DOSSIER DE PRESSE

DOSSIER DE PRESSE
Reims, mardi 25 février 2014
Bicentenaire de la Campagne de France de 1814 : un
printemps rémois aux couleurs napoléoniennes
Sommaire
Communiqué
Bicentenaire de la Campagne de France de 1814 : un printemps rémois aux
couleurs napoléoniennes
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Bibliothèque Carnegie
De la lancette au stéthoscope : la médecine sous la Révolution, l’Empire et la
restauration
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Musée Historique Saint-Remi
Bicentenaire de la Campagne de France de 1814
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Médiathèque Jean Falala
Colloque « Médecins et soldats pendant les campagnes de la Révolution et de
l’Empire »
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Opéra de Reims
Napoléon à Reims - le concert du bicentenaire
11
Reims, le dernier sourire de la Fortune !
Historique de la bataille de Reims du 13 mars 1814
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COMMUNIQUE
Bicentenaire de la Campagne de France de
1814 : un printemps rémois aux couleurs
napoléoniennes
Reims, vendredi 21 février 2014. Dès le mois de mars, la Ville de Reims
deviendra une destination incontournable du tourisme napoléonien. Le
Musée Historique Saint-Remi, la bibliothèque Carnegie, la Société Française
d’Histoire de la médecine et la Société Française d’Histoire Napoléonienne
ont en effet conçu un programme riche, centré sur les aspects médicaux et
chirurgicaux d’une période allant de la Révolution à l’Empire. Expositions de
documents et objets inédits, démonstrations par des médecins avec objets
d’époque, colloque, restitueront ainsi un aspect de l’épopée napoléonienne.
Le 13 mars 1814, le sens stratégique de Napoléon devait lui permettre de
reprendre Reims alors même que son armée était en infériorité numérique face
aux adversaires, des Russes et des Prussiens.
Dès les 13 et 14 mars prochains, la Ville de Reims organise deux expositions
pour le Bicentenaire de la Campagne de France. La première se tiendra du
13 mars au 15 juin au Musée Historique Saint-Remi. Intitulée « Bicentenaire de
la Campagne de France de 1814 », elle présentera des objets et matériels
médicaux et chirurgicaux d’époque (bistouris, scies…), évoquera la victoire à
Reims et ses combats. La seconde aura lieu quant à elle du 14 mars au 7 juin à
la bibliothèque Carnegie et présentera sur la même thématique des documents
issus de ses fonds patrimoniaux et de prêts : « De la lancette au stéthoscope, la
médecine française sous la Révolution, l’Empire et la Restauration ». Objectifs ?
Permettre aux Rémois de se réapproprier une partie de leur histoire : quand
l’abbaye Saint-Remi – inscrite aujourd’hui au patrimoine mondial de l’UNESCO –
abritait l’Hôpital militaire, français puis russe.
Les vendredi 11 avril et 12 avril, la Société Française d’Histoire de la Médecine
et la Société Française d’Histoire Napoléonienne proposeront ensemble un
colloque à la médiathèque Jean Falala, avec la présence d’éminents spécialistes :
le Professeur Jean Tulard de l’Institut et le Docteur Lemaire. Le 12 avril, en soirée,
un concert de musiques d’époque sera joué à l’Opéra par l’orchestre d’Harmonie
du 3ème Canton de Reims. Les 12 et 13 avril, des reconstitutions et
démonstrations de chirurgie d’époque seront proposés au Musée Historique
Saint-Remi : avis aux amateurs de médecine et d’histoire ! Pour les bibliophiles, le
rendez-vous mensuel du marché aux livres, place du Forum, sera dédié aux
livres anciens.
Aux portes de Reims, la Ville de Tinqueux, organise également les samedi 5 et
dimanche 6 avril, un événement d’ampleur pour faire « revivre » la bataille de
Reims. En effet, son territoire fut la première étape d’un combat qui se termina à
Reims par une victoire, la dernière victoire majeure de Napoléon.
(www.tinqueuxnapoleon.com).
En somme, ce nouveau printemps rémois s’annonce très napoléonien !
