Au coeur de la vie - Diocèse Poitiers

n°21
Journal des communautés chrétiennes
du territoire du Civraisien
Décembre 2014
8655
Au cœur
de la vie
1,50 €
❯ Pages 2 et 3
❯ Pages 4 et 5
Peuple en fête
pour la nouvelle
paroisse
Vanessa,
baptisée
à l’âge adulte
❯ Pages 6 et 7
Un ado peut en
cacher un autre
INTERVIEW
ÉDITORIAL
Naître à la paix
Père Joseph Guilbard
Fêter Noël, c’est fêter une naissance :
la naissance de Jésus, le fils de Dieu,
qui se fait homme pour que l’homme
devienne Dieu. Et cela demande du
temps ; comme il faut du temps à
une forêt de chênes pour grandir
au rythme des saisons, au rythme
des siècles. Imperceptiblement,
mais irrésistiblement.
Dans ce numéro de Noël nous
voulons saluer tel ou tel lieu, tel
ou tel moment, où nous avons
perçu cette naissance en marche,
cette force de la vie en croissance,
plus forte que tous les obstacles
contraires. Appeler des tout-petits à
grandir ensemble, dans la confiance,
comme le vit Véronique. Oser
demander le baptême à l’âge adulte
pour répondre à un désir impérieux
qui ne faiblit pas depuis des années,
pour Vanessa. Se rassembler de tout
un territoire civraisien pour fêter une
vraie communion entre nous, au sein
de la paroisse nouvelle de SaintSauveur. Autant de signes, parmi
beaucoup d’autres, qui nous révèlent
que la vie aura le dernier mot.
Et en même temps, Noël, c’est la
fête de la paix. Or au cœur de notre
Civraisien, il y a plus de mille ans,
a eu lieu un concile régional de la
paix, à Charroux, pour prendre la
défense des droits des plus pauvres.
En ces temps où l’on prétend faire
la guerre au nom de Dieu, il nous
est bon de nous arrêter en silence,
devant le berceau de ce Dieu
nouveau-né, vulnérable, remis entre
nos mains. Et qui le sera jusque
sur la Croix. Pour être notre paix.
8655 2014 11 CK.indd 1
Avec l’assistante maternelle,
grandir en confiance
Véronique est assistante maternelle à Civray. Elle témoigne
de la richesse de l’échange avec les enfants qu’elle accueille.
Propos recueillis par Joseph Guilbard
Dans votre fonction
d’assistante maternelle,
qu’apportez-vous aux enfants ?
Cette angoisse est légitime, à moi
de les rassurer pour qu’ils me fassent
confiance.
L’assistante maternelle est avant
tout une professionnelle de la petite
enfance. Je me dois de respecter le
rythme de l’enfant, de chacun des
enfants qui me sont confiés.
Tout au long de la journée, je dois
assurer leur confort, leur bien-être
et leur sécurité.
Je suis une étape dans leur vie, la
première étape de la socialisation.
Je suis aussi une transition pour que
parents et enfants vivent au mieux la
séparation. J’essaie d’accompagner
au mieux l’angoisse de ces parents
de laisser en d’autres mains ce qu’ils
ont de plus précieux : leur enfant.
Confiance sera le maître mot tout
au long de cette collaboration. Avec
l’enfant, nous devons apprendre à
nous connaître, lui aussi a besoin
d’avoir confiance en moi. Un simple
échange de regard suffit, puis être
là, à ses côtés, attentive à ses besoins, tout cela dans le calme et la
sérénité qui font que chaque crise
de larmes ou de colère, inévitable à
un moment ou à un autre, s’apaisera
d’elle-même.
Après cette confiance donnée, je
dois l’aider à grandir, à devenir autonome le plus possible avant l’école,
prochaine étape. Cela passe par la
transmission d’un savoir mais aussi
de valeurs : respect de l’autre, partage
avec les autres, affection que l’on
doit mutuellement se donner, politesse que l’on doit toujours montrer.
Ces enfants me font confiance sans
retenue, et me donnent autant d’affection qu’ils en reçoivent.
Justement, que vous
apportent les enfants ?
Un gros câlin, un “tout fort” comme
ils disent souvent, en dit plus long
que des phrases qu’ils ne peuvent
pas encore dire. Tout est là et tout est
“Je mesure le chemin
que nous avons
parcouru grâce
à la confiance”
dit dans ce geste plein de tendresse
et d’affection. Et pour moi c’est la
plus belle des récompenses.
Et puis à travers leur regard d’enfant,
plein d’innocence et de candeur, on
redécouvre chaque jour des histoires
dont on pensait tout connaître, et puis
quel bonheur de répondre à leurs
éternelles petites questions ! Mais
aussi lorsqu’ils sont malades, scruter
sur leur visage l’amélioration qui va
me permettre d’appréhender la journée de façon plus sereine.
