http://portaildoc.univ-lyon1.fr Creative commons : Paternité - Pas d’Utilisation Commerciale Pas de Modification 2.0 France (CC BY-NC-ND 2.0) http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/fr KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) UNIVERSITE CLAUDE BERNARD - LYON 1 FACULTE DE MEDECINE ET DE MAIEUTIQUE LYON-SUD CHARLES MERIEUX Année 2014 MESOTHELIOME MALIN DU PERITOINE EVALUATION DE LA CHIMIOTHERAPIE SYSTEMIQUE PERI-OPERATOIRE DANS LE TRAITEMENT MULTIMODAL ASSOCIANT CYTOREDUCTION CHIRURGICALE ET CHIMIOHYPERTHERMIE INTRAPERITONEALE BASE DE DONNEES RENAPE THESE Présentée à l'Université Claude Bernard - Lyon 1 Et soutenue publiquement le 25 septembre 2014 Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine Par Vahan KEPENEKIAN Né le 27 décembre 1979 A Lyon KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) UNIVERSITE CLAUDE BERNARD – LYON 1 Président de l’Université Président du comité de Coordination des Etudes szsMédicales Secrétaire Général François-Noël GILLY François-Noël GILLY Alain HELLEU SECTEUR SANTE UFR DE MEDECINE LYON EST Doyen : Jérome ETIENNE UFR DE MEDECIN LYON SUD – CHARLES zdzMERIEUX Doyen : Carole BURILLON INSTITUT DES SCIENCES h.bPHARMACEUTIQUES ET BIOLOGIQUES (ISPV) Directrice : Christine VINCIGUERRA DEPARTEMENT DE FORMATION ET CENTRE DE RECHERCHE EN BIOLOGIE HUMAINE Directeur : Yves MATILLON SECTEUR SCIENCES ET TECHNOLOGIES UFR DE SCIENCES ET TECHNOLOGIES UFR DE SCIENCES ET TECHNIQUES DES ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES k,k(STAPS) INSTITUT DE SCIENCES ET DES TECHNIQUES DE L’INGENIEUR DE LYON (ISTIL) Directeur : François GIERES Directeur : Claude COLLIGNON Directeur Joseph LIETO I.U.T. A Directeur : Christian COULET I.U.T. B Directeur : Roger LAMARTINE INSTITUT DES SCIENCES FINANCIERES ET ASSURANCES (ISFA) Directeur : Jean-Claude AUGROS I.U.F.M. Directeur : Régis BERNARD CPE Directeur : Gérald PIGNAULT 2 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) U.F.R. FACULTE DE MEDECINE ET DE MAIEUTIQUE LYON SUD-CHARLES MERIEUX PROFESSEURS DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS (Classe exceptionnelle) BELLON Gabriel Pédiatrie BERGER Françoise Anatomie et Cytologie pathologiques CHIDIAC Christian Maladies infectieuses ; Tropicales COIFFIER Bertrand Hématologie ; Transfusion COLLET Lionel Physiologie / O.R.L. DEVONEC Marian Urologie DUBREUIL Christian O.R.L. GILLY François-Noël Chirurgie générale GUEUGNIAUD Pierre-Yves Anesthésiologie et Réanimation chirurgicale LAVILLE Martine Nutrition MORNEX Françoise Cancérologie ; Radiothérapie PACHECO Yves Pneumologie PEIX Jean-Louis Chirurgie Générale PERRIN Paul Urologie SAMARUT Jacques Biochimie et Biologie moléculaire SAUMET Jean Louis Physiologie VALETTE Pierre Jean Radiologie et imagerie médicale VITAL DURAND Denis Thérapeutique PROFESSEURS DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS (1ère Classe) ANDRE Patrice Bactériologie – Virologie BERGERET Alain Médecine et Santé du Travail BONNEFOY Marc Médecine Interne, option Gériatrie BROUSSOLLE Christiane vieillissement Médecine interne ; Gériatrie et biologie 3 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) BROUSSOLLE Emmanuel Neurologie BURILLON-LEYNAUD Carole Ophtalmologie CAILLOT Jean Louis Chirurgie générale CARRET Jean-Paul Anatomie - Chirurgie orthopédique ECOCHARD René Bio-statistiques FLANDROIS Jean-Pierre Bactériologie – Virologie ; Hygiène hospitalière FLOURIE Bernard Gastroentérologie ; Hépatologie FREYER Gilles Cancérologie ; Radiothérapie GEORGIEFF Nicolas Pédopsychiatrie GIAMMARILE Francesco Biophysique et Médecine nucléaire GLEHEN Olivier Chirurgie Générale GOLFIER François Gynécologie Obstétrique ; gynécologie médicale GUERIN Jean-Claude Pneumologie KIRKORIAN Gilbert Cardiologie LLORCA Guy Thérapeutique MAGAUD Jean-Pierre Hématologie ; Transfusion MALICIER Daniel Médecine Légale et Droit de la santé MATILLON Yves Epidémiologie, Economie Santé et Prévention MOURIQUAND Pierre Chirurgie infantile NICOLAS Jean-François Immunologie PEYRON François Parasitologie et Mycologie PICAUD Jean-Charles Pédiatrie PIRIOU Vincent Anesthésiologie et réanimation chirurgicale POUTEIL-NOBLE Claire Néphrologie PRACROS J. Pierre Radiologie et Imagerie médicale RODRIGUEZ-LAFRASSE Claire Biochimie et Biologie moléculaire SALLES Gilles Hématologie ; Transfusion SAURIN Jean-Christophe Hépato gastroentérologie SIMON Chantal Nutrition TEBIB Jacques Rhumatologie THAI-VAN Hung Physiologie THIVOLET Charles Endocrinologie et Maladies métaboliques 4 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) THOMAS Luc Dermato -Vénérologie TRILLET-LENOIR Véronique Cancérologie ; Radiothérapie VIGHETTO Alain Neurologie PROFESSEURS DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS (2ème Classe) ADHAM Mustapha Chirurgie Digestive BARREY Cédric Neurochirurgie BERARD Frédéric Immunologie BOHE Julien Réanimation médicale BONNEFOY- CUDRAZ Eric Cardiologie BOULETREAU Pierre Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie CERUSE Philippe O.R.L. CHOTEL Franck Chirurgie Infantile DAVID Jean Stéphane Anesthésiologie et Réanimation DES PORTES DE LA FOSSE Vincent Pédiatrie DEVOUASSOUX Gilles Pneumologie DORET Muriel Gynécologie-Obstétrique ; gynécologie médicale DUPUIS Olivier Gynécologie-Obstétrique ; gynécologie médicale FARHAT Fadi Chirurgie thoracique et cardiovasculaire FESSY Michel-Henri Anatomie FEUGIER Patrick Chirurgie Vasculaire FRANCK Nicolas Psychiatrie Adultes JOUANNEAU Emmanuel Neurochirurgie JUILLARD Laurent Néphrologie KASSAI KOUPAI Berhouz Pharmacologie Fondamentale LANTELME Pierre Cardiologie LEBECQUE Serge Biologie Cellulaire LIFANTE Jean-Christophe Chirurgie Générale LONG Anne Chirurgie vasculaire LUAUTE Jacques Médecine physique et Réadaptation 5 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) NANCEY Stéphane Gastro Entérologie PAPAREL Philippe Urologie PIALAT Jean-Baptiste Radiologie et Imagerie médicale POULET Emmanuel Psychiatrie Adultes REIX Philippe Pédiatrie RIOUFFOL Gilles Cardiologie SALLE Bruno reproduction Biologie et Médecine du développement et de la SANLAVILLE Damien Génétique SERVIEN Elvire Chirurgie Orthopédique SEVE Pascal Médecine Interne, Gériatrique THOBOIS Stéphane Neurologie TRAVERSE-GLEHEN Alexandra Anatomie et cytologie pathologiques TRINGALI Stéphane O.R.L. TRONC François Chirurgie thoracique et cardio. PROFESSEURS ASSOCIES FILBET Marilène Soins palliatifs SOUQUET Pierre-Jean Pneumologie PROFESSEUR DES UNIVERSITES - MEDECINE GENERALE DUBOIS Jean-Pierre PROFESSEURS ASSOCIES - MEDECINE GENERALE ERPELDINGER Sylvie GIRIER Pierre 6 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS (Hors Classe) ARDAIL Dominique Biochimie et Biologie moléculaire BONMARTIN Alain Biophysique et Médecine nucléaire BOUVAGNET Patrice Génétique CARRET Gérard Bactériologie - Virologie ; Hygiène hospitalière CHARRIE Anne Biophysique et Médecine nucléaire DELAUNAY-HOUZARD Claire Biophysique et Médecine nucléaire LORNAGE-SANTAMARIA Jacqueline reproduction Biologie et Médecine du développement et de la MASSIGNON Denis Hématologie - Transfusion VIART-FERBER Chantal Physiologie MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES – PRATICIENS HOSPITALIERS (1ère Classe) CALLET-BAUCHU Evelyne Hématologie ; Transfusion DECAUSSIN-PETRUCCI Myriam Anatomie et cytologie pathologiques DIJOUD Frédérique Anatomie et Cytologie pathologiques GISCARD D’ESTAING Sandrine reproduction Biologie et Médecine du développement et de la KOCHER Laurence Physiologie MILLAT Gilles Biochimie et Biologie moléculaire PERRAUD Michel Epidémiologie, Economie Santé et Prévention RABODONIRINA Méja Parasitologie et Mycologie VAN GANSE Eric Pharmacologie Fondamentale MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS (2ème Classe) BELOT Alexandre Pédiatrie BREVET Marie Anatomie et Cytologie pathologiques BRUNEL-SCHOLTES Caroline Bactériologie Virologie, Hygiène Hospitalière 7 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) COURY LUCAS Fabienne Rhumatologie DESESTRET Virginie Cytologie - Histologie DUMITRESCU BORNE Oana Bactériologie Virologie LOPEZ Jonathan Biochimie Biologie Moléculaire MAUDUIT Claire Cytologie - Histologie METZGER Marie-Hélène Epidémiologie, Economie de la santé, Prévention PERROT Xavier Physiologie PONCET Delphine Biochimie, Biologie moléculaire RASIGADE Jean-Philippe Bactériologie – Virologie ; Hygiène hospitalière MAITRES DE CONFERENCES ASSOCIES – MEDECINE GENERALE DUPRAZ Christian PERDRIX Corinne PROFESSEURS EMERITES Les Professeur émérites peuvent participer à des jurys de thèse ou d’habilitation. Ils ne peuvent pas être président du jury. ANNAT Guy Physiologie BERLAND Michel Gynécologie-Obstétrique ; gynécologie médicale DALERY Jean Psychiatrie Adultes FABRY Jacques Epidémiologie, Economie Santé et Prévention GRANGE Jean-Daniel Ophtalmologie MOYEN Bernard Chirurgie Orthopédique PLAUCHU Henry Génétique TRAN-MINH Van-André Radiologie et Imagerie médicale 8 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) Le Serment d'Hippocrate Je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l'exercice de la Médecine. Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans discrimination. J'interviendrai pour les protéger si elles sont vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité. J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance. Je donnerai mes soins à l'indigent et je n'exigerai pas un salaire au dessus de mon travail. Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs. Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement la vie ni ne provoquerai délibérément la mort. Je préserverai l'indépendance nécessaire et je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je perfectionnerai mes connaissances pour assurer au mieux ma mission. Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d'opprobre et méprisé si j'y manque. 9 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) COMPOSITION DU JURY PRESIDENT Monsieur le Professeur Olivier GLEHEN MEMBRES Monsieur le Professeur Michel RIVOIRE Monsieur le Professeur Mustapha ADHAM Madame le Docteur Catherine LOMBARD-BOHAS Madame le Docteur Delphine VAUDOYER 10 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) Aux membres du jury, A notre Président de Thèse, Monsieur le Professeur Olivier Glehen, Vos qualités chirurgicales ne sont que le reflet de votre Humanité : attentif, direct et exemplaire. Avec vous l’affection est immédiate et le contact reste simple. Plus que tout j’apprécie votre engagement total auprès de vos patients et cette attitude militante quant il s’agit de défendre vos convictions pour le bien des malades. Je vous remercie pour tous vos enseignements, de m’avoir confié ce travail passionnant et de m’accepter dans votre service. A Monsieur le Professeur Michel Rivoire, au-delà de la chirurgie, vous nous avez appris le concept d’oncologie chirurgicale que je place dorénavant à la base de ma pratique. L’incorruptibilité de votre raisonnement et de votre esprit critique, notamment de la lecture scientifique, restera un modèle. Merci pour votre investissement dans notre apprentissage. A Monsieur le Professeur Mustapha Adham, votre virtuosité chirurgicale ne compterait pas tant si elle ne se doublait d’une remise en question permanente de nos pratiques. Votre souci de l’innovation, tant dans l’organisation du service que dans la gestion des patients est un modèle pour l’avenir de notre profession. Je vous remercie aussi particulièrement pour votre bienveillance et votre patience. A Madame le Docteur Catherine Lombard-Bohas, c’est pour moi un grand honneur de pouvoir vous compter au sein de ce jury. Le semestre passé à vos côtés restera comme une expérience fondatrice dans mon appréhension de la cancérologie et de sa dimension humaine. Votre rigueur et votre bonne humeur comptent parmi les armes indispensables à cette spécialité. Merci pour cet enseignement et d’avoir accepté de juger ce travail. A Madame le Docteur Delphine Vaudoyer, ta présence ici m’était indispensable tant tu as participé à mon enseignement chirurgical. Ta dextérité est à la hauteur de ton exigence, tu m’as appris à ne jamais me satisfaire d’un geste approximatif et à ne jamais considérer les choses comme acquises. Je suis honoré que tu juges ce travail et me sens rassuré de débuter ce clinicat à tes côtés. 