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BIBLIOTHEQUE CARNEGIE
« De la lancette au stéthoscope : la
médecine sous la Révolution, l’Empire et
la restauration »
Exposition du 14 mars au 7 juin 2014, à la bibliothèque Carnegie
La bibliothèque Carnegie – pôle de conservation et de valorisation du
patrimoine de la Bibliothèque municipale – et ses partenaires présentent une
petite histoire de la médecine, de la fin du 18e siècle au milieu du 19e siècle.
Une exposition exceptionnelle.
Cette exposition patrimoniale est présentée à la bibliothèque Carnegie
parallèlement à celle du musée historique Saint-Remi. Son objet est de présenter
au grand public des documents originaux issus de collections publiques et privées,
relatant les progrès considérables réalisés tout au long de cette période qui vit
l’avènement de la médecine moderne. La bibliothèque municipale conserve un
fonds documentaire particulièrement riche : ouvrages médicaux anciens,
manuscrits et imprimés consacrés à l’histoire de la médecine provenant de
l’ancienne faculté de médecine de Reims (1550-1793) mais aussi de fonds privés
légués à la Ville au 20e siècle. L’exposition sera agrémentée d’objets médicaux
d’époque appartenant à la Bibliothèque de l’Académie nationale de médecine de
Paris ou à des collectionneurs privés.
Tardieu, Ambroise
Penchants, Sentiments, Facultés perceptives, Facultés réflectives (extrait de Cours de
Phrénologie par F. J. V. Broussais. 1836)
Collection particulière
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Les documents présentés expliqueront l’invention de la médecine clinique par des
praticiens aussi célèbres que Corvisart ou Laennec qui s’attachèrent à « faire
parler » la maladie en recherchant des signes artificiels là où les symptômes
n’existaient pas (grâce à l’auscultation par exemple). Cette même période vit
l’émergence d’une médecine plus humaine dans la prise en charge des aliénés,
des sourds-muets, des aveugles mais aussi des femmes en couches.
Parallèlement à cette médecine « médecine d’hôpital », s’est développée une
approche expérimentale (ou médecine de laboratoire), initiée par François-Xavier
Bichat (1771-1802), et principalement mise au point par François Magendie (17831855). C’est lui qui, par ses découvertes et ses méthodes de travail, permit le
développement de la pharmacologie expérimentale, provoquant une rupture totale
avec le passé. Pendant ce temps, l’anglais Edward Jenner découvrait le principe
de la vaccination, rapidement adopté par le corps médical français.
Portrait de Victor Diancourt
Reims, BM, Estampe recueil 28
En faisant table rase du passé, la Révolution de 1789 créa enfin les conditions
favorables à une rénovation en profondeur de l’enseignement de la médecine avec
la mise en place, en 1794, des premières « écoles de santé » à Paris, Montpellier
et Strasbourg. Les nouvelles exigences de la médecine clinique induisirent en
outre l’apparition de la notion d’hygiène publique et la transformation des hôpitaux,
vétustes mouroirs, en véritables « laboratoires ».
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La salle de conférence de la Bibliothèque Carnegie accueillera plusieurs
animations autour de cette exposition.
Jeudi 20 mars à 18 h 30 : « La Révolution et l’Empire dans le fonds Diancourt »,
par Delphine Quéreux-Sbaï, directrice de la bibliothèque municipale de Reims
Mardi 1er avril à 18 h 30 : présentation de l’ouvrage « Serge Wolkonsky, prince
de Reims », Editions Le Pythagore, 2013, par l’auteur, Martine Bertho
Mercredi 14 mai à 18 h 00 : visite commentée de l’exposition suivie d’une
conférence sur « Le service de santé pendant la campagne d’Egypte », par JeanFrançois Hutin
Mercredi 4 juin à 18 h 00 : visite commentée de l’exposition suivie d’une
conférence « Sur les traces de Dubois, accoucheur de l’impératrice », par Benoît
Vesselle.
