LES TEMPS FORTS ATELIER BANDE SON Jean-Carl Feldis est un musicien, compositeur, bruiteur, ingénieur du son et conférencier, spécialisé dans la basse, la guitare et les percussions,. Il est aussi diplômé du Centre d’Information Musicale de Paris et distille ses multiples influences dont le jazz, le rock et les musiques du monde, au sein des trois groupes que sont Natimbalès, Indofluence, et Tsikamoi. Il a par ailleurs composé des musiques pour des pièces de théâtre, plusieurs oeuvres audiovisuelles, ainsi que pour Thalassa et Faut pas rêver pour France 3 Production. Jean-Carl Feldis a tourné en Inde, en Italie, en Belgique, en Allemagne, à Londres, etc. - Dimanche 27 avril 10h30 Il a mis en oeuvre depuis quelques années, « l'atelier bande-son », dans le cadre de séances cinéma, au cours desquelles il fait découvrir au public les différents types de sons : bruits, mots, musique, ambiances. A la suite d'un extrait de film, il se transforme en chef d'orchestre, entre « show-man » et « magicien » afin que le public crée et associe tous les bruitages, le doublage voix, la musique et les ambiances du film , tout cela avec un matériel hétéroclite. Comment fabriquer le son de la pluie, du vent, un battement d'ailes de dragons, Tout est improvisé et enregistré en direct durant la projection, puis rediffusé en fin de séance. Pour le Festival et en partenariat avec l'ADRC (Agence pour le Développement Régional du Cinéma), Jean-Carl Feldis vient animer 6 séances autour du film « Le magicien d'Oz » Nestor Burma Montpellier atelier bande son uniquement (sans le film) ; - Dimanche 27 avril 16h30 Cinéma le Théâtre Narbonne - Lundi 28 avril 9h Cinémistral Frontignan LE MAGICIEN D'OZ A partir de 6 ans Film de Victor Fleming d'après le roman de L. Franck Baum / Comédie Musicale / USA / 1946 / 1h41 / Théâtre du Temple Dorothy, jeune orpheline, vit chez son oncle et sa tante. Tout irait pour le mieux si l'institutrice ne détestait pas son chien Toto. C'est alors qu'un ouragan arrive et que Dorothy se trouve transportée au royaume magique des Munchkins et doit partir à la recherche du « Magicien d'Oz ». Un film qui depuis des décennies éblouit et fait rêver petits et grands ! - Lundi 28 avril 14h Le Travelling Agde - Mardi 29 avril 10h Le Capitole Uzès - Mardi 29 avril, 14h Le Sémaphore Nîmes LES TEMPS FORTS LE PIANO MAGIQUE - 27 avril 14h Nestor Burma Montpellier* A partir de 5 ans Programme de 3 courts métrages d'animation / 46 mn / Cinéma Public Films - 28 avril 14h le Palace Lézignan-Corbières* 1/Les démons de Ludwig de Gabriel Jacquel -29 avril 14h Palais des Congrès Gruissan* Un homme monte sur scène, s’assied sur son tabouret face au piano, et s’apprête à jouer. C’est Beethoven. Nos deux compères Recto et Verso viennent très vite prendre possession du clavier et perturber la prestation du grand maestro… - 30 avril 10h Alain Resnais Clermont l'Hérault Gabriel Jacquel a étudié à l'ESAAT de Roubaix, dans la section DMA cinéma d'animation, puis au KASK école d'animation de Gand fondée par Raoul Servais. Il travaille pour la société de production « Les Films du Nord » à partir de 2001 sur de nombreux films dont « Le portefeuille », « Bonhommes », « Signes de vie », « Chahut »... En 2006, Gabriel réalise son premier film « Recto Verso », un court-métrage en noir et blanc qui met en scène des combats graphiques entre Dieu et Diable. « Recto Verso » est aussi un projet de série. Film Annonce : ici En savoir plus : ici 2/ Pl.Ink ! Anne Kristin Berge - 30 avril 16h15 Jean Jaurès Argelès - 5 mai 14h le Travelling Agde* - 6 mai 15h le Taurus Mèze* Un artiste abstrait ressent le besoin de se détendre. Son jeune enfant l'aide en l'entraînant comme dans - 6 mai 17h une montagne russe à l'intérieur de ses propres tableaux. Inspiré de l'application Plink qui permet de jouer de ma musique en ligne avec des couleurs qui symbolisent les instruments. 3/ Piano magique de Martin Clapp Alors qu’elle souhaite rejoindre son père, Anna découvre un piano brisé qui se transforme, comme par enchantement, en un engin volant. Accompagné de son cousin, elle grimpe sur le piano magique qui les emmène en voyage aux quatre coins de lʼ'Europe. Le Piano Magique mêle marionnettes, maquettes et environnement 3D, film muet et film en relief, XIXe et XXIe siècle, Londres d’autrefois et d’aujourd’hui, en bref : Chopin hier et aujourd’hui, 1810 et 2010. Dans l'esprit du film "Le Piano Magique", Atelier/démonstration de Stop motion en présence de toute l'équipe des marionnettes du film, animé par Denys Clabaut ( Association départementale d’Éducation à l'image "Les amis du Cinoch".) Credit Photo : Denys Clabaut - 30 avril 14h Cinémistral Frontignan* Alain Resnais Clermont l'Hérault - 7 mai 14h Cinéma Corbières Sigean* - 7 mai 16h Cinéma le Capitole Uzès* - 7 mai 16h45 Cinéma Vautier Elne - 8 mai 14h Cinéma Corbières Sigean* - 9 mai 11h Cinéma le Taurus Mèze * - 9 mai 16h30 Le Théâtre Narbonne * - 10 mai 16h30 Le Théâtre Narbonne * « Le Piano magique » : Ô Capitaine, mon Capitaine Le Monde.fr Par Noémie Luciani Beaucoup d'enfants n'ont pas la chance d'être initiés au monde merveilleux de la musique classique. Partant de ce constat, Le Piano magique propose aux plus jeunes trois courts-métrages qui, s'ils ne prétendent pas remplacer une véritable éducation musicale, témoignent d'une même volonté d'éveiller les petites oreilles à ces sonorités. Deux compositeurs y sont mis à l'honneur : Beethoven et Chopin, ainsi qu'un instrument : le piano, véritable héros des trois histoires, et objet d'étonnantes métamorphoses. Le premier court-métrage, Les démons de Ludwig, nous le montre sous son jour le plus ordinaire : objet dépourvu d'âme, il se voit insuffler la vie par l'artiste qui prend ses commandes, comme un capitaine de navire le ferait d'un bateau. Dans le deuxième et le troisième, la métaphore nautique se concrétise. Les cascades mélodiques de l'étude 4 opus 10 de Frédéric Chopin semblent prendre possession d'un petit enfant à l'énergie débordante qui, juché sur un piano filant à vive allure, entraîne un papa peintre désemparé au cœur d'un monde étrange où les taches de couleur prennent vie (Pl.ink !). Enfin, c'est un piano détruit, abandonné au fond d'une cour, qui s'élève dans les airs, transformé en machine surréaliste digne des inventions d'Hayao Miyazaki, pour ramener une petite fille en pleurs jusqu'à son père. UNE PROGRESSION PÉDAGOGIQUE INTELLIGENTE Très différents formellement (le premier travaille un noir et blanc minimaliste et expressif, le deuxième l'abstraction poétique, le troisième, beaucoup plus long, est une proposition plus traditionnelle en image par image), les trois courts-métrages s'harmonisent à merveille et proposent une progression pédagogique intelligente, qui ne devrait pas manquer d'intriguer leur jeune public. D'abord invités à pénétrer l'esprit tortueux de Beethoven, aux prises avec deux petits « démons » qui tentent de se l'accaparer, les enfants commencent par n'être qu'observateurs et auditeurs. Pl.ink !, sans doute le plus accompli des trois, les invite ensuite à bord d'un piano-bateau doté d'une vie propre, auquel la musique prête une voix sauvage, fascinante et un peu angoissante. Enfin, Le Piano magique leur offre la place dont ils rêvent sans doute à ce stade du programme : celle de capitaine du navire, qu'incarne la petite fille déterminée et silencieuse guidant jusque dans les tempêtes de notes sa fantastique embarcation. Ce beau parcours pourrait bien bouleverser leurs projets d'avenir, et pousser les parents à envisager, non sans angoisse, les différentes manières de réarranger le salon pour accueillir l'instrument. Quand la musique est bonne ! Avoir-Alire, Frédéric Mignard Une anthologie fantasque, pleine de talents, qui ravira petits et grands, unis dans un même imaginaire panaché qui regorge de trouvailles visuelles. L’argument : Les univers mélodieux de Chopin et de Beethoven s’animent dans une série de courtsmétrages animés. Le principal, Le Piano Magique, raconte l’histoire d’Anna, qui découvre un piano brisé. Celui-ci se transforme, comme par enchantement, en un engin volant. Accompagné de son cousin, elle grimpe sur le piano magique qui les emmène en voyage aux quatre coins de lʼEurope. Accompagné de deux autres courts métrages ayant pour sujet la musique : Les démons de Ludwig, et Plink ! Notre avis : Cinéma Public Films a décidé d’exploiter en salle Le piano magique, un moyen métrage animé de Martin Clapp, qui s’était distingué en tant qu’animateur sur le mélancolique Pierre et le loup. Pour l’occasion, le distributeur a complété ce valeureux essai dans le domaine de l’animation de figurines de deux autres courts. S’ils sont différents dans la forme artistique -ce sont des dessins animés-, ils s’avèrent aussi riches en trouvailles visuelles et surtout cohérents dans la thématique artistique et le recours formidable pour les oreilles à la musique classique, de Beethoven à Chopin. Le premier segment s’emploie à donner vie au piano d’un compositeur (pas celui du titre, attention), en proie à une lutte constante entre deux notes, l’une blanche, l’autre noire, rivalisant de concurrences sous les yeux de Beethoven. Une belle mise en scène de son inspiration et de son génie traité avec le manichéisme du bas âge, mais de façon jubilatoire. D’un total de 47mn, l’exercice de compilation fonctionne à fond l’orchestre, avec une manifestation de trois talents qu’il nous semble important de découvrir, que l’on soit petit ou grand. L’énergie des deux premiers titres ravira les plus jeunes et étonnera les grands par leurs intarissables ressources. Le plat de résistance,Le piano magique, est