11 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) A nos maîtres, A Monsieur le Docteur Pierre Méeus, il est rare que l’expérience chirurgicale se double d’humilité et de profondeur d’âme. Je reste marqué par ces intenses journées de chirurgie, toujours théâtrales et toujours didactiques quand la dissection limpide finit par prendre le pas sur les hurlements. L’intensité de nos débats menés par ailleurs illustre bien ton vécu passionné de la vie et de notre métier. Je te dois beaucoup et ferai tout pour être à la hauteur de tes enseignements. A Monsieur le Professeur Jacques Ninet, pour m’avoir appris la force du signe, la passion du diagnostic accompli avec les oreilles et les mains, pour m’avoir transmis ces fondements de la clinique qui ne me quitteront jamais. Merci pour votre investissement dans notre enseignement. A Monsieur le Professeur Ducerf, votre impressionnante capacité de synthèse nous prouve que la chirurgie est avant tout une démarche intellectuelle. Ce semestre à vos côtés a incrusté les bases du raisonnement chirurgical dans ma pratique. Je vous en remercie. A Monsieur le Professeur Mabrut, l’acuité de votre raisonnement peut faire peur tant vos réponses paraissent évidentes une fois énoncées. Vous m’avez appris à me poser des questions, probablement la chose la plus essentielle dans notre métier. Merci. A Monsieur le Professeur Jacques Baulieux, partager la fin de votre carrière est un privilège dont je suis fier parce qu’il m’a prouvé que la modernité en chirurgie n’est affaire que d’état d’esprit. A Monsieur le Professeur Olivier Boillot, greffer à vos côtés est une expérience unique. Beaucoup de vos gestes sont restés encrés dans ma mémoire, de part l’anticipation qu’ils impliquent. A Monsieur le Professeur Raudrant, ce semestre à vos côtés restera comme l’un des plus marquants notamment pour la chirurgie par voie basse. Merci pour tous vos apprentissages. A Monsieur le Professeur Peix, mon parcours ne m’a, à regrets, pas mené jusqu’à votre service mais la pleine réussite de votre carrière et la force de vos décisions sont un exemple pour moi. A Monsieur le Professeur Eddy Cotte, les hasards du calendrier m’ont privé d’un semestre à tes côtés mais il suffit de peu de temps pour sentir ta rigueur et l’assurance qui en découle. J’ai hâte de pouvoir profiter de ton savoir. A Monsieur le Professeur Jean-Christophe Lifante, de la même manière je n’ai pu apprendre la chirurgie endocrinienne à tes côtés mais j’apprécie ta hauteur de vue sur toutes les questions. A Monsieur le Professeur François-Noël Gilly, même sans vous connaître, constater l’ampleur de vos réalisations, la portée des projets que vous avez mené force le respect. Merci de m’avoir transmis, par ricochet, votre passion pour la CHIP. Nous vous devons une large partie de ce travail. 12 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) A mes chefs, Le Docteur Guillaume Passot, pour toi je ne sais pas où commencer, ta rigueur, ton exigence et ton humilité me servent de boussole. Bien sûr ton amitié et ta disponibilité infaillible me font honneur. Le Docteur Yannick Lederf, que dire de ce premier semestre qui m’aura fait rentrer de plein pied dans la chirurgie viscérale. Exigence, rigueur et priorité apportée à la surveillance des malades opérés sont autant d’enseignements fixés grâce à Toi pour toujours. Merci pour ce semestre. A Messieurs le Professeur Xavier Barth, le Professeur Olivier Monneuse et le Docteur Laurent Grunner, si je me permets de vous réunir ici c’est pour insister sur ce trimestre d’externe passé à vos côtés et qui a scellé el choix de ma future spécialité. Je vous en remercie. A Monsieur le Docteur Yves François, oui je te pardonne, ton PIM SB !! A Monsieur le Professeur Gilles Poncet, pour votre souci de du respect des règles de chirurgie. A Monsieur le Professeur Lermusiaux, pour votre leçon de couture et votre apprentissage du solfège de la rédaction médicale qui me seront, l’un et l’autre, très utile. A Monsieur le Professeur Feugier, pour l’aspect si didactique de votre chirurgie. A Monsieur le Docteur Olivier Raspado, merci pour ta personnalité engagée en chirurgie et dans la vie. Ce semestre à tes côtés au 4A restera inoubliable. A Monsieur le Docteur Salim Mezoughi, pour tes leçons de Zen, ta démonstration que notre furie n’est pas une fatalité. J’essaye souvent de m’en inspirer. A Messieurs les Docteurs Thomas Walter, Yann Molin et Julien Forestier, pour votre engagement total dans la cancérologie en conservant toujours votre bonne humeur. Merci pour ce semestre qui a énormément compté. A Messieurs les Docteurs Raphaël Bourdariat, François Mithieux, Gaëtan Singier et Patrick Van Box Som, pour ce semestre passionnant à vos côtés. A Monsieur le Professeur Pierre-Alain Chayvialle, vous avez suivi mon cursus d’étudiant en médecine tout du long avec une bienveillance spontanée. Vous nous manquez ! A Monsieur le Docteur Nicolas Morel-Journel, pour m’avoir fait découvrir cette chirurgie extraordinaire et surtout pour ton amitié. A Monsieur le Docteur Antoine Million, pour ce semestre riche d’enseignement au pavillon M. Au Docteur Tarek Boudjelit, pour son calme et sa sagesse dont j’essayerai de m’inspirer 13 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) A mes chefs de clinique, Le Docteur Nawal Bakrin Le Docteur Colette Blanc Le Docteur Kayvan Mokham Le Docteur Damien Bléhaut Le Docteur Albane Péchoux Le Docteur Pierre-Olivier Thiney Le Docteur Nellie Della Schiava Le Docteur Virginie Pichot-Delahaye Le Docteur Sandre Genevois Le Docteur Nicolas Gobeaux A mes co-internes Xavier Promeyrat, le meilleur d’entre tous, le phlegme, l’humour, mais le sérieux aussi Pierrot, formidable compagnon, avec ta révolte et ta fine psychologie, merci pour tes paroles Thibaut et Vien Thomas Tran et Paulette Aux co-internes de vasculaire, une mention spéciale à Marie mère Denis, Pierre-Yves Belmart, Mathieu l’Asticot et le Caporal Bonnemaison, merci pour votre solidarité. A Laurent Villeneuve, quelle rencontre ! Ton efficacité n’a d’égale que ta sympathie. De l’année recherche à ce travail, tu m’as énormément aidé et je t’en remercie. A l’équipe de recherche de Lyon Sud sans qui la carcinose pourrait dormir sur ses deux nodules et sans qui ce travail n’aurait jamais vu le jour : Peggy et Isabelle merci. A toutes les équipes paramédicales avec qui j’ai eu le plaisir de travailler et qui sont tant dévouées aux soins du malade, le 13, le 11, D2, l’urologie de Lyon Sud, la chirurgie de Roanne, M1, le 4A, les soins continus de Mermoz, H3, H4 et une mention toute particulière pour l’UJOMM. A toutes les équipes des différents bloc opératoires A mes secrétaires préférées, toujours promptes à nous aider, Christelle, Christine, JJ et Babeth en tête de file. 14 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) A mes proches, A Mamie, Pépé, Jannot, Marie-Jeanne et Dédé A mon épouse Clara sans qui je ne serai rien A mes parents, pour m’avoir permis de naître deux fois et m’avoir transmis la passion de ce métier A Mickaël et Lori, frère et sœur adorés, pour leur soutien permanent A Christine, Jo, Méliné et Zadig A Aved et Chaké, Mimi, Soso, Anaïd et Myriam A Eliane, Jean-Louis, Cécile et Tristan pour m’avoir accepté parmi eux A Jean-Gil et Elise, Pascal et Laurent et tous les leurs Aux affreux Seb, Willy et Thomas : Seb pour les cours d’anglais, Willy pour le So… et Guidi pour ce spectacle permanent A mes amis éternels Benoît, Guillaume, GG, Soub et Carole, Thomas et Janat, Thomas et Adriana A Anto et Marie 15 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) Primum non nocere… 16 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) TABLE DES MATIERES Introduction ------------------------------------------------------ p 19 1. Physiopathologie ------------------------------------------------------ p 23 2. Historique des traitements du mésothéliome péritonéal 3. Aspects chirurgicaux --------- p 24 --------------------------------------------- p 25 4. Résultats oncologiques du traitement par CRS-CHIP --------- p 27 ------------------------------------ p 28 6. La classification TNM du mésothéliome malin du péritoine ------ p 28 7. La chimiothérapie systémique du mésothéliome péritonéal ------ p 29 8. Problématique de notre étude ----------------------------------- p 30 ----------------------------------------------------- p 31 ----------------------------------------------------- p 32 5. Principaux facteurs pronostics 9. Abstract 10 Article original Introduction Patients and methods -------------------------------------------- p 33 Results ----------------------------------------------------- p 36 Discussion ----------------------------------------------------- p 38 Conclusion ----------------------------------------------------- p 41 Annexes ----------------------------------------------------- p 42 Conclusions signées ----------------------------------------------------- p 48 Bibliographie ----------------------------------------------------- p 50 17 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) LISTE DES ABREVIATIONS MMP : mésothéliome malin du péritoine CRS : cytoréduction chirurgicale / cytoreductive surgery CHIP : chimiohyperthermie intrapéritonéale CRS-CHIP : traitement intrapéritonéale multimodal cytoréduction chirurgicale et chimiohyperthermie IP : intrapéritonéale AMM : autorisation de mise sur le marché CIPPI : chimiothérapie intrapéritonéale post-interventionnelle CS : chimiothérapie systémique NA : néoadjuvant ADJ : adjuvant NoC : pas de chimiothérapie systémique HIPEC : hyperthermic intraperitoneal chemotherapy NoHIPEC : no hyperthermic intraperitoneal chemotherapy and no surgical cytoreduction CRS-HIPEC : combined treatment intraperitoneal chemotherapy with cytoreductive surgery and hyperthermic EPIC : early post-operative intraperitoneal chemotherapy 18 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) Introduction Le mésothéliome malin est une maladie rare et sévère qui se développe à partir des cellules mésothéliales propres aux séreuses : plèvre, péritoine, péricarde et membrane vaginale testiculaire.1 Le mésothéliome malin du péritoine (MMP) représente 10 à 30% de l’ensemble des mésothéliomes.2 La nosologie le classe parmi les maladies primitives du péritoine, dites carcinoses péritonéales primitives. Macroscopiquement, il s’agit de nodules blanchâtres isolés ou confluents qui envahissent la cavité péritonéale en infiltrant les organes qu’ils recouvrent.3 Si différentes typologies de présentations cliniques sont décrites, les principaux signes révélateurs sont l’ascite, les douleurs abdominales et la perte de poids. Le peu de spécificité de l’anamnèse explique un fréquent retard diagnostic avec des atteintes d’emblée diffuses. L’histoire naturelle de la maladie évolue rarement vers les métastases extra-péritonéales mais plutôt vers l’occlusion intestinale mécanique et l’altération marquée de l’état général à l’origine du décès.4,5 Avec une incidence inférieure à 2 cas pour 100 000 habitants par an, le MMP affecte 2 hommes pour une femme. L’association entre MMP et exposition à l’amiante, connue depuis les années 70 grâce aux travaux de James C Wagner, reste moins forte que pour son cousin pleural.6 Selon les séries 10 à 30% des patients relatent un antécédent d’exposition.7 Le reste des connaissances sur la physiopathologie, les facteurs favorisants et la biologie moléculaire du MMP est fragile, souvent contesté d’une étude à l’autre, et, à ce jour, sans incidence positive sur la prise en charge thérapeutique. On note toutefois un regain d’intérêt récent pour la recherche fondamentale de cibles moléculaires.8,9 Sans traitement, les patients décèdent entre 6 et 12 mois après le diagnostic.10 La chimiothérapie systémique permet de hisser la survie médiane à 8-14 mois dans la plupart des essais. Plus récemment une survie médiane de 27 mois est rapportée avec l’association cisplatine-pemetrexed chez des malades non résécables.11 Le MMP reste pour autant un modèle de carcinose péritonéale chimiorésistante. Ce pronostic dramatique d’une maladie à progression essentiellement abdominale a suscité de nombreuses initiatives de traitements locorégionaux agressifs. Dès les années 50, après des essais de radiothérapie abdominale, les oncologues administrent directement la chimiothérapie au contact des nodules tumoraux.12,13 Puis à partir de 1989, notamment d’expérimentations chez le chien menées à Lyon par François-Noël Gilly 14 sur la base et, sous l’impulsion de Paul-Henri Sugarbaker à Washington, le concept de cytoréduction chirurgicale exhaustive (CRS) suivie d’une chimiohyperthermie intrapéritonéale (CHIP) se développe jusqu’à permettre des survies médianes de l’ordre de 5 ans et un taux de guérison avoisinant 30%.15 Cette approche multimodale particulièrement invasive (taux de complications autour de 40%) impose de sélectionner finement les