De la lancette au stéthoscope : la médecine sous la Révolution, l’Empire et la restauration
Exposition à la bibliothèque Carnegie
Du vendredi 14 mars au samedi 7 juin 2014
2, place Carnegie - tél. : 03 26 77 81 41
Ouverture du mardi au samedi :
Mardi, mercredi et vendredi (de 10 h à 13 h et de 14 h à 19 h)
Jeudi (de 14 h à 19 h)
Samedi (de 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h)
e
Fermé le 1 mai
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MUSEE HISTORIQUE SAINT-REMI
« Deux expositions sur l'aspect médical de
la Campagne de France »
Exposition du 13 mars au 15 juin 2014, au Musée Historique SaintRemi
> « Les souvenirs de la Bataille de Reims » en salle d’exposition
temporaire
> « Les soins aux soldats russes et français » en Galerie des arcsboutants
Le musée Historique Saint-Remi apporte un double témoignage sur la
Campagne de France en présentant « Les souvenirs de la Bataille de Reims »
en salle d’exposition temporaire et « Les soins aux soldats russes et
français » en Galerie des arcs-boutants. Il s’agit d’une approche
complémentaire à l’exposition de la bibliothèque Carnegie et au colloque
organisé à la médiathèque Jean Falala.
C’est dans les locaux mêmes de l’ancienne abbaye royale transformée en hôpital
militaire que seront présentées, tout au long de ce printemps, les reliques
historiques de la Campagne de France parmi lesquelles de nombreux vestiges de
la Bataille de Reims. Objets militaires, pièces d’uniformes, armes diverses
trouveront place dans la Salle des Expositions Temporaires, à côté des tableaux,
cartes et vues d’époque relatant les différents épisodes de la Campagne de
France. On pourra ainsi découvrir une représentation de la rue de Vesle de
l’époque, où chargea la cavalerie légère de la Garde impériale… Les réserves du
musée Saint-Remi ont été enrichies de prêts exceptionnels du Musée des
Cosaques de la Garde Impériale de Courbevoie. Des photographies prises lors de
la reconstitution historique d’une autre bataille de Napoléon, la campagne de
Russie, mettront en perspectives objets et documents d’époque.
Gouache de Lucien Rousselot © Robert Meulle
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Cette exposition temporaire complète l’évocation de la bataille de Reims en salle
d’histoire militaire : portrait du Prince Serge Wolkonski, gouverneur militaire russe,
gravure illustrant l’entrée de Napoléon dans la ville, gouache sur le 1e régiment de
chevaux-légers ou lanciers polonais de la Garde impériale et objets militaires
d’époque. A proximité immédiate de cette salle du Musée, et à titre temporaire,
seront présentés une selle et une paire d’étriers de Platov, chef suprême des
cosaques.
La Galerie des arcs-boutants évoquera par ailleurs la chirurgie et les soins aux
blessés pendant l’épopée napoléonienne. Pendant le conflit, l’ancienne abbaye
royale Saint-Remi fut transformée en hôpital militaire, d’abord sous contrôle
français jusqu’à la première abdication de Napoléon le 6 avril 1814, puis russe
jusqu’au retour d’exil de ce dernier en mars 1815. Le personnel français resté sur
place soigna par conséquent les soldats blessés des deux camps. On comptait
encore 500 blessés russes en1816 dans cet hôpital. L’exposition présentera de
nombreux documents sur les grands chirurgiens de l’armée impériale et divers
instruments chirurgicaux d’époque : scies pour les amputations, matériel pour la
cautérisation des plaies, attelles, jambes de bois, etc… Sans oublier des tenues
d’époque - de chirurgien et infirmier-pharmacien - mises en scène pour
reconstituer une table de diagnostic. Les Archives municipales et communautaires
de Reims prêteront une sélection de documents originaux relatifs à l’Hôpital
militaire.
Entrée de Napoléon Ier à Reims (c) collection Musée Historique Saint Remi
En week-end, les 12 et 13 avril, puis les 15 et 16 mai (à l’occasion de La Nuit
européenne des musées), les jardins du Cloître Saint-Remi accueilleront une
reconstitution historique d’un genre particulier.
