Communiqué de presse TIHANGE 2, DOEL 3 ET 4

Groupe cdH
Parlement fédéral
Communiqué de presse
TIHANGE 2, DOEL 3 ET 4 : LA SECURITE NUCLEAIRE NE
PEUT FAIRE L’OBJET D’AUCUNE CONCESSION
25-02-2015
Le cdH ne transigera pas sur la sécurité nucléaire et exige que toute la
clarté soit faite tant pour Doel 3 et Tihange 2 que pour Doel 4. Au vu des
éléments du dossier, le redémarrage de Doel 3 et Tihange 2 n’est pas
envisageable actuellement. Quant à Doel 4, il n’aurait pas du
redémarrer.
Lors de la sous-commission « sécurité nucléaire », Electrabel a confirmé que le
nombre de fissures à Doel 3 est de 13 047 et Tihange 2 de 3149. Le nombre de
fissures a donc considérablement augmenté. La taille moyenne et la taille
maximale des indications de défauts ont également augmenté. Vanessa Matz et
Melchior Wathelet sont inquiets d’apprendre que tous les paramètres sont à la
hausse.
Wim de Clerq, Chief Nuclear Officer d’Electrabel, a déclaré que la taille des
fissures augmente car la nouvelle méthode d’inspection par ultrasons permet
d’affiner la détection et donc d’inclure des fissures plus petites non détectées
auparavant et de regrouper celles-ci en « une seule grande fissure » dont la taille
maximale atteint 17,9 cm. Par conséquent, le représentant d’Electrabel a déclaré
que l’augmentation aurait été encore plus importante sans cette addition des
plus petites fissures. Il y aurait donc plus de 13 047 fissures à Doel 3 !
En 2013, lors d’une audition en sous-commission, Jan Bens, directeur de l’AFCN,
déclarait à propos des 8000 fissures à Doel 3 qu’il : « a le sentiment profond
que ce nombre est fort élevé ». L’augmentation de plus de 5000 fissures
interpellent donc légitimement les députés cdH.
Par ailleurs, pour justifier son postulat que les fissures n’évoluent pas, Electrabel
souligne que la littérature scientifique lui permet de dire qu’il n’y a pas de
phénomène évolutif en la matière. Les députés cdH auraient souhaité davantage
de précisions afin d’être convaincus et restent plus que dubitatifs à ce sujet.
Concernant Doel 4, il est incompréhensible que ce réacteur ait été remis en
exploitation alors que l’instruction judiciaire est toujours en cours et que le ou les
auteurs du sabotage n’ont pas encore été identifiés. Dans ces conditions, un
niveau maximal de sécurité ne peut être garanti.
Contact Presse : Christian Radermecker – 0478/50.29.92 - e-mail : [email protected]