergie reçue) et en qualité
(dans une plus grande gamme de fréquences)
1. Quels sont les risques liés au soleil et à la chaleur ?
[sommaire]
Le coup de chaleur [sommaire]
Il se caractérise par une augmentation de la température corporelle suite à une exposition
prolongée à une atmosphère surchauffée.
L'insolation est une sorte de coup de chaleur due à l'action du rayonnement solaire sur la tête.
Le coup de chaleur s'installe quand le mécanisme de refroidissement du corps, la
transpiration, s'est épuisé; il s'accompagne de déshydratation
Symptômes : les premiers signes peuvent être une sensation de soif, des crampes et
douleurs musculaires, puis viennent une sensation de fatigue, des vertiges, de la fièvre,
des maux de tête, des nausées, voire des vomissements
Intense et non traité, il peut laisser des séquelles, voire être mortel.
-2-
Traitement : refroidir la personne par tous les moyens non brutaux :
 la déshabiller
 application de serviettes humides sur la tête et le corps fréquemment
renouvelées
 maintien dans une pièce fraîche et ventilée
 bain à 2° C au-dessous de la température corporelle
 faire boire de l'eau fraîche si la personne est bien consciente
et bien sûr, appelez un médecin.
A noter : une déshydratation importante est une urgence médicale,
particulièrement chez le jeune enfant et le sujet âgé ou malade.
Pour en savoir plus sur les mécanismes d'adaptation du corps aux variations de la
température  Thermorégulation (Université des Antilles et de Guyane)
Le coup de soleil
[sommaire]
C'est une brûlure superficielle de la peau due à une surexposition au rayonnement du soleil,
particulièrement aux ultraviolets (UV).
Symptômes : la peau est rouge, chaude et d'autant plus douloureuse que le coup de
soleil est intense. S'il est important et étendu, on peut observer une soif accentuée, une
légère augmentation de la température corporelle et voir apparaître des phlyctènes
(bulles). Il se termine par une pigmentation de la peau (bronzage).
Traitement : couvrir les parties du corps qui ont souffert et/ou rester à l'ombre.
L'application d'un corps gras tel qu'une huile végétale (d'amande douce, d'olive, etc.)
matin et soir permet de limiter le dessèchement de la peau et d'empêcher celle-ci de
"peler" ou au moins de limiter cet inconvénient.
A noter : la peau qui affleure après avoir pelé est très fragile, protégez-la
efficacement du soleil
La photosensibilisation
[sommaire]
Elle est due à l'action du soleil sur une peau rendue plus sensible aux rayons lumineux par
l'action d'un photosensibilisant.
Les photosensibilisants peuvent être des médicaments, des cosmétiques, des plantes, et même
des hormones, comme chez la femme enceinte.
On distingue 2 types de réaction :
 la phototoxicité se produit quand une quantité suffisante de substance phytoréactive se
trouve dans la peau exposée au soleil. Il s'en suit un coup de soleil disproportionné par
rapport à l'exposition solaire reçue, avec apparition de cloques. La guérison produit
une zone hyperpigmentée qui peut mettre plusieurs mois à disparaître, voire être
définitive
-3-

la photoallergie peut se produire pour de toutes petites doses de substances
photoréactives et d'UV, mais seulement chez un sujet immunologiquement sensibilisé.
Elle induit des plaques de boutons, parfois de l'eczéma
A noter : la lucite, est une allergie solaire dont l'agent sensibilisant n'est pas connu.
On peut trouver des substances sensibilisantes dans certaines plantes, des produits à usage
local (médicaments, cosmétiques, parfums, et même des produits solaires…) aussi bien que
dans des médicaments à usage interne.
En ce qui concerne les produits commerciaux, cette propriété délétère est généralement
mentionnée dans les notices ou sur les emballages.
Pour en savoir plus 
Le vieillissement de la peau
les médicaments photosensibilisants
les aliments et médicaments photosensibilisants
INRS (photosensibilisation en milieu professionnel)
[sommaire]
Il est dû essentiellement aux UVA qui endommagent les fibres d'élastine et de collagène des
couches cutanées inférieures, ce qui entraîne une perte de l'élasticité naturelle de la peau.
Il se traduit par l'apparition, 10 à 20 ans après les expositions solaires abusives, de taches de
couleur sur les mains et le visage, de sécheresse cutanée, de rides précoces et accentuées, etc.
Il est irrémédiable.
