Fours de cimenterie Refroidisseurs à clinker par Robert BASTIER Ingénieur des Arts et Manufactures Directeur Central Technologie Adjoint Alexandre BOCAN Ingénieur de l’Institut Polytechnique de Bucarest Bernard GILBERT Ingénieur des Arts et Métiers et Alain REGNAULT Diplômé du Conservatoire National des Arts et Métiers Centre Technique Groupe Italcementi 1. Présentation .............................................................................................. 2. 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 Refroidisseurs à grilles........................................................................... Technologie .................................................................................................. Plaques de grilles......................................................................................... Concasseurs ................................................................................................. Ventilation .................................................................................................... Mise en œuvre du refroidisseur ................................................................. — — — — — — 2 2 3 4 4 6 3. 3.1 3.2 Refroidisseurs à ballonnets................................................................... Technologie .................................................................................................. Mise en œuvre du refroidisseur ................................................................. — — — 8 8 9 4. Refroidisseurs rotatifs............................................................................ — 10 5. Comparaison des refroidisseurs .......................................................... — 10 Pour en savoir plus........................................................................................... BE 8 846 - 2 Doc. BE 8 847 L e clinker à la sortie du four rotatif a une température comprise entre 1 200 et 1 400 oC. Il doit subir un traitement thermique sous la forme d’une trempe à l’air pour des raisons de facilité de transport, de stockage, de récupération d’énergie et de qualité. Les refroidisseurs par leur fonction d’échange permettent d’atteindre ces trois objectifs : — refroidir le clinker (manutention) ; — récupérer le maximum d’énergie thermique (rendement) ; — tremper le clinker (qualité). À ce titre, le refroidisseur à clinker doit être considéré comme l’un des trois constituants importants du système thermique global de la cuisson, à savoir l’échangeur avec ou sans précalcinateur, le four rotatif et le refroidisseur. L’article « Fours de cimenterie » fait l’objet de plusieurs fascicules : — BE 8 844 Ateliers de cuisson du clinker ; — BE 8 845 Fours rotatifs ; — BE 8 846 Refroidisseurs à clinker. Les sujets ne sont pas indépendants les uns des autres. Le lecteur devra assez souvent se reporter aux autres fascicules. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique BE 8 846 − 1 FOURS DE CIMENTERIE __________________________________________________________________________________________________________________ Trois types de refroidisseurs sont actuellement proposés sur le marché. Ils sont rotatifs (§ 4), à ballonnets (§ 3), ou à grilles (§ 2). La figure 1 représente la répartition des technologies de refroidissement du clinker en fonction du volume de clinker produit. La position dominante du refroidisseur à grilles n’existait pas dans les années 1970, époque où il était fortement concurrencé par le refroidisseur à ballonnets pour des raisons de fiabilité, de coût de maintenance, de simplicité de conduite, de coût d’investissement (absence de dépoussiérage). Simultanément, sont apparues : — des contre-performances pour les refroidisseurs à ballonnets de four de grandes dimensions (4 000 t/j) ; — des améliorations décisives dans la technologie des refroidisseurs à grilles ; — la nécessité de produire de l’air tertiaire à 800-900 oC pour le précalcinateur, que le refroidisseur à ballonnets est incapable de fournir. Le retournement de tendance est tel que désormais : — les refroidisseurs à ballonnets existants sont remplacés par des refroidisseurs à grilles dès que l’opportunité technico-économique se présente ; — les refroidisseurs à grilles conventionnels sont modifiés pour bénéficier de la fiabilité apportée par les plaques « caisson » ou assimilées ; — les nouveaux refroidisseurs à grilles sont les seuls qui permettent l’augmentation des capacités de production par la précalcination en air tertiaire. 