Et lorsque pour l’un d’eux l’étape
de l’école arrive, je mesure le chemin que nous avons parcouru, ensemble, main dans la main, grâce à la
confiance sans faille qu’il m’accorde.
Et j’aime à croire que j’ai participé,
aux côtés des parents, à cette évolution et que cette première pierre
n’est que le début d’une magnifique
construction, grâce à toutes les autres
mains qui se tendront vers lui.
12/11/2014 11:21:26
2
ÉVÉNEMENT
Au cœur de la vie
Un peuple en fête pour la paroisse nouvelle
Environ 400 participants ont assisté à la fête pour l’installation liturgique
de la paroisse nouvelle – Saint-Sauveur en Civraisien – le dimanche 12 octobre 2014.
Notamment à la célébration en l’église de Saint-Maurice-la-Clouère, présidée par l’évêque Mgr Pascal Wintzer.
Christelle Blanchet
Un peuple rassemblé : environ 400 participants
Des enfants bien présents
L’appellation “Saint-Sauveur en
ce
Civraisien” a été retenue en référence
à la présence de l’ancienne abbaye de
èb
bre
e
Charroux. Cette abbaye était très célèbre
eux
x
au Moyen Âge et portait ce nom. En de
deux
cile
es,
siècles eurent lieu à Charroux 4 conciles,
dont le premier resté célèbre en 989
qui fut nommé “concile de paix”. Ne
cherchons pas quel a été le saint qui a
outt
porté le nom de Sauveur, ce nom estt ttout
eu
ur.
simplement celui du Christ Rédempteur.
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12/11/2014 11:21:30
ÉVÉNEMENT
Au cœur de la vie
3
Saint-Sauveur en Civraisien
Un peuple
en fête
Le sceau de la paroisse est une
stylisation de la custode découverte
dans un reliquaire à Charroux, qui
date probablement du XIe siècle.
L’installation liturgique,
d’érection
❯ Décret
des paroisses
un acte officiel
Article 1er
Moi, Pascal Wintzer
Par la grâce de Dieu ministre et serviteur de la Parole,
en communion avec le Siège apostolique,
envoyé comme archevêque métropolitain de Poitiers
L’Esprit saint étant invoqué,
Je décide et décrète, conformément aux canons
515 et suivants, que des paroisses nouvelles
sont érigées dans le diocèse de Poitiers.
La paroisse Saint-Sauveur en Civraisien est érigée.
Les anciennes paroisses et les secteurs pastoraux
se trouvent de ce fait supprimés.
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4
VIE D’ÉGLISE
Au cœur de la vie
Pour préparer Noël,
les enfants sont invités à…
La veillée pyjama
Éveil à la fête de Noël pour les petits et leurs familles.
Vendredi 28 novembre à 18 h à l’église de Château-Garnier.
Contact : Ysabelle David, [email protected]
La rencontre de Noël pour les 3-7 ans
Samedi 13 décembre de 11 h à midi à la maison paroissiale
de Couhé. Rencontre sur le thème “La grande fête de Noël”.
Nous aurons un temps d’accueil, un chant, une lecture
d’un passage d’Évangile, une explication et une discussion,
un moment de bricolage, une prière adaptée. Avant de se
séparer, nous partagerons un petit goûter ensemble.
Au cours de l’année plusieurs autres rencontres d’éveil à
la foi auront lieu, le samedi de 11 h à midi, pour partager
des temps forts comme Pâques, mais aussi des rencontres
pour mieux connaître Jésus et le message qu’il est venu
nous apporter (le partage, la confiance par exemple).
Contacts :
- Élisabeth Proust, 06 74 76 87 40, [email protected]
- Ghislaine Girardin, 06 16 66 03 46, [email protected]
La fabrication de la crèche
D.R.
Samedi 13 décembre de 14 h à 17 h à l’église de Savigné
pour tous les enfants. Apporter crayons de couleur, feutres,
colle ciseaux… L’après-midi se terminera par un goûter.
C’est dans cette église décorée par les enfants que sera
célébrée la messe mercredi 24 décembre à 18 h 30,
avec la participation des jeunes et des familles.
Contact : Catherine Ambaye, [email protected]
❯
Marché de Noël
Toute la journée du 20 décembre, un marché de Noël
et des animations seront préparés pour petits
et grands sur la place de Civray. La paroisse animera
un stand de bricolage pour les enfants
en vue de la décoration du grand sapin de la place.
La paroisse Saint-Sauveur
messagère de la paix
Les fêtes de Noël nous appellent à chercher la paix. Or le 12 octobre 2014, lors de
la fondation liturgique de la paroisse Saint-Sauveur en Civraisien (voir pages 2 et 3),
notre archevêque, Mgr Pascal Wintzer, a insisté sur la vocation historique de notre
paroisse nouvelle en référence au concile de la paix en 989 à l’abbaye de Charroux.
