Thoreau Maxime

Thoreau Maxime
Artéfact (archéologie)
Un artéfact est un objet façonné par l’homme et découvert à l’occasion de fouilles archéologiques.
Artéfact
Un artéfact ou artefact est un effet (lat. factum) artificiel (lat. ars, artis). Le terme désigne
à l’origine un phénomène créé de toutes pièces par les conditions expérimentales, un effet
indésirable, un parasite. Mais sous l’influence du faux-ami anglophone Artifact, le mot est
parfois employé pour désigner de manière générale un produit ayant subi une transformation même
minime par l’homme et qui se distingue ainsi d’un autre provoqué par un phénomène naturel.
Le mot admet donc plusieurs significations issues du sens originel.
Je tente de capter des formes et de les faire circuler à travers le temps et l’espace.
Tout en les rechargeant de sens je brouille voire je supprime les repères qui les
définissent. Je procède à ce que l’on pourrait qualifier d’Archéologie?
Je m’interroge sur l’identité des lieux ou des objets et c’est une fois cette identité
analysée que je me permet de proposer ma propre version. C’est en mélangeant
leur véritable «définition» et mon interprétation personnelle que je crée ces artefacts,
uchroniques, parfois utopiques.
Cet intérêt pour le pré-existant révèle dans ma sculpture ce que l’on peut appeler un
formalisme documenté, voire documentaire.
THOREAU Maxime
13/09/1990
[email protected]
maxime.thoreau.syntone.org
10 rue Jean Chaumeau 18000 Bourges
06 08 92 41 42
Formation
2013 : Obtention du DNAP avec mention
2010/2009 : Collège Marcel Duchamp à Chateauroux
Prix
2014: Lauréat de la Biennale de la Jeune Création de Houilles
Expositions personnelles
2014:
-Exposition au centre d’art La graineterie, Houilles
Expositions Collectives
2014 :
-Nuits Blanches, musée Archéologique d’Etampes
-Biennale de la Jeune Création, Houilles
2013 :
-Festival Diep 2013, Front de mer de Dieppe
-Palèmétrébo #2, Palais Jacques Coeur de Bourges
-Salon Art 21ème, Etréchy
2012 :
-Avants travaux, persistance de l’espace, dans le cadre des rencontres photographiques de Vendôme et des journées du patrimoine
2011 :
-À Guichet fermé, Maison de la Culture de Bourges
2010 :
-Bannale, Biennale OFF d’art contemporain de Bourges
Biennale de la jeune création de Houilles
Papa
Bois Béton Métal
350x350x300
2014
Biennale de la jeune création de Houilles
Création et utilisation d’un profilé de type IPN utilisé pour le soutènement des planchers des architectures industrielles agencé de façon à reproduire la structure des voûtes d’architectures classiques.
Papa
Bois Béton Métal
350x350x300
2014
Biennale de la jeune création de Houilles
Papa
Bois Béton Métal
350x350x300
2014
Biennale de la jeune création de Houilles
Création et utilisation d’un profilé de type IPN utilisé pour le soutènement des planchers des architectures industrielles agencé de façon à reproduire la structure des voûtes d’architectures classiques.
Papa
Bois Béton Métal
350x350x300
2014
Festival Diep 13
Château(x) de sable
Bois Béton
290x185x185
2013
Festival Diep 13
Le hérisson Tchèque est un obstacle antichar déployé lors de la mise en place du Mur de l’Atlantique. Peu après la guerre un ingénieur français développe un prototype de brise lame appelé
Tétrapode. C’est en se basant sur une similitude frappante entre la forme de ces deux objets, leur
qualité commune d’objet défensif et la proximité temporelle qui les lient que Maxime Thoreau présente aujourd’hui le résultat d’une recherche, d’une archéologie. Il propose une synthèse sculpturale,
une actualisation du Hérisson Tchèque sou la forme du Xbloc, le dernier modèle de brise lame,
un modèle évolué de Tétrapode, héritier direct du dispositif militaire. Un coffrage de brise lame est
construit, une brise lame est coulé. Une ambogüité vient alors se créer, s’agît-t’il d’un modèle peu
répandu de défense antichar qui est ici présenté ou le prototype récent d’un brise-lame, objet récurrent sur les côtes Normandes.