2. Refroidisseurs à grilles 2.1 Technologie Le refroidissement s’effectuant selon le principe d’un échangeur à courants croisés, le refroidisseur à grilles est constitué de deux enceintes séparées horizontalement par un ou plusieurs plans de grilles. Le corps du refroidisseur au-dessus des plans de grilles est entièrement protégé par un revêtement réfractaire. Des ventilateurs extérieurs alimentent les caissons situés en dessous de la grille ; l’air de refroidissement est alors réparti et insufflé à travers les plaques de grilles. ■ Le dimensionnement du refroidisseur est fonction de la capacité de production du four actuelle ou envisagée dans le futur. En une dizaine d’années, la charge spécifique (production du four rapportée à la surface du refroidisseur) est passée de 35 à 60 t/j · m2. Cette évolution, liée à l’augmentation de la couche de clinker admissible (800 mm environ) sur le plan de grilles, a été facilitée par une conception nouvelle des plaques (§ 2.2) constituant le plan de grilles. De même, le soufflage massique, qui était, il y a 10 ans, de 2,80 Nm3/kg de clinker, est actuellement proposé à 1,80 Nm3/kg de clinker, voire 1,4 Nm3/de clinker. Le refroidisseur pendulaire équipé de nouvelles plaques permet d’atteindre ce ratio. Nota : on rappelle que 1 Nm3 est une unité non normalisée, mais couramment usitée ; il s’agit d’un volume de 1 m3 dans les conditions normales de température et de pression. Afin de répondre à l’accroissement de capacité de production des fours, aux exigences en matière d’efficacité, de fiabilité et de réduction des coûts, les fabricants ont fait varier plusieurs des éléments constitutifs des refroidisseurs. BE 8 846 − 2 Volume de production (%) 1. Présentation 100 95 % 80 70 % 60 40 28 % 20 5% 2% 0 Rotatifs Ballonnets Pays de l'Europe de l'Ouest Grilles France Figure 1 – Répartition des types de refroidisseurs ,,,,,, ,,,,,, ,,, ,,,,,,,, ,,,, , ,,, ,,,,,,,, ,,,, , ,,, ,, Concasseur à rouleaux Plan incliné de la grille Four Grille IKN ,,,,,,, Transport de clinker Compartiments Figure 2 – Refroidisseur à grilles inclinées, à suspension pendulaire, avec grilles IKN et concasseur à rouleaux ■ Le mode de supportage du plan de grille conduit à distinguer deux familles de refroidisseurs : les pendulaires et les conventionnels. ● Les refroidisseurs pendulaires, apparus en 1989, sont à plan de grilles incliné et commande unique avec concasseur à la sortie du refroidisseur (figure 2). Ils couvrent une gamme de production de 1 900 t/j à 9 100 t/j. ● Les refroidisseurs conventionnels peuvent être constitués de un à quatre plans de grilles. Ces plans sont horizontaux ou inclinés (15o à 5o) et peuvent être étagés. La situation du concasseur est soit intermédiaire, soit en sortie du refroidisseur. Les diverses combinaisons possibles de ces éléments permettent de couvrir une gamme de production jusqu’à 10 000 t/j. La coupe longitudinale d’un refroidisseur conventionnel à quatre plans de grilles (figure 3) permet de repérer les organes essentiels. La figure 4 représente respectivement un refroidisseur à deux plans de grilles inclinés pour une capacité de 4 000 t/j et un refroidisseur étagé à un plan de grilles incliné en partie amont et un plan de grilles horizontal en aval pour un capacité de 5 000 t/j. ■ Du fait de la rotation du four, pour centrer la chute du clinker dans l’axe du refroidisseur, il y a lieu de prévoir un écart entre axe du four et axe du refroidisseur (figure 5). Cet entre axes est fonction du sens de rotation, du diamètre du four, de la charge du four et des caractéristiques du clinker. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique _________________________________________________________________________________________________________________ FOURS DE CIMENTERIE Air d'exhaure Four 6 8 7 Grilles 13 1 15 2 5 3 12 4 9 Ventilateur de trempe 10 11 1 plan de grilles de trempe 2 plan de grilles amont incliné 3 plan de grilles médian horizontal Transport de poussières 4 plan de grilles aval horizontal 5 marche ou saut dont la hauteur communément admise Concasseur a deux plans de grilles inclinés (4 000 t/j) est de 600 mm 6 prise d'air chaud dans le cadre d'une utilisation vers une précalcination par exemple Air secondaire Air tertiaire 7 prise d'air excédentaire ou d'exhaure Concasseur intermédiaire Air d'exhaure 8 injection d'eau possible mais rare 9 trémies de récupération des fines 10 sas d'étanchéité 11 chaîne traînante ou système de transport du clinker 12 concasseur 13 rideau de protection 15 groupe de commande plan grille amont Figure 3 – Refroidisseur conventionnel à grilles : coupe longitudinale Grille de récupération Avec une production de 2 200 t/j et un diamètre de 4,200 m, l’entre-axes est de 533 mm ; pour une production de 5 500 t/j et un diamètre de 5,000 m, il est de 800 mm. Grille du refroidissement final b un plan de grilles incliné et un plan de grilles horizontal (5 000 t/j) Figure 4 – Refroidisseurs conventionnels à grilles CPAG 2.2 Plaques de grilles ■ Pour caractériser les différentes plaques de grilles proposées, on utilise les grandeurs suivantes : Sg (m2) surface totale de la plaque de grille ; Sp (m2) surface réelle de passage de l’air ; ∆p (Pa) perte de charge de