Des passionnés venus de France et de Belgique, parmi lesquels des médecins et
chirurgiens, expliqueront au public les conditions d’exercice de la médecine
pendant la période napoléonienne en tenues d’officiers de santé, d’infirmiers
brancardiers, de vivandières. Un poste de secours sera reconstitué avec ses
tentes, son fourgon sanitaire. Ainsi, des chirurgiens de 2014 raconteront au public
la chirurgie de 1814…
Musée Historique Saint-Remi , 53, rue Simon - tél. : 03 26 35 36 90
Ouverture : du lundi au vendredi (de 14 h à 18 h 30), le samedi et le dimanche (de 14 h à 19 h)
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MEDIATHEQUE JEAN FALALA
Colloque « Médecins et soldats pendant
les campagnes de la Révolution et de
l’Empire »
Ce colloque est organisé par la Société Française d’Histoire de a Médecine
en lien avec l’Association 1814 et la Société Française d’Histoire
Napoléonienne. Il est placé sous la présidence du Pr Jean Tulard, grand
spécialiste de l’histoire de la période napoléonienne, membre de l’Institut.
Participent également à ce colloque le Dr Jean-François Lemaire, grand
connaisseur de la médecine et de la chirurgie de cette période et d’autres
spécialistes de l’histoire de la médecine.
Ce colloque est ouvert à tous, sur inscription. L’enjeu du colloque est d’apporter un
panorama des connaissances tout en restant accessible au public non médecin.
Un prochain numéro de la revue de la Société Française de la Médecine publiera
les actes de ce colloque.
Vendredi 11 avril après-midi : « L’organisation médicale »
14 h 00 Ouverture du colloque
14 h 30 : 1ère séance avec le Président de la S.F.H.M. - Modérateur Dr A. SEGAL
- Les couleurs du Service de Santé des Armées sous l’Empire par M. G. LEROUXLENCI
- La prise en charge des blessés de la Grande Armée du champ de bataille aux
Invalides par le Dr J.-P. DECONINCK
- Des médicaments et des pharmaciens pour l’armée - 1800-1815, une
organisation nouvelle par M. F. TREPARDOUX
- Les invalides des guerres du Consulat et de l’Empire par M. G. CARRIEU
- Les prisonniers autrichiens à Troyes et la lutte contre les épidémies par Mme G.
HETZEL
- La formation médicale des officiers de santé pendant l'Empire : à propos du
chirurgien-major François Augustin LEGAY par le Dr J. LEGAYE
- Le vin de Champagne pendant l’Empire par le Pr P. DEMOUY
Samedi 12 avril matin : « Les connaissances »
9 h 00 : 2ème séance sous la présidence du Pr TULARD - Modérateur Dr J.F. HUTIN
- Amputation et appareillage du membre inférieur pendant la Révolution et
l’Empire par les Dr B. VESSELLE et J. LEGAYE
- Existe-t-il une prise en charge de la douleur sous l’Empire ? par le Dr P.
LEDANTEC
- Du « vent du boulet » au blast par les Dr B. BALDIVIA et B. VESSELLE
- L’Aigle et le pou : le typhus dans la Grande Armée par le Dr H. DUCOULOMBIER
- LARREY et les mutilés de la main par le Dr J.-J. FERRANDIS
- Le docteur Henri Marie HUSSON (1772-1853) et l’introduction de la vaccine par
le Dr J.-F. HUTIN
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Samedi 12 avril après-midi : « Des personnages illustres ou méconnus »
14 h 00 : 3ème séance sous la présidence du Dr J.-F. LEMAIRE, correspondant de
l’Institut
Modérateur Dr B.VESSELLE
- Le colonel Chabert, ce voyageur sans bagage qui n’en est pas un par le Dr J.-F.
CHERMANN
- Le rémois Jean-Pierre BOUDET, pharmacien des armées (1748-1828) par le Dr
A. DEMOUY
- Claude BALME (1766-1845), chirurgien et médecin des armées de la Révolution
à l'Empire par le Dr A. SEGAL
- LARREY et PERCY : deux hautes Figures rivales ? par le Pr J. BATTIN de
l’Académie nationale de médecine
- L’ardennais CORVISART, l’icône de la médecine impériale par le Dr A.