L’abbaye Saint-Sauveur
et le concile de Charroux
“Le nom que vous avez choisi est ancré dans l’histoire de votre paroisse,
et bien au-delà, dans toute l’ancienne
Aquitaine, du fait du rayonnement
de l’abbaye Saint-Sauveur de Charroux et des événements qui s’y
déroulèrent.
D’abord, l’abbaye conservait une relique de la Vraie Croix. Et la croix
c’est le lieu du salut, le lieu où Jésus est manifesté comme le Sauveur.
Pour cette raison, c’est dans l’abbaye
que se tinrent au Moyen-Âge plusieurs synodes, c’est-à-dire plusieurs
rencontres d’évêques.
Le plus célèbre, vous le savez, c’est
le concile de la paix du 1er juin 989.
Ce concile institua la paix de Dieu.
Par elle on défendit les églises et les
lieux religieux contre les prétentions
des seigneurs qui voulaient imposer
partout leurs lois. Mais on défendit
aussi les pauvres qui étaient victimes des exactions de ces mêmes
seigneurs. Un des textes du concile
de la paix affirme ceci : “Anathème
à qui prend les biens des pauvres :
si quelqu’un s’empare des moutons,
bœufs, ânes, vaches, chèvres, boucs
ou porcs de cultivateurs et d’autres
pauvres, qu’il soit anathème - sauf si
c’est à cause d’une faute du pauvre
lui-même, et seulement s’il n’a rien
fait pour s’amender.”
En 2014, nous avons toujours
besoin d’un concile
de la paix
“Nous sommes plus d’un millénaire
après ce concile, pourtant vous savez
qu’il reste inscrit dans les mémoires ;
surtout ne nous croyons pas délivrés
de tout ce qu’il combattit et condamna. Le pouvoir de l’argent, toutes les
formes de domination, font toujours
sentir leur emprise.
C’est un grave mensonge de laisser
penser qu’un jour, sur cette terre, les
hommes pourraient connaître le bonheur parfait. Hélas parfois certains
croient cela, et lorsqu’ils font l’expérience du mal ils en sont totalement
écrasés. La vie du monde demeure
un lieu de combat ; non pas contre
d’autres hommes, mais contre le mal
qui agit, chez les autres, mais aussi
en chacun de nous.
Le monde de 2014 a toujours besoin
d’un concile de la paix. Même si l’abbaye Saint-Sauveur n’en accueille
plus, c’est chacun de nous qui doit
être comme le lieu d’un mini-concile,
d’une réflexion et d’une action en
faveur de la paix. Actuellement nous
sommes révoltés, en colère, sidérés
par les crimes spectaculaires que
commettent des groupes fanatiques
au Proche et au Moyen-Orient ; en
particulier parce qu’ils s’en prennent
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“Alors mes amis prenez comme
programme le nom que vous portez, ayez le désir du salut inscrit
au plus profond de votre cœur ; et
gardez comme programme celui qui
fut celui du concile de Charroux : la
paix. Elle adviendra dans le monde si
nous savons ne pas laisser la colère,
la vengeance, les idées simplistes
nous dominer.
Qu’il en soit d’abord ainsi entre vous,
et soyez certains que ceci contaminera le monde ; la bonté est bien
plus contagieuse que quoi que ce
soit d’autre.”
Les sous-titres sont de la rédaction
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La paix à vivre
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à nos frères chrétiens. Même s’il est
légitime d’agir pour les empêcher de
nuire, on ferait gagner le mal en laissant l’esprit de haine agir dans notre
cœur, en particulier en désignant l’islam et tous les musulmans comme
des gens violents ou des terroristes.
La Bible nous appelle à espérer le
salut pour tous, et elle nous dit aussi
que la responsabilité est personnelle,
qu’aucun groupe, aucune religion,
n’est collectivement responsable ou
coupable pour la faute de l’un de ses
membres.”
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VIE D’ÉGLISE
Au cœur de la vie
5
Mon baptême, le jour de ma nouvelle naissance
Témoignage de Vanessa de Winter,
baptisée à l’âge adulte.
Le baptême
confirmation. J’étais très émue et
stressée, alors que mon métier est
d’enseigner, mais l’aisance de ces
jeunes élèves et leur constance
m’ont marquée. Lorsque le baptême a commencé, je bredouillais,
puis ma marraine et moi sommes
montées sur l’estrade. Mon parrain
étant déjà présent puisqu’il animait
la messe. J’avais peur mais l’assemblée était concernée et “en éveil”.
En effet il ne s’agissait pas que du
baptême. C’était également une
célébration pour les malades, un
jour particulier pour eux comme
pour moi. D’ailleurs ils m’ont dit
après la cérémonie combien c’était
important pour eux.