la plaque de grille ; Q (Nm3/s) débit d’air soufflé par plaque de grille ; vE (m/s) vitesse d’air sous la plaque ; vS (m/s) vitesse d’air à la sortie des orifices de la plaque ; γ masse volumique de l’air (= 1,293 kg/Nm3). Ces grandeurs sont reliées entre elles par les relations suivantes où il est fait abstraction des jeux de montage entre les plaques de grilles : Four Grille 2 vS · γ ∆ p = ------------2 Q v S = -----Sp ; Q v E = -----Sg Ventilateur ; vS S ------ = ------g vE Sp La densité de soufflage d exprime le rapport entre le débit d’air soufflé sous la plaque de grille et la surface totale de la plaque de grille. Elle s’exprime en Nm3/s · m2 et a les dimensions d’une vitesse (m/s) : Q d = ------ = v E Sg Compartiment de soufflage Transport de poussières Figure 5 – Refroidisseur pendulaire à grilles : coupe Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique BE 8 846 − 3 FOURS DE CIMENTERIE __________________________________________________________________________________________________________________ Les valeurs suivantes sont observées pour des plaques de grilles conventionnelles : v S = 18 m/s ; Sg ------ = 0,1 Sp ; ∆ p = 200 Pa ; d = 1,8 m/s Nota : l’utilisation des mmCE comme unité de mesure de la perte de charge, bien qu’interdite est d’usage courant (1 mmCE ≈ 1 daPa). ■ Les plaques de grilles conventionnelles disposées à l’amont du refroidisseur sont soumises aux plus fortes sollicitations thermiques et mécaniques à la chute du clinker venant au four. L’usure et les désordres consécutifs sont parfois à l’origine d’arrêts fréquents pour réparation, limitant les campagnes de four à des durées de l’ordre de deux mois. L’installation des précalcinateurs a conduit à une modification de la conception de la partie amont du refroidisseur à la fois pour : — améliorer la résistance aux sollicitations d’autant plus élevées que le débit de four est augmenté ; — permettre la production d’air tertiaire à 900-1000 oC. a ailettes C’est la raison pour laquelle ont été développés de nouveaux types de plaques de grille, tels que : — plaques à effet « Coanda » ; — plaques caisson. Ces plaques ont en commun la possibilité d’admettre des pressions d’air de refroidissement plus élevées (900 à 1 200 au lieu de 300 à 400 daPa), ce qui permet d’augmenter d’autant la hauteur du lit de clinker à refroidir et aussi d’améliorer l’échange tout en réduisant l’usure de la plaque. La figure 6 montre une plaque à effet « Coanda », à ailettes remplaçables, et son montage. Parallèlement au développement des plaques à effet « Coanda », on assiste au développement des plaques « caisson ». Ces plaques possèdent généralement des ouvertures horizontales qui sont protégées par le clinker prisonnier dans l’auge. La figure 7 représente différentes formes de plaques « caisson » et leur montage respectif. b montage Figure 6 – Plaque à effet « Coanda » et son montage (IKN) L’utilisation de plusieurs rangs (6 à 9) de plaques à effet « Coanda » ou de plaques « caisson » a permis d’améliorer très sensiblement la résistance à l’usure de la partie amont du refroidisseur de telle sorte que des campagnes de 12 à 24 mois, sans arrêt, sont observées couramment. 2.3 Concasseurs À l’extrémité du refroidisseur, un concasseur réduit à 0-40 mm la dimension des blocs de clinker. ■ Initialement, les concasseurs étaient du type concasseurs à mâchoires ; ils sont désormais du type concasseurs à marteaux. Ils sont installés à la sortie du refroidisseur après la grille de décharge évacuant directement les fines particules (figure 8). L’arbre du rotor du concasseur peut être refroidi soit par ventilation forcée, soit par circulation d’eau. ■ La mise en place d’un concasseur intermédiaire permet d’obtenir une réduction de la température du clinker en sortie plus importante (de l’ordre de 20 oC) à densité de soufflage identique. La figure 9 donne une représentation schématique d’un concasseur à rouleaux en position intermédiaire. Le concasseur à rouleaux peut également être installé en sortie du refroidisseur à la place du concasseur à marteaux traditionnel. Il est monté à 1,50 m sous le dernier rang de plaques de grilles. BE 8 846 − 4 2.4 Ventilation ■ Au fur et à mesure de l’avancement (donc du refroidissement) du clinker, les besoins en air soufflé évoluent en volume et en pression. Pour permettre cette évolution de manière aussi continue que possible, on réalise un compartimentage sous les plans de grille à l’aide de cloisons transversales. Chaque compartiment est alimenté en air par un ventilateur dont les caractéristiques (débit, hauteur manométrique) sont déterminées par le choix de la surface du compartiment, de la densité de soufflage et la hauteur de couche. Le tableau 1 donne les caractéristiques des ventilateurs d’un refroidisseur aux caractéristiques générales suivantes : — capacité : 3 800 t/j ; — surcharge due aux avalanches : 150 % ; — deux plans de grilles de surface 108 m2, selon le schéma de la figure 10 ; — six ventilateurs ; — ratio de soufflage : • nominal : 2,3 Nm3/kg de clinker, • installé : 2,7 Nm3/kg de clinker. ■ Un compartimentage axial est parfois envisagé à l’amont du refroidisseur ; son intérêt n’a pas été démontré dans les refroidisseurs conventionnels, alors qu’il permet une meilleure maîtrise des « renardages » et des « rivières rouges » dans les refroidisseurs de construction récente. