planche(s) contact - 2014 Sofia Chalaguina Julie Delabarre Flore-Adèle Gau Aras Gökten Dominic Hawgood Maïa Izzo-Foulquier Audrey Lenchantin Hanqing M Maja A.Ngom Yana Wernicke Partenaire fondateur Festival de photographies de Deauville Thierry Dreyfus Rinko Kawauchi Tono Mejuto Sarah Moon Camille Picquot Philippe Ramette Henry Roy Kristine Thiemann planche(s) contact Festival de photographie de Deauville Édition #5-2014 15 € 25 octobre au 30 novembre 2014 Thierry Dreyfus Rinko Kawauchi Tono Mejuto Sarah Moon Camille Picquot Philippe Ramette Henry Roy Kristine Thiemann Sofia Chalaguina Julie Delabarre Flore-Adèle Gau Aras Gökten Dominic Hawgood Maïa Izzo-Foulquier Audrey Lenchantin Hanqing M Maja A.Ngom Yana Wernicke 2 3 Au-delà de la lumière Beyond light Ville rêvée et sublimée, Deauville se prête aux convoitises photographiques les plus talentueuses depuis 1860. Le festival Planche(s) Contact en a fait son objet sous l’œil des plus grands photographes contemporains révélant leur art aux côtés d’une nouvelle génération prometteuse. Leurs regards éclairent les facettes de notre ville, révélant le style de chacun, un portrait dense et émouvant au plus près d’une identité parfois insoupçonnée. Enrichissant le fonds photographique de la Ville au fil des éditions, chaque photographe invité séquence l’ADN de Deauville. Cette année, Sarah Moon plonge au cœur d’un hiver monochrome face à la mer, loin des clichés de mode qui ont façonné sa réputation ; la japonaise Rinko Kawauchi poétise les objets de la vie quotidienne, les rendant singulièrement uniques ; le plasticien Philippe Ramette installe au cœur de ses créations un voyage décalé ; Thierry Dreyfus apprivoise la lumière pour mieux la sculpter dans la chapelle des Franciscaines ; Henri Roy fait surgir du cadre, avec légèreté, les préparatifs et le départ de la course du Figaro initiée pour la première fois à Deauville ; Kristine Thiemann, enfin, joue avec les Deauvillais et leurs associations sur un mode ludique et participatif. Le festival refuse le cloisonnement de tous ces imaginaires. Dix étudiants de cinq écoles de photographie européennes accueillis en résidence cet été composent une vision enthousiaste de la ville qui s’adjoint aux œuvres de la commande publique. Avec la complicité de la fondation Louis Roederer, l’un d’entre eux sera primé mais l’essence même de leur travail à Deauville trouve matière à partage et à conseils sur la base d’un challenge créatif. Une opportunité inédite ! Sujet et écrin de ce festival, Deauville ouvre ses lieux les plus emblématiques à l’exposition de ces œuvres photographiques. À ce titre, l’espace culturel en devenir Les Franciscaines accueille Thierry Dreyfus, Henry Roy, Tono Mejuto et Camille Picquot, lauréats du Concours Planche(s) Contact 2013. Un site d’évidence pour ce festival puisque les collections photographiques de la ville y trouveront leur place d’ici quelques années. Aux regards des photographes consacrés, Planche(s) Contact associe l’œil de passionnés regroupés au sein d’un Off convivial et encourage tous les participants amateurs ou professionnels au concours de la 25e heure. À Deauville, chacun peut lire ou écrire la photographie selon son propre rythme, tissant un indicible lien social entre ses habitants. Faire de la ville une terre à redécouvrir, réinventée chaque année sous l’objectif d’artistes, capteur d’une lumière universellement célébrée par les impressionnistes. A dream and sublimated city, Deauville appeals to talented photographers since 1860. The Festival Planche(s) Contact perpetuates the link through the eyes of major contemporary photographers who reveal their craft along side a promising new generation. Their gaze sheds a light on the facets of our City, stylishly unveiling the dense and moving portrait of a occasionally-surprising identity. Each photographer, contributing to the expansion of the City’s photographic archive, sequences Deauville’s DNA. This year, Sarah Moon, facing the sea, dives at the heart of a monochrome winter, away from the fashion images that have shaped her reputation; Japanese photographer Rinko Kawauchi instills poetry in the objects of the every day, and they become unique; plastic artist Philippe Ramette settles at the heart of his creations for an unsettling journey; Thierry Dreyfus captures light, sculpting it in the Franciscan Chapel; Henri Roy subtly documents the Figaro Sailing Race’s preparations as it kicks off for the first time in Deauville; and Kristine Thiemann plays with Deauville’s inhabitants, playfully engaging them in a participative project. Determined to share these imaginaries, the City offered a summer residence to ten students from five European Photography schools to compose an enthusiastic vision of the city. Their works will enhance the City’s public collections, and thanks to the kind support of Fondation Louis Roederer, one of them will be awarded a prize. The essence of their work about Deauville can thus be shared and discussed through a creative challenge. An attractive opportunity! Both subject and host of the Festival, Deauville opens its most emblematic venues to welcome this photographic creativity: the Franciscaines, a cultural space in the making welcomes Thierry Dreyfus, Henry Roy, as well as Tono Mejuto and Camille Picquot, both recipients of the 2013 Planche(s) Contact Contest. A logical venue since it will soon shelter the City’s photographic collections. In addition to the visions of established photographers, Planche(s) Contact also wishes to shed light over the work of passionate amateurs who can take part in a friendly OFF, and encourages the amateurs and professionals who enter the contest The 25th Hour. In Deauville, photography is accessible to each and every one, and helps weaving an undeniable social link within the community. Every year the city becomes a territory to be discovered and reinvented through the lens of artists capturing its distinctive light universally celebrated by the Impressionists. Philippe Augier Maire de Deauville 4 Philippe Augier Mayor of Deauville 5 Résidences 2013 Résidences 2011 Planche(s) Contact 2014 Planche(s) Contact 2014 Grégoire Alexandre Audrey Corregan & Erik Haberfeld Harry Gruyaert Lucie et Simon Kishin Shinoyama Gunnar Smoliansky Lore Stessel Terri Weifenbach David Armstrong Namsa Leuba Meffre et Marchand Lars Turnbjörk Massimo Vitali Photographie : Procédé au moyen duquel on fixe sur une plaque sensible, à l’aide de la lumière, l’image des corps qu’on place devant l’objectif d’une chambre obscure. Il est fondé sur les propriétés chimiques dont jouissent quelques rayons de la lumière, qui leur permettent d’agir sur certains corps très sensibles à leur action. (Dictionnaire Littré) The process of producing images of bodies placed before the lens of a camera obscura by the action of radiant energy, especially light on a sensitive surface. It is based on the chemical properties of specific sunrays that allow them to act upon specific bodies very sensitive to their action. (Littré Dictionnary) Fabiola Cedillo Laetitia Jeurissen Marie Leroux Jonathan Llense Tono Mejuto Pauline Miserez Hemya Moran Camille Picquot Peter Watkins Manon Wertenbroek Résidences 2012 Filip Dujardin Kate Fichard Simon Procter Paolo Roversi Kourtney Roy Tania & Vincent Maria Barkova Sylvain Couzinet-Jacques Julia De Cooker Valentina Giringhelli Eugenia Ivanissevich Alice Evans Kate Fichard Damian Griffiths Romain Mader Cyril Porchet Lizzie Vickery Lumière ! À l’ère du numérique, nombreux sont ceux qui oublient que la photographie vient de la lumière et du moment où elle impressionne la pellicule ! Une pellicule et non un fichier ! Pour cette cinquième édition, la plupart des photographes, mais