Charles, 30 ans, est fumeur de CraCk. Il est aussI voleur

CRACKOPOLIS
Charles, 30 ans, est fumeur de crack. Il est aussi voleur, entremetteur
et observateur lucide de la vie dans les marges. En 15 brefs récits
éclairés par la musique de David Neerman, Charles nous dévoile son
quotidien : voler, dormir et survivre dans un Paris inconnu, Crackopolis.
© Matthieu Seel
Une série documentaire de Jeanne Robet
CRACKOPOLIS
Une série documentaire de Jeanne Robet
(2014, 15 x 4 min environ)
à suivre à partir du 30 avril 2014 sur arteradio.com
La série
Enregistré à voix nue, le témoignage de Charles (nom d’emprunt) a été découpé en
courts épisodes thématiques, comme autant de chansons ou de leçons. A la tension
brute d’un récit ancré dans le réel répondent les notes oniriques de David Neerman,
créant ainsi un dialogue entre des mondes qui se croisent sans se connaître. A la
manière d’un concept-album, la série Crackopolis s’articule en quinze épisodes de 2
à 6 minutes qui se savourent d’un trait.
Les participants
Jeanne Robet réalise des documentaires pour la radio, des bandes-son pour
le court-métrage et des installations sonores pour l’art contemporain. Elle a
notamment réalisé la Bande SM (ARTE Radio), documentaire sur une séance de
sado-masochisme nominé au Prix Europa et finaliste au prix Italia 2012. Elle est
aussi l’auteure de la série Tombeaux ouverts, issue d’une résidence au CentQuatre,
dans laquelle diverses personnes imaginent leurs funérailles.
Les épisodes
2 épisodes par semaine à partir du 30 avril
1/ 100 grammes de coke (3’39’’)
« T’as un flingue, t’as un couteau, tu déclares et tu
poses »
Charles met en relation un grossiste et un dealer de
cocaïne et touche sa commission au passage.
2/ Les geushs (2’40’’)
« Soit tu deales, soit tu consommes, soit t’es un
intermédiaire de bas-étage »
Charles navigue entre deux mondes : celui
des consommateurs de crack, les « geushs »,
et celui des dealers qui les méprisent.
3/ Le village (4’18’’)
« C’est l’endroit où t’entend tout sur tout le monde »
Sur la place de la Rotonde à Stalingrad, le ballet des
crackers, rabatteurs et des « maudous », les vendeurs.
Surnommé « le village », c’est le point central et visible
de la consommation de crack à Paris.
4/ La recette (2’39’’)
« Là où y’a les dealers de crack, y’a la meilleure coke »
Comment Charles cuisine ses galettes à partir de la
cocaïne.
5/ Les crackhouses (5’05’’)
David Neerman est musicien, vibraphoniste du duo Kouyaté/Neerman. Il
collabore avec de nombreux artistes comme Seun Kuti et Jeanne Balibar dont il
compose le prochain album. Il publiera prochainement The Yellow Fever Tour, récit
burlesque de sa tournée en Afrique pré-publié dans les Inrockuptibles.
Samuel Hirsch est réalisateur à ARTE Radio depuis 2005. Bassiste au sein des
groupes Arat Kilo (éthio-jazz) et Bim Bam Orchestra (afro beat), il est aussi beatmaker
du groupe rap Fishmatix et compositeur de musique de films documentaires.
Charles est le nom d’emprunt du narrateur, photographe, fumeur de crack et
entremetteur pour divers trafics. Charles fait le lien entre les toxicos et les dealers,
les Noirs et les Blancs, la bourgeoisie dont il est issu et la rue où il revient toujours.
« Le code, c’est Gars ou Washington »
Pour acheter leur caillou et fumer tranquille, les
« geushs » se rendent dans des crackhouses ou font
la queue dans certaines cités de Couronnes ou de
Laumière.
6/ La défonce (4’40’’)
« Une montée fulgurante et une descente longue et
difficile »
Premier joint à dix ans, dernier caillou la veille… Mais
Charles est aussi passé par la MDMA, l’héroïne et la
cocaïne.
7/ 200 000 francs (3’24’’)
« Des grenades à plâtre, un gilet pare-balle et un
permis de conduire »
Comment tout a commencé : adolescent, Charles
devient le poulain du dealer de son quartier.
Musique originale : David Neerman (vibraphone, batterie, percussions, effets),
accompagné de Samuel Hirsch (basse, percussions, effets)
Mise en ondes & mixage : Samuel Hirsch - Entretiens et réalisation : Jeanne Robet
Contacts presse :
AGNèS BUiCHE MORENO : 01 55 00 70 47 / [email protected]
Cécile Braun : 01 55 00 73 43 / [email protected]
8/ Le parking (6’00’’)
« Tu casses une vitre de voiture, tu te mets dedans,
tu dors »
À la rue, Charles trouve refuge dans un parking du
XIXe arrondissement, squatté par les plus vulnérables.
Us et coutumes des sans-domicile fixes.
9/ L’identité (4’16’’)
« Petit bourgeois qui vient s’encanailler là-dedans »
Métis, cultivé, issu de la classe moyenne, Charles
circule partout mais peine à trouver sa place.
10/ L’ami (4’40’’)
« Pour tous les cailloux que je lui ai payés »
Charles est ressorti du parking mais y a laissé son ami
Moussa, avec qui il faisait les 400 coups.
11/ L’amour (2’47’’)
« Le plaisir physique complètement oublié »
Que reste-t-il de l’amour à Crackopolis ? Quelle est la
place des femmes dans un monde de violence et de
rapports marchands ?
12/ Le vol (4’58’’)
« La rue dans la nuit, la nuit dans la rue »
Vol de portables ou de papiers d’identité, arnaques en
tous genres : les combines de Charles pour financer sa
consommation.
13 / Le grossiste (4’27’’)
« Des lunettes de soleil, un casque sur la tête »
Ce spot de vente dans une cité du XIXe arrondissement
brasse jusqu’à 25 000 euros par week-end. À la tête
de ce trafic, qui dure depuis des années, on trouve le
grossiste.
14/ Le gangster (4’25’’)
« Si tu veux devenir un gangster, ça sert à rien
d’en parler »
Peu à peu remplacés par des dealers d’Afrique de
l’Ouest, il ne reste qu’une équipe de Maghrébins.
À sa tête un petit homme très nerveux.
15/ La place (5’30’’)
« Tu choisis ton seigneur »
Charles parvient à gagner la confiance d’un grossiste.
Mais sa place reste encore à trouver.
(bonus track)
La thérapie (4’52’’)
« Si personne le sait, tu t’en sors pas »
Charles suit une thérapie en famille afin de
comprendre les raisons de son addiction.