un beau moment de recueillement automnal. Dans un décor urbain de bohème, partageant la magie naturaliste des grands ouvrages littéraires, il restitue la grâce artisanale des grands conteurs de l’animation. Ce récit de séparation entre une enfant et son père, évocateur de Dickens, est une ode aux voyages immobiles, une fine rencontre entre le drame poignant et le fantastique poétique. L’on s’envole sur un piano magique, au milieu des tourbillons de feuilles, pour une odyssée par-delà les nuages qui nous séduit plus qu’un Monde Fantastique d’Oz, réalisé avec beaucoup d’argent, mais sans jamais laisser poindre l’émotion propre à ce magnifique spectacle. LES TEMPS FORTS RENCONTRE AVEC NAIMA GAYE - Du 7 au 20 mai Nestor Burma Montpellier Originaire du Sénégal, Naïma Gaye grandit à Paris. Danseuse de formation, elle participe a de nombreux - 9 mai 11h projets artistiques (créations, clips, battles…) et enseigne la danse pendant 4 ans. le Sémaphore Nîmes (Rencontre) En 2009, elle collabore avec sa sœur, Dyana Gaye et signe la chorégraphie de la comédie musicale « Un transport en Commun », primée dans de nombreux festivals, et nommée au César du meilleur - 10 mai 16h court-métrage. le Capitole Uzès (Rencontre) Aujourd’hui, elle est diplomée en Management de projets culturels et évènementiels, tout en - 11 mai 17h poursuivant sa carrière artistique dans le cinéma et la danse (Association Roots and Feelings). Elle fait partie de la compagnie de danse "A part Etre", développe un projet sur les cultures urbaines au Nestor Burma Montpellier (Rencontre) Sénégal en partenariat avec l'Union Européenne, et chorégraphie, toujours en collaboration avec sa soeur, " Un conte de la goutte d'or" court métrage pour les talents Adami à Cannes. Pour le Festival, Naïma interviendra lors de trois séances et nous fera partager son expérience d'actrice et de chorégraphe sur le tournage du film « Un transport en commun » FILM ANNONCE : ici UN TRANSPORT EN COMMUN A partir de 8 ans Film de Dyana Gaye / Comédie Musicale / France, Sénégal/ 2011 / 1h / Shellac Le film sera précédé par le court-métrage « Deweneti » Dakar, Sénégal. C'est la fin de l'été. Le temps d'un voyage de Dakar à Saint-Louis, les passagers d'un taxi-brousse croisent leurs destins et se racontent en chansons. «Un road-movie enchanté et enchanteur.» Le Monde Magazine «Une merveille de fraîcheur et d'intelligence où l'Afrique rencontre Jacques Demy.» Télérama «Le seul problème de ce film enchanteur, c'est qu'il est trop court !» Le Canard Enchaîne Entretien avec Dyana Gaye autour du film : ici Les chansons du film dans le dossier de presse : ici Un transport en commun Télérama,Guillemette Odicino Petit film (48 mn) délectable d'une jeune cinéaste, déjà remarquée pour le court métrage Deweneti... Le temps d'un trajet Dakar-Saint-Louis, les sept passagers d'un taxi-brousse se racontent en chansons. Chacune un style en accord avec leurs confidences : variété pimpante avec une jeune coiffeuse qui exprime son ras-le-bol du train-train capillaire, opérette pour le jeune passager qui se réjouit d'un futur voyage en Italie, rythme afro quand le vieux chauffeur exhorte son pays à se prendre en main, blues d'une business woman en boubou... Dans chaque numéro, les thèmes les plus graves (le deuil, le choix d'une vie, le devenir d'un pays) affleurent sous les conventions légères de la comédie musicale. Devant ce mini-road-movie, solidement ancré dans la réalité quotidienne sénégalaise (la débrouille, les embouteillages et les multinationales qui défigurent le paysage), on se demande si on n'aurait pas trouvé en Dyana Gaye une héritière franco-sénégalaise de Jacques Demy. Taxi-brousse et musical Journal du Dimanche, Alexis Campion Partis de Dakar en route vers Saint-Louis, plusieurs passagers d’un même taxi se révèlent, se racontent, se découvrent. Inattendu mais très sympathique, ce "transport" entrelace les conventions de la comédie musicale avec l’éminente tradition orale africaine. De fait, les réalités du quotidien sénégalais cohabitent ici avec l’enchantement de numéros chantés et dansés, tour à tour portés par le bon souvenir de Jacques Demy et par le doux sautillement du m’balax, la musique populaire wolof. Ce petit bijou de cinéma – dont on salue la sortie en salles avec deux autres courts métrages de a même réalisatrice – est serti de rêves et de parfums qui scandent la joie, le respect et l’étonnement dans la diversité. Balade en chansons dans un taxi-brousse Le Monde, Jacques Mandelbaum Léger et profond, un premier presque long-métrage de 48 minutes pour découvrir Dyana Gaye Saluons, à l'occasion de ce presque premier long-métrage, l'élégance d'une réalisatrice française pour l'instant méconnue. Dyana Gaye a réalisé un film court (48 minutes), inventif (une comédie musicale en taxi-brousse), enchanteur (pas seulement parce qu'on y chante) et dépaysant (sur les routes du Sénégal). Il n'y avait pourtant a priori rien d'évident à réaliser un road movie musical africain en convoquant en route les mânes de Jacques Demy. Cela marche pourtant, cela roule même, de la plus plaisante, « cahotique » et poétique des façons. Tout commence sur une place gigantesque de Dakar. Des véhicules de divers acabits y embarquent des passagers pour diverses destinations, dont notre taxi vedette, comme il se doit un break Peugeot passablement couturé qui rappellera aux cinéphiles l'excellent souvenir du défunt Jean Rouch et de ses acolytes. Médoune Sall, le chauffeur, attend de faire le plein de passagers pour Saint-Louis - il en rentrera sept dans le véhicule. Ceux-ci s'agrègent au fur et à mesure. Il y a là une matrone propriétaire d'un salon de coiffure, une jeune fille qui va enterrer un père qu'elle n'a jamais connu, un jeune homme qui rêve de faire fortune en Italie, un adolescent qui va assister à un combat de lutte africaine, un étudiant grenoblois en panne de voiture, quelques autres encore. A cette trame très simple et très quotidienne, les numéros chantés ajoutent, outre le charme de leur composition, des éléments d'information qui campent chaque personnage, évoquant non seulement le but de son itinéraire, mais ouvrant à la connaissance de son passé, de son présent, de ses aspirations, de ses espoirs. Chaque chanson définit ainsi un personnage en possédant sa propre couleur musicale - depuis la musique traditionnelle sénégalaise jusqu'au jazz, en passant par le twist. Et de la même façon que des fils se nouent momentanément entre les protagonistes au cours du récit, tous ces airs de musique sont travaillés par une stylisation qui finit par les rapprocher. Tel est bien l'enjeu de ce film léger et profond la fois : casser la distance entre le proche et le lointain, jouer des frontières qui nous séparent, hybrider les identités culturelles qui nous emprisonnent, embarquer tout le monde, à commencer par les spectateurs, dans un voyage primesautier qui se veut avant tout un partage des imaginaires. Entre Demy, Rouch et Rozier, un film qui affirme une fraîcheur et une foi dans le cinéma émouvantes. Les Inrockuptibles, J.B Morain Un parking à Dakar, au Sénégal. Gros problème : on attend un septième passager pour remplir le taxibrousse de Saint-Louis, sans lequel la course serait sans gain pour le chauffeur ! Alors comme il n’arrive pas, on va se cotiser pour payer sa place. Et vogue le taxi-brousse… Sujet mince ? Certes. Mais voici que, dès les premières minutes, tous les passagers se mettent à danser et chanter ensemble, sur le mode Demy-Legrand (hommage amusant), et que tout soudain devient plus beau, magique, que les couleurs de Dakar et de Saint-Louis (boubous, taxis jaunes, pastèques, boutiques de rues aux murs décorés, ciel bleu, salon de coiffure fluo) se mettent à bouger et à vibrer à l’unisson. Tout cela est assez foutraque, pas toujours très bien raconté, mais qu’importe : ça bouge, ça vit, ça s’exprime, à l’image de cet embouteillage qui donne l’occasion au vieux chauffeur de se plaindre du sort malheureux de son pays tandis que les danseurs bondissent sur le toit des voitures rouillées. C’est bricolé, ça manque de sous et de temps, ça part un peu dans tous les sens, mais quand tout semble s’éparpiller, la musique crée soudain l’harmonie, réunit les morceaux disparates l’espace de quelques minutes, et l’humour soude le tout de ses fondations facétieuses mais solides. Sans prétention. On roule dans la poussière rouge, on rêve d’Italie ou de victoire à la Coupe d’Afrique, on se prend des pastèques sur le coin de la voiture, on est en deuil de son père ou l’on fuit sa tante effrayante : les passagers apprendront très vite à se connaître, à se raconter leur vie… Entre Demy, Rouch, Rozier, le film de Dyana Gaye visait haut. La jeune réalisatrice (déjà auteur de trois courts métrages) y parvient grâce à un entrain, une fraîcheur et une foi dans le cinéma de divertissement très émouvante. Mieux encore : derrière les personnages de fiction, toujours en arrière-plan, on sent et voit vivre le Sénégal quotidien, tellement pris par son activité qu’il ne semble même pas prêter attention au tournage de Dyana Gaye. C’est dans ce contraste, cette superposition très visible de la fiction et de la réalité, comme ces décors de théâtre qui créent de la profondeur en truquant les perspectives, que se situe la beauté simple, directe, allègre de ce transport en commun. CHRONICART, Vincent Malausa Vu l’état de plus en plus délabré des chemins de la distribution, cette sortie est un petit miracle : avec Deweneti, le court-métrage qui a révélé Dyana Gaye au grand public, Un Transport en commun débarque sur les écrans malgré un format improbable (45 minutes) auquel