aussi de nombreux étudiants, ont utilisé l’argentique, du nom du sel d’argent qui recouvre les films. La nouvelle école invitée, l’Ostkreuzschule de Berlin, n’autorise ses étudiants à travailler en digital qu’en troisième année ! Non par nostalgie ou snobisme, mais tout simplement parce que pour restituer la lumière il n’y a pas mieux que l’argentique. Sarah Moon utilise ses derniers films polaroids négatifs, ce sont eux qui restituent le mieux la lumière hivernale de la plage. Idem pour Rinko Kawauchi, fascinée par les mouvements du ciel et de la mer. Même chose pour Thierry Dreyfus, spécialiste des mises en lumière (artificielles), en quête (perpétuelle) de la lumière naturelle. Certes, l’on peut objecter que Philippe Ramette n’aurait pas pu réaliser ses images sans la retouche numérique. Il a utilisé un appareil numérique, mais il bannit de sa pratique artistique toute retouche au Photoshop ou autres logiciels, le film Making of que nous diffusons dans les lieux d’exposition en témoigne ! Henry Roy a suivi le départ de la course du Figaro, comme s’il filmait un rêve en couleur, des impressions, que des impressions de l’instant vécu et magique… L’Allemande Kristine Thiemann est elle allée à la rencontre des Deauvillais, pour de nombreuses parties de fous rires… et des photos inédites et drôles ! Enfin, Camille Picquot et Tono Mejuto, les deux lauréats du Prix de la Fondation Louis Roederer 2013, ont pu revenir à Deauville pour parfaire et poursuivre leurs travaux engagés l’année dernière. Résidences 2010 Charles Fréger Lise Sarfati Guillaume Collignon Nicolas Genta Namsa Leuba Noha Moktar Charles Negre Cédric Raccio Dans la même collection Prune Simon-Vermot / Michal Florence Schorro Marie Sommer Lore Stessel Cinquième année de notre promenade photographique, toujours de l’inédit, et encore de nouveaux regards sur la ville ! 2010-2011 6 2012 2013 Light! In our digital era, many tend to forget that photography stems from light, when the surface of the film is exposed to it! A film, not a file! For this fifth edition, most photographers as well as many students have used silver films, named after the layer of silver salts covering the films. The newly invited Berlin’s Ostkreuzschule actually does not allow its students to use digital before their third year! Far from being a form of nostalgia, or a sign of snobbism, it is fundamentally because nothing can restitute light better than silver photography. Sarah Moon uses her last Polaroid negative films, the best possible for conveying winter light over the beach. Just as Rinko Kawauchi, fascinated by the shifting skies and sea, or Thierry Dreyfus, a master in (artificial) lighting in (perpetual) quest for natural light. Though some may assert that Philippe Ramette could not have possibly produced his images without digital retouching – he did however use a digital camera – he has clearly banished Photoshop retouching from his practice; the movie Making of, featured in the exhibition space, proves it! Henry Roy covered the kick off of the Figaro Sailing Race as if he were filming a dream in colors, impressions, nothing but impressions of the magical experience of the moment… German photographer Kristine Thiemann met residents and shared many laughs with them… as well as funny and original images! Finally, Camille Picquot and Tono Mejuto, both recipients of the 2013 Louis Roederer Award, were offered an opportunity to return to Deauville to pursue their projects initiated a year ago. For the fifth edition of our photographic wanderings, more original works, and new perspectives on the City! Patrick Remy Artistic director Patrick Remy Directeur artistique 7 Sarah Moon Deauville – Face mer Carte blanche – le 8 janvier – l’hiver. Le ciel se confond avec la mer – l’horizon se dessine en filigrane – le sable s’entasse au ras des planches. Le froid – le silence – le calme – la ville a éteint ses guirlandes. La nuit tombe à 5 heures – de ma fenêtre les cabines, comme un train arrêté, devant la rue déserte. Le lendemain la lumière a changé – personne sur la plage – au loin, un cheval minuscule. Je regarde l’horizon – je photographie les lignes – tout est loin. Je photographie l’absence, le manque, les bains, le temps suspendu, le reflet des nuages sur les vitres du Ciro’s fermé. Et ainsi de suite – à marée basse, à marée haute – sur le boulevard de la Mer, d’un bout à l’autre et jusqu’à la digue – je vais, je viens, je m’arrête. Et puis le vent se lève – le bleu devient gris – puis plus sombre encore – et je retourne sur mes pas. La ville était dans mon dos, je suis restée face à la mer. Sarah Moon Photographe de mode et de publicité depuis 1968, Sarah Moon obtient très vite éloges et prix à Paris, Londres, New York ou Tokyo, où ses expositions sont très remarquées. Ses photos font l’objet de publications dans de nombreux magazines, ainsi que dans quantité de livres (Souvenirs improbables, Le Petit Chaperon rouge, 12345…). Depuis 1980, elle a signé plus de cent cinquante films publicitaires ainsi que plusieurs longs métrages. Représentée par la galerie Caméra Obscura www.galeriecameraobscura.fr 8 9 10 11 12 13 14 17 18 19 Rinko Kawauchi J’aime les détails, les petites choses qui nous entourent. En fait, le quotidien me fascine. Par mon travail, je cherche à découvrir la richesse du monde », répond Rinko Kawauchi lorsqu’on lui demande de définir son œuvre. Cette richesse, elle la trouve dans les moments et les objets de la vie ordinaire. Une part de pastèque entamée, une cuillère à café ou une goutte d’eau au creux d’une feuille : la photographe révèle la beauté des choses insignifiantes. Son travail est caractérisé par une sérénité, un style poétique, illustrant les moments ordinaires de la vie, qu’elle photographie principalement en utilisant un format 6×6. En juillet, elle a passé plusieurs jours à Deauville, flânant dans la ville, impressionnée par tous les chevaux, fascinée par le ciel et la mer rivalisant en variations de couleurs. Née au Japon en 1972, Rinko Kawauchi est diplômée de l’université d’art et de design de Seian. Après une courte carrière dans la publicité, elle fait une entrée magistrale dans le monde de la photographie en 2002, en publiant simultanément trois ouvrages qui la révèlent au grand public. Elle a été exposée en France aux Rencontres d’Arles (2004) et à la Fondation Cartier pour l’art contemporain Paris (2005). Représentée par les galeries Priska Pasquer en Allemagne et Meessen De Clercq en Belgique. 20 21 22 23 24 25 26 27 29 Philippe Ramette Philippe Ramette est un artiste plasticien né en 1961 à Auxerre, dans l’Yonne. Il vit et travaille à Paris. Sculpteur avant tout, il crée des objets dont le propos n’est pas tant leur utilisation quotidienne que le processus de réflexion qu’ils engagent. Après les avoir créées, il met ses sculptures en scène dans des photographies. Sa pratique joue en général sur l’imaginaire, le déplacement de sens et les modifications de la perception. Ses œuvres témoignent d’un sens aigu de la démonstration par l’absurde. Philippe Ramette se met lui-même en scène dans son costume, il compose l’image d’un paysage dont il fera partie de façon extravagante, image visuellement étonnante ou renversante (au sens littéral). Ses photographies, ou plutôt ses « sculpturesinstallations », ne subissent aucune retouche ni aucun montage, car l’artiste cherche avant tout à préserver son travail de sculpteur. Représenté par la galerie xippas Paris www.xippas.com 30 31 32 33 34 35 36 37 Henry Roy Visions deauvillaises J’avoue ne pas connaître grand-chose à l’univers de la voile, et n’ai rien d’un photographe de sport. En revanche, il m’arrive régulièrement, depuis dix ans, de passer mes week-ends, en famille, à Deauville (ville que j’ai beaucoup photographiée). Lorsque l’on m’a proposé de travailler sur le départ de la course du Figaro, j’ai d’abord douté de ma légitimité à couvrir un tel événement. Mais je me suis immédiatement ravisé à l’idée de vivre cette expérience nouvelle, tout en réinterprétant un environnement familier. Ce travail rend compte d’une flânerie, en marge d’un événement dont n’apparaissent que des fragments. En mimant la candeur du profane, j’y ai photographié – comme l’on rêve – ce qui retenait mon attention. Tout regard étant, par nature, singulier, je n’accorde que peu de crédit aux règles et formules acquises gouvernant habituellement la couverture d’un événement. Mon opinion est que la restitution fidèle de sa propre perception d’un instant vécu, sans autre guide que l’intuition, est la plus authentique façon d’aborder un sujet. Chaque photo, fruit d’une profonde attention, devient alors un signe chargé de son énergie propre, elle-même impliquée dans la restitution d’une sensation, un sentiment, une réminiscence. Elle est à la fois une offrande du hasard, et une émanation essentielle du photographe. Plus que de style, il y est question d’un point de vue sur le monde et soi-même, d’une attitude face à l’existence. Une apparition domine mes souvenirs de ce séjour : celle du premier concurrent prenant le large une fois dépassée l’ultime bouée balisant le départ de la course. Accroché à sa barre, il salua de sa main libre notre équipage de presse. Son bateau, incliné dans les vagues, filant vers l’inconnu. J’ai alors fortement ressenti toute l’admiration et le respect que m’inspirent ces grands marins, aventuriers aux tempéraments façonnés par les vents. De cette émotion-là, qu’aucune photo ne saurait exprimer, vous ne verrez malheureusement rien. Mais elle reste gravée dans le disque dur de ma mémoire. Et resurgira sans doute sous une autre forme, en un autre lieu, dans un futur opportun. Henry Roy (août 2014) Henry Roy est né à Port-au-Prince (Haïti) en 1963. Il vit et travaille à Paris. www.henryroy.com 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 Kristine Thiemann Après avoir été assistante et travaillé dans la mode, Kristine Thiemann, diplômée de l’Académie de photographie de Hambourg, développe depuis plusieurs années un travail interactif avec les habitants de diverses villes. Elle cherche à animer ou, dans certains cas, à réanimer la conscience de ces gens pour l’attachement qu’ils ressentent à l’égard de leur ville. Ils deviennent alors des figurants, des complices du photographe et sont les seuls personnages de ces petites mises en scène le plus souvent burlesques. La photographe parle avec les habitants, regarde, scrute l’environnement, et la prise de vue se transforme en une action de groupe, où tout le monde participe pour parvenir au meilleur résultat possible. Mairie clicks Kristine Thiemann aime suspendre l’évolution d’une société, le temps qu’elle y trouve elle-même ses repères, pour narrer un peu de ses rêves burlesques. L’artiste est venue en mai dernier à Deauville, accompagnée de son équipe, à la rencontre des habitants qui sont devenus, l’espace d’une photo, des acteurs de ses saynètes décalées marquées par l’humour et la dérision. www.kristinethiemann.com 48 49 Le sable doré Babyfoot 50 51 Caca chic 52 Les chaussures d’Hubert 53 Le maillon faible 54 Les Philippes 55 La gravité du ciel 56 57 Thierry Dreyfus L’écho du travail de Thierry Dreyfus est ailleurs, dans sa collaboration avec le monde de la mode dont il éclaira les défilés dès 1983 (Versace, Jil Sander, Comme des Garçons, Acne, ou le dernier défilé d’Yves Saint Laurent en 2002) et dans des installations artistiques réalisées lors de temps forts de l’art contemporain en France et à l’étranger (de la réouverture du Grand Palais à Paris, au Borusan Contemporary Art Museum d’Istanbul en passant par plusieurs Nuits Blanches à Paris et Versailles). Mais à force de maîtriser et de diriger la lumière pour des instants éphémères, Thierry Dreyfus travaille également comme photographe, un travail tenu secret pendant longtemps – vingt-cinq ans –, avec un seul but, une seule obsession : capturer la lumière ! Photographier des lumières qu’il n’a pas créées mais qu’il a observées et qui l’ont ému. Capter et partager l’essence de la lumière est son but dans la photographie, mot qui d’ailleurs signifie littéralement « écriture de la lumière ». À Deauville, il a capturé les lumières, celles du ciel mais aussi les lumières artificielles qu’il a essayé de maîtriser. Il regarde les paysages à hauteur du sol. Comme il est aussi un designer de la lumière, il a eu carte blanche pour animer, éclairer la chapelle des Franciscains, une performance inédite avant rénovation du lieu ! www.thierry-dreyfus.com 58 59 60 61 62 63 64 65 Camille Picquot ate auré rs l o C cou con iants d étu 13 20 Domestic Flight Un récit s’articule au détour des images. Entrons par le regard dans l’intimité du commun, pour y voir un registre d’actions inconnues menées en contexte ordinaire, l’inventaire de phénomènes rituels et cachés, ou encore un espace clinique où se côtoient douceur et solitude. À chaque occurrence son pendant d’impossible. Dans ces états de fait d’apparence objective, il s’agit de questionner. Le banal cesse de l’être quand il est déployé, et l’on imagine d’autant plus qu’on voit peu. Ici les vestiges de nature s’amalgament aux effets de l’industrie dans un calme parfait, où l’intérieur comme le dehors offrent un cadre privé. L’austérité s’insinue dans les formes, non dans les sensations, puisqu’il est question de dépouillement mais aussi de matière. D’une scène à l’autre, les textures se répondent, les circonstances se troublent. La vue agit sur l’épiderme. Chaque composante veut ranimer une sensation connue par tressaillement. L’image, aussi froide soit-elle, en appelle au toucher. L’ordinaire est sorti de lui-même : on cherche encore les circonstances de ce débordement. Contact : [email protected] 66 67 68 69 70 71 Tono Mejuto at auré Co-l ours c con iants d u ét 2013 Stars & Stripes Je reviens à Deauville à l’occasion du 40e anniversaire du Festival du film américain de Deauville, où se retrouvent les célébrités pour découvrir les dernières productions cinématographiques. Avec plus ou moins de succès, je tente de capter un peu de ces instants de génie. Stars & Stripes est un essai bref sur l’impossibilité de voir. www.tonomejuto.com 72 73 75 76 77 Les étudiants 2014 entourent Patrick Rémy, directeur artistique du festival. Photo Camille Picquot Concours étudiants Fondation Louis Roederer Student Prize Fondation Louis Roederer Quarante, depuis 2010, ce sont quarante étudiants de différentes écoles d’art européennes (section photographie) qui ont été invités en résidence à Deauville, quarante étudiants invités à concourir au Prix Louis Roederer. Tous ont eu le privilège d’avoir une première commande, des publications, une résidence artistique avec un budget de création (c’est rare aujourd’hui !). Tous ont pu se confronter au regard de photographes déjà installés (ceux qu’ils ont côtoyés pendant le mois de juillet pendant leur résidence) et à celui, aguerri, du jury de professionnels. Pour certains d’entre eux, l’aventure a continué l’année suivante, avec une nouvelle commande et une exposition avec les grands ! Les écoles de photographie sont nombreuses. Nous aimons en inviter une nouvelle chaque année. Cette année, nous accueillons l’Ostkreuzschule de Berlin, un nouveau regard en perspective ! Pour certains des ces quarante étudiants, le festival a permis de commencer une belle carrière : quelques autres prix, pour certains des livres ou de belles expositions quand ils n’ont pas intégré des galeries. D’autres sont retournés dans