A noter : les lampes à bronzer dispensent des UVA; leur utilisation régulière entraîne
donc un vieillissement prématuré de la peau.
Les cancers de la peau
[sommaire]
Ils sont de 3 types, par ordre de gravité :
 les épithéliomas basocellulaires, les plus fréquents
 les épithéliomas spinocellulaires qui peuvent métastaser s'ils ne sont pas traités assez
tôt
 les mélanomes : les moins fréquents; curables si dépistés à temps; le rôle du soleil
dans ce type de cancer est discuté
Le facteur génétique semble prépondérant dans l'incidence de ces cancers qui se développent
principalement chez les sujets à phototype sensible.
Néanmoins, à phototype égal, l'exposition aux UV augmente le risque de développer un
épithélioma sur les régions découvertes.
En ce qui concerne le mélanome, la relation avec le soleil est plus complexe…si elle existe :
 en Europe, les peuples du nord sont plus sujets à ce type de cancer que les peuples
méditerranéens, pourtant beaucoup plus exposés aux UV
 le mélanome ne se développe pas plus souvent sur les parties du corps les plus
exposées au soleil
Les facteurs génétiques semblent ici encore plus prépondérants que pour les épithéliomas.
Mais certaines études tendent à montrer que les expositions fortes pendant l'enfance, chez des
sujets à phototype sensible, pourraient être un facteur de risque non négligeable.
-4-
Les signes qui doivent vous amener à consulter :
 une plaie qui ne guérit pas
 une anomalie persistante sur la peau
 une tache ou un grain de beauté qui apparaît et/ou évolue
Pour en savoir plus  Institut Gustave Roussy - Villejuif
L'ophtalmie [sommaire]
C'est un "coup de soleil de l'œil" qui peut survenir lorsque les yeux sont exposés à un
rayonnement UV intense, comme c'est le cas sur neige ou sur toute autre surface
réfléchissante (mer, sable, etc.)
Symptômes : sensation de sable dans les yeux, larmoiement, troubles de la vue, voire
cécité temporaire
Traitement : rester à l'ombre; si on doit absolument s'exposer à la lumière solaire,
porter des lunettes soleil de qualité (labellisées CE) et ne pas s'éterniser
La cataracte [sommaire]
C'est une opacification du cristallin suite à des chocs, des expositions médicamenteuses ou
toxiques et surtout une exposition aux rayonnements UV, particulièrement UVA, voire à
d'autres rayonnements.
Symptômes : diminution de la vision, halos, éblouissements, inconfort au soleil
Traitement : chirurgie
Aggravation de certaines pathologies
[sommaire]
L'herpès, l'acné et le melasma (nappes pigmentées sur le front et les joues) sont aggravés par
l'exposition au soleil.
Dépression des défenses immunitaires
[sommaire]
Certains effets expérimentaux des UV laissent penser qu'ils pourraient diminuer nos défenses
immunitaires.
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2. Comment s'en prémunir ? [sommaire]
Les conseils suivants concernent tout le monde, mais ils sont impératifs pour les personnes
plus sensibles au soleil et à la chaleur : bébés et jeunes enfants, personnes âgée et personnes
souffrant de pathologies cardio-vasculaires ou rénales, phototypes sensibles.
L'index ou indice UV (ou indice solaire) [sommaire]
L'index UV exprime l'intensité du rayonnement UV. Il varie de 0 à 10.
Il n'est pas forcément lié à une sensation de chaleur, particulièrement en bord de mer : on peut
être exposé à un index UV élevé sans avoir chaud, d'où son intérêt comme outil d'évaluation
du risque lié au rayonnement solaire.
Il est communiqué généralement pour une tranche de 2 à 4 heures autour du midi solaire
(14h, heure française légale d'été).
Il est calculé sur les fréquences allant de 250 à 400 nm, ce qui inclut UVA et UVB mais pas
UVC, qui sont normalement arrêtés par l'atmosphère… du moins tant qu'il y aura assez
d'ozone dans la stratosphère.
Pour les matheux  Comment est calculé l'indice UV
L'index UV est variable : il diminue avec l'épaisseur d'atmosphère traversée par les rayons
solaires  il est d'autant plus élevé que :
 on est proche du midi heure solaire
 le ciel est plus dégagé, libre de gros nuages (les voiles nuageux atténuent très peu
l'index UV)
 on est en altitude : il augmente d'environ 10% pour 1.000 m d'élévation
 on est près de l'équateur
Il diminue aussi avec l'épaisseur d'ozone traversée.