l’horloge ronronnante des sorties ne nous a pas vraiment habitués. Pourquoi s’attarder sur ces deux films ? Parce qu’ils révèlent une cinéaste dont on n’a sûrement pas fini d’entendre parler. Parce que, surtout, la simplicité dont ils témoignent, à des années-lumière de la tradition du court-métrage à la Française, est une parfaite occasion de rafraîchir ce début d’été. Deweneti (qui accompagne cette sortie) est un récit de rue présentant un petit talibé de Dakar à la recherche d’un écrivain public qui lui permettrait d’écrire au Père Noël. Un Transport en commun est un road-movie musical suivant le trajet d’un petit groupe tentant de rallier Saint-Louis en taxi-brousse. Les deux films valent comme pures échappées, lancés comme deux objets bohèmes sur des chemins de traverse à l’horizon encore largement indécidable. On voit bien sous quel patronage s’inscrit Un Transport en commun : par son format inhabituel autant que son cadre (le Dakar des quartiers pauvres), le film se rêve visiblement en continuation de la trilogie des petites gens entamée par Djibril Diop Mambéty, génie disparu du cinéma africain dont les dernières œuvres (les moyens-métrages Le Franc et La Petite vendeuse de soleil) s’ancraient dans la réalité populaire de la capitale sénégalaise. Deweneti pouvait être vu comme le petit frère de ces films héroïques, et Un Transport en commun, de son ouverture dans la gare routière de Dakar à ses tribulations cahin-caha au fil de la grand-route, ne manque pas de convoquer le même imaginaire enchanté de figures néoréalistes prises dans le cours d’un quotidien feignant d’être capté dans son mouvement même. Sans prétendre à l’égaler, Dyana Gaye se contente de repartir de là, et cette idée n’est pas sans donner aux films un panache que leur aspect bricolé et une mise en scène un peu rudimentaire (les chorégraphies brinquebalantes, les chansons exécutées sans grande conviction) aurait pu leur dénier. Le génie de Mambéty est loin, mais il faut voir dans cette évidence un patronage d’autant plus stimulant qu’il n’a rien d’un hommage étouffant et sait éviter toute poussée obséquieuse. Le cinéma terriblement orphelin de Mambéty trouve ici une forme d’écho dont l’énergie et la fraîcheur, d’une séquence en caméra embarquée sur une mobylette à travers Colobane à un travelling sur la route de Saint-Louis rythmé par l’ombre de baobabs centenaires, réactivent la musicalité enfouie, comme une sorte de parfum proustien. C’est à l’évidence la grande force d’Un Transport en commun : remémorer à travers des fragments de récit (quelques destins croisés à l’occasion d’un voyage de quelques heures) la multiplicité des lieux et des visages jadis filmés par Mambéty. En cela, le projet est à la fois modeste et passionnant, loin, très loin de toute ambition folklorique. Il va sans dire que cette figure légendaire qui hante aussi bien le récit-taxi-brousse d’Un Transport en commun que l’errance du petit talibé de Deweneti n’a pas suffisamment d’occasions d’être convoquée pour qu’on la prenne à la légère. Le cinéma populaire africain se trouve dans une situation si désastreuse – entre les comédies vulgaires ou le choix de la sitcom numérique reconfiguré par le Burkinabé Boubacar Diallo depuis quelques années – le choix est vite fait : la proposition de Dyana Gaye est l’une des rares à tenir l’équilibre entre vieilles recettes (la référence aux comédies musicales qui firent les beaux jours des cinémas dakarois) et ambition artistique. Malgré l’humilité de la forme et les limites de la mise en scène, les deux films constituent un geste fort et déterminent une personnalité de cinéaste bien trempée. La réalité de production très française dans laquelle s’ancrent les films de Dyana Gaye n’a à l’évidence aucune importance : accrochés à leurs sujets, rivés à leur petite réalité dakaroise, Deweneti et Un Transport en commun ne semblent respirer qu’à la lumière (éclatante) des conditions immédiates de leur tournage. Récits de rue, films un peu sauvages, sortie inespérée en salle : cette réalité-là n’est pas si fréquente et trouve avec Un Transport en commun, jusque dans ses incorrections (du Jacques Demy se refusant à toute grâce) une forme de plénitude revigorante. Ces voix qui chantent sans peur du ridicule (malgré un concert de canards), ces corps du quotidien qui s’emballent à chaque détour de séquence, cet enchevêtrement de romances faites de bric et de broc servent moins la féerie des films que celle de leurs conditions mêmes d’existence. Il faut repartir de la simplicité de la mise en scène d’Un Transport en commun, où la fraîcheur et l’énergie remplaceraient toute prétention à la sophistication, pour mieux comprendre ce qui se joue probablement dans cette oeuvre naissante : la réactivation d’un rêve de cinéma africain qu’on a peut-être un peu trop tôt cru disparu. LES FILMS CAPELITO ET SES AMIS A partir de 3 ans Programme de 8 courts métrages d'animation de Rodolfo Pastor / Espagne / 40 mn - Du 16 avril au 10 mai Nestor Burma Montpellier Capelito revient entouré de tous ses amis dans huit nouvelles histoires inédites et pleines de surprises. Retrouvez notre cher champignon, toujours aussi astucieux et plein d’humour ! - Du 23 au 29 avril Cinéma Corbières Sigean • L’Alchimiste: Afin de surprendre son amie Capelina, Capelito décide de sortir sa mallette d’alchimiste pour devenir invisible. Mais Capelina comprend rapidement sa ruse, et est bien prête à se venger ! - Du 30 au 6 mai Taurus Mèze • Le Tricot : Capelito rejoint ses amis les moutons afin de se tricoter un gilet en laine bien chaud pour l’hiver… Mais ces derniers ne veulent pas partager leur pelage si précieux ! FILM ANNONCE : ici • Le Moustique : Un moustique profite que Capelito soit malade pour lui voler son nez magique : une course poursuite loufoque entre les deux va alors commencer… • Le Petit chat : Capelito recueille en plein hiver un petit chat malade : le vétérinaire lui ordonne de prendre des médicaments pour le soigner. Mais notre chat refuse catégoriquement de prendre son traitement ! Comment Capelito va-t-il pouvoir alors aider son nouveau compagnon ? • Les Martiens : De drôles de créatures venues de l’espace n’ont qu’une idée en tête : voler l’eau présente sur Terre ! Elles arrivent devant la maison de Capelito qui, lui, est prêt à se défendre ! • Le Piège : Alors qu’il se promène dans la forêt, Capelito rencontre un petit renard qui semble abandonné. Notre champignon décide de le recueillir le temps de retrouver sa maman… • La Potion magique : Alors que Capelito est en train de pêcher, il aperçoit une sorcière qui se sert d’une potion magique pour agrandir tout ce qu’elle trouve sur son chemin. Notre champignon aimerait se servir de cette potion afin de grossir le poisson qu’il vient de pêcher… • Le Cirque : Capelito est fortement impressionné par l’éléphant clarinettiste du cirque ! Mais quand le spectacle se termine, il découvre que le pauvre animal est enchainé : Capelito va alors tout tenter pour le libérer. - Du 7 au 10 mai Alain Resnais Clermont l'Hérault En savoir plus : ici LES FILMS LE CRIQUET A partir de 3 ans Programme de 7 courts métrages d'animation de Zdenek Miler / Tchécoslovaquie / 40 mn / Cinéma Public Films 7 petites histoires, par l'auteur des "Aventures de la petite taupe" ! Il était une fois, un criquet violoniste à qui il arrivait de drôles d'aventures ; grâce à son magique, il se sortait à chaque fois de ces drôles de situations. 30/04 15h15 Cinéma Jean Jaurès Argelès-sur-Mer Séance suivie d'un goûter musical 07/05 Cinéma Vautier Elne violon Séance suivie d'un goûter musical • Le violon cassé : Le Criquet joue au ballon avec ses amis quand celui-ci atterri sur son violon et le brise en mille morceaux. Heureusement, le bûcheron sauterelle le répare avec le bois d’un bel arbre. • L'araignée sur le fil : Le Criquet passe devant la toile de l’araignée, pince l’un de ses fils comme une corde de violon et s’en va. Mais l’araignée ainsi réveillée ne l’entend pas de cette façon, et fait prisonnier le Criquet. • Le concert des coccinelles : Invité par les coccinelles, le Criquet se lance dans un concert de violon. Tout va bien jusqu’à l’arrivée d’une poule. Celle-ci aime à ce point la musique qu’elle avale le Criquet ! • La danse du violoncelle : En vadrouille dans une maison, le Criquet perd son petit violon dans un grand violoncelle. Grimpant dessus pour apercevoir son violon perdu, il tombe à l’intérieur ! • La poire du hérisson : Le Criquet se promène en forêt et croise la route du hérisson à bord de son automobile fumante et pétaradante, transportant une grosse poire. Sur son passage, toute la forêt se recouvre alors d’une épaisse couche de crasse. • La scie chanteuse : Deux gros pucerons ravagent la forêt en dévorant tout sur leur passage. A l’aide de leur scie, ils découpent les tiges et grignotent toutes les feuilles. Avec l’abeille, le Criquet va devoir les faire cesser. • La berceuse en fanfare : Alors que le Criquet berce toute la forêt de sa douce mélodie, les petits s’endorment. Survient le scarabée bombardier soufflant vigoureusement dans son gros tuba en réveillant tout le monde ! En savoir plus : ici "Le Criquet" : une animation exquise pour tous publics Le Monde, Jacques Mandelbaum Zdenek Miller est un très grand nom de l'animation tchèque. Inaugurée durant la seconde guerre mondiale, son œuvre compte quelque soixante-dix films, parmi lesquels son personnage de prédilection, La Petite Taupe, créée en 1957 et déclinée pendant une vingtaine d'années, occupe une place de choix. Des générations d'enfants tchèques ont sucé ce petit personnage sympathique, facétieux et rêveur, avec le lait