leur pays d’origine après avoir terminé leurs études. Depuis 2010, avec le festival Planche(s) Contact, nous avons eu le privilège d’accueillir une bonne dizaine de nationalités différentes (des Européens, des Russes, des Israéliens, des Équatoriens, des Canadiens, des Chinois…). Forty. Since 2010, forty photography students from various European art schools were invited for a residence in Deauville, forty students invited to compete for the Louis Roederer Award. They all had the privilege to be selected to produce a first commission, a publication, and were offered a residence and a production budget (so rare nowadays!). They all had the opportunity to confront themselves to established photographers (who were present in July during their residence) and to the sharp eye of a professional jury. Some furthered the adventure the following year, with a new commission and the opportunity to see their work exhibited next to some of the best photographers! There are many photography schools. We like to invite a new one for every edition; this year, Berlin’s Ostkreuzschule will share their vision! The Festival has given some of the students an opportunity to launch their career: some received awards, others published books or had their first exhibitions, and some even found a gallery. Others returned to their native country after completing their studies. Since 2010, the Festival Planche(s) Contact has had the privilege to welcome more than ten different nationalities (Europeans, Russians, Israelis, Ecuadorians, Canadians, Chinese…). Reste en mémoire des souvenirs, des rencontres qui marqueront leur début de carrière et une démarche artistique qu’ils ont eu le temps d’affiner. La ville de Deauville aura aidé leurs débuts et leurs œuvres intégreront les collections du futur musée de Deauville. Their memory is filled with recollections of encounters that will mark their early career, and they were granted the necessary time to refine their artistic project. The City of Deauville supported their initial steps and their productions will join the collections of future museums. Patrick Remy Patrick Remy Directeur artistique 78 Artistic director 79 Le jury 2014 Les 5 écoles européennes invitées > Bettina Rheims Photographe, présidente du jury Ostkreuzschule, Berlin L’Ostkreuzschule de Berlin, partenaire de l’agence du même nom, est un établissement privé d’apprentissage de la photographie. L’école propose une formation à visée professionnelle, qui englobe l’histoire de la photographie et ses principaux genres – documentaire, journalistique et artistique. L’objectif central, à la fin des trois ans et demi d’apprentissage, est d’encourager les élèves à appréhender le monde qui les entoure avec leur propre regard artistique. Grâce à un enseignement aussi bien théorique que pratique, chacun doit ainsi être capable de se constituer une grammaire visuelle autonome. L’école dispose de ses propres salles d’exposition destinées entre autres à la présentation de travaux de fin d’étude, et organise chaque année plusieurs workshops regroupant les plus grands noms de la photo. Première participation. www.ostkreuzschule.de > Philippe Augier Maire de Deauville > David Bault Agent de photographe > Anne Biroleau-Lemagny Conservatrice département de la photographie B.n.F. > Serge Bramly Écrivain > Édouard Carmignac Collectionneur > Thierry Consigny Publicitaire > Babeth Djian Directrice magazine Numéro > Alain Genestar Directeur magazine Polka > Thierry Grillet Directeur de l’action culturelle de la B.n.F > Didier Mouchel Chef de projet de la mission photo au Pôle Image de Haute-Normandie > Jean-Jacques Naudet Fondateur du Journal de la photographie puis en 2013 de l’Œil de la photographie 80 Royal College of Art (RCA), Londres Créé en 1837. Cette institution basée dans le quartier de Kensington, à Londres, est la seule école d’art et de design de niveau post-diplôme au monde dispensant exclusivement un master en deux ans accessible à des candidats déjà diplômés. Quelques élèves célèbres : le peintre David Hockney, le chanteur Ian Dury, les artistes plasticiens Jake et Dinos Chapman, le sculpteur Tony Cragg, le cinéaste Ridley Scott, le sculpteur Henry Moore. Quatrième participation. www.rca.ac.uk BlankPaper escuela, Madrid Créé en 2003, est l’un des premiers collectifs de photographes qui a émergé en Espagne, la plate-forme de travail et de création de sept photographes qui défendent une photographie sincère, personnelle et loin des lieux communs. Fondée en 2006 dans le but d’offrir une formation photographique tirée de l’expérience de ses membres et d’autres photographes. Elle offre des cours, des ateliers à Madrid et Valence, mais aussi – et c’est une expérience – une école en ligne. Cette école combine travail éducatif et projets culturels, comme l’organisation d’expositions de photographes émergents, des conférences, des projections et des présentations de livres, devenant ainsi un lieu de rencontre pour les photographes, artistes, étudiants et le grand public. Seconde participation. www.blankpaper.es École nationale supérieure de la photographie (ENSP), Arles Depuis 1982, plus de 700 étudiants de tous pays y ont reçu une formation. L’enseignement prend soin de former avant tout des photographes auteurs, mais elle donne également des moyens de découvrir d’autres champs inhérents au monde de l’image, avec la formation de nombreux commissaires d’exposition, de conservateurs, d’historiens, d’iconographes… Troisième participation. www.enp-arles.com École supérieure des arts visuels, La Cambre, Bruxelles Fondée en 1927 par l’architecte et designer Henry Van de Velde, c’est l’une des principales écoles d’art et de design de Belgique. Elle compte 700 étudiants répartis dans 17 départements ou options artistiques dont la photographie. La Cambre est installée au cœur de Bruxelles. Seconde participation. www.lacambre.be 81 Sofia Chalaguina La Cambre (Bruxelles), Russie/Belgique Deauville(s) Ce travail d’exploration urbaine vise à exprimer Deauville dans sa pluralité. Loin des représentations stéréotypées, l’idée que l’on se fait de cette ville balnéaire est questionnée. Cette collection de fragments, de détails incongrus dissimulés derrière la façade touristique de la ville reconstitue métaphoriquement l’identité des lieux, leur confrontation rend compte d’une esthétique complémentaire et définît un Deauville plus authentique. www.sofiachalaguina.com 82 83 Julie Delabarre BlankPaper (Madrid), France All Coasts are Not (That) Blue La côte sur laquelle est située la ville de Deauville a reçu le nom de Côte Fleurie au début du xxe siècle, comme appellation différenciatrice touristique pour attirer les vacanciers, à l’heure de l’explosion des stations balnéaires et autres Côte d’Azur, d’Albâtre, d’Opale… Le nom d’un lieu de vie, d’une ville reflète-t-il donc réellement ses caractéristiques propres ? Par le biais de photographies (apparemment ?) directes, installées en parallèle avec des documents touristiques, All the coasts are not (that) blue joue avec les fleurs, les éléments urbains de jardins et les espaces pour questionner l’imagerie, la représentation touristique qu’apporte le nom d’un lieu et ses relations avec la ville, sa « réalité ». Contact : [email protected] 84 85 Flore-Adèle Gau ENSP (Arles), France Doppelgänger C’est le double inquiétant d’un Deauville qui se fait ici décor d’une fiction. Fiction qui se situe volontairement à l’intersection des éléments emblématiques et des clichés de cette ville des planches, des plages, du casino et du Royal Barrière. Les images sont tour à tour hantées, noyées. Doppelgänger est une ombre, une présence fantomatique, un déjà-vu, un reflet, un double-walker. www.floreadelegau.com 86 87 