La diminution de la couche d'ozone stratosphérique (en haute atmosphère) provoque une
augmentation du rayonnement UV sur Terre, mais celle-ci est moins forte que prévue audessus des grandes villes polluées en raison de l'augmentation de l'ozone troposphérique (en
basse atmosphère). L'épaisseur de la couche d'ozone varie aussi avec la saison.
Pour en savoir plus sur les UV et l'index UV 
Les rayons ultraviolets (OMS – Intersun)
Soleil info où vous pourrez trouver l'index UV de votre lieu de résidence. Vous
pouvez aussi le trouver, au moins l'été, sur le site de Météo France.
Pour évaluer sommairement l'index UV là où vous vous trouvez, posez un bâton sur le sol : si
l'ombre projetée par terre est plus courte que le bâton lui-même, l'index UV est élevé.
-6-
Marche à l'ombre ! [sommaire]
Ne pas s'exposer au soleil pendant les périodes ou l'indice UV est élevé.
En pratique, cela revient, pour l'hémisphère Nord et de mars à octobre, à ne pas s'exposer au
soleil plus de 10' pour les peaux sensibles (voir phototypes), 30' pour les autres, entre 10 h et
14h heure solaire, soit actuellement, en France, entre 12h et 16h, heure légale d'été.
A l'intérieur de cette fourchette horaire, rester le plus souvent à l'ombre. Si l'on doit
absolument aller longuement au soleil, porter vêtements, chapeau, lunettes anti-UV et,
éventuellement, au cas où elles apporteraient une protection contre les cancers de la peau (ce
qui reste à démontrer), compléter cette protection vestimentaire par l'application sur les
parties découvertes d'une crème solaire à filtres minéraux d'indice supérieur à 15, à renouveler
au moins toutes les 2 heures.
A noter : on peut être exposé au rayonnement solaire si l'on stationne tout près d'une
surface réfléchissante ensoleillée (eau, sable, neige, etc.), même si l'on est soi-même à
l'ombre; exemple : sous un parasol tout près de l'eau.
Cette fourchette horaire d'éviction/restriction doit être absolue pour les enfants et les sujets
sensibles à la chaleur (personnes âgées ou souffrant de pathologies cardio-respiratoires ou
rénales) ou sensibles au soleil (personnes atteintes de porphyrie cutanée, de vitiligo,
d'"allergie solaire", utilisant des photosensibilisants, etc.)
Elle est la seule protection fiable et avérée contre les dangers du soleil.
En dehors de cette fourchette horaire, votre tolérance au soleil va dépendre essentiellement de
votre phototype et de l'index UV : plus votre phototype est sensible, plus vous devrez élargir
la fourchette horaire où vous devez vous protéger.
Remarque : une exposition de 10' à 30' (suivant le phototype) sans crème solaire,
entre 12h et 16h heure, heure légale d'été, ou un peu plus longtemps en dehors de ce
créneau horaire, est non seulement sans danger, elle est également nécessaire pour
fabriquer la vitamine D dont nous avons absolument besoin.
L'hydratation
[sommaire]
Entre 12h et 16h heure légale d'été :
 ne stationnez pas au soleil ou dans une voiture, restez dans des lieux ombragés et bien
ventilés
 évitez les activités physiques trop intenses
 buvez régulièrement, par petites quantités, d'autant plus que vous exercez une activité
physique : un footing de 10 km vous fait perdre environ 1 litre de sueur
 évitez les boissons alcoolisées dans la journée
 mouillez souvent le corps
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Remarque : si vous habitez dans une région où l'eau du robinet est très déminéralisée
(le cas le plus fréquent), buvez plutôt une eau en bouteille moyennement à fortement
minéralisée (faiblement minéralisée pour les bébés), suivant votre état de santé et
l'avis de votre médecin, car la transpiration fait perdre aussi des sels minéraux.
Vous pouvez aussi boire des jus de fruits et des bouillons de légumes.
Le site Aquamania vous fournit la composition des eaux minérales naturelles.
A titre indicatif, la composition de la sueur est la suivante (en mg/litre) : Sodium :
1200 Potassium : 300 Calcium : 160 Magnésium : 36 Zinc : 1,2 Fer : 1,2
Manganèse : 0.06 Vitamine C : 50
Certaines pathologies ou traitements médicamenteux rendent plus sensibles à la chaleur et la
déshydratation. Il en va de même pour l'âge aux deux extrémités de la vie.