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique _________________________________________________________________________________________________________________ FOURS DE CIMENTERIE Chaînes de protection Marteaux Disques de fixation des marteaux Courroies de transmission Axe Vue d'un caisson Poulie d'entraînement Plaque mobile Plaque fixe Plaque mobile Figure 8 – Concasseur à marteaux (CPAG) Grille amont Air Air Section plaque caisson a type FLS-FULLER Auge de retenue du clinker Grille aval Caisson mobile Figure 9 – Concasseur à rouleaux (FLS) : schéma Nombre de rangs de plaques sur la largeur du refroidisseur Caisson fixe Air de soufflage b type Polysius Figure 7 – Plaques caissons et leur montage 14 Plan de grilles n° 1 1 I II 6 Par renardages, on entend le passage préférentiel de l’air de refroidissement dans une partie du plan de grilles amont. Il fait bouillonner le clinker, ce qui met les plaques en contact avec du clinker très chaud et entraîne une usure très rapide. III 16 Plan de grilles n° 2 IV V VI 29 43 59 76 Nombre de rangées de plaques sur la longueur du refroidisseur Figure 10 – Compartimentage de soufflage sous les plans de grille : principe Tableau 1 – Répartition du soufflage suivant le compartimentage de la figure 10 Compartiments I II III IV V VI d’air..................... (m3/s) 10,3 20,0 23,3 26,8 25,3 20,6 Pression statique .........(daPa) 940 890 570 410 270 270 Puissance absorbée .......(kW) 121 262 171 178 130 92 Puissance installée .........(kW) 160 400 200 200 160 110 Débit Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique BE 8 846 − 5 FOURS DE CIMENTERIE __________________________________________________________________________________________________________________ Ventilateurs de soufflage 1 2 5 6 9 10 13 14 1 5 9 13 17 2 6 10 14 18 3 7 11 15 19 4 8 12 16 20 3 4 7 8 11 12 15 16 17 18 19 20 Tuyaux d'alimentation en air des zones correspondantes Zone de soufflage Figure 11 – Compartimentage axial d’une grille amont Repol-RS (Polysius) Par rivière rouge, on entend un écoulement préférentiel rapide du clinker le long des parois longitudinales de refroidissement. Ce clinker est mal refroidi et reste rouge jusqu’à la sortie du refroidisseur créant des zones préférentielles d’usure des plaques et une altération de la qualité du clinker. La figure 11 représente le compartimentage d’une grille amont Repol RS d’un four de 6 000 t/j Polysius. 2.5 Mise en œuvre du refroidisseur 2.5.2 Échange thermique ■ La qualité de l’échange thermique du refroidisseur est appréciée par son rendement et, de façon plus directe, par la température du clinker en sortie. Les constructeurs expriment, en général, leurs garanties par rapport à la température ambiante. On définit deux rendements : • Le rendement en air de combustion ηa est le rapport entre l’énergie récupérée au four (par l’air secondaire Qas et l’air tertiaire Qat) et l’énergie entrante apportée par le clinker (Qck) : Q as + Q at η a = -----------------------Q ck 2.5.1 Trempe du clinker À la question de la nécessité d’un refroidissement rapide du clinker, ou trempe, pour des raisons de qualité du produit, il est généralement répondu par l’affirmative. La vitesse de refroidissement du clinker pendant la trempe doit être, au minimum, de 20 oC/min jusqu’à 1 200 oC et, ensuite, de 70 oC/min jusqu’à 500 oC. ■ Les observations et les mesures qui ont été faites conduisent à penser que grâce à la trempe : — le clinker sera plus facile à broyer ; — la décomposition ou rétrogradation du C3S (silicate tricalcique) sera empêchée ; — l’évolution du C2Sα (silicate bicalcique α) en C2Sγ inerte sera réduite ; — les effets négatifs de MgO seront diminués ; — la prise rapide des clinkers riches en C3A (aluminate tricalcique) sera empêchée. ■ Il apparaît que le refroidisseur à grilles est le mieux adapté face au refroidisseur rotatif et au refroidisseur à ballonnets si l’on prend en considération les objectifs fixés au refroidisseur, à savoir : — le refroidissement du clinker (manutention) ; — la récupération d’énergie thermique (rendement) ; — la trempe du clinker (qualité). Cela s’explique par le mode d’échange thermique des appareils : — courant croisé pour le refroidisseur à grilles ; — contre-courant pour les refroidisseurs à ballonnets et rotatif. La fréquence élevée d’installations de refroidisseur à grilles (95 % en France) confirme cette appréciation. BE 8 846 − 6 • Le rendement total ηt est le rapport entre la totalité de l’énergie récupérée au four et dans d’autres ateliers (air secondaire, air tertiaire, air médian QAM , ...) et l’énergie entrante apportée par le clinker : Q as + Q at + Q am η t = ------------------------------------------Q ck En France, la base de température prise dans le calcul du rendement est de 0 oC alors que, en Allemagne, elle est de 25 oC. Le tableau 2 donne, pour illustrer, un exemple de calcul de rendement. On peut alors calculer : ηa = 62,3 % et η t = 64 % ■ Le rendement du refroidisseur dépend des éléments suivants : ● Un facteur favorable pour le rendement sera une bonne répartition du clinker sur toute la surface de la grille, obtenue par : — une granulométrie resserrée du clinker ; — un entre axes four-refroidisseur adapté ; — une forme d’autel à la chute du clinker évitant la formation de concrétions : si la paroi transversale amont est légèrement inclinée, elle reçoit le clinker chaud venant du four ; les collages qui peuvent se former, sont appelés « concrétions » ; en général, la paroi est verticale et le clinker chute directement sur les plaques amont ; des dispositions particulières permettent de le protéger : Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique _________________________________________________________________________________________________________________ FOURS DE CIMENTERIE Tableau 2 – Calcul de rendement : exemple (oC) Énergie thermique base 0 oC (kJ/kg ck) 1 496 Température Média Entrées Sorties Clinker Débit 157,6 t/h 1 380 Air soufflé 316 000 Nm3/h 33 96 Air secondaire 131 000 Nm3/h 811 932 Air tertiaire 0 0 0 Air médian 5 500 Nm3/h 483 25 Air exhaure 209 000 Nm3/h 269 468 Pertes par les parois Pertes par le clinker Énergie totale (kJ/kg ck) 1 592 1 592 12 157,6 t/h 187 155 — une épaisseur de couche importante ; — une maîtrise de la répartition de l’air soufflé à l’amont du refroidisseur pour réduire les rivières rouges. ● Le rendement dépend du temps de séjour du clinker dans le refroidisseur. ● Le rendement dépend de la porosité moyenne du lit de clinker et de sa variation sur la largeur de la grille. Insuffisamment chargées, les parties latérales sont le lieu de passages préférentiels d’air froid entraînant la formation de « renardages » (§ 2.4). Le dispositif de recyclage a l’inconvénient d’accroître les dépenses de maintenance du fait d’une usure par abrasion plus importante dans une proportion qui peut annuler les avantages obtenus en matière de rendement thermique (80 à 125 kJ/kg de clinker). Théoriquement, un recyclage total permet d’éviter les installations de dépollution de l’air d’exhaure (figure 12). ● Le rendement dépend de la teneur en fines. Une teneur élevée en fines provoque une perte thermique par la chaleur sensible du clinker fin passant par les trous des plaques et les jeux entre plaques. Une forte proportion de fines peut provoquer également une usure prématurée des plaques, un échauffement des poutres des châssis fixes et mobiles, un risque de bourrage des systèmes de manutention. La mesure directe de la température d’air secondaire est difficile à réaliser et à maintenir en état de fonctionnement pendant toute la campagne du four. Le four en voie semi-sèche Lepol (cf. [BE 8 844] § 2.3), dont le clinker a une courbe granulométrique très serrée autour de 10/15 mm, présente un avantage important sur les autres types de fours. La porosité constante du lit de clinker donne une plus grande stabilité de fonctionnement au refroidisseur, à la température d’air secondaire et donc au four rotatif lui-même. ● Le rendement dépend de la densité de soufflage ; elle doit se situer dans la fourchette 1,7 à 2 m/s à l’amont du refroidisseur pour obtenir une température d’air secondaire aussi élevée que possible. Des chutes de 10 à 15 % du rendement peuvent être observées si ce critère n’est pas respecté. ● Le rendement dépend du transfert thermique dans les grains de clinker sur lequel on peut agir par la mise en place d’un concasseur intermédiaire qui réduira la granulométrie du clinker. ● Le rendement dépend de l’utilisation de l’air excédentaire qui peut servir soit au séchage des matières premières et du combustible, soit à une récupération d’énergie par fluide thermique pour le chauffage et le conditionnement des locaux par exemple. ● Le rendement dépend d’un recyclage éventuel de l’air excédentaire en soufflage sous grille amont. Ce recyclage de l’air d’exhaure permet de rapprocher ce mode d’échange thermique du refroidisseur à un mode par contre-courant, d’où un meilleur rendement. Cependant, si l’on veut garder la fonction de trempe du clinker, il est indispensable de conserver un refroidissement à l’air froid à la chute du clinker. On trouve donc un premier compartiment spécial dit de trempe (Quenching ) en amont de l’appareil, suivi d’un compartiment éventuellement alimenté en air chaud et dépoussiéré, recyclé. Cet équipement particulier est plutôt rare. 2.5.3 Température de l’air secondaire Une formule établie par Fuller permet d’évaluer, de façon approximative, la température d’air secondaire Tas : 3 250 [ 1 450 – p R ] T as = -----------------------------------------------Ak avec pR k A (kJ/kg de clinker) perte de refroidisseur, coefficient d’excès d’air, (kJ/kg de clinker) consommation massique du four. Exemple : pour pR = 385 kJ/kg de clinker, k =1,1 et A = 3 470 kJ/kg de clinker, on obtient : Tas = 907 oC Refroidisseur Chambre de sédimentation Air frais Échangeur de chaleur Figure 12 – Recyclage de l’air excédentaire : schéma (Fuller) Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique BE 8 846 − 7 Température du clinker (°C) FOURS DE CIMENTERIE __________________________________________________________________________________________________________________ C’est dans cet esprit que des outils de modélisation ou de simulation ont été développés. 160 150 140 130 120 110 100 90 80 70 60 50 1,5 Nm3/kg ck 1,7 Nm3/kg ck 1,9 Nm3/kg ck 2,1 Nm3/kg ck 2,3 Nm3/kg ck 3. Refroidisseurs à ballonnets 3.1 Technologie 30 35 40 45 50 55 60 Charge du refroidisseur (t/j . m2) Figure 13 – Évaluation de la température du clinker 2.5.4 Taux de soufflage d’air et charge spécifique Les refroidisseurs à grilles sont caractérisés par les ratios suivants : — le taux de soufflage tS exprime la quantité d’air soufflé (Nm3) rapportée au kg de clinker produit ; — la charge spécifique (Cs) exprime le rapport entre la production du four (t/j) et la surface du refroidisseur (m2). Ces ratios varient respectivement dans les fourchettes suivantes : 3 1,4 р t S р 3,0 Nm /kg de clinker 35 р C s р 60t /j · m 2 La densité de soufflage d, définie paragraphe 2.2 pour une plaque, peut être étendue à l’ensemble du refroidisseur. La densité de soufflage moyenne (dmoy) exprime le rapport entre le débit d’air soufflé sous le refroidisseur et la surface du refroidisseur : tS Cs d moy = ----------86,4 La densité de soufflage diminue de l’amont vers l’aval du refroidisseur. Les refroidisseurs à ballonnets ou refroidisseurs planétaires (figure 14) sont apparus dans les années 1920 sur les fours longs, avec, pour base technologique, celle des refroidisseurs rotatifs. C’est vers la fin des années 1960 qu’ils ont été réactualisés et développés en alternative aux refroidisseurs à grilles comme système de refroidissement sur les fours courts avec préchauffeur à cyclones (cf. [BE 8 844] § 2.4). Ils sont montés sur le four soit en porte-à-faux, jusqu’à 1 750 t / j de production, soit entre deux bandages, pour des capacités supérieures. Le flux de clinker est distribué dans des tubes de refroidissement (ballonnets), généralement au nombre de 10 (tableau 3). Ils sont répartis autour de la virole de décharge du four (figure 15) et positionnés parallèlement à l’axe du four. La virole du four, dont l’épaisseur peut atteindre 120 mm, possède des ouvertures soit circulaires, soit de forme elliptique. Les collerettes sont soudées sur la virole et protégées par un fourreau en acier réfractaire. Elles reçoivent les ballonnets par l’intermédiaire de brides boulonnées. Les fourreaux et les pipes de ballonnets sont protégés par un revêtement réfractaire type béton ou briques. Les pipes de ballonnets ont des formes spéciales, empêchant le retour, dans le four, du clinker admis dans le refroidisseur. Chaque ballonnet, dont le rapport longueur/diamètre est de l’ordre de 10 pour 1 (tableau 3), est monté entre 2 appuis dont l’un est fixe, coté entrée clinker, et l’autre glissant, côté sortie clinker. Ces supports sont équipés d’attaches à colliers assurant le maintien du ballonnet. L’équipement intérieur des ballonnets est composé de béton ou de briques réfractaires sur 20 % de sa longueur à partir de la bride de raccordement à la pipe, puis d’écopes et de releveurs pour améliorer l’échange thermique. La figure 13, établie par Polysius, permet une première évaluation de la température du clinker en sortie du refroidisseur en fonction du taux de soufflage choisi pour un refroidisseur de surface donnée. Exemple : pour une charge Cs = 45 t/j · m2, si l’on choisit un taux de soufflage tS = 1,7 Nm3 / kg de clinker, on aura une température : Bandage Élément du refroidisseur Pipe d'entrée dans l'élément du refroidisseur T = 110 oC 2.5.5 Modélisation de l’échange L’utilisateur, confronté aux nécessités d’amélioration de performances ou d’accroissement de capacité du refroidisseur à grilles, est sollicité par diverses propositions de la part des constructeurs. Pour pouvoir apprécier ces propositions, il est utile de disposer d’un outil de modélisation ou de simulation fondé sur les phénomènes physiques d’échange qui se produisent à l’intérieur