patients pour éviter de faire encourir ce risque iatrogène à ceux qui ne tireraient pas bénéfice du traitement.16 Les progrès techniques et pharmacologiques, et KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 19 l’expérience acquise en centres de références permettent toutefois d’améliorer ces taux de complications post-opératoires.17,18,19 Le paradigme du chirurgien de la carcinose est ainsi exposé : soigner une maladie au pronostic sombre par un traitement agressif mais efficace, au prix d’une morbidité importante. La faible incidence du MMP et la diversité des thérapeutiques utilisées rendent très difficile l’évaluation de nos traitements selon les standards de la médecine factuelle. Pour autant, trois avancées notables se sont enchaînées depuis 10 ans : l’uniformisation du diagnostic et de la classification histologique,20 la réalisation d’une étude multicentrique internationale confirmant les principaux facteurs pronostics21 et la mise au point d’une classification TNM corrélée à la survie.22 En 2004, la classification OMS définit les sous-types histologiques de mésothéliome malin: épithélioïde diffus (le plus fréquent), sarcomatoïde et biphasique (ou mixte) et confirme que les formes papillaires bien différenciées et multikystiques se distinguent des mésothéliomes malins diffus par un pronostic bien plus favorable malgré un taux de récidive important. Puis la mise au point d’un processus consensuel de diagnostic positif et différentiel a permis d’uniformiser les pratiques.23 Cela passe par une définition précise des caractères morphologiques, des exceptions, et surtout des critères immunohistochimiques auxquels doivent répondre les biopsies pour être qualifiées de MMP (2 anticorps « positifs » et 2 « négatifs » notamment).24 En novembre 2008 à Lyon, l’initiative d’une étude rétrospective internationale est prise à l’occasion de la sixième rencontre dédiée à l’oncologie du péritoine. Ainsi la plus grande cohorte de MMP jamais publiée, comprenant 405 patients, permet de confirmer les principaux facteurs pronostiques chez les patients traités par CRS-CHIP. Le sexe masculin, l’âge avancé, l’extension de la maladie (évaluée par Peritoneal Carcinomatosis Index), les sous-types histologiques biphasique et mixte, l’envahissement ganglionnaire, une cytoréduction incomplète (mesurée par le CC-score) et l’absence de CRS-CHIP sont associés à une moins bonne survie. L’analyse recense au moins une complication sévère chez 31% des patients avec 2% de décès post-opératoires. La survie médiane est de 53 mois et le taux de survie à 5 ans de 47%.25 Si la CRS-CHIP a révolutionné le pronostic des patients atteints de MMP, elle reste souvent complétée par une chimiothérapie systémique (CS). Alors que les procédures d’agréments des drogues se sont complexifiées, avec une exigence de sécurité et de bénéfice pour les patients inégalée, la CS du MMP échappe à plusieurs de ces règles. La rareté de la maladie et ses faibles taux de survie rendent excessivement difficile la tenue d’essais randomisés et nécessitent d’utiliser des procédures inhabituelles. Le choix des drogues est tiré de l’expérience acquise dans le traitement du mésothéliome pleural alors même que les deux maladies ne partagent pas tout à fait la même évolutivité ni la même biologie.26 Les essais, non randomisés, menés dans la population KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 20 non résécable sont de faible niveau de preuve et rapportent des gains de survie limités.27 Le cas du pemetrexed illustre bien la complexité de cette situation. Cette drogue a fait l’objet d’un programme d’accès hors autorisation de mise sur le marché (AMM) pour tous les patients atteints de mésothéliomes dans le cadre d’un essai ouvert non randomisé sponsorisé par le groupe pharmaceutique Eli Lilly©.28 En pratique clinique, la CS est utilisée dans deux stratégies radicalement différentes : l’une curative en association à la CRS-CHIP, l’autre palliative. Dans les deux cas la CS est sous-évaluée et les auteurs tendent parfois à éluder cette distinction.29 Une seule étude retrospective monocentrique menée par l’équipe de Marcello Deraco et portant sur 116 patients, étudie l’influence du protocole de CS sur la survie et les complications chirurgicales selon trois modalités : CS néoadjuvante, adjuvante ou pas de CS.30 Les auteurs ne retrouvent pas d’association entre la chimiothérapie néoadjuvante et le niveau de cytoréduction ou les complications post-opératoires. Les différences de survie en fonction du protocole de chimiothérapie ne sont pas significatives mais une tendance se dessine en défaveur du régime néoadjuvant et en faveur de l’adjuvant par rapport à l’absence de CS. Ces résultats, certes à considérer à travers le prisme d’une étude rétrospective appellent des études complémentaires. La prise en charge du MMP est donc un défi pour la médecine factuelle. En France, depuis 2009, le REseau NAtional de prise en charge des tumeurs rares du PEritoine (RENAPE), sous l’égide de l’Institut National du Cancer (INCa), organise la prise en charge diagnostique et thérapeutique du MMP à travers des Centres Experts référencés et régulièrement évalués, des Centres de Compétence régionaux, des structures spécialisées et un groupe de pathologistes référents (RENA-PATH). Le recueil prospectif des données dans un registre permet une veille épidémiologique et l’organisation d’études rétrospectives de plus grande ampleur.31 Nous avons interrogé cette base de données pour évaluer la stratégie thérapeutique globale du MMP en France. Le premier objectif était d’étudier la répartition des patients entre le groupe traité en intention curative par CRS-CHIP et celui traité par CS seule. Puis nous avons évalué au sein du groupe CRS-CHIP, les résultats de survie en fonction du protocole de CS : néoadjuvante, adjuvante, péri-opératoire et sans CS. Sur 1617 patients inscrits dans la base RENAPE, 364 étaient atteints de mésothéliome péritonéal. Après exclusion des mésothéliomes multikystiques, papillaires bien différenciés, de sous-type histologique non déterminé, 228 patients persistaient. Vingt-huit étaient alors exclus de l’analyse pour cause de données manquantes concernant le traitement périopératoire. Les 200 patients restants sont répartis dans les groupes comme suit : 73 patients sans CRS ni CHIP (NoHIPEC), 45 patients avec CS néoadjuvante (NA), 14 avec CS adjuvante (ADJ), 20 avec CS périopératoire (PO) et 48 sans CS associée (NoC). KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 21 Après la description des groupes, nous avons comparé les résultats de leurs survies globale et sans récidive et analysé les facteurs pronostiques du MMP en fonction du protocole de CS. Nous présentons ici ce travail après un bref historique des traitements et des principales études relativent au MMP, sous la forme d’une publication rédigée en anglais telle qu’elle sera soumise au Journal of Clinical Oncology. KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 22 1. Physiopathologie La première description d’une tumeur naissant de la plèvre remonte à 1767 avec le fondateur de l’anatomopathologie française Joseph Lieutaud. Puis ces tumeurs sont longtemps considérées comme secondaires au poumon et il faudra attendre le 20ème siècle pour lire les premières publications relatives au MMP. Deux anatomopathologistes britanniques, James Miller et William Wynn, décrivent en 1908 chez un homme ascitique de 31 ans, une tumeur maligne issue de l’ « endothélium » du péritoine.32 L’appellation mesothéliome est finalement instituée en 1909 par leur confrère, John Georges Adami.33 Le MMP représente 10 à 30% de l’ensemble des mésothéliomes mais sa nosologie et la problématique thérapeutique qui en découle doivent nous faire considérer le MMP plutôt comme une tumeur primitive du péritoine que comme le cousin du mésothéliome pleural.34 Les maladies primitives du péritoine partagent une physiopathologie commune. Les cellules néoplasiques diffusent au sein de la cavité selon trois forces : la gravité, le mouvement péristaltique du tube digestif et la pression négative provoquée par le diaphragme.35 L’implantation semble ensuite obéir à deux processus : une voie transmésothéliale de colonisation de proche en proche, par contact et invasion, et une voie translymphatique.36 Cette dernière implique un passage de la cavité péritonéale vers l’espace sous-séreux par les stomates lymphatiques probablement au niveau des milky spot, sortes de pelotons vasculaires, sanguins et lymphatiques, riches en macrophages et lymphocytes et dépourvus de capsule. Ces points de passage prédominent au niveau du grand épiploon, de l’appendice colique, de la face inférieure du diaphragme, du ligament falciforme hépatique, du cul-de-sac de Douglas et du mésentère.37 Ces sites anatomiques sont préférentiellement atteints dans la carcinose péritonéale, corroborant cette théorie. Dans le MMP, l’atteinte de la cavité péritonéale est généralement diffuse et le tropisme lymphatique se fait volontiers vers les axes iliaques et rétro-péritonéaux.38 La physiopathologie du MPM reste largement incomprise. L’amiante est un facteur de risque reconnu. Même si l’association est moins forte que dans l’atteinte pleurale, elle est identifiée jusque dans 33% des cas.39 Le rôle de l’erionite, du Thorotrast® et du virus simien SV40 sont aussi évoqués avec, sur le plan moléculaire celui de la survivine40, d’autres inhibiteurs de l’apoptose et d’une activité télomérase exacerbée.41,42 Les données sont parfois contradictoires dans la littérature quant à l’impact de ces facteurs dans la pathogenèse du MMP.43 Malgré un net regain d’intérêt ces dernières années, le manque de connaissances fondamentales sur la biologie du MMP le laisse un peu à l’écart du champ des nouvelles thérapeutiques ciblées.44 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 23 2. Historique des traitements du mésothéliome péritonéal Le développement quasi-exclusivement locorégional du MMP et le peu d’efficacité de la CS, tant sur la survie que sur les symptômes, ont donné lieu à de nombreux essais thérapeutiques centrés sur la cavité péritonéale. Voici une brève description des principales initiatives, montrant la progression des concepts, de la radiothérapie totale abdominale vers le traitement multimodal. Au fil de cette revue, il faut garder à l’esprit que la discrimination des sous-types histologiques de meilleur pronostic (mésothéliomes multikystiques et papillaires bien différenciés) n’est clairement présentée dans les études qu’à partir des années 2000. Parmi les premiers traitements utilisés, l’irradiation abdominale a longtemps nourri de grands espoirs dans cette pathologie circonscrite à l’enceinte péritonéale. Initialement le procédé utilisait de l’or radioactif avant d’associer un radiosensibilisateur à une irradiation externe.45 En 1973, Edward Rogoff et al rapportent une série de 12 patients, 4 traités par irradiation abdominale avec injection intrapéritonéale (IP) de P32, comparés à 8 patients traités par CS. Deux patients présentent une survie prolongée de plusieurs années dans le groupe irradié.46 Responsable également d’une iatrogénie importante et probablement plus difficile d’accès, la médecine nucléaire est rapidement concurrencée par la chimiothérapie systémique. Dès le début de l’ère de la chimiothérapie les oncologues se heurtent à des pathologies très agressives et résistantes à leurs traitements. Ils ont alors l’idée d’appliquer directement la drogue au contact des tumeurs. L’objectif est d’augmenter la concentration locale, pour atteindre la cytotoxicité, sans augmenter la concentration générale responsable des effets secondaires. Ainsi se développent les premiers essais selon deux voies d’administration: par la vascularisation terminale avec la chimiothérapie intra-artérielle hépatique47-48 et l’isolation-perfusion de membres atteints de mélanome49, et intracavitaire (intrapéritonéale 50 l’administration par contact direct avec la chimiothérapie ou intrapleurale). Ainsi des agents alkylants de type moutarde azotée51, la doxorubicine52 et le 5-fluorouracil53 sont parmi les premiers utilisés en IP, dès les années 50, avec un taux de contrôle de l’ascite atteignant 40 à 80%. Les résultats initiaux ne permettent pas d’améliorer la survie mais sont efficaces, sans être spectaculaires, sur les épanchements. Même si ce résultat tient plus à l’effet sclérosant de la drogue au contact du mésothélium qu’à une réduction tumorale, les chercheurs y voient la preuve que le principe général est valable et que des améliorations techniques