Aras Gökten Ostkreuzschule (Berlin).Turquie/Allemagne Transplant Le film de Godard Alphaville traite d’une ville construite et contrôlée par l’ordinateur Alpha 60. C’est une ville fondée sur une logique scientifique dans laquelle les émotions sont condamnées à mort. De la même manière, mon travail se concentre sur une ville artificielle du futur en radicale opposition à la nature. Si la nature urbaine est planifiée et plantée par la main de l’homme, elle n’en défie pas moins la logique constructiviste et développe sa propre forme. Les motifs peuvent en partie être empruntés à des lieux réels mais ils génèrent surtout des images fictives, intérieures. www.arasgoekten.com 88 89 Dominic Hawgood RCA (Londres), Royaume Unis Construire le ‘Réel’ Dans sa forme la plus simple, mon travail s’intéresse au réel au virtuel. Je suis fasciné par la technologie et désireux de trouver de nouveaux modes de fabrications des images ; j’aime aussi soustraire des choses du monde réel. J’observe, j’étudie et j’isole des objets, je les retravaille souvent en studio, toujours avec cette volonté de conjurer quelque chose par ce travail, pour tenter d’emmener le spectateur quelque part. Planche(s) Contact m’a permis de réfléchir à la manière de rapprocher ma pratique de l’univers de l’imagerie générée par ordinateur. Par un processus fondé sur la photographie mais tributaire de logiciels, j’ai opté pour l’idée du mercantilisme en le considérant en termes virtuels. J’ai scanné des objets avec un appareil photographique, puis j’ai utilisé ces images pour créer des points de données qui se sont ensuite traduits en un modèle en 3D, sur lequel a été appliqué un « vernis » virtuel. La géométrie résidait dans la production via un logiciel de rendu qui ma permis d’imaginer un nouvel environnement de studio tout en explorant les possibilités offertes par une nouvelle esthétique numérique. www.dominichawgood.com 90 91 Maïa Izzo-Foulquier ENSP (Arles), France Catégorie / Sans Lendemain Catégorie / Sans Lendemain est un ensemble d’images et de textes nés de la volonté d’approcher la ville de Deauville à travers le corps humain, l’intimité et la sexualité. Le point de départ de ce travail est une série de recherches sur un site internet dédié aux rencontres « sans lendemain ». Par le biais de ce site, j’ai contacté 150 Deauvillais. Au lieu de services sexuels, je leur ai proposé de les photographier nus dans un lieu de leur choix à l’intérieur de la ville. Le premier temps de ce travail, intitulé L’attente, révèle en textes et en images un processus de recherches, de rencontres, et de négociations parfois délicates avec les hommes qui ont répondu à ma demande. Il témoigne de plusieurs journées d’expectative où les rendez-vous prévus, par jeu, par pudeur ou par crainte, n’arrivaient jamais. Il atteste de l’errance à laquelle j’ai été confrontée, de ma frustration face à l’impossibilité de produire des images, et de ma persévérance dans la quête de ces corps invisibles, irréels, dont je n’avais l’empreinte écrite que sur l’écran d’un téléphone ou d’un ordinateur. Plus tard, du web au réel, des rencontres se sont réalisées. Certains se sont prêtés au jeu. Le rendez-vous, la seconde partie de ce travail, est un ensemble de cinq images d’hommes nus, en pleine ville. Merci à eux de m’avoir aidée à mener à bien mon projet. Contact : [email protected] 92 93 Audrey Lenchantin La Cambre (Bruxelles), France Partition L’enjeu : s’effacer pour s’accorder. Fragmenter pour s’intégrer. Un reflet à l’image de ce qu’elle est et une matérialité à celle de son idée ; le détail s’émancipe de son entité pour n’être plus que la trace du vivant, le témoin d’un passage. Lieu emblème, corps totem, la typologie reste vaine puisque incomplète mais la ville chimère s’ancre tout de même dans une réalité matérielle. Le praticable se libère de ses limites et le parcours, démuni de toute connaissance interne, se trace par-delà une texture, une forme, une couleur. Contact : [email protected] 94 95 Hanqing Ma RCA (Londres), Chine Cold Memories « La maison, comme le feu et l’eau, me permettra de me souvenir d’éclairs de rêves éveillés qui illuminent la synthèse d’une mémoire… réminiscence immémoriale et associée à l’imagination… » La Poétique de l’espace, Gaston Bachelard Cette série de travaux dirige le regard sur l’espace et les objets d’aspect sculptural des sites de construction. En tant que tel, l’espace de construction n’a pas d’identité ni de fonction ; il n’est que mémoire. Deauville est dotée d’un espace extérieur immaculé et coordonné. Au regard des autres perspectives et aspects de la ville, les espaces intérieurs sont en quelque sorte les vestiges des activités de ses habitants, lorsque passait le temps. Puis ces sites de construction sont devenus des « espaces entre-deux » durant tout le processus de construction urbaine, à la fois spatialement et temporellement. En recombinant les objets et l’espace physique environnant, j’ai essayé de concentrer le regard de l’observateur sur eux tout en les rapprochant de nous avec émotion. Reconsidérant la phénoménologie de l’imagination par la photographie, ces images pourraient soulever plusieurs questions : comment était l’espace auparavant ? Que va devenir la ville ? Contact : [email protected] 96 97 Maja A.Ngom RCA (Londres), Pologne/Sénégal Polish/Senegalese « Le génie c’était qu’entre ces palaces et l’océan il y avait un très grand espace vide. Rien que l’océan. Oui c’était à crier de tant de beauté. C’était fou. La mer arrivait au bord des palais quand il y avait la tempête et l’écume de la tempête, oui c’est ça : sans danger. Deauville [...] était abandonnée à la mer, ou donnée à elle. La place vide était une espèce de chambre d’écho. [...] Marguerite Duras, Deauville la mort (Éd. de L’Herne, 2005) En venant à Deauville, je m’attendais à faire face à la mer, mais j’y ai rencontré un vaste espace vide. Je l’ai habité, ce ruban entre la mer et les rochers placés là pour protéger les entrailles de Deauville. Cette large bande de terre entre eau et terre, désertée, m’a permis de respirer, et de créer à nouveau. C’est ainsi que je suis tombée sur elle. Elle attendait immobile, une photographie prête à être prise, un silhouette venant d’un ailleurs lointain. Son visage détourné, toujours évasif. Son corps reposant sur les pierres comme pour les embrasser, parfois dépassé par leur lourdeur, jamais cependant écrasé par elles. Certains jours alors que je l’observais de loin je pouvais la voir jouer avec les dépouilles froides de ces pierres. Chaque jour, elle empruntait les même rythmes : ceux de la mer et ceux de son travail : faisant et défaisant son nid, son abri. Chaque jour elle rendait son propre corps à ses racines et chaque jour elle tentait de s’installer, de trouver sa place entre mer et terre. Détachée. Et puis un jour elle a disparu. La mer, n’était que murmures portés par le bruit assourdissant des vagues, balayait doucement le sable sur lequel elle s’était tenue : je laisse ma mère me caresser le visage comme elle le faisait lorsque j’étais enfant. Je sens le sel fondre sur ma langue, le vent taquiner ma chevelure dentelée. De cette montagne faite de sable je peux la retrouver lorsqu’elle revient au crépuscule. Je lui apporte des pierres, qui fondent en galets dans sa bouche. www.majangom.com 98 99 Yana Wernicke Ostkreuzschule (Berlin), Allemagne Stella Nova Découvrir un lieu inconnu signifie toujours de l’éprouver de manière abstraite. J’ai voulu explorer et exagérer cette notion d’abstraction au point que la plage de Deauville n’était plus une plage, mais une nouvelle planète peuplée de formes et de figures obscures qui semblaient jaillir du sol ou tomber du ciel. Mon propos était de considérer Deauville