GOLDCHER
- François RIBES, de la division d’ambulance du champ de bataille, chirurgien par
quartier de la Maison de l’Empereur par le Dr B. VESSELLE
Conclusions du colloque - Dr J.-F. LEMAIRE
17 h 00 Fin des travaux
20 h 00 Concert de l’orchestre d’Harmonie du 3ème Canton de Reims à l’Opéra
Inscriptions, jusqu’au 15 mars 2014
Contact : Dr J.-F. Huten ([email protected] ; 2, rue de Neufchâtel, 51 100 Reims)
Tarif : 40 € par personne ; étudiant : 20 €
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OPERA DE REIMS
Napoléon à Reims - le concert du
bicentenaire
Pour clôturer en musique le colloque intitulé « Médecins et soldats pendant
les campagnes de la Révolution et de l’Empire », l’orchestre de l’Harmonie
du 3e Canton de Reims, présidée par Guy Lévy se produira à l’Opéra de
Reims. Sous la direction de Francis Tremlet et Alain Berriot, un concert sera
donné avec la participation de la chanteuse soprano Sylvie Brun et de
l’ensemble les Tambours de la Ville des Sacres. Entrée gratuite.
Au programme : des pièces musicales du premier Empire (de N. Méhul, d’A.
Adam, de F. Gossec), des pièces classiques (« l’Ouverture 1812 » de P.I.
Tchaïkovski, des extraits de la symphonie n°3 « Héroïque » et de « la Victoire de
Wellington » op.31 de L.V. Beethoven), et des pièces contemporaines inspirées de
l’épopée Napoléonienne.
La marche de la garde consulaire à Marengo
Marche du Sacre de Napoléon de J.F. Lesueur
Veillons au salut de l’Empire de F. Gossec
Marches et refrains de l’Empire de M. Gebauer
Le chant du départ d’E.N. Mehul
ème
La symphonie Héroïque 2
mouvement de L.V. Beethoven
Ouverture 1812 de P.I. Tchaïkovski
La victoire de Wellington Opus 31 (extraits) L.V. Beethoven
L’Ajaccienne de Costa-Giacomini
Marie la Polonaise de Serge Lama et Yves Gilbert
Waterloo Prix de l’Eurovision de la chanson 1974 ABBA
Napoléon Total war de R. Beddow
Napoléon à Reims - le concert du bicentenaire
Samedi 12 avril, 20 h 00
Opéra de Reims
13 Rue Chanzy
Tél. : 03 26 50 31 00
Entrée gratuite
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REIMS, LE DERNIER SOURIRE DE LA FORTUNE !
Historique de la bataille de Reims
Dans la nuit du 1er janvier 1814, les troupes russes, autrichiennes et prussiennes
ont franchi le Rhin et envahi la France. Malgré une série de brillantes victoires
dues à son génie stratégique, Napoléon ne peut contenir l’invasion, l’armée
française étant en trop forte infériorité numérique.
Le 12 mars, le général de Saint-Priest commandant le 8e Corps russo-prussien
s’empara de Reims avec plus de 20 000 soldats en dépit de l’héroïsme du général
français Corbineau qui ne disposait que de quelques centaines d’hommes pour
défendre la ville. Saint-Priest convaincu de la retraite de Napoléon après son
échec devant Laon, dispose ses troupes en toute quiétude à Reims et ses
environs : l’infanterie prussienne occupe Bezannes, Cormontreuil, Ormes, Gueux,
Muizon, Rosnay et Thillois ; la cavalerie est autour de Jonchery-sur-Vesle. Les
Russes s’installent à Reims et dans ses faubourgs, prenant également possession
de l’Hôpital militaire aménagé dans l’ancienne abbaye Saint-Remi.
Apprenant la chute de la ville à Soissons, Napoléon décide aussitôt de marcher sur
Reims avec sa petite armée dans la nuit du 12 au 13 mars, afin de reconquérir la
cité rémoise.
Le 13 mars au matin, le comte de Saint-Priest prescrit de faire chanter des Te
Deum à Bezannes pour les Prussiens et près de la porte Mars pour les Russes
pendant que lui-même assistera à une messe dans la cathédrale de Reims.