du refroidisseur et calé sur des points de fonctionnement observés industriellement. Le constructeur a également besoin d’outils de modélisation pour concevoir les installations neuves et pour améliorer les installations existantes. BE 8 846 − 8 Four Bandage Brûleur Sortie du clinker Sortie du clinker Figure 14 – Refroidisseur à ballonnets ou planétaire (FLS) Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique _________________________________________________________________________________________________________________ FOURS DE CIMENTERIE Virole de décharge nique qu’au plan procédé, pour autant que la capacité du four reste dans des valeurs moyennes (< 2 500 t/j). Montage des ballonnets ■ En revanche, il existe quelques inconvénients, tels que : — le coût élevé d’entretien et le manque de fiabilité au-delà de 2 000 à 2 500 t/j ; — le fort bruit lié à la chute du clinker dans les parties équipées de releveurs ; — l’impossibilité d’accroissement de débit au-delà du nominal ; — la température élevée (150 à 300 oC) du clinker à la sortie, maîtrisée partiellement par un arrosage des ballonnets coûteux en énergie (420 kJ/kg de clinker) ; — l’absence de l’effet de trempe du clinker ; — la tendance à cuire « loin » pour éviter les collages et les difficultés dans les pipes de ballonnets, mais créatrice de cristaux moins réactifs ; — le rendement moyen (55 à 65 %), d’autant plus faible que la cuisson est éloignée (∆ = 8 à 10 %). Zone 5 Zone 4 Zone 3 Zone 2 Zone 1 ■ L’avantage le plus notoire est l’absence d’air excédentaire ; cela conduit à la suppression de tous les dispositifs d’épuration qui sont nécessaires dans le cas des refroidisseurs à grilles. a montage Nota : « cuire loin » : éloigner la zone de clinketisation (la plus chaude) de la sortie du four, c’est-à-dire en quelque sorte transformer la pipe du four en refroidisseur, mais en refroidisseur lent de mauvais rendement. Zone 3 Zone 2 Zone 4 L’inconvénient majeur réside dans l’impossibilité de fournir de l’air tertiaire nécessaire au précalcinateur désormais généralisé sur tous les nouveaux fours. Zone 1 Zone 5 ■ La Société FLS (Danemark) définit la charge d’un refroidisseur à ballonnets par l’expression empirique suivante : Q C = --------------------------------1,5 N × Dt × Lt où b éléments releveurs dans les différentes zones des ballonnets Figure 15 – Répartition des ballonnets sur la virole de décharge La rotation du four provoque elle-même la chute du clinker au niveau de la virole de décharge dans les pipes des ballonnets puis son cheminement dans ceux-ci jusqu’à la sortie. Le tableau 3 donne les principales caractéristiques dimensionnelles des ballonnets en fonction de la capacité de production. 3.2 Mise en œuvre du refroidisseur L’intégration d’un refroidisseur à ballonnets dans une ligne de cuisson apporte de nombreuses simplifications tant au plan méca- Q (t/j) N Dt (m) Lt(m) débit du four exprimé, nombre de tubes du refroidisseur, diamètre intérieur de tôle de chaque tube, longueur de chaque tube (hors pipe d’admission du clinker). La charge normale, pour une température de clinker en sortie de 160 oC, est de 3,65 t/j · m2,5. L’air balayant le refroidisseur est admis comme air secondaire. En conséquence, le balayage peut se déterminer comme suit. Un four fonctionnant à 3 450 kJ/kg demande : — de l’air de combustion neutre : 825 x 1,1 x 10–3 = 0,908 Nm3/kg de clinker ; — un excès d’air de 10 % .................. = 0,091 Nm3/kg de clinker soit au total 0,999 Nm3/kg de clinker ; donc : — air primaire (10 %) ......................... = 0,1 Nm3/kg de clinker ; — air secondaire ou air de balayage = 0,899 Nm3/kg de clinker soit 1,16 kg/kg de clinker. Tableau 3 – Caractéristiques dimensionnelles des ballonnets Production nominale (t/j) Caractéristiques 1 500 2 000 3 000 4 000 4 600 Nombre de ballonnets ..................................... 10 10 10 10 10 Diamètre de ballonnets........................... (mm) 1 800 1 950 2 250 2 400 2 550 Longueur des ballonnets ...........................(m) 16,40 19,80 22,80 29,00 32,00 Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique BE 8 846 − 9 FOURS DE CIMENTERIE __________________________________________________________________________________________________________________ La température finale du clinker est donnée par la formule empirique suivante, utilisant les notions de charge d’air de balayage : Capot de chauffée Brûleur 1,6 C T ck = T amb + 22,2 × ---------0,7 B avec Four Tamb (oC) température ambiante, C (t/j · m2,5) charge, B (kg d’air/kg de clinker) balayage. Exemple : un refroidisseur de 11 tubes de diamètre Dt = 1,65 avec Lt = 13,80 m, équipant un four de Q = 1 250 t/j, a une charge de : C = 3,89 t/j · m2,5 Si le balayage est de 1 kg/kg de clinker (balayage réduit à cause d’entrées d’air au joint de four), la température du clinker Tck sera de 195 oC à