comme un paysage reconstitué dont je pouvais redisposer les éléments pour créer un lieu totalement nouveau et fictif. Un lieu où peut-être le temps s’arrête, ou court à une telle vitesse que l’on ne s’en rend même pas compte. Un lieu au bord de la mer, où tout commence, et tout finit. En résumé, je voulais illustrer mon expérience de Deauville en référence à ce que chacun ressent lorsque il s’aventure dans l’inconnu. www.yanawernicke.com 100 101 Thierry Dreyfus The echo of Thierry Dreyfuss’s work lies elsewhere, in his collaborations with the world of fashion as a lighting designer for various fashion shows since 1983 (Versace, Jil Sander, Comme des Garçon, Acne, or Yves Saint Laurent’s last show in 2002) and in art installations produced for major events related to contemporary art (reopening of the Grand Palais in Paris, Borusan Contemporary Art Museum in Istanbul, and several Nuit Blanche in Paris and Versailles). Having mastered light for these ephemeral events, Thierry Dreyfus is also – yet very secretively for 25 years now – a photographer moved by one single purpose, obsession: capturing light! Photographing lights that he has not himself designed but which he has observed and that have moved him. Capturing and sharing the essence of light is his purpose in photography, a word whose literal meaning is “writing with light”. He thus captured Deauville’s light, whether it came from the sky or artificial in nature, looking at the landscape from ground level. And as a lighting designer, he was also given carte blanche to create a lighting project for the Franciscan Chapel, an original performance preceding the building’s renovation! Rinko Kawauchi “I like details, the little things around us. In fact, the day to day fascinates me. I try to grasp the richness of the world in my photography”, replies Rinko Kawauchi when asked to define her work. She finds this richness in the daily routine of moments and objects: a piece of watermelon, a coffee spoon, a drop of water on a leaf. The photographer reveals the beauty of meaningless things. Her work radiates serenity, a poetic style, illustrating ordinary moments of life that she usually catches with a 6×6. In July, she spent several days in Deauville, strolling through the town, impressed by the many horses, fascinated by the sky and the sea, and their rivaling hues of colors. Born in Japan in 1972, Rinko Kawauchi graduated from Seian School of Art and Design. After a short career in advertising, she made a forceful impression when she stepped into the world of photography in 2002, simultaneously releasing three books that revealed her to a large audience. She has exhibited at the Rencontres d’Arles (2004) and at Fondation Cartier pour l’art contemporain Paris (2005). Represented by the galleries Priska Pasquer in Germany, and Meessen De Clercq in Belgium. 102 Tono Mejuto Stars & Stripes I come back to Deauville during the 40th edition of the American Film Festival, where celebrities gather on the occasion of the latest releases. More or less successfully I try to capture some of those moments of brilliance. Stars & Stripes is a brief essay about the impossibility of seeing. www.tonomejuto.com Sarah Moon Deauville – Facing the Sea Carte blanche – 8 January – winter. Sky and ocean blending – softly revealing the horizon – the sand piling up against the boards. cold – silence – quietness – the city switched off its fairy lights. Night falls at 5pm – from my window, the cabins stand along the deserted boulevard like a train halted. Light has changed the next morning – no one on the beach – a tiny horse in the distance. I gaze at the horizon – I photograph the lines – everything is far. I photograph absence, gap, time suspended, reflections of clouds on the windowpanes of the Ciro’s, closed. And so on – low tide, high tide – along the boardwalk, from one end to the other, and up to the seawall – I wander back and forth, I stop. And the wind blows – blue becomes grey – then even darker – and I go back. The city is behind me as I was facing the sea. Sarah Moon A fashion and advertising photographer since 1968, Sarah Moon was soon praised in Paris, London, New York and Tokyo, where her exhibitions attracted much attention and awards. Her photographs have been largely published in magazines and books (Souvenirs improbables, Le Petit Chaperon rouge, 12345…). Since 1980, she has authored over 150 promotional films as well as several movies. Represented by galerie Caméra Obscura www.galeriecameraobscura.fr Camille Picquot Domestic Flight A narrative proceeds from the images. Let us look into the intimacy of the banal, witness a series of unknown actions led in an ordinary context, an inventory of ritual and concealed phenomena, or again a clinical space made of softness and solitude. Each occurrence has its impossible counterpart. These apparently objective facts raise questions. Banality ceases to be so when deployed, and imagination expands when less is offered to the gaze. Here, traces of nature peacefully blend with the industrial effects, as inside and outside offer a private setting. Austerity slips into shapes, not into sensations, since it is about starkness, as well as matter. From one stage to the next, textures echo one another, confusing circumstances. Vision acts upon the skin. Each component aspires to rekindle a known sensation. The image, as cold as it may be, attracts touch. Banality has come out of itself: leaving us searching for the circumstances of this overflow. Contact: [email protected] Philippe Ramette Philippe Ramette is a plastic artist born in 1961 in Auxerre (France) and living and working in Paris. Primarily a sculptor, he creates objects whose purpose is not so much their quotidian use but the thinking process engaged in them. He then stages his sculptures in photographs. His practice is generally concerned with imagination, shifting meaning and perception and his works tinted with a defiantly absurd sense of demonstration. Philippe Ramette stages himself in a suit, composing the image of a landscape of which he will be a part of in the most extravagant way, in a visually stunning, or (literally) tilted image. His photographs, or rather his “installation-sculptures”, are never retouched or manipulated, as the artist wishes to preserve his sculpture. Represented by Gallery Xippas Paris: www.xippas.com Henry Roy Visions of Deauville I confess knowing very little about sailing, and am far from being a sports photographer. However, I have visited Deauville many times with my family over the last decade (a town I have much photographed). My first reaction when asked to photograph the start of the Figaro Sailing Race was that I was not legitimate for this. But I immediately welcomed the suggestion as a new experience that would allow me to revisit this familiar landscape. This series is a flanerie on the verge of an event of which only fragments are visible. With an amateur candor, I photographed what caught my attention – as if in a dream. Every gaze being inherently singular, I left aside the rules and formulas usually in use when covering such an event. My opinion is that the true restitution of one’s own perception of a given moment, guided only by intuition, is the most authentic manner to deal with a situation. Each photo produced after intense observation becomes a sign charged with its own energy, itself implied in the restitution of a feeling, a sensation, or reminiscence. It is both a gift from chance, and a photographer’s essential expression. Beyond style, it is a vision of the world, and of oneself, an attitude to existence. A particular moment remains inscribed in my recollection of the experience: that of the first