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S.O.S.
Save Our Souls
Exposition ouverte du mardi au
dimanche de 14h30 à 18h
du 23 mai au 27 juin 2014
Ouverture exceptionnelle jusqu’à
21h du 23 au 26 mai à l’occasion
des portes ouvertes des Ateliers
d’Artistes de Belleville
Fermeture exceptionnelle du
29 mai au 1er juin
Un livre CRÉAPHISEDITIONS
La mer, pour le marin pêcheur, c’est la vie
et la mort qui dansent ensemble au rythme
du ressac.
Soit la Mer lui assure la vie sur terre, soit elle la lui enlève.
Les marins partent chaque jour en mer sur leur bateau tout en
sachant cela.
Aujourd’hui, cette danse qui est inhérente à leur vie a un
tout autre visage. La pêche change, les conditions des marins
changent et toute une partie de la profession s’éteint sous la
pression économique.
Save Our Souls est un appel de détresse pour
rappeler que ce monde en pleine mutation
existe encore…
L’exposition présente des photographies couleurs prises aux
Sables d’Olonne* lors d’embarquements sur des bateaux de pêche
et, à terre, des paysages maritimes et des portraits négociés des
marins chez eux.
Les compositions de Sébastien Beaumont, qui allient sons
concrets et sons de guitare, font écho aux photographies de
Caroline Pottier.
Un travail en duettistes sur l’équilibre, la fragilité et la précarité.
Création photographique de Caroline Pottier / Le bar Floréal
Création sonore de Sébastien Beaumont / Muzzix
* Le port des Sables a été le premier port sardinier français entre 1930 et 1938 (avec 120
bateaux) et le second port thonier français en 1962. Il est aujourd’hui le dixième port de pêche
français avec moins de 200 marins et 51 bateaux. En 1985 il y avait aux Sables d’Olonne 572
marins et 147 bateaux.
S.O.S. : Save Our Souls
Ce code international de détresse est utilisé ici comme
titre pour qualifier cette série de photographies sur le groupe
professionnel des marins-pêcheurs, petits patrons, artisans
ou employés, de la côte atlantique nord au large des Sables
d’Olonne. Ces photographies montrent, dans une démarche
esthétique et ethnographique, le labeur, la dureté du métier,
les postures de ces marins qui partent chaque jour pour nourrir
les hommes. Le parti pris n’est pas celui d’un reportage classique
mais d’un travail qui s’inscrit dans la durée (échelonné sur
trois ans). De fait, Caroline Pottier a pu embarquer avec les
pêcheurs et partager leur quotidien. En plus du travail en mer,
elle s’est intéressée à leur univers intime. Elle a également
photographié l’environnement portuaire.
S.O.S.
Save Our Souls
Photographies
Caroline Pottier / le bar Floréal
Textes
Bertrand Belin, Vincent
Giovanonni et Christine Guézou
Éditions CREAPHIS / Collection
Foto
ISBN 978-2-35428-081-9
Format 210 x 245 mm
à l’italienne
96 pages
73 photographies en couleur
couverture cartonnée
livre relié
25 euros
C’est un ouvrage sensible qui témoigne d’un fort engagement
d’une artiste oeuvrant au sein d’un collectif très attentif aux
groupes sociaux et professionnels mal connus et souvent oubliés
des reportages et des investigations de la presse.
L’ouvrage oscille entre cri de colère et observation participante,
quasi ethnologique. C’est ce qu’expriment les deux auteurs de
textes, chacun à leur manière et selon leur style.
Une courte notice de Christine Guézou en fin d’ouvrage qui
présente l’origine et les partenaires de cette aventure et explique
ainsi la remarquable, noble et sobre implication des marinspêcheurs eux-mêmes via leur Caisse mutuelle.
Bertrand Belin, auteur compositeur et interprète de quatre
albums (Bertrand Belin, La Perdue, Hyernuit et Parcs).
Auteur des livres Sortie de route, Les outils et Till. Nombreuses
collaborations avec le cinéma, la danse et le théâtre.
Vincent Giovannoni, ethnologue à la Maison méditerranéenne
des Sciences de l’Homme, a réalisé de nombreuses études anthropologiques sur les techniques de pêche et le droit comparé
des pêcheurs.
Il y a un monde dans le monde
Bertrand Belin
Il y a un monde dans le monde dans le monde
dans le monde et dans ce monde vivent des
hommes et des femmes qui tracent des lignes
sur des paysages toujours renouvelés et toujours
semblables. Sous eux, une fabrique de chutes et
d’ascensions en marche depuis toujours. Sous eux,
des pays de flotte sans bornes qui se fondent les
uns dans les autres en un labyrinthe de plaines
salées chaque instant rebâti. Ils sont quelque
part sur la peau tarée des océans. Partout autour
ça pousse et roule, soulève, s’abat, glisse et se
dérobe soudain pour ouvrir des gouffres larges
comme des cathédrales renversées. Quand ça ne
bouge pas, c’est un vague repos pour un temps.