Photos D.R.
L
e 1er juin représente pour
moi une nouvelle naissance. En effet, j’ai reçu
ce jour le baptême de Mgr Wintzer, évêque de Poitiers. Il me
semble que le fait d’être adulte
permet d’apprécier différemment
cet événement car c’est en pleine
conscience que le cheminement a
eu lieu.
C’est un long parcours, pas toujours
facile, qui demande une grande
confiance dans les personnes qui
vous accompagnent. C’est un
apprentissage également, une découverte des textes, un renouveau
perpétuel, une approche différente
de soi et des autres. C’est la volonté mise à l’épreuve, mais celle-ci
est nécessaire afin de comprendre
et d’acquiescer complètement,
d’être en accord avec son choix,
sa décision. Il faut vivre une telle
journée, redécouvrir sa foi et être
à l’écoute des autres car c’est ainsi
que tout se renouvelle, renaît, vous
permet d’être vous-même dans la
foi chrétienne.
Je suis arrivée un peu plus tôt avec
mon parrain et ma marraine. Je
voulais en effet profiter de cette
“entrée”, de cette “renaissance”.
Nous avons croisé Mgr Wintzer,
mais je ne lui ai pas parlé tant
j’étais impressionnée. Puis sont
arrivés les élèves qui faisaient leur
Il n’y a pas d’âge
pour rencontrer Dieu
Tout s’est déroulé comme si cela
était écrit. C’était évident et beau
pour moi et j’espère pour l’assemblée. Cependant le moment le
plus important, le plus fort a été
la communion. Il s’agissait pour
moi d’une première. L’eucharistie,
“action de grâce”, a été l’instant
le plus fort de cette célébration. Il
n’y avait plus rien d’anodin, c’était
le rappel. La mémoire de cet acte
chaque fois renouvelé, chaque foi
renouvelée… Voici le souvenir le
plus prégnant de mon baptême
La
confirmation.
Il ne faut pas craindre, car la peur
empêche d’avancer et il n’y a pas
d’âge pour rencontrer Dieu. Souvent nous sommes contraints, ou
retenus. En effet il nous semble
impossible de “se dire”, d’affirmer nos croyances, de se déclarer.
Pourtant, il est possible de revendiquer sa foi, de clamer son amour de
Dieu. Certes cela déconcerte, mais
c’est en pleine conscience que le
choix est fait, la décision est longuement mûrie et la route en vaut
la peine, c’est un pèlerinage, un
exaucement.
Entourée de bienveillance
Les témoignages que j’ai entendus
le 1er juin révélaient ce questionnement perpétuel et cette foi inébranlable : “C’est une renaissance pour
nous aussi, une remise en question,
un nouveau regard sur notre foi…”.
Ainsi je comprenais que mon cheminement n’était pas seulement le
mien mais aussi le leur. Ce qui est
extraordinaire c’est que nous étions
“ensemble”. Ce jour-là je me sentais avec les autres, en accord, il
ne s’agissait pas d’un mot d’esprit,
c’était concret, évident, absolu.
Mon parrain et ma marraine m’ont
accompagnée. Nous avons choisi
Des pommes, des poires... un artisanat
M. Charles Lucas s’est signalé auprès de notre rédaction pour compléter notre
information sur l’article “Des pommes, des poires...un artisanat’, dans le n°20
de Au Cœur de la Vie’. Il mentionne que lui-même a participé pour moitié
à la vie du GAEC, avec Yves Gargouil, durant 19 ans.
8655 2014 11 CK.indd 5
les textes ensemble. Nous avons
parlé, à chaque fois, c’était une
découverte ou une redécouverte…
Je suis très heureuse que Joël et Élisabeth m’aient accompagnée ce jourlà. Ils sont en effet des piliers, des
personnes sur qui l’on peut compter,
qui savent se remettre en question
sans jamais briser la pudeur de la
foi. Je n’oublierai jamais Joël, mon
parrain, qui, ce jour-là, était l’acteur
principal de la cérémonie, chantant,
animant la messe, ainsi qu’Élisabeth
qui était avec moi, en accord, m’accompagnant à chaque pas…
Je n’oublierai jamais les témoignages des paroissiens, qui étaient
avec moi ce jour-là. Ils m’avaient
déjà témoigné leur soutien, m’entourant de bienveillance et me
rassérénant dans les moments de
doute. Enfin, je n’oublierai jamais
le père Guilbard, qui est celui qui a
rendu toute chose possible, par nos
rencontres et nos discussions, nos
réflexions sur les textes. Sa compréhension de l’âme humaine, et en
l’occurrence de la mienne, a su lire
et confirmer l’attente et le chemin
parcouru.