de leur mère. Un récent coffret édité par Arte Editions l'a remis au goût du jour, pour le plus grand plaisir des petits et des grands, qui y découvrent une oasis de fraîcheur et de tendresse dans un monde animé rattrapé par la violence contemporaine. Pour autant, Miller n'a pas consacré tout son talent à ce seul animal. A l'heureuse initiative du distributeur Cinéma Public Films, on découvrira aujourd'hui les aventures d'un criquet qui ne le cède en rien au charme de son congénère. Sept courts métrages réalisés entre 1978 et 1979 sont ici réunis. On y suivra avec ravissement les fantaisies musicales et forestières du petit animal et de son violon fétiche, en proie à l'appétit d'une araignée moustachue mais heureusement mélomane, contrecarrant la sinistre pollution d'un hérisson en voiture pétaradante ou encore initiant un scarabée au tuba assourdissant à l'art subtil de la mélodie. Tout cela, dénué de dialogues mais pétillant d'intelligence et de charme, se déroule sur des fonds dessinés fixes qui accusent la convention naïve de l'animation et la rendent plus délicieuse encore. LES FILMS LA PIE VOLEUSE A partir de 4 ans Programme de 3 courts métrages d'animation d'Emanuele Luzzati et Giulio Gianini / Italie / 35 mn / Les Films du Préau Fabuleuses adaptations des opéras de Rossini en papiers découpés, Une fête pour les yeux et les oreilles ! Du 23/04 au 06/05 Nestor Burma Montpellier - A partir du 30 avril Sémaphore Nîmes - 26/04 15h30 • L'Italienne à Alger : Lindoro et sa fiancée Isabella, naviguant depuis Venise, font naufrage sur Le Taurus Mèze les côtes d’Alger. Ils sont faits prisonniers par le pacha Moustafa en quête d’une nouvelle Séance suivie d'un atelier/ goûter épouse... - 29 avril 14h30 • Polichinelle : Dans une petite maison au pied du Vésuve vit un drôle de coquin. Menteur et Le Travelling Agde paresseux, Polichinelle poursuivi par sa femme et par les gendarmes, se réfugie sur le toit et se Découvre la grande musique et les instruments avec les professeurs de met alors à rêver de triomphe et de gloire. l'école de Musique FILM ANNONCE : ici • La pie voleuse : A la tête d'un régiment de mille soldats, trois puissants rois se mirent en marche pour faire la guerre aux oiseaux. Mais la pie leur donnera du fil à retordre... - 2 mai 16h30 Alain Resnais Clermont l'Hérault - 3 mai 17h Alain Resnais Clermont l'Hérault En savoir plus : ici « La Pie voleuse » : une formidable initiation aux opéras de Rossini Le Monde.fr Par Sandrine Marques Une image du programme de trois-courts métrages d'animation français d'Emanuele Luzzati et Giulio Gianini, "La Pie voleuse". Ce programme, composé de trois courts-métrages d'animation et destiné aux enfants à partir de quatre ans, constitue une formidable initiation aux opéras de Rossini. D'autant que les deux auteurs ont eu l'excellente idée de ne pas dialoguer ces différents films, pour laisser tout loisir à la musique de s'épanouir et de rencontrer les oreilles des petits spectateurs. Ces derniers pourront apprécier de surcroît l'univers coloré et chatoyant qui illuminent ces courtes histoires, inspiré par la palette ensorcelante du peintre Marc Chagall. Les bleus profonds, rehaussés de touches jaunes lumineuses, et vrillés par des rouges éclatants, subliment un ensemble, réalisé au moyen de papier découpé et animé en 2D. Une image programme de trois-courts métrages d'animation français d'Emanuele Luzzati et Giulio Gianini, "La Pie voleuse". D’ÉVIDENTES QUALITÉS PÉDAGOGIQUES L'Italienne en Algérie ouvre le bal. Réalisé en 1968, le film raconte comment le pacha Moustafa s'éprit d'une belle naufragée italienne. Inspiré de l'opéra-bouffe de Rossini, le film s'anime au diapason de la musique. On retient, à ce titre, la séquence de la tempête, prenante et dynamique. Après les badinages amoureux, place à la bouffonnerie incarnée par le célèbre Polichinelle, figure phare de la commedia dell'arte. Pulcinella (en italien) date de 1973 et met en scène un mari paresseux, houspillé par sa mégère d'épouse. Chassé de la maison par la harpie, ce sont bientôt les gendarmes qui le pourchassent. Pulcinella trouve refuge sur le toit de sa maison où il s'abandonne au sommeil. Mais de terrifiants cauchemars le rattrapent. Les enfants seront sensibles à la drôlerie du personnage mais peutêtre les plus jeunes seront-ils impressionnés par les monstres qui envahissent les songes du fainéant. Une image du programme de trois-courts métrages d'animation français d'Emanuele Luzzati et Giulio Gianini, "La Pie voleuse". La Pie voleuse qui donne son titre à l'ensemble les entraînera, juste derrière, dans un tourbillon d'action. Adapté d'un opéra éponyme de Rossini, ce segment raconte la guerre que trois rois décidèrent de mener contre les oiseaux. Mais une vaillante pie va résister. Ce que l'on retient de ce joli programme, outre ses évidentes qualités pédagogiques, c'est son dynamisme. Virevoltants, entraînants comme les compositions de Rossini, ces trois petits films d'animation s'en font un admirable commentaire. Chagall, sors de cette toile ! Avoir-Alire, Frédéric Mignard Anthologie de 3 courts d’animation d’Emanuele Luzzati et Giulio Gianini sur des airs d’opéras de Rossini. Des classiques des années 60-70, constituant une belle galerie de couleurs évoquant la céramique et l’univers pictural de Chagall. L’argument : Adaptations des opéras de Rossini par Emanuele Luzzati et Giulio Gianini. Programme de courts métrages d’animation : "L’italienne à Alger", "Polichinelle" et "La pie voleuse" où Trois rois partent en guerre contre les oiseaux. Une pie leur résiste et sauve leur droit à demeurer dans la forêt. Notre avis : Destinée aux parents mélomanes qui ambitionnent d’éduquer l’oreille de leurs petits bouts, cette anthologie distribuée par les Films du Préau, adapte les opéras de Rossini sur fond d’une palette regorgeant de couleurs délicieuses. Elle évoque de façon très homogène l’univers céleste de Chagall, dont on sent l’influence manifeste, notamment dans les teintes, les formes oblongues des visages et les images filées, mais aussi celui d’Ernst Kirchner. Connue également sous le titre de Rossini pour les enfants, cette oeuvre enlevée d’une trentaine de minutes ne manque pas d’enthousiasme, de vivacité et de moments de bravoure. Les artistes Gianini et Luzzati, célèbres en leur temps pour leur travail dans l’animation courte bariolée, nominés à l’Oscar, s’amusent avec leurs marionnettes en papier découpé. Ils les plongent dans des maelstroms d’exotisme - dans le premier segment, L’Italienne à Alger, il est question d’uneItalienne naufragée qui tente d’échapper au sultan et à son harem - et d’onirisme - le second, Polichinelle décrit une folie des grandeurs qui dégénère en cauchemar dantesque. Le morceau final se met à l’unisson royal contre les oiseaux, quand trois despotes décident d’éradiquer nos amis à plumes. Il offre son titre facétieux à cette ressortie généreuse et harmonieuse, qui confine davantage à l’exercice pictural de musée qu’au spectacle galvaudé pour bambins. Le parti pris est suffisamment court pour ne pas lasser et saura séduire les sens affinés des plus jeunes spectateurs qui n’ont pas encore été atteints par le formatage du divertissement contemporain. A recommander aux parents exigeants qui s’impatientent d’emmener leur progéniture voir les dernières expos à la mode. LES FILMS LE PARFUM DE LA CAROTTE Film Annonce : ici En savoir plus : ici - Du 30 avril au 20 mai Nestor Burma Montpellier A partir de 4 ans Programme de 4 courts métrages d'animation / France-Belgique / 46 mn / Gebeka - 26 avril 17h30 Théâtre Narbonne (atelier) 1/ La confiture de carottes d'Anne Viel Deux amis lapins, en plein hiver, voient leur réserve de confiture de carottes épuisée. Mais qui a dit que les carottes ne se trouvent que dans les jardins ? Certainement pas l’oncle Robert qui leur a légué une précieuse carte au trésor… - 27 avril 15h Théâtre Narbonne (atelier) 2/ La carotte géante de Pascale Hecquet Une souris est poursuivie par un chat qui est poursuivi par un chien qui est poursuivi par une petite fille qui est grondée par sa mamie qui se fait bougonner par le papi qui fait sa soupe et a besoin d’une carotte… - 28 avril 17h30 Théâtre Narbonne (atelier) 3/ Le petit hérisson partageur de Marjorie Caup Un petit hérisson trouve une pomme magnifique dans la forêt. Il la roule derrière un rocher pour faire bombance à son aise. Mais voilà que s’invitent au festin d’autres petits gourmands… - 2 mai 17h Théâtre Narbonne (atelier) 4/ Le parfum de la carotte d'Arnaud Demuynck et Rémi Durin Lapin et Écureuil sont voisins et amis. Ils sont aussi gourmands et bons vivants. Mais des différences de goût les mènent à la dispute. L’écureuil, fâché, déménage de nuit et se fait attraper par un renard…. - 5 mai 16h le Capitole Uzès (atelier) - 28 avril 16h le Capitole Uzès (atelier) - 29 avril 17h Théâtre Narbonne (atelier) - 3 mai 15h Théâtre Narbonne (atelier) - 5 mai 17h Théâtre Narbonne (atelier) - 6 mai 14h30 Le Travelling Agde séance suivie d'une initiation au chant avec Magali Liguori & Claire Philippe - 9 mai 16h le Capitole Uzès (atelier) « Le Parfum de la carotte » : des courts croquants et craquants Le Monde.fr Par Sandrine Marques Composé de quatre courts-métrages d'animation, ce programme croquant et craquant ravira petits et grands, avec ses univers drôles, tendres et colorés. Les papilles et les pupilles s'affolent d'entrée de jeu avec le court film de six minutes, réalisé par Anne Viel et intitulé La Confiture de carottes. Il met en scène deux lapins qui, à court de carottes en plein hiver, entreprennent un voyage pour ramener le précieux légume