Et puis quand ça ne bouge pas, c’est dedans que
ça remue. Le songe est ébouriffé, il s’ébouriffe en
espoir dans le calme plat, il se tord en comptes et
en craintes comptables car dans le beau métier,
quand le corps n’est pas à la bagarre, il pense en
chiffres et en poids.
Le pêcheur pour dire simple, il y va avec son
corps. Il y a du funambule dans l’histoire,
du lanceur de couteau et du dompteur mais
il n’y a pas de clown. Il lui pousse à l’intérieur du
crâne comme une vie dans la vie et pour le reste
du temps il vivra comme ça avec dans ses veines
un mouvement permanent placide, ourlé et puis
furieux.
La mer est belle, épouvantable. Avec un doigt elle
te soulève une ville. Et dessous cette infiniment
remuante immensité, il y a du vivant à bloc. Un
beau jour il a fallu que ça commence et qu’un ou
plusieurs, bien remontés, s’en aillent voir ce qu’il
y avait là-dessous d’agréable à l’espèce. Du poisson pour le ventre des siens déjà, et puis aussi
l’homme qui se figure une force sur les choses et
qui repousse sa peur et l’horizon d’autant.
Quinze mille ans ont passé depuis le magdalénien et ses harpons en bois de renne. Avant eux,
cinq mille ans avant eux, on pêchait probablement déjà à l’hameçon. Aujourd’hui, la gestion
des ressources halieutiques impose des quotas
de pêche cependant que ces mêmes ressources
font l’objet de calculs savants. Les fonds sondés
apparaissent sur les écrans de contrôle et merlus, soles, baudroies, anchois, sardines trouvent
leurs échos lointains sur des tableaux chiffrés que
scrutent d’autres sortes de gaillards à l’autre bout
d’un réseau complexe et semblant à demi sauvage
de statistiques et de normes, le tout s’indexant
fiévreux sur le cours du baril de pétrole. Ici une
drague est mouillée, là on dépêche un parlementaire. Le monde est quand même un peu drôle.
Les muscles sont gorgés de sang, le chalut est au
fond. Une branlée se prépare, le ciel est noir au
loin et ça commence à souffler de nouveau. Le
chalut est au fond, le gasoil diminue, quelqu’un
fume une clope. À terre, on entend des voix qui
claquent et résonnent dans la criée. Un camion
se gare, un type descend, en salue un autre puis
on le voit qui fait des signes de la main en direction d’une cale. Ça bouge, ça s’organise comme
ça, sous le regard indéchiffrable d’une délégation
de goélands enfilés comme des perles sur une
balustrade en ferraille. Un bâtiment là-bas aurait
besoin d’un coup de neuf.
« Il y a trente ans, trois fois plus de navires
mouillaient là » répète toujours un vieux dans
n’importe quel port de France. Ceux qui seront en
mer cette nuit n’en ont que plus de mérite.
Caroline Pottier
Éléments biographiques
Caroline Pottier est née
en 1974. Elle étudie les
Arts Plastiques à l’Université d’Amiens avant une
formation photographique
au CREAR.
Elle découvre le travail
collectif à Argenteuil,
ville pour laquelle elle
travaillera pendant 6 ans.
Elle rejoint l’aventure du
bar Floréal.photographie
en janvier 2003.
Caroline Pottier vit
en Vendée. En bas de
chez elle ou en voyage,
la photographie est
prétexte à la rencontre,
un moyen de participer
à ce qui nous entoure
et de croire encore à un
monde meilleur.
En 2013, elle expose le fruit de 3 ans de travail sur les marinspêcheurs des Sables d’Olonne au musée de l’Abbaye Sainte-Croix.
L’exposition « Save Our Souls » et le livre qui l’accompagne
présentent des photographies prises lors d’embarquements sur
des bateaux de pêche et, à terre, des paysages maritimes et
des portraits des marins chez eux. Au coeur de l’exposition,
les compositions sonores de Sébastien Beaumont font écho aux
photographies.
En 2012, avec le photographe André Lejarre, elle participe
à « Je suis, je serai… », un projet sur la jeunesse à la Rochesur-Yon. Elle anime des ateliers photographiques en studio :
portraits, autoportraits, photographies noir et blanc au moyenformat et initiation au laboratoire noir & blanc. Puis, dans un
second temps, les adolescents se racontent, racontent leur vie
dans leur ville avec des appareils numériques. En parallèle,
Caroline Pottier les photographie chez eux. Cette création collective fait l’objet d’une édition et d’une exposition dans les rues
de la ville.
Sous le titre « Des mornes d’Haïti aux collines de Paris », ses
portraits d’haïtiens en exil à Paris sont présentés au Pavillon
Carré de Baudouin au printemps 2012 dans le cadre de l’exposition
collective « Villes » des photographes du bar Floréal.
Depuis 2012, à Mitry-Mory, dans le cadre d’une résidence
collective des photographes du bar Floréal, Caroline Pottier
fait le portrait d’adolescents, cherchant à décrypter cet âge de
tous les possibles et de nombreux questionnements.
En 2010, elle réalise, avec le photographe Olivier Pasquiers,
une commande sur le patrimoine industriel de la Communauté
d’agglomération Creilloise, qui donnera lieu à l’exposition
« Des hommes au travail, un patrimoine redécouvert ».