et pharmacologiques doivent permettre d’obtenir des résultats sur la survie. Deux concepts s’opposent alors : une forte concentration dans un petit volume permet d’obtenir de la sclérose et l’amendement de l’épanchement tandis qu’une petite concentration dans un grand KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 24 volume avec une exposition prolongée recherche un effet antinéoplasique. A la fin des années 80, les premières études évaluant la chimiothérapie IP rapportent des taux de réponse supérieurs à 50% et quelques rémissions même si les protocoles sont très hétérogènes. Markman et al présentent en 1992 une série de 19 patients traités par cisplatine +/- mitomycine C IP avec une survie médiane à 9 mois mais 21% de patients vivants à 3 ans.54 Les auteurs rapprochent la faible pénétration en profondeur du cisplatine, de l’ordre de 2 mm55, et les mauvais résultats obtenus lorsque persistent des masses tumorales. Ils suggèrent alors qu’associer réduction tumorale chirurgicale et chimiothérapie IP devrait être bénéfique. La technique avait par ailleurs été décrite en 1980 par JS Spratt et al pour traiter un pseudomyxome péritonéal.56 Parallèlement, en 1971 le modèle de Goldie-Coldman décrit le mécanisme d’apparition de la chimiorésistance au sein d’une tumeur néoplasique comme un phénomène inéluctable à partir d’un certain volume tumoral : 1 ml pour une tumeur constituée d’1% de cellules néoplasiques.57 Si l’on décline ce raisonnement à la CP, faite de multiples tumeurs de tailles variables et mal vascularisées, on peut en déduire qu’une résection mécanique est indispensable à la guérison. Outre un rapprochement physique du système capillaire, la mise à nue des cellules dormantes des couches profondes tumorales, moins chimiorésistantes par nature, aurait pour effet de réactiver leur cycle cellulaire et ainsi de les rendre sensibles aux agents cytotoxiques dans la phase immédiate suivant la résection.58 D’autres études menées chez l’animal tendent à montrer que l’hyperthermie favorise la pénétration intracellulaire de la drogue et apporte un effet cytotoxique par elle-même.59 Ainsi le concept de thérapie multimodale de la carcinose péritonéale se dirige progressivement vers l’association d’une cytoréduction exhaustive immédiatement complétée par une chimiohyperthermie IP. La technique est incarnée par Paul-Henri Sugarbaker qui se place comme le fer de lance des différentes innovations qui suivront. 3. Aspects chirurgicaux Cet historique permet de comprendre que ce traitement multimodal est propice à une amélioration continue de ses résultats tant son rationnel est solide et les variables d’ajustement nombreuses : technique chirurgicale, protocole de CHIP et pharmacologie. Très vite, la nécessité d’une cytoréduction la plus aboutie possible s’impose comme l’un des principaux facteurs pronostics.60 L’exérèse de chaque partie dont le péritoine est atteint permet d’éradiquer la maladie macroscopique en libérant tous les espaces de la cavité péritonéale pour permettre l’action directe de la drogue. Le geste fondamental est la péritonectomie, telle qu’initialement décrite par PH Sugarbaker.61 Après une exploration scrupuleuse, une cytoréduction pour carcinose implique systématiquement KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 25 une omentectomie totale, éventuellement associée à une splénectomie. Ensuite elle peut concerner, en fonction de l’atteinte et du type tumoral, le péritoine des coupoles diaphragmatiques, celui de la paroi abdominale, la capsule de Glisson, le cul-de-sac de Douglas et la bourse omentale souvent associée à une cholécystectomie. Les résections complémentaires du tube digestif (colectomie, pelvectomie, gastrectomie, résection de grêle) dépendent de l’atteinte macroscopique constatée lors de l’exploration et de certaines limites dictées par le pronostic fonctionnel. L’exhaustivité de la cytoréduction est un facteur pronostic majeur. Cela implique une détermination à repousser les limites de la résécabilité et son corollaire : une sélection attentive des patients pour prévenir une morbi-mortalité inutile. Deux outils ont donc été façonné pour standardiser et évaluer les indications chirurgicales : l’un pour quantifier la dissémination des lésions et l’autre pour codifier le degré de CRS. Le Peritoneal Carcinomatosis Index (PCI) permet d’évaluer la diffusion de la carcinose en séparant l’abdomen en 13 régions et cotant leur atteinte de 0 à 3 en fonction de la taille des nodules : moins de 0,5 cm, de 0,5 à 5 cm et plus de 5 cm ou lésions confluentes. Le total donne un score sur 39.62 Le CC-score définit l’importance de la maladie résiduelle en fin de CRS comme suit : CC-0 : pas de maladie résiduelle macroscopique, CC-1 : nodules résiduels ≤ 2,5 mm; CC-2 indique un résidu tumoral entre 2,5 mm et 2,5 cm et CC-3 un résidu de plus de 2,5 cm ou des nodules confluents persistants. La CRS-CHIP est donc techniquement exigeante amenant plusieurs auteurs à étudier la courbe d’apprentissage en chirurgie de la carcinose. Yan et al ont comparé deux groupes de 70 patients sur 2 périodes (1997-2004 et 2004-2006) et mis en évidence une nette diminution de la morbidité sévère dans le groupe le plus récent avec plus de PCI plus élevés mais sans différence de CCscore. La mise en place d’un protocole d’adaptation des doses de chimiothérapie dans le deuxième groupe relève plus d’un apprentissage global du centre et améliore aussi les résultats de morbidité, pondérant quelque peu ces résultats.63 Parallèlement, Smeenk et al ont rapporté des résultats équivalents en terme de complications avec une courbe d’apprentissage qui atteint son pic à 130 procédures.64 Ces deux études s’accordent pour démontrer que l’expérience permet de réséquer des carcinoses plus étendues avec la même exhaustivité mais une morbidité moins importante. Elles n’ont pu mettre en évidence d’effet sur la survie par probable manque de puissance statistique. Chua et al ont relativisé la réputation de traitement trop agressif de la CRS-CHIP en mettant en évidence notamment une différence entre les centres de référence et les autres à travers une revue de la littérature. La mortalité passe de 0-17% à 0,9-5,8% et la morbidité sévère de 0-52% à 12-52% dans les centres de référence. Ils comparent de plus ces résultats à ceux aussi très élevés de la duodénopancréatectomie céphalique pour adénocarcinome du pancréas en les mettant en perspective avec les gains de survie respectifs, bien meilleurs dans la carcinose.65 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 26 La CHIP est pratiquée selon deux principales modalités : à ventre ouvert (technique du coliseum) ou à ventre fermé. Chacune a ses avantages (distribution homogène et exposition de toutes les surfaces en ouvert ; meilleure pénétration intratumorale, moindre déperdition thermique et absence d’exposition du personnel aux cytotoxiques à ventre fermé), et ses inconvénients (exposition du personnel et déperdition thermique versus circuit préférentiel et inhomogénéité à ventre fermé). Aucune technique n’a démontré sa supériorité.66 D’autres variations existent dans la température, la durée du bain et le soluté utilisé pour transporter la drogue sans différences de résultats clairement définis. Certaines équipes procèdent à des administrations de chimiothérapie en IP les jours suivants la CRS-CHIP : il s’agit de la CIPPI (chimiothérapie intrapéritonéale postopératoire immédiate) ou EPIC (early postoperative intraperitoneal chemotherapy). Les résultats de la littérature sont discordants et dans le cas du MMP, les données sont souvent mélangées au sein d’études rétrospectives ne permettant pas de déterminer la part de chaque traitement dans le résultat.67,68 4. Résultats oncologiques du traitement par CRS-CHIP Comme mentionné précédemment la survie des patients atteints de MMP a radicalement changé avec l’avènement de la CRS-CHIP. Plusieurs revues de la littérature retranscrivent ces résultats. Yan et al en 2006 rapportent l’analyse de 240 patients inclus dans 7 études avec une survie médiane de 34 à 92 mois et une survie à 5 ans de 29 à 59%. La morbidité varie entre 25 et 40% et la mortalité entre 0 et 8%.69 Baratti et al en 2011 analysent 14 études incluant 427 patients et soulignent que la survie médiane évolue de 31-34 mois dans les premiers essais vers 92-100 mois dans les plus récents.70 Enfin Helm et al ont récemment mené une méta-analyse portant sur 20 articles avec 1047 patients, qui met en évidence une médiane de survie de 19 à 92 mois avec une survie à 5 ans estimée à 42%. Alors que la CIPPI et les régimes incluant du cisplatine semblent apporter un bénéfice, les auteurs relativisent ces résultats en insistant sur la nécessité d’homogénéiser les données pour augmenter la puissance de futures méta-analyses.71 La CRS-CHIP a donc révolutionné le pronostic du MMP au prix d’une morbi-mortalité majeure qui impose une sélection exigeante des patients, sur la base de facteurs pronostics. KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 27 5. Principaux facteurs pronostics Utilisé en routine dans les centres experts en carcinose, le traitement du MMP par CRS-CHIP a fait l’objet de nombreuses publications pour évaluer ses résultats et déterminer ses facteurs prédictifs de survie. Les principales études sont résumées dans le tableau 1. La faible incidence du MMP contraint à des études rétrospectives de faible niveau de preuve dont il faut extrapoler les résultats. De plus il existe une grand hétérogénéité dans les données (inclusion de formes borderline, adjonction de CIPPI, différences dans l’évaluation de la maladie résiduelle et des complications) qui compliquent l’organisation de méta-analyses. Comme nous l’avons mentionné, l’étude multicentrique publiée en 2009 rapporte la plus grande cohorte et constitue probablement le meilleur point de comparaison.72 Quatre facteurs sont associés à la survie de manière indépendante : le sous-type épithélial, l’absence d’envahissement ganglionnaire, un CC-score à 0 ou 1 et le traitement par CHIP. D’autres facteurs de bon pronostic ressortent suivant les études (le jeune âge au diagnostic, le sexe féminin, un compte mitotique bas) mais il est difficile de pondérer chacun de ces facteurs dans l’optique d’une décision thérapeutique telle une indication de chirurgie ou de chimiothérapie. 6. La classification TNM du mésothéliome malin du péritoine Dans la plupart des cancers, la classification TNM, en permettant de graduer le pronostic de la maladie, sert de base de réflexion pour l’élaboration d’une stratégie diagnostique adaptée. En 2011, Yan et al ont publié un nouveau TNM. Le T correspond au PCI (T1 : PCI 0 à 10 – T2 : PCI 11 à 20 – T3 : PCI 21 à 30 et T4 : PCI 31 à 39), l’envahissement ganglionnaire et le statut métastatique étant conventionnels. L’intérêt est de déterminer des stades corrélés à la survie comme l’indique le tableau 2. Stade Tumor Node Metastasis Survie globale à 5 ans I T1 N0 M0 87 % II T2-3 N0 M0 53 % III T4 N0-1 M0-1 29 % T1-4 N1 M0-1 T1-4 N0-1 M1 Tableau A. Stades selon la classification TNM du MMP 73 Cet outil est indispensable dans l’optique d’une comparaison et d’une harmonisation des pratiques, notamment pour les indications de chimiothérapies systémiques. KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 28 7. La chimiothérapie systémique dans le traitement du mésothéliome péritonéal Le MMP est une maladie chimiorésistante. Depuis les années 50 la survie avec les différents protocoles de CS n’a pratiquement pas augmenté. En 2003, une étude de phase III a mis en évidence, pour la première fois, un avantage de survie chez les patients atteints de mésothéliome pleural avec une association de pemetrexed et cisplatine par rapport au cisplatine administré en monothérapie. La survie médiane passe de 9,3 à 12,1 mois (P = .02).74 Le pemetrexed est alors un nouvel anti-folate multi-cible qui inhibe la dihydrofolate reductase, la thymidilate synthase et la glycinamide ribonucleotide formyltransferase.75 L’adjonction systématique de folates et de vitamine B12 permet d’en limiter les effets myélosuppresseurs. Dès la clôture de cette étude, ce résultat encourageant a suscité aux Etats-Unis la demande de patients atteints de MMP de pouvoir bénéficier de cette nouvelle drogue avant l’AMM. Le laboratoire Eli Lilly© a alors mis au point avec la Food and Drug Administration (organisme de sécurité sanitaire américain) un programme d’accès privilégié pour cette drogue en cours d’évaluation (investigational new drug – IND) jusqu’à l’obtention de l’AMM: c’est l’expended access program (EAP) qui démarre en mai 2002 sous la forme d’un essai ouvert non randomisé. En 2005 les premiers résultats sont publiés : l’EAP inclus, à travers 462 établissements, 1096 patients dont 98 sont atteints de MMP. Après un avenant au protocole, en janvier 2013, l’étude compare globalement l’association pemetrexed-cisplatine chez les patients naïfs de CS au pemetrexed seul chez les autres. La médiane de survie est à 13,1 mois dans le groupe pemetrexed-cisplatine et 8,7 mois dans l’autre avec jusqu’à 82% de données censurées. Le taux de réponse selon les critères RECIST (réponse complète + partielle + stable) est de 71,2% mais évaluée sur seulement 73 patients. Les complications sont recensées au sein d’une base de données, commune à toute la cohorte de l’EAP et tenue par Eli Lilly©, sur la base des déclarations des investigateurs, sans différenciation de l’origine péritonéale ou pleurale du mésothéliome. Les taux d’effets adverses sont donc ceux de l’EAP et non ceux de la population présentée.76 En 2008, Simon et al rapportent les résultats d’une étude multicentrique de phase II évaluant le pemetrexed associé à la gemcitabine dans le traitement du MMP non résécable chez 20 patients naïfs de traitement, sur la base de données fondamentales obtenues dans l’adénocarcinome pancréatique. La survie médiane est alors la meilleure rapportée pour les MMP traités par CS exclusive avec 26,8 mois. La survie globale à 2 ans et le taux de réponse sont de 50,0%. Toutefois ce protocole est responsable d’une morbidité importante avec 60% de neutropénie de grade 3 à 4, 10% de neutropénie fébrile et d’une mortalité de 5%.77 Puis en 2009, Carteni et al présentent 3 groupes issus de la cohorte de l’EAP. Sur 109 patients atteints de MMP (45% naïfs de CS), 37 sont traités par pemetrexed et cisplatine, 34 par pemetrexed et carboplatine, et 38 par pemetrexed en monothérapie. La répartition se fait essentiellement selon l’état général du patient. La survie globale à 1 an est de 47,4%. La survie KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 29 médiane est de 10,3 mois dans le groupe pemetrexed et non atteinte dans les 2 autres mais sans significativité statistique. Lors du suivi, 81% des patients développent une toxicité hématologique de grade 3 à 4 (essentiellement des neutropénies) dont 39% un effet secondaire grave. Les auteurs concluent que le pemetrexed est actif sur le MMP et globalement bien toléré. 78 La nouvelle génération de thérapeutique ciblée apporte déjà des bénéfices nets dans plusieurs néoplasies.79 Le MMP reste un peu à l’écart à la fois par manque de cibles et parce que les premiers résultats d’études fondamentales sont peu encourageants.80 Le regain d’intérêt récent pour la recherche fondamentale de la biologie du MMP sera probablement à l’origine de nouvelles pistes thérapeutiques. 8. Problématique de notre étude Les caractéristiques du MMP rendent donc difficilement évaluable sa prise en charge thérapeutique. Cette difficulté est majorée par la double présentation de la maladie : une atteinte accessible au traitement multimodal à visée curative, ou une maladie non résécable relevant d’une prise en charge palliative. Les études se concentrent soit sur la chimiothérapie systémique en situation non curative, soit sur l’évaluation de la CRS-CHIP. A l’orée de ces éléments nous avons donc analysé l’ensemble de la cohorte de MMP de la base RENAPE après une sélection stricte sur le sous-type histologique. Le premier objectif était d’étudier la répartition et les points de divergence entre ces deux populations. Le deuxième objectif était d’évaluer les différents protocoles de chimiothérapie systémique en adjonction à la CRS-CHIP en terme de survie globale et sans récidive. KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 30 Malignant Peritoneal Mesothelioma: Doe’s Comprehensive Treatment Should Include Perioperative Chemotherapy? Multi-Institutional Experience Vahan Kepenekian1,2, François-Noël Gilly1,2, Evelyne Decullier1, Emilie Durand1, Dominique Elias, Marc Pocard, Sylvie Isaac1, François Quenet, Laurent Villeneuve1, Olivier Glehen1,2 and RENAPE network 1 Hospices Civils de Lyon, Centre Hospitalier Lyon Sud, Service de Chirurgie Digestive et Oncologique, Pierre-Bénite. 2 EMR 3738, Université Claude Bernard Lyon 1 Corresponding author: Vahan Képénékian, Hospices Civils de Lyon, Centre Hospitalier Lyon Sud, Service de Chirurgie Digestive et Oncologique, Chemin du Grand Revoyet, 69495 Pierre-Bénite, France; e-mail: [email protected]. Purpose: Diffuse malignant peritoneal mesothelioma (DMPM) is a severe disease with mainly locoregional evolution. Only cytoreductive surgery with hyperthermic intraperitoneal chemotherapy (CRS-HIPEC) offers chances of cure. The aim of this study was to evaluate the prognostic impact of perioperative systemic chemotherapy (CT) strategies on survival results in DMPM patients treated with CRS-HIPEC, through a multi-institutional database: the french RENAPE network. Patients and Methods: From 1991 to 2014, 200 DMPM patients were treated on in 20 tertiary centers. Data were collected prospectively. Seventy-three patients (25%) were treated with CT alone and 127 (75%) underwent CRS-HIPEC: 14 with adjuvant chemotherapy (ADJ), 45 with neoadjuvant (NA), 20 with perioperative (PO), and 48 without any SC (NoC). Mean peritoneal cancer index (PCI) was 20 (SD, 8) in HIPEC group. Results: Without CRS-HIPEC, median survival was 17.4 months, whereas it was 61.3 months in CRS- HIPEC group (P < .001). Median survival was not reached in PO. It was 82, 39 and 82 months in ADJ, NA and NoC subgroups respectively (P = .057). There were 41% of severe complications in HIPEC group. NA did not influence postoperative data. Two prognostic factors were independently associated with poorest survival in the multivariate analysis: NA treatment (P = .018) and cytoréduction scores of CC-2 or CC-3 (P = .025). Conclusion: Our results confirmed the positive prognostic impact of CRS-HIPEC in DMPM patients. ADJ seems to improve survival whereas NA appears to have a negative impact. NA shouldn’t delay CRS-HIPEC when CC-O/1 is achievable. A prospective controlled study is needed to confirm these results. KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 31 Diffuse Malignant Mesothelioma : Doe’s comprehensive treatment should include perioperative chemotherapy ? Introduction Diffuse malignant peritoneal mesothelioma (DMPM) is a rare and aggressive disease firstly describe by Miller and Wynn in 1908.81 It arises from the cell lining of the peritoneum and is characterized macroscopically by thousands of whitish tumor nodules of variable size that may coalesce to form plaques or masses or that may layer out to uniformly cover the entire peritoneal surface. DMPM represents 25 to 30% of all mesothelioma.82,83 We know for several decades that asbestos may cause peritoneal mesothelioma,84 in addition to the pleural form of the disease, which is thought to be the main reason explaining the sex ratio.85 Other risk factors are likely to be involved in its etiology (erionite, Thorotrast, simian virus 40 infection) but with less evidence meaning that the pathogenesis remains largely unknown.86 The DMPM incidence rates in industrialized countries range from 0.5 to 2 cases per million in men and from 0.2 to 2 in women.87 This explains the difficulty of conducting powerful analysis about this disease. Most frequent telltale signs are ascites and abdominal pain, usually present with advanced disease. DMPM’s evolution is almost exclusively locoregional with rare extra-peritoneal metastasis involvements. Patients die from intestinal obstruction or terminal starvation88. Without specific treatment death occurs in 6 to 12 months89. Many therapeutics have been tested to improve this results, based on the principle that a loco-regional aggressive treatment could control the disease90,91,92,93. Among best regimens, cisplatin and pemetrexed based chemotherapy as solitary therapy has poor tumor response rates and negligible improvement in overall survival in contrast with its use for pleural mesothelioma94. Thus, the best oncologic outcomes are now obtained with the association of exhaustive surgical cytoreduction (CRS) and hyperthermic intraperitoneal chemotherapy (HIPEC). Many protocols exist but the rational is common to all peritoneal surface malignancies (PSM): eradicate by surgery all the macroscopic disease and thereafter apply loco-regional chemotherapy, usually heated95,96,97. With this comprehensive treatment, the survival rises up to 50 months with 30% of recovery in best series98,99. This is achieved only in selected patients, at the expense of moderate to high perioperative morbidity and mortality. KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 32 Moreover, three major steps have been got over these last years. Firstly, histologic diagnosis obeys now to a clear referential and difficult differential diagnosis could be finalized in expert centers100,101. Malignant histological subtypes are well defined: epithelioid, sarcomatoid and biphasic or mixed. Multicystic and tubulo-papillary mesothelioma are considered as welldifferenciated border-line subtypes with a far better prognosis despite high recurrence rates102. Secondly, the report of an international multicentric study draw up a CRS-HIPEC outcomes synthesis and established, with an higher level of evidence, the prognosis factors103. Finally, the DMPMP TNM staging system definition, correlated with survival104, is a basis for future comparable studies. Systemic chemotherapy (CT) evaluation is hell in DMPM patients because of disease rarity and aggressiveness105. As a consequence, there is a lack of scientific evidence on this topic. Most of protocols are transferred from those applied in pleural mesothelioma, unless we know there are many clinical and biological differences106,107,108. The few studies available were led in non operable patients of bad prognosis, without randomization109. Nevertheless CT is part of comprehensive treatment and should be evaluated in this feature. In DMPM curative strategy, CRS-HIPEC occupies the main place and CT is used rather to downstage disease, consolidate surgery result or is not used at all. Criteria remain center-dependent and ill-define although made of common sense. We attempted to evaluate DMPM treatment strategies through a national multi-institutional register prospectively recorded. The primary end point was to evaluate the proportion of patients eligible to the curative comprehensive treatment. The secondary endpoint was the assessment of perioperative chemotherapy survival results. Patients and Methods All the patients included in the present study were treated according to a protocol approved by the institutional ethics committee of each center and signed a written informed consent form. Data for the present analysis were collected from the RENAPE (National referral center for rare peritoneal malignancy) prospective database. Some of these patients were reported before110. RENAPE Database - Study Population RENAPE database included 1617 patients with peritoneal carcinomatosis, of whom 364 were DMPM. In order to limit bias du to retrospective works, we choosed to strictly select on histologic subtypes. All multicystic and well-differenciated papillary mesothelioma, peritoneal spread from primary pleural mesothelioma and unknown histologic subtypes were excluded. Furthermore 18 patients with no information concerning perioperative treatment were also excluded. We finally KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 33 enrolled 200 consecutive patients, treated on between August 1991 and April 2014 in 20 institutions. On this cohort, 73 had no CRS, no HIPEC and no early post-operative intraperitoneal chemotherapy (EPIC) defining the NoHIPEC group. The HIPEC group, by intention-to-treat principle, included 127 patients: 112 treated by CRS and HIPEC, 3 by HIPEC and EPIC and 12 only by CRS. HIPEC group was divided into four sub-groups according to the CT regimen. Fortysix patients had neoadjuvant chemotherapy (NA), 14 had adjuvant CT (ADJ), 20 had perioperative CT (PO) and 48 patients had no CT (NoCT). A standard data form was created to retrieve relevant information on clinical, pathologic and treatment-related data, to constitute the database. Operative treatment Eligibility criteria for combined treatment included: histologically proven DMPM, age ≤ 80, Eastern Cooperative Oncology Group (ECOG)111 performance status (PS) ≤ 2; no significant comorbidities; no extraperitoneal