et confectionner une appétissante confiture. Recette à la clé (on l'a testée), on se régale devant cette jolie histoire d'amitié. Réalisé au moyen de papier découpé, la forme naïve convient au propos simple et lumineux de la talentueuse réalisatrice. On enchaîne ensuite avec La Carotte géante avec, à la réalisation, Pascale Hecquet. Adapté d'un conte traditionnel russe, ce film délivre un joli message de solidarité. Chien, chat, souris, humains sont contraints d'oublier leurs antagonismes pour former une chaîne et extirper de la terre une carotte géante récalcitrante. La naïveté du trait sert la drôlerie de ce court film qui, s'il est minimaliste, parle néanmoins de valeurs essentielles, les mêmes à l'œuvre dans Le Hérisson partageur, de Marjorie Caup. Librement adapté d'un ouvrage de Vanessa Gautier et de José Mendès, ce film s'articule autour de la découverte d'une belle pomme rouge, convoitée par un groupe d'animaux. Au moyen de papier découpé là encore, cette fable se révèle aussi savoureuse que touchante. UNE COMÉDIE MUSICALE ANIMÉE AVEC LA VOIX D'AGNÈS JAOUI La pièce maîtresse de ce joli ensemble est Le Parfum de la carotte, d'Arnaud Demuynck et Rémi Durin, auteurs d'une comédie musicale animée. La comédienne Agnès Jaoui prête sa voix et ses talents reconnus de chanteuse à un personnage de renarde, laquelle ne s'exprime qu'en alexandrins. Elle tente de convertir au végétarisme un renard qui pourrait bien renoncer à être un prédateur pour ses beaux yeux enjôleurs. Au centre de leurs joutes, un lapin et un écureuil chamailleurs, à l'origine de succulentes préparations gastronomiques. Ce que l'on retient de ce film admirable, c'est le sens de la composition, à la fois formelle et musicale, qui le tend de bout en bout. Il accompagne une histoire fluide, drôle et attachante. Ce beau programme, riche sur le plan visuel, fécond sur le plan des émotions, témoigne de la belle qualité de l'animation française contemporaine, dont l'excellence n'est plus à prouver. Les trésors d'imagination qu'elle déploie, alliée à une vraie maîtrise technique, semblent infinis. Le Parfum de la carotte C pour les Parents, Frédéric Lelièvre AGRÉABLEMENT ANIMÉ ET JOYEUSEMENT PÉDAGOGIQUE, IL EST VIVEMENT CONSEILLÉ D’ENCHAINER CE PROGRAMME VITAMINÉ AVEC UN ATELIER DE CUISINE… Le parfum de la carotte ne se contente pas d’avoir un titre savoureux, il en a aussi la vocation. Destiné au jeune public, ce programme animé joue sur un thème qui réunit toujours les spectateurs : la gourmandise ! Une thématique riche qui sert de fil conducteur à quatre courts métrages s’exprimant dans des styles graphiques différents, mais avec autant de bonheur. Le programme commence avec trois courts de 6 minutes. Dans La confiture de carotte de Anne Viel, deux lapins se délectant de leur fameuse confiture se trouvent à court de réserve, et se voient contraint de traquer le légume dans des îles lointaines, autour desquelles la carotte se pêche en toute saison. C’est adorable, et la technique de papier découpé numérique a un vrai charme. Qualité supplémentaire, l’aventure se conclue sur une recette de confiture que les petits gourmands réclameront forcément… Vient ensuite La carotte géante de Pascale Hecquet, où la gourmandise sert à unir les forces puisque la remuante famille qui en tient la vedette a tout d’une périlleuse chaine alimentaire ! S’inspirant d’un conte russe traditionnel, ceux qui se pourchassent vont finir par s’entraider pour profiter ensemble d’une bonne table. Sur fond de jazz manouche, l’animation est moins fouillée mais sa simplicité séduit la jeune classe… Le petit hérisson partageur de Marjorie Caup a tout d’un livre illustré, et l’animation traditionnelle de ses personnages découpés convient parfaitement à des personnages craquants. Le thème parle immédiatement à tous les enfants : un hérisson trouve une belle pomme qu’il entend déguster seul, mais le hasard va mettre sur sa route de nombreux gourmands. Et le généreux rongeur découvrira que si l’invitation au partage diminue les parts de chacun, l’amitié peut apporter un vrai festin. Malin et charmant, ce petit film fait astucieusement réfléchir. Final attendu, Le parfum de la carotte de Rémi Durin et Arnaud Demuynck est une véritable comédie musicale animée, qui parle autant de la force de la gourmandise que de la difficulté du voisinage. Incarnés par des voix d’enfants, un lapin expert en carotte vient s’installer au pied de l’arbre d’un écureuil très amateur de cuisine à la noisette. Si la gourmandise unis ces deux-là, leur coexistence demandera quelques efforts. Car rode alentours la menace du renard, qui va lui-même rencontrer une surprenante renarde végétarienne, incarnée par Agnès Jaoui. Revisitant la notion de chaine alimentaire sur fond de mets délicieux et de gourmandise, Le parfum de la carotte est aussi une habile évocation du régime végétarien… Un dessin animé qui séduit autant par la qualité de sa musique que par l’originalité de son graphisme ou l’énergie de son animation. Idéal pour parler menus équilibrés à la jeune classe ! Petits et grands sortent de ce programme l’estomac impatient, et il serait particulièrement avisé d’enchainer par une visite dans une boulangerie pour les plus pressés, ou mieux encore par la confection d’un gâteau ou d’une confiture de carotte une fois de retour à la maison… Sous la bannière du Parfum de la carotte, perle supplémentaire dont peut s’enorgueillir l’animation française, un programme de courts où on apprend à partager… et à aimer le goût des autres. L’écureuil vit dans l’arbre, tandis qu’au pied de celui-ci le lapin aménage son terrier. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des voisinages si les odeurs de cuisine à base de carotte n’agressaient l’odorat de l’amateur de noisettes. L’ambiance dégénère et l’herbivore préfère déménager en pleine nuit… alors qu’un renard rôde à la recherche d’un dîner pour épater sa belle – qui se trouve être végétarienne ! Il s’agit donc d’un moyenmétrage sur l’acceptation de l’autre en général, et de celle du goût des autres en particulier. La précision n’est pas innocente, puisque Agnès Jaoui a prêté sa voix à l’atypique renarde. Mais l’info est anodine, à côté de la beauté ciselée de ce Parfum de la carotte, doux au regard avec ses couleurs chatoyantes sans être criardes, délicieux à l’oreille avec ses dialogues en alexandrins malins et ses mélodies en rythmes riches. Un ravissement agrémenté, pour le programme, de trois courts-métrages divers et plaisants qui tournent autour de la même thématique – solidarité, partage, carotte, etc. Les vraies valeurs (même potagères) n’attendent pas le nombre des années. LES FILMS LES NOUVELLES (MES)AVENTURES D'HAROLD LLOYD A partir de 5 ans / Programme de 4 courts-métrages / Etats-Unis / 48 mn / Carlotta Films Troisième grand comique du cinéma muet américain avec Charlie Chaplin et Buster Keaton, Harold Lloyd est resté célèbre comme « l’homme aux lunettes d’écaille ». Dans ce nouveau programme, il campe un personnage de jeune amoureux un peu gauche en prise à des situations plus loufoques les unes que les autres : qu’il soit maître-nageur malgré lui ou prisonnier d’une étrange tribu de femmes pirates, Harold Lloyd se joue de tous les obstacles pour séduire sa belle. Quatre histoires hilarantes et rocambolesques à découvrir pour la première fois en version numérique restaurée ! 1/ Harold chez les pirates, d'Hal Roach A partir du 23/04 Le Sémaphore Nîmes ( horaires : ici) Pour fêter son mariage prochain, Harold, jeune homme riche et oisif, organise un enterrement de vie de garçon un peu trop arrosé. Lorsque sa future belle-mère l’apprend, elle décide de rompre les fiançailles et emmène sa fille de force sur les îles Canaries. Harold se lance alors à sa recherche. Il se retrouve bientôt prisonnier sur un bateau rempli de femmes pirates dont le chef n’est autre que sa belle-mère ! 2/ Un, Deux, Trois … Partez ! D'Alf Goulding Film Annonce : ici Tourné à la fin de l’année 1918, Un, deux, trois… partez ! met en scène une incroyable course poursuite entre Harold et sa fiancée, semée d’obstacles tous plus cocasses les uns que les autres. Lloyd se révèle un véritable virtuose du rire, notamment lors de la célèbre et hilarante scène du miroir. Interprété par sa troupe habituelle – composée du loufoque Harry Pollard et de la belle Bebe Daniels – Un, deux, trois… partez ! est digne des meilleurs vaudevilles. Un sommet ! 