competitor sailing away once passed beyond the departure line, one hand on the helm and the other waving at the press, his boat tilted by the waves, racing to the unknown. I then forcefully perceived the admiration and respect inspired by such great adventurous sailors whose disposition is shaped by the winds. Of that particular emotion that no image could actually convey, you will see nothing of. But it remains engraved in the hard disc of my memory. And it will no doubt resurface, in a different shape, elsewhere, at an opportune future moment. Henry Roy (August 2014) Henry Roy was born in Port-au-Prince (Haiti) in 1963. He lives and Works in Paris. www.henryroy.com Kristine Thiemann After graduating from the Photography Academy in Hambourg, Kristine Thiemann was an assistant and worked in fashion. She has for some years now developed an interactive work process with inhabitants of several cities. She means to kindle, or in some cases rekindle, people’s awareness of their attachment to their cities. They thus become extras, the photographer’s accomplices and the only characters of her most often burlesque small staging. The photographer establishes a dialogue with the people, observes, scrutinizes the environment, and the shooting turns into a group action in which everyone aspires to the best possible result. Kristine Thiemann likes to suspend the evolution of society, to have enough time to find her own markers, and narrate some of her burlesque dreams. The artist shortly visited Deauville with her team in May 2014 to meet the inhabitants who instantly became the actors of her humorous and absurdly odd setups. www.kristinethiemann.com Sofia Chalaguina La Cambre (Brussels), Russia/Belgium Deauville(s) This urban exploration aims at conveying Deauville in its plurality, questioning the perception of the sea resort away from stereotypical representations. The collection of odd fragments concealed behind the touristic façade metaphorically reconstitutes the identity of places; their confrontation tells of complementary aesthetics, defining a more authentic Deauville. www.sofiachalaguina.comw 103 Julie Delabarre BlankPaper (Madrid), Spain All Coasts are Not (That) Blue The coast on which the City of Deauville is established was named the Flowery Coast in the early days of the 21st century, as a means to differentiate the region for touristic purposes and attract vacationers at a time when sea resorts sprang like mushrooms on other coasts, Côte d’Azur, d’Albâtre, d’Opale… Does the name of a location actually truly reflect its distinctive features? Through (apparently?) direct photographs set amidst touristic documents, All Coasts are Not (That) Blue toys with flowers, urban elements in public gardens and spaces to question the imagery, the touristic representation attached to a location and its relation to the city, its “reality”. Contact: [email protected] Flore-Adèle Gau ENSP (Arles), France Doppelgänger It is a disturbing look-alike of Deauville made into a set for a fiction. A fiction deliberately located at the intersection of emblematic elements and clichés of the city of boardwalks, beaches, casino and the Royal Barrière. The images are in turn haunted, immersed. Doppelgänger is a shadow, a ghostly presence, a déjà-vu, a reflection, a double-walker. www.floreadelegau.com Aras Gökten Ostkreuzschule (Berlin), Turkey/Germany Transplant Godard’s movie Alphaville is about a city built and controlled by the Alpha 60 computer. It is a city founded on logical science where emotions are sentenced to death. In a similar way, my work is about an artificially constructed city of the future that stands in stark contrast to nature. While urban nature is being planned and planted by human hands, it eludes constructivist logic and develops its own form. The motifs in part refer to real places, but they primarily serve to inspire fictitious, inner images. www.marieleroux.com Dominic Hawgood RCA (London), Great Britain Building the ‘Real’ In its simplest form, the work I produce is concerned with the real and the virtual. I have a fascination for technology, coupled with a desire to find new modes of image making, and an interest in removing things from the real world. I take from observation, study and 104 isolate objects, often re-working these in the studio, and there is a constant drive to conjure something through the work, an attempt to take the viewer somewhere. Planche(s) Contact was an opportunity to consider how to push my practice further into the realm of CGI (Computer Generated Imagery). Using a process that was based on photography yet heavily reliant on software, I took the idea of ‘commercialism’ and visualized it as a virtual material. I scanned objects with a camera and used the material to create a set of data points, which were subsequently turned into a 3d model over which a virtual ‘gloss’ was applied. The geometry was output via render software that allowed me to re-imagine a studio environment, whilst starting to explore new digital aesthetics and the possibilities it offers. www.dominichawgood.com Maïa Izzo-Foulquier ENSP (Arles), France Category / Transient Catégorie / Sans Lendemain is a set of images and texts resulting from a will to consider the city of Deauville through the human body, intimacy, and sexuality. The starting point for this work was a search into a website for “transient encounters,” through which I contacted 150 inhabitants of the city. However, instead of sexual services, I offered to photograph them nude in a location chosen by them, within the town. The first part of the work entitled The Waiting shows textual and visual elements from this search, and the delicate encounter and negotiation processes with the men who replied to my request. It unveils several days of waiting during which the scheduled encounters, whether by play, prudishness or fear, never occurred. It shows my wanderings, my frustration from the impossibility to produce images, and my perseverance in my quest for invisible, unreal bodies, the trace of which would only remain on the screen of a phone or a computer. Later, from web to reality, encounters occurred. A few men accepted the suggestion. The Meeting, second part of the project, is a set of five images of naked men shot within the town. I wish to acknowledge them for making this project possible. Contact: [email protected] Audrey Lenchantin La Cambre (Brussels), France Partition The challenge: fading into harmony. Fragmenting to blend. A reflection true to what it is and materiality true to itself; the detail discharged of its entity becomes but the trace of the living, witness of the passing. Emblematic venue, totemic body, a typology in vain, because incomplete and yet the chimera city remains anchored in some material reality. The negotiable frees itself from its limitations and the path, destitute of any internal knowledge, can be traced beyond texture, shape, color. Contact: [email protected] Hanqing Ma RCA (London), China Cold Memories “The house, like fire and water, will permit me to recall the flashes of daydreams that illuminate the synthesis of immemorial and recollected memory and imagination remains associated...” The Poetics of Space Gaston Bachelard This series of work focuses on sculptural objects and space in construction sites. As such, the construction space has no identity, no function; it only remains a memory. Deauville offers immaculate and coordinated exterior spaces. When looking at Deauville’s other general perspectives and aspects, the interior spaces of the city somehow seem the vestiges of local people’s activities, when time passed. Eventually, these construction sites have become “in between spaces” during the