metastases detected; and peritoneal disease amenable to potentially complete cytoréduction at preoperative radiological assessment. Among all the data available we selected for this study clinical data (sex, age, American Society of Anesthesiologist (ASA) score, PS, deterioration of the general status, body mass index (BMI), abdominal distension, CA125 level, extent of prior surgical intervention, prior CT and period of surgery: before or after 2005); pathologic data (histopathologic subtype, presence of lymph node metastasis and of extra-abdominal metastasis, peritoneal cancer index (PCI), and completeness of cytoreduction); and treatment-related data (duration of surgery, duration and type of HIPEC, grade III-IV morbidity according to Clavien-Dindo classification,112 postoperative mortality, duration of hospital stay, and CT regimen). Perioperative mortality was defined as any death that occurred during the same hospital admission or within 90 days after surgery. These variables were included in the subsequent data analysis, because they have been found to have significant prognostic values in other studies or because they may have potential clinical implications for patient management. Because of too high heterogeneity between centers we choosed to not include immunohistochemical data. The volume and extent of the tumor deposits were recorded prospectively by using the PCI.113 This assessment combines lesion size (0 to 3) with tumor distribution (abdominal-pelvic region, 0 to 12) to quantify the extent of disease as a numerical score (PCI of 0 to 39).114 Peritonectomy was performed only at the sites of disease involvement with intent to remove all intraperitoneal tumor deposits together with involved peritoneum. CRS was performed according to techniques by Sugarbaker, as described previously.115 In short, peritonectomy procedures include total anterior parietal peritonectomy, omentectomy with or without splenectomy, right and left subphrenic KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 34 peritonectomy, pelvic peritonectomy, and lesser omentectomie with or without cholecystectomy. Sites and volumes of the residual disease after CRS also were recorded prospectively by using the completeness of cytoreduction (CC) score.116 A score of CC-0 indicated no visible evidence of disease; CC-1 indicated residual tumors ≤ 2.5 mm in diameter; CC-2 indicated residual tumors between 2.5 mm and 2.5 cm in diameter; and CC-3 indicated residual tumors greater than 2.5 cm in diameter or a confluence of tumor nodules present at any site. HIPEC was conducted either with open or closed-abdomen technique, with a common intraabdominal target temperature at 42-43°C. Duration was either 30, 60 or 90 minutes. Most of chemotherapy regimens used were: cisplatin (CDDP-25 mg/m2/l) with mitomycin-C (3.3 mg/m2/l) or with doxorubicin (15.25 mg/l of perfusate); or oxaliplatin alone (460 mg/m2) or with irinotecan (360 mg/m2 both). HIPEC procedures are summarized in table 1. EPIC was performed during the five first postoperative days, either with mitomycin C (10 mg/m2) or paclitaxel (20 mg/m2). It is acknowledged that there were variations in intraperitoneal chemotherapy exposure techniques (ie, open or closed), drugs used, and duration. However, all centers shared the two most important concepts in peritoneal carcinomatosis treatment rationale: maximal CRS to remove macroscopic disease, and intraperitoneal chemotherapy delivered immediately after CRS to eradicate residual microscopic disease. Systemic chemotherapy The different chemotherapy regimens used are summarized in table 1. Preoperative chemotherapy was performed most of the time in a reduction of tumor volume intent in patients with dubious resectability, or it was administered before referring patients to expert centers. There were no standardized algorithms for the adjuvant chemotherapy indication. It was related to per-operative findings and histologic results but although question of center’s strategies. In each centers, decisions were made according to a multidisciplinary meeting with at least one PSM surgeon, one oncologist, one pathologist and one radiologist. All patients underwent post-operative follow-up. Physical examination, thoracic/abdominal CT-scan and marker measurements were performed three-monthly during the first 2 years and six-monthly thereafter. Postoperative disease progression was confirmed by surgical or CT-scan/ultrasoundguided biopsy. KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 35 Statistical Considerations The data were reported on an intention-to-treat basis: in HIPEC group, all patients selected for the combined procedure, irrespective of HIPEC/EPIC administration, were included. The analysis was adjusted on centers. In the first part we compared NoHIPEC and HIPEC groups. In the second part we evaluated oncological and postoperative outcomes in NA, ADJ, PO and NoCT groups. Perioperative mortality was included in the overall survival analysis. Overall and progression-free survivals (OS and PFS) were used as primary end points, which were determined from the time of surgery. Survival analyzes were performed by using the Kaplan-Meier method and were compared by using the log-rank test. For multivariate analysis, a Cox proportional hazards model with forward stepwise selection of covariates and with entering and removing limits of P < .20 and P > .05 was used. All statistical analyses were performed with the Statistical Package for Social Sciences for Windows (Version 17.5; SPSS GmbH, Munich, Germany). A significant difference was defined as P < .05. Results HIPEC Versus NoHIPEC Groups Between October 1991 and April 2014, 200 patients were referred into 20 referral centers in France with an epithelioid or sarcomatoid or biphasic type of DMPM. Five centers treated more than 10 patients each: 140 patients in total (70%). Among the entire cohort, 127 patients (63%) were judged preoperatively to be candidates for the combined treatment. The follow-up was complete in 154 patients (77%). The median follow-up period was 59 months (range, 43 to 68 months) in HIPEC group, and 15 months (range, 6 to 44 months) in NoHIPEC group. The mean age at the time of diagnosis was 58 years (standard derivation [SD], 12). There were 111 men (56%) and 89 women (44%). Table 2 and 3 summarize patients characteristics. In NoHIPEC group, patients were older (55 versus 62 years, P = .006), presented with more deterioration of general status (36% versus 11%, P = .005). No patient reported history of CRS, wherease 27% of HIPEC patients already benefited from CRS (P < .001). There were no differences for other clinical data and patients similarly distributed into the two periods of treatment (P = .3418). In NoHIPEC group, mean PCI was higher (29 (SD, 9) versus 20 (SD, 8), P = .002), biphasic/sarcomatoid subtype was more represented (16% versus 9%, P = .127), mean hospital KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 36 stay was shorter (14 versus 24 days, P = .001) and post-operative mortality rate was higher (17% versus 3%, P = .010). The major complication rates were 41% in HIPEC group and 29% in the other without significant statistical difference (P = .838). Thirty-four percent of NoHIPEC patients were treated on with pemetrexed-based CT while data were not available in 47% of the group. In HIPEC group, patients hab pemetrexed-based regimen in 61% of cases and gemcitabine-based in 18%. The median overall survival was 61 months in HIPEC group, 10 months in NoHIPEC group (P < .001). The 5-year OS rates were 53% and 22% in the HIPEC and NoHIPEC groups respectively (P < .001) (Fig 1). The median PFS was 17 and 0 months in the HIPEC and NoHIPEC groups (P = .001) and the 5-year PFS rates were 28% and 17%, respectively (P = .001). All survival results are reported in table 4. Perioperative Systemic Chemotherapy Groups There were no significant differences between NA, ADJ, PO and NoC groups in terms of sex, age, period of treatment, ASA score, PS, deterioration of general status, BMI, abdominal distension, metastatic status, CA125 level, extent of prior surgery, repartition of peritoneal treatments. Major postoperative morbidity, 90-days mortality and duration of hospital stay were neither different between these subgroups. The mean PCI was lower in PO group (16 (SD, 8)) comparatively to others (21, 19 and 22 in NA, ADJ and NoC groups respectively) but difference was not significant (P = .116). NA and NoC groups showed a higher part of CC-2/3 (20% and 27% respectively, P = .010). Biphasic or sarcomatoïd histologic subtypes concerned 21%, 11%, 5% and 6% of patients in ADJ, NA, PO, and NoC groups, respectively (P = .081). Surgery was shorter in NoC group: 328 minutes (SD, 105) versus 384 (SD, 106), 446 (SD, 74) and 448 (SD, 121) in NA, A and PO groups, respectively (P = .013). There were no differences in type of HIPEC and drug regimen used IP. Oxaliplatin was more used in PO group while NoC patients were treated in preference with cisplatin-based HIPEC but it wasn’t significant (P = .652). Pemetrexed-based regimen were used in 60%, 64% and 50% of NA, ADJ and PO patients, and gemcitabine-based regimen were used in 11%, 14% and 25% in the same groups respectively. Perioperative Systemic Chemotherapy: Survival Outcomes The overall median survival was 39, 82, not reached and 82 months, the 5-year OS rates were 41%, 75%, 62% and 56% and the 10-year OS rates were 15%, 0%, 62% and 28% in NA, ADJ, PO and NoC groups respectively (P = .057) (Fig 2). As showaed in table 5, univariate analysis KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 37 identified 4 significant prognostic variables associated with improved overall survival: lower PCI (P = .007), ASA score ≤ 2 (P = .007), CC-0 or CC-1 (P = .035), absence of neoadjuvant chemotherapy (P = .021). The remaining 12 prognostic variables were not statistically significant, notably lymph nodes metastasis (P = .379), epithelial subtype (P = .877) and administration of adjuvant chemotherapy (P = .248). Two prognostic factors were independently associated with improved OS in the multivariate analysis: CC-score of 0 or 1 (hazard ration {HR}, 2.609; 95% CI, 1.127 to 6.036; P = .025) and absence of neoadjuvant chemotherapy (HR, 2.487; 95% CI, 1.167 to 5.300; P = .018). The overall PFS was 13, 17, 28, 13 months and 5-year PFS rates were 43%, 75%, 65% and 58% in NA, ADJ, PO and NoC groups respectively (Fig 3). Univariate analysis identified younger age (P = .015), lower PCI (P = .007), complete cytoreduction (P < .001), a treatment period anterior to 2005 (P = .030) and administration of adjuvant CT (P = .014) as variables associated with improved survival. The affectation in a treatment group is also associated with survival: favorably for perioperative and adjuvant chemotherapy, unfavorably for NA and NoC groups. After multivariate analysis, only CC-0 or CC-1 score (HR, 9.474; 95% CI, 4.383 to 20.482; P < .0001) were independently associated with PFS. Post-operative results Forty-seven patients (41%) in HIPEC group suffered from grade III to IV postoperative complications. Four patients required at least one reoperation (11%). Grade II/IV complications occurred in 40% of patients with neoadjuvant treatment and 39% in patients without (P = .713). Ninety-days mortality rates were 3% and 4% (P = .405) and CC-0/1 rates were 78% and 87% (P = .650) with or without preoperative CT. Discussion Peritoneal carcinomatosis was considered as a therapeutic impasse until aggressive loco-regional treatments were developed. The association of CRS and HIPEC achieves progressively to be considered as the best alternative in these prognosis-less situations.117 The low incidence of DMPM renders difficult the conduction of randomized trial. This being, most studies proved that the best oncological outcomes are obtained with CRS-HIPEC.118,119,120,121,122,123,124,125 Only selected patients are eligible to this treatment. Mainly for 3 reasons: the extensiveness of the disease (complete cytoreduction non achievable), comorbidities leading to anesthetic contraindications (ASA score too high) and the accessibility of such an expensive and technically challenging KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 38 treatment. Miura et al126 reported, through the Surveillance, Epidemiology, and End Results database, that on 1591 DMPM patients, between 1973 and 2010, 611 (38%) were treated with surgery. The analysis by five years period showed a trend to the increase of surgery part with 57% of patients