3/ Mon ami le voisin, d'Harold Lloyd et Franck Terry Harold habite avec sa femme dans une jolie petite maison en banlieue. Il mène une existence paisible aux côtés de son voisin, qui est aussi son meilleur ami. Un jour, ce dernier décide de faire un élevage de poules dans son jardin. Lorsque le chien d’Harold libère accidentellement les animaux, il va provoquer toute une série de catastrophes qui vont mettre fin à l’entente parfaite entre voisins… 4/ Harold à la rescousse, d'Alf Goulding Harold est amoureux de la jolie Bebe mais les filles sur la plage n’ont d’yeux que pour le maître-nageur, pourtant profondément antipathique. Notre héros décide de le devenir à son tour afin de se rendre irrésistible auprès de la gent féminine. Mais Harold a oublié une chose importante en endossant l’uniforme de maître- nageur: c’est qu’il doit aussi secourir les gens en détresse. Difficile quand on ne sait pas bien nager ! En savoir plus : ici Harold Lloyd, la genèse (A Voir, A Lire) Venez redécouvrir l’énergie comique d’Harold Lloyd à travers ce programme très cohérent qui devrait déclencher une tornade de rires chez les amateurs de burlesque. Dommage que l’ensemble soit si court ! L’argument : Troisième grand comique du cinéma muet américain avec Charlie Chaplin et Buster Keaton, Harold Lloyd est resté célèbre comme « l’homme aux lunettes d’écaille ». Dans ce nouveau programme de 4 courts-métrages, il campe un personnage de jeune amoureux un peu gauche en prise à des situations plus loufoques les unes que les autres : qu’il soit maître-nageur malgré lui ou prisonnier d’une étrange tribu de femmes pirates, Harold Lloyd se joue de tous les obstacles pour séduire sa belle. Quatre histoires hilarantes et rocambolesques à découvrir pour la première fois en version numérique restaurée ! Notre avis : Après avoir redécouvert ces dernières années au cinéma les longs-métrages les plus marquants du comique burlesque Harold Lloyd (Safety Last), les distributeurs se lancent désormais dans l’exploitation de son énorme catalogue de films courts. Effectivement, le comique a commencé par tourner des tonnes de petits films burlesques longs d’une seule bobine (soit 9 à 10 minutes environ). Il s’est notamment fait connaître par un personnage à l’opposé de celui de Charlie Chaplin, un certain Lonesome Luke. Peu à peu, Harold Lloyd construit un nouveau personnage, plus sympathique et représentant la classe moyenne américaine alors en plein essor. Vers 1917, il crée son personnage définitif du jeune homme avec chapeau et lunettes d’écaille, nommé Him ou simplement The Boy. Le programme nous propose d’ailleurs de découvrir l’une des toutes premières apparitions de ce personnage emblématique avec le court Harold à la rescousse (Alf Goulding, 1917). Peu à peu le style comique d’Harold Lloyd se dessine : un personnage ancré dans le quotidien de l’Amérique des années 10, bien sous tous rapports, assez conventionnel dans ses goûts et ses choix. Toutefois, ce prototype d’Américain moyen est systématiquement plongé dans des situations rocambolesques où les gags s’enchaînent à la vitesse d’un cheval au galop. Avec Harold Lloyd, il ne faut pas nécessairement chercher l’habileté de construction de scripts qui ne sont que des prétextes à une avalanche de gags en tous genres. On passe ainsi de la course-poursuite débridée (Un, deux, trois… partez !) au pur style slapstick (exagération des mouvements et des cascades comme dans l’hilarant Mon ami le voisin, de loin le plus drôle du lot). Le comique ose des trouvailles géniales (le gag du miroir dans Un, deux, trois… partez ! a été maintes fois copié, mais jamais égalé), des gags absurdes (l’utilisation d’un petit chien malicieux vient renforcer cet aspect) et bien entendu des moments plus attendus à base de baffes, de coups de pied au derrière ou de claquement de portes. LES FILMS L'ENFANT LION A partir de 7 ans Film de Patrick Grandperret, d'après « Sirga la lionne », de René Guillot/France / 1h25 / Tamasa Avec : Mathurin Sinze (Oulé) ; Sophie Véronique Toué-Tagbe (Léna) ; Salif Keita (Griot) ; Souleyman Koly (Moko Kaouro) Musique de Salif Keita Deux enfants africains, Oulé et son amie Léna, sont vendus comme esclaves à un puissant seigneur des hautes terres. Léna raconte... Au village de Pama, sur les terres de Baoulé, hommes et lions vivaient en paix, les premiers sous la protection des seconds. Le même jour, naquirent Oulé, fils du chef Moko Kaouro, et Sirga, fille de Ouara la reine des lions. La brousse décida qu'ils seraient frère et soeur... Film Annonce : ici - A partir du 23 avril Le Sémaphore Nîmes - 23 avril 15h Le Taurus Mèze - 26 avril 15h Alain Resnais Clermont l'Hérault - 27 avril 15h Le Taurus Mèze - 29 avril 10h Alain Resnais Clermont l'Hérault - 29 avril 15h Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore ce long métrage, voilà une belle occasion de le Le Taurus Mèze découvrir ! Nous entrons de plain pied dans l'univers du conte africain, grâce à l'interprétation remarquable des deux jeunes protagonistes, du travail du dresseur Thierry Duportier (spécialiste des fauves, dans le film, il arrive à faire monter une lionne sur le dos d'un éléphant !) et de la musique de Salif Keita (qui joue aussi le rôle du griot).Tourné en Côte d'Ivoire, au Zimbabwe, au En savoir plus : ici Niger et au Maroc, ce film est un hymne à la liberté et à l'alliance de l'homme et de la nature. Prix de la Jeunesse Cannes 1993 ! Ambiance de la brousse ! Avoir-Alire, Frédéric Mignard Venez redécouvrir en salles ce très joli conte africain de Patrick Grandperret dont les images superbes n’ont d’égal que les défis relevés par une équipe ayant bravé les lois de la nature. L’argument : Deux enfants africains, Oulé et son amie Léna, sont vendus comme esclaves à un puissant seigneur des hautes terres. Léna raconte... Au village de Pama, sur les terres de Baoulé, hommes et lions vivaient en paix, les premiers sous la protection des seconds. Le même jour, naquirent Oulé, fils du chef Moko Kaouro, et Sirga, fille de Ouara la reine des lions. La brousse décida qu’ils seraient frère et soeur... Notre avis : Après avoir signé deux films d’auteur intimistes, le cinéaste Patrick Grandperret a ressenti le besoin de tourner une œuvre susceptible de plaire à ses enfants. Il s’est alors replongé dans le livre Sirga la lionne de René Guillot qu’il avait lu quand il était gamin et en a tiré un scénario terriblement ambitieux. Malheureusement, face aux immenses défis à relever (notamment la proximité constante entre des animaux sauvages et des enfants) et au budget nécessaire pour y parvenir, le réalisateur n’a pas réussi à obtenir gain de cause auprès des financiers. Finalement, le tournage s’est étalé sur près d’un an, avec à chaque fois des interruptions pour rechercher des fonds supplémentaires. Le tout fut compliqué par un tournage dans quatre pays différents, avec des enfants et des animaux peu dociles (parmi eux, on compte quand même des lions, des hyènes, des éléphants, mais aussi des serpents et des abeilles). Il fallait également trouver des acteurs capables de jouer avec ces bestioles sans que cela semble artificiel. Autant le dire immédiatement, le pari fou est grandement relevé par un réalisateur qui a mis tout son amour du travail bien fait dans ce troisième long-métrage qui restera sans doute comme son plus beau. Tout d’abord, Patrick Grandperret arrive à reconstituer une Afrique fantasmée avec fort peu de moyens, sans que cela transparaisse à l’écran. Il est inutile ici d’accuser le cinéaste de tomber dans les clichés exotiques puisque le film ne se veut aucunement réaliste et prend au contraire le parti de se lover dans l’univers fantastique du conte. Bien évidemment, il n’existe plus depuis longtemps de villages comme celui du film, de même que la proximité entre les hommes et les animaux est encore de l’ordre du fantasme collectif lié à la religion animiste. Peu importe puisque l’on se laisse aisément séduire par cette très belle histoire qui conte l’amitié indéfectible entre un petit d’homme courageux et une lionne qui ont grandi ensemble. Sans succomber aux travers des films pour gamins (certaines scènes sont assez violentes et le thème de l’esclavage n’est pas occulté), Grandperret livre un film enthousiasmant, notamment dans les scènes où interviennent les animaux. Sublimé par la superbe photographie de Jean-Michel Humeau (qui ose même l’expressionnisme lors des retrouvailles entre la lionne et le gamin en pleine nuit étoilée) et la très séduisante musique de Salif Keita,L’enfant lion est donc un très joli conte qui devrait plaire à tous les publics. L'enfant lion Le Monde.fr Par Danielle Heymann ans ce village de la savane, on attendait des jumeaux. Deux petits d'homme, deux lionceaux. Mais les présages étaient faux. Au foyer du grand chasseur Moko est arrivé un seul beau bébé, Oulé. Chez la lionne Oura, un seul petit fauve, la jolie Sirga. Chacun des nouveau-nés, privé d'une moitié de lui-même, s'inventera une gémellité idéale, magique, imposera le rêve impossible de l'harmonie des contraires, comblera le précipice des " différences ". Un enfant et un lion, buvant, dans la même calebasse, le lait de la fraternité, et voilà le film de Patrick Grandperret sur sa route lumineuse de tendresse et de gravité, de grâce joueuse et de dignité. Une route semée de tous les sortilèges du conte. Oulé et sa jalouse fiancée de dix ans seront capturés par des trafiquants d'esclaves. Dans le palais lointain où ils sont prisonniers, le garçon, après que les abeilles guérisseuses auront soigné ses blessures, poussera le rugissement de la liberté et fera lever un ouragan. Avant de s'évader par les chemins de neige, de soleil et de vent, et de rebâtir son village, où les lions revenus signeront le retour de la paix. Rien de racoleur, de sucré dans l'Enfant lion, pas de complexe dysneyen, c'est un film de voyages, de paysages, de passage, de réconciliation, réalisé avec un luxe constant mais sans affèteries exotiques. Un film pour enfants ? Aussi. Qui revendique le droit de s'offrir des naïvetés poétiques à la Douanier Rousseau, des jungles improbables et des jeux impossibles. Qui revendique le droit d'inventer des Afriques heureuses. Patrick Grandperret signant ce film-là ? C'est un peu comme si un boxeur devenait dentellière ou une vedette de hard rock claveciniste au Mozarteum de Salzbourg. Avant l'Enfant lion, Grandperret a signé deux longs métrages : Courts-circuits (prix Jean-Louis-Bory 1981), qui décrivait des demi-marginaux possédés par la passion de la moto, et Mona et moi (prix Jean-Vigo 1989), dérive assez marrante et passablement poisseuse de rockers banlieusards et défoncés... " L'Afrique ? Non, dit-il, elle n'était pas dans mon imaginaire. Une idée de l'Afrique, peut-être, uniquement nourrie de lectures. " Grandperret ne donne pas une image de lui flatteuse, geignarde. Quand