Pour en savoir plus  Bon usage des médicaments en cas de vague de chaleur
(ANSM, anciennement AFSSAPS)
Ne jamais oublier que chez les sujets fragiles, une déshydratation prononcée est une urgence
médicale pouvant conduire au décès.
Le bronzage [sommaire]
C'est une réponse naturelle et défensive de la peau : sous l'effet du rayonnement solaire,
particulièrement des UVB, la peau s'épaissit et certaines cellules secrètent des mélanines :
 des phaeomélanines, rouges ou orangées, très peu protectrices et même toxiques car
génératrices de radicaux libres agressifs, sous l'effet des UVB et UVA; ce sont les
seules produites en quantité notable chez les sujets à peau claire
 des eumélanines, noires ou brunes, 1.000 fois plus protectrices que les
phaeomélanines, d'autant plus présentes que le sujet a la peau mate ou foncée
C'est la quantité et le type de mélanine principalement secrétée qui détermine notre sensibilité
au soleil et les risques que nous courons à nous exposer.
On définit ainsi 6 types de peau ou phototypes.
Certains sites commerciaux proposent des outils d'évaluation rapide du phototype.
Le bronzage apporte une protection partielle contre les effets nocifs du soleil, mais à certaines
conditions seulement :
 chez les sujets à phototype peu sensible (supérieur à 3)
 s'il a été obtenu par exposition naturelle; les autobronzants et les UVA des cabines de
bronzage n'induisent pas un bronzage protecteur; ces derniers ne sont d'ailleurs pas
sans danger
Pour en savoir plus  Les dangers du bronzage artificiel (ANSES)
 s'il ne vous amène pas, par une surestimation de la protection qu'il induit, à vous
exposer abusivement, tant en qualité (entre 12h et 16h heure légale d'été) qu'en
quantité (nombres d'heures d'exposition)
A titre indicatif, le bronzage d’une peau claire n’offre un coefficient de protection que de 4
environ.
-8-
Les crèmes solaires [sommaire]
Il existe 2 types de filtres dans les crèmes solaires :
 les filtres chimiques :
o instables à la lumière
o pénètrent dans la peau et sont susceptibles de provoquer des allergies ou
photosensibilisations, surtout chez les enfants
o leur protection est souvent ciblée sur les UVB mais certaines associent aussi
les UVA
o à éviter chez tout le monde et à proscrire chez l'enfant
 les filtres physiques ou minéraux :
o ne pénètrent pas dans la peau, donc peu de risque d'allergie ou de
photosensibilisation
o diffusent et réfléchissent les UV et le rayonnement visible, donc un bien plus
large spectre de rayonnements
o ont une couleur blanche peu esthétique et sont, de ce fait, souvent mélangés à
des filtres chimiques
Remarque : de nouvelles formulations n'ayant pas cet inconvénient esthétique
ont fait leur apparition. Les pigments utilisés y sont micronisés et ne
réfléchissent plus la lumière visible. Elles présentent deux inconvénients :
 on ne connaît pas encore avec précision la toxicité relative des
différentes longueurs d'onde de la lumière solaire, et donc celle de la
lumière visible qui n'est plus réfléchie avec ces formulations
 la toxicité des nanoparticules est également mal connue
Il semble donc prudent, en attendant d'en savoir plus, d'en rester aux
anciennes formulations à "grosses particules", au moins sur peau lésée ou
fragilisée.
Pour en savoir plus  The safety of nanosized particles in titanium
dioxide and zinc oxideebased sunscreens (2009)
Le facteur de protection solaire (FPS ou SPF) de la crème est un indicateur de sa capacité à
vous éviter les coups de soleil :
 de 6 à 10 : protection faible
 de 15 à 29 : protection moyenne
 de 30 à 50 : protection haute
 + de 50 : protection très haute
Du bon usage des crèmes solaires
 l'indice de protection d'une crème est calculé pour une épaisseur d'application
environ 4 fois supérieure à celle couramment utilisée dans la vie réelle…l'indice de
protection réel est donc environ 4 fois inférieur à celui affiché. En conséquence, il
est donc très important de respecter les doses prescrites sur le flacon et de
renouveler régulièrement les applications (toutes les 2 heures, plus souvent si vous
vous baignez ou si vous transpirez) de façon à maintenir une épaisseur de crème
protectrice.
Quant aux sprays, leur action est plus symbolique qu'autre chose.