operated on between 2006 and 2010. According to RENAPE database, between 1991 and 2014, 64% of patients referred with highgrade DMPM were treated with a curative intent. If we assume that all the peritoneal mesothelioma patients over this period were not collected, we do not have a precise idea of which part of them were or not fit for CRS-HIPEC. Otherwise, the hundred percent cost coverage by Social Security in France could also explain some of this difference as suggested by remarks from Yan et al explaining that du to limit funding, only one patient per week could benefit from CRS-HIPEC in St George Hospital, Sidney.127 Long survivors are known for a long time128,129 but Baratti et al demonstrated that 44% of CC0/1 patients achieved cure, defined as seven-year actual survival after cytoreduction.130 Furthermore they showed that iterative CRS-HIPEC is beneficial in terms of survival in recurrent patient if PS ≤ 2 and time to progression < 9 months.131 In this study, in HIPEC group, 7- and 10-year OS were 36% and 21% respectively. So CRS-HIPEC should be considered as the DMPM gold-standard treatment and no more as experimental one that needs to prove his relevance.132 In our study, neoadjuvant chemotherapy is an independent factor of poorest overall survival (P = .018). This result corroborates those of Derraco et al in a similarly designed study (except there was not PO group), where they found also that NA was independently associated with lower PFS.133 With a NA platinum-pemetrexed combination they obtained 31% of radiologic response (complete + partial) on CT-scan according to Farquharson et al methodology134 and 86% of disease control rate (complete + partial + stable disease). It was 27% and 82% with platinum plus gemcitabine. This may suggest that 14 to 18% of patients treated with frontline surgery would not have progressed. It seems like NA chemotherapy selected on DMPM patients with favorable biology, whose PCI reduced with induction treatment. But the comparison in survival rates suggests that for some NA patients we missed the therapeutic window of a better resectability in an up-front strategy. Furthermore we proved in both studies these bad results were probably not due to a majoration of complications rate because there were not any correlation between NA chemotherapy and major postoperative complications or mortality. Effect seems different with adjuvant chemotherapy. In our results, closed to statistical significance (P = .057), PO group showed the higher 5- and 10-year survival rates with an overall median survival not reached. Adjuvant treatment was associated with a better disease-free survival in univariate analysis (P = .011). The curve observation and the early survival rates give the KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 39 impression that adjuvant chemotherapy delayed the recurrence. A hypothesis could be that NA regimen is more efficient than preoperative one because of the minimized postoperative tumor pattern, perhaps made in majority of circulating cells in CC-0 patients. If the better survival outcomes were obtained in PO group, NoC patients presented although good oncologic results with 82 months of overall median survival and 5- and 10-year overall survival of 56% and 28% respectively. Moreover these results were obtained despite the highest mean PCI and rate of CC-2/3 cytoreduction. As a remark, we can note that NoC group presented the highest rate of closed-abdomen technique and cisplatin-based HIPEC regimen. There was the same result in the Deraco’s series, previously discussed, suggesting there is a place for abstention of CT in DMPM patients.135 According to common prognostic factors and our results, if a DMPM patient is chemotherapy naïve, PCI<20, epithelioid subtype, negative lymph node with exhaustive assessment, free of metastases and with a CC-0 cytoreduction, they probably do not get any benefit from adjuvant chemotherapy. Thus, on the basis of our work we propose to set up an international randomized trial evaluating adjuvant chemotherapy in DMPM patients treated by CRS-CHIP. The corollary is to avoid neoadjuvant CT in resectable patients that should be addressed in referral centers as soon as the diagnosis is made.136 As often mentioned in DMPM literature we face the problem of risk factors definition and weighting. Yan et al synthetized a multi-centric study upon the largest cohort of DMPM ever published.137 According to these results, epithelial subtype, absence of lymph node metastasis, complete cytoreduction and HIPEC treatment are independently associated with improved survival. This is totally concordant with the largest part of the literature. Aiming to design individualized multimodality treatment plans, such as adjuvant systemic chemotherapy, second-look surgery or EPIC, we need a more accurate prognostic assessment. In the line of Helm et al, we propose to determine a minimum baseline standards for data classification in order to improve statistical power of future meta-analyses.138 As an exemple we propose that: multicystic and papillary well-differenciated mesothelioma be strictly excluded, lymph node assessment be more systematically extensive, CC-score be used as evaluation of cytoreduction, TNM as a basis of strategy making, assess the mitotic count and nucleolar size and standardize the complications grading system. The comprehensive approach revolutionized peritoneal carcinomatosis prognosis but PSM surgeons share the same paradigm: improve survival by extending cytoreduction with the cost of high morbimortality rates. CRS in DMPM is a challenging surgery. Although our statistical analysis KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 40 has been made with centers adjustment, me must admit a bias due to a variability in surgical management. Learning curve in PSM surgery is long, estimated at 130 procedures by Smeenk et al.139,140 Consequences are : more patients with higher PCI resected, more complete cytoreduction, less major complications including postoperative mortality. Even if it was not prooved in DMPM, by lack of statistical power, we guess that all these factors influence overall survival. Two surgical procedures adaptation have been proposed to improve survival in DMPM patients treated by CRS-HIPEC. Yan et al demonstrated on a 100 patients series, that negative lymph node was an independent prognostic factor of better survival. They showed a median overall survival at 6 months and no patients alive at 2 years in the positive lymph node group, while it was 50 months with a 5-year OS of 50% in the negative node group.141 Baratti et al suggest to proceed to further extensive lymphadenectomy because of a high differencial in 5-year OS rates between patients with pathologically negative and positive nodes (83% versus 17%, P = .002). Moreover, they reported 20% of positive lymph nodes in DMPM patients systematically sampled, whereas the use is to pick only suspected ganglioma. The most affected regions were iliac and ileocolic nodes.142 This analysis reinforce the TNM-staging system pertinence.143 The other surgical-related factor also supposed to impact oncological outcomes is the complete parietal peritonectomy rather a partial one, based on macroscopic contatation. In a case-control study, Baratti et al demonstrated that 54% of resected surgical specimen were histologically positive wherease they were not suspected to be. The survival was in consequence improved with 5-year OS rates of 40% and 64% in partial and complete parietal peritonectomy groups respectively (P = .027). This result should be ponderate by the inequal repartition in period of treatment and in neoadjuvant chemotherapy into the two groups. In both cases it was in defavour of partial peritonectomy group. Conclusion Combination of CRS and HIPEC should be the gold-standard of curative treatment of DMPM. Two third of patients appears to be able to benefit of such therapeutic strategy. Upfront surgery seems preferable to neoadjuvant systemic chemotherapy in resectable patients. Adjuvant systemic chemotherapy probably lead to survival benefit in patients with bad prognosis factors. These results, and fondamental biological knowledge about DMPM, should be improved by a better standardization in data formulations and through an international randomized trial. KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 41 Annexes Table 1. Systemic chemotherapy regimens PO No HIPEC HIPEC 64 79 Total NA ADJ 45 PO-NA POADJ 20 20 14 n % n % n % n % n % n % Pemetrexed-based regimens 22 34 56 61 27 60 9 64 10 50 10 50 Cisplatin + pemetrexed 15 38 21 4 9 4 Carboplatin + pemetrexed 4 11 4 3 1 3 Oxaliplatin + pemetrexed 0 1 - - - 1 Oxaliplatine + raltitrexed 3 5 2 2 - 1 Pemetrexed 0 1 - - - 1 Gemcitabine-based regimens 0 Gemcitabine + cisplatin - 10 4 1 3 2 Gemcitabine + oxaliplatin - 4 1 - 2 1 Gemcitabine - 3 - 1 - 2 First line 0 17 18 5 11 2 14 5 25 5 25 Other regimens 12 19 22 18 13 29 2 14 4 20 3 15 Non determined 30 47 4 2 0 0 1 7 1 5 2 10 4 6 13 17 11 24 2 14 3 15 Second line and following Patients concerned (n / %) Number of protocols 8 14 12 4 3 Pemetrexed-based regimens 0 0 6 43 5 42 1 25 - 1 33 Gemcitabine-based regimens 3 37 3 21 2 17 2 50 - 1 33 Other regimens 5 63 5 36 5 42 1 25 - 1 33 Other regimens L1 : other cisplatin-based regimens, carboplatin + paclitaxel, fluorouracil + oxaliplatin + folinic acid Other regimens L2 : other cisplatin-based regimens, doxorubicin, topotecan, oxaliplatin + topotecan, paclitaxel, carboplatin + paclitaxel, carboplatin + cyclophosphamide, fluorouracil + irinotecan + folinic acid, irinotecan + cetuximab KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 42 Table 2. Patients and treatments characteristics NoHIPEC Total Sex Female Male Age at the time of treatment, years Median Range ASA score Mean SD Unknown ECOG performance status Mean SD Unknown Deterioration of the general status Yes No Unknown 2 Body Mass Index, kg/m Median Range Abdominal distension Yes No Unknown Extra-abdominal metastases Present Absent Unknown CA125 Mean SD Unknown Extent of prior surgery Limited dissection or biopsy Previous surgical debulking Unknown Prior systemic chemotherapy Yes No Unknown Courses Median Range Date of surgery Before 2005 After 2005 PCI Mean SD Unknown Histologic subtype Epithelial Biphasic / Sarcomatoid Major morbidity (grade III/IV) Yes No Unknown 90-day post-operative mortality Yes No Unknown Length of hospital stay, days Mean SD No. Of Patients HIPEC % No. Of Patients % 73 37 127 63 28 45 38 62 61 66 48 52 P 0.265 0.006 63 43-81 57 13-79 2.2 0.7 15 1.9 0.6 23 0.5 0.7 16 0.3 0.5 8 0.156 1.000 0.005 22 40 11 36 64.5 13 101 13 11 89 0.561 24 14-35 23 18-36 0.100 46 16 11 26 74 92 22 13 81 19 0 4 69 0 100 91 4 32 96 4 0.968 0.086 552 796 9 85 233 6 < 0.001 46 0 9 100 0 83 30 1 74 26 28 34 11 45 55 65 62 127 51 49 0.478 0.874 4.5 1-8 5 1-14 0.342 8 25 24 76 34 83 29 71 0.002 29 9 16 20 8 71 0.127 61 12 84 16 115 12 91 9 8 20 45 29 71 47 69 11 41 59 5 25 43 17 83 4 113 10 3 97 0.838 0.010 0.001 14 9 24 13 Abbreviations: SD, standard derivation; ASA, American Society of Anesthesiologists; ECOG, Eastern Cooperative Oncology Group performance score; PCI, peritoneal cancer index; HIPEC, hyperthermic intraperitoneal chemotherapy. KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 43 1.00 CHIP Pas de CHIP Surv iv al probability 0.75 0.50 0.25 0.00 0 3 6 9 12 Time (in y ears) Fig 1. Overall survival in HIPEC and NoHIPEC groups KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 44 Table 3. Patients and treatments characteristics in HIPEC group according to systemic chemotherapy regimens NA n Total Sex Female Male Age, years Median Range ASA score Median Range Unknown ECOG score Mean SD Unknown Extent of prior surgery Limited dissection or biopsy Previous surgical debulking Unknown Date of surgery Before 2005 After 2005 PCI Mean SD 0-10 11-20 21-30 31-39 Unknown Completeness of cytoreduction CCR-0/1 CCR-2/3 Unknown Histological subtype Epithelial Biphasic / Sarcomatoid Lymph nodes Histologically pos Histologically neg Not sampled Extra-abdominal metastases Present Absent Unknown Peritoneal treatment CRS+HIPEC CRS+HIPEC+EPIC CRS+EPIC CRS Duration of surgery, minutes Mean SD Duration of HIPEC, minutes 30 or 60 90 Type of HIPEC closed open Major morbidity (grade III/IV) Yes No Unknown 90-days post-operative mortality Yes No Unknown Length of hospital stay, days Mean SD HIPEC schedule Cisplatin-based regimen Cisplatin + mitomycin-C Cisplatin + doxorubicin Other Oxaliplatin-based regimen