il arrive, il pose son casque, c'est un motard. " Courts-Circuits, mon premier film, n'a pas été compris du tout. Les fans de moto ont été déçus. Dès que les premiers l'ont vu, ils ont dit à leurs copains de ne pas venir, que de la moto il y en avait à peine. L'action se déroulait pendant les deux ou trois mois qui précèdent les grands prix. Il y avait un manager et le pilote qu'il veut faire courir. Un petit casse. Des bijoux contre de la dope. Le manager vivait avec un danseur de l'Alcazar. C'était assez brouillon. " J'ai essayé d'aller vendre ça en province. Les exploitants me disaient : " Quand le metteur en scène vient, la salle est pleine. " Sauf que là, elle était vide. Un jour, trois types sont restés. Je leur ai demandé pourquoi. Ils ont répondu, on s'est trompés, on pensait voir le Roi des cons. " Après, le jeune Grandperret, natif de Saint-Maur et diplômé de l'ESSEC, redevient assistant, produit Deux lions au soleil, de Claude Faraldo, travaille dans la pub _ " pour nourrir mes enfants mais sans réaliser de clips, j'aurais eu l'impression de me prostituer ". Puis prépare Mona et moi, emprunte, attend. Puis réalise. Et attend encore. Coproduit la Vie des morts, d'Arnaud Despléchin. Attend à nouveau. Commence la belle aventure de l'Enfant lion. Patrick Grandperret trouve dans le grenier de ses parents un bouquin aimé jadis, écrit par un prof, René Guillot, dans les années 50, Sirga la lionne. Il le fait lire à sa fille Emilie, treize ans, qui lui dit : " Papa, au lieu de faire des films que personne ne va voir, tu devrais plutôt raconter cette histoire-là. " Et voilà. " Ça a été le déclic, le désir soudain de changer d'horizon ; j'avais passé quatre ans dans les milieux de la dope, j'avais trop vu mourir... " Ecriture du scénario. " Je ne voulais pas d'une Afrique à la Leni Riefenstahl, avec grands Noirs sculpturaux et couchers de soleil spectaculaires ; je n'en ai tourné qu'un, en fait, et il s'est retrouvé sur l'affiche... " Suivent six mois de préparation et un an de repérages. Grandperret est entouré de son équipe (réduite) habituelle, qu'il engage au forfait, achète son matériel, bricole une caméra à magasin de pellicule variable, capable, dans sa version légère, de grimper sur le dos d'un éléphant. Il va à la rencontre de dresseurs, de Los Angeles à l'Afrique du Sud en passant par Nanterre, finit par en engager huit, surveille la naissance de lionceaux dans toutes les réserves et les zoos de la planète, et s'apprête à un tournage de vingt-cinq semaines qui s'étalera sur une année. " Trop riche de trop d'images " " Faire jouer, dans les deux sens du terme, un bébé et un lionceau ? Non, cela n'a rien de facile. Il s'agissait évidemment d'éviter tout accident, de nourrir sufisamment le fauve pour qu'il ne s'avise pas de prendre l'enfant pour une proie, mais pas trop tout de même pour qu'il ne s'endorme pas à l'instant, repu et content. Quant à Mathurin, le merveilleux petit garçon qui interprète Oulé à dix ans, il avait peur, parfois. Et nous aussi... " L'Enfant lion se tournera dans l'ouest de la Côte-d'Ivoire, près du Libéria ; on raccordera, six mois plus tard et 5 000 kilomètres plus loin, au Zimbabwé, puis on s'en ira au Niger, près de la frontière du Mali, au Maroc enfin, là où Scorsese avait trouvé le décor de sa Dernière tentation du Christ. " Le financement a été chaotique, hasardeux. Mais nous n'avons jamais manqué de rien, et le budget a fini par s'élever à 55 millions de francs. Il s'est bouclé au fur et à mesure du tournage, lorsque nous pouvions montrer des scènes à des acheteurs potentiels. Ainsi, 4 millions de dollars de préventes ont été réalisées avant même que le film soit terminé. " A la fin, Luc Besson est intervenu, il m'a aidé au montage, il m'a encouragé à couper un quart d'heure, j'étais trop riche de trop d'images. Luc et moi, on se connaît depuis toujours, j'ai tenu la caméra de son premier court-métrage, une histoire de sirène... Il m'a fait un grand cadeau, le cadeau de son temps. " Le père de l'Enfant lion dit encore : " Vous avez remarqué les trois vieux sages qui entourent le prince, dans son palais ? Eh bien, ils jouaient les rois mages dans Cocorico, Monsieur Poulet, de Jean Rouch. " Il ajoute : " Quand je suis arrivé à Niamey, j'ai vu qu'il y avait une infirmerie JeanRouch. Maintenant, il y aussi un laboratoire Grandperret. " LES FILMS JACK ET LA MECANIQUE DU COEUR A partir de 7 ans Film d'animation de Stéphane Berla et de Mathias Malzieu, d'après son livre / France / 1h34 / Europacorp Avec les voix de : Olivia Ruiz, Mathias Malzieu, Grand corps malade, Jean Rochefort, Emily Loiseau, Dani, Cali, Arthur H, Bashung Musique de Dyonisos - 27 avril 17h Cinéplan Clapiers - 28 avril 16h Palais des Congrès Gruissan - 29 avril 16h Le Palace Lézignan-Corbières - 29 avril 18h Cinéplan Mauguio Édimbourg 1874. Jack naît le jour le plus froid du monde et son cœur en reste gelé. Le Docteur Madeleine le sauve en remplaçant son cœur défectueux par une horloge mécanique. Il survivra - 30 avril 18h30 avec ce bricolage magique à condition de respecter 3 lois: premièrement ne pas toucher à ses Cinéplan Fabrègues aiguilles, deuxièmement maîtriser sa colère et surtout ne jamais, Ô grand jamais, tomber amoureux. Sa rencontre avec Miss Acacia, une petite chanteuse de rue, va précipiter la cadence - 9 mai 14h30 Le Travelling Agde Séance suivie de ses aiguilles. Prêt à tout pour la retrouver, Jack se lance tel un Don Quichotte dans une d'une animation à la harpe avec quête amoureuse qui le mènera des lochs écossais, à Paris jusqu'aux portes de l'Andalousie. Elena Seyller Film Annonce : ici "L'hommage le plus fervent, le plus touchant, néanmoins, est celui qu'ils rendent à un art nouveau que nul, à l'orée du XXe siècle, ne prend encore trop au sérieux : le cinéma. Car, dans sa quête pour retrouver la femme de sa vie, Jack rencontre Méliès, comme lui victime des intermittences du coeur, mais toujours amoureux des femmes, au point de s'éprendre, dans un parc d'attractions andalou où il projette ses petits films, d'une fille à deux têtes, chacune aussi ensorcelante que l'autre..." Télérama En savoir plus : ici Jack et la mécanique du coeur ! Avoir-Alire, Frédéric Mignard Un conte fantaisiste, un poème teinté de magie, bienvenue dans l’univers étrange et envoûtant de Mathias Malzieu. L’argument : Le jour le plus froid de la terre, un enfant naît le coeur gelé. Une sage femme en mal de maternité remplace le glaçon par une horloge et l’élève dans le respect de trois règles : prendre soin de ses aiguilles, remonter le mécanisme et ne jamais, jamais tomber amoureux... Notre avis : L’adaptation fidèle de l’album et du roman du chanteur de Dionysos - oui, il faut suivre - La mécanique du coeur, se révèle à la hauteur de la version originale. Mathias Malzieu nous embarque pour un tour de l’Europe, nous transporte dans un train accordéon « à vapeur qui a peur », à la rencontre de Jack l’Éventreur, sur les conseils du merveilleux Méliès, dans la peau de Don Quichotte et à la recherche d’un amour perdu. Je vous avais prévenu, il faut suivre, car le film va au rythme palpitant d’une horloge, qui le guide tel un coeur. Dans une veine romantico-gothique, notre artiste complet donne corps à son récit en l’agrémentant de références et la qualité de l’animation n’est pas sans rappeler l’incontournable Tim Burton. Pas mal la comparaison, non ? Qu’à cela ne tienne, Malzieu souligne ses influences autant qu’il s’en détache, appose son style et impose son imaginaire. Pour cela, il s’est entouré de fidèles acolytes, Olivia Ruiz, Grand Corps Malade, Jean Rochefort dont les voix, reconnaissables entre mille, habitent des personnages hauts en couleur. En résumé, de beaux sentiments, des protagonistes caractérisés, une animation stylisée et des mélodies entraînantes pour petits et grands... Que demander de plus ? , Pierre Murat La mère de Jack l'abandonne, et il fait si froid à Edimbourg en cet hiver 1874 que le coeur du gamin gèle. Pour le maintenir en vie, une femme médecin, le Dr Madeleine (c'était le pseudonyme de Jean Valjean, dans Les Misérables), lui greffe une horloge mécanique : elle bat comme elle peut. Pour continuer à vivre, Jack n'a pas trois voeux à exaucer, mais trois règles à suivre, impératives, sous peine de mort : ne pas toucher aux aiguilles, éviter toute colère et, surtout, ne jamais tomber amoureux. Impossible, bien sûr, dès lors qu'il rencontre miss Acacia, la toute menue chanteuse myope que courtise le sombre et détestable Joe... C'est un film étonnant. Né de l'imagination du chanteur Mathias Malzieu (Dionysos) dans un disque de chansons, d'abord, puis dans un album illustré par sa complice, Nicoletta Ceccoli. Avec l'aide d'un troisième larron à la réalisation, ils ont inventé ces personnages aux grosses têtes et aux yeux emplis de tristesse. On sent, très visible, l'admiration des auteurs pour Tim Burton mais, après tout, autant s'inspirer des meilleurs. On sent aussi leur goût pour les romantiques anglais à la Mary Shelley — même si ce n'est pas la créature de Frankenstein que l'on croise, mais Jack l'Eventreur, le temps d'une chanson interprétée par Alain Bashung. L'hommage le plus fervent, le plus touchant, néanmoins, est celui qu'ils rendent à un art nouveau que nul, à l'orée du XXe siècle, ne prend encore trop au sérieux : le cinéma. Car, dans sa quête pour retrouver la femme de sa vie, Jack rencontre Méliès, comme lui victime des intermittences du coeur, mais toujours amoureux des femmes, au point de s'éprendre, dans un parc d'attractions andalou où il projette ses petits films, d'une fille à deux têtes, chacune aussi ensorcelante que