Sarah Michel, comissaire d’exposition du Festival Diep 13
Château(x) de sable
Bois Béton
290x185x185
2013
Exposition Palèmétrébo #3 au Palais Jacques Coeur de Bourges
Artefact électrique
Bois calciné
600x170x170
2013
Exposition Palèmétrébo #3 au Palais Jacques Coeur de Bourges
Pseudo forme future d’un objet contemporain dans un lieu de patrimoine passé
Artefact électrique
Bois calciné
600x170x170
2013
Exposition Palèmétrébo #2
Meule
Pl^tre Acier
230x115x30
2013
Exposition Palèmétrébo #2
La technique de production d’un volume est inhérente à sa forme. Les deux parties se répondent
l’une l’autre.
Meule
Pl^tre Acier
230x115x30
2013
A la corde
Contreplaqué bakélysé Acier 9 Tirages jets d’encre
150 de hauteur
2012
Tentative d’amélioration d’une technique de mise en forme pourtant obsolète.
Futur antérieur des jarres dites « À la corde»
A la corde
Contreplaqué bakélysé Acier 9 Tirages jets d’encre
150 de hauteur
2012
En prévision de
Céramique enfumée
38 de hauteur
2012
Néo- archéologie fictive d’un objet du quotidien
En prévision de
Céramique enfumée
38 de hauteur
2012
Exposition Avants Travaus, persistance de l’espace
Rencontre photographiques de Vendôme
No man’s land
Bois
290x185x185
2012
Exposition Avants Travaus, persistance de l’espace
Rencontre photographiques de Vendôme
L’exposition se déroule dans une ancienne caserne militaire en voie de réhabilitation. L’accès y est
en grande partie interdit. Je brave l’interdiction et visite les lieux. Je pénètre dans les anciens logements de focntion de la gendarmerie. Toutes les pièces sont les mêmes. Je prend les mesures et
reproduit l’ossature de la pièce que je place au dessus de la salle d’exposition qui est lui aussi interdit au public. La photographie de l’installation est présentée dans l’espace d’exposition.
Le spectateur est invité à lui aussi braver l’interdiction afin de se confronter réellement à ce dernier
hommage à la mémoire du lieu avant destruction.
No man’s land
Bois
290x185x185
2012
Boucle
Béton
130x130x110
2012
Tautologie formelle de la destruction du béton
Boucle
Béton
130x130x110
2012
Boucle
Vidéo HD 3min06
130x130x110
2012
Tautologie formelle de la destruction du béton
Boucle
Vidéo HD 3min06
130x130x110
2012
Partie Manquante
Cyanotype sur papier
20x25
2013
Productions d’anachronisme techniques.
Utilisation d’un procédé alternatif de photographie datant du 19ème siècle afin de présenter des
modélisation 3D produites sur ordinateur
Partie Manquante
Cyanotype sur papier
20x25
2013
Née sous X
Graphite sur papier
29x42
2013
La roue est une invention très ancienne qui date de 3500 avant J-C en Mésopotamie. Elle constitue
un des fondements de nos technologies des transports.
Née sous X
Graphite sur papier
29x42
2013
Les formes du repos Tribute
Impression jets d’encre
29x42
2011-2013
Mise en confrontation
Les formes du repos Tribute
Impression jets d’encre
29x42
2011-2013
Rodage
Béton Acier
200x200x200
2012
Actualisation matérielle de la technique de rodage inventée par les Khmer pour la construction des
temples d’Angkor au Cambodge.