ajouter à la température ambiante. Entrée de l'air de refroidissement Sortie du clinker Figure 16 – Refroidisseur rotatif ou tubulaire (KHD) Air de refroidissement 4. Refroidisseurs rotatifs Le refroidisseur rotatif est le plus ancien système de refroidissement du clinker installé sur les fours rotatifs. Mécaniquement simple (figure 16), il présente deux difficultés de process s’il est utilisé sur des fours de grande capacité : — la formation de chandelle, au niveau de la chute du clinker côté introduction ; — la fluctuation de la vitesse de l’air dans la zone équipée de releveurs. Le premier de ces problèmes peut être résolu en utilisant une chute refroidie à l’eau ou en équipant la chute d’un système automatique de ringardage (nettoyage), le second problème peut être résolu en augmentant le diamètre du tube entre ses deux bandages. Comme pour le refroidisseur à ballonnets (§ 3), il n’y a pas d’effet de trempe dans le refroidisseur rotatif. Le tube, dont le rapport longueur/diamètre est de l’ordre de 10 pour 1, tourne à une vitesse comprise entre 2,5 et 3,0 tr/min. Tube du refroidisseur 6 Sortie du clinker 4b Bandage Clinker chaud Couronne d'entraînement 5 4a 3 2 1 4 1 Tôle Briquetage 5 2 Élément releveur 6 Tôle 3 L’équipement intérieur du tube (figure 17) est composé de béton ou de briques réfractaires sur 60 % de sa longueur à partir de l’introduction puis d’écopes et de releveurs. Les principales dimensions pour un refroidisseur rotatif sont données tableau 4. Élément releveur Figure 17 – Refroidisseur tubulaire : dispositifs intérieurs de relevage du clinker Tableau 4 – Caractéristiques dimensionnelles théoriques des refroidisseurs rotatifs Production Caractéristiques 2 300 t/j 3 200 t/j Diamètre.........................(m) 4,40 à 4,80 5,20 à 5,60 Longueur........................(m) 46 54 La température du clinker à la sortie du refroidisseur rotatif est de l’ordre de 180 à 300 oC. BE 8 846 − 10 5. Comparaison des refroidisseurs Pour les trois types de refroidisseurs (à grilles, à ballonnets et rotatif), le tableau 5 récapitule les éléments de comparaison en termes de : — conditions d’exploitation ; — coûts d’exploitation ; — process ; — coût d’investissement. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique _________________________________________________________________________________________________________________ FOURS DE CIMENTERIE Tableau 5 – Comparaison des trois types de refroidisseurs Éléments de comparaison Refroidisseur à grilles Refroidisseur à ballonnets Refroidisseur rotatif Conditions d’exploitation Capacité de production ............................................................(t/j) Émissions de poussières par l’air excédentaire.......................... Bruit ................................................................................................ 0 à 10 000 À traiter Faible 0 à 2 000 Nulle Élevé 0 à 2 000 Nulle Élevé Coûts d’exploitation Rendement................................................................................(%) Consommation électrique ...............................(kWh/t de clinker) Maintenance (F/t de clinker). Coûts directs ................................. 65 à 85 6à8 3à6 55 à 65 2à3 3à5 55 à 70 2à3 2à4 Process Flexibilité du débit ......................................................................... Qualité du clinker (trempe) ........................................................... Récupération des gaz chauds (autres ateliers) ........................... Récupération des gaz chauds de précalcination......................... Oui Oui Possible Possible Investissement Coûts de l’investissement............................................................. 1 ■ Pour ce qui concerne les coûts de maintenance, les fourchettes indiquées sont très étendues. En effet, pour le refroidisseur à grilles, selon qu’il est de conception ancienne, ou récente, avec plaques « caisson », les coûts directs peuvent varier du simple au double, les coûts indirects (liés au manque de fiabilité) peuvent également être très dispersés. ■ Pour le refroidisseur à ballonnets, les conditions d’exploitation ont une grande importance ; un refroidisseur à ballonnets surchargé (de 15 à 20 %) au-delà de sa capacité nominale verra sa Non Non Non Non Réalisation limitée Réalisation limitée Impossible Possible 0,6 fiabilité très réduite et pourra avoir des coûts directs et indirects de maintenance élevés. Il apparaît, au terme d’une étude de refroidisseur, de capacité de 2 000 t/j, que le coût d’investissement d’un refroidisseur à grilles (parts mécaniques, électriques, réfractaires et génie civil) était, en 1998, de l’ordre de 30 MFF alors que le coût d’investissement d’un refroidisseur à ballonnets était d’environ 18 MFF. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique BE 8 846 − 11
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