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

l'usage de crème solaire ne doit pas amener à augmenter l'exposition ni
quantitativement (nombre d'heures passées au soleil) ni qualitativement (exposition
dans la tranche horaire la plus dangereuse, entre 12h et 16 h heure légale d'été),
tout particulièrement chez les enfants
Les recommandations de l'ANSM concernant les crèmes solaires :
o indice de protection UVB (SPF) > 6
o protection UVA équivalente à au moins 1/3 du SPF indiqué sur l'étiquetage
o protection contre les UVA les plus longs (longueur d'onde critique
minimale de 370 nm)
Pour en savoir plus 
Les produits solaires (ANSM)
L'efficacité des crèmes solaires
Correctement utilisées, elles protègent efficacement contre les coups de soleil.
Mais une étude de 1999 sur 1383 Australiens a montré que l'application quotidienne d'une
crème solaire indice 15 n'apporte aucune protection contre le développement des cancers baso
et spino cellulaires.
D'autres études plus récentes confirment que la protection contre le coup de soleil et la
protection contre les cancers cutanés ne sont pas corrélées. En d'autres termes, ce n'est pas
parce qu'une crème vous protège des coups de soleil qu'elle vous protège contre les cancers de
la peau.
Certaines études laissent penser que ce pourrait même être l'inverse : ceci pourrait s'expliquer
par la suppression du signal d'alarme que constitue le coup de soleil, ce qui entraînerait une
augmentation de la durée de l'exposition au soleil et/ou par une protection insuffisante vis-àvis des UVA apportée par certaines crèmes solaires.
En effet, une étude menée par un célèbre fabricant de cosmétiques montre que c'est la
protection contre les UVA qui protège contre l'immunosuppression induite par la lumière
solaire.
Au total, il semble que la relation UV/cancers de la peau soit plus complexe qu'il n'y paraît.
.
Pour en savoir plus 
Rapport de l'Afssaps 2006 (maintenant ANSM)
Sunscreens : An overview and update (2011)
Sunscreen: Development, efficacy, and
controversies (2014)
Les lunettes [sommaire]
Il est indispensable de porter des lunettes dont la protection anti-UV est certifiée CE.
Des lunettes de mauvaise qualité sont plus dangereuses que l'absence de lunettes car en
supprimant l'éblouissement, elles "ouvrent" l'œil qui reçoit donc plus de rayonnements nocifs.
Cet inconvénient n'est d'ailleurs pas totalement écarté avec des lunettes de bonne qualité : on
ne regarde pas le soleil en face même avec de bonnes lunettes !
- 10 -
Les vêtements, le chapeau [sommaire]
Tous les vêtements ne protègent pas à 100% : les UV peuvent les traverser partiellement et ce
d'autant plus que le tissu est fin, mouillé, de couleur claire, de tissage peu serré, en fibres
naturelles qui sont moins protectrices que le polyester, par exemple.
Pour tester votre vêtement, regardez en direction du soleil à travers lui (pas trop longtemps !),
il sera d'autant plus protecteur que vous percevrez moins la lumière solaire.
Les chapeaux ayant un rebord d'au moins 7 cm protègent bien, non seulement la tête mais
aussi le visage, la nuque et partiellement les yeux.
Remarque : ils ne protègent pas du rayonnement réfléchi par le sol
Les vêtements de coton ou de laine absorbent bien la sueur et permettent ainsi un meilleur
refroidissement de la peau par la transpiration (une sueur qui ruisselle est moins efficace).
Ceci n'est un avantage que pour lutter contre la chaleur. Si le temps se refroidit brusquement
(comme ce peut être le cas en montagne, par exemple) cela peut vite devenir un inconvénient.
Eviter la photosensibilisation
[sommaire]
Avant d'aller au soleil, évitez d'appliquer tout produit cosmétique autre qu'une crème solaire
de qualité, y compris des produits "naturels", à base de plantes, à moins que vous ne soyez
absolument sûr de leur innocuité.
Vérifiez que vos traitements médicamenteux ne sont pas photosensibilisants.
Evitez le contact avec des plantes photosensibilisantes, et si ce contact a eu lieu, n'allez pas au
soleil après.
Bibliographie et liens utiles
[sommaire]
Bronzage et effets sanitaires liés aux rayonnements ultraviolets : Ministère de la Santé
Risques solaires
INPES : documents d'information et de prévention
ANSM
OMS - Intersun
Soleil.info
SoleilRisk : une application pour smartphone (indice UV, type de peau, conseils
personnalisés) lancée par le syndicat national des dermatologues
Syndicat des dermatologues
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