Oxaliplatin Oxaliplatin + irinotecan Other regimen ADJ % n 45 PO % n 14 NoC % n 20 % P 48 0.808 20 25 44 56 6 8 43 57 12 8 60 40 23 25 48 52 0.463 56 18-76 58 17-73 59 13-66 59 27-79 1.9 0.6 8 1.8 0.5 3 1.9 0.4 5 1.9 0.7 7 0.5 0.5 3 0 0 2 0 0 1 0 0 2 0.089 0.393 0.418 9 30 0 23 77 5 8 0 38 62 6 13 0 32 68 10 32 1 24 76 12 29 29 71 3 8 27 73 6 14 30 70 13 32 29 71 0.726 0.116 21 8 3 10 9 4 19 11 39 35 15 19 6 1 2 2 0 5 20 40 40 0 16 8 2 11 0 1 14 14 79 0 7 22 9 4 10 13 6 33 12 30 39 18 0.637 0.010 32 8 5 80 20 11 0 3 100 0 20 0 0 100 0 32 12 6 73 27 40 5 89 11 11 3 79 21 19 1 95 5 45 3 94 6 9 32 4 22 78 - 3 10 1 23 77 - 6 11 3 35 65 - 7 38 3 16 84 - 2 39 10 5 95 0 11 4 0 100 1 19 7 5 95 1 44 11 2 98 41 0 0 4 91 0 0 9 11 0 0 3 79 0 0 21 18 0 2 0 90 0 10 0 43 1 0 4 90 2 0 8 0.081 0.396 0.883 0.985 0.013 384 106 446 74 448 121 328 105 0.058 24 12 67 33 5 5 50 50 17 1 94 6 13 26 33 67 15 20 43 57 6 5 55 45 1 15 6 94 26 17 60 40 17 23 3 43 57 5 6 2 45 55 7 13 2 35 65 17 28 4 38 62 1 40 2 2 98 0 11 1 0 100 1 19 3 5 95 2 43 4 4 96 0.924 0.363 0.280 0.110 27 17 26 8 22 11 21 9 0.652 20 12 4 4 18 8 10 3 49 44 7 7 3 3 1 4 2 2 0 64 36 0 3 0 3 0 14 6 8 1 17 78 6 34 16 14 4 8 8 0 1 79 19 2 KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 45 1.00 CHIP, chimio adjuvante CHIP, chimio adjuvante + néoadjuvante CHIP, chimio néoadjuvante CHIP, pas de chimio Surv iv al probability 0.75 0.50 0.25 0.00 0 3 6 9 12 Time (in y ears) Fig 2. Overall survival in HIPEC group according to chemotherapy protocol 1.00 CHIP, chimio adjuvante CHIP, chimio adjuvante + néoadjuvante CHIP, chimio néoadjuvante CHIP, pas de chimio Surv iv al probability 0.75 0.50 0.25 0.00 0 3 6 9 12 Time (in y ears) Fig 3. Disease-free survival in HIPEC group according to chemotherapy protocol KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 46 Table 4. Survival outcomes according to treatment group No HIPEC HIPEC Total Overall survival Median, years 73 127 1 Range, years P NA ADJ PO NoC P 45 14 20 48 5 3 7 nr 0.2-2.4 3.1-6.9 2.4-5.1 2.8-9.5 2.8 - . 10 61 39 82 nr 7 2.811.6 82 85% 59% 41% 15% 15% 100% 88% 75% 38% 0% 95% 62% 62% 62% 62% 85% 67% 56% 45% 28% 1 0.7-2.5 13 1.5 1.0-6.5 17 2 1.5-11.8 28 1 0.5-3.2 13 85% 60% 43% 19% 19% 100% 88% 75% 38% 0% 100% 65% 65% 65% 65% 90% 70% 58% 47% 29% <0.001 Median, months Overall survival rates 1-year 3-year 5-year 7-year 10-year Progression-free survival Median, years Range, years Median, months Progression-free survival rates 1-year 3-year 5-year 7-year 10-year 0.057 <0.001 47% 23% 23% 23% 23% 87% 65% 53% 36% 21% 0 0.0-1.6 0 1.5 1.0-2.7 17 33% 17% 17% 17% 17% 60% 38% 28% 21% 14% 0.057 0.001 0.026 0.001 0.026 Abbreviations: HIPEC, hyperthermic intraperitoneal chemotherapy; NA, neoadjuvant chemotherapy; ADJ, adjuvant chemotherapy; PO, perioperative chemotherapy; NoC, no systemic chemotherapy Table 5. Univariate and multivariate analysis of factors influencing overall and progression-‐free survivals in HIPEC group Overall survival Multiv. P value HR (95%CI) Variable Univ. P value Age 0.078 1.03 (1-‐1.06) Sex (male versus female) 0.599 1.19 (0.62-‐2.29) PCI 0.007 0-‐10 11-‐20 1.00 1.36 (0.3-‐6.21) HR (95%CI) Progression-‐free survival Multiv. P value HR (95%CI) HR (95%CI) Univ. P value 0.015 1.03 (1.01-‐1.05) 0.241 1.36 (0.81-‐2.26) 0.007 1.00 0.9 (0.22-‐3.75) 0.0718 1.02 (1.00-‐1.04) ASA (1-‐2 versus 3-‐5) 0.007 1.09 (0.21-‐5.6) 9.14 (1.64-‐ 51.08) 5.02 (1.57-‐ 16.03) Completeness of cytoreduction (CC-‐0/1 versus CC-‐2/3) 0.035 2.46 (1.07-‐5.68) Histology (epithelial versus biphasic/sarcomatoid) 0.877 1.1 (0.35-‐3.47) 2.34 (0.58-‐9.41) 6.78 (1.44-‐ 31.79) 0.058 2.71 (0.97-‐7.59) 9.52 (4.55-‐ 9.47 (4.38-‐ <0.001 <0.001 19.91) 20.48) 0.221 2.03 (0.65-‐6.29) Lymph nodes (histologically neg versus pos) 0.379 0.62 (0.22-‐1.8) 0.590 0.80 (0.35-‐1.83)) Metastases (present versus absent) 0.961 1.04 (0.21-‐5.13) 0.404 0.53 (0.12-‐2.38) Treatment period (before 2005 versus after 2005) 0.377 0.030 0.53 (0.3-‐0.94) Type of HIPEC (open versus closed) 0.326 0.72 (0.35-‐1.49) 2.92 (0.34-‐ 24.88) 0.898 0.87 (0.1-‐7.57) HIPEC drug (oxaliplatin-‐based versus cisplatin-‐based) 0.262 0.57 (0.16-‐2.04) 1.16 (0.66-‐2.04) 21-‐30 31-‐39 Major morbidity (grade III/IV) Hospital stay 0.656 0.518 2.61 (1.13-‐ 6.04) 0.025 0.46 (0.11-‐1.98) 1.17 (0.58-‐2.36) 0.513 0.608 0.99 (0.96-‐1.02) 0.569 0.018 2.49 ( 1.17-‐ 5.30) 0.182 0.99 (0.98-‐1.01) 1.47 (0.83-‐2.6) 0.088 0.33 (0.14-‐0.78) Neoadjuvant chemotherapy (no versus yes) 0.021 2.35 (1.14-‐4.85) Adjuvant chemotherapy (no versus yes) 0.248 0.55 (0.2-‐1.51) 0.011 Treatment subgroups 0.131 0.040 neoadjuvant 4.3 (0.94-‐19.77) adjuvant 1.00 perioperative 4.9 (0.68-‐35.31) 2.16 (0.45-‐ 10.22) no systemic chemotherapy 1.682 (0.93-‐ 3.06) 3.05 (1.06-‐8.79) 1.00 0.78 (0.21-‐2.86) 2.03 (0.68-‐6.04) Abbreviations: ASA, American Society of Anesthesiologists; PCI, Peritoneal carcinomatosis index; HIPEC, hyperthermic intraperitoneal chemotherapy KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 47 THESE SOUTENUE PAR M. Vahan KEPENEKIAN CONCLUSIONS Le mésothéliome malin du péritoine est une maladie rare et de mauvais pronostic caractérisée par une évolution principalement intrapéritonéale. Sa faible incidence rend complexe l’évaluation de sa prise en charge thérapeutique selon les standards de la médecine factuelle, et difficile la réalisation d’essais randomisés. Le traitement multimodal par cytoréduction chirurgicale (CRS) et chimiohyperthermie intrapéritonéale (CHIP) est le seul que l’on puisse proposer en intention curative aux malades éligibles, au prix d’une morbi-mortalité élevée. Les analyses rétrospectives et méta-analyses confirment un net avantage de survie par rapport à la chimiothérapie systémique seule (50 vs 12 mois) et identifient des facteurs péjoratifs de survie : le sexe masculin, l’extension de la carcinose, les sous-types histologiques sarcomatoïde et biphasique, une cytoréduction incomplète et l’envahissement ganglionnaire. La place de la chimiothérapie systémique dans ce traitement multimodal curatif reste peu étudiée. Notre étude rétrospective multicentrique, à partir des données du réseau national RENAPE, a eu pour principal objectif d’évaluer l’impact de la chimiothérapie périopératoire sur le pronostic du mésothéliome malin. Elle a porté sur 200 patients (111 hommes, 89 femmes), issus de 20 centres, d’âge moyen 58 ans, avec un suivi médian de 59 mois. Cent vingt-sept patients (63%) ont été traités par CRS et CHIP. Parmi eux, 45 ont reçu une chimiothérapie néo-adjuvante, 14 néo-adjuvante, 20 péri-opératoire et 48 patients n'ont pas été traités par chimiothérapie systémique. Dans le groupe CRS-CHIP, le taux de complications graves (Dindo-Clavien III à V) est de 41% avec 11% des patients devant être réopérés. Le taux de mortalité post-opératoire est 3%. La chimiothérapie néo-adjuvante n’a pas significativement influencé les taux de morbi-mortalité. Les médianes de survie globale et sans récidive, avec l'association CRS-CHIP ont été respectivement de 61 et 17 mois versus 10 et 0 mois sans cette association (P < 0.001). La médiane de survie et le taux de survie à 10 ans au sein des sous-groupes sont respectivement de: 39 mois et 15% avec la chimiothérapie néo-adjuvante, 82 mois et 38% avec la chimiothérapie adjuvante, non atteinte et 62% avec la chimiothérapie péri-opératoire et 82 mois et 28% sans chimiothérapie systémique (P = .058). Chimiothérapie néo-adjuvante (P = .018) et cytoréduction incomplète (P = .025) sont associées à une moins bonne survie en analyse multivariée. Dans cette série plus de 60% des patients adressés en centre de référence sont éligibles à la CHIP avec un net avantage de survie. La morbidité de ce traitement intensif reste importante tandis que sa mortalité post-opératoire est comparable à celle d’autres traitements invasifs pour cancers digestifs. La comparaison des patients en fonction de leur régime de chimiothérapie, malgré les biais, suggère un bénéfice de survie avec la chimiothérapie adjuvante mais un désavantage avec le néoadjuvant. Malgré plusieurs facteurs de mauvais pronostic (PCI, taux de résections incomplètes et d'envahissement ganglionnaire plus élevés), les taux de survie du sous-groupe traité sans KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) 48 chimiothérapie systémique sont restés élevés. Malgré des données descriptives comparables, les taux de survie du sous-groupe traité par chimiothérapie néoadjuvante sont inférieurs à ceux du sous-groupe traité sans chimiothérapie. A l'issue de ce travail, nous confirmons que l’association CRS-CHIP doit être considérée comme le traitement curatif de référence du mésothéliome péritonéal. La chimiothérapie systémique conserve un rationnel en présence de facteurs de mauvais pronostique (PCI élevé, cytoréduction incomplète, sous type non épithélioïde et envahissement ganglionnaire). La chimiothérapie néo-adjuvante ne doit pas retarder la réalisation d’une CRSCHIP lorsqu’une cytoréduction complète est possible d'emblée. Ces résultats montrent également la nécessité d’études complémentaires pour affiner et uniformiser les critères d’indication de la chimiothérapie systémique. Une meilleure standardisation des recueils de données permettra d'augmenter la puissance de futures méta-analyses. La mise en place d’un essai randomisé international évaluant le bénéfice de la chimiothérapie systémique reste un objectif à poursuivre bien que complexe à mettre en place. 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KEPENEKIAN Vahan Mésothéliome Malin du Péritoine : Evaluation de la chimiothérapie systémique péri-opératoire dans le traitement multimodal associant cytoréduction chirurgicale et chimiohyperthermie intrapéritonéale. Base de données RENAPE 3 figures - 7 tableaux Th. Méd. : Lyon 2014 Résumé Introduction : Le mésothéliome malin du péritoine est une maladie rare et de mauvais pronostic avec une évolution principalement intrapéritonéale. La cytoréduction chirurgicale (CRS) avec chimiohyperthermie intrapéritonéale (CHIP) est la seule option thérapeutique en intention curative, avec un gain de survie notable au prix d’une morbi-mortalité élevée. L’adjonction d’une chimiothérapie systémique reste peu étudiée. Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique (réseau national RENAPE), dont l’objectif principal est l’évaluation de la chimiothérapie péri-opératoire sur le pronostic. Elle a porté sur 200 patients avec un suivi médian de 59 mois. Cent vingt-sept patients (74.7%) ont eu CRS et CHIP dont 45 ont reçu une chimiothérapie néo-adjuvante, 14 adjuvante, 20 péri-opératoire et 48 patients n'ont pas été traités par chimiothérapie systémique. Résultats : Le taux de complications graves est de 40.5% avec 10.5% de réopération. Le taux de mortalité post-opératoire est de 3.4%. La chimiothérapie néo-adjuvante n’a pas significativement influencé les taux de morbi-mortalité. Les médianes de survie globale et sans récidive, avec l'association CRS-CHIP sont de 61.3 et 17.4 mois versus 10.3 et 0 mois sans cette association (p<0.0001). La médiane de survie et le taux de survie à 10 ans au sein des sous-groupes sont respectivement de: 39.1 mois et 15.0% avec la chimiothérapie néo-adjuvante, 81.8 mois et 0.0% avec la chimiothérapie adjuvante, non atteinte et 62.1% avec la chimiothérapie péri-opératoire et 82.4 mois et 27.8% sans chimiothérapie (p=0.0567). Chimiothérapie néo-adjuvante (p=0.018) et cytoréduction incomplète (p=0.025) sont associées à une moins bonne survie en analyse multivariée. Conclusion : La chimiothérapie systémique conserve un rationnel en cas de facteurs de mauvais pronostique. Nos résultats suggèrent, malgré les biais, un bénéfice de survie avec la chimiothérapie adjuvante. La chimiothérapie néo-adjuvante ne doit pas retarder la réalisation d’une CRS-CHIP lorsqu’une cytoréduction complète est possible d'emblée. La mise en place d’un essai randomisé international évaluant le bénéfice de la chimiothérapie systémique reste un objectif à poursuivre bien que complexe. Mots clés Carcinose péritonéale Mesotheliome malin du péritoine CHIP Jury Monsieur le Professeur Olivier Glehen Monsieur le Professeur Michel Rivoire Monsieur le Professeur Mustapha Adham Madame le Docteur Lombard-Bohas Madame le Docteur Vaudoyer Président : Membres : Date de soutenance Jeudi 25 septembre 2014 Adresse de l’auteur 33, rue Cavenne - 69007 Lyon [email protected] KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0) THÈ THÈSES MAZENOD ℡ 06 01 99 75 70 [email protected] www.thesesmazenod.fr KEPENEKIAN (CC BY-NC-ND 2.0)
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