En marge de ces grands projets, Caroline Pottier photographie
chaque année les festivals Vague de Jazz, La Déferlante (à l’été
2013, une exposition en plein air de ses photographies était
présentée pour les 20 ans de ce festival de théâtre de rue) ainsi
que le Festival de la Nouvelle Chanson Française.
Principales expositions
Villes, exposition collective des
photographes du bar Floréal
Pavillon Carré de Baudouin, Paris,
2012
Je suis, je serai… Notre
jeunesse
à la Roche-sur-Yon,
Installation de bâches et collage
d’affiches dans les rues de la
ville, 2012
Vague de jazz, exposition
personnelle
Longeville-sur-Mer, 2012
Les Sables d’Olonne, 2012
Retour en Lorraine, exposition
collective des photographes du
bar Floréal
Uckange, 2010
Mont-Saint-Martin, 2009
Maison des Métallos / Galerie du
bar Floréal, dans le cadre du Mois
de la Photo à Paris, 2008
Que faisons-nous ensemble ?,
exposition collective des
photographes du bar Floréal
Musée de l’Abbaye Sainte-Croix,
Les Sables d’Olonne, 2010
Maison des Arts et de la Culture
de Sallaumines, 2007
Forum culturel de Meyrin
(Suisse), 2007
Espace Khiasma, Les Lilas (93),
2006
Vendez pas l’Globe
Les Sables d’Olonne, 2008
Saint-Brévin-les-Pins, 2006
Médiathèque de La Rochelle,
2005
20 ans d’une aventure humaine
et photographique
Exposition collective des
photographes du bar Floréal
Maison Européenne de la
Photographie / Galerie du bar
Floréal, Paris, 2005-2006
Éditions
À corps et à cris, exposition
collective des photographes du
bar Floréal
Le Prieuré Saint Nicolas, Les
Sables d’Olonne, dans le cadre
du Parcours d’art contemporain,
2007
Paris, Centre ville,
Mairie du 4e arrondissement,
Mois de la Photo à Paris, 2006
Awa
Festival » Les Photographiques »,
Le Mans, 2008
La Tranche-sur-Mer, 2008
Galerie du bar Floréal, 2007
Musée municipal de La Rochesur-Yon, 2006
S.O.S. / Save Our Souls
Photographies de Caroline
Pottier, textes de Bertrand Belin
et Vincent Giovannoni
éditions Créaphis, 2013
Je suis, je serai…,
Photographies de Caroline
Pottier, d’André Lejarre et de
jeunes de La Roche-sur-Yon
Textes extraits d’ateliers
d’écritures menés par Sophie
Dugast.
éditions du bar Floréal, 2012
Vague de jazz
Photographies de Caroline
Pottier, texte de François Bon
éditions Créaphis, 2012
Retour en Lorraine,
Photographies de l’ensemble
des photographes du bar Floréal
éditions Trans Photographic
Press, 2008
Lumière sur la CCAS,
Photographies de Caroline
Pottier, Éric Facon et Jean-Luc
Cormier, textes de Lydie Salvayre
et Alain Beltran
éditions du Cercle d’art, 2006
Le bar Floréal. Photographie,
Photographies de l’ensemble
des photographes du bar Floréal
éditions Créaphis, 2005
Acquisitions
Les oeuvres de Caroline
Pottier sont présentes dans
les collections publiques
des artothèques de La Rochelle,
de La Roche-sur-Yon et Grenoble,
du Centre Méditerranéen de
la photographie de Bastia et
de l’ÉcoMusée de Luzarches, ainsi
que dans plusieurs collections
privées en France.
Galerie
du bar Floréal
43 rue des Couronnes - 75 020 Paris
Tél. 01 43 49 55 22
[email protected]
Le bar Floréal.photographie
www.bar-floreal.com
est né en 1985 de la double intention de ses fondateurs :
se doter d’un lieu de travail collectif adapté à l’activité
photographique proprement dite et créer un lieu
de rencontres, d’échanges et d’expositions d’intérêt public,
la galerie du bar Floréal.
Par le passé, elle a exposé entre autres, Thomas Hirschhorn,
Bernard Descamps, Jérôme Brézillon, Françoise Huguier,
Willy Ronis, Jean-Pierre Leloir…
Du 14 novembre au 13 décembre 2014,
Je
dans le cadre du Mois de la Photo à Paris,
la Galerie du bar Floréal proposera
suis pas mort, je suis là, une exposition
de Laetitia Tura (photographies et textes)
et Hélène Crouzillat (textes).
La Galerie du bar Floréal reçoit le soutien
de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris.
Avec la complicité des graphistes de l’atelier Nous Travaillons Ensemble.
Partenaires / Producteurs de Save
Our Souls, exposition et édition
Amis du MASC
Caisse maritime d’Allocations
Familiales
Direction Régionale des Affaires
Culturelles des Pays de la Loire
Laboratoire Processus
Musée de l’Abbaye Sainte-Croix
(MASC), des Sables d’Olonne
Région Pays de la Loire