whole process of urban construction, both spatially and temporally. By recombining the objects and surrounding physical space, I have tried to focus the observer’s attention on these specific objects, while at the same time bringing them closer to us with emotions. Reconsidering the phenomenology of imagination through photography, these images might raise several questions: how was the space before? What will the city become? Contact: [email protected] Maja A. Ngom RCA (London), Poland Polish/Senegalese The brilliance of Deauville was that between its palaces and the ocean was a great empty space. Nothing but the ocean. Yes, beauty that could stir one to tears. It was madness. The sea reached the palaces during the storm, and the foam of the storm, yes, precisely: safe. Deauville […] was abandoned to the sea, or offered to it. This empty space was a sort of echo chamber. […] And then there was this woman. […] What was bothering her was the distance at which the ocean was held from the beachfront. For her, it was a sad space, abandoned to the sea, to its storms, its dangers and its tides. Marguerite Duras, Deauville la mort (L’Herne 2005) Coming to Deauville I expected to face the sea, however what I encountered was a vast emptiness of space. I inhabited it, this stretch between the sea and the rocks, which were placed there to protect Deauville’s bowels. This vast distance joining the water and the land, deserted, allowed me to breathe and to create anew. That is how I stumbled across her. She was waiting still, a photograph ready to be taken, a silhouette from a far away country. Her face turned away, always evasive. Her body resting on the stones as if embracing them, or other times, overwhelmed by their heaviness, however, never crushed by them. There were days when looking at her from afar I could see her fondling the cold corpses of these stones. Everyday she followed the same rhythms: that of the sea and that of her work: of doing and undoing her nest, her shelter. Everyday she was returning her own body to her roots and each day she was trying to settle, to find her place on the border of the sea and the land. Unbound. And then, one day, she was gone. The sea, was only whispers carried by the thudding of waves, slowly washed the sand that she stood upon: I let my mother caress my face as she did when I was a child. I feel salt melting on my tongue, wind tangling my fern-like hair. From this mountain made of sand I am able to meet her whenever she returns at twilight. I bring her stones, that melt into pebbles in her mouth. Yana Wernicke Ostkreuzschule (Berlin), Germany Stella Nova Going to a place where you have never been before always means abstractly experiencing it. My point was to focus on and exaggerate that feeling of abstractness to a point where the beach of Deauville presented itself not as a beach, but as a new planet filled with obscure shapes and figures that seemed to have come out of the ground, or fallen from the sky. My purpose was to take in Deauville as a piecedtogether landscape that would allow me to rearrange its parts in order to create a completely new and fictional place. A place maybe where time stands still, or goes so fast that you don’t even notice it. A site by the sea where everything begins and everything ends. In other words, I wanted to illustrate my experience of Deauville in reference to what everyone feels when stepping into the unknown. www.yanawernicke.com 105 Planche(s) Contact #5 Direction artistique : Patrick Remy Administration/production : Caroline Clémensat Communication/presse : Delphine Barré-Lerouxel Coordination : Philippe Normand, Marie Dominique Leprince Making of : Renaud Skyronka et Quentin Montant, de Ketchup Mayonnaise Scénographie des expositions : Marie-Noëlle Perriau avec le concours des services techniques et du service Bâtiments de la Ville de Deauville Patrick Remy remercie : • Katarina Scriba, Goethe Institut, Paris • M. Oshima et Kajiwara, ambassade du Japon en France • Olivier Richon et Hermione Wiltshire, Royal College of Art, Londres • Hervé Charles, La Cambre, Bruxelles • Miren Pastor, BlankPaper Escuela, Madrid • Florence Maille, Philippe Guignard et Rémy Fenzy, ENSP, Arles • François George, Laboratoire Picto • Natacha Dubsy, Spark Link • Didier Brousse et Nico, galerie Caméra Obscura • Patrick Bouteloup,CIRCAD • Hubert Landeau, Le Morny’s Café Remerciements : Rémy Fenzy, Florence Maille, Anaïs Bohème, Marie Viguié, Lionel Genre, Benoît Martinez, Pierre Bru, Yves Plenet, Axelle Georges, et Olivier Vernhes de l’ENSP ; Juliette Rémy et Lisa Rieutord ; Annie-Claude de la Villa Strassburger pour son accueil chaleureux ; Sofya Chalaguina, Aras Götken et Yana Wernicke • Dominic Hawgood remercie Dominique Kay-Mouat des poteries du Mesnil Bavent • Maïa Izzo-Foulquier remercie l’École Nationale Supérieure de la Photographie, Zoê Cavard, la Mairie de Deauville, Aras Gökten et Audrey Lenchantin de Gubernatis – Benizri • Audrey Lenchantin remercie Lisa, Juliette, Thérese, Mireille, Muriel, Hervé et tous les résidents Colophon Conception : Patrick Le Bescont, Filigranes Éditions Coordination éditoriale : Patrick Remy Traduction anglaise : Frédérique Destribats Le financement de Planche(s) Contact, manifestation imaginée et organisée par la Ville de Deauville est soutenu par : • LA FONDATION LOUIS ROEDERER – partenaire fondateur • LE GROUPE IDEC • LES MANOIRS DE TOURGÉVILLE • LE MORNY’S CAFE • GARES & CONNEXIONS – SNCF Dès la deuxième édition, le MINISTÈRE DE LA CULTURE/DRAC DE BASSE-NORMANDIE a apporté son soutien à la manifestation rejoint à partir de 2013 par la RÉGION BASSE-NORMANDIE. Partenaires medias : • CBS OUTDOOR • NUMERO © Filigranes Éditions - 2014 © Tous les photographes pour leurs photographies • POLKA MAGAZINE Achevé d’imprimer en octobre 2014 Dépôt légal : novembre 2014 ISBN : 978-2-35046-338-4 • RÉPONSES PHOTO Partenaire de la 25e heure • Thierry Dreyfus remercie Valérie Pinet et Lucas Cranach • Kristine Thiemann remercie son équipe : Carole Theodoly, Elysabeth Ernoult, Virginie Elbert, Mozart Guerra et Alberico Cabral ainsi que Christine Cotté, Hubert Landeau, Florence et Philippe Galerant, Philippe Normand et Marie-Dominique Leprince Filigranes Éditions Lec’h Geffroy - 22140 Trézélan www.filigranes.com Partenaires medias • Camille Picquot remercie Hubert, France, Thomas, Huguette, Sophie, Khalilou, Rénald, Demba, Marjorie, Anne, Jean-Marie, Johan et Philippe • Julie Delabarre remercie Gilbert Hamel, La Médiathèque de Deauville, Fosi Vegue, Antonio Xoubanova et Miren Pastor • Flore-Adèle Gau remercie la Mairie de Deauville, 106 Partenaire de la 25e heure www.deauville.fr www.deauville-photo.fr 107 Concours photo de la 25e heure Dormir une heure de plus ? ou vivre une heure de plus ? Lors de l’ouverture de Planche(s) Contact, le dernier samedi d’octobre, tous les chasseurs d’images – amateurs ou professionnels – sont invités à participer au concours de la 25e heure à Deauville. Lauréat 2013 : Richard Roulin Le sujet : photographier l’heure supplémentaire offerte chaque année par le passage à l’heure d’hiver, entre minuit et une heure du matin. Un moment exceptionnel pour exprimer son talent en donnant sa propre vision de la 25e heure. Une occasion unique pour s’offrir une tranche de vie supplémentaire, pour créer, observer, arpenter Deauvillle…. Les photographes partent à minuit de la Villa Le Cercle, remettent leur photo à une heure du matin. Elles sont tirées dans la nuit, exposées dès le lendemain matin, soumises au jury Planche(s) Contact. Deuxième prix : Florence Galerant Troisième prix : Nicolas Katz Quatrième prix : Camille Binelli Cinquième prix : Lisa Dolley
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