Célébrations de Noël 2014
Célébrations pénitentielles
> Mardi 16 décembre : 18 h à Gençay
> Jeudi 18 décembre : 14 h à Blanzay / 20 h à Civray
> Vendredi 19 décembre : 14 h 30 à Charroux / 20 h à Usson-duPoitou
Veille de Noël, 24 décembre 2014
> 16 h à Linazay
> 18 h à Couhé (messe des familles)
> 18 h 30 à Savigné (messe des familles)
> 18 h 30 à Saint-Maurice-la-Clouère (messe des familles)
> 19 h à Château-Garnier
> 20 h 30 à Saint-Saviol
> 21 h à Civray, Saint-Romain, Champagné-Saint-Hilaire
> 21 h 30 à Charroux
> 24 h à Blanzay
Jour de Noël, 25 décembre 2014
> 9 h 30 à La Chapelle-Bâton
> 10 h 30 à Gençay, à Couhé
> 11 h à Blanzay, Saint-Pierre, Usson-du-Poitou
> 11 h à Saint-Gaudent, Charroux, Mauprévoir
Horaires des messes disponibles sur :
egliseinfo.catholique.fr
Noël dans la communion anglicane
Lectures et chants de Noël, église Saint-Nicolas de Civray,
19 décembre à 19 h. Célébration du jour de Noël en l’église
de Genouillé, 25 décembre à 10 h 30.
12/11/2014 11:21:53
6
NOËL 2014
Diocèse
Actualités
C’est la
nuit qu’on voit les étoiles
Pour Dieu, “la ténèbre n’est pas ténèbre. La nuit, comme le jour, illumine.”
Pendant que le monde dort, des hommes et des femmes, nombreux,
travaillent la nuit. Sans forcément le savoir, ils brillent comme des étoiles :
présence rassurante auprès des voyageurs, main tendue à ceux
qui souffrent, eau fraîche offerte à ceux qui luttent, sourire qui apaise
la peur. C’est la nuit qu’on voit les étoiles !
Catherine : “Paroles de nuiteuse”
Dès le début de ma carrière d’infirmière
j’ai demandé à faire les nuits. Je ne voulais pas, comme quand j’étais élève, être
dans ce système social des patrons, des
chefs de service, des pansements réservés à tel ou tel… La nuit je pouvais
faire mon métier plus correctement, librement, prendre le temps de m’occuper
d’un malade, agir sans aucune contrainte
que celle d’être proche du malade. Nous
sommes un peu les patrons seuls dans
les services, mais dans le sens d’être
uniquement là pour agir avec une sorte
de recherche de qualité de notre travail.
On était un peu chez nous !
Il y a aussi sans doute un côté asocial
des “nuiteux”, d’ailleurs de mon temps,
car je suis à la retraite, pour les fêtes on
se téléphonait entre nuiteux de la police,
des pompiers, de la gendarmerie !
David : “Sortir en boîte”
La nuit est pour faire ce que le jour
a défait, ou n’a pas fait du tout.
La nuit est la chère moitié du jour,
sans laquelle le jour ne tiendrait
pas debout.
La nuit est l’arbre fruitier des
étoiles que seuls les veilleurs peuvent cueillir.
D.R.
Alain Pinoges / CIRIC
Frère François,
moine à Ligugé :
“La nuit des veilleurs”
Plus jeune, je sortais en boîte de nuit.
Là il y avait des gens qui sortent pour
faire des rencontres, autour d’un verre,
on écoute de la musique, mais la nuit
avançant, c’est vrai que l’on cherche
plus, les rencontres se font plus “amoureuses”. C’est un monde particulier qui
vit la nuit, jusqu’au petit matin souvent
ils promènent leur solitude, leur mal de
vivre le jour, il y a vraiment beaucoup
de détresse.
Mais c’est vrai que lorsque l’on est jeune,
la nuit nous parait être un temps de liberté, où tout dort, où l’on se sent libre.
On est les maîtres de la nuit, qui contraste
avec les contraintes du jour et l’on pense
que la nuit ne finira jamais. Mais le matin
il faut retourner en cours et là, c’est dur,
dur ! Le rêve est fini… Mais on repart
comme une drogue.