Rodage
Béton Acier
200x200x200
2012
Topographie publique
Acier
110x110x90
2012
Conception d’un assise selon une carte topographique, le banc est ensuite replacé dans le lieu de
la carte qui lui donne sa forme
Topographie publique
Acier
110x110x90
2012
Textes
Texte du catalogue d’exposition pour la biennale de la jeune création de Houilles
Par l’association d’éléments de l’environnement et de matériaux de construction, Maxime Thoreau
développe une démarche bâtie sur la reproduction de l’objet, entendue comme remaniement de
sa forme et de sa fonction – l’une étant le corollaire de l’autre. Cherchant à produire une sculpture
fondée sur une donnée qui ne lui appartient pas, il confère au métal d’un banc public les courbes
de la topographie d’un lieu choisi au hasard où l’œuvre est ensuite placée, devenant quasi
tautologie. Sa première pièce en béton est basée sur le découpage de la courbe sonore d’un
marteau piqueur. Celle-ci détermine le rayon de disques représentant chacun 10 secondes de son,
auxquels l’artiste imprime le mouvement de rotation du moteur du marteau, induisant la destruction
par effritement de cette Boucle ainsi bouclée !Revendiquant l’influence des écrits de Warburg sur
l’anthropologie des images et la circulation des savoirs dans le temps, il aime à reproduire des
procédés de mise en forme, tel celui dit À la corde (ancêtre du tour de potier), présenté avec des
photographies retraçant l’évolution d’une forme préexistante. Par un processus de déracinement,
l’artiste actualise une technique obsolète (comme celle de l’assemblage sans scellement des pierres
d’Angkor) pour lui allouer un futur. Avec un goût pour l’uchronie dont témoigne une «utopie de la
fossilisation de bouteilles en plastique ou artefact
archéologique fictif».Le contexte compte dans ces sculptures que l’on peut dire photographiques :
l’érosion de Château(x)de Sable est mise en parallèle avec celle des falaises de Dieppe où elle fut
installée et sa forme évoque, à distance et de façon fantasmée, celles d’un obstacle antichar et
d’un brise-lame aux mêmes fonctions défensives.
Monumentales, les dernières pièces de Maxime Thoreau font d’ailleurs barrage au corps, tout en lui
offrant une forme de protection. Elles ont pour matrices des structures de soutènement industrielles,
abstraites de leur condition utilitaire, que l’artiste reproduit de façon artisanale en coulant son propre
béton et en peignant, non sans ambiguïté, le bois brut dans une teinte orange typique des chantiers.
Aurélie Barnier critique d’art
Interview de SOphie Jobez pour l’Ovillois (mai 2014)
Le 30 avril dernier, la biennale de la jeune création de Houilles a désigné Maxime Thoreau, lauréat
de sa 10e édition. Choisi parmi onze jeunes plasticiens, cet artiste développe une pratique essentiellement sculpturale. Agé de 23 ans seulement, il termine actuellement ses études à l’école nationale
supérieure d’art de Bourges. « Après un court passage à l’université en géographie et en sport, je
me suis orienté vers la classe préparatoire Marcel Duchamp de l’école municipale des Beaux-Arts
de Châteauroux. C’est là que j’ai véritablement découvert l’art contemporain », explique-t-il. Très vite,
il répond à des appels à projets et participe à sa première exposition, le Festival Diep, en juillet 2013.
« Le faire et le savoir-faire sont très importants pour moi et c’est dans la sculpture que je retrouve le
plus cet intérêt presque artisanal face à la matière. Mes volumes s’inspirent d’objets dont je cherche
des liens formels ou fonctionnels. Ces liens sont souvent fictifs, ou en tout cas anecdotiques. Je
tente alors de mettre en avant cette anecdote par la construction d’un volume », dit-il à propos de
son travail. Pour lui, le terme « objet » est générique. Il ne concerne pas seulement les objets domestiques ou du quotidien. « Ceux que je reproduis artisanalement sont souvent d’origine industrielle. Ils
perdent leur statut d’objet pour devenir sculpture », poursuit-il. Ainsi, à la Graineterie, Maxime exposait une sculpture constituée de poutres IPN industrielles. « Elles étaient agencées de façon à reproduire un pilier de voûte typique d’une architecture religieuse classique. La seule donnée commune à
ces deux éléments est leur fonction de soutien. Le pilier, présenté renversé, est comme une tentative
utopique, échouée », décrypte le jeune artiste. Dès la rentrée prochaine, Maxime Thoreau sera en
résidence pour un an dans notre ville. Il partira à la rencontre de notre territoire et des Ovillois au
travers d’ateliers. « Je vais profiter de ce temps et de ces échanges pour préparer mon exposition
personnelle à la Graineterie, et pour produire, peut être autre chose que du volume. J’aime travailler
de façon événementielle, c’est quelque chose de moteur pour moi ».
Textes
Texte du catalogue d’exposition du Festival Diep 13
«Originaire d’Orléans, Maxime Thoreau s’oriente vers les Beaux Arts après un passage à l’université
en géographie. Actuellement étudiant à l’ENSA de Bourges, il développe une pratique essentiellement
sculpturale. Si Warburg parlait d’une «circulation des images», Maxime Thoreau s’intéresse à une
circulation des formes, à la temporalité des objets, entre futur et passé, entre obsolescence et nouveaux usages.» Sarah Michel, commissaire d’exposition du Festival Diep 13