Au même moment, à 9 heures, les éclaireurs de la cavalerie française surprennent
au bivouac deux bataillons prussiens à Rosnay qui s’enfuient jusqu’à Ormes où ils
sont cernés et fait prisonniers par l’infanterie de général Ricard ! D’autres unités
prussiennes sont aussi débusquées à Muizon, Thillois et Gueux.
En fin de matinée, l’avant-garde de l’armée impériale, commandée par le général
Marmont, duc de Raguse, se positionne devant Reims avec 4 000 hommes
d’infanterie (Divisions Ricard, Lagrange et Arrighi) et 1 800 cavaliers.
Les Prussiens essayent de se regrouper au nord de Bezannes que surveillent les
divisions de cavalerie française des généraux Bourdesoulle et Defrance. La
division Ricard s’installe en pointe à hauteur du mont Saint-Pierre face à Tinqueux
alors que le reste de l’infanterie française prend position à l’abri de Thillois.
Inquiet, Saint-Priest se décide à faire sortir de Reims les troupes russes qui
s’échelonnent en avant de la butte Sainte-Geneviève où 24 canons sont mis en
batterie ; il est alors deux heures de l’après-midi. Une heure plus tard, Napoléon
arrive sur les lieux et place son état-major sur le mont Saint-Pierre pour attendre le
gros de l’armée constituée par la Garde impériale commandée par le maréchal
Ney. Ce dernier arrive à marche forcée vers 16 heures : la bataille s’engage
aussitôt et l’artillerie de la Garde pilonne les lignes ennemies. Profitant de la
surprise, la Division Merlin attaque et cerne les bataillons prussiens concentrés
entre Trois-Puits et Cormontreuil qui se rendent aux Français.
Vers 17 heures, c’est la Division Ricard qui aborde résolument les Russes au
centre du dispositif ; avec une extrême furie les troupes françaises les culbutent à
la baïonnette, traversent le ravin de la Muire et isolent l’artillerie russe.
Dans la plus grande confusion, les régiments russes et prussiens se replient sur
Reims sous le feu de l’artillerie française qui blesse mortellement le général en
chef russe Saint-Priest. Toujours à la baïonnette, la Division Ricard s’empare de la
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butte Sainte-Geneviève alors que le 3e Régiment de Gardes d’Honneur de la
Division Defrance, contournant Bezannes, charge les Russes depuis la route
d’Epernay et s’engouffre dans le faubourg de Vesle, sabrant tout sur son passage !
Les troupes russes et prussiennes se barricadent dans Reims à la porte de Paris.
A la tombée de la nuit, Napoléon installe son nouveau poste de commandement à
la Haubette d’où il dirige la bataille.
Ne pouvant déloger les Prussiens trop fortement retranchés à la porte de Paris, il
fait passer la Vesle, à Saint-Brice et Champigny, aux Chasseurs à cheval et aux
Lanciers polonais de la Garde. A onze heures du soir, ces derniers débouchent sur
la route de Laon et surprennent l’armée ennemie en pleine retraite qui est sabrée
sans merci. Cette charge brillante de la cavalerie de la Garde scelle le sort de la
bataille et Napoléon, à la tête de ses troupes, fait son entrée dans Reims à minuit
par la porte de Paris.
Les Rémois en liesse avaient illuminé la ville et acclamaient l’armée victorieuse « il
faisait si clair, raconte le capitaine Coignet, qu’on aurait pu ramasser une
aiguille ! » les cloches de la cathédrale sonnèrent à toute volée et l’Empereur se
dirigea sur l’Hôtel de Ville « où le peuple dans l’ivresse de sa joie le conduisit en
triomphe ! »
Le bilan de la bataille est éloquent : les pertes russo-prussiennes s’élèvent à 5 400
soldats hors de combat, 11 canons, 100 caissons, un équipage de pont et de
nombreux bagages ; les Français, eux, eurent à déplorer 100 tués et 600
blessés… ce fut la dernière victoire de Napoléon.
Comme l’a dit le Général Marmont : « Reims, le dernier sourire de la Fortune ! ».
Marc Bouxin, Conservateur en Chef du Patrimoine, Directeur du musée Historique
Saint-Remi, 2001
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