Propos recueillis par Marie-Anne Tasei
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NOËL 2014
Diocèse
7
Les saisons de la vie
Un ado peut en cacher un autre
“
Qu’est-ce qu’on fait là ? Pourquoi le
collège nous convoque-t-il ?” Gaël
arpente nerveusement le couloir
en maugréant. Sa femme, Corinne,
n’est pas rassurée. Leur fils aîné, Erwan,
leur cause du souci. À la maison, la vie
est devenue insupportable, il n’écoute plus
rien, répond avec insolence. Enfermé dans
sa chambre - mais ce capharnaüm est-il encore une chambre ? - il reste des heures devant son ordinateur, musique hurlante. Le
portable n’arrête pas de sonner, la note du
mois est salée mais il ne fournit aucune explication. Il s’isole de plus en plus, refusant
les sorties familiales. Triste exemple pour
les petits. Dernièrement, il est allé jusqu’à
traiter son père de “bourge planqué”. Trop
c’est trop ! Et maintenant, le professeur
principal qui s’y met. “Ne t’inquiète pas, dit
Corinne. Les notes sont bonnes. Au moins,
là, on est tranquille.” - “Justement, c’est ça
l’inquiétant, gronde Gaël. Il a sûrement fait
une bêtise. Imagine qu’il ait frappé un professeur, qu’il ait menti, volé quelque chose,
je ne sais pas moi ! Et s’il faisait partie d’un
gang de drogue ? Je crains le pire.” “Arrête,
il est gentil notre Erwan. Tu me fais peur”,
grimace Corinne, saisie de doutes.
La porte s’ouvre. Le professeur principal
d’Erwan s’avance, détendu. Il serre la main
des parents avec chaleur. Méfiant, Gaël se
raidit. “Si Erwan a fait quelque chose de
grave, vous pouvez nous le dire en confiance.
Il sera sévèrement puni, vous pouvez compter sur nous.” L’enseignant rit de bon cœur.
“Qu’est-ce que vous allez imaginer ? Votre
fils nous donne grande
satisfaction. Il est
formidable.” - “Mais
alors, pourquoi ce… ?”
“Pour rien, j’avais envie de vous connaître,
c’est tout. C’est si rare
une famille comme la
vôtre, généreuse, unie. Merci d’être venus.”
Incrédule, Gaël bredouille : “Vous êtes en
train de nous dire que tout va bien ?” Corinne prend le relais : “Vous savez, à la maison, notre fils est dur. Il peut être violent.
Avec son père surtout. Nous nous inquiétons
de ce qu’il s’isole, il devient méfiant, secret.”
- “Il a 15 ans ! Il grandit, c’est tout. Lui
faites-vous confiance ?” La question laisse
le couple sans voix. L’enseignant poursuit :
“Erwan est un garçon plein d’énergie qui a
besoin d’espace et de liberté. Un bon élève,
un camarade apprécié de tous, élu délégué
de sa classe à l’unanimité, attentif à chacun.
Violent, lui ? Ce trimestre, il a suivi une formation de “médiateur”. Sur la cour, je peux
vous affirmer qu’il est d’une efficacité rare.
Vous pouvez être fiers de votre fils !” Gaël
cherche encore à se justifier. “S’il est si
parfait au collège, pourquoi se défoule-t-il
comme ça à la maison ? Tenez, il nous a annoncé hier que, cette année, il ne réveillonnerait pas avec nous après la messe de Noël.
‘Môssieur’ doit sortir avec des copains.” -
“Vous n’êtes donc pas au courant ? Depuis
peu, le collège accueille une famille de migrants avec trois enfants. Ces gens ont tout
perdu, ils sont démunis et parlent très mal le
français. Erwan est un
organisateur-né. Il a
mis en place un soutien
scolaire fait à tour de
rôle par les élèves de 4e
et 3e. Pour Noël, ils ont
décidé d’offrir un réveillon-surprise à cette
famille. Le collège prête le réfectoire. Eux
font la collecte et animeront la fête.” - “C’est
donc cela qui l’occupe chaque soir au téléphone, sourit la maman. Pourquoi ne nous
a-t-il rien dit ?”
“Chacun
est un mystère
pour l’autre.”
Méditation
Une question - Une réponse
Au bout de la nuit
Où est Dieu
Au bout de la route, il n’y a pas la route, mais le terme du pèlerinage.
Au bout de l’ascension, il n’y a pas l’ascension, mais le sommet.
Au bout de la nuit, il n’y a pas la nuit, mais l’aurore.
Au bout de l’hiver, il n’y a pas l’hiver, mais le printemps.
Au bout de la mort, il n’y a pas la mort, mais la vie.
Au bout du désespoir, il n’y a pas le désespoir, mais l’espérance.
Au bout de l’humanité, il n’y a pas l’homme, mais l’Homme-Dieu.
dans la nuit du monde ?
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commencement était le Verbe et le Verbe était
la lumière.” Comme si cette lumière n’était
pas que pour les yeux, comme si elle était à
entendre, à écouter, comme si elle pouvait
entrer par nos oreilles et habiter nos cœurs.
Et il est vrai que les grandes fêtes chrétiennes, Noël et Pâques, sont des fêtes de
la lumière dans la nuit, comme l’attestation
qu’une lumière invisible peut transformer
nos vies.