l'autre... Dans ce film qui célèbre avec ferveur et extravagance la magie du rêve règne une sourde mélancolie. Car tous les personnages restent à jamais des inguérissables, des éclopés, des rejetés : Jack et son palpitant artificiel, miss Acacia, dont le corps se couvre d'épines à la moindre frayeur, ou encore Arthur, le poète alcoolique qui squatte la maison isolée du bon Dr Madeleine. Ils ont tous ce charme fragile, désuet des survivants malgré eux se déplaçant tant bien que mal dans un monde hors du temps. D'où ce dénouement romanesque qui tranche avec la joie forcée, souvent artificielle, des films d'animation habituels. L'émotion qu'il suscite rappelle les larmes délectables que l'on versait en voyant, sur un écran, s'éteindre doucement dans la neige la petite marchande d'allumettes filmée par Jean Renoir. C pour les Parents, Frédéric Lelièvre ROCK ET POÉTIQUE, SOMBRE ET FASCINANT, CE CONTE POUR GRANDS ENFANTS FAIT HONNEUR À L'UNIVERS DU CHANTEUR DE DYONISOS. En 1974, Edimbourg connaît son hiver le plus glacial, le plus froid que le monde ait connu. Sur le point d'accoucher, une femme atteint in extremis la grande maison du docteur Madeleine, perchée loin à l'écart de la ville. Elle seule pourra sauver le nourrisson qui naît le cœur gelé. Pour qu'il survive, elle lui bricole un cœur d'horloge, mais ne peut retenir sa mère. Madeleine élèvera donc le garçon, lui inculquant les trois règles qu'impose la fragile mécanique qui lui sert de cœur : ne pas toucher à ses aiguilles, maîtriser sa colère et tout emportement, et plus que tout ne surtout pas tomber amoureux… Jack est un enfant turbulent, né sous deux soleils : celui du rock, et celui de la littérature. Leader hyperactif du groupe Dyonisos, c'est Mathias Malzieu qui a conçu ce personnage au romantisme intemporel et son univers de conte décalé, usant de ses nombreux talents pour lui donner vie. Le livre, le troisième de son auteur, est devenu un succès de libraire avec plus de 600 000 exemplaires vendus dans plus de 20 pays. Un succès qui répondait à merveille à la bande son de cette épopée magique, le conte musical Jack et la mécanique du cœur, sixième album de Dyonisos. Il ne manquait plus à cette très belle aventure, adoptée par un large public, que la consécration d'un film conjuguant tous les ingrédients de son succès : l'œuvre et l'imaginaire de Malzieu, les chansons et les voix de l'album de Dyonisos et les dessins de l'illustratrice Nicoletta Cercoli. Une heureuse rencontre avec Luc Besson a permis à Malzieu de rester maître de son projet et de le conduire à terme au bout de 5 années de travail. Le résultat est largement à la hauteur des espoirs des inconditionnels les plus exigeants. Rejoint à la réalisation par Stéphane Berla, celui-là même qui a signé de beaux clips pour Dyonisos ("Tais toi mon cœur", Cloudman"…), le film retrouve la chimie du livre. Entre l'élégance britannique du 19éme siècle, la fascination des monstres du Freaks de Browning, la magie visuelle de Mélies, le lyrisme d'un Jeunet et l'énergie d'une scène rock, Jack et la mécanique du cœur impose un univers magnifique, original et mature. Le plus délicat était sûrement de placer le phrasé si spécial de Malzieu dans la bouche d'un personnage virtuel aussi délicat. On s'y fait très vite, et la magie opère de même avec tous les interprètes du conte musical. Grand Corps Malade est très juste, l'intervention de Rossy de Palma savoureuse, et celle de Dani une révélation. Une belle troupe menée avec un entrain de gamin par le vétéran Jean Rochefort. Avec la participation de Babet, Olivia Ruiz, Arthut H, Cali et Emily Loiseau, la transition entre le charme de l'animation et l'énergie rock de la partition fonctionne à merveille. Les retrouvailles du clan Malzieu autour de son œuvre nous offrent même quelques passages culte, à l'exemple de cette formidable scène du train où Jack l'éventreur ressuscite Alain Bashung le temps d'une chanson… Fier de ses parti-pris, riche de trouvailles, assumant la noirceur et la fantaisie, jouant avec une 3D convaincante, la beauté étrange de cette love-story hantée à tout pour devenir un film culte. Et rappelle aux distraits qu'en dépit des certitudes de certains esprits bornés, l'animation n'est pas forcément enfantine. Après l'excellent Minuscule sorti mercredi dernier, l'animation française ajoute une étoile de plus dans les salles obscures. Vivement recommandé ! Du 26 avril au 2 mai 2014 DATES 26/04/14 MAGICIEN D'OZ A partir de 6 ans * ATELIER BANDE SON avec Jean Carl Feldis LE PIANO MAGIQUE A partir de 6 ans * Animation 16h30 Cinéma le Sémaphore, Nîmes CAPELITO A partir de 2/3 ans LE CRIQUET A partir de 3 ans LA PIE VOLEUSE A partir de 4 ans * Animation -15h30 Cinéma Le Taurus, Mèze * -16h Cinéma Nestor Burma, Montpellier 17h Cinéma Corbières,Sigean -14h Cinéma Nestor Burma, Montpellier* 27/04/14 -10h Nestor Burma Montpellier * -14h Cinéma le Sémaphore, -16h Cinéma le Théâtre Nîmes Narbonne * 28/04/14 29/04/14 30/04/14 01/05/14 02/05/14 -10h30 Cinéma le Sémaphore, Nîmes -14h Cinéma le Palace, - 9h Cinémistral Frontignan * Lézignan-Corbières* -14h Cinéma leTravelling, Agde* -14h30 Cinéma le Sémaphore, Nîmes -10h30 Cinéma le Sémaphore, Nîmes -10h Cinéma le Capitole, Uzès* -14h Palais des Congrès, -14h Cinéma Le Sémaphore, Gruissan* Nîmes * -14h30 Cinéma le Sémaphore, Nîmes - 10h Cinéma Alain Resnais, Clermont l'Hérault -10h30 & 14h Cinéma le Sémaphore, Nîmes 10h Cinéma Le Sémaphore, -15h Cinémistral, Frontignan* Nîmes -14h30 Cinéma Le Théâtre, Narbonne 16h15 Cinéma Jean Jaurès, Argelès Sur Mer -14h Cinéma le Sémaphore, Nîmes 11h Cinéma Le Sémaphore, -16h Cinéco, Ste Enimie Nîmes -18h Cinéco, St Martin de Boubaux LE PARFUM DE LA CAROTTE A partir de 4 ans * Animation 17h30 Cinéma le Théâtre, Narbonne* 15h Cinéma le Théâtre, Narbonne* -10h, Cinéma Nestor Burma, Montpellier -15h Cinéma Corbières,Sigean L'ENFANT LION A partir de 7 ans - 14h30 Cinéma le Travelling, Agde * -15h30 Cinéma Nestor Burma, Montpellier 15h15 Cinéma Jean Jaurès, Argelès-sur-Mer Séance suivie d'un goûter musical 17h Cinéma le Théâtre, Narbonne * -10h Cinéma le Sémaphore, Nîmes -14h Cinéma Nestor Burma, Montpellier -16h30 Cinéma le Sémaphore, Nîmes JACK ET LA MECANIQUE DU COEUR A partir de 6 ans 15h Cinéma Alain Resnais, Clermont l'Hérault 15h Cinéma le Sémaphore, Nîmes 15h Cinéma Le Taurus, Mèze -16h Cinéma le Capitole, Uzès* 10h30 Cinéma le Sémaphore, -17h30 Cinéma le Théâtre, Nîmes Narbonne* 15h Cinéma Corbières,Sigean -16h30 le Sémaphore, Nîmes -15h30 le Taurus, Mèze * -17h Ciné Plan, Palavas les Flots -16h Cinéma Nestor Burma, -18h Cinéco, Ispagnac et St Jean Montpellier du Gard LES NOUVELLES (Més)AVENTURES D'HAROLD LLOYD A partir de 5 ans 10h30 Cinéma le Sémaphore, Nîmes 17h Cinéplan, Clapiers 16h Palais des Congrès, Gruissan -10h Cinéma Alain Resnais, Clermont l'Hérault -15h Cinéma Le Taurus, Mèze - 16h Cinéma le Palace, Lézignan -18h Cinéplan, Mauguio -10h Cinéma le Sémaphore, Nîmes -14h Cinéma le Sémaphore, Nîmes 18h30 Cinéplan, Fabrègues 11h Cinéma le Sémaphore, Nîmes 19h30 Ciné Plan, Palavas les Flots 14h20 Cinéma le Sémaphore, Nîmes -14h20 Cinéma le Sémaphore, Nîmes -16h30 Cinéma Alain Resnais, Cinéma Clermont l'Hérault 17h Cinéma le Théâtre, Narbonne * Du 3 au 11 mai 2014 MAGICIEN D'OZ DATES A partir de 6 ans LE PIANO MAGIQUE A partir de 6 ans *animation 13h50 Cinéma Le Sémaphore, 03/05/14 Nîmes -16h30 Cinéma le Sémaphore, Nîmes -16h Cinéco, Pied de Borne 04/05/14 -15h le Sémaphore, Nîmes -15h30 Le Théâtre, Narbonne -16h Ciné Plan, Baillargues -18h Cinéco, St Etienne 10h Cinéma Le Sémaphore, 05/05/14 Nîmes 06/05/14 10h Cinéma Le Sémaphore, Nîmes -10h30 & 15h30 Cinéma le Sémaphore, Nîmes -14h le Travelling, Agde * -18h Cinéco, St Martin de Lansuscle et Lasalle -10h30 & 14h le Sémaphore, Nîmes -14h le Taurus, Mèze * -17h Alain Resnais, Clermont l'Hérault -17h Le Théâtre, Narbonne * -18h Cinéco, Ste Croix 07/05/14 -14h Corbières, Sigean* -15h Cinéma Le Théâtre, Narbonne * -16h Cinéma le Capitole, Uzès* -16h45 Cinéma Vautier, Elne -18h Ciné Plan, Quissac -18h Cinéco Florac 08/05/14 -14h CinémaCorbières,Sigean* -17h Cinéma Le Théâtre, Narbonne * 09/05/14 10/05/14 11/05/14 UN TRANSPORT EN COMMUN A partir de 8 ans *Rencontre avec Naïma Gaye -14h30 Cinéma Le Théâtre,Narbonne * -18h Cinéco, St Frézal de Ventalon et Chamborigaud -14h30 Cinéma Le Théâtre, Narbonne * -18h Cinéco, St Germain de Calberte CAPELITO A partir de 2/3 ans * animation LE PARFUM DE LA CAROTTE A partir de 4 ans *animation -14h Cinéma Nestor Burma, Montpellier -17h Cinéma Alain Resnais, Cinéma Clermont l'Hérault 15h Cinéma le Théâtre, Narbonne * L'ENFANT LION A partir de 7 ans 14h10 Cinéma le Sémaphore, Nîmes 15h30 Cinéma Nestor Burma, Montpellier -10h30 Cinéma le Sémaphore, Nîmes -14h40 Cinéma le Sémaphore, Nîmes -16h Cinéma le Capitole, Uzès* 10h Cinéma le Sémaphore, -17h Cinéma le Théâtre, Nîmes Narbonne* -15h Cinéma le Sémaphore, Nîmes -16h Cinéma Nestor Burma, Montpellier -10h Cinéma le Sémaphore, Nîmes 14h30 Le Travelling, Agde * 11h Cinéma le Sémaphore,Nîmes * 17h Cinéma Nestor Burma, Montpellier * LA PIE VOLEUSE A parti r de 4 ans 11h Cinéma le Taurus, Mèze* 10h Cinéma Alain Resnais, Clermont l'Hérault 16h Cinéma le Capitole, Uzès * LE CRIQUET A partir de 3 ans * animation 16h Cinéma le Sémaphore, Nîmes 10h Cinéma le Sémaphore, Nîmes 15h15 Cinéma Vautier, Elne Séance suivie d'un goûter musical 16h Cinéma le Capitole, Uzès* 17h Cinéma Alain Resnais, Clermont l'Hérault JACK ET LA MECANIQUE DU COEUR A partir de 6 ans 14h30, Cinéma le Travelling, Agde ; Séance suivie d'une animation à la harpe avec Elena Seyller
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