Le jour du baptême, nous découvrons que
cette lumière nous est confiée. Le célébrant
dit au nouveau baptisé : “Vous êtes devenus
lumière dans le Christ : Marchez toujours
comme des enfants de lumière”. C’est donc
à nous, maintenant, d’être lumière au cœur
des nuits humaines.
Au bout de l’Avent, il n’y a pas l’Avent, mais Noël.
Joseph Folliet
P. Bernard Châtaignier
D.R.
Q
uand Jésus meurt sur la croix, il y eut
des ténèbres sur toute la terre (Mt
27,45). Le Seigneur lui-même serait-il pris
dans les filets de la nuit ? Serait-il, comme
nous, victime des noirceurs de ce monde ?
Nous chantons pourtant : “Les ténèbres
mêmes n’ont pas pour toi d’obscurité ; pour
toi la nuit brille comme le jour, et les ténèbres
comme la lumière” (Ps 139,12).
En effet, dans la cathédrale de Poitiers, le
vitrail qui nous présente la croix nous la
montre rayonnante de lumière. De quelle
lumière parle-t-on ? Les mots sans doute ne
suffisent pas pour le dire. C’est par exemple
la présence de l’amour au cœur de la souffrance qui est rayon de lumière, c’est le regard vers l’autre qui transfigure le visage,
etc.
Le jour de Noël, nous entendons le début de
l’Évangile selon saint Jean qui affirme : “Au
Devant le collège, le couple s’attarde en
silence. “On croit connaître son enfant, en
vérité, il vous échappe, souffle Gaël. Quelle
bonne surprise ! Mais pourquoi Erwan se
dissimule-t-il derrière cette fausse image
qu’il veut donner de lui ?” - “Peut-être pour
la même raison qui te pousse à lui cacher tes
maraudes la nuit, avec la Croix rouge. Un
ado peut en cacher un autre. Un père soi-disant planqué peut aussi en cacher un autre !”
- “C’est ça ! Et toi, qui es-tu, ma femme chérie ? Au fond, nous connaissons-nous bien,
tous les deux ?” Ils vont riant, bras dessus,
bras dessous, cœur libéré. Chacun est un
mystère pour l’autre. A-t-on jamais fini de
se découvrir ?
Alain Pinoges / CIRIC
Isabelle Parmentier
12/11/2014 11:13:17
8
PORTRAIT
Diocèse
Pierre-Marie Bertin, éducateur
Alain Pinoges / CIRIC
“Mon regard
sur les jeunes”
Dans ce monde plein d’incertitudes, où l’avenir peut sembler difficile
à cerner, comment vont les jeunes ? Pierre-Marie Bertin, conseiller
principal d’éducation (CPE) nous livre son regard sur les jeunes qui,
même s’ils ont des nuits à traverser, sont des êtres en devenir.
Propos recueillis par Marc Taillebois
P
ierre-Marie Bertin travaille à Niort
comme CPE au collège Notre-Dame. Des
jeunes, cela fait déjà de nombreuses années qu’il en accompagne. Et le travail ne
manque pas, surtout à la rentrée. Et malgré tout, on
sent chez lui un amour pour son métier, une patience
et un regard d’espérance. A la question, “comment
vont-ils ?”, la réponse ne vient pas spontanément.
Car le champ de la question est vaste et les jeunes
sont si divers. “Qu’est-ce qui vous réjouit et vous
inquiète ?” Là, les choses sont plus claires : “Avant
tout ce qui me réjouit, ce sont justement les jeunes, et
leur inépuisable capacité à nous bousculer ! Ce qui
m’inquiète, ce sont surtout les représentations dans
lesquelles ils se retrouvent souvent enfermés, ainsi
que les images que nous renvoyons nous-mêmes du
monde dans lequel nous évoluons.”
Il poursuit : “Un jeune est avant tout une histoire,
où se mêlent du personnel, de l’intime, de l’heureux, et bien souvent du douloureux ; un jeune est
en construction, dans un cadre particulier, un tissu
de relations, certaines choisies, d’autres subies…
Quelle joie donc de pouvoir accompagner cette
construction, d’accepter d’être bousculé pour justement s’obliger à réaffirmer ce qui est juste, ce qui
est droit, ce qui élève et fait grandir ; les règles et
les valeurs ne vont pas de soi, elles doivent se vivre,
s’expérimenter, s’incarner…
Par ailleurs, le jeune ne se résume pas à sa situation
scolaire, enfermé dans des représentations que les
seuls prismes de l’orientation et de la réussite auront fait naître. Le jeune ne se résume pas non plus à
son utilisation décomplexée et chronophage de tous
les outils de communication, alors que nous-mêmes
sommes bien souvent incapables de résister aux nombreuses sollicitations d’un monde suréquipé. Certes,
les dérives liées à l’utilisation de ces outils sont bien
réelles mais sont-elles plus nombreuses que celles,
quotidiennes, liées au traitement de l’information ?
Il ne faut donc pas désespérer des jeunes alors que
l’on nous sert tous les ingrédients pour que l’on désespère de l’humanité…”
Revenant à la question initiale, “comment vont les
jeunes ?”, il répond : “En valeur absolue, ils vont
bien… Certains sont encombrés d’histoires difficiles
mais tous ont besoin de relations claires, confiantes,
constructives et tous sont animés d’idéaux qui ne
sont pas fondamentalement différents des nôtres :
désir de reconnaissance, recherche d’un amour partagé… À nous adultes d’être cohérents, d’aider à la
réflexion, au discernement, à la curiosité, au développement d’un esprit critique… et les jeunes iront
encore bien mieux !”
Voilà une interpellation exigeante, tout à la fois
message d’espérance, à cultiver dans nos relations
avec les jeunes.
En bref
News.va
❯ 28 nouvelles paroisses…
en fondation !
Depuis le 2 septembre 2014, le diocèse de Poitiers est organisé en 28
nouvelles paroisses qui remplacent les
75 anciens secteurs pastoraux (composés eux-mêmes de 604 anciens clochers). Durant toute l’année, l’archevêque de Poitiers, Mgr Pascal Wintzer,
vient présider une messe de fondation
liturgique dans chacune de ces 28
paroisses. Sont déjà fondées les paroisses Saint-Jean-Charles Cornay en
Loudunais, Saint-Sauveur en Civraisien,
Saint-Junien en Mellois, Saint-Pierre et
Saint-Paul de Niort, Sainte-Clotilde en
Poitou, Saint-Jean XXIII en Poitou et
Saint-Jacques en Gâtine.
❯ Synode : Un nouveau regard
sur les familles
Xavier Guilloteau
❯ Ligugé : bénédiction abbatiale
pour Dom André-Junien Guérit
Le jour de la Toussaint, le nouvel abbé de
Ligugé, Dom André-Junien Guérit, a vécu
sa bénédiction abbatiale, des mains de
Mgr Pascal Wintzer, entouré des moines
de sa communauté, de nombreux abbés
bénédictins, de prêtres et amis du diocèse. Il a été élu début août dernier et
prend la suite de Dom Jean-Pierre Longeat, aujourd’hui président de la Conférence des Religieux et Religieuses de
France et de l’Alliance Inter-Monastères.
A Rome, du 5 au 19 octobre 2014, s’est
tenu un synode extraordinaire sur la famille à la demande du pape François.
Beaucoup de questions ont été traitées
sur les réalités multiples des familles
à travers le monde. Un point marquant
est sans doute la plus grande attention à toutes les réalités familiales de
la part de l’Église, notamment vis-à-vis
des personnes divorcées-remariées et
des personnes homosexuelles. L’année
prochaine, un second synode ordinaire
des évêques est prévu en octobre pour
poursuivre la réflexion. Suite à celui-ci, le
pape François publiera une exhortation
post-synodale. Durant l’année, toute la
communauté catholique est invitée à la
réflexion et au discernement.
❯ Partir à Prague pour
le rassemblement
de Taizé
L’aumônerie des étudiants de Poitiers organise un groupe pour participer aux Rencontres européennes des jeunes à Prague
du 29 décembre 2014 au 2 janvier 2015.
Infos et inscriptions : aumoneriepoitiers.fr
❯ Et si vous partiez en pèlerinage ?
Le Service des pèlerinages
du diocèse de Poitiers
propose différents
séjours en 2015 :
- Terre sainte
du 17 au 26 mars
ier
erc
2015
M
e
n
rin C
- Lourdes,“la joie de
Co IRI
C
la mission”, du 7 au
11 mai ou du 6 au 11 août
- Patmos et les 7 églises de l’Apocalypse
du 1er au 9 juin 2015
Contacts : 05 49 60 63 08
[email protected]
Permanences : mardi et jeudi
Marc Taillebois
Au cœur de la vie
- Trimestriel : 10, place du Maréchal Leclerc - 86 400 Civray - cœ[email protected] - RESPONSABLE DE LA RÉDACTION : Père Joseph Guilbard • FONDS COMMUN DIOCÉSAIN : Marc Taillebois - 10 rue de la Trinité - 86 034 Poitiers Cedex - [email protected]
Conception et réalisation : Bayard Service Édition Ouest - BP 97 257, 35 772 Vern-sur-Seiche, Tél. 02 99 77 36 36 - [email protected] - www.bayard-service.com - SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Romain Pénisson - MAQUETTISTE-GRAPHISTE : Vanessa Fleury • RÉGIE PUBLICITAIRE : Bayard Service Régie Ouest • IMPRIMEUR : Léonce Déprez (Ruitz - 62)
ISSN : en cours • TIRAGE : 13 400 exemplaires • Dépôt légal à parution.
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